I thought I was doing right -Neith

Ils étaient revenus de Camp Jaha. Sekhmet allait retrouver sa chef, et pouvoir lui raconter tout son mini séjour dans le Camp Skaikru. Elle avait rencontrés plusieurs personnes avec qui elle s'était plutôt bien entendu. Et la petite Sikru avait découvert tellement de chose qu'elle avait hâte de raconter à Neith. Notamment par rapport à cette Skaikru aux cheveux bleues et aux yeux de métal. En effet, Sekhmet avait de quoi faire durer une longue discussion avec sa mentor. Elle devait aussi lui parler des propositions hâtives qu'elle avait faite... Contrairement au reste, Sekhmet appréhendait la réaction de sa chef. Le prendrait-elle bien ? Ou non ? Après tout, Neith n'aimait pas trop inviter des gens à Sérön sans vraiment les connaitre. Encore moins un Skaikru. Mais peut être qu'en rencontrant également River, elle changerait d'avis ? La seconde Sikru verrait bien. Au pire si sa chef refusait, Sekhmet en parlerait clairement à River, en disant que sa proposition n'était finalement pas possible. Quoi qu'il se passe ou se dit, Sekhmet trouverait les mots pour ce malentendu.

C'était l'après-midi, et la petite Sikru n'avait toujours pas croisée sa chef. Ce qui était normal vu que Sekhmet n'était pas encore montée dans la grande tour de l'Heda. Mais elle ne tarderait pas plus. Elle devait voir Neith, et lui parler. Et même si la jeune guerrière était restée peu à Camp Jaha, Neith lui avait manquée. Sekhmet se rappela même qu'avant son départ, sa mentor était dans tout ces états pour de multiples raisons. La culpabilité revint alors. Durant quelques temps, la fille des mers avait arrêté de penser qu'elle avait abandonnée Neith dans sa période peu joyeuse. En plus de ça, la coalition partirait vers Kalawen le lendemain. Il fallait absolument que Sekhmet voit Neith. Et bien évidemment, le premier endroit où chercha la seconde, fut dans l'immense bibliothèque de la tour. Sa chef étant une grande lectrice restait beaucoup de temps dans ces lieux. Alors Sekhmet avait une chance sur trois de l'y trouver.

Comme prévu, elle se trouvait bien là. Perdu dans la lecture d'un livre, que Sekhmet demanderait probablement l'histoire. Cette fois ci, elle n'irait pas courir dans les bras de sa presque mère comme elle avait l'habitude de faire. Elle s'approcha juste calmement et se mit face à sa chef. Au passage, Sekhmet attrapa un livre au hasard afin de s'occuper en attendant que Neith ne la remarque. Sauf qu'en ouvrant le livre, une fumée de poussière s'évapora provoquant à Sekhmet un éternuement très peu discret. Si elle avait voulu ne pas perturber la  lecture de sa chef, c'était raté.

A l’égale des derniers jours qui s’étaient écoulés, l’humeur de Neith était horriblement mauvaise. Elle était maussade, irritée, et elle n’arrivait pas à calmer le lion qui était en elle.  Il y’avait tant de choses en ce moment, que même l’alcool n’arrivait plus à la garder joyeuse. Elle était irritable, et non moins contrariée. Il y’avait oui, toujours ce plan de bataille qu’elle ressassait sans cesse, il y’avait le départ d’Echo qui allait peut être mourir dans ces terres du Nord où elle était considérée probablement comme une traitre, et le fait qu’elle s’inquiete pour la fille des glaces la contrariait aussi. Puis il y’avait Sekhmet qui était partie à Camps Jaha, par chance sous la protection de Marek, mais qui était partie quand même alors qu’elle, Neith kom Sikru, reine des flots, avait jugé cela être un manque de temps. Ça avait été dur peut être, et quand sa seconde lui avait demandé si elle pouvait y aller, les mots de Neith n’avaient pas spécialement été clairs, ils avaient été du genre «  fais ce que tu veux je m’en contrefiche ». Mais elle n’avait pas été heureuse de cet épisode. En même temps, elle faisait confiance à Sekhmet et elle lui aurait fait confiance aussi pour penser que celle ci aurait l’intelligence de partager son avis sur la question. Ça n’avait pas été le cas, elle avait été plus déçue qu’en colère au début, et puis les petits morceaux de choses problématiques s’étaient empilés.  Elle avait bu. Longuement. Et ni Altaïr, ni Sekhmet n’étant la, elle n’avait pas passé son temps avec grand monde. Elle avait eu, oui, la chance de converser un peu avec la seconde de Feyn, un jour où elle l’avait aperçu porter une fourrure fort jolie vers la chambre de celle ci, mais elle n’en avait pas dit plus. Non, elles étaient allées s’entrainer à l’épées toutes les deux, et ça avait été légèrement amusant.

