« - Une drôle de rencontre. » • featuring Murphy.

Quand on est rejetés, quand on est battue presque tuée par son propre peuple, on souffre en silence. On essaie d'oublier mais c'est impossible. Alors on tape dans les arbres, aussi fort qu'on peut, on crie jusqu'à avoir les mains en sang. Parce que la douleur physique est bien moins intense que la douleur émotionnel. On se fait du mal physiquement pour oublier rien qu'une seconde qu'on a mal intérieurement. Visenya était toujours en cavale. Ayant fuit l'Ouest, elle était passé par les terres du clan des prairies avant d'arriver dans les bois. La nuit allait tombée et la jeune femme sur le dos de son loup géant devenaient presque invisibles dans l'ombre naissante des arbres. Elle avait tué une biche d'une flèche, le cadavre était logé entre les crocs de Shugaï. Une fois arrivés dans un endroit qui était bien abrité grâce à la forme des rochers, le loup posa le cadavre sur le sol tandis que Visenya essayait d'allumer un feu. Le loup sentit l'odeur de sang humain et s'en alla dans cette direction. Une fois arrivé face à un garçon qui s'était blessé, le loup se mit à grogner et a sortir des buissons mais il fut stoppé par la voix de la barbare.

« - Shugaï ! »

En s'approchant du garçon, la jeune femme put remarquer quelques blessures. Visenya osa dire :

« - Je crois que tu as besoin d'aide. »

« - Non, n'ai pas peur, tu ne risque rien. » Déclara t-elle d'un air presque suppliant en le voyant reculer précipitamment. Visenya lança un regard à Shugaï puis lui fit signe de reculer un peu en un geste de main. Ce dernier lâcha un grognement puis baissa les babines avant de s'éloigner un peu. Le garçon semblait terrorisé, ce que Visenya pouvait bien comprendre la situation. Mais elle oubliait que la présence du loup pouvait gêner la plupart des gens. C'était une chose qu'elle ne comprenait pas, après tout, c'était bien grâce à lui si elle était encore vivante aujourd'hui. Elle avait apprit à ne pas avoir peur de lui puisqu'elle avait grandit avec. Visenya tâcha au moins de répondre à la "question" du garçon :

« - Je m'appelle Visenya, je suis désolée, je ne voulais pas t'effrayer... »

Dit elle en s'accroupissant afin d'être à sa hauteur. Visenya avait une voix naturellement douce et des gestes calmes. La jeune femme sentait l'odeur du sang humain, lui rappelant de très mauvais souvenirs. Les sacrifices et le mode d'alimentation de son ancienne tribu. Elle resta un instant silencieuse, observant du regard les blessures du garçon de son regard clair.

« - Tu as besoin de soins, ça va s'infecter... »

Constata Visenya. C'est timidement qu'elle saisie doucement la main du garçon entre les siennes, toujours avec cette douceur infinie. Elle pouvait reconnaître cette plaie entre mille. Il avait donné des coups dans un arbre ou la roche. Combien de fois Visenya l'avait-elle fait ? Elle releva son regard vers celui du garçon, elle ne le jugeait pas, elle ne se demandait même pas pourquoi il avait fait cela. Elle relâcha doucement sa main, la nuit tombant, elle n'y voyait rien, il fallait un feu. Visenya demanda alors :

« - Est ce que... Tu veux bien me laisser t'aider ? »

Il n'aurait pas vraiment le choix. Visenya n'aimait pas voir les gens blessés, elle a avait cette obsession de vouloir guérir les gens à défaut de pouvoir se guérir intérieurement.

« - Est-ce que tu peux marcher ? » Demanda Visenya. Il sembla que oui puisque ce dernier se releva. Tandis que Shugaï ouvrait le chemin jusqu'au petit camp, Visenya écoutait ce que disait le garçon. Il avait vécu pire ? La jeune femme aurait aimé en savoir plus, mais elle se doutait bien que cela était une question à ne pas poser. Une fois arrivés, le loup sauta sur l'un des rochers un peu plus haut afin que sa vue puisse surplomber le petit camp improvisé. Visenya s'empressa d'allumer un feu grâce à deux tiges de bois morts. Une méthode qui était devenu un automatisme chez elle. Une fois les flammes se nourrissant du bois qu'elle avait disposé en tas avant cette drôle de rencontre, elle put mieux voir. Lorsqu'il lui demanda pourquoi elle tenait temps à l'aider, la jeune femme répondit d'un air tout à fait naturel :

