eija | there are things we know, and what we cannot learn

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ft. Eija # Kalawen 12.12

La bataille était fini et il était temps maintenant de passer à autre chose. Lexa allait mieux, et si un bandage ornait sa nuque, et un autre son flanc elle n’était pas du genre à se laisser ralentir par cela. Elle avait eu des choses à faire, des messages à gérer. Des choses de commandeur. Et si elle avait vu Neith et d’autres chefs de clans c’était pour débriefer la bataille avant le banquet, avant le conseil qui aurait lieu dans quelques jours. Rien de bien important, ils profitaient de la paix, - tout en se méfiant de ce qui pourrait arriver. Et si les rapports des chasses n’étaient pas encourageants du tout, Lexa n’allait pas se laisser dévorer par l’inquietude, non. Elle se laissait en revanche dévorer par le devoir, et un autre style d’inquietude. Celle qui la prenait au cœur quand il s’agissait de ses soldats, ses soldats proches surtout. C’est la raison pour la quelle désormais elle se rapprochait de la tente infirmerie, où Clarke avait soigné Eija la veille et l’avant veille. C’était la femme qu’elle voulait voir, sa garde.

Et ainsi, elle rentra une fois de plus dans les baraquements médicaux, adressant un regard à Dunlaïth en espérant que celle ci se soit reposée depuis – elle était vieille sa presque mère, et Lexa ne pouvait s’empecher de s’inquieter pour elle, sans le lui dire bien sur, elle aurait assurément reçu un coup sur la tete - . Silencieusement elle se rapprocha du lit où devait se trouver sa garde d’élite, et elle la regarda quelques instants, avant de prendre la parole. « Hei. » Niveau prise de parole on avait vu mieux. « Comment te sens tu ? » Au moins, on ne pouvait pas dire qu’elle ne s’inquietait pas pour ses soldats, après elle irait voir Teksas, puis Galaad. Meme si elle savait que le colosse allait bien.

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Elle ne se souvient pas de grand-chose, ce qu’il s’est passé après sa chute est encore un peu flou dans son esprit. Elle sait qu’elle est tombée, que deux hommes l’ont amenée à la tente des soigneurs et qu’une femme a pris soin d’elle. Mais après que celle-ci ait retiré le harpon, Eija ne se souvient de rien de plus. Elle a perdu connaissance et ne l’a repris que des heures plus tard, avec le visage de Clarke kom Skaikru au-dessus d’elle. Elle a été rassurante, Clarke, mais cela n’a pas empêché Eija d’avoir les larmes aux yeux après son départ de la tente. Parce qu’elle se sent bête, honteuse, complètement idiote et incompétente, d’avoir été aussi facilement touchée lors de la bataille. Sans compter qu’elle a une dette envers Clarke qui a gentiment pris soin d’elle et de ses blessures. Et que si elle avait pu le faire, elle se serait roulée en boule sur son lit de fortune.

Peut-être que les dieux lui ont fait une fleur en la blessant ainsi mais peut-être que Clarke aurait dû la laisser mourir. Elle aurait ainsi pu retrouver sa mère et son frère. Elle a pensé à lui, elle a presque pu le toucher dans ce rêve qui semblait si réaliste mais elle s’est rendue compte qu’il n’était plus là depuis bien longtemps. Alors elle s’est demandé, après le départ de Clarke, si tout ceci avait encore un sens. Depuis des années elle suit Heda comme son ombre dans le but de la protéger, parce que c’est son devoir de garde. Heda, Lexa. Depuis des années elle suit Lexa dans le but de la tuer, de réclamer justice pour son petit frère. Mais depuis le jour où elle est entrée dans la garde, Eija a bien changé. Si son désir de vengeance était ce qui la maintenait en vie au départ, elle doit bien avouer que beaucoup de choses sont différentes à présent, beaucoup de choses l’ont changée elle. La mort de Costia, la coalition, l’arrivée des Skaikrus, la bataille pour la montagne, la guerre contre les barbares. Beaucoup de choses ont occupé l’esprit d’Eija ces dernières années, elle a trouvé une place dans ce clan qui l’a accueilli, elle s’est même fait quelques amis.

