rangeons la forêt | valera

rangeons la forêt
Bäldr & Valera — La forêt, à l'écart de l'avant poste.

Avec tout ce qui s’était passé ces derniers temps je n’avais pas eu beaucoup de temps pour me reposer. Il y avait eu ces combats et je ne voulais plus jamais revivre de situation comme celle-là. Mais après les combats, j’avais travaillé avec les autres médecins pour ramener les Faucheurs, qu’ils redeviennent eux-mêmes, comme Sethen et Lincoln, qu’ils puissent retrouver les leurs.

Je soupirais, le banquet j’y avais assisté, mais j’étais restée dans mon coin. Je n’avais pas peur des Terriens, mais ils m’impressionnaient tous. Je m’étais un peu éloignée du camp, je voulais être seule, un petit peu. J’avais observé des animaux qui n’étaient pas bien grand, ils ressemblaient un peu à des animaux que j’avais vu dans des livres, tout en étant différent.

Un cri me fit sursauter et je me retournais lentement pour me retrouver à faire face à une sorte de panthère. Je dégluti mais je ne reculais pas. Par contre trembler, ça oui. Un homme débarqua e je le vis lancer des couteaux sur l’animal qui s’effondra. Je regardais l’homme qui me dit que je devrais faire attention.

« On me l’a déjà dit, merci. » Répondis-je en faisant un petit sourire, je le regardais un peu intimidée que ce soit par sa carrure et par ce qu'il venait de faire. Tuer cette panthère avec deux couteaux, une précision quasi chirurgicale. Ce que j’aurais surtout dû faire c’était rester près du camp, et ne pas m’éloigner. Oh bon sang, je n’étais qu’une idiote.

« Je n’aurais pas dû m’éloigner du camp... » Soupirais-je en regardant l’animal, je secouais la tête. J’allais devoir apprendre à me défendre et surtout j’allais devoir apprendre à m’affirmer un peu plus. Maintenant que j’étais sur la Terre, je ne pouvais plus rester intimidée par tout ce, et ceux, que je pouvais rencontrer.

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Bäldr & Valera — La forêt, à l'écart de l'avant poste.

Je souriais un peu timidement, et je le regardais ramasser la panthère morte pour la mettre sur ses épaules. J’ouvris de grands yeux en le fixant. Ça, c’était encore plus impressionnant que ses lancers de couteaux. Ceci dit, ils étaient tous impressionnant les Terriens. Vraiment tous. Même les enfants... enfin non, mais j’étais sûre que les enfants des Terriens étaient plus forts que moi. Je n’aurais pas dû m’éloigné, oui, j’en avais conscience. Mais j’étais curieuse, curieuse de découvrir la Terre.

Il confirma que je n’aurais pas dû et je baissais légèrement la tête, tentant un petit sourire désolé. Il dit également que s’il n’était pas passé, elle m’aurait dévoré. Je dégluti. Il ne pensait pas que c’était agréable.

« Je vous crois. » Soufflais-je. Je hochais la tête lorsqu’il me dit que si je voulais rentrer au camp, il fallait que je le suive. « Merci. » Dis-je. En tout cas, j’étais prête à le suivre, et à rentrer au camp.

« Vous êtes de quel clan ? » Demandais-je, incapable de retenir ma curiosité plus longtemps.

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Je n’étais pas très douée, j’étais même un peu maladroite, et j’étais curieuse. Peut-être un peu trop. Je voulais tout savoir des Grounders, je voulais découvrir leur médecine aussi. Bref. Je ne savais pas si ma curiosité allait être assouvie avec lui, mais ce n’était pas grave, j’allais tenter de lui poser quelques questions quand même... enfin sans être trop agaçante bien sûr. Je lui suivais, en faisant attention à où je mettais les pieds, afin de ne pas tomber, je ne voulais pas avoir l’air encore plus maladroite que je ne l’étais déjà.

Le clan de la nuit ? Shiedgeda. Je fronçais un instant les sourcils en me répétant ce mot mentalement. Sans oser le prononcer à voix haute. Il dit que ce n’était pas la peine qu’il me demande d’où je venais, non effectivement. Puis il me demanda, après un moment de silence, si je faisais partie de ceux qui avaient détruit leurs villages avec leurs fausses fusées, ou des incapables qui étaient arrivés après. Je grimaçais légèrement à la mention d’incapable.

« Je suis arrivée après... » Soufflais-je tout en marchant près de lui, sans être vraiment juste à côté. En tout cas, il ne me distancerait pas et je ne tomberais pas sur le trajet nous ramenant à l’Avant-Poste. Bon allez, un peu de courage, même s'il était totalement intimidant.

