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 We all need something to keep us alive - ft. Haràn

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MessageSujet: We all need something to keep us alive - ft. Haràn   We all need something to keep us alive - ft. Haràn Icon_minitimeVen 30 Juin - 10:03



We all need something to keep us alive
briseïs & haràn

12 Août 92

Elle était fatiguée, tellement qu'elle en dormait presque sur place la pauvre chose, perdue, qui avançait à pas hésitants et pressés, fuyant une menace connue d'elle seule. La mine basse, ses cheveux flamboyants faisant de l'ombre à son fin minois dont la peau des joues étaient séchée par les larmes salines qu'elle ne cessait de versées depuis des jours. Avait-elle vraiment prit la bonne décision en partant ? Elle ne connaissait rien au monde, elle était aussi démunie qu'une enfant et son esprit était envenimée par l'influence de son damné père et ce qu'il la forçait à voir et faire. Pour elle, tout le monde, ou presque, mentait, cachait des choses et voulait la mort du Roi et donc indirectement, la sienne puisqu'elle était le fruit de ses entrailles, bien que ce soit un secret bien tenu. Mais elle avait peur, peur de ce qu'on pourrait lui faire. Chez elle, ce n'était pas parfait, loin de là, mais au moins elle avait un toit et un semblant de protection. Là elle avait faim, elle était épuisé et apeurée. À ce rythme, elle ne tiendrait pas longtemps. Puis le souvenir de sa promesse lui revint et ses doutes s'éloignèrent. Pour la mémoire de sa sœur chérie, elle se devait de vivre une véritable vie ou bien de mourir en essayant, mais que plus jamais elle ne fasse quoi que ce soit pour ce monstre. Il ne pouvait plus rien contre elle, on lui avait déjà la seule chose qui avait jamais compté.

Cette détermination lui donna un nouveau regain d'énergie et elle se gifla mentalement pour restée concentrée. Avant de véritablement quitter l'enceinte de la demeure royale, elle avait demandé à quelques gardes qu'elle savait bons de lui indiquer l'endroit ou sa seule amie vivait, Aria. Cette dernière était une formidable guerrière qui avait assuré la garde, qui ressemblait plus à une surveillance, des outils des Kovarro et le rapprochement s'était fait doucement. Puis elle quitta pour vivre avec celui qu'elle aimait, pour le plus bonheur des deux dames, malgré leur tristesse de la perdre. Mais elle quittait cet enfer, c'était au mieux. Aria leur avait toujours dit que si jamais elle avait besoin d'aide, elle serait toujours là. Et aujourd'hui, Briseïs avait besoin plus que jamais que cette promesse soit vraie.
Elle avait marché des jours, les premiers avec un des gardes qui l'aida à ne pas se perdre dans la partie du trajet la plus compliquée et la laissa ensuite avec des indications en repartant, pour ne pas éveiller des soupçons. De là elle marcha, demandant souvent son chemin. C'était dur pour elle, ayant toujours vécu au même endroit, voyager était pour elle déroutant et nouveau, mais son périple sembla finalement s'achever alors qu'elle arrivait devant une simple porte, non sans avoir cognée à quelques autres avant, et toqua doucement. Le panneau de bois s'ouvrit sur le beau visage d'Aria, qui mit quelques secondes à reconnaître Briseïs.

« Briseïs ?
Bonjour Aria... pardon de te déranger mais.. j'ai besoin d'aide.
Bien sûr, entre. »

La rousse soupira de soulagement et timidement, elle entra la maison de son amie. C'était la fin de l'après-midi et les trois gamins étaient encore debout, si bien qu'elle fut accueillie de six yeux qui la fixèrent avec curiosité. La plus jeune gambada joyeusement jusqu'à sa maman pour s'agripper à sa jambe et se cacher à moitié derrière en regardant l'inconnue. Cette réaction força un léger sourire attendri sur les lèvres de l'invité et un rire de l'hôte. L'un des jumeaux cassa le moment en demandant avec assurance et tout l'entrain que possédaient les enfants.

« T'es qui toi ? La pauvre fut prise de cours, pas du tout habituée à être le centre d'attention de quoi que ce soit et aucun son ne put franchir ses lèvres, alors Aria vint à sa rescousse.
Une amie de maman, allez donc jouer plus loin, les adultes doivent parler, non sans râles, les petits filèrent en compagnie de leur cadette.
Tu as une belle famille.
Merci, des pas se firent entendre et une ombre masculine apparut, arrachant un sursaut involontaire à la native qui recula d'un pas, comme un réflexe, c'est Haràn, mon compagnon, dit doucement Aria, Haràn, voici Briseïs, l'intéressée se contenta d'hocher timidement la tête pour ensuite fixer ses pieds, effrayée. C'était involontaire, elle avait peur de tout, maintenant dis-moi, que t'arrive-t-il ? Où est ta sœur ?
Elle.. sa voix se brisa dans un hoquet et des larmes recommencèrent à couleur sur ses joues, elle est morte... elle était malade Aria et elle n'a pas tenue. Kovarro tu-tu le connais, il ne voulait pas la soigner et elle m'a fait promettre de partir quelques heures avant qu'elle.. je-je sais plus quoi faire... »

