#CLEXA - I'd give a kingdom for one more day as a king of your world

Nouvellement tressée – ou retressée- par Indra qui avait quitté sa tente quelques heures plus tot, la commandante avait vaquée a ses occupations au cours de la journée. Prevenir certains chefs de clan que le conseil de guerre était imminent, s’entretenir avec Feyn a coté de ses lézards géants, apprendre quelques informations sur les faucheurs, y compris sur la seconde de Feyn, et également essayer de trouver quelqu’un capable d’entrainer Xeren. Bien sur, elle en avait parlé a Indra – qui n’avait pas été d’accord non plus pour son idée au sujet de la base qu’ils pouvaient installer au zoo.  Tant pis. Elle ferait sans. Elle trouverait bien un moyen de les convaincre une fois que Laguerre serait passée. Car maintenant la guerre était imminente n’est ce pas.  De toutes les manières, elle finirait par vaincre la montagne, et leur montrer à tous, qu’elle avait raison. Qu’il fallait une zone sauve dans la quelle les cent – qui n’étaient plus cent – pourraient s’installer. Quelque chose comme ça. Quelque part où ils seraient bien, tranquilles, loin peut être de la civilisation et de leurs adultes.

Elle poussa un soupir. Elle avait cette incapacité à rester en place, comme si trop longtemps elle avait attendu calmement que quelque chose n’arrive, et que désormais que l’evenement était proche elle ne pouvait plus tenir. Il fallait qu’elle bouge. Qu’elle sorte. Qu’elle prepare des choses et d’autres. Le conseil de guerre était le lendemain, avant cela elle s’entrainerait avec Clarke. Mais avant ça encore il y’avait une nuit, une nuit qui venait de tomber sur tout le campement. Elle avait fait quelques pas entre les baraquements, pour s’assurer que tout aille bien, et finalement elle était rentrée. Pour se préparer pour la nuit.

Clarke l’avait assurée qu’elle viendrait la rejoindre, mais elle n’aviat pas précisé quand, et elle savait qu’il n’était pas des plus aisés pour la fille des étoiles de s’echapper de ses occupations. Elle était avec son camarade de tente, et elle prenait également des leçons auprès de Nyko et des autres soigneurs.  Soit. En attendant un moment qui viendrait, elle n’en doutait pas, Lexa s’était donc fait apporter un baquet d’eau dans le quel se baigner après la journée et le voyage. Avec les tresses nouvellement faites elle pouvait se baigner aisément sans que ses cheveux ne soient mouillés. Et tandis qu’on lui avait apporté de l’eau chaude c’est donc dans une espèce de bain qu’elle s’était fait faire, qu’elle s’endormit sans s’en rendre compte.

La nuit était tombée, pourtant, le ciel était encore clair, de ce soleil qui se couchait à l’horizon, des nuages qui se répandaient, comme une couverture sombre sur les atmosphères, dissimulant les étoiles aux yeux de ceux qui occupaient la terre. Ce n’était pas grave, pour Clarke. Elle avait passé trop de temps, là-haut, pour regretter une vue qui reviendrait le lendemain, et les jours d’après. Son attention n’était jamais captivée par la nuit, par les étoiles. En journée, elle pouvait se perdre à admirer le bleu azure qui se répandait sur Terre. C’était un spectacle qui la charmait toujours autant, ainsi que les paysages de ce monde, de ces formes qu’elle ne s’était que trop mal imaginées, qui lui coupaient le souffle, à chaque fois qu’elle posait son regard sur ceux-ci. Non, ici, elle avait mieux à faire. Elle venait de quitter une conversation qu’elle avait eue avec Dunlaith, une vieille guérisseuse, beaucoup plus ouverte que Nyko, beaucoup plus intéressante. C’était pour ça qu’elle n’avait pas vu le temps passé et finalement, quand son ainée avait annoncé qu’elle se retirait pour la nuit, Clarke avait tout juste réalisé le temps qu’il était, le calme qui commençait à s’installer sur l’avant-poste. Alors, elle eut une grimace, qui se transforma en un petit sourire.

Elle ne prit même pas la peine de passer par sa tente. Jasper était surement déjà assommé par ses préparations et, surtout, elle ne voulait pas prendre le risque de retarder sa visite chez le commandant. Même si, elle le présageait, ça serait plus long qu’une simple visite. Elle fit tout, Clarke, pour retenir son élan et son anticipation. Les jours étaient longs, sans Lexa sur le campement, et le séjour de cette dernière au Camp Jaha avait été une douce torture. Elles avaient du temps à rattraper, s’assurer assez longtemps que la guerre ne les dévorerait pas, se le répéter assez de fois, pour –éventuellement- y croire, une fois que le soleil serait levé. Elle avait donc suivi le chemin familier, entre les tentes et les grounders, qu’elle ne qualifierait plus d’hostile. C’était à peine s’ils la voyaient passer et Clarke naviguait à un bon rythme, innocente des faits à venir, ignorante que c’était la dernière fois qu’elle parcourait l’avant-poste. Ignorante que c’était la dernière fois qu’elle retrouverait Lexa pour passer la nuit avec elle.

Clarke ignora les répliques de Galaad, qu’elle n’écoutait déjà pas, et celui-ci ne feignit même pas l’effort de l’empêcher de rentrer, qu’elle était déjà à l’intérieur, cherchant la Fille Sauvage du regard. Elle eut le souffle coupé, surprise. Elle resta là, de longue secondes, à admirer le spectacle, celui qui la charmait, tellement, presque de trop, alors qu’elle s’interdisait à observer ces formes, qu’elle ne s’était que trop mal imaginées. Un mince sourire effleura ses lèvres, alors qu’elle attrapait ce qui faisait office de serviette, recouvrant le dessus du bain, pour ne pas brusquer Lexa à son réveil. Et elle était là, silencieuse, observant le commandant endormie, ses tresses refaites, le sommeil sur ses traits. Elle se pencha un peu, les mains appuyée sur les jambes, échappant quelques murmures. « Heda. Klok kom skaikru komba raun ai op yu. »

tritri:

Les songes de Lexa n’étaient jamais spécialement des songes, ils étaient chargés d’images de cauchemars, de plans de guerre, ils étaient parfois teintés d’un doux visage qu’elle voyait se dissoudre dans l’obscurité ou les flammes. Les songes de ELxa n’étaient jamais vraiment des songes, mais chaque seconde de repos était une seconde qu’elle prenait inconsciemment, mais à regret. Le temps passé pour elle même, pour se détendre, n’étaitp as du temps où elle préparait la guerre, et il y’avait bien longtemps qu’elle n’avait plus eu l’occasion de se laisser aller. Elle le faisait trop récemment. Avec la fille du ciel qui hantait ses esprits, et dont le gout ne disparaissait jamais vraiment de ses lèvres. Elle le faisait trop, et elle se doutait probablement que chaque moment pouvait être le dernier. Elle s’en souvenait de la blessure, celle que la perte causerait, et pourtant, elle avait abaissé ses défenses, elle avait cédé à Clarke une partie d’elle même. Elle s’était ouverte. Et elle en souffrirait, plus vite qu’elle ne le pensait probablement.  

