- Un petit cadeau pour Heda -

3 ans auparavant. Drea a passé une très bonne soirée et une agréable nuit. Savoir qu’elle a enfin pu avoir une vengeance et tuer l’homme qui lui a volé son enfance en prenant la vie de ses parents et de son frère, ça l’a rendue toute folle de joie. Elle a longtemps gardé sur sa peau les traces de sang ayant appartenu à cet homme qu’elle a égorgé, à cet imposteur qui a volé le trône de son père il y a vingt-deux ans. Puis elle a dû se résigner à se nettoyer et à passer un autre vêtement que le fin tissu qu’elle portait et qui commençait à attirer les regards fébriles des hommes dans la pièce. Les hommes sont des porcs et elle en a eu à nouveau confirmation dans la soirée. Alors elle a repassé sa tenue de guerrière et elle s’est tout de suite sentie un peu plus respectée par ces hommes, par ces guerriers qui suivaient Kovarro aveuglément. Et aujourd’hui c’est elle la reine de ce clan, c’est elle que les guerriers devront suivre et il y a beaucoup de choses qui vont changer à l’avenir.

Cela va commencer par la paix dans le clan. Drea en est persuadée, le fait de ne pas avoir accepté de rejoindre la coalition proposée par le nouveau commandeur était une erreur. Kovarro n’aurait jamais dû refuser une telle proposition, ses idées étaient bêtes et ses actions l’étaient tout autant. Alors aujourd’hui, Drea se rend à Polis avec quelques personnes dont Milàn, ce guerrier qu’elle apprécie beaucoup pour ses actions et à qui elle a sauvé la vie une fois. Elle lui proposera, en revenant à Condora, de prendre la tête de tous les guerriers du clan et d’en devenir le chef, ce sera un bon poste pour lui. Bien plus que le poste de garde du corps qu’il semble vouloir aujourd’hui, vu qu’il lui a proposé de rester derrière elle pour la protéger, maintenant qu’elle est devenue la nouvelle reine. Drea apprécie néanmoins sa proposition, parce qu’elle sait que son nouveau statut ne va sans doute pas ravir toute la population. Il reste beaucoup de personnes fidèles à Kovarro, des personnes fidèles qu’il faudra défidéliser d’une façon ou d’une autre. Et Drea a déjà une petite idée de la façon qu’elle utilisera sur ces guerriers.

Mais pour l’instant elle se trouve dans la grande tour de Polis, Milàn à quelques mètres derrière elle. Elle attend de pouvoir rencontrer cette femme, Lexa, celle qui est derrière cette coalition. Parce qu’elle compte bien lui montrer qu’en tant que nouvelle dirigeante des skaigona, elle souhaite rallier la coalition pour son peuple. Et elle a aussi des petits cadeaux pour elle.

- Un petit cadeau pour Heda -

Elle a demandé une audience et elle espère qu’elle sera bien accueillie, parce qu’elle sait que son clan n’est pas forcément le bien vu par les Trikru. Ils ont été en guerre longtemps et même si Drea a fait stopper les manœuvres le matin même, la guerre n’est pas encore officiellement terminée. Mais elle compte bien prouver sa bonne foi en tant que nouvelle reine des Skaigona et elle a quelques cadeaux pour Heda. Et elle est aussi un peu curieuse de rencontrer cette jeune femme qui a décidé, un jour, de rallier les douze clans. Drea aime se battre, elle aime les armes et le sang, l’adrénaline que lui procure le combat. Et elle aime voir les têtes tomber aussi. Mais la paix est aussi quelque chose de bien et c’est ce qu’elle souhaite pour son peuple aujourd’hui. Il y a eu bien trop de morts chez les Skaigona et il est temps que tout cela s’arrête.

