Altaïr marchait tranquillement entre les tentes de l'avant-poste. Il avait une pomme entre les mains qu'il s'amusait à lancer dans les airs pour ensuite la rattraper tout en marchant. Marcher sur la terre ferme, sentir les feuilles mortes ou la terre sous ses pieds plutôt que le plancher de son navire, ça lui faisait toujours bizarre et bien que la terre soit un endroit intéressant, Altaïr ne rêvait que d'une chose : Retourner à bord du Requin. Malheureusement, Neith était à terre et pour rien au monde Altaïr ne l'aurait laissé seule ici. Même si la guerre ne faisait plus rage contre les hommes de la montagne et que le peuple du ciel ne semblait pas réellement hostile, Altaïr préférait garder un oeil sur Neith. Voilà quelques jours que le capitaine du Requin ne s'était pas entretenu en tête à tête avec Neith. Il la savait très occupée et n'avait pas voulut la déranger. De plus, il avait voulut apprendre à connaître les membres des autres clans mais aussi ceux du Skaikru qui s'amusait à observer de loin. Toujours marchant entre les tentes, Altaïr s'approchait des tentes de commandement où ce trouvait celle de Lexa mais aussi celle de Neith. Il était peut-être temps d'aller taquiner la capitaine du Kraken ? Le brun esquissa un sourire narquois avant d'avancer à grands pas vers la tente de la jeune femme où il entra sans cérémonie toujours avec sa pomme à la main.
- Hé bien.. Il semblerait que tu n'aies même plus de temps à accorder à ton plus fidèle servant ?
La voix d'Altaïr s'éleva dans la tente sans que ce dernier ne prenne le temps de voir si Neith était bien dans la tente et si il ne parlait pas dans le vide. En réalité, il s'en fichait complètement si il parlait dans le vide. Si Neith n'était pas là, il se contenterait de squatter la tente et de profiter du luxe de cette dernière. L'homme croqua alors à pleine dents dans sa pomme et regarda autour de lui.
En un sens elle était ravie de revoir Sekhmet ici, elle était enchantée à l’idée que sa seconde soit enfin à ses cotés après qu’elle l‘ai laissé s’occuper de Sérön pendant de longues semaines. Mais voilà, Sekhmet n’était pas arrivée seule et porteuse de mauvaises nouvelles qu’elle avait malheureusement été, celles ci n’avaient pas plu à Neith – c’était un euphémisme, elle était dans une rage folle. Et elle était restée dans cette ire digne d’une tempete alors qu’elle était allée voir Lexa, exigeant de voir le commandeur, et parvenant finalement à se calmer une fois arrivée en face d’elle sous le couvert de sa tente. Les mots avaient été echangés, et la reine des mers avait finalement courbé l’échine devant le calme d’Heda. Elle aurait gain de cause un jour peut être, et désormais la donne changeait. Ils ne repartiraient pas à Sérön tout de suite, le calme n’était qu’un de ces calmes que l’on experimente en mer avant que l’ouragan ne vienne heurter le bateau et ne le détruise brutalement. Les barbares attaquaient. Il fallait s’y faire. Et Neith avait gagné la promesse d’une guerre. Ils aideraient le clan des prairies, et les barbares par chance ne seraient plus jamais un problème. Alors qu’importe la cuisante leçon de calme que la Keryonsi avait reçue du commandeur, le Je vous avais prévenu qu’elle avait au bout des lèvres, était sorti avant qu’elle ne sorte elle même de sa tente.
Et désormais, assise – non, affalée - dans sa tente avec une coupe d’alcool dans les mains, elle sirotait le fort breuvage en essayant de réfléchir à la suite des choses. Il fallait qu’elle trouve Sekhmet, puis Altaïr, ou qu’elle réunisse les deux, et elle prendrait une décision. – la décision était déjà prise, elle n’était pas celle qu’elle préférait, mais c’était la meilleure à ses yeux - Oui, elle ferait ça demain, Sekhmet ne tarderait probablement à venir la voir avant d’aller dormir, et elles pourraient parler un peu. Quant à Altaïr qui pouvait savoir avec quelle fille de joie ou guerrière il devait être en train de batifoler joyeusement.
