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 Ton orgueil vaut bien le mien.

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MessageSujet: Ton orgueil vaut bien le mien.   Ton orgueil vaut bien le mien. Icon_minitimeSam 9 Juil - 18:41

Frontière d'Azgeda, au printemps. La seule période de l'année où poussent les braseros, plante aussi toxique qu'elle peut être régénératrice selon la façon dont on la prépare. Ses vertus sont inégalables et il ne m'en restait qu'une poignée à mon départ. J'ai beau les utiliser avec parcimonie, le stock s'épuise inexorablement.

J'aime cette terre. Aride, souvent gelée, hostile par sa flore, sa faune et ses habitants. Chaque jour y est un défi. C'est étrange, sans doute, mais je m'y sens bien. Azgeda est exigeante, comme une reine des temps anciens.
Trouver les fleurs rouges des braseros n'est pas chose aisée. Il faut s'enfoncer dans le bois de pins qui longent la forêt et trouver l'arbre millénaire. À ses pieds s'étendent des bourgeons rouges. Souvent, il faut repousser la neige et creuser la terre pour extraire à la fois la fleur rougeoyante, presque incandescente, et ses racines. Le soleil commence à peine à décliner, amoindrissant la luminosité alors que je progresse à pas de loups entre les arbres.

Je prends soin d'être aussi discret et silencieux que possible. Le vent me cingle de ses doigts osseuses et fait rosir mes joues. Je ne pense plus, je laisse libre court à mes sens pour me guider. Comme les fois précédentes, je longe le ru pour remonter vers sa source.

Brusquement, mon regard est attiré par un mouvement à ma gauche. Derrière un arbre, je distingue les pattes puissantes d'un loup gris. La bête est tapie et ne me remarque pas. Je m'arrête, happé par cette sensation de danger imminent. Au moindre bruit, je sais qu'il se jettera sur moi sans une once d'hésitation. Prenant garde à ne marcher sur aucune brindille qui trahirait ma présence, je recule, tâchant d'avancer vers mon but. Je ne lâche pas la créature des yeux et, bientôt, une silhouette fine se dessine dans mon angle de vue.

À quelques mètres de là, un adolescent, ou peut-être une femme, se penche vers la terre, inconscient du danger qui la guette. L'inquiétude me gagne. Je la laisse monter, je savoure les frémissement d'adrénaline qui me parcourent. Le loup observe sa proie, j'observe le loup. Lentement, tout en décrivant un long arc de cercle, je sors mon arc et encoche ma flèche. Avec ce genre de créature, je préfère éviter le combat rapproché. Leurs gueules immenses sont bien trop dangereuses pour prendre le risque.

La victime est concentrée sur sa tâche. Je me mets en place de sorte que nos trois positions forment un triangle. Si je laisse ce loup en vie, non seulement, je ne donne pas cher de la vie de sa proie, mais en plus il représentera un danger pour moi lorsque la nuit sera tombée. Je bande mon arc, attentif. Le loup se plie consciencieusement, ramassant sa puissance dans ses pattes pour se projeter en avant. Il sort de sa tanière. Je tire.
Ma flèche manque sa cible et se fiche dans son flanc. Il grogne mais se relève. Il n'est pas près à abandonner le combat et fuir. Il commence à s'approcher de sa proie, babines retroussées, crocs luisants. Je quitte ma position à mon tour, j'hurle :

" Attention !" Comme si ma flèche n'avait pas attiré l'attention de cette jeune femme.

Je m'empare d'une seconde flèche, l'encoche, et tire sans attendre. Elle se plante dans la terre, à proximité de la bête. Si je n'ai pas vaincu la menace, j'ai au moins détourné son attention. Je plisse les yeux et me ferme à toute autres informations qu'aux mouvements de la créature. C'est entre elle et moi à présent. J'esquisse un rictus. J'ai l'impression qu'une énergie brûlante parcoure mes veines, me vivifie et me renforce. Je tire mon épée de mon dos. Je ne le raterai pas.

" Yu gonplei ste odon" annoncé-je.

Le loup charge. J'attends qu'il soit sur moi avant d'abattre lourdement mon épée contre lui. Il roule sur le flanc. Je l'embroche. Je sors à peine mon arme du corps encore chaud lorsque je sens une douleur intense contre mon épaule. Tout à ma concentration, j'ai oublié quelque chose.