Pour l’heure cependant, les songes se prenaient d’elle, et son corps se relaxait tandis que son esprit se battait entre repos et culpabilité de trouver le dit repos. Bien vite l’eau ne tarderait pas à refroidir et elle serait réveillée par la nature. Ou peut être… peut être qu’il y’aurait autre chose. Le froissement de la tente, des pas, qu’elle ne reconnaissait que trop, et elle garda les yeux fermés, sure qu’elle ne risquait rien, ou plutôt qu’elle risquait tout.  Les mouvements lui échappaient vaguement, et aux prises entre sommeil et conscience, elle laissa l’intruse agir à sa guise. Elle avait conscience, Lexa, de sa nudité, mais cela ne la souciait pas plus que ça. Elle laissa faire, et ne put réprimer le frisson qui la prit quand Clarke s’exprima dans sa langue à elle. «  Et elle me voit visiblement. »  Ouvrant  a peine les yeux, elle se leva, se saisissant de la serviette qui était si aimablement posée non loin d’elle, et elle s’en entoura.

«  Et que me veut la fille du ciel ? » Pas de «  Je t’attendais. » pas de «  Je suis heureuse de te voir. » mais si Clarke lisait dans son regard c’était bien la, ce qu’elle verrait. Des yeux interessés qui se posaient sur elle, tandis qu’elle prenait note de ses vêtements, de sa façon de se tenir. «  Je ne m’attendais pas à te voir si tot, comme tu as pu le constater »  Car le cas échéant elle aurait prit garde à être bien vêtue, et à ne pas porter sa nudité en armure. CE n’était pas un état de faiblesse dans le quel elle voulait être vue voilà, ça n’avait rien à voir avec de la pudeur. « Comment as été ta journée ? » La question semblait naturelle, elle l'était. Et Lexa se surprenait à esperer qu'il y'en aurait d'autres, qu'il y'aurait entre elles deux, cette sorte de routine qui lui ferait du bien.

Il n’y eut pas de sourire, pourtant, Clarke en attrapa une essence sur le visage de Lexa. C’était comme une impression dans l’air, dans l’accent que prenait la voix de la Fille Sauvage. Et Clarke, puisqu’elle n’avait pas ce devoir de rester rigide en tout temps, même dans l’intimité de la tente, sourit pour deux, de ce trait amusé, et surtout, content d’être là. Elle suivit Lexa des yeux, l’électricité dans son regard, alors qu’elle s’interdisait d’être trop invasive dans son observation, attrapant des parcelles de peau. Elle se redressa en même temps, s’éloignant du bain, pour aller s’appuyer sur la fameuse table de guerre, portant ses mains sur le bord de celle-ci, ses ongles grattant la surface du bois. « Et que me veut la fille du ciel ? » Une étincelle passa dans les iris de Clarke, qui ne manqua pas de passer par-dessus le ton relativement neutre du commandant, lisant plus loin que cela. « S’assurer que tu vas bien. » Il n’y avait plus besoin d’excuse, n’est-ce pas ? Elle avait promis, Clarke, qu’elle reviendrait, aujourd’hui. Devait-elle encore trouver un prétexte, raconter une conversation qui pourrait changer le cours de la guerre, alors qu’il n’y en avait pas ? Clarke était fatiguée, et elle n’avait pas envie de passer son temps à ça.

Pour l’heure, elle avait une Lexa parfaitement nue sous sa serviette, vers laquelle elle tentait de ne pas baisser le regard pour admirer chaque centimètre qu’elle ne connaissait pas de la Fille Sauvage. « Je ne m’attendais pas à te voir si tôt, comme tu as pu le constater. » Elle sourit à nouveau, acquiesçant silencieusement, retenant une réplique joueuse, sur le fait qu’elle viendrait si tôt plus souvent. Elle ne voulait pas mettre mal à l’aise Lexa, et il y avait encore des zones dans cette relation où Clarke ne voulait pas se rendre. Il y avait des choses que son corps n’était pas prêt à faire, des limites qu’elle ne voulait pas dépasser, pour son propre bien, et aussi, que si elle dépassait ces dernières, Clarke savait qu’elle ne pourrait plus jamais se rattraper. Alors, elle subissait cette douce violence, faisant taire ce feu qui menaçait de bruler ses veines, s’accrochant distraitement à cette table, alors qu’il n’y avait que la tentation muette dans le fond de ses prunelles, vaguement dilatées par la nuit. « Comment as été ta journée ? » La conversation était lancée, et Clarke ne commettrait pas l’offense de s’en détourner. Elle passa une main dans ses cheveux, y chassant la fatigue, qui ne devint qu’une autre lourde couche sur ses épaules. « Assez chargée, après t’avoir quitté. » Puisqu’il y avait un conseil de guerre à préparer, Clarke avait pris les précautions nécessaires, faisant passer le mot, discutant avec ceux qui devaient être mis au courant, s’intéressant de l’avis de ceux qu’elle jugeait sage et nécessaires à l’opération qui serait en préparation.

Elle repensa à cette femme qu’elle venait de quitter, et les mots quittèrent ses lèvres, avant qu’elle ne les envisage. « J’ai rencontré votre maitre guérisseur aussi. Elle a beaucoup plus de conversation que Nyko. » L’amusement était évident, alors qu’elle songeait à nouveau à son échange avec Dunlaith. Et son attention retomba sur Lexa, Lexa qui était trop loin, qu’elle rattraperait, dès que le commandant aurait de véritables vêtements sur le dos. « Et toi ? Tous les chefs de clans seront présents, demain ? »

« S’assurer que tu vas bien. » La sincérité de la réponse la surprit, pas qu’elle n’aime pas ça, bien au contraire, mais tout simplement qu’elle, qui trop longtemps cherchait des faux semblants avait fini par être terrassée par des sentiments qu’elle n’aurait jamais voulu avouer. Et la trivialité d’une simple réponse, sans enrobage de protection, lui faisait mal dans tous les pores de sa peau. Elle enviait Clarke, de réussir à avouer une faiblesse telle que leur attachement, et elle se retrouvait perdue. Elle figea quelques instants, et ses yeux s’illuminerent d’avantage. « Je te remercie. » Allait elle bien ? C’était une grande question, elle reflechit quelques instants, dans le silence des frottements de la serviette contre sa peau, remarquant le regard presque fuyant de la Fille du ciel. Son corps l’effrayait il ou était-ce autre chose ?

Ca ne la dérangeait pas cependant à Lexa, les regards qu’ils fuient ou qu’ils s’attardent, elle savait son corps et les effets qu’il pouvait faire, elle n’était pas si prude, pas si … Oh ça n’avait pas d’importance, déjà dans un coin elle s’affairait à se sécher et se rhabiller pour la nuit, tandis qu’une conversation presque routinière s’instaurait entre elles deux. Il aurait été facile de se rapprocher de Clarke, de la faire céder a l’appel de leurs corps. Mais il y’avait bien trop de choses à faire, il y’avait trop de barrières, et Lexa, ne désirait pas cela. Pas qu’elle ne désire pas Clarke, mais… Elle ne désirait pas que les choses se passent ainsi. « Assez chargée, après t’avoir quitté. » Elle hocha la tête Lexa, et passa sur ses épaules un nouveau vêtement. « La mienne l’a été également, mais je suis ravie que tu ais fini par revenir. » Par me revenir. elle avait failli casser une nouvelle barrière peut être, mais que restait il a casser quand l’une et l’autre savait que leurs lèvres et leurs cœurs s’attiraient mutuellement. Peut être, qu’elle avouerait un jour Lexa, avoir eu hate des moments où Clarke revenait dans sa tente après les longues journées, ou peut être qu’elle n’en aurait pas le temps. A ce moment précis elle ne pouvait pas savoir qu’il s’agissait d’une des dernières nuits qu’elle passerait ainsi.

