Une mission d'espionnage bien compliquée PV Zoey Lopez

Alentours du camp Jaha // Mi décembre 97

Ma mission était parfaitement claire et illustratrice du double jeu de ma reine vis à vis de la coalition. Pour un homme ayant autant côtoyé le pouvoir royal que moi, il s'agit d'une preuve indéniable que Mordh l'ancienne seconde de Galath n'acte pas la sortie pure et simple de la coalition précisément parce que cela l'arrange qu'Azgeda soit le douzième clan et qu'elle prépare quelque chose de bien particulier pour sa vengeance. C'était un fait non explicitement évoqué mais connu de tous les dignitaires gravitant autour de la cour à Orst. Les intentions de la nouvelle reine étaient suffisamment claires pour qui savait lire entre les lignes et accessoirement pour qui connaissait l'opinion de la majorité des membres du clan des glaces au sujet de la coalition. Ainsi tandis que les membres de la coalition avaient été accueilli à bras ouvert pour une chasse censée leur apporter des réserves de gibier et de nourriture pour le chemin jusqu'à Kalawen la capitale du clan des prairies dont le territoire vaste et poussiéreux s'étendait au sud de celui de la nation des glaces, j'avais été envoyé espionner le village des skaikru par Mordh.

Je devais évaluer les défenses, observer leurs guerriers qui n'étaient pas parti pour faire face aux barbares à l'ouest. Je devais chercher des failles en prévision d'un assaut potentiel qui était tout autant improbable que la victoire des barbares sur la coalition. Du moins improbable dans un futur relativement proche car cela irait à l'encontre même de la stratégie vicieuse tout en subtilité et nuances de la reine que je servais à présent. Tss. L'armée d'Azgeda devrait être sur la route pour Kalawen non pas en tant qu'alliée des autres de la coalition mais seule maître de son destin et n'obéissant qu'à sa reine. L'armée d'Azgeda devrait prouver aux yeux des autres clans que c'était elle qui devait inspirer la peur bien plus qu'un ramassis de dégénérés débarqués de l'ouest inconnu. Mais bon Mordh n'est pas une guerrière c'est une intriguante. J'ai beau avoir littéralement haï Galath depuis qu'elle m'avait condamné à assassiner mon capitaine et mentor dans la garde Draen et également pour avoir assassinée la meilleure reine que le clan des glaces n'ait jamais connu et ne connaîtra probablement jamais mais je devais au moins lui concéder qu'elle était douée avec une arme.

Ce qui lui avait apportée l'estime de bien des guerriers des glaces. Nous sommes un peuple rude et sans pitié. Un chef qui ne se bat pas en première ligne n'est à mes yeux pas digne d’être chef. Tout avait changé avec la mort soudaine de Syndra. Je n'étais pas d'accord sur tout les points avec la reine précédente loin de là mais elle m'avait fait confiance et je la conseillais lorsqu'elle me demandait des conseils. J'avais fini par faire plus que la respecter, j'avais fini par l'apprécier elle qui avait refusé que je démissionne de mon poste de capitaine. Syndra l'espoir des glaces avait fondue comme neige au soleil suite à de trop nombreuses coïncidences pour être parfaitement naturelles. Ma relation avec Mordh était au contraire plus que tendue. Je n'ai aucune certitude concernant la fin de Syndra et pourtant je sais.

Je le sais parce que j'en suis persuadé. Mon serment de garde royal m'engage à vie sauf si une reine me démet de mes fonctions. J'ai déjà un plan de secours grâce à une découverte arrivée peu avant mon départ de la capitale. Si l'instabilité chronique de mon royaume m'exaspérait. Elle révulsait littéralement Azalea ma seconde dans la garde. Sur ce point, j'en veux à Arzhel de ne pas avoir accepté ses responsabilités. Si les règnes des reines s'avéraient catastrophiques pourquoi ne pas essayer avec un roi. Chose qui n'était pas arrivé depuis des générations et des générations. Juché sur le dos d'Appolyon mon destrier aussi sombre qu'une nuit sans étoile marqué par les effets de la radioactivité je chemine au milieu des bois profonds des terres du peuple des arbres. J'ai chaud et la glace de mes terres natales me manque déjà. Je n'ai pas peur de me faire prendre. Après tout ne sommes nous pas tous alliés dans la coalition du commandeur ? J'ai déjà un ou deux mensonge en tète en cas de pépin. Je n'ai croisé personne sur ma route. En même temps j'ai tout fait pour et ai évité les rassemblements et les chemins parcourus par le plus grand nombre. De toute manière ces bois étaient vides de la majorité des guerriers Trikru pour encore quelques jours du moins.

Seuls restaient les vieillards, les femmes enceintes, les enfants et tout les non combattants entre autres invalides. Pas de quoi m'inquiéter outre mesure en somme. La fourrure de loup accrochée à mes épaules et tombant dans mon dos masque ma lame dont seul le manche émerge au niveau de ma nuque. Mes mains sont gantés de cuir et je porte une tenue sombre. De mes bottes en fourrure grise je talonne Apollyon et file à travers les bois vers la masse gigantesque se dressant au loin, amas métallique faisant tache dans un tel paysage de verdure. Je ne porte pas de peinture de guerre car je ne suis pas là pour me battre. S'il reste des combattants ayant participé à la guerre de la coalition contre mon clan je peux tout à fait être reconnu mais les chances sont infimes. Je ralentis l'allure en approchant de la lisière des bois. J'ai un plan pour pénétrer à l'intérieur de leur enceinte défensive. Me blesser superficiellement pour aller demander des soins rapides à l'intérieur et peut être même discuter dans leur langue. Ils ne parlent pas le trigedaslang. Certains guerriers parlaient l'ancien langage et j'étais de ceux là quand bien même je ne me débrouillais pas très bien préférant largement le trigedaslang du nord.

Tandis que j'observe leur enceinte défensive imposante elle aussi faite de ferraille à l'instar de tout ce que le peuple du ciel semblait posséder je n'ai pas le temps de dégainer mon poignard pour m'infliger la blessure prévue, porte d'entrée vers le foyer de l'ennemi car les buissons s'agitent derrière moi. Je fais pivoter mon cheval vers la direction des bruits et porte la main dans mon dos pour dégainer mais je la laisse retomber le long de mon corps lorsque je constate que c'est une enfant qui émerge des fourrées un bâton dans la main. Je peste intérieurement. Voilà quelque chose que je n'avais pas prévu. La détaillant en silence je fais avancer Apollyon jusqu'à elle. Vu son allure, ses vêtements elle ne peut que faire partie du peuple du ciel alors je lui lance d'une voix bourrue. : Toi petite être du peuple du ciel ?

Une mission d’espionnage

« Zoey & Aslan»

10 décembre. Ça fait beaucoup de dodos que Kyle il est parti pour Klaouène. Moi j’ai essayé d’aller le rejoindre parce que Kyle il a oublié son super stylo avec lequel il écrit sur son tableau des choses qui sont trop difficiles à comprendre pour moi. Mais je sais qu’avec tous ses dessins sur le tableau, Kyle il va pouvoir aider les Grounders à gagner la guerre contre les vilains méchants de l’ouest. J’ai essayé d’aller rendre le stylo à Kyle et je me suis sauvée du Camp Jaha une fois pour aller moi-même à Klaouène, mais j’ai rencontré Milos et il m’a arnaquée pour m’emmener à l’avant-poste des Grounders. Et là-bas j’ai rencontré Seena mais elle non plus elle a pas voulu m’emmener à Klaouène et elle a même été méchante avec moi et elle a essayé de me ramener au Camp Jaha en me mettant sur son épaule. Moi je l’ai mordue et tapée avec mon bâton et finalement elle m’a laissée aussi à l’avant-poste. Et après j’ai essayé d’aller à Klaouène toute seule mais j’ai pas réussi parce que dans la forêt j’ai rencontré Cinzel et elle aussi elle a pas voulu me laisser aller à Klaouène.