Alors Drea attend, le dos bien droit, les mains jointes devant elle, silencieuse. Elle a renoncé à prendre sa tenue de combat puisqu’elle vient apporter la paix de son clan à Heda, elle a préféré mettre cette robe qui n’est en rien pratique mais qui la montre un peu plus sympathique. Il ne lui reste qu’à se mettre un sourire sur le visage pour paraître un peu moins froide mais ce n’est pas gagné. Il y a bien trop de choses dans sa tête en ce moment pour ne serait-ce qu’esquisser un sourire. Pourtant, elle est fière de se trouver ici aujourd’hui et d’être la nouvelle reine de son clan, de pouvoir changer les choses que Kovarro a pu faire durant ces dernières années. Et lorsqu’elle entend des pas derrière elle, elle se redresse un peu plus et observe cette femme qui vient d’entrer. Elle est jeune - très jeune - c’est la première chose qui vient à l’esprit de Drea. Mais avec sa cape de commandeur et les peintures de guerre sur son visage, elle a une certaine prestance qui indique à Drea qu’elle doit être très redoutable au combat. Alors elle incline légèrement la tête pour la saluer et se présente. « Je me nomme Drea, je suis la nouvelle reine du skaigonakru. » Et elle jubile intérieurement en se rappelant la manière dont elle a récupéré ce trône qui lui revenait. « Je viens réparer les erreurs de l’usurpateur et rallier mon clan à la coalition que vous avez créée. » Et elle fait signe à Milàn d’avancer avec le premier cadeau qu’elle destine à Lexa. Le guerrier ignore ce qu’il en est, il a juste porté la boîte en bois jusqu’au dernier étage de la tour de Polis. Alors Drea reste bien droite et montre la boîte. « Cela ne rendra pas à nos clans respectifs les guerriers qu’ils ont perdu, mais justice est faite. » Et peut-être que là, un prémisse de sourire s’esquisse sur son visage, parce que si le corps de Kovarro a été jeté en pâtures aux bêtes sauvages des terres des Skaigona, sa tête est actuellement sur les terres des Trikru. Dans cette boîte en bois.

- Un petit cadeau pour Heda -

Elle a apprécié séparer la tête de Kovarro du reste de son corps, ça lui a fait un bien fou. Et si elle a résisté à l’envie de donner sa tête en pâture à Horus pour qu’il s’amuse un peu à lui arracher les yeux pour mieux les gober, elle a toutefois préféré la mettre précieusement dans une boîte pour l’offrir à Heda. Horus aura bien d’autres têtes avec lesquelles jouer lorsqu’ils seront de retour à Condora, Drea en est sûre. Mais pour le moment, elle attend de voir si son petit cadeau plaira à Heda, pendant que Milàn s’approche pour le lui offrir. Et elle se retient d’esquisser un sourire, tandis que la jeune femme renvoie son garde du corps et ouvre la boîte pour découvrir le petit cadeau. Et si Heda n’en laisse rien paraître, l’homme derrière elle grogne un peu. Alors Drea se demande si son cadeau plait réellement et si cet homme ne trouve pas son effort un peu étrange. Mais après tout, Kovarro était un ennemi et c’est ainsi qu’on traite les ennemis chez les Skaigonas, c’est la façon qu’à la nouvelle reine de prouver à Heda qu’elle peut compter sur elle en tant qu’alliée désormais.

Et de ses yeux clairs, Drea observe le garde derrière le commandeur, elle le fixe. L’homme ne semble pas content du cadeau et grogne à nouveau lorsqu’on lui demande de prendre la boîte, se permettant même un geste envers sa jeune chef. Et Drea trouve cela déplacé, ce n’est pas quelque chose qu’elle permettrait et une main serait sans doute déjà tombée si l’un des hommes de son clan avait essayé de la toucher de cette façon. Heureusement pour elle – et surtout pour lui – Milàn ne se permet pas ce genre de chose. Et tandis que l’homme sort de la pièce avec la boîte contenant le cadeau, Drea tourne à nouveau les yeux vers le commandeur qui lui assure que cela enverra un message aux ennemis de la coalition. Alors Drea hoche doucement la tête et accepte cette main qui se tend devant elle. Une main qu’elle n’a pas envie de couper, pour une fois. « Et je suis ravie que mon peuple fasse désormais partie de la coalition. » C’est sincère, parce qu’elle sait que la paix qu’elle apporte à son peuple aujourd’hui leur sera bénéfique, sur de nombreux points. Et elle récupère sa main, la ramenant vers l’autre pour les joindre, tout en jetant un œil à Milàn qui a repris sa place un peu plus loin. Peut-être que l’homme la pense folle d’offrir des têtes au nouveau commandeur. Elle ira lui poser la question un peu plus tard. Parce qu’elle aime bien savoir ce que les gens pensent réellement, même si beaucoup n’osent pas lui dire la vérité. Et elle se tourne à nouveau vers la jeune femme qui la dirige à présent, vers sa nouvelle chef, et fronce un peu les sourcils tout en mettant les pieds dans le plat. « Y-a-t ’il un souci avec le cadeau ? » Elle a bien senti que l’homme n’avait pas vraiment apprécié, peut-être qu’il en est de même avec elle.