Incapable de dire un mot de plus, la femme enfouit son visage au creux de ses paumes et pleura. Briseïs était brisée et perdue, pour elle, plus rien n'avait de sens, sans Astra, sa vie lui semblait fade, dénuée de son unique rayon de soleil. Elle sentie les bras de la brune l'entourée doucement et elle se lova contre elle, pleurant comme un bébé sous le regard triste de son amie. Entre des sanglots elle arrivait à énoncer des morceaux de phrases.

« Elle était.. elle était tout ce que je possédais... c'est à cause de lui si je l'ai perdue... il m'a tout prit, ce monstre... sa voix tremblait de rage refoulée depuis des dizaines d'années, je le hais.. vous avez bien fait de partir tous les deux, Kovarro ne vaut pas la peine qu'on se batte pour lui. »

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MessageSujet: Re: We all need something to keep us alive - ft. Haràn   We all need something to keep us alive - ft. Haràn Icon_minitimeDim 2 Juil - 22:06

Les temps étaient durs. Les temps étaient sombres pour le peuple du Skaigona qui se battaient chaque jour pour pouvoir survivre face à la pauvreté qui en dévorait plus d'un dans la journée. Haràn voyait les siens périr et tomber comme des mouches. Un par un, les corps s'ajoutaient dans les fosses, tandis que l'imposteur qu'était Kovarro se délectait de la luxure et de la richesse aussi bien au niveau de l'argent que de la nourriture dont il disposait et qu'il ne partageait aucunement. Le marchand qu'était Haràn actuellement faisait donc de son mieux pour trouver des moments, des opportunités pour donner quelques ressources alimentaires aux hommes, femmes et enfants du peuple des rapaces, mais cela ne suffisait pas. Tout le monde était sous alimenté. Tout le monde était pauvre, et la haine que vouait le guerrier reconverti envers le faux roi ne faisait que s'agrandir de jour en jour. Ses parents étaient morts par sa faute. Son père avait été emporté par une guerre qui n'aurait jamais pu être gagnée, et sa mère avait succombé ensuite. Dans le cœur de l'homme aux cheveux bruns, la douleur était là, bien présente malgré tout le bonheur que lui conféraient sa femme et ses enfants.


Ainsi, en cette année où rien ne semblait présager le retour de Drea sur ses terres natales, Haràn s'approchait de la capitale, son cheval robuste tirant la charrette dans laquelle il transportait les biens destinés au roi. De son regard pâle, il observait la demeure royale au loin, sa mâchoire se serrant à cette vision de Kovarro qui le répugnait. Il détestait cet homme. Il le détestait et avait espoir de revoir la future cheffe du Clan revenir afin de reprendre ce qui lui revenait de droit. Mais pour le moment, le Skaigona vivait entouré de la famine, la pauvreté et la mort, et Haràn avait réussi à confectionner une cachette au sein de la charrette afin de garder quelques provisions pour son peuple qui ne demandait qu'à être aidé. Puis, arrivant finalement non loin de la demeure où le faux roi résidait, il arrêta l'équidé et descendit, présentant aux gardes la marchandises qu'ils prirent au fur et à mesure, la charrette s'allégeant au fur et à mesure. Les échanges entre Haràn et les gardes étaient froid, directs. La colère bouillonnait à chaque fois à l'intérieur du marchand qui n'avait qu'une envie : retrouver Kovarro dans sa loge et le tuer pour enfin remettre de l'ordre dans ce Clan qui ne ressemblait plus à rien, la prestance du Skaigona s'étant nettement réduite depuis l'arrivée de cet imposteur au pouvoir.


Pourtant, il ne pouvait réaliser cela maintenant et fit demi-tour, conduisant la charrette jusque devant chez lui avant de stopper son cheval et de l'emmener dans une écurie où il y déposa de la paille et lui glissa une pomme. Puis, silencieux et prudent, le père de famille déchargea les quelques cagettes qu'il avait caché et les ramena chez lui, décidé à les distribuer lorsque les gardes rôderaient moins aux alentours. Pour le moment, il ne devait pas se faire prendre, au risque d'aggraver les choses pour les siens. Il entra donc chez lui, fermant la porte derrière lui, salua sa femme d'un baiser, d'une étreinte à ses enfants, avant de se diriger vers une sorte de sellier où il commença à ranger les marchandises qu'il gardait secrètement. Mais alors qu'il rangeait cela en veillant à ce que tout soit bien caché, il entendit une voix féminine qu'il ne connaissait pas.