Et puis on m’a ramenée au Camp Jaha et moi j’étais triste et même que j’ai pleuré. Parce que j’étais sûre que sans son stylo, Kyle il ne pourrait pas aider les Grounders à gagner la guerre contre les méchants de l’ouest. Et moi je me suis dit que du coup, c’était les méchants de l’ouest qui allaient gagner la guerre et que je reverrais plus Kyle et Valera et Lexa et Sekhmet aussi et tous les autres gens de l’Arche qui sont partis pour Klaouène pour faire la guerre aussi. Alors j’ai essayé de sortir encore mais les gardes ils m’ont pas laissée faire et même qu’ils ont commencé à me surveiller. Et la dame à qui Kyle il m’a laissée, elle m’a interdit de sortir de l’Arche et elle m’a obligée à rester avec elle. Et moi j’aime pas ça du tout parce que j’aime plus être enfermée dans l’Arche. L’Arche c’est froid et c’est gris et c’est moche et moi je veux aller dehors ! Voir le soleil et puis marcher dans l’herbe aussi, même si maintenant je peux plus trop marcher pieds nus parce qu’il fait froid par terre et que après mes pieds vont attraper du rhume.

Alors je profite quand la dame elle est occupée à parler avec d’autres gens, moi j’attrape Poupée et je me faufile pour sortir de la pièce où elle me garde. Et puis je vais chercher mon sac où j’ai mis des choses à manger et de l’eau aussi, et des habits pour aller à Klaouène. Et le stylo de Kyle aussi parce qu’il faut pas l’oublier, c’est un peu pour ça que je veux aller là-bas. Et puis je fais bien attention à ne pas me faire voir et je sors dehors. J’ai mis mon gilet parce qu’il fait froid, y’a même des gens qui disent que va y avoir de la neige mais moi je sais pas ce que c’est et j’ai pas demandé. Et puis j’attrape mon bâton que j’ai caché à côté de l’entrée, parce que faut que je me défende au cas-où je tomberais sur une vilaine bête ou sur un vilain méchant de l’ouest. Les gardes ils ont pas trouvé le trou par lequel je suis sortie la dernière fois et comme personne me regarde maintenant, moi je sais que je peux encore passer par le trou dans le grillage. Alors je m’approche doucement et puis je passe mon sac à dos puis Poupée, et après je me faufile sous le grillage et je grogne un peu parce que le grillage il attaque mes cheveux et il essaye de me mordre. Alors moi je le gronde. « Arrête hein ! Le tournevis il m’a déjà mordu le bras ! » Et j’avance en tirant fort pour que le grillage lâche mes cheveux, mais il arrive quand même à me mordre un peu le front et à m’arracher des cheveux aussi. Et ça fait mal, mais moins mal que quand le tournevis m’a mordu et que j’ai saigné. Poupée elle me dit que je devrais faire demi-tour pour aller voir Abby mais moi j’ai pas envie alors je lui dis « Chut. Ça va aller j’ai même pas mal. » Mais c’est pas vrai parce que ça pique un peu et quand je mets ma main, je vois que ça saigne un peu. Mais c’est pas grave, je veux aller à Klaouène et j’irais à Klaouène !

Alors je récupère mon sac à dos et mon bâton et je marche un peu sans me faire voir par les gens de l’Arche et je vais à gauche du Camp pour aller à l’ouest, parce que l’ouest c’est sur la gauche ! Et je marche un peu de temps quand j’entends un cheval. Alors moi je me cache un peu mais quand je vois le cheval arriver et que je vois que y’a qu’un monsieur, je sors de ma cachette. Parce que le cheval il est un peu bizarre, c’est pas le même que celui de Lexa. Je lève quand même mon bâton parce que je connais pas le monsieur. « Oui moi je viens de l’Arche. Mais je veux devenir une Grounders ! » Les gens ils disent que les gens qui viennent de l’Arche ce sont des Skaikrus mais moi je préfère devenir une Grounders. « Et toi t’es qui monsieur ? »

Alentours du camp Jaha // Mi décembre 97 // Aslan et Zoey

Juché en hauteur sur mon cheval mutant à la robe d'ébène je laisse mon regard inquisiteur se poser presque délicatement sur la frêle créature tombée du ciel à mes pieds. Ou du moins aux pattes de mon destrier qui hennit et souffle sur la petite imprudente. Flattant l'encolure de mon plus fidèle compagnon je le calme de cette manière. Apollyon est plus nerveux et agressif que les chevaux ordinaires et il faut de la poigne pour le tenir. Mais nous nous connaissions depuis longtemps maintenant et nous nous étions mutuellement apprivoisés de longue date. Mon regard ne quitte pas la petite fille du ciel au teint mat et au yeux noisettes plein d'innocence et de méfiance tout à fait justifiée au demeurant mais également de quelque chose de plus. Quelque chose de plus profond que je ne mets pas bien longtemps à reconnaître. Une force. Une force morale teintée de détermination. Cela se voit dans ses petits yeux encore frappés de naïveté.

Je n'aurais certainement pas pensé me trouver dans une situation pareille et encore moins imaginé trouver quelque chose me rappelant ma propre fille dans les yeux de cette skaikru. Rien de bien étonnant me direz vous. Elles sont toutes deux des enfants. Si, si et encore si ce constat est parfaitement incongrue puisqu'il n'y a strictement rien à voir entre une enfant du ciel et une de la terre alors de la glace n'en parlons même pas. Nous n'avons rien de comparable avec eux. Strictement rien et pourtant ce n'est pas tant le fait de me retrouver face à cette petite membre d'un peuple d'envahisseurs tombé du ciel qui me dérange en cet instant mais bel et bien ce que cela signifie pour ma mission qui tombe probablement à l'eau avant même d'avoir réellement commencée. Je souris en la voyant dresser son bâton devant elle comme si ce simple morceau de bois suffirait à la protéger de moi si jamais je souhaitais lui faire du mal.

Fort heureusement pour elle ce n'est pas le cas et ne risque pas d’être le cas car quand bien même je n'ai nullement usurpé mon surnom de guerre de dragon des glaces je ne suis pas le genre de loup à faire du mal à un enfant. S'il y a bien une chose que je ne supporte pas c'est bien celle là. Que l'on s'en prenne à ces petites choses bien trop délicates pour survivre dans notre monde cruel et dangereux me révulsait littéralement. Je ne sais pas si cela a toujours été le cas ou si c'est devenu le cas après mon adoption de Valyria il y a six ans de cela dans la capitale mais je pourrais décapiter sans aucun avertissement quelqu'un d'assez lâche pour agir ainsi. Être impitoyable au combat ne signifie pas ne pas avoir de code moral. J'en étais la preuve vivante seulement cette faiblesse du cœur constituait l'exception. La seule et l'unique. Intrigué par cette rencontre déroutante je demande à la gamine si elle est bien du peuple du ciel tout en observant les alentours d'un regard glacial. Guettant le moindre signe d'une autre présence humaine skaikru ou trikru susceptible de sonner le glas de ma mission qui n'est pas encore abandonnée malgré ce malheureux contre temps. Je tends l'oreille mais ne décèle aucun signe d'une autre présence alors je relâche imperceptiblement mes muscles qui s'étaient tendus par réflexe sous ma peau, évacuant ainsi la tension de l'instant.