« - Parce que c'est normal... Enfin, je pense... Non ? »

Peut-être que cela ne l'était pas... Visenya fuyait la violence sauf lorsqu'elle y était confrontée de force. Si elle devait user de sa lance pour tuer un ennemi, elle le ferait. D'une certaine façon, la jeune femme soignait les blessures comme si cela pouvait la rendre meilleur que son ancien peuple. Lorsqu'il lui dicta son nom. Visenya tenta de le prononcer dans sa tête afin de ne pas l'écorcher en parlant. Tandis que John était assis, la brunette pris sa petite sacoche et s'assied en tailleurs près de lui. Les flammes dansaient et éclairaient le visage des deux personnes. Visenya reconnu tout de suite qu'il faisait parti des gens qui étaient tombés du ciel. Elle avait put rencontrer quelques grounders auparavant, ils étaient facilement reconnaissables.

« - D'où je viens, les gens sont cruels entre eux. Je refuse d'être ainsi. »

Fit-elle en reprenant délicatement la main de John afin de mieux voir cette blessure qu'il s'était infligé. Puis elle posa la main du garçon sur sa propre jambe à elle, le temps de trouver une petite boîte ronde en bois mal taillée. Elle l'ouvrit, dévoilant une pommade verte qu'elle avait elle-même créer à partir de plantes anti-septiques. elle saisit également deux bouts de tissus, une longue bande et un carré. Visenya reprit la main de John afin de retirer avec douceur le sang à l'aide du bout de tissus carré.

« - Tu fais parti des gens qui sont tombés du ciel ? »

Demanda t-elle en continuant de tapoter doucement la blessure, attendant que cela arrête de saigner. Elle put remarquer qu'il avait quelques bleus au niveau du visage. S'était-il battu ? Cependant, Visenya ne posa pas la question.

« - Tu n'es peut-être pas tombé sur les bonnes personnes. » Déclara Visenya. Pour elle, il y avait que deux types de personnes. Les bons et les mauvais. Il n'y avait jamais d'entre deux. C'était l'un ou l'autre. Certains se faisaient passer pour de mauvaises personnes, et d'autres pour des bonnes. La jeune femme finit par mettre la pommade sur ses doigts puis en appliqua généreusement. Il semblait vraiment haïr son peuple peut-être comme je haïssais le mien. Je ne le connaissais pas du tout, mais j'avais pu percevoir que John n'était pas une mauvaise personne. Peut être une bonne qui se cachait derrière la mauvaise. Le port du masque, je le connaissais bien. Je l'avais porté pendant bien longtemps, et le fait de m'en être libéré de force me rendait bien plus libre. Je restais silencieuse, l'écoutant avec attention tandis que je massais sa main afin que la pommade pénètre bien. Lorsqu'il me demanda d'où je venais ou de quel clan, je me pinçais les lèvres. Après tout je pouvais bien le dire.

« - Je viens de l'Ouest... »

On dit souvent que peu importe l'erreur que l'on commet, on en ressortira toujours plus fort et grandi. Mais on oublie d'y inclure ces erreurs que l'on a commises volontairement, celles dont nous sommes le seul et unique responsable. Certaines erreurs sont impardonnables, alors on attend, on subit. Et on accepte de voir les gens que nous aimons partir loin de nous à jamais, même avec des excuses, même avec du changement, même avec du temps. Et lorsque l'on est banni des siens, c'est encore plus dur de se dire que nous n'étions pas à la hauteur de ce peuple. Mes yeux se mirent à briller légèrement, menaçant de faire couler une larme.

« - Les gens de mon peuple n'appartiennent pas à la coalition... Ils sont... Horribles... Ils sont persuadés qu'en tuant des innocents et en mangeant leurs cadavres ils seront plus forts. Puisque je ne voulais pas vivre comme eux, j'ai été rejetée, battue et humiliée par mon propre peuple. Puis ils ont décidés de me bannir. »

La larme finit par couler, mais Visenya l'empêcha d'aller plus loin en l'essuyant du revers de sa main. Elle se mit à sourire tout en enroulant la main de John dans la longue bande.