La voix résonna dans la tente. « Hé bien… Il semblerait que tu n’aies même plus de temps à accorder à ton plus fidèle servant ? » Un sourire naquit alors sur le visage de la Keryonsi, parvenant presque à chasser le noir contrarié de ses yeux. « Sha. » Sa voix s’eleva du fauteuil sur le quel elle était étalée, les jambes allongées et un bras caressant la tranche d’un livre, tandis que l‘autre main elle tenait sa coupe désormais quasi vide. « Je te pensais occupé avec un quelconque amuse-gueule. » Ça sonnait taquin, elle n’était pas jalouse si il batifolait ailleurs, ça n’était pas du tout un problème pour elle non. « Mais puisque que tu es la, sers toi et installe toi. Je pense que nous avons à parler. » Ou tout simplement ils passeraient le temps. Au moins, le sourire était revenu à ses lèvres. D’un geste un peu las elle désigna l’outre d’alcool posée sur la table non loin.
Finalement une voix féminine s'éleva sous la toile de tente et Altaïr pivota sur lui même pour enfin poser son regard sur Neith qui était affalée sur une pile de coussins avec une coupe de vin à la main. Altaïr haussa les sourcils en l'observant, il s'avança alors vers la table où se trouvaient des verres et des carafes de vin. Le capitaine croqua une nouvelle fois dans sa pomme avant de la laisser sur la table pour se servir une bonne dose de vin dans un verre. Quelques secondes après, Altaïr se laissa tomber dans les coussins qui se trouvaient face à Neith.
- J'ai été occupé avec quelques amuses-gueules, oui. Mais tu sais bien qu'ils ne font pas long feu avec moi.
Altaïr disparut derrière son verre durant quelques secondes pour se rafraîchir. Un léger sourire narquois s'afficha cependant sur ses lèvres en repensant à la nuit passé. Les guerrières du Trikru étaient des femmes vraiment très intéressantes mais les guerriers.. Le Requin était un grand adepte des hommes musclés et il avait été servit. Altaïr observa Neith par-dessus sa coupe de vin, sourcils froncés.
- Est-ce qu'on fête quelque chose ?
Tout était prétexte à la fête avec Altaïr. L'homme abaissa son regard vers son coupe de vin dans laquelle il fit légèrement tournoyer le breuvage pourpre. Il sentait une certaine tension sous la toile de tente, tension qui faisait souvent son apparition lorsque la reine des mers était contrarié. Qu'est-ce qui avait bien pu la contrarier ? Altaïr la connaissait par coeur et elle le connaissait par coeur, ils ne pouvaient rien se cacher l'un à l'autre.
« J’ai été occupé avec quelques amuses-gueule, oui. Mais tu sais bien qu’ils ne font pas long feu avec moi. » La Keryonsi se fendit d’un grand sourire à ses mots, et elle eut les yeux qui brillèrent quelques instants, portant à ses lèvres la coupe avant de lui répondre. Il méritait bien de poireauter quelques instants dans le silence avant qu’elle ne lui donne la satisfaction d’une parole. « Si ils étaient appétissants tu aurais pu penser à moi. » Un clin d’œil, elle lui désigna les coussins à ses cotés pour qu’il prenne place. « A moins que tu ne sois reservé pour le plat principal. » Et elle était un joli plat principal. Cependant elle ne savait pas spécialement si elle avait l’humeur pour ça ce soir, et elle ne savait pas non plus spécialement pourquoi Altaïr était la. Ce qu’elle avait était simple, elle allait passer du temps en compagnie de son ami de toujours et ça serait bien ce qui serait suffisant. Elle était stressé, si il se contentait de boire avec elle, ça la détendrait également. Elle sourit.
« Est-ce qu’on fête quelque chose ? » Et son sourire se mua en une espèce de grimace alors qu’elle haussait les épaules, posant son livre sur le sol, oublié. « Est ce que le fait d’être en vie est une raison de célébrer. » Elle reprit, plus sérieusement, d’une voix un rien plus pesante, avec son accent long et languissant. « Nous célébrons le fait que j’ai eu raison probablement. » Ses sourcils se froncèrent dans cet air caractéristique qui mêlait arrogance et lassitude. « Sekhmet est arrivée de Sérön aujourd’hui, tu ne l’as pas encore vue ? Elle est venue m’annoncer que les barbares attaquaient le clan des prairies. »
- Si ils étaient appétissants tu aurais pu penser à moi. A moins que tu ne te sois réservé pour le plat principal. - Tu sais bien que le plat principal est mon moment préféré du repas.
Installé sur les coussins, Altaïr observa Neith en coin. Malgré tout les hommes ou femmes avec qui il pouvait passer ses nuits, le Requin avait bien une partenaire préférée et c'était la reine des mers. Finalement, le capitaine s'exécuta et se décala un peu plus sur les coussins pour pouvoir être installé juste à côté de Neith. Il but une nouvelle gorgée de vin et fronça les sourcils.
- Sekhmet est ici ? Non, je n'ai pas eus le plaisir de la croiser mais.. Il semblerait qu'elle ne soit pas porteuse de bonnes nouvelles.
