A plunge headfirst ona water [FB - Sethen]

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eija - sethen ∞ flashback - dd / prairies

Et bien ça avait été plus facile que ce qu’elle ne pensait. Elle savait, Sethen, qu’a la place d’Eija elle aurait insistée et insistée encore pour donner en retour. Mais elle était sincère, et ne jugeait pas. Elle ne voulait que la conversation, et un peu de compagnie aussi. Parfois ses longues explorations étaient tristes, et elle aurait aimé avoir quelqu’un avec qui parler, à qui montrer tout ce qu’elle voyait et découvrait. Enfin, elle ne s’emballait pas, c’était juste l’histoire de quelques jours, une traversée a cotés des rivières, accompagnée d’une femme du Nord et de son cheval têtu. Enfin, elle aurait de bons souvenirs dans les années futures, et elle ne doutait pas que dans des années et des années de ça, elle se rappellerait de cet échange qui avait lieu maintenant avec le baume au cœur. Peut être même dans les moments les plus sombres, ceela serait une lumière, comme l’était Feyn. Peut être oui. Ou peut être pas. Elle ne pouvait pas prédire l’avenir – et si elle l’avait pu, elle n’aurait jamais prédit ce qui lui arriverait plus tard, ou peut être qu’elle aurait pu le faire oui ? -

Soit. Eija n’insista pas, et Sethen esquissa un sourire en se mettant à marcher. « Ta conversation me sera suffisante, je te l’assure. » Et le sourire grandit un peu, tandis qu’elle raccrochait son arc sur son dos, et passait la main dans ses cheveux pour les dociliser un peu. Et contrairement a ce qu’elle aurait pu prévoir, elle gagna une question, qui lui fit prendre un air réfléchît quelques petits instants. « C’est… comme seconder un chef. » Et c’était de l’humour, vraiment pas drôle, mais elle lâcha un petit rire, comme si elle était fière de sa plaisanterie. – Il ne fallait pas lui en vouloir, elle n’avait pas vu d’être humain depuis des jours maintenant – et elle reprit, plus sérieusement. « C’est… un grand honneur à vrai dire. Feyn m’a choisi il y’a quelques temps déjà, même si je suis plus vieille qu’elle. Pas tant pour m’apprendre les arts de la guerre que je connais déjà, mais pour m’apprendre à gérer son peuple, et ce qui fait d’elle un bon chef. » et bien sur, elle savait qu’elle n’honorerait jamais le rôle de chef si Feyn mourrait, car elle mourrait bien avant elle. Mais ça… « C’est très prenant. C’est beaucoup de responsabilités aussi. Mais Feyn est radieuse, et je ne pourrais être plus honorée que d’être à son service, aussi proche et utile que ce que je ne le suis. » Et elle était partie dans une très grande déclaration la. Enfin, elle était sincère, elle parlait avec son cœur en tout cas. « Enfin, ça ne m’empeche pas non plus de vaquer a d’autres occupations, comme tu peux le voir, j’explore notre territoire, je pense que c’est une fibre qui ne disparaitra jamais. » Et voilà. Elle avait assez répondu n’est ce pas ? Ou peut être pas. En tout cas elle notait qu’Eija était curieuse d’en apprendre d’avantage sur les autres clans, et une idée lui passa a nouveau en tête. Peut être aurait elle du ne pas réfléchir ? Tant pis.

« On peut faire une halte dans un de nos villages sur la route vers les Frontières Trikru si tu veux. Tu pourras voir notre peuple de plus prêt, et te reposer dans une auberge. » Et puis elle fit un sourire un peu plus timide. « Et puis, quand tu aura retrouvé Axom, vous pourrez venir à Niddhog. Je vous y accueillerais. »

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EIJA + SETHEN

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Eija esquisse un demi-sourire. Elle doute que sa conversation soit si intéressante que cela pour Sethen, mais elle peut toujours essayer de la combler. Alors tandis que la blonde accroche son arc dans son dos, Eija replace ses affaires sur la selle d’Arod avant d’attraper ses rennes pour le faire avancer, tournant ensuite son regard vers sa nouvelle compagne de route. Elle semble fière de son petit trait d’humour et Eija se surprend à rire aussi. Cela fait plusieurs mois qu’elle n’a pas ri de cette façon, même pour une toute petite blague idiote. Mais elle a eu bien trop de choses en tête pour se permettre de rire. Quelques sourires avec Ansgar mais pas une franche camaraderie amenant des fous rires. L’entrainement est passé avant tout le reste. Eija le respecte énormément pour ne pas lui avoir posé de questions sur son attitude si renfermée, sur la raison de son voyage. Ansgar l’a écouté lui raconter une demi-vérité et s’en est contenté. Peut-être que si elle le revoit un jour – ce qu’elle espère grandement – elle lui dira la vérité sur tout ça.