- Un petit cadeau pour Heda -

Lorsque Drea veut savoir quelque chose, elle pose toujours la question et elle n’y va pas par quatre chemins, même lorsqu’il s’agit de poser des questions à Heda. Mais elle a bien vu que son cadeau dérangeait l’homme et elle souhaite savoir pourquoi, pour comprendre ce qu’elle a fait de travers. Même si elle s’en fiche un peu de savoir ce qu’elle a fait de travers, ce qui est fait est fait. Mais elle trouve son cadeau fort sympathique et ne comprend pas que l’homme ne l’ai pas apprécié. Et Heda l’éclaire en lui disant que le cadeau est apprécié mais que son garde du corps ne sait pas rester à sa place. « Je vois. Peut-être faudrait-il lui rappeler quelle est sa place alors. » Et c’est une constatation, pas un ordre quelconque qu’elle donnerait à Heda. Mais pour Drea, si son garde du corps se permet ce genre de chose, c’est qu’il est bien trop proche de la jeune femme et cela n’a rien de normal pour un garde du corps.

Et Drea s’intéresse soudainement au fait que la jeune femme ait reçu un cadeau similaire. D’un autre clan sans doute, pour rallier la coalition comme elle vient de le faire ? Mais le commandeur ajoute des informations et au ton qu’elle emploie, Drea comprend que le cadeau n’en était pas forcément un. Mais elle ne comprend pas ce qui se cache sous cette phrase et elle ne cherchera pas à comprendre. Si Heda reçoit des cadeaux qui ne lui plaisent pas, elle devrait remédier à cela en coupant quelques têtes sans doute. Mais Drea ne lui donnera pas de conseils pour gérer son clan et ses affaires de commandeur, ce n’est pas son rôle. « Si les autres clans font des cadeaux dans l’espoir de vous dissuader, peut-être devriez-vous en envoyer vous aussi ? Ou envoyer quelqu’un leur faire comprendre que leurs cadeaux ne vous plaisent pas ? » Et elle esquisse un tout petit sourire en coin, presque carnassier. Drea a certaines compétences qu’elle serait ravie de mettre à disposition de la jeune femme pour lui montrer sa bonne volonté. Ses poisons sont performants et elle serait vraiment heureuse de pouvoir les utiliser sur ceux qui ne souhaitent pas rallier la coalition. « Si je peux mettre mes compétences à profit pour vous servir, Heda, je serais ravie de le faire. » Et elle baisse doucement la tête, parce qu’elle aimerait beaucoup être utile à la coalition qu’elle vient de rejoindre.