« - Alors que je pensais mourir, c'est Shugaï qui m'a donné la force de survivre. Il était encore louveteau et j'étais encore qu'une enfant, mais nous avons su vivre ensemble. Il est devenu aussi grand à cause des radiations. »

Je termina de bander le contour de ses phalanges puis leva le regard vers lui.

« - Alors j'ai décidé de me venger. Mais au final elle ne m'a rien apportée. A part un surnom qui se repend même chez les Grounders et une traque qui finira sûrement par me tuer un jour. »

Me rendant compte que j'avais beaucoup parlé, je rougis puis changea de place afin de regarder son genoux. Perturbée d'avoir parlé autant de moi à un inconnu.

À un moment de notre vie, chacun d'entre nous peut se retrouver seul, perdu, peut se sentir inutile, désarmé. Et dans ces cas là, on peut souvent penser que toutes les personnes autour de nous sont devenues invisibles, inexistantes. Comme si les piliers de nos vies, ces gens autour de nous, n'étaient que mirages. Et c'est horrible parce qu'on devrait se rendre compte de tous ceux qui nous soutiennent en secret, qui nous envoient leurs vœux les plus chers, ceux qui croient en nous bien plus que nous le faisons nous-même. Ces personnes qui, présentes ou pas, n'ont toujours voulu que notre bonheur. Certains membres de sa tribu lui manquaient énormément. Il s'agissait de personnes de son âge ou bien des plus jeunes. Visenya écoutait le garçon venu du ciel. Elle esquissa un petit sourire timide en baissant les yeux. Elle était réellement touchée par ce qu'il lui avait dit.

« - Merci... ça me touche beaucoup... »

Déclara t-elle en le regardant dans les yeux. Visenya se demandait bien pourquoi il avait été bannie, mais elle hésitait à poser la question au risque de paraître indiscrète bien qu'elle lui avait dévoilée sa vie. Elle observa le genoux de John, il n'avait vraiment pas eut de chance ce soir. La soigneuse sortit de son sac une fiole après avoir posé la petite boîte de pommade à côté d'elle. C'était un désinfectant indolore, comme de l'eau.

« - De quoi t'ont-ils accusés ? »

Demanda tout de même Visenya d'une petite voix timide. Puis elle s'empressa de s'excuser.

« - Pardon. Ce ne sont pas mes affaires. Je n'ai pas l'habitude de rencontrer quelqu'un qui ne me juge pas et... Qui se montre gentil envers moi. »

Visenya plaça un tissus sous la blessure puis fit couler quelques gouttes de ce que contenait la fiole afin de nettoyer un peu la plaie. La coupure était vraiment profonde, elle se demandait s'il n'était pas tombé sur une pierre ou autre. Légèrement gênée d'avoir posé la question, Visenya garda son attention sur le genoux de John, afin de ne pas montrer cette timidité excessive. Il fallait dire que vivre environs huit ans en ne rencontrant que très peu de personnes pas bavardes n'aidait pas.

« - Tu ne t'es pas loupé. »

Constata t-elle en prenant une petite tige en métal de la taille d'un cathéter qu'elle désinfecta grâce aux flammes. Puis elle attendit que la tige refroidisse. Les soins de Visenya étaient toujours un peu longs, mais elle le faisait bien. Elle releva ses yeux vers ceux de John. Il y a toujours une raison quand une personne ne va pas bien, différentes raisons que l'on peut montrer ou ne pas montrer... on peut cacher sa tristesse par un sourire, un rire ... Mais des fois, certaines raisons, certaines erreurs peuvent faire si mal que l'on ne peut les oublier, on ne peut pas passer au dessus, on est obligé de montrer ce mal qui nous envahit ... Il nous suffit d'avancer, de refermer cette cicatrice et ne pas se retourner, détourner le regard du passé et vivre au présent.