Curieux, et ne sachant qui était cette personne, le père de famille sortit de son terrier, refermant avec prudence la petite  pièce où les biens se trouvaient, et se dirigea vers la porte, fronçant légèrement les sourcils lorsque l'inconnue recula. Haràn avait de la prestance même avec ses vêtements de marchand, mais il semblait faire face à une fille craintive, et la regarda un instant de ses yeux pâles avant de la saluer d'un signe de la tête. « Enchanté. »  dit-il d'une voix un peu méfiante, ses bras se croisant alors qu'il jeta un bref coup d'œil à ses enfants, tous préoccupés à jouer paisiblement malgré le voile noir qui planait autour d'eux. Il n'était pas vraiment de bonne humeur aujourd'hui, Haràn, à cause de tous ces événements et ce roi qu'il haïssait, et lorsqu'il entendit Briséïs prendre la parole, ses mains se resserrèrent autour de ses bras musclés, sa mâchoire se serrant fortement alors que sa mine s'assombrit. Cet homme n'avait jamais été bon. Cet homme avait toujours été égoïste, et Haràn, sur ces pensées qui le mettait toujours plus en colère, sa mémoire se remémorant le visage des ses géniteurs, reprit la parole. « Tout le monde sait que Kovarro ne vaut pas la peine tout court. Il a brisé des vies et des familles entières. Qui es-tu, Briséïs ? Pourquoi viens-tu pleurer ici ? » demanda t-il sur un ton sec et direct. La blessure était encore ouverte quant à la mort de ses parents et la souffrance qu'endurait son peuple à cause de ce soit-disant roi. Haràn n'était pas au courant qu'il avait la fille du roi devant lui, et même dans le cas contraire, il laissait exploser sa colère.
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MessageSujet: Re: We all need something to keep us alive - ft. Haràn   We all need something to keep us alive - ft. Haràn Icon_minitimeMar 4 Juil - 20:28



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briseïs & haràn

La méfiance de l'homme était presque palpable et elle intimida d'autant plus la rousse fragile qui disait ce qu'elle avait sur le cœur. Des signes de sa haine le trahissait, il ne s'en cachait même pas. Sa mâchoire crispée, ses doigts serrant le tissus de ses vêtements, tout en lui laissait savoir à cet instant qu'il haïssait Kovarro. Malgré sa peine, Briseïs ne pouvait que le voir, formée comme un petit soldat à faire ce que l'on avait toujours dit de faire. Si sur le coup ça ne l'inquiéta pas plus que cela, la suite de ses mots lui fit l'effet d'une douche froide et comme une biche, elle se figea et cessa presque de respirer.

« Qui es-tu Briseïs ? Pourquoi viens-tu pleurer ici ? Ses yeux n'osèrent l'affronter, se doutant qu'il n'aimerait pas savoir la fille du Roi dans sa propre maison à quérir l'aide de sa femme. Celle-ci nota bien la tension et posa gentiment une main sur l'épaule de son amie, dans un geste d'encouragement.
Dis le, cesse de te cacher et libère toi, sa voix avait une certaine dureté qu'Aria avait toujours eu, mais Briss ne doutait pas de ses bonnes intentions. Aussi, après plusieurs minutes de longues hésitations, l'intruse rassembla assez de courage pour lever ses prunelles sur son opposant et bredouiller la vérité honteuse de son ascendance.
Je suis la fille de Kovarro. »

D'une traite. Ça n'avait rien de libérateur, rien d'apaisant, mais au moins c'était dit. Ce devait être la première fois de sa vie qu'elle le révélait d'elle même dans te telles circonstances. Elle n'était peut être pas habituée au monde, mais elle n'était pas naïve non plus, elle savait que certains voudrait faire passer leur colère sur sa personne ne pouvant avoir le vrai fautif. Avant ça la tétanisait sur place, mais maintenant qu'Astraea était morte... ça n'avait soudainement plus d'importance. Peut être qu'elle pourrait faire cela, se jeter sur la place public et laisser les gens se défouler et de son côté, elle rejoindrais sa sœur. Briseïs n'était pas brave et la seule chose qui la retenait de donner vie à cette idée était bien la promesse qu'elle avait faite.
Blasée, elle fixa l'homme, plus aucune once de peur l'habitant. Non, au final, ça importait peu. Elle était sa fille de sang, mais de cœur il n'en était rien. Elle allait parler, elle allait parler et elle laisserait Haràn décider de ce qu'il ferait. Qu'il la tue, qu'il l'oublie, au final elle s'en fichait bien. Elle était déjà morte de l'intérieur. Se penchant vers Aria, elle dit doucement.