Et la femme qu’elle veut tuer depuis qu’elle a appris que son petit frère n’était plus, prend aussi une grande place dans sa vie. Et c’est encore plus visible lorsque celle-ci se rapproche silencieusement du lit d’Eija, qui s’est difficilement redressée. Elle déteste cette situation de faiblesse qui l’oblige à rester alitée, ça lui rappelle lorsqu’elle se trouvait chez Ansgar à attendre que sa jambe retrouve sa motricité. Et ici, elle sait bien qu’elle va avoir du chemin à parcourir pour pouvoir reprendre ce qu’elle faisait avant. C’est aussi ça, en partie, qui l’a fait réfléchir. « J’ai connu mieux. » Et difficilement pire mais curieusement la douleur est peut-être moins forte que pour sa blessure à la jambe il y a quelques années. Peut-être que la médecine de Clarke y est pour quelque chose. « J’ai été bête, je n’ai pas fait attention. » Peut-être qu’en visant mieux elle aurait pu avoir ce barbare-là, peut-être qu’en faisant plus attention à ce qu’il se passait autour elle n’aurait pas été blessée. Elle ne peut savoir, mais elle s’en voudra quand même. « Mais je suis contente de voir que vous allez bien, Heda. » Elle a entendu le récit de ses exploits et ça l’a rendue fière. Fière de travailler aux côtés de cette femme qui a réussi à repousser une invasion barbare en tuant le chef. Et c’est peut-être ce sentiment qui lui fait le plus de mal à Eija, parce qu’elle sait qu’elle s’est attachée à Lexa.

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ft. Eija # Kalawen 12.12

Il avait semblé naturel à Lexa de venir s’inquiéter d’Eija, Elle était sa garde depuis tellement d’années maintenant. Elle avait été la, quand Costia était morte, elle avait été la à chaque moment importants de la vie du commandeur et ce depuis que Lexa avait vécu l’ascension. C’était comme un coup du sort, qui avait mit la jeune femme sur sa route, au moment où elle gagnait le conclave. Quelques mois plus tard à peine, elle l’avait vu à Polis, puis Eija était devenue l’une de ces personnes comme Galaad, qui partageait la vie de Lexa, et celle d’Heda. Alors oui, le commandeur, - sans ses atours de commandeur cela dit – s’était enfoncée dans les baraquements médicaux, à la recherche de cette femme à la quelle oui, elle devait l’avouer, elle tenait assez. Et à son chevet désormais elle pouvait voir ses yeux fatigués. Elle eut un regard triste Lexa, et elle regarda les dégâts peut être, les bandages. Elle avait remercié Clarke, et elle remercierait encore les dieux qui avaient épargnés sa garde.

« Sha. Les dieux m’ont épargnés une fois de plus. » Et il y’aurait pu avoir la naissance d’un sourire oui. Elle s’était illustré au combat une fois de plus, et elle regretta peut être un peu qu’Eija n’ait pas été à ses cotés, mais sur une barricade. « Tu n’as pas été bête. Les blessures sont le lot d’un guerrier. » Et ses yeux se plissèrent un peu, tandis qu’elle restait droite aux cotés du lit sur le quel reposait l’ancienne Azgeda, la Trikru. Pour elle Eija était l’un des membres de son peuple, l’un des membres de sa garde. C’était important. « Je suis heureuse de te voir en vie. » Et elle remerciait les puissances oui. Mais elle ne le dirait pas. Elle n’allait pas encore faire preuve de trop de sentimentalisme. Ce n’était pas son genre, pas sa façon de faire. « Quand pourras tu sortir ? »

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Elle aurait aimé être à ses côtés lors de la bataille. Mais si lors de la dernière elle souhaitait être avec elle pour tenter quelque chose durant le chaos, ici elle aurait aimé avec à ses côtés juste pour se battre. Et c’est aussi cette constatation qui fait que Eija se demande encore si toute sa vengeance est encore utile. Quand elle se rend compte qu’elle est suffisamment fière de la jeune femme pour vouloir se battre à ses côtés au lieu d’essayer de la tuer, c’est que quelque chose ne va plus. Et le fait de la voir venir prendre de ses nouvelles au pied de son lit de fortune n’arrange pas la chose. Eija se redresse, esquisse une grimace de douleur et regarde Lexa. « Les dieux ont eu raison de le faire. » Et elle est heureuse de la savoir en vie même si elle sait qu’elle a été blessée au combat. Et lorsqu’elle lui dit que non, elle n’a pas été bête mais que c’est le lot de tout guerrier d’être blessé, Eija réfléchit quelques secondes. Elle aurait quand même préféré être blessée bien plus tard qu’au début du combat, pouvoir être plus utile à son peuple en tuant plus de barbares. Mais elle est tout de même fière que ceux-ci aient été vaincus, qu’ils soient repartis vers l’ouest la queue entre les jambes. Et elle espère qu’ils ne reviendront jamais.