La vérité, c'est que si tu n'as pas confiance en toi, tu ne peux pas réussir dans la vie. Parce que les gens qui n'ont pas confiance en eux abandonnent tous leurs rêves à un moment ou un autre. Ils arrêtent de se battre même quand ils sont proches du but, pour la simple raison qu'ils pensent qu'ils ne le méritent pas. Ou parce qu'ils pensent qu'il y a beaucoup d'autres personnes plus douées, plus belles, plus intelligentes, plus drôles dans le monde, qui méritent de vivre ce rêve à leur place. Ou encore parce qu'ils tentent de se faufiler dans la tête des gens et que chaque critique, chaque haussement de sourcil, chaque rire moqueur, chaque petit signe de mépris les blessent, les écrasent. Je levais mon regard vers le sien tout en l'écoutant parler. Ce qu'il avait vécu était affreux à mes yeux. Non pas parce qu'il avait fait telle ou telle chose, mais parce que ce qu'il avait pu ressentir dans ces moments là devaient ressembler à ce que moi j'avais ressentis. La vérité c'est qu'il y a des centaines d'idiots, de gens méchants et méprisables qui vivent la vie de leur rêve, parce qu'aussi stupides ou mesquins soient-ils, ils croient en eux.

Je restais un instant silencieuse, John avait réellement l'air mal et je m'en sentais coupable. S'il y avait bien des choses que je connaissais, c'était bien la haine, la vengeance et le sang. De quel droit est ce que j'aurais pu le juger ? Cela ne me venait même pas à l'esprit. Nos passés se ressemblaient d'une certaine façon. Nous nous ressemblions. J'avais l'impression de me voir dans un miroir, sauf que j'avais eu la chance de pouvoir prendre du recul sur mon propre passé.

« - John, regardes moi... »

Je posais ma main contre sa joue.

« - Ce que tu as vécu ou fait, ne fait pas de toi un monstre... Ton passé ne te définie pas. »

Un doux sourire se dessinait sur mes lèvres.

« - Les gens qui n'ont pas vécus dans la haine et la vengeance ne peuvent pas comprendre... Je pense qu'à force de regarder en arrière, tu oublies de vivre le présent. Je ne regrette absolument pas de t'avoir rencontré. »

Je retirais ma main de sa joue puis lui déclarais :

« - Et je n'ai pas pour habitude d'abandonner les personnes qui se sont montrées gentilles avec moi. »

Je comprenais désormais pourquoi il s'était acharné à s'éclater le poing contre un arbre. Mais ce n'était pas une solution bien qu'elle se montrait tentante.

« - Je sais ce que c'est de frapper contre un arbre pour se défouler, je connais cette impression d'être prêt à exploser parce que je n'ai personne à qui parler ou bien me faire insulter pour ce que j'ai pu faire. Mais John... C'est ta vie. Tu n'as pas pu choisir ce qu'il t'es arrivé, tu as réagi comme n'importe qui clamant l'injustice, mais tu peux choisir où tu décides d'aller et ce que tu veux devenir... »

On éprouve une douleur particulière quand quelqu'un formule nos propres peurs et nous dit que non seulement toutes les pensées noires qu'on a sur soi-même sont réelles, mais que les autres peuvent les avoir aussi. Une douleur qui nous tire les larmes des yeux et nous enserre le cœur dans une barrière de fer, et nous fait comprendre que, oui, être seul, c'est terrible, mais que ce ne sera jamais aussi difficile que de n'avoir personne qui comprenne ce sentiment. Au final, je me sentais moins seule. C'était une pensée égoïste, sûrement... Mais de savoir que quelqu'un peut comprendre ce que l'on vit chaque jours, c'est... Rassurant. Lorsque John lui demanda si je disais vrai, je lui répondis pas un hochement de tête. Son sourire me rassurais, au moins mes paroles avaient peut-être soulagée un peu le garçon venu du ciel. Je rougissais lorsqu'il me combla de compliments.

Je ris lorsqu'il me dit qu'il allait finir par croire que j'étais parfaite. J'aurais bien aimé l'être. Quoi que cela m'aurait rendu inutile et inintéressante. Déjà que je pensais ne pas l'être. Personne n'était parfait et c'est peut-être ce qui donnait à la vie un certain charme. Un charme bien plus souvent cruel, mais un charme quand même.