Eija se concentre sur les dires de Sethen pour en tirant légèrement sur la bride d’Arod pour qu’il daigne avancer. Elle a été choisie par la chef de clan, Feyn, et pour Eija c’est un grand honneur. Surtout que la chef semble être plus jeune, c’est d’autant plus admirable. De ce qu’elle entend de la bouche de la blonde, Eija comprend que la jeune chef de clan gère correctement son peuple, qu’elle est un bon leader et que Sethen semble être contente d’être à ses côtés. « Feyn du Drakgedakru semble être une meilleure chef que Galath d’Azgeda. » Il y a des rumeurs concernant la folie de la nouvelle reine d’Azgeda et même si Eija est partie au tout début du règne de celle-ci, elle croit en ces rumeurs. Les leaders d’Azgeda semblent toujours avoir un quelconque souci, mais Herga était appréciée. « Tu sembles beaucoup l’aimer. Elle est chanceuse d’avoir quelqu’un comme toi à ses côtés pour veiller sur elle. » Eija sourit à la blonde et écoute sa proposition. « Je serais ravie de rencontrer ton peuple et de dormir dans un vrai lit aussi. » Eija rit légèrement. Il est vrai qu’elle n’a pas dormi sur quelque chose de confortable depuis cinq jours et que l’habitation d’Ansgar lui manque beaucoup à la nuit tombée. D’autant qu’avec toutes les créatures que Sethen a mentionné un peu plus tôt, Eija n’a pas forcément très envie de passer une nouvelle nuit à la belle étoile. « Je te remercie de ta proposition, je m’en rappellerais lorsque j’aurais retrouvé Axom. Je pense que nous ne serons pas contre un peu d’aide lorsque nous traverserons ces terres ensemble. » Parce qu’Eija pense réellement retrouver son petit frère à Polis et pouvoir l’arracher à la surveillance de la garde. Elle le fera, à tout prix. Même si elle doit égorger toute la population de Polis pour ça. Et une fois qu’elle aura récupéré son petit frère, elle n’aura pas d’autres choix que fuir. Fuir loin, vivre cachés dans les terres d’un quelconque clan en priant pour que personne ne découvre jamais le secret de son petit frère. « Je doute retourner en Azgeda un jour, peut-être que les terres du drakgedakru pourront m’accueillir. » Eija sourit. Elle ignore comment cela se passe lorsqu’on souhaite s’établir sur des terres qui ne sont pas les siennes. Mais elle a encore le temps pour tout ça

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Sethen avait gagnée une compagne de voyage, et même la compagnie ne se sentait pas fabuleuse, pour elle, elle l'était. Trop souvent seule peut être, ou bien simplement si prompte à s'offrir au monde, et à offrir aux autres ce qu'ils desiraient, elle était ravie de faire un bout de chemin, et de ne pas le faire seul. Elle était ravie aussi, que son humour - mediocre, elle le reconnaitrait si on lui demandait - ait fait rire franchement la jolie Azgeda. Bien sur, elle la trouvait jolie, mais Sethen trouvait le monde joli dans sonentiereté, et il y'avait une fragilité en Eija, qui donnait des envies de protection peut être. Des envies amicales.

Et elles parlaient un peu de Feyn oui, dont Sethen ne pouvait s'emepcher de dresser comme toujours un portrait élogieux. C'était tendre, cette façon qu'elle avait de parler de sa chef, et vraiment elle l'admirait du plus profond de son coeur - elle ne s'avouerait jamais qu'il y'avait autre chose. Il n'y avait rien d'autre n'est ce pas ? Qu'est ce qu'il y'aurait pu avoir. Elles étaient si jeune, Feyn était si jeune. C'était l'admiration d'une guerriere, d'une seconde pour sonmaitre, voila tout. - en meme temps il n'y'avait rien à ne pas admirer chez la jeune femme qui avait réussi à dompter les esprits des lezards sauvages et qui s'entendait si bien avec d'autres chefs de clan? Non. Assurement Feyn avait beau ne pas être le commandeur ou quoi que ce soit que les terriensrespectaient la bas à l'Est, mais elle était la meilleure chef de clan que l'on puisse avoir. Alors Sethen hocha la tête sans rougir quand Eija lui dit qu'elle semblait beaucoup l'aimer. « C'est le cas. C'est une dirigeante exceptionnelle. » et c'était dit, avec tout l'a.. toute l'admiration qu'elle pouvait avoir pour elle oui. Vraiment. Sincèrement.

Enfin, ce n'était déja plus les sujet, et la proposition de Sethen sembla a nouveau plaire à la jeune Eija. La seconde hocha la tête, laissant ses longs cheveux blonds tomber du coté de ses oreilles, et elle se fendit d'un sourire un peu plus grand. D'ici quelquesm ois elle ne doutait pas qu'elle verrait Eija et son petit frère,Axom, revenir vers elle, et elle leur ferait visiter tout ce qu'ils voudraient. Et ils seraient bien acceuillis, oui. Elle hocha la tête queqlues secondes. « Sha. Les demodrakhos sont génereux envers les gens qui ne leurs cherchent pas d'ennuis. » A moins que son frère ait une queue mais etrangement elle en doutait un peu quand meme. « Ils m'ont acceuillis quand je n'étais qu'une orpheline amnésique, et vois où j'en suis maintenant » Et son sourire s'élargit, tandis qu'elle s'enfonçait dans un chemin. D’ici quelques heures – une demi journée peut être plus, elle n’avait aucune notion des distances quand elle ne les franchissait pas seule– elles seraient dans un petit village que Sethen connaissait bien.