Soit. Elle lisait maintenant, dans la bibliothèque de la tour de Polis, un ouvrage dédié aux guerres médiques. C’était un vieil ouvrage qui traitait de guerre ayant opposées deux empires, environ 3000 ans auparavant. Il y’avait toujours à apprendre des anciens, et si Neith aimait moins l’histoire que ce que Lexa semblait l’aimer, elle appréciait les descriptions des grandes batailles, l’une de ses préférées étant celle où seulement quelques hommes avaient tenus tête à une armée entière dans un fin défilé. Ça avait été parfait, un chef d’œuvre de stratégie militaire, et Neith ne tendait qu’a apprendre de ces anciens la.  

Des bruits de pas ne la dérangèrent pas pendant qu’elle continuait à lire les aventures de Leonidas le vaillant, et de ses quelques soldats. L’eternument en revanche fut autre chose. Elle esquissa ce qui ressemblait à un regard courroucé et releva ses yeux vers l’individu malotru, qui finalement se trouvait être sa seconde. « Sekhmet. »  elle la salua d’un mouvement de tête, et lui indiqua la place en face d’elle. «  Je ne t’attendais pas si tot. »  Et elle était certes heureuse de revoir son enfant, mais elle était encore un rien emplie de colère et de déception, alors elle gardait ses émotions à l’interieur.

Sekhmet aurait souhaité ne pas éternuer. Mais le problème était que c'était son corps qui avait décidée pour elle. Bien évidemment Neith l'entendit, et  releva la tête. « Sekhmet. » Tant pis pour la lecture que la seconde avait souhaitée ne pas perturber. Elle remit le livre poussiéreux à sa place et vint s'approcher de sa chef, pour s'assoir en face d'elle. « Neith. » Elles se saluèrent juste comme ça. Il y avait une tension, Sekhmet la sentait. Elle était certaine que c'était du à son départ à Camp Jaha. Seulement, elle ne demanderait pas à la Keryonsi. La petite Sikru était heureuse de revoir son mentor, elle ne souhaitait pas l'irriter pour rien.  «  Je ne t’attendais pas si tot. »  Sekhmet fronça un peu les sourcils. Deux jours sans voir Neith, pour elle, ça avait été long. Depuis la longue absence à Sérön de la Keryonsi, la fille des mers n'aimait pas passer quelques jours sans sa chef.  « Nous sommes tous rentrés aujourd'hui. »  Puis si ils étaient rentrés si tôt, c'était sûrement qu'ils partiraient bientôt pour la guerre n'est ce pas ?

«  Tout s'est bien passé de ton côté ? »  Sekhmet raconterait tout ce qu'elle avait à raconter au moment où sa chef lui aura dit si elle allait bien, et par la même occasion ce qu'elle avait fait. C'était le plus important. Déjà que la seconde culpabilisait d'avoir abandonnée sa chef pour Camp Jaha, alors il était normal qu'elle veuille savoir si ça s'était bien passée. Peut être même de constater si la Keryonsi en voulait à sa disciple d'être partie. Sekhmet n'était pas dupe, si elle n'avait pas sauté au cou de Neith, c'était parce qu'elle savait que le moment n'était pas le bon.  «  Du mien, j'ai beaucoup de choses à te raconter ! »  En disant cela, Sekhmet avait pensé détendre l'atmosphère sauf qu'elle serait surprise de ce qui viendrait après.

«  Neith »  Il y’eut juste cette salutation, très différente de ce que Neith avait eu comme retrouvailles plus d’une semaine plus tôt à l’Avant poste. Oui, c’était  plus froid, moins exalté. Et c’était peut être parce que ça n’avait duré meme pas trois jours, parce que Neith était irritée, parce que Sekhmet avait vécu le pire ? Non, elle n’avait pas l’air d’avori vécu le pire, Marek serait venu prévenir Neith immédiatement si ça avait été le cas. Alors la reine des mers attendit que sa seconde ne s’installe en face d’elle, et la fixa quelques instants. Le livre qu’elle tenait précieusement, elle le ferma et le posa sur la table.   « Tout s’est bien passé de ton coté ? » La question était innocente, et Neith se contenta d’hocher la tête. «  Aussi bien que possible. »  Et le coté maussade ne disparaissait pas vraiment non. Malgré la présence de Sekhmet qui la rassurait tant d’habitude.

Neith haussa les épaules, et fixa quelques instants sa seconde, qui se remit finalement à parler. « Du mien, j’ai beaucoup de choses à te raconter. » Et si la Keryonsi ne voulait pas épiloguer sur ses journées à elle, bien qu’elle aurait pu parler un peu de Valak, ou des choses comme ça… Elle était curieuse – moyennement – de savoir ce qui mettait Sekhmet dans un tel état. Elle avait l’air heureuse. C’était déjà ça. «  Sha. N’en parlons pas ici. »  Et sans plus attendre, la reine des flots se leva, rangeant le livre dans l’etagere où il était précédemment, et se dirigeant vers la sortie en saluant le gardien de ces lieux d’un hochement de tête.  

