#3 - le final - groupe 1 « Luray »

Les craintes de la coalition s'étaient avérées vraies. Des Shiedgeda s'étaient rebellés contre la coalition mais aussi contre leur chef, Sköll. Une petite faction, minoritaire, avait retenue prisonniers des Skaikru dans les grottes leur faisant subir tout un tas de choses qu'Uriel ne préférait même pas imaginer. Les Skaikru avaient vécu l'enfer dans les grottes et les troupes de Lexa étaient à présent aux portes de Luray pour venir libérer les Skaikru.
La plupart des troupes avaient été dispersées par groupe aux alentours de Luray tandis que des groupes de sauvetage avaient été crées par les différents chefs de clan afin de se rendre dans les grottes et de prendre les rebelles par surprise. De son côté, Uriel à sa place : Aux côtés d'Heda. Marcus Kane, un des leader des Skaikru était avec eux et ils avançaient en direction des portes de Luray pour rejoindre Sköll et les autres qui étaient arrivés à Luray avant eux. Le petit groupe avançait calmement et Lexa donna l'ordre de rester passif pour montrer qu'ils venaient en paix. Uriel garda cependant une main posé sur le pommeau de son katana. Elle n'était pas certaine que les rebelles se rendent sans tenter quelque chose. La Skjeran continuait donc sa progression, calmement et en étant à l’affût du moindre ordre qu'aurait pu lui donner Lexa.

Le coeur de Canjun ne cessait de battre toujours plus fort. De ses yeux sombres, il observait les Shiedgeda haineux envers les Skaikrus, son corps imposant se tenant comme une bête entourée d'hommes et prête à se défendre elle et les siens. Il était en compagnie de Jimmy, Asrid et de son Chef, Sköll, qu'il écoutait avec attention, celui-ci tentant de calmer les tensions palpables depuis quelques temps et encore plus maintenant que le groupe faisait face à Hati et ses sbires. Néanmoins, rien ne semblait changer quoique ce soit. Les skaikrus semblaient être la source de bien des conflits, et après la bataille de Kalawen, c'était une bataille contre son propre Clan que Canjun devait vaincre.


L'ambiance était pesante, et le jeune guerrier à la peau hâlée sentait que tout pouvait se passer en quelques secondes. Ses muscles étaient tendus, sa respiration irrégulière. Ses mains étaient portées près de ses dagues, prêt à les sortir et à protéger son groupe et tous ceux qui étaient pro-coalition. Son regard inquiet, en colère, désolé, balaya ses adversaires avant de se poser sur Faora, celle qu'il n'aurait jamais cru voir face à lui prête à le tuer. Fixé sur elle, Canjun ne la quittait pas des yeux, tentant de lire en elle. Pourtant, tout dérapa d'un instant à l'autre lorsque Faora tenta de viser Jimmy, Sköll se jetant devant elle pour la protéger. A ce moment, le guerrier au piercing n'hésita pas une seconde et empoigna sa dague avant de la lancer en direction de Faora, sa mine se fronçant. Il n'avait pas envie de la tuer, ni même de se battre contre elle, mais quiconque s'en prendrait à Jimmy ou au reste de ceux qui étaient de son côté goûteraient à sa lame.

Marcus n'avait pas pu rester au Camp Jaha sans rien faire. Il s'était proposé pour aider la coalition à sauver les Aggro Archéens, captifs dans des grottes de rebelles Shiedgeda. S'il n'était pas venu, cela aurait été mal vu par son peuple. Mais également pour Pike, un ami que Kane respectait, bien que sur l'Arche, ils n'aient pas toujours partagés les mêmes idées. Marcus se devait d'aider le siens. C'était son peuple après tout. Un peuple qu'il avait cru mort. Mais qui ne l'était pas finalement. Et le conseiller ferait de son mieux pour que les victimes de la station Aggro ne soient pas plus nombreuses.

Il était également touché, Kane. Que la commandante veuille bien l'aider. Parce que fut une époque, peut être qu'elle aurait soutenu les traitres du clan de la nuit pour toutes les erreurs des Skaikrus lors de leur arrivée. C'était différent maintenant. Ils étaient alliés désormais. Et leur alliance était de moins en moins fragile. C'est qu'ils en étaient à leur troisième bataille ensemble. Pour celle ci, Marcus avait fait en sorte d'être dans le petit groupe de la commandante. Non pas parce qu'il serait plus en sécurité ici qu'ailleurs, non. Mais parce qu'une aide archéenne serait peut être nécessaire. Et puis le conseiller voulait protéger la commandante, différemment de tous ses gardes. Avec son arme à feu, qu'il tenait entre ses mains. Et puis qui sait, peut être arriverait-il à raisonner les traitres avec des mots pour éviter le combat ?