Et la phrase de Lexa la fait l’observer attentivement. Elle est heureuse de la savoir en vie. Et ça casse quelque chose de plus à l’intérieur d’Eija, ça brise cette carapace qu’elle s’est fait à la mort d’Axom. C’est bête mais elle s’est toujours dit qu’elle n’était qu’une garde du corps, une de plus parmi tous ceux que le commandeur avait déjà. Jamais elle n’aurait pensé pouvoir arracher ce genre de sentiment à la jeune femme, qu’elle s’inquiète pour elle jusqu’à être heureuse de la savoir en vie. Mais elle a toujours sous-estimé Lexa sur ce point-là, elle a toujours pensé que la jeune femme devait avoir un cœur de pierre pour avoir tué des enfants sans en éprouver le moindre remords. Mais à la mort de Costia, elle a bien vu que ce n’était pas le cas et après la bataille pour la montagne, celle-ci a dit se rappeler parfois des enfants de son conclave. C’est sans doute là que Eija a commencé à se poser des questions. Et aujourd’hui, elle s’en pose encore plus, elle ne sait plus quoi faire. Elle aurait préféré mourir, que Clarke ne la soigne pas, afin d’éviter de se poser toutes ces questions. Mais elle l’a soignée et Eija sera bientôt sur pieds. « J’écoute les conseils de Clarke, c’est elle qui décidera. » Parce qu’elle est obéissante Eija, toujours, et qu’elle fait confiance à Clarke pour tout ça. « Mais j’espère pouvoir quitter cette tente rapidement. Et reprendre mon poste à vos côtés. » Et sans aucune arrière-pensée sans doute. Juste reprendre son poste de garde et protéger sa vie. « Si je le peux toujours. » Parce que oui, elle s'inquiète de perdre son poste à cause de cette foutue blessure.

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Avaient ils vraiment eu raison, les dieux, de les épargner ? Oui. Elle ne pouvait pas douter, Lexa, elle était digne d’être encore Heda, par la dévotion qu’elle avait montré dans le combat contre le chef des barbares. Il y’avait eu un assourdissant bruit après ça, après qu’elle lui ait assené le coup fatal, et quand les cornes avaient sonnées les barbares avaient été mit en déroute. C’était son œuvre. Et c’était l’œuvre de son peuple tout entier. La réalisation des alliances qu’elle avait pu faire, et de ce qui avait été décidé. Leur plan avait marché, alors qu’elle avait eu vent de nombre d’inquietude. Et elle supposait qu’elle pouvait en être heureuse oui. Les dieux avaient été favorables, et les morts seraient fiers de ce que les vivants avaient pu accomplir.

Tout comme Heda était fière de savoir que sa garde loyale était encore en vie, malgré la blessure grave dont on l’avait prévenue. Un trou dans le ventre, du à une espèce de harpon, ce n’était pas rien, et si la guérisseuse qui s’était occupée d’elle avait – selon ce que Lexa avait entendu – fait un carnage, Clarke avait réparé tout ça. Lexa lui était redevable. Et se rapprochant de quelques pas, elle posa la main doucement sur l’épaule d’Eija, laissant son regard courir sur son corps faible et blessé, sur les marques, les bandages, le tatouage qui l’intrigua quelque peu. « Tu sortiras en temps voulu. Il ne faut pas presser les choses. » Et puis il y’avait comment de l’inquietude un peu dans le regard de sa garde et Lexa s’assit sur le bord du lit quelques instants. Elle ne resterait pas longtemps, peu désireuse de déranger la jeune femme, mais elle resterait quelques instants ici, discutant avec elle, la rassurant peut être, si elle était capable de le faire. « Pourquoi ne le pourrais-tu pas ? » Et il y’avait une part de Lexa qui prenait sur elle la culpabilité, si elle avait donné l’ordre à Eija de rester avec elle, comme elle l’avait donné à Galaad et Curtis, la femme n’aurait pas été sur les barrières à se faire attaquer par des barbares torves. Elle lâcha un fin soupir. « Nous avons sur estimés les défenses des barrières. » Et finalement, elle avait laché un des morceaux de culpabilité qui hantaient son cœur. Parce qu’un plan de bataille était certes prévu pour qu’il echoue par endroits, mais trop de pertes avaient été recensées à cause de cette barrière moins fiable que ce qu’ils avaient pu penser.