Mon inspection prudente des environs m'a permis d'admirer la végétation fournie et couverte de givre de la région du peuple qui avait combattu le mien durant des années à moins que cela ne soit l'inverse. Enfin, vous voyez ou je veux en venir. Difficile de voir quelqu'un comme autre chose que comme un ennemi lorsque c'est ainsi que vous l'aviez perçu depuis vos premiers pas. Quoi qu'il en soit, je trouve relativement étonnant qu'une enfant skaikru se balade ainsi seule dans les bois. L'entente entre le clan des forets et ses voisins serait donc si cordiale ? Et ses parents ou sont ils ? Pourquoi la laissent ils traîner ainsi ? Ils sont à Kalawen ? Enfin cela n'a aucune importance en soit. Au lieu de voir cette adorable et intrépide petite bouille comme un problème je décide de la voir comme une chance, un atout, une aide providentielle signe que le dieu des glaces guide mes pas même jusque ici en plein territoire encore ennemi dans mon esprit. Je pourrais l'utiliser comme moyen d'entrée en me pointant comme une fleur la petite derrière moi sur Apollyon et leur dire de faire plus attention à leurs mioches. Mais, en entendant la réponse pleine d'aplomb de cette jeune débarquée une autre idée chatouille ma cervelle prompte à échafauder des plans en tout genre et en toute situation comme le veut l’entraînement de la garde royale. Non, mon plan ne sera certainement pas aussi banal et aussi simple que de la considérer comme un paquet à ramener auprès des siens pour pouvoir approcher de plus près les siens et surtout leur foyer. Je vais plutôt lui donner ce qu'elle souhaite. Cette petiote souhaite de la liberté et elle a bien du courage pour une enfant de son age. Autant obtenir ce que je souhaite en lui laissant un bon souvenir.

Je souris en l'écoutant affirmer qu'elle souhaite devenir une grounder. Mais nous ne devenons pas grounder ma chère enfant, nous naissons ainsi. Seuls les plus forts ont survécu à Pramfaya, cela coule dans nos veines. Pas dans les tiennes j'en ai bien peur. Pourtant je laisse ce sourire flotter sur mes lèvres. Je lui réponds : Toi avoir bien raison de vouloir devenir comme nous. Nous être forts et vaillants. Moi petite guerrière intrépide suis Aslan un guerrier qui connaît le commandeur. Toi vouloir faire du cheval ? Les grounders faire cheval.
Je ne mentais pas en affirmant que je connaissais Lexa seulement je ne la connaissais que pour l'avoir combattu lors d'une dernière bataille de la guerre des coalisés contre mon clan puis pour l'avoir croisé une ou deux fois après la défaite dont Azalea détestait entendre parler. Donner mon nom est peut être présomptueux mais mon changement de stratégie devrait se révéler payant bien que long. Je fais avancer Apollyon un peu plus près de l'aventurière des bois et lui tend une main gantée.

Une mission d’espionnage

« Zoey & Aslan»

Le cheval du monsieur il est un peu bizarre, il est pas comme les autres chevaux que j’ai déjà vu avant aujourd’hui. Le cheval de Lexa il est tout blanc et le cheval du monsieur là il est tout noir et même qu’il a les yeux rouges et il a l’air un peu plus gros que les autres chevaux. Mais moi j’ai pas peur d’abord et de toute façon j’ai mon bâton pour me défendre si jamais le gros cheval il essaye de me manger. Mais pour l’instant il a l’air d’être sage et d’écouter le monsieur qui est assis sur son dos. Et le monsieur il me dit que j’ai raison de vouloir devenir une Grounders parce que les Grounders ils sont forts. Moi je sais que j’ai raison parce que les Grounders ils sont trop cools et qu’ils ont des chevaux et aussi des armes pour se battre, et même qu’ils vont chasser dans la forêt et que ça, c’est trop cool ! Moi j’aimerais bien apprendre à chasser aussi et avoir un cheval rien qu’à moi mais Lexa elle a dit que j’étais trop petite encore. Le monsieur il me dit qu’il s’appelle Aslan et qu’il connait le commandeur alors moi je le regarde un peu et je baisse mon bâton. Parce que si le monsieur il connait Lexa c’est qu’il doit être gentil donc j’ai pas besoin de garder mon bâton levé pour lui faire peur. Mais je garde quand même mon bâton dans ma main parce qu’on sait jamais et que même si le monsieur il est pas méchant avec moi, peut-être que son cheval il va essayer de me manger. Alors il faut faire attention quand même. « Moi je m’appelle Zoey, avec un nigrec à la fin. » Je dis bien comme Maman elle m’a appris pour pas que les gens ils oublient le nigrec à la fin et qu’ils se trompent en écrivant mon prénom. Parce que y’a d’autres petites filles qui s’appellent Zoe mais sans le nigrec et qu’il faut pas se tromper. « Et elle c’est Poupée ! » Et je montre Poupée que je tiens dans mon autre main parce qu’il faut aussi la présenter.

Et moi je trouve ça trop rigolo parce que le monsieur il parle un peu comme Arzhel, le monsieur qui avait un gros manteau de poils et qui venait de l’endroit dans le nord où il fait froid. Peut-être que le monsieur il connait Arzhel aussi et que c’est pour ça qu’il parle comme ça. Moi je rigole un peu et puis je regarde le monsieur quand il me demande si je veux faire du cheval. Moi j’aime bien les chevaux, je les trouve trop beau même si le cheval du monsieur c’est pas le même que les chevaux des autres Grounders. Mais normalement j’ai pas le droit de faire du cheval. Mais là c’est le monsieur qui propose alors ça veut dire que c’est un adulte et que j’ai le droit de faire du cheval si y’a un grand qui me surveille. Mais je connais pas bien le monsieur et c’est pas prudent d’aller faire du cheval avec un monsieur que je connais pas bien, même si c’est un Grounders. Mais il a dit qu’il connaissait Lexa alors moi je pense que c’est pas un méchant monsieur. « D’accord moi je veux bien faire du cheval. » Et je range Poupée dans ma poche et je me rapproche un peu quand le monsieur il tend sa main mais je m’arrête avant et je le regarde. « Tu m’emmènes à Klaouène ? Je dois aller à Klaouène pour faire la guerre contre les méchants de l’ouest ! » Moi je veux pas que le monsieur il me ramène au Camp Jaha, non non.

Le regard de la petite skaikru intrépide et imprudente s'illumine littéralement lorsque je lui parle de nous, les enfants de la terre, les survivants de Pramfaya ceux qu'ils appellent grounders dans leur langage usée et ancien. Le langage de l'ancien monde que parlait encore certains guerriers avec plus ou moins de facilité ou de difficulté cela variait notablement en fonction des individus. Je n'étais pas parmi les meilleurs à ce niveau mais je me débrouillais à peu près ce qui serait amplement suffisant pour mener ma mission à bien. La fascination de notre mode de vie et de nos coutumes de cette fille du ciel devrait grandement me faciliter la tache. Mais si je sais que je compte la manipuler en lui donnant ce qu'elle souhaite je sais également que je serais bien incapable de le lui arracher par la force. Ce n'est qu'une enfant et c'est d'ailleurs parce que ce n'est qu'une enfant que mon plan se base sur la collaboration plutôt que sur la confrontation. Je la regarde cette petite aventurière haute comme trois pommes qui se dresse fièrement face à moi et je ne me départis pas de mon sourire mi moqueur mi amusé.

Il n'y a pas de doute cette gamine du ciel s'entendrait à merveille avec ma propre fille qui a au demeurant raisonnablement le même age mais cela n'arriverait jamais car nous sommes ennemi et nous le resterions à jamais. Si les autres clans étaient suffisamment faibles pour s'acoquiner avec leurs envahisseurs ce n'était pas et ne serait jamais le cas du clan des glaces. Par conséquent quand bien même je ne ressens aucun grief ni aucune haine à l'encontre de cette adorable petite bouille qui bien au contraire pourrait révéler en moi des élans paternels tels que ceux que Valyria avait su faire naître en moi, je ne perdais pas de vue que j'étais là pour une raison bien précise qui n'aurait pas du me conduire à m'occuper d'une petite fille aussi spéciale puisse t'elle être par rapport au reste de son peuple. Ma relation tendue avec la nouvelle reine de la nation des glaces n'entravait en rien ma loyauté vis à vis de mon peuple et de mon clan. Et tant que j'étais le capitaine de la garde royale j'obéirais à ses ordres comme j'avais loyalement servi les quatre dernières souveraines d'Azgeda.