« Tu devrais emmener tes enfants hors de portée d'écoute, au cas où, elle hocha la tête et fit, laissant les deux autre seuls un moment et elle en profita pour lui raconter ce que sa femme savait déjà, je suis sa fille. Sa fille... ça me tue de sortir ça, parce que tu doutes bien qu'il n'a rien d'un père. Il doit en avoir des dizaines de marmots, la seule raison pour laquelle ma sœur et moi l’intéressions est parce que les dieux nous ont dotées de dons. On valait pas mieux que des outils, sa voix se teinta d'une forme d'amertume et de dégoût, et parfois... d'autre choses, elle tourna un peu le regard, faisant allusions aux abus qu'elle avait vécu, ma sœur.. elle était tout ce que j'avais en ce monde, la seule belle chose que j'avais jamais vu dans ma vie. Elle est tombée malade et il ne l'a pas soignée, alors elle a finit par partir. Elle m'a fait promettre de quitter cet enfer, et j'ai pensé à Aria parce qu'avant elle nous.. surveillait, si on veut. Elle était vraiment gentille avec nous... sans aucune raisons. C'était nouveau, mais agréable. Je ne connais personne d'autre. Je veux juste quelques conseils, pour savoir vivre par moi même, je ne prendrais pas le risque d'attirer Kovarro ici, bien que je doute qu'il soit assez intelligent pour penser à Aria, elle soupira longuement, voilà. »

Elle l'observa, l'air triste et perdue. Peu de gens connaissait cette histoire et c'était la première fois que Briseïs en parlait. D'une certaine façon, ça la libérait, un peu. De dire tout haut ce qu'elle avait vécu, d'oser enfin se voir comme plus que juste une chose. De juste subir et se taire.
La rousse prit à nouveau la parole, douce, calme, sans une once de méchanceté ou d'agressivité.

« Je ne suis pas bête, je me doute que savoir que le rejeton de l'homme que tu dois haïr plus que tout au monde dans ta maison ne doit pas te plaire. Si tu veux, je m'en vais, là tout de suite. Ou tu peux passer tes nerfs aussi, en vérité.. je m'en fiche bien. Je me suis enfuie, mais je doute très franchement d'avoir la force nécessaire de réussir à vivre par mes moyens. Ça fait 22 ans que je suis coincée dans l'ombre de cet homme, à faire tout ce qu'il veut. Tout ce que j'avais, c'était ma sœur et elle n'est plus. Alors peut être que laisser le peuple s'en prendre à moi en voulant assouvir leur colère contre Kovarro est ce que je peux faire de mieux. Je ne crois pas valoir plus, elle prend une pause, je ne suis pas ici pour mettre ta famille en danger, si tu veux tu peux me ramener à lui et empocher une récompense. »

Elle regarde autour d'elle, cette jolie et modeste petite maison, regarde Aria qui était restée un peu plus loin. Mais qu'est-ce qu'elle faisait.. Ils devaient déjà avoir bien assez à faire avec trois enfants à nourrir, ils ne devaient certainement pas avoir de temps pour elle qui ne valait pas mieux qu'une sans-clan-fixe. Secouant doucement la tête elle se sermonna elle même.

« Mais qu'est-ce que je fiche ici.. je suis une idiote. »

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MessageSujet: Re: We all need something to keep us alive - ft. Haràn   We all need something to keep us alive - ft. Haràn Icon_minitimeMer 26 Juil - 1:55

Les bras croisés, le regard méfiant, Haràn avait été droit au but dès les premiers instants. Il ne la connaissait pas. Il ne savait pas qui elle était, et qu'elle vienne à sa porte pour lui parler d'un homme qu'il haïssait n'aidait pas vraiment à arranger l'humeur qui abritait le marchand présentement. Ses mains étaient resserrées autour de ses bras musclés, et de ses yeux pâles, il observait Briseis se figer alors qu'il venait de prononcer ses mots de manière peut-être blessante. Il n'en savait rien, et pour le moment, il n'avait pas envie de savoir s'il la blessait ou non. Elle lui importait peu, car le visage de cet imposteur amoureux de la luxure et de la richesse le rendait fou de rage. S'il le pouvait, Haràn débarrasserait son misérable corps de son horrible face. Mais ce n'était pas possible. Pas encore. Pour le moment, il se devait d'aider son peuple et leur permettre de se relever, car Kovarro tuait à petit feu tous ceux qui travaillaient pour lui ramener toute la richesse dont il disposait, aussi bien en objets en tout genre qu'en nourriture. Le Skaigona sombrait dans les ténèbres à cause d'un homme qui ne méritait aucunement sa place sur le trône, et la colère que l'homme marié ressentait à cet instant se sentait au milieu de cette ambiance tendue. Et la colère ne fit que grandir lorsqu'il entendit les mots de Briseis alors que sa femme venait de l'encourager à lui avouer qui elle était : bâtarde, fille de Kovarro et d'une de ses nombreuses conquêtes sans doute sans intérêt. A ces mots, cette révélation à laquelle il ne s'attendait pas, Haràn serra sa mâchoire un peu plus et soupira longuement, se retenant de casser certains objets autour de lui, son regard se tournant vers sa femme durant un instant, comme s'il lui en voulait de lui avoir ouvert la porte. Puis son attention se porta sur la progéniture de cet homme qu'il détestait plus que tout. « Tsss. » dit-il simplement, ses yeux la scrutant avec une lueur de colère.