Si les barbares avaient atteint le clan des Prairies, la guerre menaçait de bientôt éclater. Le Sikru allait devoir se préparer à la guerre à venir et Neith, comme elle venait de le dire, avait eut raison concernant ce peuple. Enfin.. En admettant qu'on pouvait les qualifier de peuple. Pour Altaïr, ils étaient plutôt une bande d’animales assoiffés de sang et de chair humaine qui sèment le chaos partout où ils passent. La main de Altaïr se serra un peu autour de sa coupe de vin et un léger sourire s'afficha sur ses lèvres. C'était le sourire carnassier que le Requin arbore quand il sent une bataille venir, quand il sent l'excitation monter la veille d'une bataille. Le brun but une longue gorgée de vin et posa son regard sur Neith.
- Que veux-tu que je fasse ?
Altaïr ne prendrait jamais une décision sans l'avis de Neith et, pour le moment, il voulait savoir ce que la reine des mers voulait qu'il fasse.
« Tu sais bien que le plat principal est mon moment préferé du repas. » Ils n’étaient que ça finalement, des allusions qui se perdaient dans l’obscurité d’une tente, des allusions qui ne se perdaient pas toujours. Elle esquissa un sourire, rassérénée peut être par la présence de celui qui était son compagnon, son confident, son ami, et elle posa une de ses jambes sur ses cuisses une fois qu’il fut assis. Sa présence sur les couissins ne l’empecherait pas de se prélasser et de s’étaler d’avantage que précédemment, au contrairement il était un ajout des plus positif. « Sha, mais le plat principal se déguste parfois mieux quand il est accompagné. » Elle eut un clin d’œil, et reprit sur le même ton. « Pas toujours cela dit. » Et si elle avait été d’une autre humeur, elle aurait probablement orienté son corps vers Altaïr, pour profiter de sa présence, et de ses bras musclés. Ça viendrait. Plus tard probablement. Si il arrivait à lui changer les idées elle ne serait jamais contre.
« Sekhmet est ici ? » La phrase continua, et Neith poussa un long soupir, avant de vider le reste de sa coupe. « Elle est ici oui, je présume que tu la verras plus tard, ou demain peut être. Elle avait hate de te revoir toi aussi. » Et elle était fière de cette enfant qui aurait pu être la leur si ils avaient eu la fibre a être des parents, - ce qu’ils n’avaient pas, ni l’un ni l’autre- mais qui était finalement tout comme, comme si elle était de leur famille, leur protégée, leur amie, sa seconde. Celle qui, elle l’esperait deviendrait comme elle un jour. « Les nouvelles sont mauvaises oui. Sérön est bien entendu protégé maintenant, mais je crains que Kalawen ne soit la prochaine cible des barbares. » Kalawen, la ville la plus à l’Ouest des Prairies, serait une cible facile, elle en avait parlé avec Lexa. « Mais j’ai parlé à Heda. D’ici trois jours nous plierons bagages pour nous rendre à Polis où se tiendra un conseil durant le quel nous pourrons discuter du plan de bataille à venir. » Elle grimaça un peu pour la suite, et quand il lui demanda ce qu’elle voulait qu’il fasse elle haussa les épaules.
« Je crains d’être obligée de te renvoyer à Sérön dans quelques jours, pour ramener nos hommes et les préparer pour les moments sombres à venir. » Il l’entendrait, il la connaissait assez pour savoir que ça ne lui plairait pas. Distraitement elle passa sa main sur l’épaule de son guerrier. « J’aurais besoin de toi la bas. »
Alors qu'une nouvelle allusion franchissait les lèvres de Neith, une de ses jambe vint se poser sur les cuisses de Altaïr qui abaissa son regard vers cette jambe, seule qui était à présent à portée de main. D'un air distrait, il passa ses doigts sur la jambe de Neith en faisant de petit cercle. Le contacte physique n'était pas quelque chose dérangeait Altaïr et encore moins lorsque c'était avec Neith. Les deux Sikru avaient pour habitude de constamment être lié à l'autre physiquement lorsqu'ils sont dans la même pièce, c'était une habitude qui avait pris place à l'adolescence lorsque les corps commencent à s'exprimer. Le Requin aurait voulut rebondir sur l'allusion de sa reine mais l'ambiance ne s'y prêtait pas vraiment, le ton de Neith était grave.
- Evidemment que je verrais cette petite tête qu'est Sekhmet. Elle ne va pas m'échapper si facilement.