J'étais là pour espionner les skaikru ou du moins pour retirer des informations utiles et c'est bien ce que je comptais faire d'une manière ou d'une autre. Les yeux noisettes de la petite se pose sur moi et cette dernière baisse lentement son bâton mais le garde fermement ancré dans sa main droite en surveillant Apollyon du regard. Elle a raison de s'inquiéter car Apollyon a tendance à chercher à mordre assez souvent les autres montures ou même les personnes l'importunant mais mon cheval n'en est pas pour autant carnivore. Je souris toujours lorsque qu'elle se présente en insistant sur la particularité de son prénom. Puis, elle me montre sa poupée avec une fierté toute relative. Mon sourire est sincère mais pour en revenir à la comparaison avec Valyria. Ma fille aurait désignée sa réplique de bois du poignard de mon père avec une telle fierté. Si Zoey avec un y à la fin souhaite devenir une véritable grounder elle va devoir s'endurcir et abandonner poupée assez vite.

Après il est tout à fait possible que mon point de vue radical sur la question soit le fait de mon appartenance à la nation la plus rude de toutes mais chez nous les petites filles ne jouent pas à la poupée. Il n'y a pas de place pour le jeu sur les terres d'Azgeda. La survie s'inculque dès les premiers pas. Je lui réponds : Moi être content de faire connaissance de toi Zoey avec un nigrec à fin. Et de amie de toi également. La petite se met à rire doucement en m'entendant et au lieu de me vexer je rigole avec elle. Je sens bien que j'ai l'air ridicule en parlant en langage ancien mais si je parlais en trigedaslang elle ne comprendrait rien du tout. Ce qui ne serait pas forcément une mauvaise chose. Mais serait contre productif dans le cas présent. Puis, la petite skaikru semble perdre de son audace et de son imprudence quelques instants. Instants durant lesquels elle pèse probablement le pour et le contre, écoute la voix de la raison avant de finalement accepter de faire du cheval. Sa poupée finit dans sa poche et elle s'approche de ma main sans pour autant la saisir. J'écarquille les yeux en l'entendant clamer avec aplomb qu'elle souhaitait aller à Kalawen pour affronter les barbares avec le reste de la coalition. Je ne m'étais pas trompé sur cette skaikru miniature. Elle a bel et bien du potentiel. Un potentiel que je pourrais tout à fait façonné dans d'autres circonstances.

Mon sourire s'élargit tandis que je lui réponds : Kalawen. Hein. Petite guerrière du ciel. Toi avoir chance. Moi me dire justement que renforts être bons pour combat contre les barbares de l'ouest. Moi pouvoir t'emmener avec moi si toi raconter des histoires sur skaikru.
La petite n'hésite pas une seconde trop heureuse d'aller à Kalawen et saisit ma main tendue. Je la hisse à la seule force de mon bras et l'installe devant moi avant de faire bifurquer ma monture vers l'ouest. Je ne compte pas emmener cette petite fille à Kalawen mais je peux l'emmener un peu plus loin avant de la ramener chez elle. Je place les rennes d'Apollyon dans ses petites mains et la laisse guider le cheval mutant qui rechigne un peu à sentir une autre présence que la mienne sur son dos.

Une mission qui devient atypiqueft. Zoey Lopez

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Une mission d’espionnage

« Zoey & Aslan»

Moi j’aimerais bien que le monsieur il m’emmène à Klaouène parce que comme ça je serais pas obligée d’y aller toute seule. Et comme le monsieur il a un cheval, bah ça ira beaucoup plus vite pour aller là-bas et comme ça Kyle il attendra pas trop longtemps pour récupérer son stylo et gagner la guerre contre les vilains méchants de l’ouest. Et puis le monsieur il a pas l’air d’être méchant et en plus il m’a dit qu’il connaissait Lexa alors moi je pense que je peux lui faire confiance et aller avec lui à Klaouène. Et puis le monsieur il me dit qu’il connaît Klaouène et qu’il cherche des gens pour aller se battre contre les vilains de l’ouest. Il dit que les vilains c’est des barbares alors moi je hoche un peu la tête. C’est comme ça que Kyle il m’a dit mais je me rappelais plus du mot, maintenant je sais. Et le monsieur il veut bien m’emmener avec lui mais seulement si je lui raconte des histoires de skaikru.

Alors moi je réfléchis un peu pendant que le monsieur il attrape ma main et qu’il me fait monter devant lui sur le cheval. Le cheval il est grand, plus grand que le cheval de Lexa et il est pas de la même couleur non plus, celui-là il est tout noir. Moi je suis contente parce que c’est rigolo de monter sur le dos du cheval même s’il fait un peu plus peur que Erèbe, le cheval tout doux de Lexa. Et puis le monsieur il me donne les cordes qui tiennent le cheval et moi je suis contente parce que ça veut dire que je suis assez grande pour faire du cheval toute seule. Bon je sais bien que le monsieur il surveille mais je trouve ça rigolo quand même. « Comment il s’appelle le cheval ? » Moi je suis curieuse un peu quand même et même que je tends ma main pour le toucher et le caresser, parce que je veux voir si le cheval du monsieur il est tout doux comme celui de la dame chef des Grounders ! « C’est un garçon ou une fille ? » Moi je sais pas ça, parce qu’on dit toujours un cheval même quand le cheval c’est une fille. Et même si Lexa elle a essayé de m’expliquer comment on faisait la différence, moi j’ai pas tout compris et je sais pas trop. Alors je demande au monsieur, ça ira plus vite. « Il a une amoureuse cheval ? » Je pose plein de questions et je regarde le cheval, puis après je penche la tête en arrière pour regarder le monsieur. Ça fait un peu mal au cou mais c’est pas grave. « Et toi monsieur, t’as une amoureuse ? » Puis je remets ma tête droite et je regarde la route devant. « Moi j’ai un amoureux, il est plus grand et puis il sait se battre. Il est gentil aussi. Lui aussi il vient de l’Arche et même qu’il était enfermé dans la boîte des enfants méchants qui sont arrivés avant. » Et puis je repenche ma tête en arrière. « Dis monsieur, tu veux quoi comme histoire ? Moi j’en connais un peu que Papa il me racontait mais tu veux une histoire comment ? » Moi je sais pas trop ce que le monsieur il veut savoir comme histoire, parce que y’en a tout plein.

La petite skaikru intrépide accepte les rênes d'Apollyon avec grand plaisir et savoure le fait de se trouver sur le dos d'un cheval mutant à sa juste valeur. Du moins à une valeur relativement élevée à ses yeux d'enfant car je ne suis pas sur qu'elle ait déjà eu l'occasion de faire du cheval ordinaire alors de là à imaginer cette aventurière haute comme trois pommes sur le dos d'une monture plus dangereuse que celle que la plupart des nôtres chevauchent, il ne faut pas exagérer. Je souris d'amusement dans le dos de la gamine en l'imaginant sur un ours polaire comme celui du chef de la capitale ou une monture encore plus féroce que le célèbre ours d'Arzhel. Je me demande ce que cela procure comme sensation de chevaucher un animal sauvage peu enclin à se laisser dominer par l'homme. Je n'ai jamais eu l'occasion de découvrir les dites sensations. En effet, je m'étais toujours contenté de montures conventionnelles qu'il s'agisse de cerfs à poil long de nos terres glacées ou de chevaux en dehors des frontières de la nation des glaces. Jusqu'à ce que je découvre l'étalon noir muté à la lisière des frontières du clan des glaces.