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EIJA + SETHEN

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Quand elle y repense parfois, Eija se dit qu’elle aurait sans doute mieux faire de prendre Axom dans ses bras et de fuir loin de son village le jour où elle a appris ce qu’il était vraiment. La couleur de son sang ne change pas l’amour qu’elle a pour lui mais change radicalement la vision des gens sur ce petit garçon. Alors elle aurait dû fuir avec lui, prendre son arc et des vivres et fuir le plus loin possible dans les terres en essayant de vivre normalement. Une fois qu’elle l’aura récupéré, plus rien ne sera pareil qu’avant. Eija quittera Polis avec Axom et s’en ira bien à l’ouest des terres du Trikru. Elle ignore encore où elle ira mais le fait de savoir qu’elle pourra éventuellement se rendre à Niddhog pour y retrouver une amie lui fait plaisir. Mais la route jusqu’à Polis est encore très longue et même avec la compagnie de Sethen sur une petite partie du chemin, Eija a encore des kilomètres à faire. « Bien. Je ne suis pas du genre à chercher les ennuis. » Eija esquisse un sourire. En règle générale c’est bien vrai, mais ces derniers temps elle les a quand même cherchés, ne serait-ce qu’en tenant tête à son père. Enfant, elle avait pour habitude de se dresser entre son père et son petit frère, notamment pour prendre les baffes à la place de celui-ci mais elle ne cherchait jamais les problèmes d’elle-même. Elle tenait tête à son père quand sa mère était encore en vie, mais uniquement parce que celle-ci réussissait à calmer l’homme. Après sa mort, Eija a vite compris qu’il lui fallait mieux rester discrète et ne rien dire. Mais se tenir entre Axom et son père après que celui-ci ait découvert le secret de son petit frère lui a causé tous les soucis qu’elle a eu depuis. Si elle n’était pas partie à leur poursuite, elle ne se serait pas perdue sur les terres d’Azgeda. Elle n’aurait pas non plus atterri dans le clan des prairies et elle ne se serait sans doute pas faite attaquer par ce grounders. Elle n’aurait pas failli mourir d’une hémorragie et n’aurait jamais rencontré Ansgar. Et elle n’aurait surtout jamais rencontré Sethen. Alors oui elle s’est causé quelques soucis depuis son départ d’Azgeda, mais aujourd’hui elle se dit que c’était un mal pour un bien puisqu’elle a rencontré la jolie blonde qui lui offre son aide. Et elle aimerait beaucoup en savoir plus sur elle. « Amnésique ? » Eija fronce légèrement les sourcils en l’entendant parler. « Tu ne te souviens pas de ton enfance ? » Elle-même se raccroche à ses bons souvenirs pour oublier les plus difficile et avancer, mais elle ne peut imaginer ce que Sethen peut endurer. « Tu as eu de la chance de tomber sur des gens qui t’ont recueillis. J’imagine que cela n’aurait pas été le cas dans d’autres clans. » Surtout à l’époque, surtout chez d'autres clans dont on entend parfois parler. « Tu ne sais donc pas d’où tu viens ? »

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Elle ne cherchait pas d’ennuis Eija, non, ça Sethen l’avait bien comprit. Et c’était la seule chose qui comptait. Alors oui, Sethen serait ravie de recevoir la jeune femme et son petit frère quand ils viendraient plus tard vers Niddhog. Elle les aiderait même à trouver un logement si ils le désiraient. Et elle se porterait garante. C’était un peu bête peut être, elle était très naïve, mais elle se fiait à sa première impression sur les gens. Et la, elle avait assurément une très bonne impression. Alors, tant pis pour son innocence, si jamais elle était trop niaise. De toute façon, si quelque chose arrivait, elle savait que Feyn la protegerait. Parce que sa chef était comme ça, elle n’était pas seulement sa chef, elle était aussi son amie la plus proche, et Sethen savait que meme si elle était plus jeune qu’elle, elle la défendrait. Tant qu’elle ne mettait pas son peuple en danger. Oui. Ainsi, la seconde de Feyn sourit légèrement, et la conversation continua. La route continua aussi.

Jusqu'à ce que la chasseresse n’évoque son amnésie qui sembla faire tiquer Eija. C’était comme si c’était surprenant qu’elle soit amnésique. Et vraiment, Sethen ça ne la dérangeait pas outre mesure. Son enfance avait disparu, elle s’y faisait. Ça ne lui faisait meme pas de la peine en fait. C’était juste comme ça. Elle haussa les épaules. « Je me souviens avoir debarqué à sept ans devant les portes de Niddhog. Les années qui comptent sont celles qui ont suivis. Mon entrainement, mon père adoptif, le rite de passage et ma nomination en tant que second. Je suis fière de tout cela. Le passé que j’ai oublié ne devait pas être très important. » Elle eut un grand sourire après ça. « Mais j’ai eu de la chance oui. Et je suppose que si Feyn m’a remarquée c’est que je suis assez débrouillarde, ou remarquable. Mon passé ne me definit pas. » Son sourire resta, tandis qu’elle reprenait, tout en marchant presque gaiment. « Aurais-je été plus au Nord, ou plus à L’Ouest je n’aurais peut être pas survécu. Esperons que la chance continue de me sourire alors. » Et elle, elle aurait pu continuer à parler longtemps, mais quelques instants, elle sembla chercher ses mots. Comme si elle ne savait plus quoi dire. « Est ce bien grave finalement de ne rien se rappeler ? Je veux dire, je suis peut être incomplète, mais ça ne cause de tort à personne. »

