AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeMar 2 Juin - 16:45

Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Rose-Marley & Matt




Je retenais son compliment au creux de mes pensées, ça me fit sourire en coin un instant. J'avais toujours eu l'habitude de repousser les gens avec mon tempérament. Mais cette fille n'allait pas se décoller de moi, cette sensation nouvelle était à la fois agaçante et assez agréable d'un côté. Je ne pouvais pas dire que j'étais moi même parce qu'à force, je pense que je m'y suis un peu perdu. Ce que je savais en revanche, c'est que malgré mon sarcasme, elle avait trouvé un truc, je ne sais pas quoi d'ailleurs, sur lequel s'appuyer pour ne pas me repousser. Cette idée me plaisait assez je dois l'avouer. Je la détaillais du regard lorsque je finis de le lui conter mon récit épineux. Taquin, je lui lançais un surnom ainsi qu'une remarque sexiste de ce qu'elle tenait de sa mère "Tu sais quoi ? Je vais ignorer complètement la fin et le début de ta phrase." Je lui lançais un second sourire narquois. "Je vais aussi ignorer ta remarque complètement misogyne, et te répondre que je suis douée pour m'attirer des ennuis, voilà pourquoi je me retrouve ici, avec toi. Car en effet, tu es l'embrouille en personne." Comment ça l'embrouille en personne ? Je fronçais les sourcils, je n'étais pas tout à fait d'accord et fit preuve d'une éternelle mauvaise foi. "Mais n'importe quoi, tu te fais des films. Je suis un type clean moi." Exprimais-je platement. Mes mots résonnèrent faux jusque dans ma tête. Bon ok, j'étais peut être pas le type le plus clean, mais elle non plus. Elle rebondit sur le fait que j'étais l'embrouille en personne lorsque je lui affirma qu'on était paumé. J'haussais les épaules suite à sa remarque, feignant d'être un peu vexé. Je l'étais peut être un peu, par amour-propre. Je savais que j'étais un sale type, mais ça ne résonnait pas de la même façon que lorsqu'on me l'affirmait. Je gardais un léger silence et elle continua tout de même de parler, encore. "Bon écoute, ce n'est pas grave. On va continuer de marcher, et si on ne se sort pas de la merde dans laquelle tu nous as mis, on se trouvera un endroit pour se poser." TU nous as mis mes phalanges me démangeaient, j'allais étrangler cette fille. "On allait se perdre aussi si on suivait ton chemin." Rétorquais-je en me canalisant considérablement bien malgré ma mauvaise foi apparente. Elle me demanda si j'avais une autre idée et je lui lançais un regard perfide. "Si tu savais tout ce que j'avais en tête, je serais obligé de te tuer." Suivi d'un sourire de loup. Je détournais le regard après un moment soutenu par une provocation mutuelle sans doute voir une certaine complicité et continuais de marcher en jouant avec ma balle de baseball.

J'en avais marre de marcher et sans crier gare je m'arrêtais brusquement devant Rose en scrutant un lac qui s'étendait d'une surface large. Il était à quelques mètres en dessous de nous, on avait donc grimpé sans vraiment s'en rendre compte. Je lançais un regard rapide à Rose, avant de me désaper rapidement (en gardant quand même mon sous-vêtement rho) et courir en me jetant à l'eau en un plongeon mémorable. Je savais comment nager, même si je n'étais pas un expert. J'émergeais rapidement du fond en lançant un bref regard à Rose. "Qu'est-ce que tu fous ? Ramène toi." Je m'éloignais légèrement pour attendre qu'elle ne saute. Si on était perdu, autant en profiter pour se décoincer un peu.




Dernière édition par Matthew Higgins le Mer 3 Juin - 11:13, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeMar 2 Juin - 21:16


Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Matt' & Rose
« Tu parles ! Je connaissais le chemin comme ma poche, mais tu m'as induite en erreur. » Pour dire vrai, elle n'était maintenant plus trop sûre d'elle, mais elle décréta qu'il était inutile de le lui avouer. Rose avait exploré une infime partie de la forêt, et elle devait avoué qu'il était facile de se perdre. Cependant, ses paroles semblèrent avoir fait mouche, et Rose le sentait repartir. C'était dingue comme il manquait d'humour à certains moments, mais paradoxalement, ça le rendait d'autant plus amusant. Il était tellement facile pour Rose d'apprécier les autres, et Matt n’échapperait sûrement pas à cette règle, bien qu'il essaye quelques fois de la pousser dans ses retranchements.
Rose haussa les épaules, ne pouvant point s'empêcher d'arborer un sourire amusé face à ses dires. « Tu n'en auras pas besoin. De toute façon, un jour tu craqueras, et tu me raconteras tout. » Et puis dans le fond, son excès de confiance la confortait dans son idée qu'il serait incapable de lui faire de mal. Rose savait pertinemment qu'il n'était pas un enfant de chœur, mais elle serait hypocrite d'affirmer qu'elle demeurait le contraire. Cependant, Rose n'était pas très certaine de ce qu'elle avancer. De toute évidence, la jeune femme ne serait point cette personne. Cette personne qui pourrait se vanter de le connaître réellement. L'adolescente voulut reprendre la route, mais le jeune homme semblait en avoir décidé autrement. Ils se trouvaient à présent devant un grand lac, et lorsqu'elle vit Matt se déshabiller, Rose ne comprit que trop ce qu'il souhaitait faire.

« Non sérieux...tu déconnes ? » S'enquit-elle, les yeux légèrement écarquillés. Elle ne put cependant point s'empêcher d'échapper un rire, lorsqu'elle le vit plonger dans l'eau. Pour dire vrai, il était assez étonnant de le voir se décoincer à ce point, et étrangement, cela la ravissait. Il lui demanda ce qu'elle attendait pour le rejoindre, et soudainement, ses joues devinrent écarlates. Non pas qu'elle craignait l'eau, mais disons que la nage et elle, ça faisait deux. Mais prise dans un excès de fierté mal placée, la jeune femme se décida à vaincre sa peur. « Bon d'accord, mais retourne-toi. » Lâcha-t-elle, prise soudainement de pudeur. À son tour, elle enleva ses vêtements, mais ne put s'empêcher de faire une remarque avant de plonger dans l'eau. « Je te préviens, je sais à peine nager. Si je meurs, tu auras ça sur la conscience. » Dit-elle, prenant bien soin d’exagérer pour que sa phrase paraisse encore plus dramatique qu'elle ne l'était. « Chaud devant ! » Puis elle se décida à sauter, sachant pertinemment que si elle attendait plus longtemps, elle ne le ferait jamais.
Rose resta pendant un instant sous l'eau, prise d'une envie soudaine de lui faire une blague. C'était certes de mauvais goût, mais ça aurait le mérite de la faire rire, et Dieu seul savait qu'elle en avait besoin. Mais elle réapparut bien assez vite derrière lui afin de soigner son effet de surprise, poussant la tête du jeune homme sous l'eau. Il allait définitivement la tuer. Il allait la tuer, du moins, si sa crise de rire ne s'en occupait pas avant lui.


electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeMar 2 Juin - 22:54

Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Rose-Marley & Matt




Pour elle, je lui dévoilerais bien mes pensées un jour, elle peut toujours rêver. Je pestais d'un sifflement rauque en continuant de marcher. "Je devrais tuer par la suite, sois en sûre." Je glissais un éternel sourire sournois avant de continuer à marcher. Arrivés au lac, Rose avait l'air moins sûr que moi. Je prenais les devant en ne répondant pas à sa question dubitative et sautait dans l'eau en lui demandant de me rejoindre. "Bon d'accord mais retourne toi." J’arquais mon sourcils droit,je rêve où elle venait de me donner des ordres ? Personne ne me dit ce que je dois faire à moi. Je plaçais donc ma main gauche devant mes yeux, pour inévitablement entre-ouvrir deux doigts et épier ses mouvements. Bon, j'étais pas très discret non plus. "Je te préviens, je sais à peine nager. Si je meurs, tu auras ça sur la conscience." J'haussais les épaules avant de courber mes phalanges autour de ma bouche pour faire résonner ma voix. "T'as toujours pas compris que je voulais te tuer ?" Je lui balançais un regard provocateur avant qu'elle ne saute dans l'eau. Sauf qu'elle n'émergea pas et qu'elle resta sous la nappe.

Merde, ça sentait mauvais tout ça... Je la cherchais du regard avant que ma tête ne se fasse pousser par une pression surprenante dans l'eau. Surpris, je buvais la tasse avant d'agripper les poignets de mon agresseur et le faisais passer devant moi d'une force assez masculine. J'émergea rapidement en fusillant Rose du regard, la mâchoire serrée après avoir recracher l'eau en toussant. "Tu ne sais pas à qui tu t'en prends Roley." Je bloquais ses poignets d'une main avant de pousser sa tête dans l'eau. Je tirais ensuite sa tête hors de l'eau avant qu'elle ne manque d'oxygène pour la lâcher simplement. "Ce n'est que le début." Je nageais calmement vers le bord en pressant mes paumes sur le bord, contractant mes muscles douloureux après une nuit dans un sac, pour m'asseoir sur le bord. Je levais la tête vers le ciel, il était si beau, si grand. Ce n'est pas ce genre de chose qu'on aurait vu dans notre boîte en métal. Je respirais l'air, le véritable, et c'était tout autre chose que là-haut. "Arrête de te marrer pour rien, je te jure que je vais te tuer." Je collais un autre regard fourbe dans celui de Rose sans broncher et la dévisageais un bon moment. J'avais été vexé qu'elle m'ait surpris comme ça. Et je pense qu'elle s'en rendait compte, non ?



Dernière édition par Matthew Higgins le Mer 3 Juin - 11:12, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeMar 2 Juin - 23:37


Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Matt' & Rose
« Hey mais...pervers ! » Hurla-t-elle, lorsqu'elle aperçut qu'il la regardait, malgré qu'elle le lui ait interdit. Ce n'était en aucun cas par perversité, mais pas pure esprit de contradiction, elle le savait pertinemment. Voilà pourquoi elle n'hésita même pas avant de lui faire cette blague, de mauvais goût elle devait l'admettre. Depuis ces douze derniers mois, la jeune femme n'avait pas réellement eu d'occasions de s'amuser, de mettre à l’œuvre son éternelle malice, et le pauvre Matt allait en faire les frais. Pour finir, si cette balle l'avait atteint, la vie lui aurait sûrement rendu un fier service. Car la mort semblait bien plus douce, face aux éternelles gamineries de l'adolescente ; ce n'était à peine exagéré. Cependant, Matt n'avait point dit son dernier mot, et il lui administra le même traitement, la maîtrisant que trop facilement. À son tour, elle but la tasse, et lorsqu'elle revint à la surface, elle toussa comme une véritable abrutie. « Le combat n'était pas à armes égales, ma vengeance sera terrible ! » Lâcha-t-elle, voulant se montrer menaçante, mais se sachant point crédible pour un sou. Lorsque Matt rejoint la rive, la jeune femme s'approcha lentement, ne remontant point à la surface pour autant. L'eau était délicieuse, et elle pourrait y rester toute une vie, loin des tourments que lui infligeait sa vie au camp.