Dans les couloirs désormais, elle tourna la tête vers la petite sikru aux cheveux courts, et reprit sur le meme ton. «  Alors, quelles sont ces choses que tu as à me dire ? Etait-ce fascinant ? »  Et c’était éventuellement teinté de sarcasmes.

Quelque chose clochait. Neith n'était pas comme d'habitude. Pas comme la connaissait Sekhmet. C'est à dire, joyeuse, passionnée, ces choses là. Aujourd'hui, elle semblait irritée. Et la seconde Sikru se sentait coupable. Parce qu'elle l'avait laissée alors que la Keryonsi n'était pas dans son assiette avant qu'elle ne parte. Il y avait peut être également autre chose qu'ignorait Sekhmet ? «  Aussi bien que possible. » Ca ne sonnait pas vraiment avec l'expression de Neith. Et la petite Sikru aurait voulu insister. Elle n'osa pas. Un petit rien serait sûrement capable de l'irriter encore plus. «  As-tu fais de nouvelles rencontres ? » C'était possible qu'elle en ait fait. Un Skaikru encore ? Ou un guerrier d'un autre clan ? Peut être avait-elle passée du temps avec les chefs d'autres clans ? Sekhmet avait tellement de questions pour sa chef. Elle voulait les poser. Mais elle ne le fit pas. Quelque chose la bloquait. Probablement la tension qui était là.

Cependant, elles n'allaient pas ne rien se dire. Alors Sekhmet essaya d'engager une conversation. Si Neith ne souhaitait pas lui raconter ses journées à Polis, la seconde Sikru le ferait pour elle à Camp Jaha. Sans pour autant mentionner sa première journée où elle s'était cachée dans sa tente.  «  Sha. N’en parlons pas ici. » Bonne idée. Ce n'était pas le lieu pour avoir une discussion comme celle ci. Alors, Sekhmet suivit sa chef en dehors de la bibliothèque. Elles marchaient dans les couloirs, et Neith semblait vouloir savoir ce que sa seconde avait à raconter. «  Alors, quelles sont ces choses que tu as à me dire ? Etait-ce fascinant ? » Sekhmet leva la tête vers sa mentor, sans pour autant s'arrêter de marcher. Neith semblait vouloir savoir, mais quelque chose dans sa voix ressemblait à de la moquerie, faisant un peu pincer les lèvres à Sekhmet. Cependant, elle raconterait toutes les découvertes et rencontres qu'elle avait faite. «  J'ai fais pleins de rencontres Skaikru. J'en ai même rencontrée une aux cheveux bleues ! J'ai découvert des choses aussi, comme des yeux de métal qui permettent de voir très loin. J'ai trouvé ça fascinant, oui. » Bien entendu, comme toujours, les mots de Sekhmet étaient tout enthousiastes. Elle n'était pas déçue de son mini séjour à Camp Jaha. Même si elle s'en voudrait toujours d'avoir laissée sa chef seule.

«  As-tu fais de nouvelles rencontres ? » il fallait peut être qu’elle se calme Neith, qu’elle essaye de passer à autre chose, et qu’elle redevienne fidèle à elle meme en ce qui concernait Sekhmet. Mais elle avait été déçue, et c’était un sentiment qu’elle n’appréciait pas. Ça lui passerait. Elle verrait bien quand, mais ça lui passerait. Après beaucoup d’alcool probablement. Et si Altaïr avait été la, elle aurait eu un moyen de passer sa frustration. Il n’était pas la, et elle se fit la réflexion qu’elle pouvait éventuellement aller voir Marek maintenant qu’ils étaient revenus, car celui ci se montrerait des plus volontaires. Il avait eu l’air partant en tout cas, et elle pourrait tester quelques théories. Non. Elle ne ferait pas ça. Elle verrait. Elle secoua la tête et haussa les épaules, l’air  toujours un peu détaché. «  Quelques unes. »  Et elle aurait pu lui parler de ce skaikru qu’elle avait croisé, un peu stupide mais pas méchant, et elle aurait pu lui parler des gens à qui elle avait parlé dans les couloirs, elle aurait pu lui parler de plein de choses, elle ne le fit pas.