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Cela semble tellement injuste à Eija que Sethen ne se souvienne pas de son enfance, de ses sept premières années de vie, même si elle explique que les années qui comptent réellement sont celles qui ont suivi. Elle ne peut imaginer ce que c’est d’oublier autant d’années de sa vie, elle-même essaye de se souvenir de tout ce qu’elle a vécu depuis sa naissance. Et même si elle ne se rappelle pas des années où elle n’était qu’un bébé, Eija se souvient très bien de sa mère et des choses qu’elle a vécu en étant petite. Mais c’est différent de ce que connait Sethen. « Je comprends. Tu as de la chance d’avoir été recueillie par des gens aimants. » C’est vrai qu’elle aurait pu tomber sur bien pire, Eija le sait. Certains clans n’auraient même pas recueilli une petite fille perdue. « Non, je suppose que ce n’est pas grave si toi tu n’y accordes pas d’importance particulière. » Eija lui sourit. Si elle prend bien la chose, c’est tout à son honneur. Et puis d’après ce qu’elle vient de dire, elle a un père adoptif et aussi une chef de clan qui l’adore, elle est plutôt bien entourée. La famille d’Eija se compose actuellement d’Arod et lorsqu’elle aura retrouvé Axom elle pourra l’ajouter à la liste. Mais pour Eija, son père ne fait plus partie de sa vie et elle espère ne jamais le croiser à nouveau. Peut-être qu’un jour elle aura sa propre famille, que son petit frère aussi, mais elle ne pense pas à tout ça pour le moment. Elle espère juste trouver Axom et vivre tranquillement avec lui après ça.

Arod lui donne un coup de museau dans l’épaule, la faisant sortir de ses pensées. Eija esquisse un petit sourire puis frotte le museau de l’animal. Elle a beau venir d’Azgeda et ne pas avoir grandi avec ce genre d’animal, elle apprécie Arod, bien plus qu’elle ne l’espérait. « Parle-moi de Niddhog. Comment est-ce là-bas ? » Depuis qu’elle a quitté Orst’, Eija n’a pas vraiment eu l’occasion de voir les villes des différentes terres qu’elle a pu fouler. « Je suppose que c’est très différent de là d’où je viens. » Rien que les terres sur lesquelles elles marchent sont différentes de celles d’Azgeda, mais Eija sait déjà que Azgeda ne lui manquera pas vraiment. « Il y a des choses que tu aimes faire là-bas ? »

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Ses premières années oubliées, Sethen le vivait plutôt bien. Elle n’était pas du genre à se morfondre sur le passé non. Elle avait une belle vie maintenant. Elle se plaisait dans ce qu’elle faisait, les gens avec qui elle vivait, tout ça. C’était agréable. Elle n’allait pas se plaindre de ce dont elle ne se souvenait pas. Aucuns souvenirs, c’était mieux que des mauvais souvenirs oui. Clairement. Quoi qu’il en soit, elle, elle ne se sentait pas vraiment incomplète. Alors peut être qu’un jour ça lui manquerait. Ou peut être pas. Elle n’en savait rien. Pour le moment elle le vivait bien. Elle adressa un sourire à Eija, et reprit simplement pour conclure. « Au moins, c’est une famille qui m’a choisi, et pas une qui n’aurait pas voulu de moi, ou qui ne m’aurait pas voulu telle que je suis. » Elle ne visait personne, mais elle savait que des parents n’aimaient pas leurs enfants. C’était triste. C’était la vie. C’était pour ça qu’elle était fière à chaque fois que Nuallan la félicitait, qu’elle était heureuse depuis ce jour où Feyn l’avait nommée second. Elle savait tout apprécier. Elle sourit un peu plus. « L’essentiel au fond, c’est de vivre avec des gens que l’on apprecie. Ton frère à de la chance de t’avoir, et tu as de la chance d’avoir quelqu’un que tu aimes autant. Vous n’avez pas besoin de quelqu’un d’autre. » Et elle était gentille, Sethen, dans tout ce qu’elle disait. Elle était sincère aussi.

La marche continua. Le silence resta un peu. Elle eut peur de dire quelque chose qui n’avait pas plu. Elle fronça les sourcils. Et puis la question arriva, totalement différente de ce qu’elle aurait pu penser. Elle sourit d’avantage. « Niddhog est fabuleuse. » C’était une affirmation, avec presque des etoiles dans les yeux. « C’est une ville, un grand village, construit au croisement de plusieurs rivières, ce qui la rend imprenable en temps de guerre. Bien qu’il faille être fou pour venir nous attaquer, et suicidaire pour passer nos territoires. La vie y est simple, nous avons des pécheurs, des petites barques servent à nous transporter parfois d’un point à l’autre. Et il y’a l’arène où se passent les punitions et les épreuves. » Elle ne pouvait s’empecher de sourire en continuant de raconter tout cela. « Je ne saurais traduire avec mes mots l’entiereté de la beauté de Niddhog. Il faudrait que tu vois cela de tes propres yeux, pour t’assurer que je ne mens pas. » Et elle aimait tellement sa ville, son clan, tout ce qui était sa patrie en somme. « Et effectivement, ça doit être different, plus chaleureux peut être. Et je ne parle pas simplement de la température. » Elle lui sourit un peu plus, et reprit sa marche en gardant son sourire. « Quand je ne suis pas avec Feyn, je flane parfois le long des échoppes, où je regarde les guerriers s’entrainer. Mais je dois t’avouer que quand Feyn n’a pas besoin de moi, je vagabonde ça et la, comme tu peux le voir maintenant. » Et c’était une bonne chose, sinon elle ne l’aurait pas croisée n’est ce pas ?