- Un petit cadeau pour Heda -

Pour Drea, ça parait logique de renvoyer le même genre de cadeau que celui que la jeune femme a reçu, de montrer aux ennemis de la coalition qu’elle aussi peut taper fort. Mais celle-ci ne semble pas penser la même chose et Drea l’écoute, silencieusement, pendant qu’elle parle des Azgeda. Elle connait la réputation sanguinaire de la nouvelle reine de ce clan, elle est souvent vue comme une folle et de ce que lui raconte Heda, Drea comprend que ce n’est pas qu’une rumeur. Et elle comprend alors que son petit cadeau a dû rappeler quelques souvenirs à la jeune femme, des souvenirs dont elle aurait sans doute aimé se passer aujourd’hui. Et tandis qu’elle continue en lui expliquant qu’elle désire une coalition basée sur la paix, Drea se dit qu’elle aurait fait raser le pays si elle avait reçu un tel cadeau de la part des terres d’Azgeda. Ou elle aurait envoyé un petit cadeau à son tour, quelque chose de terrifiant et de mortel. « Mon peuple était gouverné depuis bien trop longtemps par un usurpateur adepte des guerres inutiles et des lois idiotes. Il a fini par perdre la tête parce qu’une personne a fait quelque chose. » Même si elle se demande parfois pourquoi personne n’a jamais rien fait avant cela. Où étaient les guerriers fidèles à son père, ceux qui n’ont pas été tués durant le massacre le soir du banquet ? Il a fallu que ce soit elle qui demande réparation, qui fasse ce qui était juste pour son peuple. « Je ne doute pas qu’un jour, quelqu’un en Azgeda fasse la même chose à cette reine. Et vous aurez votre vengeance. » Une petite vengeance, bien plus petite et moins amusante que si c’était elle-même qui allait trancher la tête de cette reine un peu folle. Mais si Heda ne souhaite pas raser le pays ou faire justice elle-même, il n’y a pas d’autres solutions.

A moins qu’elle ne décide d’envoyer discrètement quelqu’un pour faire ce travail à sa place. Quelqu’un qui pourrait s’infiltrer sur les terres des Azgeda pour s’occuper de cette reine qui refuse de rallier la coalition, de faire la paix avec les autres clans. Alors Drea observe cette jeune femme qui lui demande si ses compétences s’arrêtent aux têtes tranchées. Et avec un petit brin de malice dans les yeux, elle lui répond. « Pas qu’aux têtes non. Il m’est déjà arrivé de trancher d’autres parties du corps, notamment celles d’un homme pensant pouvoir abuser d’une fillette de dix ans. » Et si pour le moment il ne lui est pas arrivé de trancher à nouveau cette partie du corps, elle serait prête à le refaire. « Mais j’ai d’autres compétences un peu moins sanglantes, je l’avoue. On m’a appris les plantes et elles m’ont été utiles pour agrémenter le vin des conseillers de l’usurpateur. » Et elle en est fière, de ce que Rosha lui a appris durant ces années.

- Un petit cadeau pour Heda -

La femme lui dit qu’elle ne désire pas la vengeance et Drea l’observe, pensive. Elle non plus ne pensait pas la désirer, cette vengeance envers l’homme qui a tué toute sa famille, mais elle a bien dû se rendre à l’évidence en voyant cet homme sur le trône ce jour là : elle voulait se venger. Même si elle a demandé à Rosha de lui apprendre à se servir des plantes mortelles, elle ne pensait pas qu’un jour elle serait de retour dans son clan de naissance pour tuer cet usurpateur qui avait pris la place de son père et les vies de sa famille. Mais elle a fini par le faire et elle en est fière. Alors peut-être qu’un jour, même si aujourd’hui la jeune femme dit ne pas vouloir se venger, peut-être qu’un jour elle le fera. Elle aura sa vengeance et elle en sera fière.