Non au lieu de ça, elle se leva et incita Sekhmet à la suivre dans les couloirs, attendant que celle ci ne lui parle de ce qu’elle avait découvert de fabuleux au Camps Jaha. Elle pouvait déjà le deviner, des skaikru, des skaikru, et beaucoup de temps perdu.  Alors Sekhmet parla, et le visage de Neith se referma encore plus. Dans les faits ce n’était pas qu’elle détestait les skaikru, bien au contraire. Elle avait apprécié énormément Miller et Jasper, et elle ressentait une espèce de respect pour Clarke. Mais elle n’appréciait pas que Sekhmet ait été livrée à elle même en face d’eux, elle n’appréciait pas que sa douce seconde ait pu …  En fait elle ne savait pas. Elle marqua un temps d’arret au milieu du couloir. «  J’en ai même rencontrée une aux cheveux bleus. » Il y’eut un haussement d’épaules, comme si cela ne comptait pas, «  J’ai trouvé ça fascinant, oui. » Elle fronça les sourcils la Keryonsi après ça, et croisant les bras sous sa poitrine elle reprit. «  Je suis ravie que tu ais trouvé ça fascinant. »  Et elle était mitigée. Il y’avait cette envie qu’elle avait de mettre fin à cette conversation, mais aussi ce besoin de continuer à parler à Sekhmet.

Elle reprit sa route, attendant que sa presque fille ne la suive. «  Les skaikru sont aussi intéressants que les autres clans de la coalition. Il ne faut pas les voir comme des spécimens étranges, mais comme des gens dont les cultures ont été différentes. Ce ne sont pas des animaux de foire. »  il y’eut cette leçon de morale un peu. Et la Keryonsi passa néanmoins un bras dans le dos de Sekhmet. «  On dirait qu’elle t’a fait grande impression cette fille aux cheveux bleus. »  Elle voulait en savoir plus. Le mode protectrice prenait presque le pas sur la déception.

«  Quelques unes. » Ce manque de détails ne plaisait pas à Sekhmet. C'était comme si sa chef cherchait à fuir la conversation. Quelque chose s'était-il produit pendant qu'elle était à Camp Jaha ? Ou était-ce à cause du départ de la petite Sikru ? Peut être que Sekhmet aurait préférée qu'il s'agisse de la première possibilité. Dans ce cas là, elle n'aurait pas eu besoin de se sentir coupable comme elle se sentait actuellement. La jeune guerrière ne répondit rien. Ce n'était pas nécessaire. Puisque Neith trouverait le moyen d'employer des mots détachés, comme précédemment. Alors Sekhmet se contenta de la suivre dans sa marche, attendant de pouvoir raconter son mini séjour.

Ce qu'elle ne tarda pas à faire. Elle non plus n'allait pas dans les détails. Mais elle était tout de même plus précise que les réponses que lui avait offert sa chef. Et lorsqu'elle évoqua River, la Skaikru aux cheveux bleues, Neith s'arrêta soudainement, haussant les épaules. Sekhmet s'était également arrêtée, et suite au geste de sa chef,elle se sentit un peu blessée. Si ça ne l’intéressait pas ce qu'elle disait, pourquoi est-ce qu'elle ne l'arrêtait pas tout de suite ? La petite Sikru n'aimait pas, lorsque la Keryonsi agissait comme ça avec elle. C'était si rare, ce manque d'intérêt. Si Sekhmet avait su que Neith le prendrait si mal qu'elle aille faire cette visite, et bien la seconde Sikru n'y serait jamais allée. Sauf qu'elle ne pouvait pas remonter le temps, et ce qui était fait ne pouvait être changé.

Alors après une remarque que Sekhmet ne su comment interpréter, Neith avança de nouveau. Bien sûr, la petite Sikru ne tarda pas à la rejoindre. Malgré son humeur, Sekhmet était heureuse de retrouver sa chef. Comme toujours. Mais la conversation de Camp Jaha et des Skaikru ne cessa pas pour autant. Il y eut une leçon de morale de Neith. Elle disait que les Skaikru n'étaient pas si différents des autres clans et qu'il ne fallait pas les considérer comme étranges, ou des bêtes de foires. Sekhmet ne comprit pas sur le moment. Était-ce à cause de tout cet enthousiasme qu'elle avait lorsqu'elle parlait d'eux ? Mais... Neith avait raison. Comme souvent. Et Sekhmet ne s'était pas rendu compte que ses agissements et ses évocations montraient exactement ce que disait sa chef. La Sikru s'en voulait d'avoir agit comme elle l'avait fait. A aucun moment, elle n'avait cru que cela pouvait être perçu comme tel. Honteuse, elle baissa la tête tout en continuant de marcher. « Je suis désolée. Le fait qu'ils viennent de l'espace et qu'ils semblent différents de nous m'a un peu trop enthousiasmé. Je ne pensais pas à mal. » Sûrement qu'elle avait  tellement de choses à apprendre encore.