« Oh, si tu avais vu ta tête, je pense que tu comprendrais pourquoi je ris autant. Merci, tu viens d'illuminer ma journée. » Répondit-elle, riant de plus belle, face à sa mine vexée. « Et puis, cesse donc de nourrir autant d'amour à mon égard, tu risques de me faire rougir. » Ajouta-t-elle, d'une voix qui se voulait ironique. Bien sûr, en ce moment il devait ressentir toutes les émotions, sauf de l'amour. Rose pouvait se montrer exaspérante à quelques moments, elle en était consciente. Mais visiblement, elle ne semblait point prête à changer, enfermée dans cette spirale d'enfant qui ne voulait point grandir. Car il était bien connu, qu'à force de grandir, on finissait par être chiant. « C'est mon truc à moi de bouder, je t'interdis de me le piquer. » Se risqua-t-elle, au bout de quelques secondes de silence, pendant lequel il semblait légèrement en colère. Rose se passa une main derrière la nuque, quelque peu nerveuse, se sentant peu à peu culpabiliser. Peut-être avait-elle été trop loin. Peut-être était-il beaucoup trop susceptible. Peu importait, après tout. « Je suis désolée. » Finit-elle, arborant une moue quelque peu contrite, mais ne voulant qu'une seule chose, le rejeter dans l'eau pour le noyer à nouveau. Rose était une revancharde, c'était de là son défaut le plus prononcé.
La jeune femme voulut ajouter autre chose, mais elle fut interrompue par un bruit sourd, comme de grognement. Rose fronça légèrement les sourcils. « Je n'ai aucune envie de t'inquiéter, mais...quel est ce bruit ? » Sous l'eau. C'était sous l'eau.


electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 11:01

Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Rose-Marley & Matt




Je tirais la tête de Roley hors de l'eau avant de la lâcher. Elle toussait bruyamment et cela me fit sourire. "Petite nature." Je passais ma main gauche dans mes cheveux pour les rabattre en arrière. Je pense pas le style mèche trempée devant les yeux était très élégant face à une fille. En plus, ça donnait toujours un petit style de remettre ses cheveux en arrière. Soit. Elle rétorqua furieusement moqueuse " Le combat n'était pas à armes égales, ma vengeance sera terrible !" Pas à armes égales ? Et puis quoi encore. Je pouffais pour toute réponse avant de rejoindre le rivage. Qu'elle ne compte pas sur moi pour lui faire des excuses. Elle restait dans l'eau alors que j'étais déjà assis sur le bord, vexé par la surprise qu'elle m'avait faite. La mauvaise surprise soit-dit en passant. Et elle en rajoutait une couche, ce qui m’agaçait encore plus. Même si depuis ce matin, j'aurais dû m'y habituer. Je fis mine de ne pas l'écouter et elle en rajouta sur la couche déjà de trop. Quand allait-elle finir par comprendre que je n'étais pas le genre de type plein d'auto-dérision ? J'avais simplement envie de la noyer pour ne plus l'entendre, elle et sa foutue ironie. Bon évidemment je n'allais pas le faire, je risquais de le regretter amèrement. Alors que mon silence était de marbre malgré son autre remarque, elle semblait contrariée. "Je suis désolée." Je glissais un regard impassible dans le siens avant de la jauger simplement. "T'as la chance d'être plus mignonne que moi quand tu boude." M'indignais-je, aussi surprenante soit ma réaction.

Il y eu un léger silence avant que l'on entende un grondement qui venait des profondeurs. On se regarda en même temps et elle me demanda la provenance du bruit. J'haussais les épaules, je n'en savais pas plus qu'elle à vrai dire. J'agrippais rapidement ses mains pour l'aider à remonter avant de reculer de la rive. Nos vêtements étaient en haut des rochers et il commençait déjà à faire froid. Ou était-ce un simple frisson dû au grondement inquiétant ? Je ne savais pas ce qui se tramait là-dessous mais je préférais m'éloigner. Je ne lâchais pas Rose pour autant et commençait à grimper la colline en jetant quelques regards suspicieux au lac. Je ne voyais rien, le soleil était en train de se coucher et cela devenait pénible de devoir rester trempés. Arrivés à nos vêtements, je lâchais enfin la jeune femme pour enfiler mes vêtements en veillant à ne rien avoir oublié. Heureusement que j'étais minutieux, je ramassais mon couteau que j'envoyais dans ma ceinture avant de jeter un dernier coup d’œil au lac. Probablement encore des animaux mutants, j'avais déjà vu ça sur un cerf. Les radiations l'avait affecté et c'était pas joli à voir. "Bon, c'était peut être une mauvaise idée de s'attarder ici alors qu'on est bientôt en guerre." En plus que les Grounders pouvaient nous épier quand ils voulaient. On était des cibles faciles.

Je lançais un regard à Rose qui finissait de s'habiller. "Vous les filles, vous mettez toujours un temps dingue à vous saper. C'est pas croyable comme vous êtes lentes." Je soufflais péniblement en regardant le ciel assombrit, on était dans de beaux draps. Je me mis à m'enfoncer dans la forêt en ramassant quelques brindilles par-ci par-là. On n'allait pas savoir rentrer comme ça, c'était impossible avec cette pénombre. Je m'arrêtais dans un endroit dégagé qui devait probablement avoir servit de camps avant nous. Positionnant les brindilles dans le cercle que formait des cailloux, je tentais de faire du feu avec un bâton perpendiculaire à un autre. Et après mainte essais, je parvins à réaliser une flamme. "Bon, c'est déjà ça." En voyant le sol dur et peu confortable, je retirais ma veste et l'allongea au sol, non loin de Rose. Il y eu un léger moment de silence pour que je puisse me réchauffer avant de prendre la parole. "Génial comme rencontre, on se fera tuer avant l'aube et tout ça à cause d'une fille qui ne sait pas tirer correctement." J'étais assez vénère alors qu'en fait, ce n'était pas plus de sa faute que de la mienne. Ma satané rancune, je devais apprendre à la garder pour moi quelques fois. Il valait mieux pour tout le monde. Mais sérieusement, je ne croyais plus au changement.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 16:11


Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Matt' & Rose
Les moments de simplicité étaient devenus tellement rares, ces derniers temps. Tellement, que pour une fois, Rose se complaisait à ne point se prendre au sérieux, malgré la désapprobation de Matty. Lui aussi, avait sûrement le besoin de se décoincer un peu, bien que cela demeure plus compliqué pour lui. Dans la vie, nous avions tous une manière différente de ressentir les choses. Certains appréhendaient le monde tous les jours, restant sur leur garde, pour ne pas faillir à leur sentiment. Car en effet, le plus grand danger de l'homme, demeurait sa propre personne, ses propres émotions. D'autres préféraient de loin le déni, oublier ce qui avait pu leur arriver, les horreurs, la détresse. Rose ne faisait point parti de ces deux extrêmes, disons que c'était un mélange. Elle pouvait parfois se montrer légère, telle une enfant de huit ans, se fichant de tout ce qui se passait autour. Tout comme son regard pouvait se montrer aussi las, qu'une vieillarde qui n'avait que trop vécu.
Il y eut un bruit sourd, qui semblait venir de dessous le lac, et bien vite, le jeune homme lui attrapa les mains afin de la faire sortir. Pour dire vrai, elle n'avait pas du tout pensé au fait qu'il puisse avoir des bêtes mutantes sous l'eau. Mais qu'importe, maintenant elle était sortie. La terre apportait beaucoup de perspectives, mais l'étonnait chaque jour par sa dangerosité. Rose aurait probablement trouvé ça cool auparavant, elle qui avait toujours aimé bravé l'interdit, mais elle avait rapidement déchanté, et changé d'idée.

Une fois qu'ils eurent rejoint leurs vêtements, la jeune femme s'habilla, ne pouvant s'empêcher de jeter des regards en coin sur le jeune homme. Rose se mentirait probablement, si elle affirmait qu'il n'était point beau garçon. Il la dépassait sûrement de deux têtes, mais pourtant, il semblerait qu'il ait gardé sa tête d'enfant ; enfant qui avait grandi beaucoup trop vite. Parfois, elle s'étonnait à essayer de capter, ne serait-ce qu'une seule expression dans son regard. Un regard qui était rieur, bienveillant, malgré qu'il ne cesse de lui montrer le contraire. Lorsque Matt tourna son visage vers elle, la jeune femme détourna le sien instantanément, espérant ne pas avoir été repérée. Visiblement non, car il venait une nouvelle fois de lui lancer une pique, qui la fit pourtant sourire. « C'est peut-être pour ça, que nous avons bien plus de style que vous. » Répondit-elle, avec toute l'arrogance qu'elle pouvait avoir en stock. Rose finit de s'habiller en silence, mettant cette fois la troisième, pour qu'il cesse de ronchonner. Dans le fond, il avait peut-être raison. Il avait peut-être raison, quand il affirmait qu'ils avaient trop traîné. « Rabat-joie. » Ne put-elle s'empêcher de siffler, pour elle-même.
Rose finit cependant par le suivre, s'enfonçant davantage dans la forêt. Mais pour une fois, l'on aurait dit que la chance leur souriait. Ils tombèrent sur un camp de fortune, qui avait probablement dû être habitée quelques jours auparavant. Comme quoi, ils n'étaient pas les seuls à se perdre.

N'en pouvant plus, Rose se décida à poser sa veste sur le sol, s'y allongeant. Le sol était froid, mais elle était tellement crevée qu'elle pourrait dormir sur une paillasse de bouse d'éléphant. Tournant sa tête vers Matty, elle le regardait à l’œuvre, car visiblement, il semblait bien plus habituée qu'elle à ce genre de situation. « C'est pour aujourd'hui ou pour demain ce feu ? Je pèle de froid ! » Le taquina-t-elle, sachant pertinemment qu'il allait une nouvelle fois prendre le bourdon. Cependant, lorsqu'une flamme vint pointer le bout de son nez, Rose applaudit énergiquement, comme s'il venait d'inventer une nouvelle loi. À l'entente de ses dires, Rose se redressa, avant de hausser les épaules. « Tu es un homme de peu de foi, Matty. Vois plutôt cela comme une superbe aventure, que tu pourras raconter à tes petits enfants. » Lâcha-t-elle, d'un optimisme presque à vomir. « Et puis à ce stade, on aurait pu se faire tuer au moins cinq fois. Je crois en autre chance. » À eux deux ils faisaient une bonne paire de poissards, pour dire vrai. Mais il était inutile de le lui rappeler, au risque de lui saper le moral davantage. Rose tendit ses mains devant le feu, commençant légèrement à se les cailler. La nuit tombait, et ils ignoraient encore comment ils allaient pouvoir faire pour trouver le sommeil, dans de telles conditions.