Je me rappelle la première fois que mes yeux ont su captés ses deux globes rougeoyants. Pas déstabilisé pour un sou j'avais approché le cheval d'ébène qui s'était montré méfiant et agressif. Après de longs efforts de persuasion et d'acclimatation
j'avais pu l'approcher et entamer la longue mélodie du dressage. Enfin, dressage est un terme relativement exagéré car domptage serait bien plus adapté. Mais malgré cette acceptation de ma personne par l'étalon aux yeux rouges je savais pertinemment que notre relation n'était pas celle d'un maître et sa propriété mais bel et bien un partenariat consensuel entre deux êtres s'appréciant mutuellement. Le cheval mutant avait été de toutes mes chevauchées depuis le règne de la défunte Syndra. Je sors de mes pensées lorsque je sens Apollyon hennir et renâcler sous moi.

La présence de la petite Zoey n'a pas l'air de lui plaire plus que cela pourtant cette dernière n'est pas plus lourde que quelques bûches de bois Je rassure une nouvelle fois ma monture d'une caresse dans l'encolure et d'un tapement sur le flanc. Je surveille la petite skaikru du coin de l’œil tout en observant les bois d'un œil inquisiteur comme je si je redoutais toujours de devoir m'expliquer de ma présence à un Trikru ou un Skaikru. Quand bien même mon excuse s'enhardit de manœuvrer ma monture devant moi. Je suis tombé sur cette petite aventurière alors je l'ai récupéré sur le chemin car ces bois ne sont pas sur pour une enfant si jeune. Voilà le discours prêt à sortir de ma bouche en cas d'interception inopinée mais je doute d’être dérangé durant mon interrogatoire tacite de la jeune Zoey avec un nigrec à la fin. Mon attention se reporte sur la petite fille lorsque celle ci me demande comment s'appelle ma monture avant de caresser presque prudemment le cheval d'ébène.

Je lui réponds : Apollyon. Je viens à peine de répondre qu'une seconde question fuse des petites lèvres de l'aventurière et je lève les yeux au ciel. C'est moi qui suis censé poser les questions mais sa curiosité innée est l'apanage de tout les enfants. J'en savais quelque chose avec ma propre fille. Apollyon être un mâle. La petite semble prendre quelques instants pour assimiler avant de repartir sur de nouvelles questions et cette fois au lieu de me sentir exaspéré je suis fatalement amusé par le tour que prennent ses interrogations. L’insouciance des enfants m'épatera toujours. Ma monture avoir une amoureuse. Je ne vois pas l'étalon à la robe de jais se poser ce genre de question voire même ressentir ce genre de besoin. Il n'est pas un cheval ordinaire après tout. Nous étions assez semblable de ce point de vue. Je réponds à la petite un sourire amusé vissé sur les lèvres. Moi pas savoir si cheval avoir amoureuse Zoey. Peut être. La jeune Skaikru continue de se perdre en questions tout en observant le cheval.

Je grommelle quelque chose dans ma barbe en tridgedaslang à propos des bouches trop bavardes et de la malchance en opération. J'écarquille les yeux lorsque la gamine se dévisse le cou pour me regarder et me demander si j'avais une amoureuse. Je ne réponds pas tout de suite alors même que l'image d'Azalea se forme dans mon esprit. La petite se remet dans le bon sens pour regarder la route et je lui réponds : Oui moi avoir amoureuse. Enfin, une amante peut elle être considérée comme telle. Après tout notre relation est plus physique que sentimentale quand bien même l'attachement est une réalité. Je ne sais pas vraiment. Je ne suis pas très doué pour ces choses là mais la louve d'Azgeda est ce qui s'en rapproche le plus dans ma vie. Je l'écoute avec un sourire amusé me dire qu'elle avait un amoureux. Le dit amoureux serait l'un des premiers débarqués l'un de ceux ayant eu maille avec les Trikru peu après leur arrivée. Je les imaginais plus vieux que des enfants. Mon estime pour le clan des arbres en prendrait un sacré coup. Mais, il n'est pas impossible qu'il s'agisse d'un amour d'enfant et donc à sens unique vis à vis d'un adolescent. Enfin, je ne suis pas là pour m’enquérir de ce genre de questions. La petite Skaikru penche la tète en arrière et je récupère doucement les rênes d'Apollyon afin d'éviter un accident de parcours. Je fais mine de réfléchir quelques instants suite à sa dernière question. Avant de lui demander : Histoires que toi avoir entendue depuis que toi et poupée être sur terre. Histoires de guerriers être intéressantes.

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Une mission d’espionnage

« Zoey & Aslan»

Il a l’air gentil le monsieur et en plus il répond à toutes mes questions que je pose. Normalement les grands à la fin ils en ont marre et y’en a beaucoup qui me disent que je pose trop de questions et que je devrais aller jouer toute seule au lieu de les embêter. Mais les Grounders ils ont l’air plus gentils que les gens de l’Arche et ils ont l’air de plus aimer les questions aussi. Et moi je trouve ça vraiment trop cool parce que j’ai toujours plein de questions à poser aux grands et surtout aux Grounders. Parce que les Grounders ils vivent sur la Terre depuis plein de temps et qu’ils connaissent tout. Même que Indra elle m’a montré comment on faisait des infusions et que Lexa elle m’a montré plein de choses et elle m’a emmenée en promenade en dehors du Camp Jaha. Moi j’aime bien parce que je suis sûre que les Grounders ils peuvent m’apprendre plus de choses sur la Terre si je leur demande que les gens de l’Arche si je vais à l’école avec eux.

Le monsieur il me dit que son cheval c’est un garçon et qu’il s’appelle Apollyon et moi je trouve ça trop cool. Alors je caresse un peu le cheval en répétant son prénom parce que c’est assez rigolo et j’écoute le monsieur quand il me dit qu’il sait pas si son cheval il a une amoureuse ou pas. Alors moi je fronce un peu les sourcils. « D’accord, c’est pas grave. On trouvera une amoureuse pour toi Apollyon. » Et moi je tapote un peu le poil du cheval. Je dois déjà trouver un amoureux pour Abby et j’ai pas encore trouvé, j’ai dit que j’irai demander aux gens de l’Arche et aussi aux Grounders, alors peut-être que je pourrais demander au monsieur qui est avec moi, s’il a pas d’amoureuse. Mais le monsieur il me dit que si, il a une amoureuse alors tant pis, moi j’irai chercher quelqu’un d’autre pour Abby. Et puis comme ça, j’irai aussi chercher une amoureuse cheval pour le cheval du monsieur, comme ça il sera content ! Il faudra juste que je trouve un cheval fille, ça va être difficile un peu.

Et puis le monsieur il me dit qu’il veut que je lui raconte des histoires que j’ai entendu depuis que Poupée et moi on est arrivées sur Terre. Alors je réfléchis un peu parce que moi j’entends plein de choses mais pas tout non plus, parce que les grands ils parlent que entre eux des fois et que j’ai pas le droit d’écouter. « Hum… moi je sais des choses un peu mais pas tout. » Je réfléchis un peu. « Jasper il m’a dit que les méchants de sous la montagne ils avaient envoyé quelque chose qui a fait un gros ‘boum’ et après ça a cassé un village de Grounders et même que ça a fait un trou dans la terre. Et puis après les gens de l’Arche et les Grounders ils sont allés faire la fête dans la forêt mais moi j’ai pas pu y aller pour boire de l’alcool parce que Kyle il a dit que j’étais trop petite. Mais Jude elle m’a promis qu’on irait faire la fête la prochaine fois et que je pourrais goûter l’alcool, même que Lexa elle a dit qu’elle était d’accord aussi. Et puis après Lexa elle est venue dans le Camp Jaha et on est allées faire du cheval toutes les deux et puis elle a dit qu’elle devait s’en aller faire la guerre aux méchants de l’ouest ! Et je l’ai plus revue depuis. » Moi je reprends un peu mon souffle parce que c’est long de tout raconter. « Y’a plein de Grounders qui sont allés à Klaouène pour faire la guerre et des gens de l’Arche aussi. Marcus qui est plus Chancelier et puis Valera la dame docteur, et puis Kyle aussi le monsieur qui s’occupe de moi et Raven aussi elle est partie. Y’a plein de gens qui sont partis et moi j’aimerais bien aller à Klaouène pour aller les voir et me battre aussi contre les méchants de l’ouest. » J’ai trop envie d’y aller moi. Alors je repenche ma tête et je regarde le monsieur. « Pourquoi t’es pas déjà parti à Klaouène toi ? Tu viens d’où monsieur ? » Parce que c’est bizarre, le monsieur il devrait déjà être parti avec les autres.