Sekhmet et Neith.. C'était ce qu'Altaïr avait de plus proche, de plus précieux et c'était ce qui, selon lui, s'approchait le plus d'une famille. Non. Ca ne s'approchait pas d'une famille, c'était sa famille. Une famille peu conventionnelle, certes, mais sa famille tout de même. Altaïr prit ensuite un air un peu plus sérieux, moins joueur, c'était son air de conseiller militaire. Kalawen, la capitale du clan des prairies. Une ville facile à prendre surtout pour un groupe tel que les barbares. Altaïr avait eut l'occasion de se rendre seulement une fois dans la capitale du clan des prairies et il comprenait pourquoi cette ville était devenue la cible des barbares : Ressources en tout genre, agriculture et une certaine richesse dût au commerce, Kalawen est une bonne ville à piller.
- Espérons que toute la coalition accepte de nous prêter main forte pour défendre la ville, y compris le Skaikru. Leurs armes nous seront très probablement utiles pour la bataille, ils pourront sûrement nous aider à créer une première ligne défensive pour prévenir de l'arrivée des barbares.
Le Requin continuait de passer sa main d'un air distrait sur la jambe de Neith. Il était plus ou moins passé en mode "militaire". Dès lors que quelqu'un parlait de bataille, Altaïr avait tendance à échafauder des plans dans son esprit et à penser aux meilleures stratégies possibles. Il fut cependant tiré de ses réflexions lorsque la main de Neith vint se poser sur son épaule. Altaïr tourna la tête vers Neith pour poser ses prunelles sur le visage de la jeune femme, il esquissa un léger sourire.
- Bien. Je partirai pour Sérön après-demain. La route est longue jusqu'à notre cité, il vaut mieux prendre de l'avance pour pouvoir arriver assez vite à Kalewen et commencer à préparer la ville pour la bataille.
Quoi que dise Neith, Altaïr s’exécuterait. L'homme n'était cependant pas sûr de la prise de conscience de la reine Sikru concernant ce point. Est-ce qu'elle savait que Altaïr ferait absolument tout ce qu'elle lui demanderait ? Ca n'avait pas vraiment d'importance pour le Requin, tant qu'elle était satisfaite. Toujours avec un sourire narquois au coin des lèvres, l'homme délaissa la jambe de Neith pour attraper doucement sa main posé sur son épaule. Il y déposa alors délicatement un baiser avant de relever son regard espiègle vers elle.
- Tous tes désirs sont des ordres Neith, tu le sais bien.
Des doigts habiles se mirent à courir sur la jambe quasiment nue de Neith, et elle aurait pu se contenter de ce moment pour apaiser son esprit. Mais il y’avait trop de choses, il y’avait trop de discutions importante, il y’avait trop de préparatifs. Elle ne pouvait pas tomber dans les bras d’Altaïr comme ça et oublier les responsabilités qu’elle avait, qu’ils avaient. Et si la plupart pouvaient attendre demain, il y’avait quand même des choses à dire, il y’avait quand meme des choses à faire, importantes. Elle raidit un peu ses mâchoires et garda néanmoins le sourire quand il parla de Sekhmet avec toute cette affection qu’ils pouvaient tous les deux avoir pour la petite sikru qu’elle avait prit en seconde. Après ça Altaïr lui aussi changea son regard, et Neith fronça les sourcils avant d’expliquer en quelques mots de quoi il s’agissait. Il était déjà en mode stratège et elle écoutait ce qu’il avait a dire, avant de lui lâcher la cruelle vérité. Du moins, celle qu’elle trouvait cruelle. Elle avait besoin qu’il rentre à Sérön, alors qu’elle irait à Polis avec Sekhmet, alors qu’elle irait au conseil d’Heda, et qu’elle exposerait son plan d’attaque oui. Elle avait besoin de quelqu’un de confiance à Sérön, et qu’il prepare les hommes si jamais bataille il devait y’avoir. C’était nécessaire, et si elle n’aimait pas se séparer de lui, ils avaient l’habitude de n’être pas toujours réunis. Leurs responsabilités étaient différentes et les amenaient souvent sur un bateau comme sur l’autre.
Il lui sourit néanmoins, et accepta ce qu’elle ordonnait. Forcement qu’il acceptait, elle était sa reine, elle était sa chef, et elle savait aussi peut être qu’il serait prêt à tout pour elle et pas seulement parce qu’il était sikru et qu’ils lui devaient tous allégeance pour ce qu’elle avait fait. « Je partirai pour Sérön après-demain. » Elle hocha la tête après ça, et caressa légèrement l’épaule oui, comme si le contact apaisait la séparation imminente. « Sha. Je t’enverrais des messagers pour te tenir au courant des décisions qu’Heda prendra au conseil. » Et après oui, ils aviseraient.