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Cette blessure, ça lui fait un peu peur à Eija parce qu’elle ignore si elle pourra retrouver toute sa motricité et surtout, reprendre son poste. Ça l’ennuierait vraiment de devoir renoncer à être garde, de devoir faire autre chose. Ça, elle ne le supporterait pas. Parce qu’elle l’aime son métier, elle a enfin l’impression de servir à quelque chose et qu’elle n’imagine pas continuer sans ça. Et c’est pour cela qu’elle évoque le fait de douter retourner à son poste après cette blessure. Peut-être qu’elle veut avoir l’avis de Heda, savoir si malgré cette blessure elle pourra reprendre son poste à ses côtés. Et elle l’espère vraiment, parce qu’elle a vraiment envie de retrouver sa place aux côtés de cette femme qu’elle respecte et qu’elle apprécie finalement. Parce que oui, elle a fini par l’apprécier telle qu’elle est. Pas juste en tant que Heda mais aussi en tant que Lexa. Et c’est cela qui lui fait le plus de mal, de savoir que la femme qui a tué son petit frère s’inquiète pour elle, suffisamment pour venir jusqu’à la tente des soigneurs et demander de ses nouvelles, suffisamment pour s’assoir au bord du lit et poser une main sur son épaule. Et ça, ça lui fait chaud au cœur à Eija mais ça la travaille aussi, beaucoup. « A cause de cette blessure. » Et elle baisse les yeux vers ce bandage qui lui prend la moitié du ventre. « Je ne sais pas si je serais toujours capable d’assurer votre protection après ça. » Et elle baisse légèrement la tête, parce que ça la ronge d’admettre ça. Et même lorsque la jeune femme explique qu’ils ont surestimé la défense des barrières, cela n’empêche pas Eija de se sentir bête d’avoir été blessée de cette façon. Mais ça l’agace un peu de sentir une pointe de culpabilité dans le ton de Lexa, parce qu'elle sait qu'elle n'y est pour rien. « Nous aurions mieux dû la tenir, la barrière n’aurait pas cédé. » Elle ignore comment les autres s’en sont sortis après cela mais elle sait que les barbares ont réussi à entrer. Sans doute sous les ordres de cette femme, avec cet animal étrange.

Elle réfléchit un peu à tout ça, tentant de remettre de l’ordre dans ses souvenirs, le regard perdu sur son bandage. Sur son tatouage aussi. Et curieusement, elle se dit qu’elle est contente que celui-ci n’ait pas été touché par le harpon qui lui a traversé le ventre, parce que ce tatouage représente la vie de son petit frère. Et qu’elle l’apprécie, ce tatouage. Et tandis qu’elle l’observe, elle repense à tout ce qu’elle a fait depuis son départ de Orst’ quelques années plus tôt, à tout ce qu’elle souhaitait faire en arrivant à Polis et en découvrant que Axom était mort. Et elle se demande maintenant, si tout cela en vaut encore la peine. Alors, un peu perdue dans ses pensées, elle finit par l’évoquer. « Savez-vous, Heda, que j’avais un petit frère ? » Elle relève la tête vers Lexa, tout en se demandant ce qu’elle risque à dire une telle chose. Mais elle ne peut plus reculer de toute façon, elle compte bien en finir avec tout ça, d’une façon ou d’une autre. « Son nom était Axom, il venait de Orst’. Comme moi. »

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Elle comprenait Lexa, qu’Eija soit inquiète pour son avenir, mais tout comme la blessure de Galaad ne l’avait pas empêché de devenir l’un de ses gardes les plus fidèles, et de surpasser par sa force ce qu’il avait perdu en agilité. Et pour Lexa, tant que la jeune femme se sentait capable de continuer, elle n’avait pas de raisons de l’en empêcher. Alors assise sur le lit aux cotés de sa garde, elle maintint le silence quelques instants. « Nous verrons ça en temps voulu. » Il y’avait une finalité dans la tonalité de Lexa, ce n’était pas tant qu’elle ne veuille pas continuer la conversation, elle n’aimait juste pas se projeter peut être dans cet avenir la. Peut être qu’elle devenait sentimentale, en ce moment, à cause de Clarke ? Non, c’était une idée stupide, elle n’aimait juste pas voir une de ses gardes loyales et proches souffrir comme ça, et se faire prendre d’une angoisse liée à son état de santé. « Nous aurions du renforcer les défenses arrières, les barrières et celles des soigneurs. Nous avons trop compté sur l’effet de surprise que provoqueraient les armes des skaikru et nous avons oublié l’essentiel. » Protéger les faibles, les civils, les soigneurs aussi. Et elle continuerait d’en porter la culpabilité Lexa, parce que les morts tombés lors d’une guerre, étaient sur sa conscience, comme bien d’autres avant eux.

Ses yeux suivirent quelques instants ceux d’Eija, se posant sur le tatouage qu’elle regardait, et si elle se demandait ce qu’il ressemblait, elle ne poserait pas la question, ce n’était pas sa place. Et puis Eija parla et elle fronça les sourcils, en perdant son regard sur le vide de la tente, sur les mouvements des soigneurs, les râles des malades. Mais elle entendit, et ses yeux gris se posèrent dans ceux de la garde affaiblie. « Axom. » Et ce nom, comme les 7 autres résonna dans sa mémoire. Elle réalisa soudain, que c’était probablement ça qui pesait sur le cœur d’Eija à chacune de leurs interactions. Et son regard s’assombrit. « Il était l’un des initiés de mon conclave. » Et elle serra quelques instants sa main sur le draps. « Et je suppose que tu me haïs de l’avoir tué ? » C'était une conclusion qu'il lui était dérangeant de tirer.