« Pourquoi est-ce que vous dites incapable ? » Demandais-je finalement, après avoir prit mon courage à deux mains.

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Pourquoi étions-nous des incapables à ses yeux ? Je ne savais pas ce qui avait pu se dérouler pour qu’il pense ça. Je devais avouer que je voulais savoir pourquoi il pensait ça. Il me demanda si je pensais que nous ne l’étions pas.

« Je... » Je me mordis la lèvre sans savoir quoi dire exactement. Il reprit la parole, expliquant que quand le missile était tombé sur TonDC, nos soigneurs n’avaient pas sauvé son chef de clan parce qu’il était plus facile de soigner ses plaies. Il me demanda si c’était ça la médecine skaikru dont nous nous vantions. Si nous étions doués parce que nous choisissions les victimes les plus faciles.

Je me figeais en écarquillant les yeux alors qu’il s’était arrêté pour me fixer. Je restais silencieuse quelques secondes.

« Je ne savais pas. Je ne comprends pas pourquoi ils ont fait ça. » Pourquoi est-ce qu’ils avaient fait ça ? J’avais honte, j’avais déjà eu honte lorsqu’il avait été décidé d’envoyer cent adolescents sur Terre, j’étais à peine plus vieille qu’eux.

« Je ne suis pas comme ça... enfin je ne crois pas. J’aurais tout fait pour soigner votre chef peu importe ses blessures, je ne supporte pas de laisser quelqu’un souffrir. Je veux... je veux apprendre vos méthodes de soins et je veux aussi... » Je me mordis à nouveau la lèvre en détournant le regard, puis je repris doucement : « Je veux aussi apprendre à me défendre... »

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Non, je ne comprenais pas comment on avait pu laisser quelqu’un mourir sans tout faire pour le soigner. Et je ne pensais pas être comme ceux qui avaient fait ça, parce que je supportais pas de voir quelqu’un souffrir, peu importe de qui il s’agissait. Il dit que je n’étais pas exceptionnelle. Et que les hypothèses ne ramenaient pas les gens à la vie.

« Je sais. » Je savais bien que je n’avais rien d’exceptionnelle, je n’avais rien de plus qu’une autre, j’étais juste banale. J’avais juste plus de connaissance en matière de soins que les autres. Il parla de la façon de sauver les anciens faucheurs et je souris légèrement, c’était bien, c’était une bonne chose comme il disait et j’étais contente qu’ils puissent être sauvé. Parce que personne ne méritait ça. Il ajouta qu’on ne devait juste pas prétendre valoir mieux que d’autres e je secouais légèrement la tête, mon sourire se fanant alors qu’il disait que nous étions des lâches.

« Personne n’est mieux qu’un autre. » Rétorquais-je en osant le regarder en face, c’est vrai que j’avais peur s’il le voulait en deux coups je ne serais plus de ce monde. « Quant aux lâches c’est probable... je le suis certainement mais peut être que tous ne le sont pas... Et peut-être qu’il y en a qui ne sont pas des Skaikru ? »

Il riait parce que je voulais apprendre à me défendre. Et je soupirais légèrement, je comprenais, je n’avais rien de quelqu’un qui pouvait apprendre à se défendre après tout. Je le vis poser son gibier au sol puis il me fixa avant de me dire de l’attaquer. Je me figeais un instant, mais... il était pas sérieux, si ? Si, il l’était. Quand il faut y aller, il faut y aller hein, je serrais le poing et je tentais de le frapper sur le haut du torse.

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Bon, eh bien visiblement, il ne m’en voulait pas de mon audace. Et il semblait plutôt d’accord avec moi. Et est-ce que j’avais bien vu, l’ombre d’un sourire ? Il n’était peut-être pas si méchant au fond, non il était sûrement gentil mais il avait un caractère bourru et vu ce qui s’était passé à TonDC je ne pouvais que comprendre qu’il ne nous aime pas. Mais ce n’était pas vraiment une raison pour dire que nous étions tous les mêmes. Voilà.

L’attaquer. J’avais essayé. Et je n’avais pas réussi. Il attrapa ma main avant même que je le touche. C’était très nul, mais hey j’avais jamais frappé personne moi. Je m’étais déjà énervée contre des gens, mais je n’avais jamais frappé personne même complètement énervée. Il me repoussa avant de prendre la parole.

Il me dit que ce n’était pas comme ça. Je me fis totalement attentive, le fixant en silence. Il continua m’expliquant que je ne devais pas taper de front, ni sur le torse, que c’était une des partie les plus faciles à protéger. Il m’indiqua où frapper et je hochais la tête. « D’accord. » Dis-je mémorisant ce qu’il expliquait, je n’allais pas l’oublier ça c’était clair. Pas forte, comme une crevette ? Je haussais un sourcil. Et je devrais travailler sur ma vitesse, je hochais à nous la tête alors qu’il me souriait.