La petite Skaikru aventurière en herbe de son état semble apprécier que je réponde à ces questions incessantes et teintées d'une innocence rafraîchissante pour le guerrier aguerri que je suis. Je me doute bien que les enfants sont bien souvent traités comme des gènes dans le monde impitoyable qu'est le notre et ce précisément en raison du fait que notre monde est impitoyable. Nous n'avions pas de temps ou seulement bien peu à consacrer à nos futures générations. Parce que la survie, la politique, les conflits ou bien d'autre chose nous accaparaient tous à chaque instant. Dans notre mode de vie, l'enfance était une période relativement expéditive et dès le début de l'adolescence il fallait penser à l'avenir, penser à se rendre utile et ne pas être un poids pour les siens, penser comme un adulte.

Si je me montre si patient et compréhensif avec cette gamine issue d'un peuple que je considère comme envahisseur et ennemi du mien quand bien même les apparences officielles affirmaient le contraire c'était pour une multitude de raison bien différentes et diamétralement opposées les unes aux autres. La première l'évidente était liée au fait que je me trouvais en mission pour le compte d'une reine que je n'appréciais pas vraiment mais qui représentait mon royaume et avait donc en cet instant précis ma loyauté pleine et entière. Surpris par cette enfant, j'avais du improvisé et m'étais imaginé que la petite pourrait m’être plus utile que gênante mais alors que nous cheminions sur le dos du cheval mutant je commençais à me dire que j'avais surestimé les talents de la guerrière en herbe et que la maturité d'un enfant terrestre n'avait rien à voir avec celle d'un enfant du ciel. Notre mode de vie en était la raison principale.

La seconde était sentimentale car je ne pouvais m’empêcher de repenser à toutes les balades que j'avais effectué avec Valyria devant moi sur Apollyon et toutes celles que je ferais de nouveau dans un avenir proche. La troisième était que Zoey avec un nigrec à la fin admirait les grounders, elle nous voyait comme des modèles alors je ne souhaitais pas briser cette vision enfantine probablement idéalisée. Non pas que cela me gênerait en soit mais les membres du peuple du ciel souhaitant s'assimiler aux populations des terres qu'ils avaient envahis ne devaient pas être légions alors autant ne pas terrifier ceux là. Ils pourraient éventuellement devenir des chevaux de troie dans leur camp. Certes il fallait parier sur l'avenir et même sur un avenir très lointain mais il suffisait d'avoir une vision. Quand bien des gens se contentaient de s’arrêter au court moyen terme car ils ne savaient pas prévoir plus loin. Comment leur en vouloir ? Survis déjà aujourd'hui petite chose pour espérer demain. Voilà un proverbe qui siérait parfaitement à la guerrière haute comme trois pommes. Si ce n'était pas sur moi qu'elle était tombée, moi un Azgeda suffisamment clément pour ne pas la brusquer parce que j'étais père elle aurait pu déjà très mal finir.

Concernant les questions de la petite, il fallait reconnaître que cela avait quelque chose de gratifiant de fasciner quelqu'un fusse être une gamine un peu trop casse cou pour son propre bien. Zoey répète encore et encore le nom de ma monture et caresse le cheval d'ébène qui ne se raidit plus au contact de l'enfant. Je crois qu'il l'aime bien. Manquait plus que ça. Si Valyria savait cela elle en piquerait une crise de jalousie. Tss. Vous parlez d'un destrier. Deux, trois caresses et cela fond comme de la neige sous un ciel d'été. J'esquisse pourtant un sourire amusé en l'entendant affirmer qu'elle allait trouver une amoureuse à Apollyon. Mon sourire s'élargit en sentant la déception de la petite en apprenant que je n'étais pas un cœur à prendre. Ne me dites pas qu'elle voulait me caser avec une membre du peuple du ciel. Les mioches je vous jure. Bien trop innocents pour ce monde du moins ceux du ciel toujours. La moue concentrée de la petite qui fronce des sourcils en réfléchissant sérieusement à des choses qui me dépassent comme une compagne pour ma monture m'amuse et m'irrite à la fois. Comment peuvent ils laisser une si jeune gamine errer partout ! Bon, je ne vais pas jeter la pierre aux Skaikru cette enfant a l'air bien débrouillarde. Il doit y avoir des failles dans leur dispositif de sécurité pour qu'elle puisse si facilement partir vadrouiller la foret. Je les aviserais à mon retour vers le camp Skaikru.

J'ai déjà quelques idées pour amorcer le chemin inverse mais puisque je vais ramener la petite à son bercail et que je pourrais étudier leur village avec attention je peux relâcher la pression quant à mes attentes vis à vis de Zoey. Après tout ce n'est qu'une enfant. Pas ce que l'on fait de mieux en matière de source d'information. Des fêtes arrosées d'alcool certainement pour célébrer la chute de la montagne. L'engin de mort qui a rasé un village Trikru l'histoire avait fait le tour des terres grâces aux colportages des voyageurs et des marchands. Tout cela ne m'intéresse pas. Je fais néanmoins mine d’être très intéressé par tout ce qu'elle raconte ce qui est quelque peu le cas bien malgré moi. L'instinct paternel. Ne me jetez pas la pierre. Je note que je ne suis pas le premier natif à lui faire faire du cheval. Le commandeur en personne rien que cela. Je ferme les yeux un instant et revois mon combat contre Lexa quelques années plus tôt sur un champ de bataille d'Azgeda. La suite ne m'apprend pas grand chose si ce n'est que la coalition a marché sur la capitale du clan des prairies ce que je savais déjà. Je comprends que je n'obtiendrais rien de bien utile de la bouche de Zoey alors je lève les yeux au ciel. La petite se retourne vers moi et je tire sur les rênes pour que ma monture se fige. Je lui réponds : Moi pas parti à Kalawen parce que vivre très loin, très loin au nord. Reine pas vouloir que moi battre contre barbares. Mais moi vouloir aider quand même.

Je sens Apollyon se tendre nerveusement sous moi et l'étalon hennit furieusement. Sa nervosité a nécessairement un motif. Mon cheval est imperturbable dans la bataille comme dans l'exploration. Il doit y avoir un sacré prédateur dans le coin. La jeune Skaikru semble vouloir dire quelque chose mais je lui mets une main sur la bouche. Chut. Zoey. Toi pas faire bruits. Je retire ma main au moment ou ma monture se cabre. J'ai juste le temps de maintenir la gamine sur ma selle pour éviter qu'elle ne chute avant d'éperonner l’étalon mutant. Mon cheval a tourné sur lui même en se cabrant. Nous filons vers l'est. Vers le camp des skaikrus. Un bras serré autour de la petite pour éviter qu'elle ne bascule à cause du galop je me demande de quel animal il s'agissait. J'esquisse un sourire amusé en constatant que je n'avais même pas eu besoin de trouver d'excuse. La nature hostile et menaçante s'en était chargée à ma place. Je ne ralentis qu'une fois une distance suffisante mise entre la bête et ma monture. J'aime trop Apollyon pour risquer de le perdre dévoré par un fauve et je ne voudrais pas que Zoey finisse avec un bras en moins.