Altaïr acquiessa, et quand il attrapa sa main pour y déposer un baiser elle sourit d’avantage, plus relaxée que durant les dernières minutes. « Tout tes désirs sont des ordres Neith, tu le sais bien. » Elle était satisfaite, et à la manière d’un chat se mouvant dans les coussins, lascive et déterminée elle changea de position pour venir appuyer sa tête contre l’épaule de son conseiller millitaire. « Comment pourrais-je ne pas le savoir ? » Il y’avait la lueur d’une taquinerie dans ses yeux. Elle hésita à lui demander de masser ses épaules épuisées, réprima cette envie, se contenta de poser sa tête sur son épaule à lui, et de laisser courir sa main sur la cuisse musclée de l’homme. « Raconte moi ta journée. » Et c’était intéressant peut être cette capacité qu’elle avait de passer du monde Keryonsi au monde simplement Neith quand elle était avec lui. De passer de la colère au calme.
Altaïr détestait se séparer de Neith. Il ne savait pas vraiment comment l'expliquer mais à chaque fois qu'il devait se séparer de la reine des mers, c'était une période compliqué pour lui. Il avait besoin de la voir près de lui, de la sentir et lorsqu'il se retrouvait privé de cette présence, le Requin avait tendance à être de mauvaise humeur. Cependant, cet attachement que Altaïr avait vis à vis de Neith ne l'empêchait pas de rester lucide sur ses priorités et responsabilités. Neith et lui avaient des postes haut placés au sein du Sikru et ils se devaient de porter comme il se doit ces responsabilités à bout de bras. De toute façon, ils n'allaient pas être séparé bien longtemps, c'était ce que se disait Altaïr à chaque fois. C'était ce qu'il s'était répété toutes les nuits lorsqu'il avait dût quitter le Kraken pour entamer sa formation militaire à bord du Requin. Toujours le regard dur, Altaïr écouta attentivement ce que lui disait Neith.
- Oui, j'attendrais tes directives et celles de Heda avant de donner des ordres à nos hommes. Inutile de commencer à leur donner des ordres avant que des décisions soient prises vis à vis de ce qui arrive sur nous. Nous devons réfléchir calmement et ne pas nous précipiter. Il faut en finir avec ses barbares.
Le regard d'Altaïr s'était fixé sur un point dans le vide, il avait le regard dur. Les barbares. Voilà des années qu'il les combattait, des années qu'à chaque nouvelle bataille il faisait le serment d'en finir avec eux. Cette fois-ci, il comptait bien ne pas laisser sa promesse inaccomplie. Il était temps pour les barbares de disparaître de la surface de la terre. Le Requin ne se rendit compte que Neith avait bougé que lorsque sa tête entra en contacte avec son épaule. Son regard qui s'était perdu dans le vague revint dans la réalité et il tourna légèrement la tête vers Neith en esquissant un sourire. Altaïr passa un bras, qui se voulait rassurant, autour des épaules de la jeune femme. Il la serra un peu contre lui et ses muscles se détendirent un peu lorsque les doigts fin de Neith passèrent sur sa cuisse. Altaïr ne s'en était peut-être pas rendu compte mais toute cette histoire l'avait un peu tendu et son corps semblait déjà être prêt pour la bataille.
- C'était une journée plutôt banale. J'ai fais mon entraînement ce matin, comme tout les matins puis j'ai dirigé l'entraînement de quelques jeunes recrues qui nous ont accompagnés. Puis j'ai passé le déjeuner en une très charmante compagnie avant d'arriver ici. Et toi, tu as fais autre chose que de t'entretenir avec Heda ?
Les doigts de Altaïr passaient distraitement sur l'épaule de Neith qui était installé contre lui. Il n'y avait pas un bruit dans la tente et une petite brise fraîche passait entre les toiles qui formaient la tente. L'ambiance était reposante, calme. Si Altaïr avait fermé les yeux l'espace d'un instant, il aurait pu entendre le remous des vagues et se croire à Sérön ou sur son bateau, avec les embruns de la mer en moins tout de même.
« Nous devons réfléchir calemement et ne pas nous précipiter. Il faut en finir avec ces barbares. » Altaïr eut le regard dur, et Neith eut cette chaleur en elle qui lui donna envie de l’embrasser. Il parlait de la meme voix qu’elle pouvait avoir quand elle traitait de ces sauvages qui leurs voulaient du mal. Il parlait avec cette conviction qui faisait le cœur du sikru, il parlait oui, et Neith ne pouvait qu’apprecier cette fougue qu’il pouvait avoir, la dureté qu’il avait d’un coup quand cela concernait ces monstres. Elle ne l’embrassa pas néanmoins. Il y’aurait d’autres moments pour ça, Il y’aurait d’autre lieux, et les secondes presentes ne s’y prêtaient pas. La conversation continua un peu. Elle hocha la tête et d’un « Sha » sonore, mit presque fin à la conversation au sujet de ces monstres. Elle avait hate, Altaïr pouvait le sentir, il ne la connaissait que trop bien et devait savoir à quel point tout son corps se tendait à la bataille prochaine où elle pourrait enfin rayer le peuple barbare de la carte du monde.
