Where are your gods now ? ▬ Salem

Alors que la femme aux cheveux noirs la remercie de cette promesse, Asrid se contente de lui répondre d’un signe de tête. Ce n’est pas forcément difficile, elle ne compte pas s’en prendre à elle, ni à ses amis. Au contraire. Pour une raison étrange d’ailleurs. Elle a failli mourir la première fois. Mais quelque chose a fait la différence. Sa générosité peut-être. Mais bon, Asrid ne sait pas trop comment se comporter avec les autres. Elle veut juste éviter le plus de mort possible. Elle chasse c’est sûr, mais elle le fait toujours avec respect. Elle n’aime pas la guerre et les choses du genre. C’est plutôt étrange. Peut-être que c’est à cause de son frère. Peut-être qu’elle a aussi découvert que les animaux de la terre attaquent pour se défendre, pour manger. Seulement pour survivre. Ils chassent, comme les humains. La Terre est plutôt bien faite non ? La femme de l’ouest lui répond qu’elle n’a pris que quelques coups. Alors Asrid acquiesce plutôt contente. Enfin, disons qu’elle est contente pour elle. Elle n’a pas l’air si méchante, différente de ceux dont elle a entendu tant de mal, de toutes les légendes qu’elle a entendu en écoutant les anciens, différente de ceux dont elle a vu les crimes il y a quelques temps. Ces corps mutiles, tellement… horribles. Elle répond : « Osir will soon be sure bilaik em ste fine... Otherwise, osir will do chit osir can kom sis em au. » ( Nous allons vite être sures qu'il va bien... Sinon, on fera ce qu'on peut pour l'aider.). Elle n’a pas toutes les connaissances nécessaires aux soins mais elle en a quelques-unes, elle devrait pouvoir aider un peu s’il est blessé.

Roheryn s’agite un peu. Assez vite, elle comprend pourquoi. Le félin qui a failli les tuer tous les deux vient d’arriver. Il se méfie. Mais le félin ne semble pas agressif au contraire, il s’approche et vient renifler la chasseresse. Elle sourit un peu et se penche un peu pour lui tendre la main avec douceur et recule. Elle ne se risque pas à le caresser, il n’a pas l’air d’un gentil chat. Mais elle le considère avec respect, autant qu’elle le fait envers sa monture. Avec juste un soupçon d’affection en moins. Elle se redresse finalement suit Salem et le félin. Elle sait à quel point les fauves peuvent être doués pour la traque, alors elle s’en remet à lui et à ses choix, en prêtant attention à son environnement et à ce qu’il y a autour d’eux. Puis elle se tourne à nouveau vers l’autre femme et demande : « En taim... » (Et si…) elle marque une pause un instant, hésitant sur les termes qu’elle doit employer, alors elle finit par simplement demander : « Osir nou find em ? » (On ne le trouve pas ?).