We are the angels in the shadows PV Echo (Flashback)

We are the angels in the shadows.Les gardes royaux n'étant pas affectés à la protection de Syndra se trouvent devant moi dans la cour du palais. La reine ne se trouvait pas au palais car elle était allée voir le chef de la capitale pour débattre de certaines questions politiques qui ne me concernait pas le moins du monde. J'avais insisté pour que la reine des glaces dispose d'une escorte guerrière conséquente mais Syndra l'avait dédaignée d'un geste de la main en arguant qu'elle ne craignait rien au cœur de la capitale de son royaume et qu'elle serait une bien mauvaise reine si elle se défiait de son propre peuple. Une argumentation louable et honorable à n'en point douter, celle d'une bonne souveraine nous pouvions en convenir mais frôlant une dangereuse et irresponsable insouciance à mes yeux de capitaine de la garde royale. Deux reines d'Azgeda avaient déjà péris en quelques années alors même que le corps d'élite assurant sa protection n'avait strictement rien à se reprocher ce qui était bien la preuve que dans le clan des glaces la vie d'une reine ne valait pas plus qu'une autre car les comploteurs et autres ennemis de l'intérieur ne reculaient devant rien pour semer la discorde au sein de la nation des glaces.

Ses royales morts étaient comme des insultes à mes frères et sœurs d'armes comme une opprobre que l'on jetait sur mes guerriers, les meilleurs de tout le pourtour des lacs. Une offense sans nom à la mémoire du plus grand capitaine que la garde n'avait jamais connu. Draen, mon mentor, mon modèle, mon capitaine, mon ami mon plus grand regret. Rien d'étonnant en vertu de cette histoire tragique souillant les vœux éternels des hommes et des femmes sous mes ordres à ce que l'attitude assurée, fière et confiante de ma souveraine m'apparaisse comme désinvolte et teintée d'angélisme. Syndra était une bonne reine en grande partie parce qu'en dépit de notre histoire dans laquelle l'ombre et les ténèbres ne manquaient aucunement elle parvenait à voir la lumière dans notre clan. Clan qu'elle aimait réellement et sincèrement de manière inconditionnelle à la manière d'une mère. Quant à moi je ne pouvais que ressentir de la colère devant son attitude en tout point royale.

Mais si j'étais en colère c'était uniquement parce que je m'inquiétais plus que de raison pour la reine d'Azgeda. Ma colère n'était en réalité pas tournée contre elle mais pour elle. En tant que capitaine de la garde mon inquiétude constituait la base de mon efficacité néanmoins il n'était pas facile de composer avec Syndra. Celle ci m'avait dit un jour que si elle se montrait méfiante de son propre peuple elle ne serait pas digne de son rang car cette méfiance desservirait sa volonté de voir de nouveau le clan des glaces uni et je lui avais répondu qu'il ne le serait jamais. Que tant que des partisans de Galath étaient encore en vie, son règne se déroulerait avec une épée de Damoclès au dessus de sa tète. J'avais tenté de la convaincre que des exécutions de masse seraient le prix à payer pour que le clan reparte sur des bases saines sous son autorité. Mais, elle s'était contentée de poser une main sur mon visage et de me dire que je devrais avoir plus confiance en elle et en mon clan. Justement je ne connaissais que trop bien Azgeda pour pouvoir suivre ses conseils. Syndra était mon amie ou plutôt j'étais devenu le sien mais parfois j'avais l'impression qu'elle ne m'écoutait pas. Elle devait probablement avoir la même impression à mon sujet. Observant les membres de la garde en train de s’entraîner je passe ma colère sur mes hommes : C'est ce que vous appelez vous battre ! Du nerf soldats. Vous vous battez comme des Trikru !

Je continue de faire les cents pas dans la vaste cour en regardant mes hommes mettre plus de cœur à l'ouvrage avant de soupirer en me rendant compte de mon aptitude détestable. Mais les chefs ne s'excusent pas. Je leur offrirais sans doute une tournée générale à la taverne. Le soleil se couche lentement mais surement à l'horizon et nul doute qu'il fera bientôt nuit. La luminosité décline bien vite en Azgeda. Je finis par libérer les gardes royaux de leur entrainement. Gardes rompez les rangs. Prenez vos tours de garde. Au moment ou je m’apprête à envoyer un membre de la garde chez le chef de la capitale ou le roi qui refusa le trône des bruits de course précipités me font brusquement tourner la tète vers l'ouverture sur le village. Les grandes portes du palais royal étant ouvertes une guerrière s'enfonce dans la cour à vive allure.

Je ne mets pas longtemps avant de la reconnaître. Echo. La jolie guerrière que j'avais cru aimé du temps ou nous étions tout deux les esclaves de Galath prisonniers de nos serments. A la vérité je ne connaissais pas grand chose en amour et pouvais compter mes aventures sur les doigts de la main. Il y avait eu Eija ma promise prisonnière d'un mariage arrangé par nos familles dont le petit frère si ma mémoire ne me jouait pas de tours était follement épris de la guerrière aux cheveux cuivrés ou du moins l'avais été. Je n'avais jamais eu le courage d'avouer mes sentiments à la guerrière qui constituait pour moi une énigme car elle était proche du trône sans faire partie de la garde. Ou comment un guerrier aguerri, un meneur d'homme reconnu pouvait avoir peur de choses insignifiantes. De toute manière Azalea, la guerrière connue sous le surnom de louve de la nation des glaces s'était imposée d'elle même dans ma couche et dans mon cœur depuis son recrutement. Ma seconde ne se trouvait pas à la capitale car la reine l'avait envoyé à Ulfuris pour quelque secrète tache dont je n'avais pas connaissance. Levant le poing pour que les guerriers ne quittent finalement pas la cour, je m'avance vers Echo qui se plie en deux essoufflée par sa course. Reprends ton souffle Echo. Que se passe t'il ? La reine a t'elle des problèmes ? Demandais je d'une voix impérieuse. © 2981 12289 0