La conversation changea. Les positions aussi, et Neith se reposa contre Altaïr, tandis qu’il l’entourait d’un bras presque protecteur. Elle n’avait pas besoin de ça, la protection. Elle n’avait pas besoin qu’on la traite comme quelqu’un de fragile, et elle n’avait pas besoin d’un bras fort autour d’elle. Elle l’appréciait néanmoins, et elle s’y reposa comme si elle aurait pu s’y endormir. Ses doigts se mirent à courir habilement sur le tissus qui recouvrait la cuisse de son ami, et la conversation prit une allure de banalité. Ce n’était qu’une allure. Leur banalité était toujours extraordinaire après tout.
« J’ai passé le déjeuner en une très charmante compagnie avant d’arriver ici. » Il y’eut un sourire sur les lèvres de Neith qui se changea en une espèce de moue joueuse. « Vraiment ? Et à quel point était elle charmante ? » ce n’était pas un tabou pour eux que de parler de leurs conquêtes. Ce n’était pas déplaisant non plus. Elle eut un sourire un peu plus poussé, quand il s’enquerit de sa journée. « Et bien, pour ma part les seules charmantes compagnies que j’ai pu côtoyer furent Sekhmet et Lexa, ce qui malheureusement ne laissait pas grande place pour quelque jeu que ce soit. » Le sourire ne disparaissait pas, comment aurait il pu disparaître maintenant qu’elle était avec une de ses personnes favorites dans le monde, et que la conversation ne traitait plus des ennemis de l’Ouest. « Rien de particulier outre ces entretiens. Un entrainement, et j’ai pu admirer les entrainements des autres. Il y’a des guerriers et guerrières d’autres clans qui valent la peine de les regarder faire. » Elle eut un clin d’œil, et elle profita des caresses qu’Altaïr dispensait sur son épaule. Elle aurait pu s’endormir la, contre son ami de toujours. Elle aurait pu oui. Mais fermant les yeux et continuant ses errances manuelles, elle brisa le silence. « Une charmante compagnie t’attend t’elle ce soir ? »
Neith ne semblait pas particulièrement d'humeur à discuter du sort que la coalition allait réserver aux barbares. De toute façon, qui pouvait être d'humeur à perdre du temps à discuter de ces êtres infâmes ? Peu de monde. Altaïr était donc plus au moins soulagé que Neith ne veuille pas plus amplement discuter de ces sauvages. La discussion changea totalement de sujet. Visiblement ni Altaïr ni Neith n'était vraiment prêt à poursuivre la discussion sérieuse qu'ils avaient entamé. Ils préféraient discuter de choses plus agréable et un léger sourire vint s'afficher sur les lèvres de Altaïr lorsque la Keryonsi commença à lui poser des questions sur l'amuse-gueule/passe temps qui avait occupé une petite partie de sa journée. Le Requin savait que Neith était tout simplement curieuse de savoir qui était cette jeune femme. Entre eux, il n'y avait pas de jalousie et il n'y en aurait sûrement jamais. Ils se faisaient confiance et ils étaient, l'un comme l'autre, bien conscient des sentiments de l'autre.
- Elle était certes charmante mais elle n'égalait en rien ton charme ma très chère Neith.
Altaïr aimait faire ça, souligner le charme, le pouvoir que Neith avait sur lui. Il n'y avait aucun duel de force entre lui et la brune, c'est pourquoi il pouvait parler librement de ce qu'il pensait ou de ce qu'il ressentait vis à vis de la reine des mers. Puis s'ensuivit toute une explication sur la journée qu'avait vécu la jeune femme. Un long entretiens avec Lexa, un entraînement et quelques rencontres avec des guerriers issues d'autres clans. Rencontrer des guerriers d'autres clans était quelque chose qu'apprécier particulièrement Altaïr. Il aimait apprendre certaines techniques de combat, chaque clan manie les armes différemment et, pour Altaïr, un bon guerrier doit savoir se montrer polyvalent lorsqu'il manie un arme.
- Sekhmet et Lexa sont de très charmantes compagnies, c'est déjà ça !