Il voyait à travers elle cet être qui lui avait volé ses géniteurs. Il voyait à travers elle ce criminel qui ne cessait d'écraser le Skaigona, et c'était quelque chose qui l'insupportait au plus haut point. Il avait envie de la voir partir, elle qu'il mettait malheureusement coupable au même titre que Kovarro. Mais ce n'était pas sa faute. Il était blessé, Haràn. Il était en colère, et lorsque sa femme se retira pour ne les laisser que tout les deux, le marchand plongea son regard dans le sien, écoutant avec attention le récit de la jeune fille malgré toute la colère qu'il ressentait à son égard. Et cette colère se transforma au fur et à mesure en dégoût envers ce roi qui ne l'était pas vraiment. Kovarro n'avait donné aucun amour à ses filles, avait simplement profiter d'elles avant d'en laisser une mourir comme un vulgaire déchet, et voilà que Briseïs avait pensé trouvé refuge chez Aria. Haràn resta silencieux à ces mots, mais ses doigts se resserrèrent à nouveau sur ses bras, et sans rien ajouter encore, il écouta la suite. Non, il n'irait pas se jeter sur elle pour la frapper, et il irait encore moins avertir le roi de la présence de sa fille. Haràn n'était pas comme ça. Il n'était pas méchant. La seule chose qui le poussait à être agressif envers la jeune femme de 22 ans était la haine qu'il vouait à cet homme et les souvenirs douloureux qui remontaient plus forts à la surface alors qu'il observait Briseïs. Mais il ne lui ferait pas de mal. Il avait juste besoin de temps. « Non. » finit-il par prononcer d'une voix forte et impassible, son regard luisant moins de colère. « Je n'ai aucun intérêt à te mettre à la porte et envoyer Kovarro te chercher ici. Et même s'il y en aurait un, je ne livrerais aucun Skaigona à cet imposteur. » ajouta t-il ensuite, finissant par décroiser les bras et s'avancer vers un établi où il prit un verre, le remplissant d'eau. Il posa celui-ci sur la table de fortune, et le poussa en avant comme pour inciter la jeune femme à s'avancer dans la maison. « Cet homme est un monstre. Je n'en suis pas un, malgré l'impression contraire que je te donne peut-être. » dit-il en haussant les épaules. Depuis la mort de ses parents déjà, Haràn s'était renfermé et était très réservé concernant la libération de ses expressions et de ses sentiments.


Puis, ses yeux pâles observant le verre, il finit par relever le regard vers Briseïs. Son histoire le touchait même s'il ne laissait rien paraître, et en l'invitant à rentrer sans dire un mot de plus, elle comprendrait sûrement qu'il acceptait de l'abriter quelques temps. Néanmoins, pour être totalement sûr de ce geste qu'il faisait, Haràn reprit la parole, prenant place sur le banc. « As-tu ne serait ce qu'une seule fois cautionné ce qu'il fait subir à ce peuple qui ne lui appartient pas ? » demanda t-il d'une voix sérieuse et interrogatrice. Et dans ses yeux, il verrait. Il verrait si elle mentait ou si elle était honnête. Dans tous les cas, Haràn arrivait à voir Briseïs et non le roi face à lui, et sa colère s'apaisait un peu, même si Kovarro semblait encore suivre la jeune femme comme son ombre aux yeux du marchand. C'était son cœur blessé qui lui jouait des tours, et seul le temps l'extirperait de cela.
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MessageSujet: Re: We all need something to keep us alive - ft. Haràn   We all need something to keep us alive - ft. Haràn Icon_minitimeVen 18 Aoû - 7:30



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La rousse attendait sa sentence dans une sérénité presque morbide et terrifiante. Il avait tout juste quelques secondes elle tremblait de peur, mais maintenant elle ressentait tout ce que son âme abritait en cet instant : rien. Aucune vie, pas une lueur, juste un corps qui respirait parce qu'il le doit bien. La mort ressemblait plus à une délivrance en cet instant, c'était même dans un espoir totalement lâche qu'elle espérait que l'homme l'achèverais. Ainsi périrait-elle sans rompre sa promesse, enfin, c'était comme cela qu'elle voyait la chose. D’ailleurs, elle y crut le temps d'un souffle, quand il sut la vérité à son sujet. Jamais elle n'avait vu tant de haine dans un regard, tant de souffrance et de vécu. Kovarro avait du lui prendre beaucoup pour qu'il en soit réduit à de tels sentiments à la simple pensée sur lui. Soudain, elle se sentit mal Briseïs, d'être ici, de quérir de l'aide telle une ingrate alors qu'elle portait sur ses épaules le lourd fardeau d'être l'enfant de son père. Elle se sentait égoïste de venir ainsi et l'envie de rebrousser chemin et aller se perdre au bout d'une falaise la tentait beaucoup d'un seul coup. Mais elle restait là, plantée comme un arbre, aussi utile que la poussière sur un meuble. Et elle racontait sa misérable vie, comme en quête de la pitié des autres alors que leurs existences étaient aussi lamentables que la sienne. Vraiment, elle était une vraie imbécile.