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Echo était frustrée. Pour la première fois depuis que Syndra était sur le trône, la Azplana avait refusé que la guerrière l'accompagne pour l'une de ses rencontres politiques. C'était inhabituel. Echo n'aimait pas être éloignée de sa reine. Peut être que Syndra ne risquait rien à cette rencontre. Mais la fille des glaces était parano, et inquiète. Pour rien au monde, elle ne laisserait sa reine mettre sa vie en danger. Syndra était une bonne reine. Bien meilleure que Galath. Et Echo l'aimait beaucoup. C'est pour cela qu'elle la protègerait au péril de sa vie. Et que ça ne lui plaisait pas de la laisser seule. Alors même si Syndra avait éloignée l'une de ses gardes les plus proches, Echo était ce qu'elle était, et même si elle devait désobéir aux ordres de sa reine, qu'il en soit ainsi.

Elle ne pouvait peut être pas rentrer à l'intérieur de l'endroit où se déroulait la rencontre, mais Echo accompagna sa reine jusqu'à devant la porte. Et tandis que sa reine l'abandonna, la guerrière d'Orst observa chaque politicien entrer chacun leur tour. Mais... Echo entendit quelque chose qu'elle n'aurait pas du entendre. Des chuchotements de deux hauts placés d'Ulfuris. Un attentat... ? Quoi ? Echo entendit très bien. Elle n'était pas folle. Il allait se passer quelque chose. Quelque chose allait arriver à Syndra. Et si Echo lança un regard noir à l'un des Ulfuréen, elle attrapa la deuxième par la fourrure avant qu'il ne rentre. « De quel attentat tu parle ?! » La voix d'Echo était aussi froide et dur qu'un bloc de glace. Et même si elle pouvait faire peur à ce moment là, l'Ulfuréen se mit à lui rire au nez. Faisant monter une colère noir à l'intérieur de l'Orstienne, qui par pulsion de colère, assomma le politicien qu'elle tenait fortement par le col. Directement après, Echo tenta d'ouvrir la porte qui s'était refermé entre temps. Sauf que... C'était fermé. L'Azgeda ne pouvait pas entrer de l'extérieur, et même si elle força, la porte bougea à peine. Echo devait se mettre à l'évidence, elle ne pouvait rien faire toute seule. Et elle n'avait pas de temps à perdre. Chaque seconde de perdue était une seconde qui rapprochait Syndra de la mort.

Echo ne resta pas planté là une seconde de plus. Elle eut une idée. Habituellement, elle préfèrait agir seule pour protéger sa reine. Mais là, elle ne pouvait pas le faire seule. Alors Echo se mit à courir. Courir aussi vite qu'elle le pu. En direction d'Aslan. Son capitaine de la garde de Syndra. Il devait l'aider. Il était le seul qui puisse vraiment faire quelque chose. Echo avait besoin de lui. Urgemment. Alors elle arriva finalement jusqu'à lui. Totalement essouflée. Jamais Echo n'allait demander de l'aide de la sorte. Aslan comprit qu'il se passait quelque chose. Et lorsque la guerrière reprit un peu de son souffle, elle lui répondit finalement d'un ton grave, bien que fatigué. « Capitaine... Notre Azplana... Un attentat est prévu contre elle... A sa rencontre... D'aujourd'hui. » Ils devaient agir. Agir maintenant avant qu'il ne soit trop tard.

We are the angels in the shadows.La garde royale aux cheveux cuivrés semble littéralement épuisée par sa course signe d’un effort aussi intense qu’urgent. Echo n’est pas de ces personnes qui se plient aux règlements de bon cœur alors je me doute que malgré le refus d’une escorte digne de ce nom de la part de notre reine, la jeune Orstienne avait dû assurer la protection de Syndra contre le gré de cette dernière et cela ne pouvait que m’apporter une intense satisfaction. La jeune guerrière était l’un des meilleurs éléments de la garde aussi savoir que son abnégation l’avait poussée à désobéir aux ordres pour accomplir les vœux de sa mission solennelle me plaisait au lieu de m’irriter et ne faisait que renforcer encore un peu plus l’estime que je lui portais. Seulement Echo était têtue et particulièrement individualiste. La jeune femme avait tendance à protéger notre bien aimée souveraine telle une ombre se faisant bien facilement oublier avant de se rappeler brusquement au bon souvenir des ennemis de Syndra au moment le plus opportun. Parce qu’elle fonctionnait ainsi de par son cœur solitaire et ses habitudes je lui laissais le champ libre en toutes circonstances et lui permettais de veiller à la protection de la reine à sa manière. Je pouvais pertinemment comprendre ses envies de solitude car je savais ce qu’elle avait été contrainte de faire par Galath. Comme ce que j’avais été contraint de faire moi-même sous le règne de la reine folle. Les pires blessures sont celles que l’on s’inflige soit même.