« J’ai rencontré votre maitre guérisseur aussi. Elle a a beaucoup plus de conversation que Nyko. » Le bas de ses vêtements était quasiment mit quand le commandant marqua un temps d’arret à ces paroles la. Dunlaïth comptait pour elle, et elle savait tout ça, la conversation, les capacités aussi, elle n’était juste pas sure de savoir comment réagir à ce choc entre les fantômes du passé et les émotions du présent. Elle figea. Et Clarke continua de parler comme si de rien n’était. « Et toi ? Tous les chefs de clans seront présents, demain ? » C’eut le mérite de la ramener à elle même, et elle finit de se vêtir, revenant vers la fille du Ciel, qu’elle brulait d’envie d’embrasser. « Ceux qui sont ici, à l’Avant Poste seront effectivement présents. Les shiedgedakru ont nommés Skoll, le second de Gremor comme chef de clan, il sera présent lui aussi. Et nous attendons toujours le réveil de Lehane Kom Kapadakru. Je ne sais pas si elle pourra être présente demain. » Le missile avait causé bien des remous dans les clans, et … un peu partout a vrai dire.

Doucement, Lexa se rapprocha de Clarke, et lui caressa la joue du bout des doigts. « Tu t’es bien entendue avec Dunlaïth je suppose ? » Le fait qu’elle ait plus de conversation voulait dire deux choses, soit elles s’étaient bien entendue, soit la guérisseuse avait persiflé sur la jolie blonde en face d’elle. Lexa ne savait pas spécialement à quoi elle devait s’attendre, mais elle se doutait qu’elle aurait probablement une visite de la vieille dame dans les jours à venir.

« Je suis ravie que tu ais fini par revenir. » Il n’y eut rien, qu’un sourire, timide presque, sur les lèvres de Clarke, en réponse à la confession. C’était un risque qu’elle ne pouvait se permettre de prendre. Je reviendrai toujours. Elle ne pouvait pas le dire, ç’aurait été faux. Dans l’incertain que le lendemain représentait, surtout en temps de guerre, Clarke ne pouvait pas s’autoriser à flancher. Pas maintenant. Demain le cœur serait plus faible que hier. Mais demain n’était pas encore là et les dernières illusions restaient. « Bien entendu, j’ai dit que je reviendrais. » Ou peut-être était-il déjà prêt à se faire piétiner par la dure réalité ? Pour la fille du Ciel, ce n’était pas réellement dangereux. C’était une parole, et si elle l’avait déjà donné, il n’y avait aucun tort à se souvenir de celle-ci. Surtout que Lexa lui avait manqué, durant ces jours où elle avait été absente. L’avant-poste n’était pas le même sans la présence du commandant et il était difficile de savoir la Fille Sauvage loin, où seul la patience lui permettrait de retrouver la brune. Elle attendait trop de choses, Clarke, pour réussir à ne pas trépigner, quand il était question de ses attentes personnelles.

Finalement, Lexa retrouva une tenue qui était supportable pour Clarke, qui ne se sentait plus obligée de détourner le regard quand elle constatait que l’envie était trop grande et elle écouta avec attention les propos sur les divers chefs de clans, grimaçant aux modifications que la hiérarchie avait connue, avec le missile. S’enfuir discrètement avait surement eu ses avantages, pour Lexa et elle. Que serait-il resté de l’Alliance, si l’une d’entre elles s’était retrouvée inconsciente, ou pire ? Ceci tenait de l’ordre du passé, qui n’aurait plus à se reproduire et Clarke avait beaucoup plus intéressant à consacrer son attention. Lexa était à portée de main et le leader du skaikru pencha la tête sur le côté, cherchant un peu plus de contact avec la main de la Fille Sauvage, alors que ses propres doigts délaissaient la table de guerre, pour s’accrocher aux vêtements de Lexa, afin de l’attirer jusqu’à elle. « Tu t’es bien entendue avec Dunlaïth je suppose ? » Elle huma pour toute réponse, hochant un peu de la tête, qu’elle releva, pour aller cueillir les lèvres de Lexa et lui subtiliser une série de baisers, tendres et affectueux. Clarke profita du contacte, le savoura, captant la fraicheur de la peau du commandant, qui sortait de son bain. Elle s’éloigna à peine, son nez effleurant celui de la brune. « Tu m’as manqué. » C’était murmuré, pour subtiliser à la discrétion du monde ces moments qui n’appartenaient qu’à elles.  

Clarke se recula, reprenant appui sur la table qu’elle avait légèrement quitté, cherchant la main de Lexa, où elle lia ses doigts avec ceux de la Fille Sauvage. « Dunlaith est une femme vraiment intéressante. Et elle a beaucoup plus de patience que l’autre brute. On a un peu parlé des faucheurs, aussi. » Elle haussa les épaules en un geste. La routine quand elle croisait un guérisseur, qui finissait toujours par lui demander comment elle s’y prenait. Clarke avait déjà montré aux apprentis, comment s’y prendre, parce qu’elle passait une grande partie de son temps avec eux, et que la conversation avait fini par se faire, parfois bancale, aidée par Poney qui traduisait du mieux qu’il le pouvait. Avec Dunlaith, la langue n’était pas une grosse barrière. « C’est toujours plus agréable de rencontrer des gens qui ne m’en veulent pas tant que ça » ça lui échappait, sans que ça ne soit volontaire, ce ton léger, observation distraite de la part d'une fille qui réfléchissait parfois de trop « pour le simple fait d’exister. » Et pour avoir brulé quelques centaines de guerriers, et d’avoir soi-disant apporter la destruction sur terre. Ce n’était pas parce que Clarke ne les écoutait plus, ces remarques, qu’elle les appréciait pour autant. Ceux qui n’étaient pas réticents à sa présence, elle apprenait à les garder dans son entourage, alliés éventuels.

Profiter de l’éphémère. C’était bien ce dont il s’agissait cette fois non ? Ou du moins une fois de plus, parce que finalement Lexa n’arrivait pas à vivre à meme le jour, elle avait toujours ce passé dans ses yeux qui conditionnait son présent. Elle tentait cependant de s’accrocher à ce qui était devant elle et si son cœur brulait d’envie de garder Clarke pour elle, de profiter de ces moments où elle était la. Elle savait qu’elle ne le pouvait pas et pourtant… «  Bien entendu, j’ai dis que je reviendrais. »  C’était trop tard à vrai dire, les mots de Clarke faisaient battre les morceaux de son cœur bien trop vite et bien trop fort pour que tout arrêter soit encore possible. Et si son cœur sur le moment était touché des mots de Clarke, elle choisit de ne rien dire, se focalisant sur la tache entre ses mains : s’habiller, pour rendre en partie la conversation plus aisée.