« Je suppose que ce n'est pas le moment de... » Non. Tout sauf ça. Non. Mais la catastrophe ne se fit guère attendre, elle ne put réprimer cet éternuement qui était sur le point de tout ravager. « Aaaaaaaaatchouum. » La flamme bougea, prête à s’éteindre, mais resta tout de même intact, les dieux  les ayant pris en pitié. Surtout elle à vrai dire, car Matt l'aurait littéralement flingué si elle avait saboté son feu. Rose finit par se lever, s'enfonçant un peu plus loin dans la forêt, pour récupérer plus de bois. Une fois de retour, elle le jeta dans les flammes, et se rassit à côté de Matt. « Avec moi, il vaut mieux se la jouer sécurité, tu ne diras sûrement pas le contraire. » Lâcha-t-elle, échappant un rire mutin, face à la catastrophe qu'elle avait failli faire. Catastrophe que Matt n'aurait sûrement pas trouvé drôle. À nouveau, l'adolescente reposa sa tête sur le sol, comme si elle pesait une tonne, tant ses pensées et son incompréhension avaient pris beaucoup trop de place.
« Tu as peur de faire la guerre ? » S'enquit-elle, dans le vague, au bout de quelques minutes de silence.  « Enfin je veux dire...c'est inutile de se leurrer, l'on sait bien ce qui va finir par arriver. Te sens-tu prêt à te battre ? » Rose ne savait pas réellement ce qu'elle ressentait, ni quoi penser de cette menace. De toute évidence, elle ferait ce qu'elle aurait à faire, mais Rose ignorait si le combat serait à armes égales. « Encore heureux qu'il ne pleuve pas. » Finit-elle par dire, innocemment. Mais ce fut à ce moment précis qu'un violent orage retentit. Une nouvelle fois, Rose avait manqué une belle occasion de se taire.

electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 21:24

Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Rose-Marley & Matt




Rose était toujours pleine de vie, et même si cette folle était parfois agaçante, elle demeurait pour le moins un bon souvenir. Cette journée m'avait changée et c'était bien la première fois depuis longtemps que je m'amusais autant, c'était peut être bien la première fois tout court si mes souvenirs sont bons. J'avais accumulé échecs sur échecs dans ma vie et c'est peut être pour ça que je suis devenu ce que je suis, un type pas très sociable. A forcé d'avoir eu une seule famille avec qui on passait nos journées à rêver d'un monde utopique, j'en avais oublié les liens avec les autres. Et autant dire que cela fut un choc lors de la mort tragique de mon père. Par ailleurs, j'avais oublié mes démons l'espace de cette journée. Si j'avais su qu'une fille comme elle était du genre à s'attirer des ennuis pour rien, j'aurais pas hésité à pointer le bout de mon nez. Bah oui, je suis l'embrouille en personne, non ?

Je pestais sur Rose en la regardant s'habiller tellement lentement que j'avais l'impression que mes paupières se fermèrent. Je daignais pas renier sa silhouette du regard mais restais néanmoins respectueux. C'était aussi la première fois que je voyais clairement les formes d'une fille. Bah oui, quand on passe son temps dans une pièce confiné à attendre le jour J de sa mort, on a pas de moyen de se rincer l’œil. Elle riposta à ma remarque en feignant l'arrogance. J'avais presque déteins sur elle, attention. Je roulais des yeux avant de m'enfoncer dans la forêt, ou on découvrait un campement déserté. Je fis un bon feu de camps après quelques tentatives et rejoint Rose déjà assise qui venait de se plaindre comme une gamine de 9 ans avant d’applaudir énergiquement... comme une gamine de 9 ans. Alors que je pestais cette rencontre assez spéciale, Roley riposta calmement. "Tu es un homme de peu de foi, Matty. Vois plutôt cela comme une superbe aventure, que tu pourras raconter à tes petits enfants." Mes petits-enfants ? Aucune fille ne méritait ma présence, de fait. Enfin, peut être que je disais ça parce que je n'avais jamais vécu l'amour, enfin, je ne comptais pas vraiment deux-trois trucs sur l'Arche quand j'avais la petite dizaine. Elle continuait et je la coupais platement. "Premièrement, je ne suis pas quelqu'un de peu de foi, je n'ai pas la foi. Et deuxièmement, si tu crois encore à la chance, c'est que t'es idiote." Je n'avais pas pris le temps de modérer mes paroles dénuées de toutes gentillesse et complètement démesurées, m'enfin, il était trop tard je présume. Elle coupa le silence en éternuant de plus belle. J'écarquillais les yeux en voyant la flamme bouger. Rien. Ouf, je pense qu'en rentrant au camps, j'aurais eu deux morts sur la conscience. Elle s'éloigna dans les bois en me laissant incrédule avant de revenir en jetant des brindilles dans le feu et de se rasseoir à mes côtés pour finalement se coucher. Il y eu un long moment avant qu'elle ne brise un silence assez agréable. Merci le bruit du crépitement des flammes. "Tu as peur de faire la guerre ?" Je me couchais à ses côtés simplement en déposant mes mains au niveau de ma nuque. "Certaines choses sont inévitables, comme la mort où même la guerre. Personne ne sera jamais d'accord et voudra toujours faire taire l'opinion des autres. Alors non, je n'ai pas peur. C'est humain." C'était faux, je flippais à l'idée de me faire attaquer par des bêtes comme celle que j'avais descendue quelques heures au paravent, mais pour qui allais-je passer si je lui avouais vraiment ? "Et toi Roley, tu flippe ?" J'esquissais un léger sourire en continuant de regarder le ciel.

Rose avait le don de relativiser, et elle s'en servit en observant le ciel pour dire qu'il ne pleuvait pas. Il n'en fallut pas plus pour qu'un orage éclate et que les gouttes ne tardent pas à tomber. J'ouvrais la bouche en voulant lui lâcher les pires insultes du monde avant de la refermer aussitôt. "Bien vu Einstein." Je me relevais légèrement en tirant ma veste du sol, m'installant ensuite sur la veste de Rose avant de déposer ma veste sur ma tête, lui laissant la moitié pour qu'elle se couvre également. C'était déjà ça, mais la pluie se fit plus persistante et on était quand même trempés, le feu aussi d'ailleurs. Il était éteint. "Je vais péter un plomb" On restait assis là, trempés malgré la veste au dessus de nous. Sans vraiment m'en rendre compte je toisais Rose du regard. Même avec les cheveux trempés, elle continuait à être jolie. Je restais impassible face à elle, sans vraiment savoir pourquoi. Beaucoup de choses se mélangeaient dans ma tête, sans vraiment savoir pourquoi non plus. "Y'a pas mieux comme premier rendez-vous." Je glissais un sourire de loup, un peu moqueur. Voilà qu'elle déteignais sur moi, merci, franchement.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeJeu 4 Juin - 20:24


Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Matt' & Rose
« Il y a du bon à être idiot, quelques fois. Car il est bien connu, que les personnes les plus savantes souffrent le plus, en règle générale. » Répondit-elle en haussant les épaules, bien que vexée par cette insulte. C'était vrai. C'était vrai, qu'elle pouvait se montrer parfois désespérante de bons sentiments, et d'optimisme. Peut-être qu'elle avait tort, d'y croire encore. Peut-être qu'il avait raison, et qu'il était inutile de se borner à croire que la chance finirait par tourner. Matt semblait être ce genre de personne, qui semblait s'être plié face à cette dure et froide fatalité. Rose, elle, refusait de se résigner, et malgré les échecs et les déceptions, elle continuerait à croire qu'ils demeuraient tous ici, bel et bien à leur place. Elle ne prétendait point pouvoir être celle qui le ferait changer d'avis, mais du moins, elle aurait le mérite d'essayer. Elle s'allongea de nouveau, après avoir ramener d'autres morceaux de bois, afin d'entretenir ce feu, qu'elle avait bien failli anéantir en un éternuement. Il valait mieux jouer la prudence, étant donné que Rose demeurait un véritable danger public. Mais il était désormais temps de prouver à Matt, qu'elle n'était point qu'un simple boulet à traîner.
Rose ne savait pas pourquoi. Elle ne savait pas pourquoi elle lui avait posé cette question. Peut-être qu'elle avait eu tout simplement envie d'en parler, n'en pouvant plus de se terrer dans son éternelle mutisme. Garder les choses pour sois n'avait rien de bénéfique, mais pourtant, la jeune femme n'avait point pour habitude de faire part de ses doutes. Mais pour le coup, elle s'y sentait quelque peu obligée, sachant pertinemment qu'elle imploserait, si elle ne le faisait pas. « Tu as le droit d'avoir peur tu sais. Je te promets de le dire à personne. » Ne put-elle cependant pas s'empêcher de répliquer, face à la réponse typiquement masculine, qu'il venait de lui fournir. Avouer ses peurs n'avaient rien d'une faiblesse, au  contraire. Au contraire, c'était une immense preuve de courage, et de sagesse. Mais peut-être avait-il eu de mauvaises expériences ? Ce qui le confrontait dans son idée que ses appréhensions ne demeuraient point avouables.

« C'est le moins que l'on puisse dire oui ! Je ne sais à peine tenir une arme, et de toute évidence, n'importe-qui, s'il le souhaitait, pourrait m'écraser comme un vulgaire moustique. » Affirma-t-elle, d'une voix pleine de conviction. C'était vrai. Elle avait certes déjà tabassé un homme, mais il était évident qu'elle ne pourrait point réitérer cette expérience (pour le moins jouissif, elle devait l'admettre.). Rose n'était point une fille de guerre, au contraire, elle prônait la paix, la plupart du temps. « Tout est évitable dans la vie, tu sais. Mais l'homme a tout simplement créé un monde à son image, et selon ses règles, aussi stupides soient-elles. » C'était sûrement le discours d'une jeune femme stupide, idéaliste. Une nouvelle fois, il allait sûrement la trouver abrutie, mais ce n'était pas comme si elle n'en n'avait pas l'habitude. Rose aimait discuter avec Matt, et son franc parlé, bien qu'il ne pèse pas ses mots lorsqu'il s'agissait de la réprimander. C'était typiquement une personne que l'on pourrait trouver repoussante, au premier abord, mais Rose ne l'avait point vu comme cela. Bien qu'il ne se soit pas montré des plus tendres avec elle, Rose l'avait tout de suite apprécié.
Suite à sa remarque, la catastrophe ne se fit guère attendre. Un violent orage avait éclaté, et quelques gouttes lui tombèrent sur le visage. « Pourquoi ? » S'enquit-elle, face à ce ciel qui se montrait bien trop silencieux. Pourquoi tant de haine ?
« Hey ! Ne retourne pas mes blagues contre moi. Et sache que, pour ta gouverne, je n'ai aucun pouvoir sur la météo. » Lâcha-t-elle, amusée.