Pour toutes ses raisons Echo ne répondait de ses actions que devant la reine et avait un statut indépendant et particulier dans les rangs des protecteurs de la royauté. Si la jeune Orstienne se trouvait devant moi en cet instant c’était bien que quelque chose n’allât assurément pas. Mon regard sur elle est dur et inquisiteur car mon inquiétude pour la reine est passée à son état maximal. Jamais Echo ne se serait précipitée au palais si la situation n’avait pas été critique. La guerrière était en effet tout à fait capable de juguler n’importe quelle menace pouvant planer au-dessus de Syndra en théorie car si elle se trouvait ici en cet instant même et si la reine disposait d’une garde royale c’était bien que sa royale personne nécessitait d’une attention constante, plurielle et dévouée. Quand bien même cette dernière refusait de l’admettre et l’accepter. Malgré mon empressement à interroger Echo, je lui laisse quelques instants pour reprendre son souffle. Les secondes durant lesquelles l’Orstienne prend simplement le temps d’inspirer puis d’expirer de l’air frais dans ses poumons me parait durer une éternité. Tendu comme un arc prêt à laisser filer le trait mortel je suis prêt à agir dans la minute pourtant mon visage reste impassible comme si les battements plus rapides de mon cœur ne pouvaient pas briser ma maîtrise de moi-même. Maîtrise faciale faisant de moi un roc aux yeux de mes hommes.

Imperturbable malgré les mauvais pressentiments me tenaillant je laisse défiler les possibilités dans mon esprit méthodique. La voix d’Echo met des mots sur mes pensées et je ne peux réprimer un soupir. Si seulement Syndra n’en faisait pas qu’à sa tête et acceptait le fait que le danger représenté par les anciens partisans de Galath était réel. Je me trouverais avec elle en cet instant. Un attentat dis-tu. Nous n’avons que peu de temps en ce cas. Tu me donneras plus d’informations en chemin. Je ne cherche pas à lui demander si elle est sûr de son fait car la guerrière a toute ma confiance et quand bien même elle se tromperait je me contrefiche d’interrompre une rencontre politique de la plus haute importance. Je le ferais même si je n’avais que l’ombre d’une rumeur à opposer. Je prends mon serment très à cœur comme je l’avais toujours fait peu importe la reine qu’elle soit bonne comme Syndra ou mauvaise comme Galath et ce parce que tel était le rôle du capitaine de la garde. Je pose une main sur l’épaule de la jeune femme et plonge mes yeux dans les siens. Merci Echo. Tu as fait du bon travail. Puis, je reporte mon attention sur la douzaine de gardes présents dans la cour. Gardes suivez-moi notre azplana est en danger. Honorez votre serment. Allons y. Montre nous le chemin. Je dégaine ma lame et m’élance juste derrière Echo les membres de la garde sur nos talons. Alors que nous dépassons les portes du palais et nous enfonçons dans les rues du village telle une escouade fantomatique je demande à la guerrière comment elle avait eu vent de l’attentat. © 2981 12289 0

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Son souffle, Echo fit de son mieux pour le récupérer au plus vite. Son capitaine était face à elle, et elle venait de le déranger en plein entrainement. Mais l'heure était grave, et malgré que sa course l'ait épuisée, Echo résuma le problème qu'elle avait. Aslan fut compréhensif, et presque tout de suite, il interpella des soldats pour qu'ils les accompagne sauver Syndra d'une mort certaine. L'Azgeda baissa la tête en entendant son capitaine lui dire qu'elle avait fait du bon travail, gênée. « Pas encore, capitaine. Il sera fait seulement si j'arrive à protéger notre Azplana à temps. »

Une fois qu'Echo se soit reposée quelques courtes minutes, il était temps qu'ils partent vers l'endroit où se déroulait la réunion politique. Très vite, l'Orstienne se remit à courir, suivit de son capitaine et de ses quelques soldats. « Par ici. » Aslan profita du chemin pour demander à la mi-blonde ce qui lui faisait penser qu'un attentat était prévu contre leur reine. Echo se retourna, tout en continuant sa course, pour répondre au capitaine de la garde royale. « Je l'ai entendu. De la bouche d'Ulfuritiens. » Dont un à qui elle avait régler le compte très vite. Et que l'on pouvait voir, son corps inerte juste devant l'entrée du lieu de rendez-vous. Avant qu'Aslan et ses soldats ne s'inquiète de le voir là, Echo se dépêcha de les rassurer. « Ne vous inquiétez pas, c'est mon œuvre. » La guerrière se dépêcha d'aller vers la porte, bloquée de l'intérieur. « Nous n'avons pas d'autre choix que de forcer la porte de l'extérieur. Seule, j'ai été inefficace. » Mais tous ensemble, ils devraient réussir à venir à bout de cette porte.

We are the angels in the shadows.La remarque d’Echo sur le fait que je devrais considérer qu’elle avait du bon travail seulement une fois que nous aurions éliminé la menace pesant au-dessus de notre vénérable mais par trop idéaliste souveraine aurait pu m’arracher un sourire si je n’étais pas aussi tendu et concentré sur le sort de ladite souveraine. En tout cas, je suis pleinement satisfait de l’état d’esprit de la guerrière affiliée à la protection rapprochée de Syndra tant il faisait honneur à l’esprit de la garde. Au vu de l’instabilité chronique du royaume la tache de garde royal était réellement intense et rares étaient les périodes durant lesquelles nous ne devions pas faire face à un attentat ou une tentative d’assassinat. Il ne faisait aucun doute pour la garde que les commanditaires et exécutants de ces complots étaient des partisans du régime précédent mais l’angélisme de Syndra la poussait à refuser mes conseils de condamnation en la matière. Mais si l’on ne traitait pas le mal par le mal il était inutile de s’étonner pourquoi les troubles persistaient.