Reprenant une cadence un rien plus rapide, elle tourna son visage vers sa camarade. « Est ce que tu veux que je te raconte pourquoi Niddhog porte ce nom ? »

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EIJA + SETHEN

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Eija est curieuse. Curieuse de savoir comment est Niddhog, comment sont les choses là-bas et ce qui est différent de ce qu’on peut trouver en Azgeda. Elle se doute bien que les habitations ne sont pas les mêmes - les régions ne le sont pas du tout – et quelque part, elle est intriguée par ce peuple. Mais Eija a toujours été une enfant curieuse et maintenant qu’elle a quitté son village natal et son clan, elle espère pouvoir voir du pays et découvrir de nouvelles choses. Une fois qu’elle aura récupéré Axom, bien évidemment. Mais pour le moment, elle est ici avec Sethen et espère en apprendre plus sur son peuple et son mode de vie. Quand elle lui dit que Niddhog est fabuleuse, Eija ne peut qu’esquisser un sourire. Rien que le nom de la ville lui donne envie d’en savoir plus.

Elle écoute avec intérêt, buvant presque ses paroles tandis que la blonde lui raconte comment est construite la ville. Elle imagine très bien comment cela peut être et si elle ferme les yeux, elle pourrait presque s’y voir. Cela doit être bien différent de Orst’, avec ses petites barques et ses pêcheurs. Niddhog ne doit pas souvent être recouverte de glace non plus, les étendues d’eau doivent être plus chaudes et bien plus accessibles aussi. « Rien que ta description me fait dire que cela doit être une ville magnifique. J’ai hâte de pouvoir m’y rendre pour voir cela de mes propres yeux. » Si elle avait le temps, elle s’arrêterait bien plus longtemps pour visiter les différentes villes de ce clan, surtout si tous les gens sont tous aussi gentils que Sethen, mais elle doit d’abord aller retrouver son petit frère pour le sortir de Polis. « Je pense que tout est beaucoup plus chaleureux que les terres d’Azgeda. Tout y est si froid, si blanc, si… sauvage. » C’est vrai que les terres qu’elle a traversé depuis son départ sont bien plus belles et semblent bien plus accueillantes que celles d’où elle vient.

Eija observe Sethen quand elle parle de ses loisirs et son œil est attiré par l’arc qui est accroché à son dos. En un sens, heureusement que la blonde passait pas là pour la prévenir du danger qu’elle encourait en restant dans la rivière, sinon Eija – et Arod – aurait sans doute fini par se faire attaquer par ces horribles sangsues mutantes. « Je suis heureuse que ton vagabondage t’ait mené jusqu’à moi. » A ce moment, Arod secoue légèrement la tête en soufflant. « Et Arod aussi. Ces sangsues nous auraient sans doute dévorés. » Et puis Sethen est de très bonne compagnie et c’est toujours bien d’avoir de la compagnie. D’autant qu’Arod n’est pas très causant. « Je serais curieuse de le savoir oui. Je suppose que cela a à voir avec les lézards, vu que nous sommes sur leurs terres ? » Ce n’est qu’une supposition, toutes les villes n’ont pas forcément un nom avec une signification bien précise.

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Parler des demodrakhos et de Nidhogg était des plus fascinant pour Sethen, qui aimait sa ville de tout son cœur, comme si elle avait été la ville de son cœur. Et peut être l’était elle. Le cœur trouvait sa demeure où il le désirait, où il le choisissait. Et son cœur à elle avait choisit Nidhogg. Ce n’était pas spécialement à cause de Feyn, ni même a cause de Nuallan, c’était à cause de tout ce que Nidhogg pouvait être, tout ce que les demodrakhos étaient. Les rivières fascinaient Sethen, les méthodes des guerriers, qui vivaient sans chercher la guerre mais en se préparant à celle ci dusse t’elle arriver, tout l’interessait. Et il ne se passait pas un jour sans qu’elle n’espere rendre son clan fière d’elle. Alors oui, quand Eija lui dit qu’elle avait hate de voir tout cela de ses propres yeux, le sourire de Sethen se fit encore plus grand, exprimant toute la fierté qu’elle avait à rendre sa patrie attirante. « J’ai déjà hate de pouvoir te faire visiter tout cela. » Et le futur lui semblait beau et paisible sur le moment. Le commandeur des trikru n’était pas forcement appréciable, mais son temps toucherait bientôt à sa fin, elle en avait la certitude, et peut être qu’un jour viendrait une ere de paix. Peut être qu’un jour, elle pourrait vagabonder librement dans d’autres clans que celui des prairies et les horizons sikrus. Un jour.

Mais pour l’heure elles marchaient toutes les deux, et Sethen esquissa un léger sourire à la mention de la neige. « Il ne neige pas souvent ici. Mais je suppose que c’est tout de même un sauvage différent. » Et elle lui avait déjà dit à quel point il était dangereux de vivre ici, à quel point il était dangereux d’y passer si on ne connaissait pas les terres. Mais elle lui apprendrait. Si dans le futur Eija venait effectivement s’installer à Nidhogg avec son frère, Sethen leur apprendrait les chemins à prendre, elle ne doutait pas que la jeune femme soit intelligente et capable de s’adapter oui.