Même si présentement la dite conversation n’avait rien d’agréable, frôlant du bout du sujet le missile et les changements hiérarchiques qui en avaient découlés. Le sujet fut néanmoins très bref et Lexa préféra orienter tout ça vers un autre sujet, qui  lui non plus ne lui faisait pas de bien. Non, bien entendu elle ne culpabilisait pas pour le missile, elle avait prit la bonne décision, elle trouvait juste gênant que Gremor soit décédé. Il avait été un bon allié a partir du moment où il s’était soumit. Et la, elle ne savait pas spécialement quoi penser de Skoll, les jeunes chiens fous étaient souvent dangereux quand on les mettait au pouvoir n’est ce pas ? Il s’était déjà illustré en n’accompagnant pas son chef de clan a TonDC…. Enfin.

Dunlaith avait, elle, fait bonne impression à la fille du ciel, et Lexa se brisa un peu à l’ironie de la situation. Au choc que pouvait faire le croisement du passé et du présent – hypothétique futur – Et pourtant, c’était elle qui avait tendu ce bâton pour se faire souffrir en posant des questions. Par chance, les lèvres de Clarke n’étaient pas loin, et elles apportaient à la commandante un réconfort tant désiré mais qu’elle ne demanderait jamais. Les baisers étaient doux. L’aveu l’était tout autant. «  Tu aurais été également bienvenue plus tot. » Et a sa manière Lexa lui disait qu’elle lui avait manqué aussi. «  J’aurais pu te faire préparer un bain. »  Etait-ce si dur de lui dire simplement «  toi aussi ? » visiblement oui… Elle n’arrivait toujours pas à être libre, ouverte, mais dire comme elle le faisait «  J’apprécie ta présence ici » C’était déjà beaucoup venant de celle qui n’avait plus jamais voulu s’attacher.

Les mains se serrèrent et Clarke reprit la parole tandis que Lexa l’écoutait, glissant CLarke doigts sur les surfaces de chair qui se présentaient à elle venant des mains de la blonde. «  C’est toujours plus agréable de rencontrer des gens qui ne m’en veulent pas tant que ça…. Pour le simple fait d’exister. »   La main de Lexa se serra un peu plus. Bien sur, elle aurait pu dire qu’il n’y’avait pas que ça, que ce n’était pas leur existence qui rendait les skaikru mauvais aux yeux de certains, mais elle n’avait aucune envie de lancer un débat. «  Je ne t’en veux pas non plus d’exister » Son sourire se fit un peu mutin. «  Je suis même satisfaite que tu sois la. Est ce que ça me rend agréable à tes yeux ? » Oui, elle essayait toujours sur le champs des plaisanteries. Bon, ce n’était pas une grande réussit encore.  Et elle réalisait que Clarke la rendait peut être plus humaine, plus accessible. C’était effrayant et chaud à la fois, tant et si bien qu’elle ressenti le besoin de faire marche arrière, reprenant la parole d’une voix un peu plus distraite. Je connais Dunlaith depuis que je suis enfant. » C’était un sujet sauf ça. Ou presque.

Tu m’as manqué. La faiblesse était presque douloureuse, conservée ainsi dans son cœur. Mais une fois qu’elle était avouée, confessée en un murmure au creux de l’oreille de la Fille Sauvage, le souffle au cœur s’amoindrissait, pour renforcer cette conviction dévorante, que tout était destiné à une fin, ce qui motivait d’autant plus Clarke à profiter de l’instant présent, en ressentant le moins de culpabilité possible. Elle avait assez, déjà, avec tous les morts qui la poursuivaient et qui la rendaient coupable de ces choix qui n’auraient jamais assez de signification et d’explication. Avait-elle encore besoin d’excuse, de trouver des raisons, qui seraient valables aux yeux des autres, des vivants, qui se voulaient tout autant accusateurs que ceux qui étaient partis ? Raven lui en voulait, Octavia aussi, sa mère également. Jasper ignorait une partie de la vérité, donc il n’avait pas ce grief à la bouche. Et Bellamy, eh bien, elle ignorait si il était toujours vivant, dans le ventre de la montagne. Ce n’était plus le moment de penser à eux, à ces possibles qui pouvaient exister. Car ici, maintenant, il y avait une leader – qui comptait beaucoup trop pour que ça soit raisonnable – qui voulait d’elle. Et c’était trop rare, pour Clarke, pour qu’elle se détourne du commandant. «  Tu aurais été également bienvenue plus tôt. » Elle eut un mince sourire, qui s’échappa en un soupir, alors qu’elle posait sa tête sur l’épaule de Lexa, profitant des mots, et de ce qui n’était pas dit. « J’apprécie ta présence ici. » Clarke se redressa, ou plutôt, tourna sa tête pour observer les traits de Lexa, ses doigts toujours attachés aux vêtements de la brunette, ses doigts jouant entre eux et avec le textile. « Et j’apprécie être ici. » Il n’y avait rien à rajouter, car c’était évident, que Clarke disait la vérité. Qu’elle aurait tout fait, pour pouvoir rester des heures et des heures durant, dans la tente du commandant. A défaut de ce luxe, elle grappillait les quelques minutes où elles pouvaient être, sans qu’aucun dérangement ne soit. Et elle commençait à grappiller les nuits, aussi.

Parce que oui, ils n’étaient pas tous tendre avec Clarke, avec ce qu’elle avait fait. Et la pensée lui échappa. Elle n’était pas aveugle, la fille du Ciel. Elle captait les regards, mais depuis tous ces jours, elle ne s’en offusquait plus. Certains grounders commençaient à supporter sa présence – Poney en était la preuve vivante – et d’autres étaient moins réticents à ce qu’elle soit dans les alentours. Il y a quelques jours, peut-être n’aurait-elle pas osé adresser la parole à Dunlaith. Clarke évoluait, grandissait sans cesse, se renforçant, alors que le monde ne demandait qu’à la briser. Elle capta la force des doigts de Lexa sur les siens et elle lui offrit un maigre sourire, qui se voulait une excuse silencieuse. « Est ce que ça me rend agréable à tes yeux ? » C’eut le mérite de lui arracher un rire. « Très agréable, oui. » et une fois encore, elle attira Lexa jusque elle, scellant ses lèvres aux siennes. « Très désirable, aussi. & ça, c’est seulement toi. » Le baiser s’intensifia, seconde après seconde, avant que le sens commun ne revienne, et que Dunlaith ne soit, à nouveau, le sujet de conversation. Cela attira l’attention de Clarke, qui commença à dessiner des formes qui n’existaient pas, sur le dos de la main de Lexa. « Elle était dans le même village que toi ? Ou c’était à Polis ? » Polis était un peu comme Babylone, dans l’imaginaire de Clarke, un lieu dont il avait été si peu fait mention entre elles, mais qui semblait contenir toutes les merveilles du monde. Il y avait encore tant de choses qu’elle ignorait, sur les grounders, sur Lexa. Et ainsi, sa curiosité prenait le meilleur d’elle, l’entrainant sur ce qui pouvait être un terrain glissant.