Quoi qu’il en soit, je laisse quelques minutes à la guerrière pour se reposer car elle allait nécessairement avoir besoin de toute son énergie pour la suite des événements avant de m’élancer à sa suite dans les ruelles de la capitale une escouade sur les talons. Dégainant ma lame je suis Echo de près avant de l’interroger sur les raisons la poussant à penser que notre souveraine est en danger. Je ne mets pas la parole de la jeune femme en doute loin de là sinon je ne serais pas ici avec une douzaine de gardes royaux seulement j’aspire à avoir quelques informations afin de mieux appréhender les choses. L’Orstienne me confie qu’elle a pu captée des propos troublants de la bouche d’un membre de la délégation d’Ulfuris.

Ulfuris le village géré depuis un certain temps maintenant par Eendh l’une des meilleures guerrières du royaume et une commandante respectée et reconnue. Je ne la vois pas tremper dans ce genre de magouilles car elle se moque de la royauté du moins c’est ce qu’il m’avait semblé lors de l’une de nos rencontres. Peu importe la valse des reines à ses yeux tant qu’Ulfuris est prospère et la cité la plus digne de l’esprit guerrier du clan des glaces. Cependant, la cheffe de clan ne pouvait pas contrôler les pensées de ses habitants et si Galath avait eu un indéfectible soutien dans les rangs des meilleurs soldats des glaces ce n’était pas sans raison aussi cette information n’a rien d’étonnante en soit. Heureusement que les comploteurs sont confiants au point de dévoiler leurs forfaits aux oreilles attentives.

Nous arrivons finalement devant le lieu du rendez-vous et mon œil inquisiteur ne tarde pas à repérer le cadavre qui gît nonchalamment juste devant l’entrée. Je laisse un sourire d’amusement étirer lentement mes lèvres alors que la garde s’agite d’inquiétude à l’idée que le massacre ait déjà commencé et que nous arrivions trop tard. Pour ma part, je souris car je sais que c’est l’œuvre d’Echo. Je le sais car l’homme porte des vêtements typiques de la cité du nord et je connais le tempérament de la jeune femme. Celle-ci nous confirme son œuvre de quelques mots. J’écoute la guerrière nous expliquer qu’elle n’avait pas réussie à enfoncer la porte avant de donner des ordres aux soldats. Allez dans une maison et réquisitionnez un banc au nom de la reine. Nous allons avoir besoin d’un bélier. La moitié des membres de la garde présents s’enfoncent dans une maison proche au moment où une nuée d’une dizaine de guerriers émerge d’une ruelle et ne nous charge.

Et bien ils sont moins stupides que je ne l’imaginais pour avoir anticiper une arrivée alliée mais cela ne changera rien. La reine ne mourra pas aujourd’hui. Gardes abattez ces traîtres. Je charge le premier et me laisse glisser entre les jambes d’un ennemi ma lame devant moi pour trancher son entrejambe avant de parer un coup de lance et de rouler sur le côté pour voir les protecteurs de la reine engagés au corps à corps avec nos ennemis. Je me relève prestement et me jette de nouveau dans le combat. Le temps nous est compté. Ce raffut va certainement pousser les comploteurs à passer à l’action. © 2981 12289 0

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L'idée de demander de l'aide à Aslan avait été une bonne idée. Même si Echo préférait agir seule, elle avait fait le bon choix. Avec son capitaine et ses soldats, ils arrivèrent bien vite sur le lieu de rendez-vous, où Aslan donna l'ordre d'aller chercher un banc dans l'une des maisons. N'aimant pas rester en place, Echo avait suivit le petit groupe dans la maison la plus proche, et tous ensemble, ils avaient réussis à forcer la porte, où leur Azplana se trouvait à l'intérieur. Echo eut à peine le temps de souffler, qu'une vague d'ennemis leur sauta dessus. La guerrière était épuisée. Mais sa fatigue ne l'affaiblirait que légèrement. Sortant rapidement sa hache, l'Orstienne se fit plaisir à se battre avec les Ulfuritiens Natrona. La guerrière réussit à donner le coup de grâce à ceux contre qui elle était, même s'ils avaient réussis à la blesser au niveau de la hanche. C'était douloureux. Echo râlait pour elle même. Mais les ennemis étaient tous morts. Grâce à son capitaine, ses soldats, et elle même. « Nous devons vite atteindre la salle où se trouve notre... Azplana. » Elle aurait bien féliciter son capitaine, Echo. Mais elle était si inquiète pour Syndra, qu'elle ne voulait pas perdre une seconde dans une discussion. Ni de se faire ralentir par la douleur de la dague qui s'était planté dans son flanc. « Nous y sommes... Presque. » Tenant fermement sa hache pour en oublier la douleur, Echo se remit à courir vers la salle qu'ils recherchaient tous. C'était difficile, mais elle était si déterminée, qu'il faudrait la tuer pour qu'elle s'arrête.

We are the angels in the shadows.Le temps défilait à une allure paradoxale pour le vétéran que j’étais. Les instants se distillaient en effet avec une lenteur exaspérante en vertu de la gravité sans pareille de la situation et du péril funestement latent planant au-dessus de l’insouciante tète de ma reine contrebalancée dans la perception réelle par une vitesse d’exécution proprement fascinante qui ne saurait être autre chose que l’apanage de l’efficacité naturelle de l’institution militaire dont j’avais hérité le commandement dans des circonstances tragiques qui ne cesseraient probablement de me hanter qu’à ma propre mort.