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« Zoey & Aslan»

Moi j’essaye d’expliquer toutes les histoires qu’on m’a raconté depuis que je suis arrivée ici sur la Terre avec tous les autres gens de l’Arche, mais c’est compliqué de tout expliquer comme ça d’un coup. Moi j’entends plein de choses quand je suis dans le Camp parce que les grands ils ne font pas toujours attention à moi quand je joue à côté d’eux mais après ils disent des choses de grands et je ne comprends pas tout. Mais j’essaye de raconter tout au monsieur pour qu’il comprenne et moi après je lui demande pourquoi lui il est pas allé à la guerre de Klaouène avec les autres. Parce que c’est un monsieur Grounders et qu’il devrait être avec les autres Grounders pour faire la guerre contre les vilains barbares de l’ouest. Alors je comprends pas bien et c’est pour ça que je pose ma question au monsieur. Et puis je lui demande d’où c’est qu’il vient et il me répond qu’il est pas allé à Klaouène parce que il habite très très loin dans le nord et que la reine elle voulait pas qu’il aille se battre. « Tu viens du nord là où y’a la neige et les gros manteaux avec du poil ? » Comme le monsieur que j’ai rencontré après la fête de la montagne, Arzhel, le monsieur qui avait un gros manteau en poils et un ours mort que son second lui avait donné en cadeau. J’ai pas tout compris bien ce jour-là mais Kyle il m’a expliqué après. Et puis le monsieur là, il parle un peu comme Arzhel le monsieur que j’ai rencontré avant alors si ça se trouve, ils viennent du même endroit. « La reine c’est ta maman, elle voulait pas que t’aille faire la guerre comme Kyle il voulait pas que moi j’y aille aussi ? » Kyle c’est pas mon papa mais c’est un peu pareil parce que c’est lui qui s’occupe de moi encore, même si je cherche une nouvelle maman Grounders et aussi un peu un nouveau papa Grounders. « T’as désobéi, tu vas te faire punir alors ! » Si la reine du monsieur elle est comme Kyle, le monsieur il va se faire punir s’il est parti pour faire la guerre quand même, même si la reine elle voulait pas qu’il y aille.

Mais le monsieur il me répond pas tout de suite parce que le cheval il s’énerve un peu et après le monsieur il met une main sur ma bouche pour plus que je parle. Alors moi je dis plus rien parce qu’en plus le monsieur il a une grosse main et que si le cheval il s’énerve c’est parce qu’il doit avoir un peu peur. Alors je dis rien et même que j’ai un peu peur quand le cheval il se lève d’un coup parce que j’aime pas ça du tout. J’aime bien monter sur le cheval mais pas quand le cheval il s’énerve comme ça, c’est pas cool ! Et puis après le monsieur il fait courir le cheval d’un coup et ça fait un peu peur parce que le cheval il court vite, trop vite peut-être même. Et moi je serre Poupée contre moi pour pas qu’elle ait peur et même que je ferme un peu les yeux. Et puis je les ré-ouvre quand le cheval il ralenti et puis je lève la tête pour regarder le monsieur. « Pourquoi le cheval il a eu peur comme ça ? » Il a couru très très vite et il doit avoir mal aux jambes un peu. « Il va être fatigué d’avoir couru vite vite et peut-être qu’il a soif maintenant ? » Moi quand je cours vite comme ça, j’ai mal aux jambes et après j’ai soif et il faut que je boive. « Si le cheval il a soif, y’a de l’eau là où moi j’habite. » Je veux pas retourner au Camp Jaha mais si le cheval il a soif, il vaut mieux qu’il aille boire. Et puis j’irai à Klaouène après c’est pas grave.

La petite Skaikru met du cœur à l'ouvrage et tente vraisemblablement de me raconter la plupart des choses dont elle a pu avoir connaissance depuis son arrivée dans un monde radicalement différent de celui qu'elle avait connue depuis sa naissance. En y réfléchissant il est clair que si découvrir la terre a du être un choc pour ces débarqués du ciel comme il a été un véritable choc pour nous enfants de la terre de voir des étoiles tomber de la voûte céleste pour s'écraser sur nos terres cela n'est rien comparé à ce qu'un enfant a pu ressentir en vivant cela. Quoi qu'il en soit la petite aventurière fugueuse semble s’être relativement bien adaptée au changement contrairement à d'autres. Je l'écoute pourtant avec attention tout en guidant Apollyon sur le chemin quand bien même au fur et à mesure que les mots s'échappent de la petite bouche innocente je comprends que je ne tirerais rien de viable de ma naïve source. Et ce précisément parce que Zoey n'est qu'une enfant et que par conséquent quand bien même elle aurait pu entendre des choses particulièrement utile en explorant son camp ou en tentant de s'en échapper comme elle semble apprécier le faire encore faudrait il qu'elle ait les capacités de les comprendre et de les analyser. Or vu son age précoce je comprends qu'elle a du entendre bien des choses sans doute utile mais ne les a pas assimiler à leur juste valeur d'une part et que d'autre part les membres dirigeants du peuple du ciel ne sont pas stupides au point d'évoquer leurs plans devant toutes les oreilles du camp y compris les plus innocentes.

Aussi je décide de revoir mes plans et d'écourter la promenade vers les terres de l'ouest. Seulement la curiosité de l'aventurière à mon encontre semble soudainement s’être réveillée. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un regain de méfiance ce qui serait fort logique au demeurant mais bien plutôt d'une interrogation justifiée par les connaissances de la petite sur la situation politique du moins simplifiée des événements récents. Alors je réponds à sa question de manière vague mais sans mentir. Je lui réponds d'un simple hochement de tète en soufflant : Oui petite. Moi venir de ce nord là. Je devine qu'elle a déjà rencontré personnellement des membres de la nation des glaces avant de me remémorer qu'Arzhel et dix guerriers sont allés se battre contre la montagne. J'essaie d'imaginer la réaction du chef de la capitale face à cette exploratrice haute comme trois pommes dotée d'une belle force morale pour son age. Mais, je n'y parviens pas alors j'abandonne bien vite. Les sourcils de la petite se froncent et celle ci esquisse une moue si concentrée que je ne peux m’empêcher de sourire d'amusement. Je manque de m'étouffer en l'entendant dire que je suis le fils de la reine des glaces et que c'est pour cela qu'elle ne voulait pas que j'aille me battre dans l'ouest. Je réprime à grand peine un fou rire dans le dos de ma petite sœur d'arme du jour à l'idée d’être le fils de Mordh. Nous avons il me semble le même age. L'imagination des mioches est définitivement l'une des dernières merveilles de ce monde. Si jamais j'étais un prince de sang je ne pense pas que je me trouverais ici en cet instant quoi que si j'étais prince et fils d'une reine comme Mordh je pense que j'irais effectivement combattre rien que pour la faire enrager. La vérité c'est qu'aucune des dernières reines n'a eu d'enfants de sang royal. Ce qui est pourtant la base de la royauté. La transmission par le sang. Pas étonnant que l'instabilité règne encore qu'en Azgeda les usurpateurs seraient capables d'assassiner des bambins au sein de leur mère.