Et j’ouvris la bouche de surprise lorsqu’il dit qu’il pouvait m’entraîner. J’ouvris de grands yeux et je refermais la bouche, puis, je souriais.

« Vraiment ? Merci ! » Dis-je en souriant encore. « Je tâcherais d’être à la hauteur. » Ajoutais-je. Je ne voulais plus me sentir faible et j’en avais l’occasion, en plus ça pourrait peut-être m’aider pour ma maladresse.

« Mais... vous n’allez pas toujours rester par ici, je veux dire vous allez retourner sur les terre du... » J’hésitais un instant espérant ne pas mal le prononcer, mais je me lançait : « Du Shiedgedakru... ? »

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J’étais un peu maladroite, j’étais un peu timide aussi, mais j’étais déterminée. Et je voulais apprendre à me défendre, je ne voulais plus devoir compter sur les autres pour me sauver. Je ne m’attendais pas du tout à la proposition qu’il m’avait fait, m’entraîner. C’était... inattendu. Mais, je n’allais pas refuser. En tout cas, j’allais tout faire pour être à la hauteur et ne pas lui faire regretter sa proposition.

Sha ? Je fronçais un instant les sourcils en réfléchissant rapidement. Il dit aussi qu’il n’avait qu’une parole et que qu’on verrait si je l’étais ou pas. Donc... si je supposais bien, sha devait vouloir dire oui.

« Sha, ça veut dire oui ? » Demandais-je pour confirmer ma supposition, en espérant que j’avais raison. Je le regardais ramasser la panthère, et la reposer sur son épaule. Il était fort. Et je devais avouer que j’étais impressionnée. Il était impressionnant. Et j’étais contente qu’il m’ait proposé de m’entraîner, vraiment.

Lorsque que je lui demandais s’il allait retourner sur les terre du Shiedgedakru, il me dit que oui. Lorsque son chef aurait jugé leur temps ici suffisant. Mais que nous avions quelques jours devant nous et qu’il était bon instructeur. Il sourit alors que je hochais la tête signifiant que j’avais bien comprit. Il sourit et reprit sa marche, je recommençais à marcher également et je le suivis en silence, il le brisa néanmoins pour me dire que son clan n’était pas si loin. Qu’il viendrait vérifier que l’entraînement porte ses fruits. « D’accord. » Répondis-je simplement.

J’avais hâte de commencer l’entraînement. Ça allait sûrement surprendre Clarke quand elle l’apprendrait, mais ça n’avait pas vraiment d’importance, je savais ce que je voulais et personne ne m’en empêcherait.

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( quelques jours aprés le banquet )  

Qu’ets ce qu’il lui avait prit de proposer à cette crevette brune de l’entrainer ? Est ce qu’il voulait la tester ? Est ce qu’il voulait la tuer ? Est ce qu’il voulait qu’elle ait un moyen de se protéger ? Il n’en savait rien. Au départ ça avait été un test, et puis il avait voulu en savoir plus. Et maintenant, il lui promettait de l’entrainer. Oh elle serait un beau défi, il en ferait une guerrière, il en ferait quelqu’un qui pourrait foncer dans les lignes ennemies. Il était un bon professeur. Et elle avait accepté. Oh, elle souffrirait, ça il n’en doutait pas. et il verrait jusqu’ou elle pourrait aller.

Elle posait des questions en tout cas. Peut être un peu trop pour lui, et il fit une espèce de grognement pour lui répondre. « Ouais. » Au moins, elle aurait apprit un mot de vocabulaire aussi, mais elle se serait rendu compte qu’il n’était pas un dictionnaire. Non, si elle voulait apprendre la langue autant aller avec quelqu’un de gentil, pas lui quoi. Lui, il enseignait les armes. Enfin ils s’étaient remis à marcher, et il la rassurait un peu. Ouais, il lui ferait faire un entrainement, ouais il reviendrait parfois de la capitale du clan pour l’entrainer. Et puis, de toute façon, il pouvait très bien l’emmener avec lui non ? Ah il verrait !

« Allez ! Ramenons ça, j’suis sur qu’ils ont faim la bas. » Et il grognait encore, peut être que c’était parce qu’il ne savait faire que ça ? Peut être ouais. En tout cas, ils étaient plus très loin de l’avant poste maintenant et il lui adressa un regard.

« Je t’attendais demain avant que le soleil ne se lève. Nous commencerons l’entrainement à ce moment. » Il s’attendait un peu à ce qu’elle ne rale. Peut être serait il surprit ?

c. moondaygirl

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