C’était … Ca avait un coté déroutant mais néanmoins tellement agréable de savoir que Clarke aimait être ici et qu’elle, Lexa, dans toute sa froideur de commandante, dans toute son attitude parfois stupide qui visait à se blqouer de l’amour car celui ci était une faiblesse, aimait également que Clarke soit ici. Elle était définitivement faible pour la fille du ciel, et une large part d’elle avait accepté de prendre cela pour ce que c’était. Peut être pas tout a fait de l’amour, mais une immense faiblesse, et une force aussi. De l’affection. Non… Peut être qu’il était juste temps d’arreter de se leurer et de reconnaître ce qu’il fallait reconnaître, elle aimait la présence de Clarke, elle aimait sentir sa peau chaude contre son corps, et elle aimait la douceur de ses lèvres sur les siennes. Elle imaginait avec douleur la suite des evenements, quand elles auraient fini la guerre, quand elles devraient se séparer peut être ? Et finalement elle mettait ses appréhensions pour le futur dans un coin. Elle ne survivrait peut être pas à la guerre. Ce n’était pas la peine d’y penser. Pas pour le moment. Non, pour le moment elle voulait juste profiter de la présence de Clarke, profiter de cette pulsion qui faisait battre son cœur avec tellement de force, avec tellement de sentiment. Elle voulait juste essayer quelques secondes d’être heureuse, sans autre implications ?

Mais les conversations ne laissaient jamais l’occasion à l’une ou a l’autre d’être simplement heureuse sans rien à coté n’est ce pas ? Les conversations étaient toujours la pour rappeler ce qui était. Rappeler présentement que la plupart des terriens voyaient les être du ciels et Clarke principalement comme des assassins, rappeller aussi, que les skaikru voyaient Lexa comme un leader sans cœur et une sorte de tyran sanguinaire que Clarke avait tort de suivre. Lexa était désolée. Elle avait l’habitude qu’on la haïsse elle, elle avait imposée la coalition entre les clans, et l’avait réellement imposée par la force à ceux qui ne voulaient pas se soumettre… Mais, ce n’était pas pareil. Clarke était jeune. Un peu plus qu’elle, mais tellement plus si on comparait leurs expériences, et elle ne méritait pas ça. Le fait qu’il y’ait une part de ceci qui soit du à ses affinités avec elle faisait culpabiliser Lexa. Elle ne dit rien cependant, elle serra la main de Clarke, se rejouit de son sourire, et tenta même une futile plaisanterie, qui n’en était pas moins sincère. « Très agréable, oui. » Un baiser. « Très désirable, aussi. & ça, c’est seulement toi. » Quelque chose rugit à l’interieur de son cœur, elle ne voulait pas imaginer Clarke trouver d’autres personnes désirables, elle aimait l’idée d’être celle ci, d’être unique pour le moment… et il y’avait une enfant en elle, lointainement enfoncée derrière des cloisons qui se disait que toujours était un joli mot. Elle fit taire tout ça. Le baiser prit en intensité, elle glissa sa main dans le dos de Clarke pour la maintenir contre elle. « Cette pensée me comble. » Un peu ? Beaucoup en fait. Et on pouvait presque voir, oui, un sourire sur les lèvres de Lexa. Très fin, mais néanmoins existant. Clarke avait ce talent, cette magie, de la faire sourire un peu. Peut être que c’était ça finalement de succomber à ses faiblesses.

Mais voilà, elle ne voulait pas y céder totalement, elle se sentait comme un enfant ne sachant pas nager, titubant dans un fleuve au milieu des tourbillons, pour elle, c’était ça, tout ce qu’elle ressentait. Ca lui faisait peur. Elle changea de sujet, vaguement, se raccrochant au radeau d’un sujet qu’elle imaginait plus sur, mais qui se retrouvait être traitre. « Elle était dans le même village que toi ? Ou c’etait à Polis. » Polis. Elles en parlaient encore, elles en avaient vaguement parlé… Et Lexa se raidit un peu. « C’était à Polis, Dunlaïth était déjà guérisseur, maitre en devenir. C’était la mère de Costia. » C’était dit avec tellement de distance, qu’on aurait pu croire que ça ne touchait pas Lexa, mais au fond, tant de distance n’avait pas…. Ne faisait finalement que montrer que Lexa était atteinte par cette pensée. Quelque chose à quoi elle ne préférait plus penser. « On peut dire que c’est une sorte de figure maternelle, j’avais onze ans quand je l’ai connu. » Oui, elle essayait encore de changer de sujet, en se raccrochant à quelque chose de plus mignon. « Je suis devenue commandeur peu de temps après ça, et elle est devenue maitre guérisseur à Polis. » C’était de la confiance pour Clarke, que de lui raconter tout ça. Et peut être que la fille du ciel, le comprendrait. Comprendrait la chance qu’elle avait que Lexa lui en dise autant sur elle.

Ce n’était jamais constant, jamais parfaitement calme, jamais parfaitement sûre. C’était ça, peut-être, que Clarke aimait, cherchait dans la compagnie de Lexa. Entre la tendresse qui s’insinuait, il y avait ces soubresauts de surprise, de nouvelles déchirantes, qui marquaient une rupture avec les secondes qui s’envolaient. Ce n’était jamais la même chose, avec la Fille Sauvage, car leur relation évoluait constamment, qu’il y avait ces informations, à l’effet de bombe, qui ne pouvaient être évitées, mais qui ne donnait pas envie à Clarke de fuir. « C’était la mère de Costia. » Elle ouvrit la bouche, sous la surprise, échappant un « oh » en un souffle. Ses doigts se serrèrent sur ceux de Lexa et déjà Clarke repassait en vue la discussion qu’elle avait eu avec Dunlaith, pour voir si un élément aurait pu la mettre sur cette piste si glissante. Son front se plissa un peu, aux souvenirs qui n’apportaient rien, alors qu’elle écoutait aussi attentivement que possible le passé de Lexa, souriant en imaginant une petite fille aux longs cheveux bruns. Et déjà, l’ombre d’une Costia, qu’elle supposait ressemblante à sa mère, s’assemblait, et se liait à cette jeune Lexa. Ca mettait le passé sentimental du commandant en perspective, et ce qui n’avait été qu’une confession au-dessus des cendres de Finn prenait un soudain tournant de réalité.

Ses yeux avaient glissés, lâchant la figure de Lexa, pour fixer un point plus bas. Les questions les brulaient la langue, à propos de Costia, mais ce n’était pas le sujet principal et elle avait été éludée avec une intonation dont les intentions n’échappaient pas au leader du skaikru : elles parlaient du maitre soigneur, et non de sa fille disparue. Elle essaierait de ne pas faire de faux pas, de protéger cette chance qu’elle avait, d’en apprendre plus sur Lexa, sur une Lexa bien vivante qui était là, juste devant elle. Alors, compréhensive, Clarke hocha doucement de la tête, récupérant son sourire apaisé, qui ne naissant qu’en compagnie spécifique, épargnée ce soir-là des grimages de guerre. C’était une sorte de remerciement silencieux, qui tentait, aussi, de rassurer Lexa, de manière tacite. « Tu es devenu Heda si jeune. » C’était presque murmuré, sa main libre se posant sur la joue de Lexa, effleurant sa peau légèrement humide, traçant un chemin sur la base de sa mâchoire, avant de se poser sur le cou de la Fille Sauvage, perdant le bout de ses doigts dans les cheveux et les tresses.