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Elle ne sait pas si c’est forcément le bon moment pour parler de tout ça, pour évoquer Axom, mais elle ne peut s’empêcher de le faire. Elle sait aussi ce qu’elle risque à parler ainsi de son petit frère et c’est aussi pour cette raison qu’elle ne l’a jamais fait avant. Jamais elle n’a évoqué à quiconque avoir un petit frère, avoir de la famille. Pour tous les gens de Polis, Eija n’a jamais eu de famille et si elle a laissé passer l’information en parlant à Aden un jour, personne d’autre n’était au courant. Jusqu’à maintenant. Jusqu’à ce que Eija évoque son petit frère devant Heda. Elle ne sait pas pourquoi elle fait ça, elle ne sait pas vraiment ce qu’elle attend après avoir prononcé ces quelques paroles, une réaction quelconque de la jeune femme peut-être. Alors elle l’observe, curieuse de savoir ce que Heda va lui faire, si elle va lui permettre de mourir un peu plus vite ou au contraire la garder en vie.

Mais, à la surprise d’Eija, celle-ci ne fait rien. Au contraire, elle se souvient du petit garçon qui était avec elle à son conclave. Et la question qui suit surprend Eija qui réfléchit quelques secondes. « Oui. » Et si ses lèvres laissent passer ce petit mot, une petite voix dans sa tête lui dit l’inverse. « Je vous ai haï, longtemps. » Et quelque chose lui dit que de toute façon, elle est allée bien trop loin pour en rester là dans la conversation. Si elle a parlé d’Axom en premier lieu, c’est pour faire réagir la jeune femme mais aussi pour essayer de comprendre tout ça. Si ses motivations étaient claires à son arrivée à Polis, à son entrée dans la garde, elles ne le sont plus à présent. Peut-être qu’une petite partie d’elle souhaite encore venger son petit frère, mais quelque chose l’en empêche à présent. « Je suis arrivée à Polis avec l’envie de venger la mort de mon frère, de vous faire payer pour tout ça. » Et elle a bien eu envie de lui sauter à la gorge au détour d’une rue, de planter l’une de ses dagues dans son cœur et de la regarder mourir. Mais elle n’en a jamais eu l’occasion, ou la force. « Je suis entrée dans la garde pour pouvoir vous approcher. » Et elle continue, parce qu’elle se dit qu’au point où elle en est, elle est obligée d’aller plus loin, de lui raconter toute la vérité et d’être honnête. Pour une fois. Elle n’ose cependant plus la regarder en face, il y a longtemps qu’elle a baissé les yeux pour observer ses mains. « Puis je vous ai observée, j’ai appris à vous connaître. Et vous m’avez sauvé la vie à la montagne. » Et c’est sans doute cela qui a brisé un peu la carapace qu’elle s’était créée jusque-là. C’est à ce moment – et avec la discussion qui en a suivi – que Eija s’est rendue compte que la jeune femme qu’elle voulait à tout prix tuer pour venger son petit frère, était suffisamment attachée à elle pour lui sauver la vie dans une bataille. Depuis ce jour, elle se pose pas mal de questions. « Et je dois dire que l’envie de vengeance est partie depuis bien longtemps, parce que j’ai appris à vous apprécier. Et pas seulement en tant que Heda. » Mais aussi en tant que Lexa. Et c’est bien là le souci pour elle.

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Comment aurait Lexa à la place d’Eija ? Non, la question était stupide un peu, elle avait déjà été à cette place ou du moins à une place qui avait été similaire. Quelqu’un qu’elle aimait très fort, lui avait été arraché et ça n’avait rien eu de justifié. Alors oui, elle pouvait comprendre et c’était peut être la raison pour la quelle avait posé une question si juste. Et peut être qu’elle s’attendait à la réponse. Peut être que ça l’attristait un peu. Le « Oui » sonna cruel, à ses oreilles mais elle resta impassible, la main sur l’épaule de sa garde. Elle n’allait pas bouger maintenant consciente qu’Eija avait probablement beaucoup de choses sur le cœur. Alors elle l’écouterait jusqu’au bout avant de réagir. Ce n’était jamais si facile à entendre que de savoir que l’une des personnes à qui elle aurait pu confier sa vie avait toujours désiré y mettre fin. Mais c’était ainsi, et comme pour tout, Lexa encaissa. Ce n’était pas comme si elle pensait sa vie supérieure à celle de quelqu’un d’autre, d’autant qu’elle savait que son œuvre continuerait encore, après qu’elle ait quitté cette terre.

Sa main exerça une légère pression sur l’épaule qu’elle lâcha. « Je comprends. » Et c’était dit doucement, tandis qu’elle posait son regard sur le tatouage d’Eija, qui prenait une nouvelle signification maintenant. Les points, si semblables à ceux qu’elle portait dans son dos. Ses sourcils se froncèrent. « Nous avons déjà parlé des conclaves toi et moi, et je me souviens de chacun d’entre eux. Tu m’as menti à ce moment la. » Elle ne lui en voulait pas néanmoins, et au terme d’un soupir qu’elle réprima à moitié elle reprit « Je ne t’en veux pas pour ça. Tu as fais ce que tu pensais juste pour toi. » Et en un sens c’était peut être justifié. Mais Lexa savait qu’il y’avait d’avantage que ça. Qu’il y’avait probablement un sens du devoir qui avait poussé à Eija a être l’un de ses meilleurs gardes, et qui l’avait retenu de porter le coup fatal. « Mais malgré toute ta haine pour moi, Eija, tu ne l’a pas fait. Tu n’as pas planté une de tes flèches dans mon dos alors que j’étais au combat, et tu n’as pas mit fin à mon existence. » Peut être qu’Eija devrait faire un travail sur elle même ? Peut être qu’elle l’avait fait toute seule à vrai dire ? Lexa ne savait pas trop. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle lui faisait confiance.

« Alors Eija, si tu désires encore te venger, quand tu sera sur pieds, je t’offrirais la chance de me défier en duel pour accomplir cette vengeance la. Cependant, sache que si tu ne le désires plus, ta place sera toujours auprès de moi tant que tu la veux, je n’ai jamais eu à me plaindre de tes services ou de ta compagnie. » Et peut être jouait elle un jeu dangereux ? Ou peut être payerait elle son inconscience un jour.

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Elle attend, Eija. Elle attend de voir ce que la jeune femme va faire d’elle après avoir entendu tout ça. Elle s’attend presque à mourir ou à être emmenée sur une quelconque place publique pour être exécutée. Mais au lieu de ça, la jeune femme face à elle lui dit qu’elle comprend. Et Eija la regarde, surprise. Elle s’attendait à tout, sauf à ça. Et elle lui parle de leur précédente conversation, celle qui a dévié sur le conclave et les enfants présents ce jour-là. Et Eija se sent mal. Elle se sent mal parce qu’elle a menti, comme le lui fait remarquer la jeune femme. Alors elle baisse la tête, docilement, et elle écoute Lexa. Elle l’écoute parce qu’elle veut comprendre pourquoi cette femme semble lui pardonner ses paroles, ce qu’elle voulait lui faire. Et elle ne comprend pas. Lexa aurait dû la punir après ce qu’elle lui a dit, mais au lieu de cela elle se montre compréhensive. Et quand elle lui dit qu’elle n’a pas osé l’attaquer, planter une flèche dans son dos, Eija n’ose plus la regarder en face. « Ce n’est pas faut de l’avoir souhaité. J’ai pensé profiter du chaos qui régnait à la montagne, mais je n’en ai pas eu le temps. Vous m’avez sauvé la vie ce soir-là, ça a chamboulé mes plans. » Non, au lieu de cela, Lexa lui a sauvé la vie. Et ça a remis en question beaucoup de choses ce soir-là. Peut-être que sans ce geste, Eija aurait tenté quelque chose. Peut-être qu’elle aurait réussi à le faire, dans le chaos ambiant de la bataille ou peut-être qu’elle aurait échoué. Elle ne peut le dire, personne ne peut le savoir. Mais elle a souhaité le faire. Et elle y a aussi pensé lors de cette bataille il y a quelques jours, mais peut-être beaucoup moins fort.

Et elle relève la tête en entendant la proposition de Lexa. Cette proposition qu’elle aurait peut-être aimé entendre il y a cinq ans. Oui, si elle le lui avait proposé cela juste après la mort d’Axom, elle aurait sauté sur l’occasion de pouvoir la défier en un duel à mort. Elle aurait tenté de venger son petit frère et elle aurait sans doute échoué. Mais elle aurait essayé, pour Axom. Mais aujourd’hui, c’est différent. Aujourd’hui elle n’a plus envie de l’affronter en duel, elle n’a plus envie de lui faire du mal, de la faire payer pour son crime. Aujourd’hui elle veut juste passer à autre chose, savoir si elle peut tout de même rester aux côtés de Heda, à son poste de garde. Mais après toutes ces révélations, elle a quand même de gros doutes, même si la jeune femme lui dit qu’elle aura toujours sa place auprès d’elle. « Non, je ne le souhaite pas. » Et elle secoue la tête. « Je ne le souhaite plus. » Et elle soupire doucement avant de relever les yeux vers Lexa. « Je veux juste garder mon poste, si cela est possible. Si vous me faites toujours confiance. » Parce qu’elle sait très bien, qu’elle risque d’avoir perdu la confiance de la jeune femme.

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ft. Eija # Kalawen 12.12

La compréhension, c’était probablement la plus grosse qualité de Lexa, avec sa tolérance et sa soif d’en savoir toujours plus sur tout. Alors elle essaya de comprendre Eija, et elle ne jugea pas ce que sa garde lui disait. Parce qu’après tout, elle pouvait comprendre. Pas tout le monde avait la capacité d’accepter, sans pardonner, mais en passant à autre chose, comme elle l’avait fait avec les Azgeda après la mort de Costia. Pas tout le monde disposait de la même qualité d’écoute et d’acceptation. Et si elle avait été prompte aux sourires, peut être aurait elle pu sourire sans humour, mais sourire tout de même. « Je suppose que je suis heureuse d’avoir chamboulé tes plans de cette manière. » Et ça aurait presque pu passer pour une plaisanterie. Presque. Elle était résignée bien sur, à mourir un jour, mais il n’en demeurait pas moins qu’elle appréciait d’être encore en vie.

La proposition fut faite et la réponse ne surprit pas vraiment Lexa qui hocha la tête silencieuse pendant quelques instants. Il y’avait une question, à la quelle elle ne savait pas vraiment comment répondre. Nul doute que si Titus ou quelqu’un d’autre apprenait les véritables motivations d’Eija ça ne se passerait pas forcement très bien. Elle, elle ne voulait pas spécialement qu’Eija soit punie. Ses épaules se raidirent un peu. « Devrais-je garder à mes cotés une femme qui pendant cinq ans a gagné ma confiance pour m’achever au moment où elle le jugerait opportun ? » Et puis ses yeux quittèrent la forme d’Eija, tandis qu’elle les plantait sur le reste de la tente, sur un point dans le lointain. « Je ne sais pas si je peux te faire confiance. » Et elle en mourrait d’envie pourtant, et elle était perplexe oui. Et puis elle pencha la tête sur le coté. « J’ai besoin de réfléchir. » Elle se leva, posant la main à nouveau sur son épaule. « Mais j’ai envie de te faire confiance Eija. A mes yeux tu as toujours été une bonne garde et une personne que j’apprécie. » Et ce n’était pas dit mais un peu suggéré peut être. Elle était déçue. Vraiment. Par Eija, et par elle même. Mais elle était fière aussi, qu’Eija ait surpassé sa vengeance. C’était irritant, cette sensation de ne pas savoir ce qu’elle devait penser, et elle se surprit à espérer que Costia eut été la. Elle, aurait pu la conseiller. Elle ne savait pas ce qu’en penserait Clarke peut être. Ça la rendait plus que perplexe.

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Ce n’est pas juste le fait d’avoir été grièvement blessée qui fait dire à Eija qu’elle ne retrouvera sans doute pas son poste après tout ça. C’est aussi ce qu’elle vient d’avouer à Lexa. Elle se doute bien qu’elle a perdu la confiance de la jeune femme, que si celle-ci ne décide pas de l’achever maintenant elle aura bien du mal à regagner sa confiance. Et sans doute qu’elle ne pourra plus jamais se tenir derrière elle pour assurer sa protection. Alors oui, quand elle pose cette question, ça fait mal à Eija, ça lui fait mal de voir que la jeune femme a encore des doutes malgré ce qu’elle vient de lui avouer. Mais c’est normal, Eija s’y attendait à tout ça. En fait elle s’attendait presque à se faire tuer ou au moins punir pour ses actes, ou plutôt pour ce qu’elle comptait faire. Alors elle baisse à nouveau la tête, honteuse d’avoir perdu la confiance de cette femme qu’elle apprécie et qu’elle admire aussi. « J’aimerais vous dire que oui. Mais ce n’est pas à moi de décider. » Et elle baisse légèrement la tête.

Elle se retient de pleurer, parce qu’au-delà de la douleur physique que lui donne sa blessure, elle a aussi mal à l’intérieur avec ce que la jeune femme lui dit. Elle a pourtant envie de lui crier que si, elle peut lui faire confiance, que jamais elle n’osera lui faire du mal. Mais elle comprend que Lexa ait perdu cette foi qu’elle avait en elle et qu’elle se méfie à présent, qu’elle a besoin de réfléchir à tout cela. Au moins Eija peut s’estimer heureuse, elle a toujours sa tête sur ses épaules et elle est toujours assise dans ce lit de fortune sous la tente des soigneurs. Elle n’a pas été trainée de force pour être attachée au pilori sur la place de Kalawen pour y être exécutée. Reste à savoir si cela tiendra ou pas. Elle l’espère en tout cas. Et lorsque Lexa se lève et pose à nouveau la main sur son épaule, Eija relève les yeux vers la jeune femme pour l’entendre lui dire qu’elle a envie de lui faire confiance. Alors une petite chose se rallume à l’intérieur d’Eija. Alors elle hoche doucement la tête, parce qu’il est vrai qu’en dehors de ses envies de meurtre sur sa personne, Eija a toujours été une garde fidèle et loyale, toujours à son poste et jamais gênante. « Y’a-t-il quelque chose que je puisse faire pour regagner votre confiance ? » Même si elle sait que ce sera difficile, elle peut toujours voir si la jeune femme souhaite la tester.

there are things we know, and what we cannot learn

ft. Eija # Kalawen 12.12

Ça lui faisait mal à Lexa de réaliser qu’elle s’était fait tromper comme ça, par une personne qu’elle avait acceptée dans son clan, qu’elle avait accepté à ses cotés. Ça la faisait douter, et souffrir un peu, mais le commandeur ne pouvait pas se permettre de douter trop longtemps, et si elle savait la décision qu’elle aurait du prendre, elle savait qu’elle ne la prendrait probablement pas. Alors elle regarda Eija baisser la tête, l’air déçu, et elle fut satisfaite en un sens. Pas dans une envie de méchanceté mal placée, mais parce que la déception était l’une des incarnations du regret. Une preuve qu’elle regrettait et qu’elle ne lui voudrait plus de mal. Peut être. Du moins c’était ce que Lexa voulait croire. Et le regard lourd elle annonça son besoin de réfléchir, son besoin de temps. Elle ne le loupait pas le regard triste d’Eija. Elle ne loupait pas non plus peut être ce regain d’espoir quand elle toucha son épaule. C’était ainsi, et Lexa garda une mine des plus sombres.

« Je pourrais te demander des taches impossibles. » Et elle aurait du le faire. Lui ramener Jasper des terres du Nord, aller enquêter sur les potentielles rebellions Azgeda, lui ramener la tête de tous les barbares. Elle aurait pu le faire. Mais elle ne le ferait pas. Parce que tout ce qu’elle voulait Lexa, c’était avoir à ses cotés cette garde sur la quelle elle comptait. « Prouves moi que je n’ai pas tort, en ne te faisant pas exécuter. » Et voilà tout ce qu’elle trouvait à dire Lexa, avant de se mettre à marcher pour sortir de la tente, s’arrêtant quelques pas plus loin. « Retablis toi bien Eija. Je compte sur ta remise en forme prochaine. » Et elle avait déjà hate peut être du moment où elles pourraient reparler toutes deux. Mais avant, peut être qu’une oreille attentive, et un bon conseil pourrait venir à elle.

EIJA + LEXA

there are things we know...

Et elle demande, parce qu’elle souhaite réellement que la jeune femme lui fasse confiance à nouveau. Et si pour cela elle doit lui rendre un service, faire quelque chose pour elle, elle le fera. Peu importe ce qu’est la chose que Lexa demandera. Parce que Eija est suffisamment fidèle et loyale à Heda – et qu’elle souhaite vraiment pouvoir récupérer la confiance de la jeune femme – pour faire tout ce qu’elle lui demandera. Eija relève la tête lorsqu’elle lui dit qu’elle pourrait lui demander des tâches impossibles. « Et je les ferais, même si elles sont difficiles. » Et elle le pense vraiment, elle serait prête à faire beaucoup de choses pour récupérer la confiance de Lexa. Mais si Eija attend que la jeune femme lui donne des tâches à faire, quelque chose de complexe qui pourrait lui redonner confiance en elle, cela n’arrive pas. Non, au lieu de cela elle lui conseille de ne pas se faire exécuter. Alors Eija l’observe quelques secondes puis hoche la tête, résignée. Elle ne compte pas mourir, pas maintenant. Pas après avoir été soignée par Clarke de cette blessure à son abdomen. Et de toute façon, elle ne compte plus tenter quoi que ce soit sur Lexa, elle n’a donc plus de raison de finir attachée sur la grande place de Polis.

A moins que Lexa ne finisse par revenir sur sa décision de la garder en vie et ne décide de la punir à la place. Ou de la tuer. Mais pour l’instant, la jeune femme lui conseille de se rétablir, c’est sans doute qu’elle le pense vraiment. « J’écouterais les conseils de Clarke. Je devrais être bientôt sur pieds. » Et elle le pense vraiment, parce que la jeune skaikru s’est bien occupé d’elle et que si elle est toujours là maintenant, c’est sans doute grâce à elle. Et tandis qu’elle regarde Lexa partir, Eija se dit qu’elle a hâte de pouvoir sortir de ce lit, de cette tente, et d’aller retrouver la sienne quelque part dans Kalawen. Et de reprendre son poste, pour prouver à Lexa qu’elle peut lui faire confiance.

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