Mettant un terme nécessaire à mon interrogation mobile de la jeune Orstienne vers laquelle mon cœur avait un jour convolé sans que je ne parvienne à démêler l’entrelacs brouillé de mes sentiments aussi troublés que troublants pour l’homme dur et dénué d’une certaine vision de la vie que je suis, je prends le temps de distribuer mes ordres sans aucune précipitation de vive voix et avec le luxe d’afficher un masque de calme olympien malgré les circonstances. Le pouvoir est une représentation constante me disait Davren aussi bien pour les rois, les reines, les généraux, les chefs de guerre que n’importe titulaire d’un poste amenant à diriger d’autres volontés. Un commandant se doit avant tout d’ètre un roc de certitude aux yeux de ses hommes afin qu’ils ne soient pas tributaires d’un fardeau trop lourd pour leurs épaules et qu’ils puissent se concentrer sur l’exécution qui leur échoit de la plus rigoureuse des manières. Diriger l’élite guerrière des terres glacées du nord évite bien des écueils au vu de la qualité martiale de chacun de ses membres pourtant certaines choses sont et resteront à jamais immuables.

D’un œil inquisiteur, froid et détaché j’inspecte les environs tandis que la moitié de la garde présente en ces lieux s’enfonce dans la maison adjacente pour y arracher un banc suffisamment lourd pour défoncer une double porte certainement verrouillée de l’intérieur pour les besoins macabres de la traîtresse conspiration. Echo à leur tête, bien décidée à annihiler cette menace le plus rapidement possible. Pour ma part, je déploie mes hommes restants en arc de cercle face à la porte irrémédiablement close. Les partisans des opposants non déclarés au règne de paix de Syndra prouvent qu’ils ne sont pas aussi stupides qu’ils en ont l’air puisqu’un groupe de renégats aux visages grimés de peinture de guerre typique de la cité Ulfurienne quittent les ombres paisibles des ruelles environnantes pour se jeter sur mon escouade.

Dégainant rapidement ma lame, j’ordonne la sentence à mes soldats aussi immobiles et disciplinés que des statues de glace avant de me jeter dans la mêlée au-devant des gardes royaux. Ma lame ne tarde pas à faire son œuvre méthodiquement, implacablement et mortellement dans les rangs des renégats alors que je danse les pas de la voie du sang. Du sang qui ne tarde pas à souiller la boue neigeuse à mes pieds et ruisseler en des torrents de larmes écarlates. Les gardes menés par Echo reviennent finalement avec le banc salvateur et entreprennent de démolir la grande porte sans un œil pour les cadavres tout juste passés dans l’autre monde. Je prends le temps d’essuyer ma lame sur l’étoffe pourpre d’un mort avant de la rengainer d’un mouvement leste, persuadé que le chemin vers Syndra sera à présent dégagé. Comptant mentalement les coups de boutoir dans ma tête, j’observe le mouvement de balancier imprimé par les efforts de mes troupes.

Trop long. Beaucoup trop long. Un choc sourd, le banc lâché sans autre forme de procès à même le sol, Echo qui se jette en avant dans le bâtiment. Un signe de ma main et le reste de la garde qui s’engouffre en rang serré dans cet antre de la trahison. Mes pas rythmés tandis que je trotte à la suite des miens dans le cœur du bâtiment. Des cris de combat, le bruit des lames qui s’entrechoquent, des râles d’agonie, un vacarme ahurissant. La garde en prise avec un second groupe embusqué. Les traitres tombent, la garde se dresse victorieuse. Je n’ai même pas besoin de dégainer de nouveau mon épée. Avisant la blessure d’Echo, je la couve d’un regard empreint de fierté. Nous n’avons pas de temps à perdre disent ses yeux ainsi que les miens. Je reprends la tête du groupe comptant désormais quelques blessés vu la surprise évidente causée par cette seconde embuscade bien plus réussie que la première. Mais aucune plainte, aucun mot de la part des soldats qui se précipitent à la suite de leur capitaine et de leur sœur d’arme.

Nous arrivons finalement devant une salle dont la porte richement décorée et les voix multiples et élevées trahissent l’usage. Un simple hochement de tête de la part de l’Orstienne confirme mon intuition. Dégainant une nouvelle fois, j’esquisse un sourire affecté avant de donner un coup de pied puissant dans la porte qui s’ouvre à la volée sur une escouade de la garde royale pénétrant sur les lieux sous les regards scandalisés, surpris ou inquiets des participants. Mon regard se porte immédiatement sur les représentants d’Ulfuris et la lueur dans celui d’un homme massif. D’un geste j’enjoins les gardes à encadrer la reine et défie du regard l’escorte de l’évident coupable. Syndra me couve d’un regard interrogatif et courroucé que j’endure sans sourciller.

Une fois que le silence est revenu dans la pièce, je clame haut et fort. Votre majesté. Je vous prie de m’excuser pour cette intervention intempestive mais tout porte à croire qu’un complot à l’encontre de votre royale personne se tient dans cette propre pièce au cours de cette réunion. L’un de vos gardes a en effet découvert la machination avant de venir m’avertir. Laissant mon regard balayer la vaste pièce au gré des murmures outrés, je finis par le fixer sur la délégation d’Ulfuris et plus particulièrement son meneur dont le regard brûlant ne trahit pas la moindre émotion. Dressant mon épée et la pointant droit vers l’homme, je reprends la parole : J’accuse la délégation d’Ulfuris du crime suprême de trahison envers la couronne des glaces et de tentative d’assassinat. Gardes emparez-vous de ces hommes ! © 2981 12289 0

Spoiler:

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C'est avec facilité et difficulté pour d'autres, que le groupe d'Azgeda réussit à éliminer les gêneurs. Echo était blessée, mais cela ne l'empêcha pas de continuer. La salle de réunion fut rapidement trouvé, et le groupe rentra entièrement à l'intérieur, interrompant le déroulement de cet échange. Le capitaine de la garde fit un petit discours, tandis qu'Echo cherchait sa Azplana du regard pour finalement la fixer. Syndra avait certainement comprit à qui faisait allusion Aslan dans ce qu'il disait. Et la reine des glaces ne semblait pas très contente. Probablement parce qu'elle avait été interrompu, mais aussi parce que la paranoïa de sa garde personnelle n'était pas fausse. Peut être que si Echo et d'autres gardes n'avaient pas été blessés, que Syndra n'aurait pas été convaincue. Mais ces détails en disait beaucoup.

