Elle t'attire ; Elle m'effraie [pv Neith][Flashback]

Cela faisait seulement un an que tu avais repris le flambeau du Romadakru, suite à la mort de Narwain. Tu avais avancé depuis tout ce temps, et avais marché sur les traces de ton mentor, qui avait toujours souhaité la paix. Durant ton apprentissage à ses côtés, il t'avait fait voyager dans quelques Clans. Des Clans que, encore aujourd'hui, tu n'avais pas tous vu. Et parmi eux, il y avait le Clan des Mers. Le Sikru. Un Clan qui n'avait qu'une ville terrestre, avant que le reste ne soit bâti sur l'eau. Et grâce à ta messagère, une lettre avait été apportée à la Chef de Clan pour une rencontre. Une rencontre à ta demande, et qui fut acceptée à ton plus grand bonheur. Même avec la coalition, tu tenais à ce que tes relations avec les autres peuples soient bonnes, ou du moins assez pour qu'ils ne nuisent pas à la sécurité des tiens. Alors, en ce jour où le soleil était déjà levé à son plus haut point et brillait à travers les quelques nuages qui surplombaient le Ciel, tu te prépara avant de prendre seulement ton épée -en cas de mauvaise rencontre sur le chemin-, laissant ton arc dans la chambre du Chef qui était tienne depuis l'assassinat de Narwain. Et tu sortis, poussant les portes de ton antre, avant d'aller voir ton grand-frère et de lui confier ton rôle durant quelques temps. A ta demande, un homme t'avait préparé ton cheval, Amrod, à la robe alezan, et deux de tes guerriers étaient déjà prêts à partir avec toi.


Ainsi, sans attendre, et après avoir salué Olorïn, tu grimpa sur ta monture et l'élança au galop, ses sabots claquants contre les galets, avant de fouler la forêt, puis les plaines, suivit de tes gardes du corps. Le visage tourné légèrement sur le côté, tes yeux bleus observaient les terres du Roamadakru s'éloigner de toi, et, après quelques instants à contempler ton Clan, ton regard se tourna devant toi. Au fur et à mesure que tu t'avançais vers le Clan des Mers, ton cœur s'accélérait, malgré ton regard qui ne dévoilait rien de ce que tu ressentais à l'intérieur de toi. Tu avais quelques craintes. Non pas concernant la Keryonsi, mais par rapport à l'élément qui la représentait. L'eau. C'était elle qui t'effrayait. Tu ne l'aimais pas. Elle t'avait fais si peur. Et encore aujourd'hui, elle ne t'inspirait pas confiance. Cependant, tu espérais que ta crainte ne soit aucunement remarqué lorsque tu arriverais sur le Haven. Là était ta destination, et celle-ci se trouvait sur les flots. Des flots qui n'allaient néanmoins pas briser la rencontre qui devait avoir lieu.


Et tu finis par arriver enfin aux embarcations, accompagné de tes deux camarades. Descendant d'Amrod, tu lui caressa généreusement l'encolure afin de le féliciter de son chemin, et le confie à l'un des hommes du Sikru, qui amena les deux autres montures avec lui. Ainsi, tu te dirigea calmement vers une femme qui se tenait près des barques. « Heya. Je suis Imladrïs, Chef du Roamadakru, et je viens à vous afin de rencontrer la Keryonsi comme convenu. » dis-tu d'un ton assuré, la saluant d'un signe de la tête. Et ni une, ni deux, tu monta à bord de la barque, accompagné des deux hommes, et les rames commencèrent à se mouvoir sous les mouvements de la femme. Tu trouvais la barque vraiment instable, et tu n'étais pas du tout à l'aise dedans. La terre ferme, c'était ce que tu voulais. Mais Serön était hors de portée, et tu devais faire avec le lieu de rencontre. Alors, sans grogner, tu observa de tes yeux bleus l'énorme bloc flottant qui se rapprochait de toi. C'était vraiment impressionnant, et tu en oublia presque le fait que tu voguais sur la mer. La plateforme semblait incroyablement vivante, et au fur et à mesure que les mètres s'amincissaient, tu entendais les nombreuses voix d'hommes, d'enfants et de femmes.

Puis, tu finis par arriver, et ton cœur se serra soudainement lorsque tu vis l'eau en dessous de toi au moment de monter sur le Haven. Elle semblait si profonde. Si menaçante. Tu en avais peur, depuis que c'était arrivé. Et un frisson te parcourut légèrement, avant que tu ne tourne le dos à l'élément, et que tu te mettes en marche vers la demeure où t'attendait Neith. A ton passage, les habitants semblaient te dévisager et observer l'arbre blanc qui lustrait ton vêtement de cuir. Ils connaissaient sans aucun doute l'existence de ton Clan, mais peut-être ne savaient-ils pas que le Roamadakru avait un nouveau Chef. C'était probable, mais Neith serait bientôt au courant puisque quelques instants après, des gardes de la Dame des Mers t'ouvrirent la porte après que tu te sois présenté. Et là, tu la vis. Majestueuse. Ses cheveux noirs, courts. Sa robe colorée. Elle était belle, et impressionnante. Ainsi, tu t'avança de quelques pas vers elle,  un sourire aux lèvres s'esquissant sur ton visage, et tu t'inclina avec respect avant de te relever, tes yeux bleus fixant les siens. « Vous êtes ravissante, Dame du Sikru. Je suis content que vous ayez accepté ma demande, et que nous puissions nous voir enfin. » dis-tu simplement, pour commencer et lui montrer tout ton respect. Tu avais eu envie de la rencontrer, et tu espérais que tout se passe bien, malgré ta peur de l'eau qu'elle ressentirait peut-être. Elle avait l'air gentille, et prête à nouer des liens avec toi et ton Clan. Et ça, c'était important pour toi.