Elle releva néanmoins la tête quand elle sentit le bras de sa chef dans son dos, un peu surprise. Pourtant d'habitude, c'était comme normal que Neith ait des gestes comme ça avec sa seconde. Même Altaïr le faisait. «  On dirait qu’elle t’a fait grande impression cette fille aux cheveux bleus. » Et là, il y eut un sourire de Sekhmet. Peut être que Neith ne s'en fichait pas finalement ? Bien sûr qu'elle ne s'en fichait pas ! Sinon elle n'aurait pas parlé de River. «  La première fois que je l'ai vu, elle m'a surprise avec ses cheveux et ses yeux de métal. Mais j'ai un peu discutée avec elle, et même si elle est un peu bizarre, je la trouve sympathique. »

Sekhmet agissait comme la plupart de ces moutons qui regardaient les skaikru comme si ils étaient des bêtes de foire, et c’était bien la ce qui énervait Neith peut être. C’était la ce qui la rendait aussi irritable. Ça, et le fait qu’ils perdent du temps à faire cela, alors qu’ils auraient déjà du partir mener l’assaut pour défendre Kalawen. Enfin, elle n’aviat pas de raisons de passer sa colère sur Sekhmet, qui avait bien du ressentir ses changements d’humeur de toute façon. Enfin, Sekhmet s’excusa de son trop plein d’entrain, et si Neith avait été fragile, elle aurait peut être culpabilisée. Mais elle ne culpabilisait pas, elle était la Keryonsi et elle ne cachait jamais ou presque ce qu’elle ressentait. Soit, elle continua sa route, passant son bras rassurant dans le dos de sa seconde pour s’excuser un peu aussi, et elle interrogea. Parce qu’elle voulait savoir. Parce qu’il y’avait peut être une lueur dans les yeux de sa presque fille qui ne lui avait pas plu.

« Je la trouve sympathique. » Il y’avait tant de choses dans cette phrase qui ne plaisaient pas à Neith, consciente qu’il y’avait un coté hypocrite à ne pas aimer que sa fille s’attache à des personnes inconnues comme ça… alors qu’elle même était du genre à batifoler ça et la. Oui, mais elle, elle n’était pas fragile. Et Sekhmet était comme sa fille comme un rayon de soleil qu’elle ne voulait jamais voir s’eteindre. Ou qu’elle ne voulait pas voir terni par quelqu’un d’autre. « Je ne doute pas qu’elle t’ait semblée sympathique. » Elle eut un soupir, et fronça un peu les sourcils. « Elle semble t’avoir fait une grande impression pour quelqu’un que tu n’as vu qu’une fois. » C’était à la fois une petite pique peut être, sur le caractère trop tendre de Sekhmet, mais aussi un moyen de savoir si il y’avait eu plusieurs rencontres avec cette fille la. Peut être. Elle voulait savoir. Elle avait une mauvaise impression à ce sujet, et elle espérait ne pas avoir raison. « Y’a t’il des choses que je devrais savoir ? » Finalement. Ca avait été plus fort qu’elle.

Depuis que Sekhmet avait retrouvée Neith, elle avait sentie l'atmosphère comme étant tendu. Et elle n'aimait pas vraiment ça. Ce qu'elle aimait au contraire, c'était lorsqu'elle passait du bon temps avec sa chef. Mais là, Neith lui en voulait. Ou bien si elle ne lui en voulait pas, c'était que d'autres choses l'avait irritée. Dans tous les cas, Sekhmet se sentait coupable. D'ailleurs, elle eut une sorte de leçon de morale par Neith, sur le sujet des Skaikru. Et Sekhmet ferait en sorte de faire plus attention à l'avenir.

Après ça, Sekhmet était rassurée. Déjà par le bras de Neith qui lui encercla le dos, mais aussi par le fait que sa presque mère tente de faire une conversation qui montrait de l'intérêt. La petite Sikru lui parla alors un peu de River et de sa rencontre avec elle. Et oui, autant dire que Sekhmet appréciait cette fille aux cheveux bleues. Même si elle était un peu bizarre. Mais ça, ce n'était qu'un détail. « Elle semble t’avoir fait une grande impression pour quelqu’un que tu n’as vu qu’une fois. » La seconde leva la tête vers Neith, peut être un peu gênée de sa constatation. En effet, elle avait vu River qu'une seule fois, et pourtant... Elle l'appréciait déjà. « Elle est unique dans son genre. » Peut être à cause de ses cheveux ? Non, quelque chose d'autre avait marqué la petite Sekhmet. Et sûrement que grâce à ses propositions...  « Y’a t’il des choses que je devrais savoir ? » Évidemment, Neith allait droit au but. Oui, elle devait savoir des choses. Du moins, Sekhmet devait lui demander la permission. La fille des mers hocha la tête. « J'ai beaucoup discutée avec River. Et j'ai apprit qu'elle n'avait jamais quittée Camp Jaha depuis que les Skaikru sont tombés du ciel. » La jeune guerrière appréhendait la réaction de la Keryonsi lorsqu'elle aurait finit son récit. Pourtant, elle était presque persuadée que sa presque mère ne le prendrait pas mal.  « Alors je lui ai proposée de se joindre à nous dans la bataille de Kalawen. » Mince... Ce n'était pas vraiment de cette proposition dont elle voulait parler. Mais Sekhmet ne le cacherait pas non plus à Neith, alors elle se reprit. « Peut être qu'elle pourrait également visiter Sérön un jour ? »