Elle sourit, quand Eija parla du vagabondage, et eut les joues qui rosirent quelques brefs instants. Ce n’était pas tant qu’elle n’ait pas l’habitude de rendre service, de venir en aide aux gens. Mais elle avait toujours un peu de mal à accepter les remerciements, les gratitudes. Ça lui faisait néanmoins plaisir, elle hocha la tête. « D’autres auraient fait pareil que moi. » C’était un sourire plus discret désormais, et elle changea bien vite de sujet, avec le regard un peu plus determiné. « On raconte que Nidhogg s’appelle ainsi car les premiers terriens à se rapprocher des ruines de ce qui était probablement une ville de l’ancien temps, se sont retrouvés sur une espèce de pont en face d’une immense créature qui ressemblait à un dragon. Le combat a été rude, les pertes ont été terribles mais à la fin ce qu’ils pensaient être un dragon a été vaincu. Un des érudits qui les accompagnait se rappela de l’histoire du vieil Ygdrassil et du serpent-dragon qui rongeait les racines. Il s’appelait Nidhogg, ils ont donné son nom à la ville. »

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EIJA + SETHEN

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Depuis qu’elle a quitté Orst’, Eija a rencontré plusieurs personnes. La première a tenté de la tuer, mais toutes celles qu’elle a rencontré par la suite étaient de bonne compagnie. En quittant Ansgar il y a plusieurs jours, elle s’attendait presque à devoir faire la route jusqu’à Polis en ne parlant qu’à Arod, qui ne lui aurait pas vraiment fait la conversation. Eija apprécie le silence mais à petites doses, la compagnie de Sethen lui fait le plus grand bien et son voyage lui semblera bien moins long en repensant à cette journée. Elle se fait la promesse de revenir sur ces terres lorsqu’elle aura récupéré Axom, de venir visiter cette si jolie ville dont Sethen lui fait la description. Et lorsque la jeune femme lui explique d’où vient le nom de cette ville, Eija ne peut que l’écouter, intriguée. Ce sont des légendes qu’elle ne connait pas vraiment mais Sethen semble bien connaître le sujet et la façon dont elle raconte cela intéresse vraiment Eija. « C’est une jolie histoire et une jolie signification pour une ville. » Elle réfléchit quelques secondes, essayant de se rappeler ce qu’on lui a enseigné étant enfant. « J’avoue que je ne sais pas si les noms des villes et villages d’Azgeda ont des significations particulières. Peut-être que oui, mais personne ne me l’a appris. » Il est clair que son père avait autre chose à lui enseigner, quand il daignait lui enseigner quelque chose d’autre que le combat. Et encore, puisque ses enseignements n’étaient apparemment pas de suffisamment bonne qualité pour lui éviter de se prendre un coup de couteau dans la cuisse.

Sa mère lui racontait bien des histoires lorsqu’elle était encore enfant, mais ce n’était pas forcément des histoires sur le clan. Ces histoires, Eija les a aussi racontées à Axom lorsqu’il a été en âge de les comprendre. Elle lui en apprendra bien d’autres lorsqu’elle l’aura retrouvé à Polis. Peut-être même qu’elle lui racontera celle que vient de lui dire Sethen, et qu’elle retournera voir la jolie blonde pour en savoir plus. Eija l’observe quelques secondes puis esquisse un sourire. « Je me demande à quoi peut bien ressembler un serpent-dragon. » Elle a bien une petite idée mais elle n’a jamais vu de dragon de sa vie et elle doute même que les serpents que l’on trouve ici soient identiques à ceux vivants sur les terres de son clan. « As-tu déjà vu des lézards lors de tes vagabondages ? » Elle aimerait bien voir d’autres animaux sauvages habitants sur ces terres. « Sont-ils beaux ? Ou est-ce que tous les animaux sauvages de ces terres sont aussi laids que les sangsues mutantes de la rivière ? » Il est vrai que lorsqu’on parle d’animaux mutants, généralement ce ne sont pas les plus beaux animaux de la planète.

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Elle hocha la tête Sethen. Pas tout le monde ne pouvait connaître toutes les legendes qui couraient sur les créations de villes et les choses comme ça. Pas tout le monde non. Et si elle, elle les connaissait, celles de son clan du moins, c’était bien parce qu’elle était cultivée, parce qu’elle aimait lire, découvrir, et que les conteurs trouvaient toujours en elle un public satisfait. Oui, c’était ainsi. « Je me renseignerais. Peut être que des conteurs doivent savoir. Oh… A Polis, tu en rencontrera peut-être, et alors tu pourra venir me raconter les histoires de ton clan. Si tu le veux. » il y’avait un sourire tellement doux sur les lèvres de Sethen, que l’on ne pouvait pas imaginer qu’un jour il disparaitrait totalement, laissant place à la peur et la haine dans ses yeux. Et pourtant… Enfin, le futur était encore lointain, leur route continuait.