Alors qu'elle se punissait seule à voix basse, fixant ses pieds et se préparant mentalement à rentrer au château en servant d'objet perdu, elle eut toute un surprise. « Non. » Ses paupières papillonnèrent plusieurs fois, ses sourcils s'arquèrent et d'un mouvement vif elle redressa son crâne pour fixer Haràn, incrédule. La suite de ses mots la laissa sans voix, tant qu'elle tenta de prononcer des mots mais rien n'en sortit. Même en sachant qu'elle était la fille de l'Usurpateur, il ne souhaitait pas la voir souffrir ? Il ne voulait pas se venger ? Ou narguer Kovarro – bien qu'elle doute de vraiment faire effet de côté – il ne lui ferait... rien. Cette perspective la décrispa doucement, pas beaucoup, mais on la sentait un brin plus détendue. Voilà qui la faisait sentir encore plus coupable d'être ici, surtout quand il énonça la possibilité qu'elle ait pris pour un monstre. Pire, qu'elle le comparait à son père ! Sa réaction fut assez spontanée et immédiate, bien malgré elle.

« Non ! S'écria la jeune femme d'un coup, avant de se raplatir à son état habituel, enfin, euh pardon, mais non. Je ne te prends pas pour un monstre, jamais. Juste.. elle hésita, peut être allait-elle s'aventurer trop loin, je te crois juste humain. Un humain qui souffre, même si il ne veut pas le laisser voir. Et les humains qui souffrent font parfois des choses qu'ils ne feraient pas d’ordinaire. »

Briseïs laissa la fin sur une note plus énigmatique, comme pour faire savoir qu'elle n'était pas aveugle. Que ces choses là, elle les voyait toujours, même si elle ne le souhaitait pas. C'était devenu un réflexe de déceler la moindre des réactions, geste ou mimiques. Une déformation professionnelle en quelques  sorte. Suite à son petite monologue, elle approcha timidement du verre d'eau, murmurant un merci à l'intention de son hôte. Elle y trempa ses lèvres, savourant la fraîcheur du liquide qui lui avait manqué ces derniers jours. Le reposant, elle suivit Haràn et s'installa sur l'une des chaises de fortune – ou était-ce un banc ? - enfin dans tous les cas elle veilla à garder une distance respectable entre eux. Sa question ne l'étonna pas et elle la trouva même légitime. Et pas si bête. Si elle vivait avec lui, logiquement elle aurait pu connaître d'avance ses plans, mais elle valait autant qu'un tapis là bas, donc non, elle n'assistait pas vraiment au réunion.

« Non, bien sûr que non, dit-elle doucement, sans animosité, j'avoue cependant ne pas trop avoir vu de mes yeux la misère du peuple. Enfin, pas autant avant aujourd'hui. Je vivais dans une pièce et j'en sortais pour les interrogatoire, ou selon les humeurs de Kovarro et parfois si je me comportais bien, je pouvais me promener un peu. Mais je sais qu'il n'a rien fait de bon. Si j'avais pu, j'aurais fais quelque chose, mais tu le vois bien, je suis loin d'être aussi forte que toi ou Aria et ma sœur aurait bien trop risquée. Elle était aveugle, je ne pouvais garantir sa sécurité dans te telles conditions. Le mieux que je pouvais faire, c'est m'arranger pour que Kovarro ne lui porte pas trop d'attention. »

Faisant une pause, elle se remémora toute ces fois où elle avait rejoins sa majesté dans son lit à contrecoeur, pour éviter à son soleil de devoir le faire. Des larmes brillèrent dans le coin de ses yeux et elle les chasse rapidement d'un revers de manche. Pas question de repleurer. C'était nouveau pour elle de parler comme ça. Peut être parce qu'il était un total inconnu lui facilitait les choses. Aucune chance qu'il ne la prenne en pitié dès les premiers instants. Et sa colère, qui même si l'effrayait, lui faisait aussi du bien. Elle s'en voulait d'avoir aussi docilement servit ce déchet humain pendant tant d'années, alors elle prenait cela comme un retour de manivelle bien mérité.
Briseïs se risqua à continuer son récit, dans la lancée. Après tout, elle était libre. Plus de secret, elle n'en pouvait plus. Elle murmura doucement ses premiers mots.