Onze ans, Était-ce être trop jeune ? Clarke, du haut de sa dix-huitième année se sentait plier, presque briser, aux obligations qui l’incombaient. Qu’en était-il, à cet âge-là ? Est-ce que le trikru accordait une confiance tellement aveugle, à cette réincarnation, pour mettre une petite fille à la tête de leurs armées ? « Elle n’a pas fait partie de tes conseillers, comme Indra ? » Elle ignorait encore comment cela fonctionnait, sous quelles bases un vétéran se hissait jusqu’à ce statut, alors que d’autres n’étaient que des généraux. Elle ignorait, si c’était réservé seulement aux guerriers, ou ouvert aux autres, suivant la demande du commandant, ou d’autres ? Assurément, le peule, même s’il obéissait à un esprit légendaire, ne devait pas s’agenouiller à la moindre volonté de Lexa, non ?

Spoiler:

Il avait fallu que finalement la conversation prenne une direction qu’elle n’avait pas forcement eu envie de lui donner. Mais Lexa n’était pas du genre à fuir devant les difficultés, alors elle accepta la conversation telle qu’elle était, et elle offrit à Clarke les réponses qu’elle souhaitait. Dans sa tête, se dressait des souvenirs qu’elle aurait aimé oublier, ces moments volés au temps où elle avait cru pouvoir être commandeur et heureuse. Ces clairs de lunes, ces mouvements fugaces, des ombres subtiles se dessinaient derrière ses yeux, et elle revoyait quelques moments de son passé qui lui marquaient le cœur au fer rouge. Mais voilà, à chaque souvenir, il y’en avait un, plus récent, plus douloureux, et sa main se serra sur celle de Clarke sans qu’elle ne le realise vraiment.  Peut être qu’elle demeurait cette enfant perdue qui avait gouté à l’amour, à la joie, et bien trop vite à la souffrance, à voir s’arracher ce qu’elle tenait le plus. Il y’avait les mots brutaux des azgeda, et la tête de Costia qui roulait sur la sol. Il y’avait… Elle secoua la tête.  La conversation n’était pas la. Le souvenir n’etait pas partageable. Le présent était different.  

Bien sur, il y’aurait toujours Costia. Mais les morts étaient partis désormais, et les vivants avaient la priorité. Toujours. C’était une façon de faire, qu’elle avait, comme tous les autres terriens. Et il y’avait Clarke avec elle, le présent était la, a portée de main, au bout de ses doigts, par une paume chaleureuse et une floppée de cheveux blonds magnifiques, dans les quels elle avait parfois envie de perdre sa main.  Ca ne voulait pas dire pour autant qu’elle oubliait. Tout comme Clarke n’oublierait probablement jamais cet assassin qu’elle avait fini par tuer. Il s’agissait juste de vivre avec.

Et elle essayait. Elle avait reccomencé a s’ouvrir, ce qui ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps, depuis… et bien, depuis Costia. Et c’était grâce à Clarke. C’est probablement pour cela qu’elle continua de lui parler. Qu’elle lui expliqua qu’elle connaissait bien Dunlaïth, qu’elle lui racontait ce qu’elle n’aurait raconté a personne d’autre ; du moins personne d’autre de vivant… et qui n’aurait pas connu l’histoire.  

«  Tu es devenu Heda si jeune. »  C’était presque un murmure, et la joue de Lexa devint chaude du contact, tandis que le commandeur se mordait l’interieur de la lèvre. «  Hmm. »  C’était une approbation. Elle avait été choisie. Elle n’avait pas eu le choix. Il y’avait eu les épreuves, les vérifications. Elle avait été celle qui avait été désignée.  C’était comme ça voilà tout. Elle ne rajouta rien. Clarke parlait assez pour deux, sur le moment, de toutes les manières, et une nouvelle question vint briser son silence, lui apportant une sorte de joie. Ca lui faisait plaisir de partager cela avec elle. Elle parla, doucement, glissant une main sur les hanches de la fille du ciel en face d’elle. «  On peut dire que si, bien qu’elle ne se mèle pas des affaires de guerre de manière générale. » Plutot de diplomatie. Elle avait été une grande aide dans la coalition. «  Mais, quand bien même je ne lui demanderais pas son avis, elle se ferait un plaisir de me le donner. » c’était dit, sur un ton « souriant » si tant est qu’un ton puisse l’être. C’était un peu étrange peut être de voir Lexa comme ça. Mais elle considérait Dunlaïth comme quelqu’un de sa famille, et malgré ce qu’elle pouvait dire quelques fois, elle appréciait le fait que la femme ait tendance à oublier qu’elle soit le commandeur et la sermonne parfois comme une enfant. Mais ça, elle ne le dirait pas à Clarke. Elle en entendrait parler trop longtemps sinon.    « A bien y réfléchir je ne sais pas si c’est une bonne idée que tu passe beaucoup de temps avec elle. Elle pourrait avoir une mauvaise influence sur toi. » Et cette fois c’était presque un grand sourire. Presque. Oui. Lexa plaisantait. Diable, ça n’était pas arrivé depuis… et bien, elle faisait des efforts. Et toujours amusée elle déposa un baiser sur les lèvres de la blonde.

C’était facile à imaginer, pour Clarke, une jeune Lexa qui se faisait enlever son enfance, pour l’échanger contre le statut du commandant, gagnant gloire et obligations. Etrangement, cette pensée la mena à celle de Charlotte, alors qu’elle revoyait la petite fille se jeter dans le vide, pour épargner la dissidence, après l’assassinat de son meilleur ami. C’était le même sentiment d’injustice, ce même déchirement intérieur, qui lui donnait envie de se révolter contre le monde. Clarke voulait une vie, pour les enfants, qui ne soit pas arrachée, ni bafouée, par tout ce que les adultes arrivaient à faire. Mais est-ce que l’innocence fonctionnait de pair avec la réalisation et la réalité ? Est-ce que l’innocence n’était pas une fabrication de l’homme, pour idéaliser la jeunesse et ce qu’elle épargnait ? Clarke, depuis qu’elle était sur Terre, elle n’arrivait plus à en voir. Plus, jusqu’à sa rencontre avec Lexa. Oui, sous les traits durs et travaillés du chef de guerre, il y avait la Fille Sauvage, instinctive, fébrile. C’était ça, qui tournoyait dans les yeux de Clarke, quand ils étaient posés sur Lexa, que sous son air neutre, elle lisait ce qui ne devait pas exister. C’était ce qui attirait Clarke, de voir, de toucher, de gouter cette sensibilité innocente qui appartenait à celle qui n’aurait jamais dû en posséder.