La Azplana remercia Aslan d'être arrivé à temps et de l'avoir prévenu. Tandis qu'elle haussa le ton contre les membres d'Ulfuris. Vu la situation, il était dangereux pour la reine des glaces de provoquer ceux qui souhaitait la tuer, mais c'était une reine courageuse. Et une fois de plus, Echo l'admirait. Bien entendu, les ulfuritiens n'étaient pas admiratives, eux. Au contraire, cela les énerva, d'autant plus que leur plan venait d'échouer. Alors ils tentèrent d'être plus direct. Et de tuer Syndra d'une manière plus brute. Mais le groupe de la garde s'y était attendu. Il aurait été étrange que les ulfuritiens veuillent se rendre. Le premier coup fut celui d'un politicien tout près de Syndra qui sortit une dague caché de sa veste et qui tenta de poignarder la Azplana. Echo empêcha cela, en se jetant sur sa reine pour qu'elle ne soit pas touché. Le carnage commença. La guerrière vérifia si sa reine n'avait rien. Et juste après cela, elle attrapa l'un des gardes pour qu'il prenne soin de leur reine le temps qu'elle combatte. Blessée ou pas, elle allait tous se les faire, ces Ulfuritiens. Et elle n'aurait pas de pitié pour eux.

HRP:

We are the angels in the shadows.La tension dans la vaste salle naguère de réunion devenue scène d’arrestation salvatrice est littéralement à son paroxysme tant chacun reste bouche bée devant le spectacle se jouant aux yeux des politiciens locaux de la nation des glaces. Un bref coup d’œil à notre azplana ne m’indique que trop bien que la lueur courroucée dans le regard de Syndra a désormais cédé la place à une gratitude altière de reine profondément satisfaite de l’efficacité de ses fidèles protecteurs néanmoins teintée d’une colère latente vis-à-vis de la situation en elle-même. Une colère particulièrement légitime et juste eu égard à cette concrétisation d’une nouvelle trahison à son règne nouvellement établi.

Règne aux antipodes du tyran précédent ce qui ne manque pas de lui apporter le soutien de toute la frange de la population estimant que le clan avait assez souffert de la grande guerre de Galath s’étant soldée par une humiliation martiale sans précédent ainsi que l’occupation du territoire glacé de notre royaume par nos ennemis ancestraux. Deux faits qui auraient certainement causés des larmes de sang à nos légendaires aïeux. D’un autre côté, rien ne dit que cette coalition n’aurait pas marché sur nous dans tous les cas même si Costia n’avait pas été exécutée, même si la reine n’avait pas été cette folle furieuse mégalomane de Galath.

La coalition restait mon ennemie dans mon cœur mais malgré cela ma loyauté à ma souveraine était pleine et entière. Une ébauche de sourire étire les fines lèvres de ma azplana et je me contente d’incliner légèrement la tête. Ce minuscule sourire pourrait signifier alors mon capitaine satisfait de voir vos prévisions alarmistes se concrétiser pour illustrer mon intarissable naïveté prenant racine dans la confiance innée que j’accorde à mon peuple en raison de l’amour que je lui porte. Mon humble inclinaison du chef pouvant signifier je ne vis que pour vous servir majesté. Traduction implicite de c’est mon rôle de m’inquiéter pour vous à chaque instant du jour et de la nuit. Je reporte mon attention sur la délégation coupable, mon épée de facture Saulienne toujours dressée bien droite sur le meneur de cette vaste conspiration et défie désormais du regard les traîtres à la couronne de lever le petit doigt, d’opposer la moindre résistance afin que nous puissions dès à présent leur offrir le seul châtiment qu’il mérite.

Syndra prend finalement la parole pour remercier sa garde de sa diligence à accomplir son devoir avant de prouver son courage n’en déplaise à ses opposants acharnés en se permettant un discours sur la douleur de la trahison, qu’une telle trahison est une trahison envers Azgeda et non pas envers elle, en leur renvoyant par d’âpres mots le souvenir de leur ancienne reine qu’ils semblaient tant aimer puisqu’ils étaient prêts à la rejoindre. En cet instant, le courage de ma azplana me frappe de plein fouet car il faut nécessairement du courage pour décider d’accorder sa confiance à tout un peuple en sachant pertinemment qu’une partie ne le mérite pas et ce au nom d’un idéal supérieur. Ce discours ne pouvait que déplaire aux sanguinaires fils d’Ulfuris qui semblent pourtant hésiter un court instant. Adressant un signe de main à mes hommes, l’escouade se resserre autour de la reine au moment où les renégats optent pour le tout pour le tout.

L’esprit d’Ulfuris aurait rendu étonnant une arrestation à l’amiable. Je me jette en avant sans réfléchir la lame prête à frapper pour appliquer la justice royale tandis que des cris résonnent dans la pièce et que les innocents du complot tentent de se ruer vers la sortie. Un traître embroche un membre de la délégation de Baal’th au passage avant de se jeter sur moi. Je pare son coup rageur avec aisance avant de baisser la tête pour passer sous sa lame puis de lui trancher une jambe d’un mouvement leste dans la foulée. Bousculant un orateur Orstien pour qu’il s’écarte de mon passage, je reçois un coup de poignard dans l’épaule qui me tire un grognement rageur et me fait chanceler l’espace d’un instant. Une esquive me permet de ne pas perdre la vie et une épée transperce la gorge du renégat.