Il vint s'incruster sur sa veste, et les couvrit avec la sienne ; chouette comme parapluie. « Je pense que sur ce point, je vais te rejoindre. » Lâcha-t-elle, lorsqu'il affirma qu'il allait péter un plomb. Dans le fond, Rose s'était toujours demandée l'effet que ça faisait. L'effet que ça faisait, de se prendre une averse en pleine tête. Elle avait déjà vu cela dans les films, mais la réalité demeurait toute autre, car là, ça n'avait rien de romantique. D'ailleurs, ils avaient l'air plus stupides qu'autre chose, voilà pourquoi la jeune femme ne put s'empêcher d'échapper un rire nerveux, à cette pensée. Rire qui s'accentua davantage, lorsque Matt ouvrit la bouche. « C'est certain, d'autant plus que notre suite trois étoiles est vraiment géniale. On a pas du tout l'impression d'avoir été arnaqués. » Railla-t-elle, bien qu'en cet instant, elle avait plus envie de pleurer que de rire. Si c'était un rendez-vous, toutes ces péripéties lui auraient sûrement fait croire que le ciel désapprouvait leur relation. Mais vu leur chance, ils se porteraient la poisse l'un à l'autre.
La pluie finit par se calmer, se terminant en fines gouttes qui ne tombaient que par intermittence. Son regard se posa sur Matt, et elle ne put s'empêcher de dire. « Ton feu n'était pas destiné à vivre très longtemps, visiblement. » Bien évidemment, non loin d'elle l'envie de remuer le couteau dans la plaie, mais une nouvelle fois, elle avait parlé beaucoup trop vite. Quoi-qu'il en soit, ils se retrouvaient à la case départ, sans feu, visiblement destinés à crever de froid. Rose finit par se remettre sur ses jambes, avant de lancer d'une voix déterminée. « Je ne sais pas pour toi mais...il est hors de question que je dorme dans la boue. » Le sol était terreux, boueux, et ses vêtements semblaient déjà en avoir fait les frais ; c'était dégouttant. Par chance, ils étaient positionnés devant un chêne centenaire au feuillage très épais, que la pluie n'avait à peine transpercé. Rose se dirigea vers celui-ci, et s'y adossa, attendant que le jeune homme se décide à la rejoindre.

« Tu joue au baseball ? » S'enquit-elle, ayant constaté la balle qu'il se trimballait tout le temps. C'était un sport où elle se savait nulle, mais que son père avait toujours adoré. Elle se souvenait encore du jour où il s'était mis en tête de créer un gant de baseball automatique.
« Je pense sincèrement que tu aurais dû rester coucher ce matin. Désolée de t'avoir entraîné là-dedans. » Affirma-t-elle, posant sa tête sur l'arbre, visiblement lasse et crevée. Elle ferma pendant un instant les yeux, avant d'ajouter. « Mais égoïstement, je suis ravie que tu ne l'aie pas fait. Parce-que t'es plutôt marrant, dans ton genre. » Rose le regarda du coin de l’œil, lui offrant l'un de ses éternelles sourires moqueurs.


electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeJeu 4 Juin - 21:34

Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Rose-Marley & Matt




"Tu as le droit d'avoir peur tu sais. Je te promets de le dire à personne." Je prenais ça comme un affront mais ne répondit pas. Je ne pouvais pas avoir peur, il était interdit que je cède à la panique et elle venait de me prendre au dépourvu. Mais si je cédais, je courrais à ma perte. Et la chose la plus terrible dans le monde, pour moi, c'était la mort. Peut être que c'était aussi pour ça que je n'étais pas très sociable, j'avais peur de l'inconnu et repoussais ceux qui faisaient l'effort de s’intéresser à moi. Mais elle, je n'avais pas réussi et c'en était troublant. Je lui demandais si elle, elle avait peur et ne tarda pas à répondre énergiquement. "C'est le moins que l'on puisse dire oui ! Je ne sais à peine tenir une arme, et de toute évidence, n'importe-qui, s'il le souhaitait, pourrait m'écraser comme un vulgaire moustique." Je lui lançais un regard moqueur avant de répliquer "J'ai pourtant déjà voulu te tuer à plusieurs reprises aujourd'hui. Mais je suis pas n'importe-qui il faut dire." Elle réprimandait ensuite le discours typique de la femme idéaliste alors que l'orage explosait. Elle était tout aussi affligée que moi d'ailleurs. Et répliqua à ma critique digne d'une des blagues de Roley.

Alors qu'on était collés par la pluie l'un à l'autre et que je trouvais le rendez-vous largement original elle riait en adhérant qu'il valait bien une suite trois étoiles. Je ne sais pas si c'était la fatigue, mais elle me fit légèrement rire, ce qui était assez rare je dois l'admettre. Ou bien était-ce probablement cette mine désespérée qu'elle affichait malgré ses blagues douteuses. La pluie cessa enfin son déferlement mais nous étions toujours trempés et sans feu. Elle se fit un plaisir de me le faire remarquer d'ailleurs. "Faut vraiment que t’apprenne à plus parler." Lâchais-je alors de je tordais ma veste dont l'eau s'écoulait au sol. Il faisait tellement froid, et ces vêtements m'irritaient la peau. Elle se mit sur pieds en affirmant catégoriquement qu'elle ne dormirait pas dans la boue. Qu'est-ce qu'elle pouvait être chiante ma parole. Je soufflais péniblement en pensant qu'on allait encore devoir faire des kilomètres mais la voyais se diriger vers un grand chêne ayant protégé de le sol de son feuillage épais. Je décidais de me lever lorsqu'elle se posa contre le tronc avant de retirer mes chaussures qui faisaient un "scuic" dégueulasse avant de les poser sous l'arbre ainsi que mon tee-shirt que je fis pendre à une branche. Je n'allais tout de même retiré mon treillis, mais quitte à me désaper je le retirais aussi avant de balancer sa veste à Rose. "J'veux pas faire le profiteur mais si tu reste comme ça, tu vas être malade. Et je pense pas qu'on a des médicaments ici." Je haussais les épaules avant de me coucher dans l'herbe froide aux côtés de Rose. J'aurais tout donné pour avoir un bon feu de camps, mais j'étais bien trop fatigué pour en refaire un, et l'eau n'arrangeait rien vu qu'il me fallait du bois sec.

Je posais mon sac derrière mon crâne pour avoir ma tête légèrement en hauteur avant de Rose ne prenne la parole. "Tu joue au baseball ?" Je réfléchis un moment, nostalgique avant de répondre. "Ouais, je me faisais quelques passes avec mon père avant qu'il..." Elle connaissait l'histoire, pas besoin de la répéter. A vrai dire, ça me faisait beaucoup trop mal. C'était peut être bien la seule chose qui m'avait réellement brisé le cœur et qui me rendait aussi faible. "J'ai jamais pu utiliser de batte comme dans les livres pour faire un homerun contre la tête de Kane." Je lâchais un sourire faiblard, vachement fatigué. Mais le froid me tenait en alerte, et chaque parole se transformait en glaçon. "Je pense sincèrement que tu aurais dû rester coucher ce matin. Désolée de t'avoir entraîné là-dedans." Je restais silencieux en lui jetant un simple regard. Et elle continuait avant que je ne répondre. "Mais égoïstement, je suis ravie que tu ne l'aie pas fait. Parce-que t'es plutôt marrant, dans ton genre." Je souris sans vraiment m'en rendre compte avant de répliquer. "C'était une journée assez unique, j'apprécie le concept. Et c'est la première fois qu'on me dit que je suis drôle, d'habitude c'est plutôt : Si tu continue à être aussi sarcastique, je finirais pas te tuer. Donc bon, ça change un peu." Le pire dans tout ça, c'est que ce n'était pas une blague. C'était la vérité, et ça m'arrivait souvent ce genre de truc.

Je me rapprochais vers Rose sans lui demander son avis avant de me couvrir d'une partie de sa veste, histoire de pas mourir de froid. Bon, peut être aussi histoire de pouvoir me rapprocher d'elle mais c'était pas mon intention première. Je la regardais du coin de l’œil, tourné vers le ciel. "Je flippe grave à l'idée de mourir sans avoir vécu." Je lui avouais ça sans avoir réfléchis. C'était sorti tout seul et je n'avais pas pu retenir mes mots. Loin de là l'idée qu'elle joue la psychologue, si elle faisait ça, j'allais probablement la tuer mais de toute façon, elle n'eut pas
le temps de dire quoi que ce soit que je me tournais vers elle pour presser mes lèvres contre le siennes impulsivement. J'allais probablement me ramasser une paire de claques et elle allait décamper sous peu, mais c'est ça que j'appelle vivre moi. Quitte à perdre l'avantage, et peut être que je l'avais même perdue elle. Et je ne sais d'ailleurs pas pourquoi j'avais agis de la sorte, cette fille m’agaçait à longueur de temps et je ne la connaissais que depuis ce matin. C'était totalement irréfléchis, mais ce n'était pas vraiment étonnant de ma part. Même si à ce moment même, j'ai cru que mon cœur allait arrêter de battre.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeVen 5 Juin - 8:17


Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Matt' & Rose
Il avait raison. Matt avait raison, il fallait sincèrement qu'elle apprenne à ne plus parler. Mais dans le fond Rose en était persuadée. Elle était persuadée qu'il se serait furieusement ennuyé, si elle ne s'était point montrée aussi bavarde. Un jour il lui avouerait. Il lui avouerait, qu'elle était la meilleure pote de virée qu'il n'avait jamais eu de toute sa vie. Rose ne put s'empêcher de sourire à cette pensée, avant de la balayer rapidement. Le temps n'était pas aux plaisanteries, et maintenant ils allaient devoir trouver un endroit pour dormir, ce qui n'était pas gagné d'avance.
Mais il semblerait, que pour une fois la chance leur souriait, et ce fut avec une joie non dissimulée, que Rose alla s'adosser contre ce vieux chêne, qui n'avait laissé passer presque aucune goutte de pluie. Le sol était humide, mais pas boueux, et Rose s'en estimait heureuse. Elle se demandait pourquoi ils étaient à ce point mis à l'épreuve. Elle ignorait pourquoi ils étaient victimes d'autant d'acharnement. À croire que ce n'était pas leur jour, ou qu'ils demeuraient tous les deux un nid d'ennuis. Si les choses continuaient dans cette lancée, Rose ignorait s'ils allaient avoir le privilège de rentrer en un seul morceau au camp. Pour le moment, le seul fléau qui s'était abattue sur eux depuis ces dernières minutes était cette averse, qui les avait complètement pris au dépourvu. Ils étaient maintenant complètement trempés, et s'ils ne se choppaient point une pneumonie, ils était des miraculés.