Cette fois Neith n’était meme plus en colère, elle était soucieuse, soucieuse que Sekhmet parle avec une telle lueur d’appréciation de cette River, que Neith ne connaissait pas. Soucieuse, de lire quelque chose qu’elle n’aurait jamais voulu lire peut être dans les mots de sa fille. Soucieuse et peu enjouée à l’idée que sa fille, non, que sa seconde, se soit amourachée peut être d’une skaikru. Non, ce n’était pas bon du tout. Elle avait beau apprécier les skaikru Neith, elle n’en avait croisé que très peu, et certains d’entre eux n’étaient pas les parangons de la confiance et de la bonne volonté. D’autres, avaient été sympathiques, les jeunes principalement…  Elle attendit. Elle posa la question, et elle attendit. Elle ne voulait pas rentrer dans une de ses colères folles. Pas contre Sekhmet. Pas comme ça.  Alors elle crispa un peu sa main dans le dos de son second, et elle attendit encore.   « Elle est unique dans son genre. »   C’était mauvais. Très mauvais. Mais Neith n’allait pas laisser son attitude  trop protectrice prendre le dessus. Elle crispa sa mâchoire un peu plus. Et fronça les sourcils, en demandant si elle devait savoir autre chose.

Et puis ce fut le drame peut être. « Alors je lui ai proposé de se joindre à nous dans la bataille de Kalawen. » Non, ça n’était pas un drame. Ca allait ça. Et Neith esquissa meme un sourire, soulagée. Si Sekhmet avait visiblement eu peur, elle n’avait pas eu de raisons. La reine des mers, lui tapota sur le dos doucement. «  C’est une bonne chose ! Tous les skaikru volontaires devraient pouvoir venir faire leurs preuves ! »  Et bien sur, Sekhmet n’aurait meme pas eu besoin de lui proposer, car Lexa était partie la bas pour chercher des volontaires de toute façon, mais… soit, si ça faisait plaisir à sa seconde. Neith n’allait pas juger.

«  Peut être qu’elle pourrait également visiter Sérön un jour ? »  Et son sourire se figea, tandis que ses épaules et sa mâchoire se durcissaient à nouveau. Elle lâcha le dos de Sekhmet et tourna la tête pour la fixer avec cette meme lueur qu’elle avait quand elle parlait des plans de batailles ou des barbares. «  C’est une question, ou bien tu lui as proposé et tu ne sais pas comment me le dire ? »   Neith fronçait les sourcils maintenant. Elle n’était pas dupe. Elle n’était pas devenue chef de clan comme ça, sans savoir lire les gens, et c’était un manque de chance pour la jeune seconde, que Neith sache lire en elle comme dans presque un livre ouvert. Elle était ivre de rage, et tout était contenu dans sa tête, elle n’explosait pas. Mais ses yeux, ses yeux étaient si sombres. «  Alors ? »  Elle ne voulait pas s’ennerver sur sa seconde, mais elle devait reconnaître, qu’elle était déçue. Vraiment. Et elle attendait la réponse, avant de lâcher sa furie.

Neith semblait aller mieux. Elle semblait plus calme, et ça rassurait énormément Sekhmet. Parce que la petite Sikru n'aimait pas quand sa chef était de cette humeur. Encore moins lorsqu'elle était énervée contre elle. Mais plus elles parlaient, mieux ça allait. Alors Sekhmet se détendait un peu. Surtout lorsque la Keryonsi lui fit un sourire. Ce n'était pas mauvais alors ? Bien sûr que si que ça l'était. Sur le coup de la peur, Sekhmet n'avait pas dit ce qu'elle avait souhaité dire. La jeune guerrière avait parlé de la mauvaise proposition. La proposition qui ferait plaisir à Neith. D'où ce sourire et cette tape affectif dans son dos. Le sourire fut rendu, mais il était presque forcé.