« Il ne voulait pas qu'on connaisse notre existence. Si en tant que filles, on ne valait rien, en tant qu'outils on étaient précieuses. Ma sœur, comme je te l'ai dit plus tôt était aveugle, alors elle se servait beaucoup plus de son ouïe. Elle avait un don pour se faire oublier, alors elle traînait un peu partout, écoutait ce qu'elle ne devait pas entendre et venait tout me dire. Moi je m'occupait de me souvenir, elle prit une pause avant de parler de son talent qui lui pourrissait l'existence depuis toujours, je ne sais pas pourquoi, mais je me souviens de tout, ou presque. Rien ne quitte ma mémoire, quand j'étais petite j'ai grandit entourée de gens qui mentait pour apprendre à retenir les signes traites. Et j'évaluais les prisonniers ou d'autres gens, voir si c'était des traîtres, ou pas. Coupable ou pas. Je ne suis pas fière de ce que j'ai fait, mais peut être ma mémoire pourra-t-être utile. Un peu ma façon de commencer à faire ce que j'aurais du faire il y a longtemps. Je te donnerais toute les informations que j'ai sur lui si tu veux. Les gens qu'il surveille, ses gardes achetables, les endroits moins surveillés et gardés ... ce genre de choses. Tu n'as qu'à demander. »

Cette offre était sincère et elle la lui faisait en le regardant droit dans les yeux. Pour elle, c'était le minimum à donner en contre-partie de son aide.  

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MessageSujet: Re: We all need something to keep us alive - ft. Haràn   We all need something to keep us alive - ft. Haràn Icon_minitimeJeu 7 Sep - 15:54

Haràn se fichait bien de ce que certains pouvaient penser de l'apparence froide et peu agréable qu'il dégageait. Briseïs le voyait peut-être comme un monstre qui s'empresserait de la redonner entre les mains putrides et vicieuses du faux roi Kovarro pour que celui-ci la punisse ou reprenne simplement ces activités affreuses qu'il avait entrepris avec elle et malgré elle. Mais non. Non. Haràn n'était pas comme ça. Il était bon au fond, et s'était uniquement recroquevillé sur lui-même à la mort injuste de ses géniteurs, construisant une carapace autour de ses émotions qui l'avaient forgé et rendu ainsi : stoïque, impassible, secret. Et depuis ces terribles événements, faire surgir de nouveau ses sentiments était compliqué pour l'ancien guerrier qui, même avec sa femme et ses enfants, avait parfois du mal à leur montrer l'amour qu'il portait à chacun. Mais c'était comme ça. C'était comme ça, et seul le temps pourrait peut-être permettre au marchand de briser la pierre qui s'était blottie contre son cœur. Enfin, non. Le temps ne lui permettrait pas de casser son impassibilité, car bientôt, toute sa famille serait anéantie et rejoindrait ses parents. Mais ça, il ne pouvait pas le savoir pour le moment. Il était un homme bon en tout cas, malgré les apparences qu'il pouvait montrer auprès des autres. Et peut-être que Briseïs le pensait véritablement capable d'agir ainsi. Mais non. Haràn ne ferait rien de tout ça, et le regard luisant moins de colère, il avait prononcer des mots qui semblèrent détendre un peu la jeune femme avant qu'il ne se dirige vers l'établi pour s'emparer d'un verre. Certes, il détestait Kovarro. Il le haïssait même, et voir sa progéniture face à lui l'énervait énormément car il avait cette horrible impression de faire face à l'imposteur. Mais il était simplement blessé, Haràn, et jamais il n'irait faire du mal à la femme. Celle-ci sembla surprise aussi, et les mots qu'elle prononça firent stopper un instant l'homme dans ses gestes. Un humain qui souffre, même s'il ne veut pas le laisser voir. C'était ça. C'était ce qu'il était. C'était ce qu'il était devenu depuis cet âge où son père était mort au combat et où sa mère avait péri, tombant dans une dépression qui l'avait tué un peu plus chaque jour. Sa mine s'assombrit un peu d'avantage, et aucun mot ne sortit de ses lèvres. Il n'avait rien à dire. Il avait déjà tout dit. Il ne lui ferait rien malgré le fait qu'il souffrait à cause de Kovarro. Elle savait ce qu'il était, et il ne lui démontrerait pas le contraire. Il était un homme qui avait mal au plus profond de son âme.