Lorsqu'il commença à se dessaper, la jeune femme arqua un sourcil interrogateur. Avait-il complètement perdu la raison ? Le fait d'avoir assassiner un Terrien avait probablement dû lui griller les neurones. « Non pas que je m'en plaigne tu sais. Mais tu crois sincèrement que c'est une bonne idée ? » S'enquit-elle, quelque peu dubitative. Mais elle dût reconnaître qu'il avait raison. Leurs vêtements étaient beaucoup trop mouillés, et par ce froid, il ne valait peut-être mieux pas les garder sur eux. Mais Rose ne se sentait pas d'enlever ses habilles, en digne petite nature. Elle n'enleva que sa chemise, ne laissant que son maillot de corps, qui n'avait été que très peu épargné par la flotte. Rose attrapa sa veste, et l'enfila, ravie de l'avoir prise deux fois trop grande pour elle, Matt en aurait peut-être besoin. À son tour, la jeune femme s'allongea sur le sol froid, prête à passer une nuit au sommeil peu réparateur. Mais malgré cette fatigue qui la tiraillait, Rose ne put s'empêcher de poser cette question. Cette question, qu'elle n'aurait peut-être pas dû poser. Elle ne savait tout bonnement pas. Elle ne savait tout bonnement pas, que celle-ci allait remuer des souvenirs ancrés, qu'il aurait peut-être aimé oublier. Rose se sentit mal, l'espace d'un instant, puis essayant de se redonner une contenance, la jeune femme rebondit sur ses paroles suivantes. « N'oublions pas que nous sommes sur terre ! Du bois, nous n'en manquons pas. L'on pourrait en fabriquer une, des battes. Mais il faut que tu me promettes de ne pas m’assommer avec. » Lâcha-t-elle, souhaitant le dérider, pour réparer sa bêtise.

C'était une journée unique, il avait raison. Une journée qu'elle n'aurait jamais cru vivre, de toute sa vie, et surtout pas sur terre. Dire que tout cela n'était venu que d'une simple balle perdue, d'un meurtre qu'elle avait presque failli commettre. « Bon, je ne te cache pas que ton sarcasme me donne parfois envie de meurtre, mais tu as bien d'autres qualités, je suppose. » Dit-elle, ne pouvant réprimer un éclat de rire. Pas un seul moment. Pas un seul moment, son sarcasme l'avait dérangé, sauf quand il se montrait méchant, bien sûr. Rose avait un don, lorsqu'il s'agissait de cerner les autres, et dans son regard elle n'avait capté aucune lueur de vice, de méchanceté, mis à part cette profonde incompréhension qu'ils ressentaient tous. Chacun se défendait à sa manière, et bien que sa manière de se protéger demeurait des plus curieuses, Rose la comprenait. « Et puis, toi aussi, tu m'as acceptée comme je suis. » Lâcha-t-elle, haussant les épaules. « Remarque, ce n'est pas comme si je t'avais laissé le choix ! » Lui non plus d'ailleurs. Mais autrement, elle ne l'aurait pas autant appréciait, car il était bien connu que Rose était complètement maso. La jeune femme finit par enlever sa veste, et lorsqu'il s'approcha, elle les recouvra tous les deux, sachant pertinemment qu'il devait mourir de froid. Un silence s'était installé. Un silence pendant lequel, Rose somnolait, prête visiblement à s'endormir malgré les conditions peu optimales.

Cependant, lorsqu'il reprit la parole, la jeune femme tourna de nouveau son visage vers lui, quelque peu incrédule. Matt semblait avoir peur de mourir. De mourir, sans avoir accompli ce qu'il se devait d'accomplir. Une peur en soit, tout à fait normal, légitime. Qui pourrait se vanter de ne point craindre le baiser de la faucheuse ? Bien que la vie soit un véritable bordel organisé, celle-ci valait bien la peine d'être vécue. Rose voulut répondre. Elle voulut lui dire qu'il n'y avait aucune honte, et qu'elle-même aussi souffrait de cette peur. Mais il ne lui en laissa pas l'occasion, arrivant pour une fois à la faire taire. Rose n'eut à peine le temps d'ouvrir la bouche, que les lèvres du jeune homme vinrent se poser sur les siennes. Elle resta un instant figée de surprise, ne sachant comment réagir, essayant de faire taire son cœur, qui devenait trop bruyant. À quoi jouait-il ? Elle n'en savait rien. Elle n'en savait rien, mais elle se surprit elle-même, à ne point le repousser. Rose en aurait pourtant tellement eu envie, mais une force la pousser à ne point rompre cette proximité, ce baiser auquel elle répondit, par pure folie. Mais bien vite, la raison prima sur ses envies, sur cet instant complètement hors du temps. Ce fut elle qui mis fin à ce baiser en premier, sachant qu'elle allait maintenant devoir affronter la réalité, et qu'ils devront tous deux, répondre de leur acte.

Rose se tourna face à ce ciel, qu'elle trouva soudainement des plus attrayants. Un lourd silence s'installa. Un silence pendant lequel, Rose s'était surprise à ne savoir que dire. Elle n'avait qu'une seule envie en cet instant, c'était de se cacher sous terre, et en ressortir lors de la prochaine glaciation. Rose ouvrit la bouche pour dire quelque-chose, et la referma bien assez vite, sachant que tout ce qu'elle pourrait dire en cet instant, se retournerait contre elle.
« Je le savais. » Commença-t-elle, le plus sérieusement du monde, presque froidement, comme si elle était en colère. « Je le savais que tu étais dingue de moi. » Lâcha-t-elle, ne pouvant s'empêcher d'arborer un sourire moqueur, malgré sa gêne grandissante. L'humour demeurait sa seule arme, dans ce genre de moment, et tout était bon pour détendre l'atmosphère. « Mais ce n'est pas étonnant, regarde-moi. Il est évident que mes cheveux complètement en pétard, ainsi que mes vêtements plein de boue ont dû te titiller légèrement. » Elle ne se moquait pas de lui, mais plutôt de la situation, et de la tournure qu'avait pris cette journée. Mais elle devait avoué à son amour-propre, que ce baiser avait réussi à la troubler, celui-ci ayant définitivement compliqué les choses. « Je suis désolée, je raconte souvent de grosses bêtises, quand je suis mal à l'aise. » Avoua-t-elle, prenant son courage à deux mains, afin de regarder Matt dans les yeux. « Non pas que ça m'aie mise mal à l'aise, au contraire ! Enfin si ! Mais non... Bon ! T'as raison, il faut sincèrement que j'apprenne à ne plus parler. » Voilà qu'elle se mettait à buguait comme une abrutie, Rose était définitivement irrécupérable. Elle finit cependant par se redresser, quelque peu contrite, cachant ses yeux à l'aide de ses mains, prise d'une soudaine timidité. « Que s'est-il passé ? » S'enquit-elle plus sérieusement. Pourquoi. Quel était la raison de son geste. Lui avait-elle fait croire que c'était ce qu'elle désirait ? Matt était potentiellement le genre de personne qui lui plaisait, mais elle devait admettre qu'elle ne l'avait point vu venir, et l'on sait bien, que Rose détestait les situations qu'elle ne pouvait point contrôler. Elle détestait cela, et ce fut donc pour cette raison, qu'elle se décida à changer la donne. Sans crier gare, Rose se pencha sur son bourreau, et à son tour, elle lui vola un baiser. Un baiser aussi pur et respectueux qu'il lui avait offert, et une nouvelle fois, son cœur s'emballa.
Rose se redressa à nouveau, un fin sourire illuminant son visage, pourtant fatigué. « Comme ça maintenant c'est moi, qui suis furieusement gênée. » Finit-elle par dire, visiblement satisfaite.


[/color]

electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeVen 5 Juin - 12:35

Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Rose-Marley & Matt




Alors que je retirais mes vêtements pour les faire sécher, Rose me demande si c'était une si bonne idée mais retira quand même sa chemise. Son cerveau s'était probablement mis en marche entre-temps et elle aurait compris qu'un coup de froid dans ces conditions devait être évité. L'air autour de nous était humide et ça augmentait en plus le risque de maladie. Je me couchais non loin d'elle dans l'herbe peu humide et contempla le ciel distraitement alors qu'elle me posa une question. Elle me resta d'ailleurs en travers de la gorge cette question et je voyais bien qu'elle venait de réaliser avoir casser le silence du moment pour quelque chose qu'elle aurait dû garder pour elle. Mais ça ne me dérangeait pas plus que ça, sa question était légitime. C'est moi qui ne pouvait m'empêcher de trimbaler ma balle un peu partout. Alors qu'il y eu un léger silence, elle ouvra une nouvelle fois la bouche. Mais cette fois, c'était pour réparer sa bêtise. Elle me fit légèrement sourire. Il est vrai que je ne lui cachais pas mes envies de meurtre, mais elle savait très bien que je ne pourrais pas lui faire de mal. J'en aurais été tout simplement incapable. Alors que j'avouais presque avoir passé une bonne journée malgré que le sort avait décidé de s'acharner sur nous, elle me sortit ses dires avant un éclat de rire que me fis un peu sourire aussi. "Bon, je ne te cache pas que ton sarcasme me donne parfois envie de meurtre, mais tu as bien d'autres qualités, je suppose." Au moins, elle était claire. Au fond, j'étais peut être le genre de type que tout le monde avait envie de tuer ? Non pas que ça me déplaise, j'adorais m'attirer les foudres de mes interlocuteurs. "Pour les qualités, on y reviendra." Lâchais-je en lui lançant un regard moqueur.