Et Drea se sent fière quand Heda lui dit que ses talents sont bien utiles. C’est vrai que sa connaissance des plantes l’a beaucoup aidé dernièrement et même lorsqu’elle voyageait encore. C’est grâce à cette connaissance qu’elle a pu soigner Kestrel dans les prairies et qu’elle a pu mettre fin aux vies des précieux conseillers de l’usurpateur. Alors oui, elle en est fière. Et tandis que le commandeur lui dit que ses connaissances seront sans doute utiles un jour pour la coalition, Drea se redresse à nouveau, fière, parce qu’elle a hâte de pouvoir prouver la valeur de son clan à la jeune femme. Et sa valeur à elle aussi, en tant que reine. « Mes connaissances sont à votre disposition et à celle de la coalition. » Et elle baisse légèrement la tête, en signe de respect. Ça lui semble être la fin de la discussion et si Heda n’a plus rien à ajouter, Drea ne restera pas plus longtemps. Elle a des choses à faire au sein de son clan, des choses à mettre au point avec certains membres de son peuple et peut-être quelques têtes à séparer de certains corps aussi. Mais un raclement de gorge suivi par un « Drea ? » la font se retourner pour voir Milàn lui montrer autre chose. Une autre boîte, plus petite que la précédente, qu’il tient dans ses mains. « Oh oui, bien sûr. » Le vrai cadeau. Et elle tend les mains pour récupérer la boîte que Milàn lui apporte, avant de se tourner à nouveau vers Lexa pour la lui tendre. « Un vrai cadeau cette fois, pour vous. Qui vient de notre clan. » Et elle espère, cette fois, qu’il plaira à la jeune femme. Elle l’a choisi elle-même parmi les objets de sa propre collection, cet œuf de vautour peint qu’elle a trouvé dans la roulotte d’un autre marchand il y a bien longtemps. Un homme bien trop vieux pour continuer à marchander et qui lui a offert ce cadeau venu de son clan de naissance, lorsqu’elle n’était encore qu’une jeune femme qui ne pensait jamais retourner à Condora.

- Un petit cadeau pour Heda -

Dire qu’elle a failli oublier le vrai cadeau. Parce que oui, même si elle avait prévu d’offrir la tête de l’usurpateur à Heda, Drea a aussi prévu quelque chose d’autre, un cadeau officiel pour prêter allégeance. C’est la tradition après tout et vu qu’elle apprécie les jolies choses, ça lui paraissait normal de piocher dans sa propre collection pour trouver quelque chose qui pourrait plaire à Lexa et qui rappelle un peu son clan. Même si pendant longtemps son clan n’a pas vraiment été son clan, Drea est tout de même attachée aux traditions et aux coutumes des skaigonas, encore plus maintenant qu’elle est revenue sur ces terres où elle est née. Et tandis que la femme la remercie, Drea se dit qu’elle a eu raison de choisir ce cadeau là et pas un autre, parce qu’il semble plaire à Lexa. Alors elle est fière de son choix Drea, et elle se redresse légèrement en joignant les mains devant elle.

Et elle observe le garde du corps revenir dans la pièce, sans la tête qu’elle a précédemment offerte. Et peut-être que le cadeau qu’elle vient d’offrir à Heda plaira un peu plus à l’homme maintenant. En tout cas, il est bien plus esthétique et bien moins sanglant que la tête de l’usurpateur, il ornera beaucoup plus une quelconque pièce dans la fameuse tour de Polis. Puis Drea tourne la tête vers la jeune femme qui la remercie une nouvelle fois pour le cadeau et pour l’adhésion à la coalition des skaigonas. Drea est fière aussi d’être venue jusqu’ici pour rallier son clan à la coalition, d’amener la paix sur des terres qui ont trop longtemps subit des guerres inutiles. Et l’usurpateur est mort, tandis qu’elle prend désormais la tête du clan et qu’elle se promet de ne pas faire entrer les skaigona dans une autre guerre idiote. Elle a des choses à changer à son retour à Condora, venir à Polis pour présenter ses respects à Heda était son premier acte en tant que nouvelle reine. Mais maintenant, elle doit repartir sur ses terres et séparer quelques têtes de leurs corps, pour montrer que les choses vont changer désormais. Alors elle baisse légèrement la tête en signe de respect. « Et les skaigonas sont heureux d’avoir rejoint la coalition. » Elle parle pour les autres, mais elle sait que la paix est ce qu’attendait son peuple depuis longtemps. « Je vous remercie Heda, de m’avoir accordé du temps. » Et elle fait un nouveau signe de tête, parce que pour Drea la conversation est terminée et il est temps pour elle de retourner sur ses terres, avec Milàn et les autres guerriers qui l’ont accompagnés.