Le verre d'eau servit, Haràn prit place sur le banc, ses yeux pâles observant l'amie d'Aria boire alors qu'il avait posé une question d'une voix sérieuse et interrogatrice. L'histoire de la jeune femme l'avait touché, et il ne pouvait le nier. Il acceptait de l'abriter quelques temps, mais il était prudent malgré tout, le marchand, et il voulait être sûr que Briseïs ne manigance rien. Plongeant son regard dans le sien, il verrait sans attendre si ce qu'elle disait était vrai. L'ancien guerrier avait toujours été plutôt doué à ce jeu de regard, et décèlerait sans aucun doute le mensonge ou la vérité dans les mots de la jeune femme meurtrie à jamais par le mal que lui avait causé un horrible père et imposteur sur le trône. La voix de celle-ci raisonna ensuite, et avec une attention toute particulière, le marchand l'écouta, son regard ne quittant pas le visage de Briseïs. Elle prononçait ce qu'elle avait vécu : cloîtrée dans une salle dont elle n'avait pu sortir que lorsque Kovarro le décidait, ne voyant pas véritablement la misère du peuple dont l'imposteur était à l'origine ; et les mains d'Haràn se joignirent et se serrèrent sous la colère qui reprenait du poil de la bête. Sa mâchoire se serra. Cet homme était un être abject aux yeux du père de famille, qui imaginait sans mal la situation difficile dans laquelle avait dû vivre Briseïs et sa pauvre sœur durant des années. A la pause de l'amie d'Aria, Haràn se contenta d'hocher faiblement la tête, ses sourcils se fronçant un peu alors qu'il observait le regard de la nouvelle venue s'embrumer, sûrement sous des souvenirs qui lui faisaient mal. Il était touché, Haràn. Même s'il ne le montrait pas. Touché par ce qu'elle avait subi avec sa sœur. Enervé aussi, qu'elles aient vécu cela durant des années. Et curieux de savoir pourquoi elle avait dû être interrogée. Mais il attendrait un peu avant de le lui demander. « Je comprend que tu n'ais pu voir grand-chose. Tu as été enfermée comme un oiseau en cage avec ta sœur. Je suis désolé pour toi. Avoir un père aussi répugnant n'a pas dû être chose facile. » dit-il d'une voix nuancée de colère, cachant les autres sentiments qui le traversaient, voyant bien la sincérité qui régnait dans le regard de la femme. Si elle avait pu faire quelque chose, elle l'aurait fais. Il le voyait, et était désormais prêt à l'accueillir vraiment chez lui. « Merci. » ajouta t-il. Elle comprendrait sûrement où il voulait en venir, et ne s'expliqua donc pas plus. Merci d'avoir eu la volonté de le faire. Cela démontrait qu'elle était bien différente de son horrible géniteur, réduisant l'animosité qu'avait pu avoir Haràn envers elle. Et avec attention, toujours, il écouta de nouveau Briseïs lorsque celle-ci mit fin à sa pause.

Sa curiosité quant au fait de savoir pourquoi elle était interrogée fut ensuite servie quand il apprit qu'elle se souvenait de tout, et que sa sœur, elle, entendait tout. De bons atouts pour le roi qui s'en était sans aucun doute servi sans le moindre scrupule. Elles avaient été comme de simples objets, autant sexuels qu'utiles pour surveiller le peuple. C'était horrible. C'était affreux, et le dégoût qu'avait Haràn pour Kovarro ne cessait de s'accroître à chaque mot de plus de la part de Briseïs. Celui-ci l'avait forcé à utiliser ce don qu'elle avait pour dénoncer des coupables aux yeux du Roi, en condamner, en tuer. La mort de beaucoup devaient sans aucun doute peser sur les frêles épaules de cette fillette qui avait grandi sous la monstruosité persistante d'un père qui ne méritait aucunement d'en être un. C'était horrible, mais la surprise fit bondir un peu son cœur lorsque Briseïs lui proposa de lui dire tout ce qu'il voulait en informations concernant le roi. Haràn ne s'y était pas attendu, et la proposition resta un instant en suspens. Avec ce don qu'elle avait, elle pourrait l'aider à sauver son peuple de cette misère dans laquelle Kovarro avait mis le Skaigona. Avec ce don, Briseïs pourrait lui permettre de faire cesser ce cauchemar. Mais il ne voulait pas qu'elle se considère comme un simple objet qu'elle avait toujours été entre les mains de ce géniteur irresponsable qui l'avait enfermé. Haràn avait bon cœur, et malgré la colère qui résidait encore en lui, il préférait que l'amie d'Aria se ressource un peu avant de tenter quoique ce soit. Ses yeux pâles soutenant le regard de la femme, son impassibilité était toujours là. « Hm. Libère toi d'abord quelques temps de ce fardeau que tu portes depuis ta naissance. » annonça t-il avant de rester un instant dans le silence. Briseïs avait sûrement beaucoup de boulets qu'elle traînait à ses chevilles, et même s'il ne l'appréciait pas encore, il avait bien vu qu'elle était différente de son père. Et ça, c'était important. « Comment Kovarro a découvert ton don ? » demanda t-il ensuite, avec une pointe de curiosité. Ses mains jointes se desserrèrent un peu. Quel avait été l'élément qui avait permis au vil homme de voir que Briseïs pouvait ce souvenir de tout ? Haràn souhaitait simplement connaître un peu plus la jeune femme face à lui. Elle l'intéressait plus qu'au départ, mais pas pour son don. Pour ce qu'elle était.
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