Et Eija était des plus curieuse, tandis que Sethen l’écoutait, prête à répondre à toutes ses questions. « Oh. » Elle sourit toujours, et elle prit quelques instants de réflexion. « Je suppose qu’ils ressemblent à des dragons sans ailes. Mais d’une manière moins imagée, ils devaient parler de nos varans mutants. » Et elle ne voulait pas étaler sa culture sur le sujet non, elle voulait juste répondre avec exactitude. Et puis il y eut une autre question, et elle hocha la tête. « Ils sont magnifique. Enfin, si on aime les reptiles oui. Feyn, ma chef de clan en a trois, qui sont un peu comme sa famille. » Son regard se perdit un peu dans le vague après ça. « Et j’en ai déjà croisé oui. Mais je n’en ai jamais tué, ils sont extrêmement dangereux et ce ne sont pas eux que nous chassons. » Elle fronça un peu les sourcils. « Mais dans l’ensemble les animaux ici ne sont pas si laid, les sangsues le sont particulièrement, mais je crois que même avant d’être mutées les sangsues étaient des animaux immondes. Et certes nous avons des cerfs a deux têtes, ou avec d’autres doublons, mais nous avons aussi des serpents géants, qui sont d’une indubitable beauté, et des crocodiles. Je les aime beaucoup, les regarder m’apaise parfois. Peut être en croiserons nous sur notre route. »

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EIJA + SETHEN

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Visiter les terres implique de voir la faune et la flore locale. Eija a déjà pu apercevoir les sangsues mutantes et elle aimerait bien voir d’autres choses, mais pas de forcément trop près non plus. Surtout si tous les animaux qu’on trouve sur les terres des dragons sont aussi laids et répugnants que les sangsues de la rivière. Sethen lui explique que les lézards de Feyn sont magnifiques mais Eija se doute qu’elle ne doit pas être très objective sur le sujet. Surtout si sa chef de clan en a trois à elle. Elle esquisse un sourire lorsque Sethen lui explique que dans l’ensemble, les animaux de ces terres ne sont pas aussi laids que les sangsues mutantes - qui étaient déjà laides avant même d’être mutées – et qu’il existe de jolis serpents mutants ou même des crocodiles. Eija ignore totalement à quoi peuvent bien ressembler ces animaux là, mais la façon dont Sethen en parle lui indique que ce doivent être de très beaux animaux. « J’aimerais voir ces animaux, même s’ils ont l’air dangereux. La façon dont tu les décris donne envie de les rencontrer, juste pour les apercevoir de loin. J’espère pouvoir revenir un jour et voir tout ça de mes propres yeux. » Et elle le fera si elle en a l’occasion. Et puis elle est quasiment sûre qu’Axom aussi aimera voir tout ça, parcourir les terres et apprendre de nouvelles choses concernant les autres clans. Azgeda n’a jamais été fait pour eux, ils ont toujours été décalés par rapport au clan. Ils auraient sans doute dû naître ailleurs que sur les terres d’Azgeda. Eija observe Sethen, la jalousant presque d’être née et d’avoir été recueillie dans ce clan qui semble lui avoir tant apporté. Elle y a une place, elle chasse, elle est la seconde de la chef de clan… Cela semble presque idyllique de son point de vue.

« Je me demande, comment ta chef de clan a-t-elle réussi à dompter trois lézards sauvages et dangereux sans perdre quelques morceaux de son corps ? » On raconte souvent des histoires de gens ayant voulu tenter de dompter des animaux sauvages comme des loups ou même des ours. Certains membres du clan d’Azgeda sont assez fous pour faire de pareilles choses et Eija se doute que ce genre de personne doit exister dans tous les clans. Alors sur des terres comme celles-ci, il doit bien y avoir quelques accidents parfois. « Cela doit impressionner les gens lorsqu’ils la rencontrent. Les lézards sont toujours avec elle ? » Savoir que la chef de clan possède trois lézards qui semblent la suivre et lui obéir, ça la rend d’autant plus curieuse sur ces petites bêtes.

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eija - sethen ∞ flashback - dd / prairies

« Oui, un jour quand tu reviendra, je t’ammenerais parcourir notre territoire avec Axom, et vous verrez les beautés que le Sud reserve. Je te le promets. » Et elle lui offrit un sourire immense Sethen, quand elle prononça ces mots. Et vraiment, ça l’emplissait de joie cette idée d’avoir une amie peut être, d’avoir un objectif pour l’avenir. C’était une jeune fille des plus souriante finalement, le second de Feyn et peut être que le monde la changerait plus tard, peut être qu’elle perdrait cette bonté qui la caractérisait tant, elle ne le savait pas. Elle ne voulait pas y penser. Ce qu’elle savait c’était que pour le moent elle offrait ce qu’elle pouvait offrir, et elle continuerait de le faire tant que c’était en son pouvoir. Voilà tout.

La conversation continua après ça par une question d’Eija, que Sethen n’avait finalement pas attendue, mais qui n’était pas si bête que ça. La seconde de Feyn sourit, et répliqua simplement. « C’est un secret que seuls les demodrakhos connaissent. Mais je peux t’assurer que Feyn a bien tous ses morceaux, enfin… Je crois. » Et elle eut un petit sourire un peu gené. Elle n’avait pas observé sa chef de clan sous toute ses coutures, c’était juste que voilà… Si Feyn avait perdu des bouts avec ses enfants, elle aurait probablement eu beaucoup moins de respect de la part de son peuple et… Oui non, elle avait le respect de tous. Voilà tout. Hum, les oreilles de Sethen commencèrent à rosir, et elle secoua la tête doucement. Par chance, Eija avait une autre question, elle se concentra sur celle ci. « Et oui, bien sur qu’ils sont impressionnés, je me souviendrais toujours de la tête d’un petit garçon trikru quand il nous a croisé alors qu’elle arrivait avec ses trois lézards. » C’était à nouveau de la fierté qui luisait dans ses yeux. Elle sourit. « Tu les verras, quand tu viendra à Nidhogg. Je ne te promets pas que tu pourra les toucher, ils sont très capricieux à ce sujet, mais tu pourra les voir. Et tu comprendra alors tout ce que je peux dire. »

Conversation aidant elles avaient déjà bien avancées et Sethen pouvait commencer à voir le petit muret de pierre qui annonçait l’arrivée dans un village. « Nous sommes bientôt arrivées. » C’était dit avec un sourire, elle ne serait pas contre un peu d’eau et un bon lit pour se reposer oui.