Elle avait raison, moi aussi je l'avais accepté. Mais ce n'était pas vraiment comme si j'avais eu le choix, pourtant cette fille aussi bavarde soit-elle, je ne l'aurais changée pour rien au monde. Et cette journée non plus d'ailleurs. Malgré la désapprobation de la vie par rapport à notre relation. Lorsqu'elle retira sa veste, je me rapprochais d'elle pour qu'elle nous couvre tous les deux. Au moins un peu de chaleur pour le sommeil. Je ne m'en arrêtais pas là, enfin je pensais pourtant qu'on allait enfin pouvoir se reposer mais bien trop de choses se bousculaient dans ma tête à force de tout garder pour moi. C'est lorsque je lui avoua ma peur dans un silence des plus froid que je me rendis compte de mon erreur. Et comme une erreur n'arrive jamais seule, je pressais mes lèvres contre les siennes dans le but de la faire taire. Et peut-être aussi car j'en avais furieusement envie depuis un bon moment déjà. Non pas que j'avais préparer tout ça, même moi j'étais surpris de mon geste. Pourtant, alors que j'attendais à ce qu'elle me repousse elle répondit à mon baiser. Soit elle était complètement sado avec ce que je lui avais fait subir tout au long de la journée, soit elle était aussi surprise que moi. J'aurais voulu qu'il se fasse plus tardif. J'aurais voulu ne jamais faire face à cet instant et ne jamais devoir assumer mon acte fou, mais c'est elle qui mis fin à ce baiser qui m'obligea à faire face à la dure loi de la réalité. Je pense que c'est le seul moment au cours de mon existence où j'avais vraiment les pieds sur terre, et cette idée me fis frissonner.

Un lourd silence s'installa alors que tous deux, fixions le ciel comme deux pauvres enfants qui venaient de se faire prendre en flagrant délit. Je me surprenais à retenir mon souffle sans vraiment trop savoir pourquoi. Peut être était-ce dû à ce silence qui pensait probablement m'avoir abattu. Et d'un côté, c'était vrai. Car j'avais l'impression d'être un mort, je ne clignais même pas des yeux et pourtant, je n'avais qu'une envie. Je voulais l'étreindre et l'embrasser à nouveau. Il en fût tout autre et Rose pris les devant en prenant la parole. Je n'avais pas réussi mon coup, elle réussissait encore à parler. Mais pour une fois, j'étais soulagé de ne pas être avec une muette. "Je le savais." Elle semblait froide et en colère ce qui me fit froncer les sourcils en lui jetant un regard incrédule. "Je le savais que tu étais dingue de moi." Je ne pu réprimander un sourire que si fit amusé. En rabattant un regard sur elle, la toisant calmement. "Mais ce n'est pas étonnant, regarde-moi. Il est évident que mes cheveux complètement en pétard, ainsi que mes vêtements plein de boue ont dû te titiller légèrement." Je continuais de la fixer, elle pouvait dire tout ce qu'elle voulait, je n'arriverais pas à la repousser. Et oui, même avec ça je la trouvais attirante, bon peut être que mon état à moi n'était pas au summum de la perfection non plus. "Moi qui pensais avoir réussi à te faire taire." Je soupirais plus moqueur que mesquin. Je pense que même à la mort de quelqu'un, elle trouverait toujours le moyen de relativiser. Elle s'excusa de parler et accusa son malaise. Bon, je l'avais rendue mal-à-l'aise, ça s'annonçait bien. Elle tourna le regard vers moi, peut être qu'elle se doutait que je la regardais depuis sa première parole, mais je daignais pas bouger. Au moins, elle avait réussi à me regarder dans les yeux même qu'un court instant. Alors que je pensais enfin qu'elle allait se taire, elle se mit à bafouiller des explications sur son malaise bien que je ne l'écoutais pas. Je continuais simplement de la fixer, un sourire en coin. Elle avait l'air tellement vulnérable, c'était un joli spectacle. Bon, elle devait être vraiment mal-à-l'aise pour commencer à parler comme ça. Au moins, elle avait l'air aussi maladroite que moi en amour.

Il y eu un autre silence de plomb avant qu'elle ne se redresse en se passant les mains sur le visage. Si elle commençait à pleurer, j'allais être bien moi. C'est encore elle qui rompu le silence. Décidément, je n'étais pas capable d'en placer une, pour une fois que j'essayais de réfléchir avant de parler... "Que s'est-il passé ?" Je sentis cette question m'éclater au visage comme une claque. J'allais devoir répondre de mes actes et pour être franc, je n'avais vraiment pas envie de ça. Je lui balançais un énième regard de plomb alors que je réfléchis à ma défense. Je rabattais mon regard vers le ciel en exposant mes explications. "Bah..." Je n'arrivais pas à formuler des phrases cohérente et rien ne sonnait bien dans ma tête. C'était bien le seul moment où j'attendais la mort. Et je me surprenais à tenter une nouvelle fois de m'expliquer de ce geste totalement imprévu. "Tu commençais à trop parler." Je ne voulais pas la vexer, mais je n'avais pas d'autre excuses en réserve. Je me voyais mal lui dire qu'elle me plaisait. Je me voyais mal dire à quelqu'un qu'il me plaisait d'ailleurs. Surtout qu'elle n'avait pas l'air enchantée de ce baiser. Enfin, c'est que je pensais. Sans crier gare, elle se pencha vers moi pour lier nos lèvres une deuxième fois. C'était plus court que le premier baiser, mais il restait tout aussi prenant. Mes pulsions voulaient parler, j'aurais une nouvelle fois voulu qu'il se fasse plus étreignant mais elle me coupa net dans mon élan en se redressant. J'étais rassuré de son sourire même si elle parlait encore. "T'étais tout aussi gênée que la première fois." Je me tournais vers elle en me couvrant bien de la veste avant de fermer les yeux. "Bon maintenant, je pieute." Je ne savais pas si elle allait rester dormir à mes côtés, ou si elle allait soigneusement prendre ses distances. Quoi qu'il en soit, avec ce moment gênant, j'aurais du mal à trouver le sommeil.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeVen 5 Juin - 22:54


Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Matt' & Rose
C'était gênant. C'était presque dégradant, tant ses joues lui faisaient défaut, en cet instant. L'on aurait dit une gamine, qui ne s'était jamais approchée d'un garçon. Dans le fond, c'était le cas. C'était le cas, et sa dernière relation amoureuse datait de la maternelle. Elle s'en souvenait comme si c'était hier. Elle se souvenait de la manière dont ce crétin l'avait plaquée pour une autre, parce-que celle-ci possédait des pogs fluorescents ; le connard. Quoi-qu'il en soit, Rose n'avait jamais embrassé personne, et dans le fond, Rose demeurait ravie que Matty lui ait volé cela. Peut-être l'avait-elle désiré depuis le début ? Peut-être, le lui aurait-elle volé à son tour, s'il ne l'avait pas fait ? Ses pensées étaient embrouillées, et il avait complètement réussi à lui mettre le cerveau en yaourt. Quand son père lui disait que les mecs étaient diaboliques pour la dissuader d'en fréquenter, elle se rendait maintenant compte qu'il disait vrai. Rose détestait. Elle détestait ce sentiment d'impuissance qui l'envahissait, et elle s'étonna à vouloir fondre en larme, lorsqu'elle eut mis fin à cette étreinte. Rose aurait tellement voulu pouvoir s'ouvrir à lui, mais quelque-chose en elle bloquait. Peut-être qu'elle n'avait aucune envie de compliquer les choses. Peut-être qu'elle souhaitait garder cette relation, comme elle l'était maintenant, légère et sans aucune prise de tête. « Tu embrasses toutes les filles trop bavardes ? Tu dois sûrement t'en prendre, des paires de gifles. » Dit-elle, gardant son éternelle sourire ironique, essayant de paraître le plus naturelle possible. Rose ne savait plus vraiment comment réagir, mais puisqu'il décidait de ne plus en parler, Rose en ferait de même. S'il avait décidé de classer ce baiser dans la case erreur, la jeune femme ne lui en voudrait pas. La fatigue jouait beaucoup dans ce genre de moment, et les relations impulsives pouvaient être légitimes. Et puis il avait raison. Il avait raison de tout essayer, pour la faire taire. Bien que le moins que l'on puisse dire, était que ça n'avait pas été une très belle réussite.

« D'accord. Pieute bien, sur le sol. » Lâcha-t-elle, dans une ultime blague pourrie, lui montrant à quel point elle était irrécupérable. Rose le regarda un instant, et ne put s'empêcher d'arborer un sourire abruti. Le moins que l'on puisse dire, étaient qu'ils ne demeuraient point à leur avantage. Mais pourtant, elle s'étonna à le trouver mignon, le trouvant aussi paisible qu'un enfant, quand il dormait, d'un sommeil qu'elle devinait pourtant agité. La jeune femme voulut se risquer, à lui caresser la joue. Elle voulut risquer de se mettre de nouveau en contact avec lui, mais elle se ravisa, et éloigna sa main instantanément, comme si sa peau la brûlerait. Tout se mélangeait dans sa tête, et elle se surprit un instant, à ne savoir relativiser la situation. Dans le fond, cette relation lui faisait peur, car depuis ces derniers mois, la jeune femme s'était habituée, à n'avoir plus aucune attache. C'était tellement plus facile, de faire cavalier seule, bien que comme pour tout soldat, la solitude finissait tôt ou tard par être pesante. C'était étrange, comme Matt avait réussi à remettre en question ses sentiments, d'un seul baiser, et elle s'étonna, à s'imaginer ne serait-ce qu'un quart de seconde, un futur avec lui. Un futur qui demeurait pourtant impossible, sachant pertinemment que la situation ne s'y prêtait guère ; ils étaient trop différents. Du moins, elle était trop différente. Rose secoua la tête de gauche à droite, comme pour chasser ces pensées douteuses qui polluaient son esprit. Elle aussi, avait visiblement besoin de sommeil, et peut-être que demain matin, la jeune femme y verrait enfin plus clair. Aussitôt qu'elle eut fermé les yeux, Rose s'endormit, retrouvant un semblant de plénitude, rejoignant un monde qui ne demeurait rien qu'à elle. Un autre monde, bien que même éveillée, elle restait tout de même complètement perchée. Pendant la nuit, ce fut sans s'en rendre compte, qu'elle s'était blottie dans les bras de Matty, sûrement dans un élan de spontanéité incontrôlé. Élan qu'elle regretterait probablement, une fois le jour venu.



electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeSam 6 Juin - 12:07

Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Rose-Marley & Matt




Elle avait les joues rosies, je savais même pas si c'était un bon signe alors valait mieux faire aucun commentaire. Même si je mourrais d'envie de faire un peu de sarcasme d'ailleurs. Mais je voulais pas non plus tout gâcher avec ça. Puis, c'est elle qui prit la parole C'était elle qui prenait la parole depuis le baiser; enfin ça changeait pas de d'habitude mais moi je restais muet. Pourtant je n'étais pas non plus frustré où gêné. Je trouvais même cette situation amusante et vachement agréable. "Tu embrasses toutes les filles trop bavardes ? Tu dois sûrement t'en prendre, des paires de gifles." J'allais pas lui dire que c'était mon premier du moins mon véritable baiser. Même si c'était vachement traître de mentir, j'allais pas lui avouer ça. "Et toi t'y réponds souvent ?" Je lui rendis un sourire tout aussi sournois avant de me poser convenablement sur le sol. Il était dur et froid, c'était vachement désagréable. Entre autre, je me demandais franchement si elle se trouvait souvent dans des situations comme ça. J'espérais au moins qu'elle avait trouvé cette journée aussi unique que moi et à vrai dire, je doutais vachement qu'elle ait déjà passé une nuit hors du camps.