Il aimait bien la taquiner sur ce sujet, c'était le jeu entre eux. Altaïr continuait ses caresses d'un air distrait sur l'épaule de Neith. Puis, une question vint rompre le silence. Une question qui fit, une fois de plus, sourire Altaïr.
- Aucune charmante compagnie ne m'attend ce soir. J'espérais pouvoir t'offrir ma compagnie pour la soirée.
Le sujet changea, guidé une fois de plus par Neith, qui ne voulait pas epiloguer des heures entières sur ces stupides barbares. Désormais elle parlait d’une chose qui l’interiessait mille fois plus, le plaisir. Toujours le plaisir. Et avec qui aurait elle pu le trouver d’avantage qu’avec Altaïr. Il était son double ou plutot son binome pour tant d’activités. Cette pensée la fit sourire, et ils continuerent leur conversation, en parlant de l’amuse bouche, qui avait retenu Altaïr quelques instants dans la journée. « Elle était certes charmante, mais elle n’égalait en rien ton charme ma trés chère Neith. » Il était flatteur et elle eut un des plus grands sourires qu’elle puisse dispenser. « Vil charmeur. » Elle rit un peu, lachant un eclat qui resonna doucement dans la tente, tandis qu’elle tendait le bras pour rattraper sa coupe et la vider entièrement, la laissant tomber sur le sol d’une main nonchalente.
La conversation continua, elle eut une plaisanterie sur Sekhmet et Lexa, et rit doucement à la reaction d’Altaïr. Dans l’ensemble, elle était d’accord avec lui, les deux jeunes femmes avec qui elle s’était entretenue avaient été des charmantes créatures, dont la compagnie était pour le moins agréable. Sa tête tomba un peu mieux sur l’épaule d’Altaïr dont elle profitait de la chaleur. Oh, pas qu’il ne fasse froid dans la tente non, bien loin de la, mais elle appréciait de sentir les mouvements de son corps, et d’entendre les battements de son coeur à travers la chaleur de la peau de l’homme qui la connaissait le mieux. « Elles le sont oui, mais ni l’une ni l’autre n’est le genre de compagnie que parfois l’on peut chercher pour se distraire. » Il y’avait une nuance bien sur, et Altaïr la comprendrait, ça elle n’en doutait pas.
Les caresses continuerent, et la question ne tarda finalement pas. Que ferait il ce soir ? ferait il quelque chose ? La reponse vint la encore sans vraiment la surprendre. « J’esperais pouvoir t’offrir ma compagnie pour la soirée. » Sa main glissa sur la cuisse d’Altaïr, le serrant un peu plus. « Alors je profiterais de ta compagnie. » Aprés tout, elle n’avait pas grand chose à faire non plus. Pas que si elle avait eu autre chose à faire, elle n’aurait pas preferé passer du temps avec lui. « Et comment pourrais-je en profiter ? » Elle se redressa un peu et le fixa avec ses grands yeux sombres plein de malice.
(c) moonday girl.
HRP:
Excuse moi pour le délai ! Et j'espere que la réponse t'ira
Le sourire que Altaïr avait décidément décidé de ne pas quitter les lèvres de l'homme puisqu'il s'élargit un peu plus lorsque Neith le traita de vil charmeur. C'est vrai que le Requin était du genre charmeur, il savait manier les mots à sa guise pour les rendre agréables à entendre et avec Neith, il appréciait tout particulièrement de faire ça. L'homme haussa cependant les sourcils lorsqu'il vit la reine des mers lâcher sa coupe de vin sur le sol avec nonchalance. La nonchalance de Neith était vraiment quelque chose que Altaïr appréciait beaucoup chez elle. Il ne savait pas vraiment expliquer pourquoi ça lui plaisait mais c'était comme ça.
- Hé bien, tu n'avais plus soif ?
Neith avait totalement raison. La compagnie de Lexa et Sekhmet était très agréable mais pas forcément pour le genre de distraction recherchée. Enfin.. Le Requin devait bien avouer qu'il n'aurait jamais dit non à un tête à tête avec la commandeur. Le corps d'Altaïr se tendit légèrement lorsque la main de Neith se resserra autour de sa cuisse. Heureusement, Neith semblait encline à passer la soirée avec lui. Le capitaine avait appris à ne jamais prendre la compagnie de Neith pour acquise. C'était un jeu de séduction constant qu'il y avait entre eux et jamais, ô grand jamais, Altaïr considérerait la reine des mers pour acquise. Il avait donc toujours cette impression de victoire lorsque la brune acceptait sa compagnie pour le temps d'une soirée.
- Il y a bien des moyens de profiter de ma compagnie et tu le sais.