Pourtant Sekhmet fit une autre tentative. Elle demanda indirectement à la Keryonsi, ce qu'elle avait proposé à River. La fille des mers avait tenté d'être naturelle, comme si ça avait été une question comme une autre. Sauf que... « C’est une question, ou bien tu lui as proposé et tu ne sais pas comment me le dire ? » Sekhmet s'arrêta net. Son regard était surprit, et son sourire la quitta très vite. Elle ne savait pas ce qu'avait causé cette soudaine réaction. Elle ne savait pas si c'était cause du fait que Neith ait tout de suite comprit, ou bien si c'était à cause de ce regard si sombre que sa presque mère lui adressait. Il y eut un temps. Sekhmet ne savait pas quoi faire, et autant le dire, elle était terrorisée d'avouer que Neith avait raison. Mais... Pourquoi ça semblait si grave ? Ce n'était qu'une proposition qu'elle avait fait, sans réellement penser à des conséquences. Et puis... «  Alors ? » L'impatience de la Keryonsi était d'autant plus angoissant. Mais plus elle attendrait, plus la colère de Neith grandirait.  « Je lui ai proposé et je ne savais pas comment te le dire. » Sekhmet aurait tellement voulu en dire plus, se justifier. Mais le regard de celle qu'on appelait "le Kraken" la bloquait. Alors la seconde tenta de se sortir de là autrement. « Mais ça semble ne pas te plaire... » Peut être que ne rien dire aurait été préférable.

Et elle comprenait finalement trop bien sa seconde Neith, pour se laisser leurrer par quelques mots, par une malheureuse tournure de phrase. La déception était visible dans son regard, et elle ne fit que s’aggraver quelques instants, quand la réponse vint. « JE lui ai proposé et je ne savais pas comment te le dire. »  Et c’était l’ire terrible qui s’emparait d’elle même, qu’elle tenta de contrôler. Elle n’avait pas l’habitude qu’on lui désobéisse Neith, et elle avait toujours pensé que Sekhmet passerait sa vie à être la loyale jeune fille, la seconde qui attendrait toujours ses ordres pour agir. Elle n’aurait jamais pensé que sa fille plus que quiconque ne mette Séron en danger, en  y invitant des étrangers. Elle n’aurait jamais pensé que sa fille se sente supérieure au point d’inviter elle même des inconnus, des gens aux quels ils ne pouvaient pas faire confiance.  Ses yeux se plantèrent sur Sekhmet quelques instants, chargés d’une colère qu’elle essayait de taire, et elle tourna la tête.

Les murs étaient tous les mêmes. Vieux. Fatigués. Elle croisa la route d’un garde qui leur adressa a peine un regard, et serrant le poing  - elle avait laché complètement sa fille et son dos – elle attendit quelques instants. « Mais ça ne semble pas te plaire… » Et si Sekhmet n’avait jamais vu le kraken dans une telle rage c’était normal peut être. Elle expira. Inspira. Expira à nouveau. Et quand elle tourna la tête vers sa presque fille, elle était presque calmée cette fois. Impassible, comme la mer après l’orage. «  Ça ne semble pas me plaire. »  Elle insista, accentuant sur le semble. «  Qu’est ce qui t’as donné le droit de penser pouvoir inviter n’importe qui à Séron ? La ville la plus sure et la mieux cachée de tout le continent ? »  Ses yeux se plierent, alors qu’elle parlait d’une voix très modérée, très sereine. «  Suis moi. »  Elle ne voulait pas faire une scène , pas dans un couloir, et à la hate elle marcha gravissant les quelques esclaiers qui conduisaient à sa chambre. Ne se retournant meme pas pour voir si Sekhmet la suivait. Peut être aurait elle du ?

Pourquoi était-elle aller à Camp Jaha ? Pourquoi n'était-elle juste pas simplement rester à Polis à passer ses journées dans la grande bibliothèque de la tour ? Sekhmet commençait à regretter son petit séjour dans le camp Skaikru. Elle qui avait trouvé son dernier jour fabuleux. Lorsqu'elle avait rencontré River et la petite Zoey. Mais la Sikru avait commit une erreur en allant là-bas. Elle avait proposé trop de choses qu'elle n'aurait pas du. Et de voir sa chef dans une colère presque jamais vu, la faisait prendre conscience de la gravité de la demande qu'elle avait fait à la Skaikru aux cheveux bleus. Sekhmet avait juste voulu être gentille... Aider une personne dans le besoin. Parce que River avait semblé si enfermé dans ce Camp Jaha, que la seconde avait souhaité lui ouvrir des portes. Des portes dont elle ne possédait même pas les clés.