J’adresse un signe de tète de remerciement à la guerrière de la garde m’ayant offert ce répit précieux avant de tourner la tête vers Syndra qui est en vie bien que dépassée par le bain de sang se jouant devant ses yeux. Lothar la flanque et se dresse tel un rempart devant elle. Je prends le temps de balayer la salle pour aviser les cadavres. Des traîtres, des politiciens innocents, des membres de la garde. Des membres de la garde. Echo se porte à ma hauteur létale et dangereuse malgré sa propre blessure, sa hache pendant à la main. Autour de nous la garde encercle le dernier bastion de traîtres. Il n’y aura pas de quartiers. Je bondis au milieu du cercle d’Ulfurien et taille d’estoc, de pointe, de droite à gauche de haut en bas, dans tous les sens pris par la frénésie du combat. Une poignée de secondes plus tard, je ne suis plus seul et Echo se fraye elle aussi un chemin sanglant vers le meneur de cette insurrection. © 2981 12289 0

Spoiler:

We are the angels in the shadows

Syndra était en sécurité. Et elle continuerait à l'être si les Orstiens arrivaient à vaincre tous les traitres d'Ulfuris. Mais ils y arriveraient. Parce qu'en plus d'être plus nombreux, ils étaient tous de très bons guerriers. Ce n'est pas pour rien qu'ils étaient dans la garde de la reine des glaces. Au début, Echo réfléchit à comment ils pouvaient se battre sans qu'il y ait trop de blessés et de pertes, mais son capitaine Aslan se jeta directement sur le cercle que constituait les Ulfuritiens. Blessée ou pas, Echo allait également menée ce combat. La guerrière était prête à tout pour protéger sa reine, comme perdre la vie s'il le fallait. Alors Echo fit en sorte de ne plus penser à sa blessure, et vint rejoindre le combat aux côtés de son capitaine. Sa hache à la main, l'Azgeda frappa dans le tas, faisant quelques victimes qui ne l'avait pas vu venir. Quand à elle, il était compliqué d'avoir des yeux partout. Mais elle avait l'habitude avec la guerre des clans. Echo réussit donc à contrer certains coups, mais elle fut légèrement blessée à d'autres endroits. Heureusement qu'elle était appuyée par les autres Orstiens. Cependant, tandis qu'elle retirait son arme du corps inerte de l'un des traitres, un autre Ulfuritien lui sauta dessus. Un politicien fourbe, puisqu'il avait remarqué la blessure que trainait la guerrière à la hanche, et avec sa main, il appuya fortement dessus. C'était douloureux. Tellement douloureux qu'Echo n'arrivait plus à rien faire qu'hurler. Son ennemi était satisfait. Alors que l'Orstienne n'arrivait plus à rien, elle était incapable de se défendre... Ce saleté d'Ulfuritien l'avait eu. Et certainement qu'elle ne tiendrait pas très longtemps. A tout moment, un autre Ulfuritien pouvait arriver par derrière et l'achever.

HRP:

We are the angels in the shadows. Le chaos qui règne dans ce lieu naguère dévoué à la discussion et la négociation est assourdissant tant les cris de hargne et d’insultes se mêlent sans état d’âme aux râles d’agonie des mourants ainsi qu’aux éclats de mobilier brisé dans la violence de l’échauffourée. Une échauffourée aux allures de martyrs pour les traîtres tandis que de notre côté cette bataille résonnait bien plutôt comme une exécution d’un ramassis de renégats à l’autorité de la couronne des glaces et à sa nouvelle reine, la sage Syndra. Nous nous battons dans cette vaste pièce paraissant étonnement moins grandiose alors que la mort y prélève désormais son du sans vergogne se moquant bien de prendre des êtres nobles ou vils, des coupables ou des innocents. Nous nous battons avec férocité sans montrer une once de pitié car les traîtres n’en méritent pas la moindre. Une blessure m’est infligé au niveau de l’épaule gauche et l’espace d’un instant je chancelle sous l’effet de la lame se plongeant dans ma chair à travers l’épaisseur de la fourrure me recouvrant. Une dose de peau tannée qui a le mérite de ralentir la vitesse de pénétration et donc me permettre de qualifier cette plaie de superficielle bien qu’extrêmement douloureuse. Je relève ma lame devant moi dans un geste machinal presque devenu mécanique pour tenter de parer de justesse le nouvel assaut de l’Ulfurien mais une lame transperce le cou de l’ennemi de manière propre et nette. Un simple hochement de tête en guise de remerciement et je continue d’esquisser les contours sanglants de mon œuvre punitive. Les cadavres s’accumulent mais les rangs des renégats se sont considérablement clairsemés. La garde a vu tomber des frères et des sœurs d’arme ce qui a galvanisé l’escouade car sous la douleur la haine couve. Nous encerclons rapidement le dernier carré de résistants à un funeste sort hautement mérité. Prenant le temps de souffler durant quelques instants, je balaie mes flancs d’un regard confiant mais exigent et souris à Echo qui malgré sa blessure se tient prête à achever ce bain de sang. Puis, sans hésiter je m’élance en avant et bondis dans une frappe d’estoc au milieu des conjurés bien déterminés à mourir l’arme à la main. Ma lame chante sa mélodie mortelle tandis que je danse au gré des coups que je porte, pare, esquive et rends avec une puissance décuplée. Je taille, tranche, donne un coup de poing, brise un os de poignet avant d’enfoncer une mâchoire d’un coup de tête. Je ne fais pas attention à ce qu’il se passe autour de moi et finis par croiser le regard du chef de la délégation d’Ulfuris de nouveau. Un sourire mauvais s’imprime sur mes lèvres. Mais le hurlement d’Echo me tire de mon duel de regards pour me faire me précipiter à son secours. Arrivant dans le dos d’un Ulfurien se dressant au-dessus d’elle, je lui enfonce ma lame jusqu’à la garde avant de la retirer d’un geste rageur. Tendant ensuite une main à la jeune guerrière je l’interroge du regard pour savoir si elle pouvait continuer à se battre ou si je devais lui ordonner un repli vers Syndra.