Vêtue de sa tenue de combat, faite de cuir venant des carcasses que son frère lui ramenait lors de ses chasses, Eole se tenait avec les autres fidèles d'Hati, encerclant le groupe de Skoll, ce chef de clan qui ne mérite pas de l'être. Jouant avec un de ses poignards qu'elle faisait tourner dans la paume de sa main, son regard inspectait un peu tous ceux qu'elle considérait comme des ennemis, revenant régulièrement vers cette skaikru dont la simple vue sur sa personne l'horripilait au plus haut point. Cette abomination venue des cieux qui lui donnait envie de lui trancher la jugulaire sur le champ, pour la voir se vider de son sang à ses pieds et ainsi continuer la vengeance de la mort de sa petite sœur. Ca viendrait, mais pour le moment ils ne pouvaient pas vraiment se jeter dans le tas comme ça sans prendre de risque. Alors ses yeux d'un bleu glacé vinrent se poser sur Skoll qui commençait à parler, déblatérant des monstruosités qui lui firent grincer des dents.

« Ce que tu ne comprends pas, chef, c'est que ta coalition, ton Heda, ou tes nouveaux alliés du ciel ne sont pas les bienvenus ici.  » Et elle ne le vouvoyait pas, elle ne le respectait pas, arrêtant de faire tourner sa petite lame pour en empoigner le manche avec rage. Puis il y eu un hurlement provenant de Faora, et l'attaque commença. Tant mieux, elle voulait du sang Eole, et elle voulait le leur. Alors pendant que la muette s'en prenait à la seule skaikru présente, l'apprentie bourreau jeta un bref coup d'œil à son jumeau à ses côtés, lui montrant par ce simple contact visuel qu'il se devait de la suivre. Elle sortit donc trois autres poignards de sous ses manches en plus de celui qu'elle tenait en main, et c'est Asrid qu'elle prit pour cible. Avec habilité et précision, du moins l'espérait-elle, elle visa les tendons des genoux et des épaules de la rouquine, cherchant à les sectionner afin qu'elle ne puisse plus se servir de ses membres et peut-être la mettre au sol. Les lames faisaient siffler l'air sur leur trajectoire, et ça serait à Beotos de jouer ensuite, il fallait l'achever et vite. Ils n'avaient pas le temps de jouer avec ceux-là.

C’est l’heure du coup d’état, et Beotos se tient bien droit comme il faut. Il a semé des pièges un peu partout lui, et il s’est preparé, quand Hati est venu leur dire que c’était l’heure, que les étrangers que Skoll avait ramené devaient mourir, il a sourit à sa sœur avec qui il était, et il a hoché la tête. Ils sont inséparables,  c’est comme ça. Et c’est ensemble encore qu’ils se sont preparés à venir au combat dans les rues de Luray. C’est le coup d’état. C’est la vengeance. Hati n’est pas encore la, mais le groupe qui accompagnait Skoll est entouré maintenant, par des fidèles de la gonabreaker. Il a un sourire mauvais aux lèvres Beotos, parce qu’il voit cette skaikru qui lui donne envie de meurtre, mais il se retient. Et il sait sans même regarder ses beaux yeux, qu’Eole a les meme sentiments.  Skoll parle, et il s’en fout royalement de ce que le faux chef a a dire, il a perdu tout son respect le jour où il les a privé d’une guerre et a accepté de courber l’echine devant la traitre Lexa.  Non, il ne lui répond meme pas en fait. Et quand sa magnifique sœur croise son regard et lui fait comprendre de la suivre, il hoche la tête presque imperceptiblement. Elle saura qu’il a comprit.

Faora a donné le premier coup et Skoll s’est interposé. Tout s’nechaine. Et la femme rousse des terres du nord est mise à terre par les lames acérées de sa sœur. Il n’a pas le temps de réfléchir, qu’il souleve sa hache, et donne un coup franc dans la tête de la chasseresse. Le sang coule, et gicle sur les gens autour d’eux, et lui il sourit en dégageant sa hache du trou béant dans la tête de l’etrangere désormais morte. Elle n’est plus.   « Voilà où mène ta coalition, chef. » Il n'a rien de plus à dire. Il attend le bon moment encore.