Je finis par tenter de m'endormir, sauf qu'avec ces conditions minimes, on pouvait pas appeler ça un sommeil réparateur. Alors comme d'habitude depuis mon arrivée - même avant d'ailleurs - je m'enfonçais dans les abysses d'un cauchemar indescriptible. Mais bizarrement, la présence de Rose me rassurait. Ca contrastait légèrement de ma personnalité étant donné mon fort individualisme mais dans un moment comme ça, je me surprenais à changer quelques points de ma personnalité. Je déplaçais délicatement ma main le long de son épaule en effleurant sa peau du bout des doigts. Je venais de me réveiller et je ne pouvais pas avoir les idées claires. Je ne pouvais pas avoir les idées claires par rapport à elle et moi. Je ne lui en voudrais pas si on ne parlait jamais plus de ça. Je ne savais même pas si j'en aurais été capable. Je fermais de nouveau les yeux en déposant ma main libre au niveau de ma nuque qui me faisait affreusement mal. Bah oui, le sol c'était pas très confortable non plus. Soit. Le sommeil eu raison de moi et je finis par m'endormir aussitôt avoir fermé les yeux.

Alors que les premiers rayons annonçaient le début de la journée, une violente douleur attaquait mon épaule. Lorsque j'essayais de bouger, je me rendis compte que Rose n'avait pas bougé et qu'elle dormait toujours contre moi. Je n'avais pas non plus bougé d'ailleurs. Et même si mon réveil avait été douloureux, j'étais content d'être en vie. Bah oui, dormir dans la forêt alors qu'une guerre approchait n'était pas la meilleur idée que j'ai eu. Je glissais légèrement sur le côté en tâchant d'être le plus délicat possible pour ne pas réveiller Rose. Je voulais éviter d'être attaquer de sa bonne humeur dès le matin. Alors que je tentais de me lever, je fus rabattu par mes muscles qui s'étaient probablement lié contre moi pendant la nuit. J'attendais un peu en fronçant les sourcils, c'était vachement douloureux et je n'avais pas l'habitude d'être aussi contracté. Soit. Je me relevais péniblement avant de marcher vers mes vêtements. Il faisait meilleur et je ne toussais pas, c'était un bon signe. J'enfilais mon treillis et mon tee-shirt encore humide avant de lacer mes bottines pour faire le tour du campement. J'avais faim, il me fallait un truc à me mettre sous la dent ou j'allais mourir de faim. Je récoltais des baies que je déposais dans une gamelle qui était dans mon sac avant de retourner voir Rose. Je m'installais à ses côtés alors qu'elle sommeillait encore. "Debout Roley." Je feignais la délicatesse en la secouant légèrement. "J'espère que t'aime les baies, par qu'il n'y a rien d'autre." Dis-je en balançant quelques-unes dans ma bouche pour lui tendre la gamelle, l'obligeant presque à manger. "On doit pas tarder non plus à rentrer. T'as une idée par où il faut aller ? J'voudrais pas encore traîner dans les bois un jour de plus." Je lui glissais un regard interrogateur avant de jeter un œil aux alentours. J'espérais vraiment trouver le chemin au plus vite. Non pas que Rose était de mauvaise compagnie mais je me doutais qu'on passe une journée de plus en vie dans cette forêt. Je me massais péniblement la nuque  avant de reprendre une poignet de baies. Ce n'est pas ça qui allait altérer ma soif, mais ma gourde était vide donc bon.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeSam 6 Juin - 21:05


Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Matt' & Rose
« Je ne peux pas vraiment le savoir, ça ne m'est jamais arrivée. » Lâcha-t-elle, haussant les épaules sans l'ombre d'une honte. Il n'y avait aucune raison de le cacher, et de toute façon, Matt devait sûrement s'en douter, étant donné son malaise grandissant. C'était limite, si ça se lisait sur son visage. La nuit se passa sans encombre quelconque, et pour une fois, il s'avérait qu'une force semblait les avoir protégé.  
Les premiers rayons du soleil firent leur apparition, et pourtant, Rose ne semblait point encore prête à se réveiller. Les moments de quiétude demeurait tellement rares, et c'est pour cela, que la jeune femme préférait de loin pousser cet instant. Cette nuit, Rose n'avait nullement pensé à leur écart de conduite, bien trop fatiguée pour réfléchir à quoi-que-ce-soit, et elle en remerciait d'ailleurs le ciel. De toute façon, est-ce-que ça avait de l'importance ? En ces temps d'anarchie, les esprits étaient embrumés, par conséquent ce genre d'erreur était tout à fait légitime. Ils avaient probablement dû s'enfouir trop longtemps dans leur solitude, et s'étaient tout simplement lâché lors d'un court instant. Et quel bel écart ! Ne put-elle s'empêcher de penser, bien que perdue entre sommeil et réalité. Cette réalité qu'elle ne voulait plus retrouver, bien qu'elle soit des plus bonnes vivantes. Il n'y avait pas d'inquiétude, il n'y avait aucun problème. Rose ne comprenait point sa gêne, vis-à-vis de Matt, d'ailleurs. Il n'avait cessé de lui faire remarquer son côté beaucoup trop empoté sur les bords, et elle doutait de pouvoir un jour être une fille potentielle à ses yeux ; il méritait sûrement mieux. Les choses étaient tout à fait claires, et elle se décida à ne plus jamais reparler de cette histoire, et Matt lui en serait sûrement gré. Mais elle se mentirait. Elle se mentirait, en affirmant que ça ne lui avait rien fait. Que ce baiser, bien que novice, ne l'avait guère touché au cœur.
La jeune femme sentit du mouvement autour d'elle, mais ne bougea pas pour autant. C'était sûrement Matt, qui venait de se réveiller. Elle ne s'en préoccupa pas plus que cela, bien trop crevée pour se lever. De plus, elle était cruellement de mauvaise humeur le matin, quand sa nuit de sommeil ne l'avait point satisfaite.

Mais hélas, cette plénitude ne dura pas plus longtemps, que Matt, ce vil suppôt de Satan, vint la réveiller. Rose grogna bruyamment, puis se retourna pour ne point lui faire face. « Encore cinq minutes, maman. » Lâcha-t-elle, légèrement grognon. Mais pourtant, il fallait qu'elle se rende à l'évidence, et qu'elle se lève. Elle n'avait aucune envie de passer une nouvelle journée de perdition, bien que celle d'hier, fut des plus drôles. Ce fut donc de mauvaise grâce, que Rose se leva, encore dans ses rêves. Elle s'étira comme un chat, avant de s'emparer de quelques baies ; cool comme petit déjeuner, ne put-elle s'empêcher de penser. « Tu as une mine affreuse, au réveil. » Lâcha-t-elle, sur le ton de l'humour. Une nouvelle journée était repartie, une nouvelle journée dont elle pouvait se réjouir. Bien évidemment, elle pensait en aucun cas ce qu'elle disait, Rose souhaitait juste le taquiner, pour lui annoncer la couleur de cette magnifique matinée. Le trouble de la veille s'en était allé, aussi vite qu'il était venu, et Rose ne put qu'en être heureuse. Lorsqu'il la questionna, sur le comment ils allaient faire pour se sortir de cette mouise, la jeune femme arbora une mine quelque peu confuse, celle qu'elle détestait, car elle était signe d'impuissance. Il fallait tout d'abord qu'elle se remette les idées en place, et elle penserait à un plan de secours plus tard. « Mon cerveau est légèrement sur pause là, et je n'ai qu'une seule envie, m'étaler sur l’asphalte et me laisser mourir. Repasse plus tard, pour les questions fâcheuses. » Répondit-elle, mettant ses mains sur ses oreilles, pour éviter d'entendre ce qu'il avait à dire, car elle sentait ses chakras se refermer dangereusement. Mais le déni ne l'aiderait sûrement pas à avancer, et ce fut donc le cœur lourd et la mort dans l'âme, que Rose se remit sur ses pieds, prête à trouver une solution. La jeune femme scruta autour d'elle, et elle y vit beaucoup plus clair. Hier, les repères demeuraient difficiles à exploiter, étant donné la pénombre qui était arrivé sans crier gare. Rose pensait reconnaître l'endroit, mais balaya bien vite cette idée. C'était impossible. C'était impossible, qu'ils soient stupides au point de passer la nuit dans la boue, alors que le camp ne demeurait qu'à un kilomètre, à peine.

« Tu t'es fait mal ? » S'enquit-elle, inquiète. En effet, son compagnon semblait souffrir de l'épaule, à en déduire la mine qu'il tirait, lorsqu'il se la massait. Sans lui demander la permission, la jeune femme s'approcha de Matt, et posa sa main sur celle-ci. « Je vais palper à plusieurs endroit sur ton épaule, et tu me diras où ça te fait mal. » Elle espérait que son année de médecine lui porterait profit, étant donné qu'elle avait souvent été confrontée à ce cas de figure. « Bravo Matty, tu as réussi à te déboîter l'épaule. » Lâcha-t-elle, miroitant l'enthousiasme. Elle savait exactement comment réparer ça, mais pour cela, le jeune homme se devrait de coopérer ; de toute façon, elle ne lui laisserait pas le choix. « J'ai un remède efficace pour ce type d'ennui, mais il va falloir que tu me fasses confiance. » Il se doutait bien, que ça allait être douloureux. C'était le genre de chose qui devait être traité rapidement, parce-que cela n'irait point en s'arrangeant. « Bon, je vais compter jusqu'à cinq. » Dit-elle, tenant fermement son épaule à l'aide de ses deux mains. Il allait probablement la détester, mais au moins, par la suite il n'aurait plus mal, et ils pourraient reprendre chemin, sans qu'elle n'est à supporter ses plaintes. « Un...deux...trois... » Ce fut à ce moment, qu'elle remit son épaule en place, ayant conscience de l'avoir trahi. Il allait probablement souffrir le martyre pendant une minute, mais ne sentira plus rien par la suite. « Ne me remercie pas. Ça fera trente dollars » Affirma-t-elle, un large sourire arborant son visage. C'était le seul moment, où elle lui donnait la permission de l'insulter, il devrait la saisir. Cependant, la jeune femme attendit quelques instants pour reprendre la parole, de peur qu'il finisse par l'étrangler sur place.