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Le temps d'un instant, Echo cru que sa vie allait se terminer dans ce combat. Si son capitaine n'était pas arrivé la sortir de là, cet Ulfuritien l'aurait tué. Et bien que la guerrière n'ait jamais eu vraiment peur de mourir, elle avait peur pour Syndra. Echo avait toujours peur pour Syndra. Parce que si elle avait réussi à se rendre compte d'une trahison aujourd'hui. Il était pas dit que quelqu'un d'autre en fasse de même une prochaine fois.

La guerrière attrapa donc la main tendu de son capitaine, respirant avec difficulté. Elle tenait son flanc de sa main libre, afin de calmer le saignement et la douleur. « Merci capitaine. » Fidèle à elle même, l'Azgeda lança tout de même des insultes au cadavre qui avait failli l'avoir. Il restait encore quelques hommes à abattre, mais l'Orstienne n'était pas capable de continuer le combat. Elle ne savait pas jamais vraiment quand s'arrêter. Mais là, elle savait qu'elle ne pouvait plus. « Je doute être utile avec ma blessure. Permettez moi de rejoindre ma Haiplana. » Et si les choses tournaient vraiment mal ici, Echo était prête à servir de bouclier à sa reine. Si c'était nécessaire, la fille des glaces donnerait sa vie pour protéger Syndra. En attendant, Echo se dépêcha de ramasser sa hache pour la planter dans le crâne de l'un des traitres qui se dirigeait vers son capitaine et elle même.

We are the angels in the shadows. La fureur des cris emplissait complètement l’espace relativement confiné de la salle de négociations, noyant par la même les sons dans une cacophonie guerrière au sein de laquelle les injures succédaient aux cris rauques des combattants essoufflés mais déterminés à accomplir leurs devoirs antagonistes jusqu’à leur dernier souffle de vie. Sans compter les râles d’agonie des mourants et les larmes de souffrance des blessés et autres amputés. Le chaos dans toute sa tragique et macabre splendeur qui se dresse en lieu et place de l’unité aspirée.

Chacun se bat avec toute son énergie bien déterminé à tomber de la seule manière digne d’un membre de la nation des glaces si le tocsin de la faucheuse se mettait à sonner. Je suis dans mon élément et je ne m’en cache nullement. Celui qui me révulse autant qu’il me plait. Le sang. L’adrénaline pulse rapidement contre mes tempes tandis que le feu du combat dévale mes veines. Insensible à la douleur provoquée par mes nombreuses blessures superficielles, je ne suis plus qu’un automate dévoué à un seul but.

La protection de la reine, la vengeance pour mes hommes tombés, la justice froide et implacable pour les crimes des félons. Trois buts en réalité qui n’en forment qu’un dans mon esprit. Tranchant une gorge de ma fidèle lame, je décoche un coup de tête dans un rebelle avant de me porter au secours d’Echo dont la situation n’est pas reluisante. Je refuse de perdre un seul autre soldat en ce jour. Tue-les tous hurle mon esprit tel le hurlement rageur d’un loup affamé. Tue-les tous ! Après avoir sauvé la jeune Orstienne et vu ma propre carcasse échapper de justesse à un sort funeste grâce à une membre de la garde. Je relève la guerrière sans ménagement en lui tendant mon bras. Un simple hochement de tête répond à son remerciement. Le temps des politesses n’est pas venu tant que tous les chiens n’auront pas connu la morsure glacée de leur fin.

Un fin sourire tend mes lippes en voyant Echo insulter le cadavre de son agresseur. Permission accordée soldat. Tiens-toi prête à évacuer la reine si jamais la situation l’exige. La guerrière me rend la pareille en fendant un crane de sa hache. Et je prends quelques instants pour souffler avant de faire signe à mes hommes d’encercler les derniers félons dans un arc de cercle menaçant. Soudain, des bruits des pas qui cavalent dans la neige et de portes ouvertes à la volée fait figer la masse exsangue de combattants fratricides. Resserrant ma prise sur ma lame, je reste de marbre mais fais signe à mes hommes de se préparer à se rabattre autour d’Echo et Syndra en cas de mauvaise surprise.

Cependant, il s’agit du reste de la garde qui a été prévenu par un membre du voisinage. Des fenêtres sont brisés et des arbalètes pointées sur le dos des traîtres qui comprennent mais refusent de céder. Les fous se précipitent vers Syndra sans parvenir à passer le rideau protecteur abattus d’une grêle de traits. Un sourire cruel étire mes lèvres en constatant que le meneur de l’insurrection est en vie. Me tournant vers la reine je l’invite à exercer la justice qui lui revient de droit. Votre majesté c’est à vous qu’il revient d’abattre ce chien galeux de félon. Cet honneur est le vôtre. Ma botte sur sa gorge je maintiens l’Ulfurien en place tout en tendant ma lame à la reine.

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Spoiler:

» show me where it hurts | echo
» don't be afraid of the shadows, i promise they don't bite ▬ Jimmy
» And we met again. [PV Echo]
» resonnances | echo
» do we run with the wolves or do we slaughter them ◇ echo