Mais c’était c qui faisait l’intelligence et la force de Lexa, qui la différenciait des bourreaux qui existaient dans ces contrées. Et Clarke capturait les prémices de ces figures qui avaient certainement permises à Lexa de rester ce qu’elle était, quelque part, sous les grimages et l’art de la guerre. « Mais, quand bien même je ne lui demanderais pas son avis, elle se ferait un plaisir de me le donner. » Un mince sourire se dessina sur les lèvres de Clarke, alors qu’un petit rire lui échappait, son corps attiré naturellement par celui de Lexa, d’où cette main qui la rapprochait, et dont la fille du Ciel s’interdisait de ressentir un frisson lui mordant la chair. Elle était soulagée, Clarke, de constater que la discussion s’éloignait d’un point sensible, qui prenait une tournure qu’elle ne souhaitait pas à Lexa. Clarke, au jour le jour, se souvenait de Finn, et elle aurait tout fait, pour qu’il repose en paix dans son esprit. C’était un semblant d’altruisme, qui faisait qu’elle ne le souhaitait pas ça à Lexa, même s’il était trop tard et que Costia était enterrée depuis longtemps.

« Et est-ce que tu écoutes, ou tu fais la sourde oreille ? » C’était une plaisanterie, c’était un jeu, c’était une approche, alors qu’elle plaquait son sourire sur les lèvres de Lexa, ses ongles s’enfonçant faiblement dans la nuque de la Fille Sauvage. « Elle pourrait avoir une mauvaise influence sur toi. » Clarke échappa un soupir outré, qui fut capturé par un nouveau baiser de la part de sa charmante compagne de nuit. Son cœur accélérait de lui-même, sentant le feu se propager, lentement, surement dans ses veines. Elle secoua un peu la tête, se frottant par la même occasion sur le front de Lexa, échappant un murmure sur les lèvres du commandant, d’où elle ne s’était pas éloignée d’un centimètre, sa main toujours perdue sur les cervicales, tandis que l’autre quittait les doigts de la brunette, pour remonter sur son bras, s’arrêtant sur son coude. « Là, je dirais que ce n’est pas elle la mauvaise influence. » Oui, Lexa avait définitivement une influence sur Clarke, bonne ou mauvaise, elle ne s’obstinait plus à mettre une étiquette de ce genre. Lexa était celle qui lui permettait de maintenir la tête hors de l’eau. Malheureusement, beaucoup, parmi les skaikru, pensaient que, en effet, le commandant guidait trop les décisions de Clarke, pas toujours pour le meilleur. Ceux qui étaient au courant pour le missile – Raven et Octavia – avaient définitivement marqué leurs désaccords avec cette décision, pourtant, pour Clarke, même si la culpabilité était sur ses épaules, creusait son nid dans son estomac, le regret n’était pas là. Elle pensait à ces morts, elle ne les pleurait plus. Là, surtout, elle ne les pleurait pas.

Là, surtout, elle profitait de la présence de Lexa sur sa peau, et qui tentait d’enivrer tous ses sens. Clarke s’égara, le temps d’un autre baiser, partagé entre sourires et une patience difficilement maintenue. « Je n’ai pas besoin d’elle pour te donner mon avis. Mais peut-être pense-t-elle que je devrais m’affirmer plus ? » C'était continué sur la plaisanterie, avec légèreté. Comme si la moitié du camp ne trouvait pas que Lexa suivait trop souvent les décisions de Clarke. C’était un équilibre intéressant, en fait, de constater que chaque camp considérait que son leader était trop influencé par l’autre.

Cette conversation, Lexa aurait aimé la fuir, et l’enterer dans un coin de son cœur, comme elle avait si bien l’habitude d’enterer tous ses sentiments. Mais ça n’aurait pas été juste. Ca n’aurait pas été bien.  Alors elle était passée a autre chose un peu. Elle parlait des bons souvenirs, ça permettait assez d’enlever les mauvais, pour le moment. Après, elle verrait plus tard, mais pour l’heure elle profitait des conversations tendres avec Clarke, lui offrant des solutions pour rentrer dans sa vie, d’une manière totalement inconsciente. Oh, elle n’éait pas certaine que ça soit la bonne idée, et elle pouvait presque voir le visage réprobateur d’Anya. Mais c’était son choix. Elle avait envie que Clarke découvre qu’elle n’était pas seulement le commandeur, mais qu’elle avait été une fille amoureuse, une jeune femme tendre, qui était devenu commandeur, et surtout qu’elle était capable de quelque chose qui ressemblait aux sentiments. Et c’était bien le cas non ?

Alors elle lui avait parlé de l’enfance, de Dunlaïth, il n’y’avait que des pistes, jamais des réponses completes, il  ny’avait pas de détails, mais il y’avait tout de même l’essentiel peut être. Et tandis qu’elle plaisantait un peu, elle en profitait pour gouter aux lèvres de la blonde qui s’offrait à elle. C’était rassurant en un sens de savoir que Clarke restait la, malgré ce qu’elle lui racontait. Peut être était elle satisfaite d’en savoir plus pour elle, peut être que… Elle sourit presque doucement. «  Et est ce que tu écoutes, ou tu fais la sourde oreille ? »  Simulation d’air outré pour la commandante, qui commençait à prendre un peu trop de plaisir aux plaisanteries avec Clarke. «  Et bien, je dirais… Je l’ecoute quand ses opinions sont justifiées. »  Elle reprit l’air sérieux quelques instants. «  Disons qu’elle ne serait pas un bon chef de guerre, mais ses idées diplomatiques et politiques sont toujours assez intéressantes. » Elle se perdit quelques instants dans ses propres souvenirs, et ses yeux se perdirent sur Clarke qui était si proche que leurs front se touchaient.  Le moment trop fort peut être, elle le brisa d’une nouvelle plaisanterie. C’était le coté que Clarke faisait sortir d’elle, peut être que c’était la, la faiblesse que son peuple verrait. Et bien, qu’ils ne la voient donc pas. Elle était dans l’intimité de sa tente avec la femme qu’elle… avec la femme à qui elle tenait assez. Une caresse sur son bras, aurait pu la faire frissonner, mais elle resta droite. «  La, je dirais que ce n’est pas elle la mauvaise influence. » Son regard changea encore, plein d’incomprehension. Avant qu’elle n comprenne que ce n’était qu’une plaisanterie, que ce n’était pas une critique. Oh, elle n’était pas stupide, Lexa, elle savait ce que pensaient les skaikru et certains terriens. Les deux leader avaient l’une et l’autre une influence sur sa contrepart qui ne plaisait pas du tout a leur peuple. «  Peut être, mais cette influence la, ne me semble pas mauvaise. »  Faisant mine de déposer un baiser sur les lèvres si proches, elle les esquiva finalement pour planter sa tête et ses baisers dans le cou pale de la blonde.  

Une de ses mains en profita pour caresser doucement le dos de Clarke, et Lexa repondit à son baiser avant de secouer la tête à ses dires. «  Ou peut être qu’elle trouve que tu t’affirmes trop et que je ne m’affirme pas assez ? » Non, ça c’était d’avantage son peuple.  Et le temps n’était pas a une conversation sérieuse alors elle déposa un nouveau baiser sur les lèvres en face d’elle, tendre et rapide à la fois. «  Cela étant dit,  il est vrai que tu as une mauvaise influence sur moi, j’ai rarement tendance à agir comme ça avec les autres leaders. » Et oui, elle plaisantait. Mais ça ne l’empechait de déposer de manière très sérieuse ses lèvres sur celles de Clarke une fois de plus, tandis que mutinement, elle la poussait vers la table de guerre.