« Tu es prêt, on peut y aller ? » Lui proposa-t-elle, en tapant dans ses mains, comme une gosse de trois ans, tant quitter cet endroit maudit l'enchantait. Peut-être qu'avec de la chance, ils retrouveraient leur chemin sans nulle encombre. Il était bien connu qu'il était bien plus facile de retrouver son chemin, en journée. « Cet endroit m'est familié, mais pourtant je ne me souviens pas être passée devant. » Remarqua-t-elle, mais finit par hausser les épaules, se disant qu'elle devait probablement rêver. Rose jeta un coup d’œil à Matt, et elle ne put s'empêcher de sourire, comme à chaque fois qu'elle le regardait, étrangement. « Tu ne m'en veux pas trop ? » S'enquit-elle, se doutant de sa réponse, lui demeurant beaucoup plus rancunier qu'elle. Leur rencontre avait pris une drôle de tournure, inattendue, elle devait l'avouer. Mais elle se doutait qu'en rentrant au camp, les choses seraient différentes. Peut-être allait-il prendre le soin de l'ignorer, comme le faisait la plupart, la connaissant comme un véritable danger public. Rose ne savait pas ce qui les attendait, et peut-être que cette journée, demeurait la dernière pour eux. Elle s'étonna à éprouver une certaine amertume à cette pensée, mais la chassa bien assez vite, le déni étant sa seule et unique arme.
Rose resta un instant figé, arrêtant la marche, devant un rocher qu'elle ne reconnaissait que trop. Le rocher en forme de téléphone, dans lequel elle s'était coincée le pied, il y avait de cela quelques jours. C'en était tellement débile, que c'en devenait presque absurde. « Si je te dis qu'on a passé la nuit dans la boue pour rien. Tu vas me tuer ? » S'enquit-elle, presque désolée. Tout lui revenait, elle connaissait cet endroit comme sa poche. « Nous ne sommes qu'à cinq minutes du camp. » Se risqua-t-elle, au risque de recevoir ses foudres. Il allait décidément la détester. Il allait la détester, mais pourtant, elle ne put réprimer un éclat de rire, réussissant tout de même à relativiser cette situation plus qu'idiote.


electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitimeDim 7 Juin - 20:53

Comment se mettre une personne à dos, en une leçon.
Rose-Marley & Matt




J'étais rassuré. Rassuré qu'elle ne se soit pas gênée à m'avouer qu'elle n'avait jamais vraiment partager un baiser avec quelqu'un d'autre que moi. Ça me pinça légèrement le cœur. Bah ouais, je me sentais un peu unique moi. En plus elle était vachement mignonne quand elle était mal-à-l'aise, mais je m'en souciais peu avec la fatigue grandissant. Alors je me suis endormi rapidement à ses côtés, et le matin m'explosa au visage comme une bulle de chewin-gum. Malgré une forte douleur à l'épaule, je parvenais à utiliser tous mes membres, même si mes muscles étaient tous un peu contractés par une dur nuit au sol. J'en avais profité pour aller me dégourdir les jambes et cueillir des baies en guise de petit déjeuner. C'était mieux que rien, et moi j'avais faim. Une faim de loup. Je m'installais aux côtés de Rose, somnolente et commençait à manger en la réveillant peu subtilement. On pouvait pas m'en vouloir de mon peu de grâce le matin, même si j'avais aucune grâce en général. Soit. Elle me lança une pic, grognon et je renchéris d'un sourire affable et matinal. Elle ouvrit finalement les yeux avant de s'emparer de mes baies fraîchement cueillies. Je déposais un regard neutre sur elle et sans même avoir eu le temps de parler, elle me lança une nouvelle pic. J'avais vraiment pas envie de jouer à ce petit jeu, et je prenais tout mal le matin. J'avais du mal à relativiser et je me disais peut être que ce baiser l'avait vraiment vexé. C'est possible ? Un baiser qui vexe, c'est possible ? Vraiment... "Je vais finir par croire que tu me déteste." C'était peut être vrai, tout le monde me détestait enfin, la majorité des personnes ici m'aimaient pas. C'était pas non plus la nouvelle du siècle.   

Le repas était certes limité mais c'était déjà ça de pris. Et on avait pas le temps de partir à la recherche de corn-flakes alors je changeais de sujet pour lui demander si elle savait où aller. Il était bien connu que le matin, le repérage était dix fois plus facile. Enfin, deux fois plus facile... Elle ne savait pas non plus répondre à cette question. Génial. Ca m'aurait pas gêné de faire ça tout seul, mais je me sentais pas de traîner un zombie avec moi pendant mes recherches. Alors il fallait qu'on s'y mette, même si cette idée "d'équipe" me tentait peu. Je pouvais pas défier ma personnalité individualiste, je ne sais pas changer. "J'suis sérieux. Commence pas." J'étais véner, pas forcément sur elle mais sur ma nuit pénible qui me faisait un mal de chien à l'épaule. Ce qu'elle remarqua sans l'ombre d'un doute. "Tu t'es fait mal ?" Elle connaissait déjà la réponse en voyant ma mine contrite à chaque mouvement trop brutal. Et de toute façon elle me laissa même pas le temps de répondre. Elle était déjà là, à palper mon épaule comme une gentille infirmière. Je chassais l'idée d'un scénario érotique qui me fit sourire. Fallait vraiment que je me soigne moi. Elle m'annonçait que je m'étais déboîter l'épaule avant de me demander de lui faire confiance pour réparer ça. J'en déduis rapidement que ça allait faire mal. Et jamais j'aurais accordé ma confiance en qui que ce soit, mais là, j'avais pas trop le choix. Dans ce domaine, j'étais une vraie merde. Alors qu'elle m'avait promis de compter jusque 5, elle agit à 3. Je pense pas qu'on calculait avec la même unité de temps, ou l'autre solution était qu'elle avait abusé de ma confiance. J'avais l'impression qu'elle m'arrachait l'épaule et je serrais les dents en tâchant de pas me ridiculiser devant elle. Quel mal de chien, je ressentais encore la douleur alors qu'elle venait de me remboîter l'épaule. Sorcière. "Putain ! Ça fait un mal de chien !" Je grommelais en tachant de rester poli. C'était pas l'envie qui me manquait de lui arracher la tête, mais je devais rester un minimum stoïque. Elle avait fait ça pour moi au final. Je me massais péniblement l'épaule, la mine toujours aussi dur en lui jetant un regard foudroyant, un regard qui disait tout sur mes envies de meurtre.

Elle imitait un air de gamine pressé quand elle me demande si j'étais prêt. Je ne lui répondis pas et me levais à mon tour. La douleur commençait à se faire moins présente, c'était une bonne chose. J'enfilais mon sac à dos et finis les baies rapidement. Visiblement, l'endroit lui était familier et c'était déjà ça de gagné. Avec un peu de chance, le camps ne serait qu'à quelques kilomètres d'ici. "Tu ne m'en veux pas trop ?" Je déposais mon regard sur elle en marchant à ses côtés. Je me sentais jamais assez proche d'elle, c'était étrange comme sensation. Elle me semblait si loin que je me demandais si je devenais pas fou. "Nan, j'adore me faire martyriser par une fille." Braillais-je comme un gamin qui n'avait pas eu ce qu'il voulait pour Noël. Je lui souris légèrement, d'un sourire franc et moqueur. D'un sourire vrai peut être ? Ce geste en disait long. Et j'étais probablement le seul à le savoir. On ne faisait sans doute pas assez attention à moi pour capter réellement ce que je voulais dire avec autre chose que les paroles, et c'était peut être mieux ainsi. Au moins j'avais pas à me justifier. Rose se figea face à un gros rocher. Je fronçais les sourcils sans vraiment comprendre pourquoi elle agissait de la sorte. "Si je te dis qu'on a passé la nuit dans la boue pour rien. Tu vas me tuer ? Nous ne sommes qu'à cinq minutes du camps" Une grosse claque dans le visage m'aurait été plus agréable que d'entendre ça. Elle riait de moi, c'était pas possible autrement. Bon sang, le sang affluait doucement dans mon cerveau, je me sentais explosé. Mais finalement, j'aurais jamais eu l'occasion de vraiment la connaître. J'aurais jamais eu l'occasion de découvrir les facettes que cachait cette fille. Puis, j'aurais jamais pu non plus goûté à ses lèvres. Alors je lâchais un sourire enjôleur. "Au moins t'as eu la chance de m'embrasser. Un mal pour un bien." Quelle subtilité, je sentais qu'elle allait encore me lancer une boutade douteuse. Je m'y attendais.

On marchait dans un silence de plomb jusqu'à l'entrée de la "prison". Je ne pouvais réprimer un sentiment d'amertume et de nostalgie. Finalement je voulais rester là, revivre cette journée encore une fois. Et peut être pour l'étreindre encore une fois. Mais la réalité m’arrachait à mon utopie et me remit platement les pieds sur terre. Je me surprenais à ne pas savoir quoi dire, à ne pas savoir lancer une pic sarcastique comme j'aimais tant le faire. Je levais enfin les yeux vers, sans un sourire. J'avais envie de la prendre dans mes bras, j'avais envie de presser mes lèvres contre son front. Mais je redoutais évidemment sa réaction. Cette fille était du genre inattendue et assez impulsive. Je devais m'attendre à tout et à rien en même temps, c'était encore une réaction que je ne savais contrôler. Et j'avais horreur de ça. Alors je m'éloignais vers les portes en lui lançant un regard contrit, peut être même un regard affecté. J'aimais jamais les au revoir, même si on allait se revoir. On allait plus être aussi complice, elle allait vaquer à ses occupations et faire semblant de pas me connaître. J'avais du mal à envisager les choses pour dire vrai. Je voulais simplement m'allonger et faire le mort.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]   « Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back] - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
« Comment se mettre une personne à dos, en une leçon. » Matt [flash-back]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» oxygen you will never breathe again ▬ Summer [flash-back]
» worst than cerberus ▬ Klegane [flash-back]
» Earth is our home now - ft Marcus [Flash Back]
» first step of loss ▬ Kane [flash-back]
» Stay with the commander ▬ Lexa [Flash Back]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Red Sands :: HORS RPG :: Archives RP - V1-
Sauter vers: