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ft. Marek&Sekhmet  # Clan des prairies - 9.12

Ils étaient partis à l’aube la veille, et Neith avait depuis envoyé des messages pour synchroniser l’arrivée des membres du Kraken, qui rejoindraient Kalawen. Ensuite, ils avaient marché, longuement, tandis que le reste du groupe allait vers la ville, eux ils sétaient enfuit dans l’obscurité vers le Sud du clan des prairies. A une dizaine d’heures de la ville principale, qui serait le centre de l’assaut.  La Keryonsi était agitée. Le groupe composé de terriens qui les suivaient, comportait également un jeune skaikru auquel elle n’avait pas encore eu l’occasion de parler. Il semblait bien bâti, et elle ne doutait pas qu’il serait bon au combat, avec cette arme à feu qui semblait être la sienne. Il n’était pas son problème. Oh, qui essayait elle de leurrer il était son problème, elle était la reine des mers, dans un groupe où les sikrus seraient les principaux acteurs du leurre. Elle était la plus haute autorité, et la responsable ainsi. Elle avait sa vie dans ses mains, tout comme celles des éleveurs, tout comme celles de Marek et Sekhmet.

Elle lâcha un soupir regardant autour d’elle. Ils étaient non loin d’un élevage de moutons, et ils camperaient la pour la nuit avec le reste d’une caravane, se faisant passer pour des nomades, des errants au cas où les barbares les auraient espionnés.  C’était dur un peu, de se faire passer pour un simple voyageur, et le poncho qu’elle portait sur ses épaules pesait plus lourd mentalement que ce qu’elle n’aurait voulu. Son trident lui manquait.  Il était dans une charrette loin d’elle, et si elle avait quelques couteaux sur elle, ils n’étaient pas  suffisant. Rien n’était suffisant pour lutter contre les barbares. Elle grogna.

Et c’est en grognant qu’elle se laissa tomber sur le sol à coté de ses soldats. Peut être en voulait elle encore à Sekhmet, peut être regrettait elle de ne pas lui avoir vraiment adressé la parole sur le chemin. Elle tenta de ne rien dire à ce propos, et brisa le silence autour du feu de camps. «  Je regrette de ne pas avoir amené de livre avec moi. »    

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Il ne restait plus très longtemps avant la grande bataille. En attendant, les groupes chargés de se déguiser en éleveurs afin de tendre un piège aux barbares étaient déjà partis. Depuis la veille, ils avaient eu le temps de s'éloigner de Kalawen. De nombreuses heures les séparaient de la ville du clan des prairies. Et eux, leurs missions étaient d'amener les barbares là-bas. Sekhmet appréhendait un peu. Parce que selon Neith, c'était un plan suicide. La seconde Sikru ne savait pas vraiment ce qu'elle en pensait. Concernant les Skaikru, elle... préférait écouter sa chef. De toute façon, la Keryonsi avait toujours raison. Si elle disait que c'était un mauvais plan, c'était qu'il l'était. Pourtant, Sekhmet trouvait que c'était amusant de devoir se déguiser en éleveur. Elle ne le dirait juste pas à voix haute. Neith lui en voulait déjà assez, la Sikru ne voulait pas empirer ça. Même si, elle devait l'avouer, ça ne lui plaisait pas la relation qu'elles entretenaient actuellement. La jeune guerrière avait déçue la reine des mers. Et c'était quelque chose qu'elle n'aurait jamais cru faire un jour. Sekhmet ne l'avait jamais souhaitée, et maintenant... Elle en payait les conséquences. Neith lui adressait à peine la parole, et pour le peu de fois qu'elle le faisait, c'était tendu.

En tout cas, Neith avait décidé qu'il était l'heure de faire une pause. Comme ça, ils pourraient se reposer et attendre que la nuit passe pour reprendre leur marche. Juste à côté d'eux, il y avait un groupe de véritables éleveurs. Et il y avait des moutons ! C'était la première fois que Sekhmet en voyait. Si la Keryonsi n'était pas en colère contre elle, elle serait peut être aller les voir. Malheureusement elle ne pouvait pas. La seconde Sikru se contenta juste de s'assoir non loin derrière la chef Sikru, aux côtés de Marek. Même s'il était parfois énervant, Sekhmet aimait bien le maître d'armes. Il était gentil, puis il était fort. La jeune guerrière était ravie qu'il fasse parti de leur groupe.

Enfin, alors que le maître d'armes et la seconde avaient une conversation plus ou moins intéressante, Sekhmet entendit un «  Je regrette de ne pas avoir amené de livre avec moi. » Elle regarda vite autour d'elle, mais ne fit pas vraiment attention à ce qu'elle voyait. Ne voulant pas se faire devancer, Sekhmet sortit un livre de sa sacoche et abandonna Marek pour courir vers la Keyronsi. Manque de pot, elle trébucha, tombant à plat sur le sol. Heureusement, Neith était juste à côté de là où sa seconde avait chuté. Et même si elle était encore sur le sol, Sekhmet tendit le livre vers sa chef. «  Moi j'ai un livre. » La fille des mers souriait un peu, et espérait vraiment que Neith ne refuse pas ce qu'elle lui tendait. Surtout que c'était l'un des livres qu'elle préférait alors...

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Elle était franchement irritable. Et si elle savait que ce n’était pas bon pour l’entente du groupe, et même pour ce qu’ils devaient faire. Pour leur mission, pour tout le reste, elle ne pouvait pas s’empecher d’être dans cette humeur la. Elle regrettait de ne pas avoir emmené Altaïr, elle aurait pu passer sa frustration avec lui, elle n’en doutait pas. Et peut être qu’il l’aurait rassuré, qu’il lui aurait dit que ce n’était pas la peine d’agir ainsi. Pouah. Elle haussa les épaules, perdue dans ses pensées, non il fallait qu’elle se ressaisise, c’est la raison pour la quelle elle essaya vaguement de lancer une conversation, en râlant, parce que c’était ce qu’elle faisait de mieux. Elle ne s’attendait pas vraiment à une réaction de l’un ou l’autre des sikrus en présence, mais finalement elle ne fut pas déçue. Enfin…   «  Cela aurait pu compromettre votre couverture. Je doute que les paysans sachent lire. » Il marquait un point, tout en ayant un peu tort Marek, et Neith prit sur elle opur ne pas passer sa mauvaise humeur sur lui. Il était agréable, loyal, un bon soldat et une bonne comapgnie, il n’avait franchement rien fait pour déclencher sa colère, même si elle aurait esperé qu’il lui ramene de camps Jaha la tête bleutée, plutôt que quelques alcools. Soit. Il n’y’était pour rien, et elle lui offrit un de ses sourires – d’habitude usuel, mais si rare en ce moment - «  Sha. Les éleveurs des prairies ne sont pas tous des illettrés tu sais.  Je doute que des barbares s’attardent à un tel détail. Ils ne savent meme pas ce que c’est un livre probablement. »  Tssk. Saletés de barbare, tout était de leur faute. Sans eux, elle serait déjà sur le Kraken, en train de faire peut être visiter à son nouveau défi, les cabines diverses. Peut être.  

Et si elle secoua la tête prete à dire autre chose, elle ne s’était pas attendue à voir Sekhmet se jeter devant elle, en tombant un livre entre les mains, le lui tendant comme si il s’agissait du Saint Graal. «  Moi j’ai un livre. » Les yeux de la femme des mers brillèrent quelques instants, où elle eut envie de féliciter sa seconde, mais elle se rappela de leurs dernières conversations, et partagée entre l’envie de mettre un terme à cette rixe, et l’envie de puérilement continuer à la punir, elle resta figée.  Ce fut trop finalement. Elle se releva, pour se rapprocher de Sekhmet et lui tendit la main. «  Si tu n’es pas capable de tenir sur tes pieds, il aurait mieux valu que je te renvoie à Kalawen. »  C’était froid et cassant peut être. Et si elle avait essayé de le dire avec humour, elle n’avait finalement pas vraiment réussi.  Enfin, elle lui tendait quand même une main douce pour essayer de la relever et elle eut un sourire à la vue d’un de ses livres preferés. Ah…

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Pour être la première à lui donner un livre, Sekhmet s'était un peu précipitée. Et à cause de ça, elle était tombée. Probablement qu'elle avait glissée sur une pierre. En tout cas, si elle avait failli faire plaisir à Neith, la petite Sikru avait tout gâchée en tombant. Une main fut pourtant tendue. «  Si tu n’es pas capable de tenir sur tes pieds, il aurait mieux valu que je te renvoie à Kalawen. » Mais ça, c'était douloureux à entendre. Sekhmet pensait tellement se rattraper en rapportant à sa chef un livre avant que quelqu'un d'autre ne le fasse. Surtout qu'il s'agissait là de l'un des livres préférés de la Keryonsi. Sekmet se releva ensuite avec l'aide de Neith. D'ailleurs elle avait une mine triste. Parce que c'était un peu blessant comme mots. Et que... Même si le reine des mers en voulait à se seconde pour l'histoire de River, ce n'était pas juste de mettre en avant sa moindre erreur. Surtout que ce n'était pas nouveau, que Sekhmet soit maladroite. Neith n'avait jamais rien dit à ce propos auparavant. Enfin, pas à ce qu'elle se souvienne. «  Désolée... Je ferais plus attention à l'avenir. » Le livre fut alors posé sur le sol, juste à côté de Neith. Et Sekhmet repartit aussi vite qu'elle était venue aux côtés de Marek. Sans tomber cette fois.

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Elle avait été injuste n’est ce pas ? Elle avait injuste avec Sekhmet alors que celle ci voulait juste l’aider, se montrer attentionnée comme elle l’était toujours avec elle. Mais c’était ainsi, Sekhmet avait fait une faute, et Neith… Et Neith peut être, essayait encore de la punir, en mettant des barrières entre elles deux, en essayant de l’endurci. Bien sur, ce n’était pas en l’aidant à se relever qu’elle arriverait à le faire. Mais soit. Le naturel ne se chassait pas toujours non plus. Le livre fut posé à ses cotés, et Sekhmet reparti vite s’asseoir à quelques pas de la aux cotés de Marek qui avait l’air d’essayer de la réconforter. C’était un brave type, Marek. Neith le savait déjà, mais leurs quelques jours à Polis et la manière dont il avait agit avec Sekhmet le lui avait montré. C’était quelqu’un de bien, quelqu’un sur qui le clan et elle même pouvaient compter. Ca lui plaisait.

Il changea de sujet, et Neith s’empara du livre en caressant doucement la couverture, avant de le tendre au barbu. « C’est l’histoire d’un homme qui parti faire la guerre a des lieues de chez lui, rencontre sur le retour avec son équipage des problèmes et des dieux. Il sauve ses hommes des géants, des sorcières qui les transforment en porc, des femmes qui veulent les prendre pour époux, jusqu'à rentrer enfin au pays pour retrouver sa femme, une vingtaine d’années plus tard. » Elle s’était laissée emporter peut être en parlant de ce livre, mais elle aurait pu le faire d’avantage. Elle s’était retenue tout de même un peu. En tout cas on pouvait dire une chose, ça l’avait clairement calmée. « Mais Sekhmet pourra peut être t’en parler mieux que moi. Elle l’apprécie autant. »

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Même si Sekhmet était un peu triste par rapport aux mots de Neith, l'intervention de Marek l'avait un peu consolée. La seconde Sikru avait doucement hoché la tête, fixant désormais le sol. Elle ne savait plus quoi dire. Ou plutôt, elle avait peur de parler. Peur que Neith lui lance encore des piques. Le silence n'était pas plus mal. Après tout, Sekhmet était un peu fatiguée. Ils avaient longuement marchés jusqu'ici. Peut être devrait-elle aller se coucher, afin d'être en forme pour le lendemain ? « Il raconte quoi ce livre ? » Sekhmet leva alors la tête vers le maitre d'arme, ne sachant pas si la question lui était adressée à elle ou à la Keryonsi. Mais Marek la regardait, et en plus il souriait. La question était un peu surprenante. Elle ne savait pas que le grand et fort Marek était intéressé par la lecture. La petite guerrière rendit son sourire, puis s’apprêta à lui résumer l'histoire du courageux Ulysse. Mais à sa plus grande surprise, c'est Neith qui se chargea de le faire.

Sekhmet avait tournée la tête vers sa chef du coup. Neith avait parfaitement bien résumée l'histoire. Mieux que ne l'aurait fait sa seconde. En plus, elle avait parlée comme elle l'aurait fait avant l'histoire River. Alors Sekhmet perdit sa tête tristounette, et se mit à sourire. Encore plus lorsque Neith dit à Marek que la jeune Sikru en parlerait mieux qu'elle. Ce n'était pas totalement vrai, parce que probablement que la Keryonsi était la meilleure pour résumer les histoires. Sekhmet pouvait en témoigner. Cependant, elle était d'accord pour dire qu'elle appréciait également ce livre. C'était une belle histoire, celle de cet homme.  « Je pourrais en dire plus. Mais si je le fais, Marek ne le lira jamais. »  Et c'était mieux quand on lisait soi-même. Pourtant, Sekhmet ne s'empêcha pas d'en parler quand même.  Alors, elle se tourna de nouveaux vers Marek. « T'imagine que sa femme ne l'a pas trompé une seule fois après vingt ans! »  C'était beau ça.  « D'ailleurs Marek, t'as bien un fils? Ta femme à toi, elle est fidèle? » Elle était un peu curieuse Sekhmet. Même si elle se doutait que tout n'était pas comme dans les livres.

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L’histoire d’Ulysse la fascinait, probablement parce que c’était un marin, probablement parce qu’il y’avait des bateaux, et des sorcières, ou parce que c’était l’une des premières œuvres de l’humanité et qu’elle était fière de l’avoir, fière aussi que Sekhmet l’apprécie. D’ailleurs, ca avait été une bonne idée de Marek de parler de ça, de les envoyer toutes les deux dans un sujet commun. Et elle avait presque un sourire aux lèvres, plus apaisée peut être. La conversation continuait alors et Neith sourit doucement. « Alors n’en disons pas plus. » Et Neith caressa le livre religieusement encore. Elle le relirait, en lirait des passages, dont son préférait peut être sur l’île de Circée, tout à l’heure quand il serait temps de se séparer. Mais pour l’heure, ils parlaient et c’était plaisant. Alors si il semblait presque amer en parlant des vingts ans, elle ne reagit pas. Les histoires de cœurs de Marek n’étaient pas son problème. « Tu verras ,c’est une bonne lecture. Tu penseras à nous en le lisant. »

Sekhmet elle, n’avait pas de retenue, et Neith arqua un sourcil curieux. Voilà qui devenait un peu plus intéressant. Finalement elle allait peut être avoir des réponses sur la vie privée du maitre d’arme, en passe de devenir peut être son ami ? Il n’y’avait pas de femme, meme si il avait un enfant. Et elle fixa quelques instants les perles à son poignet. Ce n’était pas à elle de poser de telles questions, et pourtant elle était curieuse, curieuse et pleine d’ennui, alors peut être…. Non. Elle allait attendre. Cependant Marek venait de poser une question à Sekhmet et Neith fronça les sourcils, voilà une réponse qu’elle était curieuse d’avoir. Ensuite, elle demanderait à Marek si les perles avaient été pour la mère de son fils. Ensuite. Pour l’heure, la Keryonsi écoutait.

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Vingts ans, c'était beaucoup pour retrouver quelqu'un qu'on aime. Mais Ulysse l'avait fait! Alors peut être que d'autres réussiraient aussi? En tout cas Sekhmet était fascinée par cette histoire. Et elle espérait vraiment que Marek la lirait. Il en serait pas déçu du tout. « Oui lis le! Comme ça tu nous donnera ton avis. » C'était toujours intéressant de savoir ce que les gens pensaient d'une histoire. Surtout de celle la. Parce qu'elle était fabuleuse. Les aventures d'Ulysse, c'était quelque chose. Peut être qu'en plus, c'était l'ancêtre des Sikru, qui sait ?

Sekhmet posa ensuite une question un peu personnelle à Marek. Mais heureusement, Neith ne la réprimanda pas, et le maître d'arme lui répondit le sourire aux lèvres. Alors la mère de son fils n'était pas sa femme. La petite Sikru comprenait un peu. Marek, il avait juste eu envie de s'amuser et bim il a eu un fils. Mais peut être aussi qu'il avait souhaité se marier avec cette femme mais qu'elle a pas voulu ? Pourtant il était gentil Marek! « Et tu l'aimes ? Pourquoi elle pas voulu se marier avec toi ? » Voilà, Sekhmet était beaucoup trop curieuse d'un coup. En plus Marek il disait que la mère de son fils avait disparu. Le pauvre. « Si tu veux je t'aiderais à la retrouver! » Il y eut un grand sourire. C'était sincère. Sekhmet aiderait le maître d'armes à retrouver cette femme. La seconde Sikru hocha la tête, suite à la remarque de Marek, sur l'histoire d'Ulysse et sa femme. C'était vraiment une belle histoire d'amour, oui. Enfin, ça dépendait du point de vue. Parce qu'Ulysse, il s'était quand même amusé avec des déesses pendant son voyage. Mais c'était pas important ça!

Puis soudainement, Marek eut un sourire suspect. Il posa une drôle de question à la jeune guerrière. Il demandait si quelqu'un l'attendait pour le retour de la guerre. Sekhmet hocha alors négativement la tête. Personne ne l'attendait. Pas encore en tout cas. Mais de toute façon, elle était encore jeune pour ça! « Non, personne pour le moment. Mais j'ai des amis qui m'attendent oui! »  

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La conversation avait déviée un peu et Neith était intéressée par ce qui se disait. Ce n’était pas parce qu’on ne lui posait pas directement de questions – elle était la chef de clan, elle comprenait que Marek nait pas envie de lui poser des questions personnelles, et puis elle n’avait pas grand chose à cacher de toute façon - qu’elle n’allait pas s’en mêler à un moment ou un autre en tout cas. Mais pour l’heure elle apprenait. Elle apprenait que la mère du batard de Marek ne s’était pas mariée avec lui, elle apprenait que Sekhmet n’avait que des amis qui l’attendaient à Seron – et elle était soulagée de ce fait, Sekhmet était encore trop jeune pour penser à ça, et une bonne chef de clan n’avait pas forcement besoin d’un époux, ou d’une épouse, même si Neith n’était pas contre les amusements en tout genre. Disons qu’il fallait faire la part des choses, et qu’elle n’était pas sure que Sekhmet soit encore capable de le faire. Pas pour le moment. Le temps leur apprendrait.

Et finalement la reine des flots s’insera dans la conversation, naturellement, de sa voix languissante et curieuse. « Les perles Marek, étaient elles pour elle ? » Elle était curieuse un peu. C’était une tradition sikru qui lui plaisait, le fait d’aller braver la mort pour la personne de son choix, et elle espérait un jour peut être ressentir quelque chose d’aussi fort pour quelqu’un, qui lui donnerait envie de braver les pires perils. Mais elle savait que ça n’arriverait jamais. Car elle aimait certes, mais elle aimait parsemé, et elle savait surtout qu’en tant que Keryonsi elle n’aurait pas vraiment besoin de cette tradition. C’était presque dommage. Elle secoua la tête, chassa le romantisme, et esquissa un sourire. « Elle est chanceuse en tout cas, Marek, la femme pour la quelle tu as tout affronté pour aller les chercher ! »

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La vie personnelle de Marek était intéressante. Elle rendait curieuse Sekhmet en tout cas. Oubliant presque sa tristesse d'avoir déçue Neith. Et elle en apprenait beaucoup concernant le maitre d'arme ! Il avait un fils d'une mère que Marek n'avait pas épousé. Parce qu'il ne lui avait jamais demandé. Mais d'après ce qu'il dit après, elle ne semblait pas être une bonne femme de toute façon. Heureusement qu'il ne l'a pas épousé alors. Peut être qu'elle reviendrait ? Si c'était le cas, que ferait Marek ? « Si elle revient, tu acceptera de lui donner Marko ?  » A sa place, Sekhmet n'accepterait pas. Parce qu'après tout, cette femme avait abandonnée son fils en quelques sortes. Et c'était pas gentil ça... La fille des mers n'aimerait jamais être abandonnée par ses parents. Enfin ses parents à elle étaient morts, mais de toute façon c'était pas d'eux dont parlait Sekhmet. Pour elle, ses parents, c'était Neith et Altaïr. Mais ils avaient déjà prouvés qu'ils ne l'abandonnerait jamais. Notamment Neith lorsque l'ancien chef de clan avait essayé de la vendre aux barbares lorsqu'elle était plus jeune que maintenant.

La Keryonsi parla finalement. Et Sekhmet s'était tournée vers elle, contente qu'elle soit également intéressée par la conversation. C'était une bonne constatation qu'elle fit d'ailleurs. La seconde n'avait même pas remarquée que Marek avait les fameuses perles. Ces perles dont n'importe quel Sikru rêvait qu'on lui offre un jour. Probablement. Sekhmet aimerait bien que quelqu'un les lui offre ! Ou qu'elle en offre à quelqu'un. En tout cas, Marek était vachement courageux pour les avoir cherché. Impatiente, la Sikru fixa de nouveau le maitre d'arme.  « Oui, elle est chanceuse ! J'espère que tu réussira à lui donner un jour. Et si t'as besoin d'aide, n'hésites pas à me demander si tu veux. »  

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