« - Que faudrait-il faire pour que ta vie sois moins... "merdique" ? »

Demandais-je de cette voix doucereuse. J'étais loin d'être parfaite ! A part tirer à l'arc et manier la lance, je ne savais rien faire pour me défendre. J'avais réellement la chance d'avoir Shugaï. Je ne pouvais pas me passer de lui, il me rassurait même si j'étais en sécurité. Lorsqu'il me regarda, j'eus un petit frisson puis reportais mon attention à son genoux. Les gravillons étaient sortit à force que je rinçais sa blessure. Je n'avais finalement pas eus besoin de cette tige cependant je plaçais un cataplasme avec quelques plantes broyées puis termina par enrouler sons genoux dans une bande en passant ma main dans la déchirure de son vêtement. Satisfaite, je rangeais mon matériel "médicale" dans le sac en fourrure. Je rougissais encore plus lorsqu'il me qualifia d'adorable.

« - J'imagine que pour m'aider, il faudrait que j'évite de me faire tuer en me rendant dans un campement du peuple grounder ou des tiens. Je dois remonter jusqu'au chef de la coalition pour... Supplier le droit d'asile... »

Le fait de devoir supplier, je n'aimais pas cela, d'ailleurs j'avais fait une légère grimace en finissant ma phrase. Si je voulais vivre en paix sur les territoires grounder, je n'avais pas le choix.

« - Et faire taire cette rumeur de Trikova... »

Ce surnom qui me suivait partout et que je n'aimais pas cela. Une question me brûlait les lèvres. C'était une question sûrement stupide à poser... Mais je me demandais vraiment comment ils avaient imaginés la Terre avant d'y mettre les pieds.

« - John... Comment c' était la vie... En haut ? Je veux dire, il y a plein de choses que vous devez ignorer non ? Nager ou vous camoufler... Qu'est ce qu'il y a en haut ? Enfin, vous aviez des fenêtres ? »

Je m'emmêlais complètement les pinceaux et bégayais car c'était une chose que je ne connaissais pas. Il fallait dire que sur ce sujet, j'étais vraiment curieuse.

Je n'en croyais pas mes oreilles, c'était si horrible en haut ? Je commençais à penser que c'est en venant sur Terre que les gens du ciel avaient commencés à vivre le jour où ils étaient arrivés ici. Enfin, j'imaginais que cela devait surtout être de la survie avec les Grounders. Du moins au début. Je n'en avais vraiment aucune idée. Lorsque John avoua qu'il ne savait toujours pas nager, je lui souris :

« - Je t'apprendrais, promis ! »

Déclarais-je d'une voix amicale, presque enfantine. L'idée de pouvoir faire découvrir des choses inconnues à une Terrien était plutôt amusant pour moi. Shugaï se leva, ce qui attirais mon attention. Ses oreilles bougeaient, je regardais alors vers la direction où il se mit à grogner. Un lumière éclairait les bois. Plus vite que je le pensais, deux personnes arrivèrent. Un grounder et un garde du peuple de John. Une patrouille sûrement en vu de leurs armes. Le skypeople avait l'air de connaître John, tandis que le Grounder me regardais avec un drôle d'air. Tandis que Shugai s'était faufilé entre les arbres, attendant mon ordre pour attaquer. « - Tiens, Murphy ! Quelqu'un veut bien de toi finalement. Elle sait que t'es un meurtrier ? » Se moqua le skypeople armé. Cependant, le grounder finit par reconnaître mon identité. « - C'est une barbare ! » S'exclama t-il en sortant son épée. Je saisis ma lance, l'arme du skypeople se braqua sur moi. Je ne connaissais pas ce type d'arme. Je me sentais angoissée par cette situation. Et si je devais rejoindre le chef de la coalition, je ne devrais surement pas les faire dévorer par Shugai... Si ? Le skypeople sembla reprendre son sérieux. « - Murphy, écartes-toi. Elle est dangereuse. »

« - Je ne suis pas dangereuse ! Et j'ai été bannie des barbares, je n'en suis plus une ! »

déclarais-je, déterminée en maintenant ma lance.

« - A votre place, je partirais ! »

Je n'avais pas envie de perdre mon sang froid. J'avais peur, mais une confrontation avait besoin d'être faite de toute manière. Le grounder observa ma lance dont le bout était la dague de cérémonie. Il regarda autour de lui. « - C'est Trikova ! Où est le loup !? ». Je ne savais pas comment je devais réagir. J'avais peur, mais j'avais encore plus peur pour Shugaï.

« - Je ne suis plus Trikova ! »