Lorsque Neith se redressa dans les coussins, Altaïr se redressa légèrement à son tour pour soutenir le regard malicieux de la jeune femme. Un sourire narquois avait élu domicile au coin des lèvres de l'homme. Il laissa glisser sa main, qui était jusqu'à présent sur l'épaule de Neith, dans la nuque de cette dernière pour ensuite remonter au niveau de sa mâchoire. Les yeux d'Altaïr se détachèrent de ceux de la reine des mers pour venir admirer ses lèvres l'espace d'un instant tandis qu'un doigt, joueur, passer le long de la mâchoire de la jeune femme. Il parla d'un ton distrait.
- J'ai cependant ma petite idée sur la façon dont nous pourrions occuper notre soirée.
« Et bien, tu n’avais plus soif ? » Elle eut un sourire des plus charmeurs quand Altaïr lui posa cette question et plaisanta sa réponse. « Je m’abreuve d’autre chose sur l’instant, ta compagnie par exemple. » Et la conversation continuait tandis qu’ils se rapprochaient de plus en plus. A vrai dire, c’était toujours comme ça, ils plaisantaient, ils se taquinaient, et ils finissaient l’un contre l’autre, l’un sur l’autre, tout dépendait des moments et de l’humeur, ou parfois des personnes qui étaient avec eux. Soit. C’était annoncé maintenant, les cartes étaient jouées clairement sur la table, et Neith avait été plutôt directe. Altaïr semblait ravi, et elle pouvait clairement comprendre qu’il le soit, comment ne pas être ravi que de passer la soirée en la compagnie de la reine des mers non ?
Elle se redressa un peu, et laissa échapper un frémissement quand il caressa son épaule, puis sa nuque et sa mâchoire et elle ne réprima pas le sourire qui s’etala sur ses lèvres. « J’ai cependant ma petite idée sur la façon dont nous pourrions occuper notre soirée. » Une lumière s’alluma en elle, comme elles s’allumaient souvent en compagnie du Requin, et elle pencha ses lèvres vers le doigt qui jouait avec sa mâchoire, pour le mordiller avec cette lueur joueuse dans le regard. Quelques secondes. Le temps d’un coup de croc qui ne ferait pas mal.
« Et quelle est elle donc cette idée ? Tu sais que venant de toi je suis ouverte à tout. » C’était assez direct ça aussi. C’était plutôt clair d’ailleurs et à son tour elle remonta sa main sur la cuisse, puis le ventre et le torse, venant jusqu'à la joue d’Altaïr qu’elle caressa tendrement.
(c) moonday girl.
HRP:
Et paf vacances finies Retour au taff du coup retour aux RPS !
Les petites taquineries ou allusions continuaient de fuser sous la tente. Ce jeu, c'était le jeu préféré de Altaïr et sûrement celui de Neith. C'était surtout leur jeu à eux. Altaïr ne jouait jamais à ce jeu avec d'autre, il ne jouait à ce jeu qu'avec Neith, c'était quelque chose qu'il réservait à la reine des mers et à personne d'autre. Pour le Requin, personne n'était digne de jouer à ce jeu avec lui à part Neith. Le regard de Altaïr s'appuya un peu plus dans celui de Neith lorsque cette dernière lui mordilla le doigt.
- Et quelle est elle donc cette idée ? Tu sais que venant de toi je suis ouverte à tout.
Altaïr était bien consciente que Neith était ouverte à toute les propositions et c'était un trait de caractère qu'il aimait particulièrement chez elle. Elle n'avait peur de rien, ou presque et ne redoutait pas de découvrir de nouvelles choses, de tenter de nouvelles expériences. Toujours avec ce regard narquois, Altaïr se déroba à l'emprise de Neith pour se lever des coussins et marcher un peu sous la toile de tente. Le Requin marcha tranquillement sous la tente sans répondre à la question de Neith pour le moment. L'homme était du genre à aimer faire durer le suspens dans ce genre de situation. Il avança tranquillement vers une table où se trouvaient divers fruits. Il attrapa une pomme avant de revenir doucement vers la jeune femme, toujours son sourire aux lèvres. Altaïr sortit alors son poignard de son fourreau et le planta dans la pomme avant de venir se réinstaller aux côtés de Neith.
- Je pensais que nous pourrions allier le dîner et.. Le dessert.
Il découpa une tranche de pomme et croqua dedans à pleine dents en observant Neith toujours installée dans les coussins.
Pando
HRP:
Han ! Pauvre petite Neith, bon courage pour la reprise du boulot !
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Sam 2 Juil - 22:11
Pando
Retour au taff du coup retour aux RPS ! 