Clarke ne pouvait pas dire qu’une Lexa qui faisait de l’humour n’était pas appréciable. Le commandant était une femme intelligente et une fois que les rudiments de ce trait d’esprit avait été acquis, il ne fallait pas douter une seule seconde qu’elle le manierait à la perfection. En attendant, elle se débrouillait très bien, échaudant à petit dose Clarke, qui écoutait avec un amusement évident les remarques de la Fille Sauvage. Pour autant, ce n’était pas ce qui occupait le plus son esprit, loin de là. Clarke était surtout concentrée sur la proximité de Lexa, sur ses doigts qui se perdaient sur la peau du leader des skaikru, qui tentait, tant bien que mal, de réprimer les quelques frissons furtifs qui s’aventuraient sur sa peau. Heureusement, il y avait le fil de leur discussion, qui la ramenait à la réalité. « Ses idées diplomatiques et politiques sont toujours assez intéressantes. » Clarke pinça ses lèvres, considérant les traits de Lexa, remarquant une fois encore combien elle était belle, loin de ses atouts de guerrières – ses grimages noirs jouaient aussi de leur attraction. Mais déjà sa pensée avait traité le sujet de Dunlaith, et la question naissait sur le bout de sa langue. « Est-ce que c’est elle qui t’a proposé l'idée de faire l’alliance avec les 12 clans ? » Lexa était reconnue pour ça, pour avoir uni les contrées autrefois opposées. Clarke ignorait toute l’histoire qu’il y avait, derrière ce fait. Elle pouvait ne pas obtenir de réponses, mais la conversation était ouverte, et elle ne s’offusquerait pas si elle n’obtenait rien. Surtout, elle ne voulait pas ramener de mauvais souvenir. Même si, indéniablement, dans ces clans se trouvait la nation des glaces.

Le moment se perdit encore, entre tendresses, baisers et fines plaisanteries. C’était agréable, c’était entrainant, d’avoir droit à un moment d’accalmie presque total, sans que les doutes ne les asphyxient. La vague incompréhension de Lexa arracha un sourire espiègle à Clarke, qui répondit à la nouvelle réplique du commandant, sans cesse accrochées à la Fille Sauvage, s’égarant parfois sur les lèvres à bout de baiser. « A moi non plus. » Ce fut fini en un soupir, alors que Lexa descendait la pente de son cou, et que Clarke s’agrippa un peu plus férocement à sa compagne. Il y avait des tentations qui étaient mauvaises et Clarke se demanda si Lexa se rendait compte de l’effet qu’elle créait chez elle. En tout cas, elle ne pouvait pas empêcher le rouge de lui monter aux joues et de se laisser, surement, lentement, attirée par le commandant. «  Ou peut être qu’elle trouve que tu t’affirmes trop et que je ne m’affirme pas assez ? » Clarke n’eut pas le temps de répondre, qu’à nouveau Lexa l’assaillait d’affection. Cela se répéta et bientôt, elle heurta la table de guerre avec le bas de son dos.

Finalement, avec beaucoup d’effort et de volonté, sa deuxième main se posa sur l’autre coude de Lexa et Clarke baissa la tête, posant son front sur l’épaule de la Fille Sauvage. « Lexa. » C’était murmuré, c’était douloureux et pour palier à cette faiblesse personnelle, elle se mordit la lèvre inférieure, réitérant. « Lexa. » Elle invita le commandant à reculer d’un pas ou deux. Elle leva son regard sombre sur Lexa, les joues empourprées d’une chaleur préoccupante. « Laisse-moi juste reprendre mon souffle deux minutes. » La confession était presque muette, ce n’était pas un problème d’oxygène et elle songea qu’elle devrait clarifier. « Tu t’affirmes parfaitement bien, et ça commence à me faire perdre pied. » oh oui, définitivement, elle sentait le rouge, le feu, de sa tête au pied.

Le moment meritait de durer des siecles, mais c'était son caractere ephemere qui le rendait aussi important. Tous les moments qu'elle passait avec Clarke, lui semblaient similaires à celui ci, non pas dans leur forme mais dans leur intensité. Elle savourait chacune des secondes qui defilaient quand la peau de la blonde se trouvait à la merci de sa main curieuse, quand les levres de sa compagne bougeaient d'elle même ou a l'unisson des siennes. Elle profitait de chacun des moments que la guerre et les reponsabilités ne lui arrachaient pas. Elle se delectait de la tendresse des caresses et de quelques phrases joueuses qu'elle n'aurait sorti à aucun autre moment.

Le moment n'était pas que ça. Il était decouverte. Il était revelations un peu aussi, et il était histoire. « Est-ce que c’est elle qui t’a proposé l'idée de faire l’alliance avec les 12 clans ? » Air pensif du commandeur qui se rememorait quelques conversations houleuses. Et un demi sourire eclaira ses yeux. « Elle a participé aux discussions à ce sujet à l'époque. » Quelques secondes. Et la vague d'un souvenir plus douloureux que les autres. « Mais elle aurait preferé que je rase la nation de glace. » Même si elle ne l'avait peut être pas vocalisée. Pas tout a fait, à l'époque. Enfin... Soit. Les epaules de Lexa s'affaisserent un peu.

Et finalement elle opta pour une voie plus calme, quelques plaisanteries, quelques tendresses. Elle ne parlerait plus des azgeda. Elle ne le desirait plus. En revanche il y'avait autre chose qu'elle desirait. Et cette chose n'en était pas vraiment une. Ca le frappait de plein fouet, l'extase qu'elle tirait de simplement tenir Clarke contre elle. Ca la heurtait tant c'était bon et douloureux à la fois, et elle ne savait plus. Elle ne savait plus si elle devait succomber à ses envies ou les glacer une fois de plus.

Clarke heurta la table, et Lexa embrassa sa nuque, succombant aux envies qui se prenaient de son corps et de son coeur, elle n'imaginait plus arreter de s'ennivrer de cette sensation etrange. Mais voila, ses mouvements furent stoppés et son nom fut prononcé comme une douche aussi froide qu'une cascade. Son nom encore, son souffle court et elle planta son regard troublé dans celui de la blonde qui provoquait tous ces tourments internes. « Laisse-moi juste reprendre mon souffle deux minutes. » Les sourcils froncés, incomprehension, Lexa ne comprenait pas tout, et suivait Clarke du regard sans plus savoir où poser ses mains (sur les hanches de Clarke), ni ce qu'elle devait faire (se taire et ecouter.) « Tu t’affirmes parfaitement bien, et ça commence à me faire perdre pied. » L'expression était etrange pour Lexa, mais elle comprit plus ou moins le sens, et le serieux, l'apparence de calme usuelle, tout cela revint vite à la jeune commandeur. Il y'avait des choses qu'elle ne pouvait pas se permettre.

« Je suis navrée, Clarke. Je ne voulais pas outrepasser mes droits et nos limites. » La culpabilité se lisait desormais dans ses yeux, et elle se perdait de n'avoir pas su se retenir. Ses mains quitterent les hanches (a regret mais par devoir) de Clarke, et elle resta immobile un moment.