Les loups d'Azgeda chassent en meute. Celui-ci ne fait pas exception à la règle.

Sous le poids de la créature, je m'effondre sur le sol. Je sens le sang qui coule de ma blessure. Je roule sur le dos et me ramasse sur moi-même. Il faut que je me relève. Vite. Le second loup ne m'en laisse pas le temps. Ses babines sont encore rouges du coup qu'il m'a asséné. Il plonge sur moi, gueule béante. Je pare avec mon épée, la plaçant à l'horizontale. Je pousse aussi fort que possible le plat de mon épée dans sa gueule pour le forcer à reculer. A mon sang, se mêle le sien. Le loup recule. Crache. J'en profite pour me relever. Nous nous évaluons tandis qu'il tourne autour de moi. Il n'en a pas fini. Il cherche une faille dans ma garde. Une fois encore, j'attends qu'il charge pour me déplacer et abattre mon épée sur lui. La douleur amoindrit ma force et je dois puiser dans mes ressources pour l'achever.

Je balaie du regard les environs. Et, j'entends. Un hurlement auquel se joint bientôt un deuxième, puis un autre. Trois. Il en reste trois.
Je contracte ma mâchoire et recule à grand pas vers la jeune femme.

" Êtes-vous armée ?" Je ne dois pas avoir l'air très aimable et je sens que mon ton est plus rude qu'il ne le faudrait. Je me mets dos à elle et j'observe. "Dès qu'ils attaquent, ils baissent leur garde. C'est le moment pour les achever."

C'est loin d'être fini. Comme je le disais. Azgeda est une reine exigeante. Si l'on veut bénéficier de ses bienfaits, il faut en payer le pris.
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Anonymous
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MessageSujet: Re: Ton orgueil vaut bien le mien.   Ton orgueil vaut bien le mien. Icon_minitimeVen 30 Sep - 14:00

Le froid, la neige, le blizzard, les doigts engourdis, l'haleine qui crée une brume fantomatique à chaque expiration. Un paysage aussi beau qu'il est dur et sauvage, un paysage qui a donné naissance à la plus fière des nations de la terre, Azgeda.
Fière et dangereuse, tout comme moi. Cette pensée m'arracha un sourire tandis que je dissimulais mes cheveux et mes épaules sous ma large pèlerine en fourrure de loup.

Je devais être discrète, me fondre dans la masse, me faire oublier même. En effet il fallait que je m'éloigne de nos terres pour trouver des braseros et je n'avais pas envie que ça s'ébruite. Cette plante avait de bonnes vertus médicinales mais ce n'étaient pas celles que j'escomptais employer. Je préférais utiliser les fleurs carmines pour en extraire une de mes spécialités. Un toxique puissant et hallucinogène dont j'enduisais mes fidèles dagues avec dévotion.

Me préparer prenait du temps, mais dans cette région un voyage pouvait tourner très rapidement à l'épreuve si on s'avisait de prendre cela pour une promenade de santé. De plus les frontières n'étaient pas toujours sures et les gens de mon peuple pas toujours bien accueillis en terre étrangère.

Quand je fus enfin prête on ne distinguait plus que l'éclat métallique de mes yeux, j'étais vêtue de couleurs claires afin de pouvoir me rendre quasi invisible dans la neige. La route fut longue et éprouvante mais je ne me laissais aller ni à la fatigue ni au découragement. Fière, sauvage et tétue... Charmant portrait que le mien.
Je finis par arriver sur ma zone de cueillette habituelle et après un repos bien mérité je me mis à la tâche. Les Braseros sont des fleurs difficiles à débusquer quand on y met pas du sien et ce fut sans doute ce qui provoqua les catastrophes en chaîne qui suivirent...

J'étais penchée sur un spécimen, ma dague à la main dans le but de l'extraire délicatement sans l'abîmer, trop concentrée sur ma tâche j'en devenais imperméable au monde extérieur. Cela aurait pu m'être fatal et je m'en rendis compte en entendant le sifflement caractéristique d'une flèche suivi d'un jappement.