Le rôle de la garde royale ne peut qu’être déprécié dans une contrée pareille. Je repense durant un instant à Herga la reine que j'avais le plus admiré. Une véritable reine dans ses pensées, ses mouvements, ses gestes, son attitude tout son être. Quelque part, je pense être l'un des héritiers de ce qu'elle était notamment grâce à mon défunt mentor Draen l'ancien capitaine de la garde mort sous ma lame sur ordre de Galath. Mais si celle ci avait un fils spirituel c'était bien Arzhel. Alors, je souris tristement à la petite et réponds : Zoey avoir raison, moi ètre fils de la reine mais pas reine d'aujourd'hui. Nouvelle reine pas vouloir que moi me battre contre barbares. Moi pas savoir pourquoi. Mais moi aller quand mème. Cette fois je ne peux réprimer un éclat de rire lorsqu'elle affirme que je vais me faire punir par Mordh. J'en doute puisque je suis ici sur son ordre. Mais il est vrai qu'elle serait capable de m'en vouloir et de me traiter d'incompétent si je ne rapportais rien de consistant. Je réponds : Oui, moi imaginer que toi avoir raison. Mais je suis interrompu dans ma réponse par Apollyon qui s'agite sous nos jambes. Le cheval est anormalement nerveux car l'étalon mutant est habituellement d'un calme aisément qualifiable d'olympien. Or en cet instant il hennit furieusement et remue dans tout les sens. Je serre sur les rênes pour ne pas perdre le contrôle du cheval d'ébène et caresse doucement son encolure pour l'apaiser mais rien n'y fait et la panique de ma monture ne fait que grandir. Je comprends donc qu'un prédateur particulièrement puissant se trouve dans les environs car mon destrier est tout sauf un pleutre. Mais un cheval ne fait pas le poids face à un puma. Mème un cheval mutant. Alors, je plaque une main gantée sur la bouche de Zoey pour qu'elle se taise.

Je la retire dans la foulée pour maintenir de justesse l'enfant sur la selle alors même qu'Apollyon se cabre sur ses pattes arrières. Le cheval à la robe de jais se tourne vers l'est et une fois de nouveau sur quatre pattes je talonne ses flancs pour nous éloigner de la menace tangible du prédateur. Nous galopons sur une bonne centaine de mètres, je me baisse pour éviter les branches basses tandis que le cheval mutant bondit par dessus les obstacles se dressant sur sa route salvatrice. Je sens bien que Zoey est effrayée en la voyant s'agripper fermement à sa poupée alors je tire sur les rênes d'Apollyon qui finit par ralentir peu à peu. Ma monture passe de nouveau au pas et je lui flatte l'encolure pour le rassurer tout en observant Zoey qui ouvre les yeux très lentement. La course a complètement décoiffé la petite Skaikru alors je replace ses cheveux en les aplatissant sur sa tète avant de lui répondre : Apollyon avoir senti prédateur très dangereux. Moi croire. Cheval pas pouvoir battre bête féroce. Oui, cheval avoir besoin de boire toi avoir raison Zoey. Je continue de caresser l'encolure de ma monture pour la rassurer sur la situation désormais sans danger avant de reporter mon attention sur la petite qui affirme qu'il y a de l'eau pour Apollyon au camp Skaikru. Alors je réponds : Toi être très gentille avec cheval. Cheval aimer toi. Merci petite. Je prends la direction du camp avant de reprendre la parole : Toi aller bien Zoey ? Première fois que toi faire galop ?

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Moi je suis sûre que c’est ça, que le monsieur sa maman c’est la reine qui habite dans le nord et qu’elle a pas voulu que le monsieur il aille faire la guerre contre les méchants de l’ouest. Mais je crois qu’il va se faire punir parce qu’il a désobéi et que si sa maman elle le découvre, il va se faire punir beaucoup. Peut-être que sa maman elle fera comme Kyle quand Kyle il a appris que j’étais sortie du Camp Jaha, peut-être que sa maman elle l’enfermera et l’empêchera de sortir. Mais le monsieur il me dit que c’est bien le fils de la reine mais pas de la reine d’aujourd’hui alors moi je comprends pas tout et je fronce un peu les sourcils. La reine elle voulait pas qu’il aille se battre contre les vilains de l’ouest mais même lui il sait pas pourquoi la reine elle voulait pas. Elle est bizarre cette reine quand même mais bon, parce que je suis sûre que le monsieur il se serait bien battu contre les méchants de l’ouest et même que son cheval aussi il se serait battu ! Parce qu’il court vite et même qu’il a montré comme il courrait bien vite. Moi j’ai eu un peu peur et j’ai serré fort Poupée dans mes bras pour pas qu’elle tombe mais maintenant le cheval il court plus et il marche doucement.

Et puis le monsieur il me dit que le cheval il a senti quelque chose de très dangereux et que c’est pour ça qu’il s’est mis à courir alors moi je hoche un peu la tête. Si le cheval il a vu un truc qui fait peur, c’est normal qu’il ait couru pour s’en aller loin moi j’aurais fait pareil et Poupée elle me dit que elle aussi. Poupée elle a eu peur beaucoup alors je la glisse dans ma poche de mon gilet pour pas qu’elle tombe et qu’elle ait moins peur aussi. Et puis je regarde le cheval quand le monsieur il me dit que je suis gentille parce que le cheval il doit avoir soif et que c’est gentil de lui proposer de l’eau. Bah oui, moi j’ai pas envie que le cheval il se sente mal et qu’il devienne malade après parce qu’il a soif. Et puis moi je sais qu’il y a de l’eau dans le Camp Jaha et que le cheval il pourra boire autant qu’il le voudra et peut-être aussi que le monsieur il pourra boire aussi s’il a soif. « Moi j’ai eu un peu peur mais ça va maintenant, parce que moi je suis pas une trouilleuse d’abord ! » Non, moi je suis plus un bébé et j’ai pas peur tout le temps d’abord, alors même si là j’ai eu un peu peur c’est passé. Et puis le cheval aussi il a eu peur et il s’est mis à courir alors ça va encore. Parce que si le cheval qui est grand et gros il a eu un peu peur, moi je peux avoir un peu peur aussi. Et je secoue un peu la tête. « Non, moi j’ai déjà fait ça avec le cheval de la dame chef des Grounders ! Même que Erèbe il est tout blanc et tout doux aussi et qu’il court vite aussi. » C’est pas le même cheval que le cheval du monsieur mais il court tout pareil, vite et tout. Mais moi j’ai pas eu peur sur le cheval avec Lexa parce que Lexa elle m’avait dit avant qu’on allait faire courir Erèbe. Là le cheval il a pas prévenu avant alors c’est pour ça, moi j’ai été un peu surprise et Poupée aussi. Mais maintenant ça va mieux.

Et puis moi je vois bien que le monsieur il conduit le cheval vers le Camp Jaha parce que je reconnais un peu parce que c’est par là que je suis venue. Je crois que je vais encore me faire gronder si je reviens dans le Camp alors que les grands ils m’ont pas vue sortir. Heureusement, Kyle il est pas encore revenu de la guerre contre les méchants de l’ouest parce que sinon il m’aurait punie et empêchée de sortir encore une fois. Mais moi j’ai quand même un peu peur de me faire gronder par le Chancelier qui fait peur et de finir dans la boîte des enfants méchants. « Dis monsieur, tu voudras bien m’emmener à Klaouène avec toi après ? » Moi je veux aller là-bas pour rendre le crayon à Kyle et puis aussi un peu pour me battre contre les méchants de l’ouest ! « Moi je dois aller rendre le crayon à Kyle mais peut-être que les grands du Camp Jaha ils voudront pas que je sorte encore et même qu’ils vont me punir. » Moi je fronce un peu les sourcils, parce que j’ai pas envie qu’on me punisse. Et puis j’ai une idée alors je penche encore la tête pour regarder le monsieur. « Si je peux pas aller à Klaouène, tu voudras bien amener le crayon à Kyle toi monsieur ? »

» Ton orgueil vaut bien le mien.
» Mes bien chers frères. Mes bien cheres soeurs. Reprenez avec moi tous en choeur ! [PV Jude Falkenräth]
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