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EIJA + SETHEN

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Eija est intriguée par la chef de clan secondée par Sethen. Celle-ci est bien jeune et possède tout de même trois animaux réputés pour être dangereux et pour dévorer des gens. C’est pour cela qu’elle se demande comment celle-ci a réussi à les dompter pour en faire des animaux de compagnie. Mais Sethen reste évasive et évoque un secret connu uniquement par les membres de son clan, ce qui fait sourire Eija. Néanmoins, elle la rassure sur le fait que la jeune Feyn ait toujours tous ses morceaux. C’est sans doute pour cette raison qu’elle est appréciée de son peuple, parce qu’elle leur a prouvé qu’elle était capable de faire de grandes choses malgré son jeune âge. Elle intrigue déjà Eija rien qu’avec ce que Sethen lui dit, alors celle-ci imagine bien que si la jeune chef de clan se promène sur le dos de l’un de ses lézards, elle doit faire une sacrée impression aux gens. « Même sans les avoir vu, ils sont déjà impressionnants. Je peux facilement imaginer qu’un enfant soit resté sans voix devant eux. » Eija aimerait bien rencontrer Feyn un jour, voir ces lézards aussi et lorsque Sethen lui dit qu’elle pourra les voir lorsqu’elle viendra à Nidhogg, Eija lui sourit. Elle a hâte de continuer son voyage afin de retrouver Axom et de le faire sortir de Polis, de revenir sur les terres qu’elle traverse en ce moment même afin de pouvoir visiter tout ça. De revoir Sethen aussi, afin que celle-ci lui serve de guide pour lui montrer tout ce qu’elle pourra de son clan et de ses terres.

Mais pour l’instant, elle doit déjà rejoindre Polis et elle est reconnaissante envers Sethen de lui avoir tenu compagnie sur la route. Et aussi de lui avoir évité de se faire manger toute cru par cette sangsue mutante. Arod aussi est reconnaissant, même s’il ne le dit pas vraiment. Mais il suit gentiment sans rien dire, presque comme s’il écoutait Sethen parler de son peuple. Peut-être que lui aussi souhaite visiter un peu les contrées de l’est, vu qu’il semble venir des prairies. Et lorsque Sethen indique qu’elles sont bientôt arrivées, Eija relève la tête pour apercevoir le village un peu plus loin. « J’ai hâte de pouvoir dormir avec un toit sur la tête. » Et de juste pouvoir se reposer en fait. « J’ai toujours une dette envers toi. Puis-je au moins t’offrir un bon repas ? » Si Sethen accepte de passer encore un peu de temps en sa compagnie.

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eija - sethen ∞ flashback - dd / prairies

Sethen ne mentirait pas, avoir croisé Eija, lui avait procuré une compagne de route fort sympathique, et une conversation des plus agréables. Ainsi, même si sa route s’était retrouvée déviée de son point originel, elle ne s’en plaindrait jamais, gardant en mémoire les moments qu’elle venait de passer et attendant impatiemment le moment où reviendrait la jeune femme, accompagnée de son frère, dans les terres Demodrakhos. Alors Sethen lui montrerait l’hospitalité d’une seconde, et du clan le plus intéressant de ce qui n’était pas encore la coalition. Pour l’heure cependant, elles continuaient d’avancer en parlant de Feyn et de ses trois lézards, de l’impression qu’ils pouvaient faire et la blonde avait le sourire facile quand la conversation tournait autour de sa chef, autour des fiertés du clan. Elle hocha la tête, enjouée.

Et tandis qu’elles arrivaient non loin du petit village, dont malencontreusement elle avait oublié le nom. Lext ou quelque chose comme ça, elle ne savait plus trop. Bah, le nom n’avait plus trop d’importance maintenant, ce n’était qu’un village de passage où vivaient quelques personnes, et où se trouvaient des magasins et une auberge. C’était l’essentiel. C’était dommage peut être, et Sethen expliquait la petite boule qui naissait en son sein, par le fait que leurs routes se séparent bientôt. Oui, c’était probablement cela. Elle était assez sensible, malgré l’apparente froideur qu’elle pouvait avoir au début, et elle appréciait les gens qui ne partaient pas. Mais ce n’était pas un choix. Leurs routes se sépareraient d’ici quelques instants et… A moins qu’elle n’accepte la proposition qu’Eija venait de faire. Et lui offrant un sourire qui illumina quelque peu son visage, elle hocha la tête. « Je ne peux qu’accepter. Passer d’avantage de temps en ta compagnie sera des plus plaisants. » Elle reprendrait la route plus tard. De toute façon elle n’était pas vraiment attendue non ?

« Viens, c’est par la. » Et déjà elle lui indiquait l’emplacement de l’auberge. Sans la presser. Après tout, Eija pouvait bien décider de profiter du petit village de pierre et des habitations reconstruites avec du bois à partir des ruines de ce qui était jadis.

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