Une exclamation de colère franchissait me lèvre tandis que je me jetais au sol en direction de l'arbre le plus proche. J'étais en colère contre ma confiance en moi, contre l'idiotie qui m'avait laissé croire que j'étais seule et en sécurité. Je n'avais pas entendu qu'on m'approchait et dans mon monde cette faute pouvait tuer.
Je me redressais pour prendre la mesure de la situation, tandis qu'une nouvelle flèche était tirée. Un homme inconnu, pas de mon clan, debout... Très bien... Mais, le jappement ? Tournant la tête je ne mis pas longtemps à découvrir sur le sol une traînée rouge du sang du loup qui menaçait maintenant l'impudent qui me sommait de faire attention.

Un rictus tort mes lèvres quand le second loup qu'il n'a pas vu venir plante ses crocs dans la chair de l'impudent. J'en profite pour arracher ma cape et tout ce qui pourrait entraver mes mouvements. J’attrape ma seconde dague plus longue, mais tout aussi effilée et je me met en garde. Ces animaux n'auront jamais assez d'une proie, d'autant que je les entend maintenant approcher en cavalcade. L'odeur du sang les attire aussi puissamment qu'un phare dans la nuit.

L'homme ne semble pas complètement dépourvu d’intelligence et de force et il parvient à se libérer de l'étreinte mortelle avant de se remettre debout et de se précipiter vers moi, refermant de ce fait ma porte de sortie puisque les loups nous encercle.

« Faire attention, hein ? »

Agressive et moqueuse comme à mon habitude, en tout cas quand je n'avais pas pour mission d'être charmante et séductrice. En fait coupée de mes émotions comme je l'étais je pouvais tout jouer mais je ne ressentais plus grand chose.
L'homme vint se coller dans mon dos tandis qu'il me demandait si j'étais armée. Je souris carrément cette fois en montant un peu ma garde.

« Observateur en plus d'être chanceux à ce que je vois  ? »

Bon ce n'étais sûrement pas aimable comme réponse, d'autant que théoriquement ce type avait peut être tiré pour me sauver la vie, ce qui était complètement con ceci étant puisqu'il ne me connaissait même pas...
Pendant deux ou trois secondes, alors que les loups se rassemblaient et commençaient leur macabre ballet, j'hésitais à me retourner et à l'abattre. Il suffisait d'être rapide, de planter ma dague dans sa carotide... Les loups auraient une proie facile et ne me poursuivraient sans doute pas... D'autant que j'étais rapide et agile...

Qu'est ce qui m'empêcha d'agir ? Cette confiance qu'il m'accordait comme un cadeau et ans arrière pensée ? Non... Je m'en foutais, ça ne lui donnais pas le droit de vivre, au contraire ça faisait de lui une proie pour les gens comme moi.
Ce fut probablement l'honneur qui me commanda de lui laisser la vie sauve. Cet homme avait probablement risqué sa peau pour sauver la mienne, je ne pouvais donc pas l'abattre, en tout cas pas tout de suite, pas tant que je n'aurais pas payé cette dette de sang.
Une vie, contre une vie. Ma vie, pour la sienne.

Ma résolution une fois prise, je m'apaisais pour uniquement me concentrer sur mes sens. La vue bien entendu mais aussi le toucher et l’ouïe. Tout était une question de tempo, ce type avait raison, il fallait attendre le bon moment pour frapper.
Ma lame gauche était blanche comme je disais quand elle n'était enduite d'aucun poison. J'avais prévu de m'en servir pour la cueillette. La droite par contre était enduite et une blessure de quelque profondeur serait rapidement paralysante.

Une paralysie franche et rapide des muscles respiratoire, pour une agonie lente et douloureuse. Je ne savais pas quel loup y goûterait le premier mais n'avait nul doute que ce fusse le cas de l'un d'entre eux.
J'étais bien moins massive que mon acolyte du jour et de ce fait je risquais d'attirer plus de bêtes, quoique, le sang qui coulait de l'épaule du malheureux excitait les animaux dont les babines luisaient.
Les loups étaient majestueux et intelligents et ils allaient coordonner leur attaque, il n'était pas sur du tout qu'on en sorte vivant. Cette perspective au lieu de m'effrayer m'apportait une certaine sérénité.

« Attendre pour frapper c'est une idée, mais avec ce saignement vous n'en aurez pas le temps. Il faut tenter une percée en choisissant le plus fragile.  »

Facile à dire devant les monstrueux crocs, mais c'était notre meilleure option, en effet les loups n'attaquaient pas, se contentant de nous tourner autour. Ils se donnaient du temps, et j'en manquais, mon allié n'allant pas tarder à vaciller au vu du sang que je piétinais.
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