Neith semblait tellement en colère, que ça en faisait peur à Sekhmet. Pour être honnête, elle s'était attendu à se prendre un coup, ou quelque chose comme ça. Pourtant ça n'arriva pas. Et peut être qu'au fond, elle aurait souhaitée se prendre ce coup invisible. Elle le méritait. Malheureusement, elle le voyait que maintenant. Et Sekhmet n'arrangea pas son cas, en faisant une remarque plus que stupide. Bien sûr que ça ne plaisait pas à sa chef, qui n'aurait pas pu le voir ? «  Qu’est ce qui t’as donné le droit de penser pouvoir inviter n’importe qui à Séron ? La ville la plus sure et la mieux cachée de tout le continent ? »  Personne... Mais une fois de plus, Sekhmet avait pensé ne pas faire quelque chose de mal. Après tout, elle pensait que les Skaikru n'étaient plus considérés comme des ennemis. Sekhmet baissa la tête. Elle se sentait si coupable, qu'elle n'arrivait plus à dire le moindre mot. En tout cas, Neith tourna plusieurs fois la tête. Et quand elle regarda de nouveau sa seconde, Sekhmet ne la regardait pas, préférant ne pas affronter ce regard sombre, qui peut être n'était plus. «  Suis moi. » La voix de Neith était calmée ? La jeune guerrière n'en était pas certaine. Et quand elle releva la tête, la Keryonsi marchait  déjà. Sekhmet aurait pu fuir, courir dans le sens inverse pour se cacher dans un coin de Polis, et ne jamais affronter sa chef. Mais elle ne le ferait pas. Elle n'était pas comme ça. Même si elle venait de faire une grosse erreur, elle en assumerait les conséquences. Alors Sekhmet suivit sa chef. Ses pas étaient lents mais elle la suivait pour finalement arriver dans la chambre de Neith.

Ce n’était pas rare pour Neith de se mettre en colère. Elle était cette femme qui parlait quand il fallait parler, et qui ne gardant rien pour elle exultait quelque chose dans une rage sans nom. Cependant, jamais sa rage n’avait été dirigée envers Sekhmet. Cette fille qu’elle avait prit comme la sienne, qu’elle avait passée au rang de seconde, la rendant importante pour elle, pour les sikrus, pour le clan tout entier, devait apprendre où était sa place. Elle devait apprendre que Sérön était tout ce qui comptait pour les sikrus quels qu’ils soient. Elle devait apprendre que les portes de Sérön ne s’ouvraient pas pour des étrangers qui faisaient de la peine. Elle devait apprendre oui, et que ça brise le cœur de celle qui se considérait comme une mère, un mentor, une amie, n’y changerait rien. Vraiment rien. Elle donnerait tout de même la leçon.

Alors elle l’entraina dans ses appartements, et ferma la porte derrière elle, la refermant avec fougue. « Assieds toi. » Elle essayait oui, de garder son calme, de ne pas trop exulter de colère, de ne pas être la tempète qu’elle pouvait être. Parce que c’etait Sekhmet, parce qu’elle sentait la peur sur le visage et dans la demarche de sa seconde. Elle s’assit elle aussi, la fixant longuement avant de reprendre la parole.

« Qu’est ce qu’un second Sekhmet ? » Et peut être que c’était le moment de partir dans une grande leçon. De remettre la jeune fille à sa place, et de la lui apprendre. Et peut e^tre qu’elle pouvait faire ça sans briser le lien qui existait entre elles ? Et peut être que… Peut être qu’elle devait arrêter de réfléchir de toute manière n’est ce pas ? Ah, elle aurait tout donné pour un verre la.

HRP:

Elles étaient arrivées dans les appartements de la Keyonsi. Neith avait comme donné l'ordre à sa seconde de s'assoir, ce que la concernée fit presque tout de suite. Sekhmet entendit la porte se fermer brusquement, et ça la faisait stresser encore un peu plus. Qu'allait-il se passer maintenant ? Elles allaient tout simplement discuter ? Non. C'était plus que ça. Neith expliquerait probablement des choses à la petite Sikru. Elle lui ferait comprendre qu'elle avait fait des erreurs, c'était certain. Sekhmet était prête à entendre les sermons à son sujet. C'était pour cela qu'elle n'avait pas fuit. Elle assumerait ses fautes jusqu'au bout. Neith vient finalement s'assoir face à sa seconde. La Keryonsi la fixait. C'était encore plus stressant. Et Sekhmet ne savait pas vraiment cacher son expression à ce moment là. Si elle était apeurée et stressé, ça ne passerait pas inaperçu aux yeux de Neith.  Elle le savait. Pourtant, elle ne détourna pas le regard, attendant que sa chef dise quelque chose.

« Qu’est ce qu’un second Sekhmet ? » Sekhmet fut surprise. Qu'est-ce que c'était que cette question ? Se pourrait-il que... Neith regrette finalement de l'avoir choisit ? La petite Sikru se remettait soudainement en question. Elle savait ce qu'était un second. Quel second ne savait pas ça ? Peut être que la reine des mers pensait avoir fait le mauvais choix... Après un temps, Sekhmet se daigna à répondre. « Un second c'est un guerrier qui assiste un chef. » Ce n'était probablement pas ce qu'attendait forcément Neith. Sekhmet en avait  conscience. « C'est également l'apprenti de celui-ci. Il doit faire ce que son chef lui demande... Et ne pas prendre de décisions seul. » C'était ça que Neith voulait qu'elle dise ? Ou peut être pas ? Sekhmet n'avait pas son mot à dire dans cette conversation mais... « Regrette tu de m'avoir choisis comme ta seconde ? » Et la petite Sikru appréhendait totalement la réponse... Enfin si Neith répondait.