 Elle avait été mise au courant, Neith, de la venue d’un ambassadeur des Roamakru ainsi que celle du chef nouvellement appointé, et ainsi, bien que la coalition existe, elle avait décidé non pas de l’accueillir à Séron, mais de l’accueillir sur le Haven, ainsi en avait il été convenu, et ainsi Neith s’était elle préparée. Alors vêtue d’une longue robe orange – qui recouvrait une majeure partie de son corps, en révélant néanmoins les trois piques du trident dans son dos, et arborant ses cheveux longs noirs, tenant entre les mains son fidèle trident, elle attendait. Derrière elle Kahaï se tenait droite,  la main posée sur la garde de son épée. Fidèle et immuable guerrière, dont Neith ne se séparerait pour rien au monde.  Altaïr était en mission, quelque part sur le Requin, péchant et chassant quelques rebelles égarés, entrainant ses soldats. Cette pensée la fit sourire.  Et enfin, arrivèrent trois hommes, montrant d’une barque sur l’immense ville porte-avion. Haven était magnifique, c’était une de ses fiertés, rejointe par les murs de Séron au panthéon des gloires Sikrus. Elle esquissa un sourire en les voyant arriver, et elle hocha la tête s’inclinant à sa manière.  L’homme était charismatique, et Neith le toisa de haut en bas. Il était musclé, avec cette allure de noblesse qui ne semblait pas le quitter. «  Imladris kom Roamadakru. »    Elle lui tendit la main, regardant également les deux hommes qui le suivaient.  Ils étaient en paix maintenant, et elle savait que de toute manière elle n’avait rien à craindre. «  Ravie de vous  recevoir ici. »   Si il serrait sa main c’était une poignée forte et assurée qui l’attendrait, Neith n’était pas du genre à  faire les choses à moitié, assurément pas.

Elle désigna ensuite l’entièreté du Haven d’un geste de la main. « Bienvenue à Haven. Je suis ravie d’y recevoir un allié. Désirez vous une visite ou bien un raffraichissement ? »  Elle était une bonne hôtesse Neith, on ne pouvait pas dire le contraire.

Te voilà devant elle. La Dame du Sikru, majestueuse, et à qui l'on ne devait que du respect. Tu la dévisageais de tes yeux bleus, et accepta la main qu'elle te tendait, la serrant également. C'était une poigne forte que vous aviez resserré sur vos mains, et qui scellait un peu votre rencontre d'aujourd'hui. Les deux hommes qui t'accompagnaient étaient tranquilles, et tu ne sentais aucune tension entre vous. C'était un bon début. Et lorsqu'elle te dit qu'elle était ravie de te recevoir sur le Haven, tu ne pus que sourire un peu plus, avant de prendre la parole d'une voix calme, ton visage se tournant, curieux, vers chaque côté de la pièce où l'on pouvait admirer la ville bâti sur un ancien porte-avion. « Votre cité est impressionnante. Je ne m'attendais pas à cela. » dis-tu avec sincérité. Et tu étais agréablement surpris, malgré le fait que la ville soit sur l'eau et que tu n'aimais pas ça. Mais elle était déjà plus vivante que ce que tu ne l'avais imaginé, et bien moins instable que ce que tu ne le pensais. Cependant, l'eau te dérangeait toujours, et tu avais encore du mal à être complètement à l'aise. C'était un élément, qui, depuis ce jour, t'effrayait. Seul ton frère était au courant, et tu faisais en sorte que personne d'autre ne s'en doute lorsque tu étais près des côtes que ton territoire possédait.


Ainsi, tu tenta de te mettre plus à l'aise lorsque Neith te souhaita la bienvenue et te proposa de te faire visiter la ville bâtie sur l'eau, ou bien un rafraîchissement, et repris donc la parole à nouveau, tes yeux bleus se reposant sur la femme qui tenait son fameux trident entre les mains. « Je vous remercie de votre accueil, Neith kom Sikru, et votre ville a attisé ma curiosité. J'aimerais la voir plus en détail, si cela vous convient également. » dis-tu en inclinant une nouvelle fois ta tête légèrement. Tu étais toujours très poli et respectueux, surtout envers les Chefs de Clans. Et si elle préférerait d'abord boire quelque chose avec toi, alors tu la suivrais. Tu étais son invité, après tout. Mais en acceptant de visiter le Haven, tu t'exposais au danger d'être face à cette matière si menaçante à tes yeux. C'était ce qui aurait pu te faire regretter de vouloir visiter l'ancien porte-avion, si tu n'étais pas aussi curieux de voir à quoi pouvait bien ressembler une vie sur une plateforme comme celle-ci. Ainsi, tes mains se joignirent derrière ton dos, et d'une voix assurée, tu regarda les deux hommes qui t'avaient escortés jusqu'ici. « Laissez-nous, je vous prie. » dis-tu, tes yeux bleus les regardant s'en aller sans un mot. Tes hommes t'obéissaient grandement, et tu n'avais encore jamais eu de contestations concernant tes ordres, tes faits et gestes. Désormais, tu te retrouvais seul (ou presque) avec la Dame du Sikru.

Le roux admirait la cité, et Neith esquissa un sourire des plus heureux et des plus sincères. Le Haven n’était pas son endroit preferé du clan, mais l’immense porte avion sur le quel vivaient la moitié des sikrus avait pour merite d’être une ville ambulante. Ils pouvaient être partout, et Neith était heureuse de voir les gardes à leurs postes, les cultivateurs heureux. Ça lui plaisait d’exhiber un peu une des merveilles de son clan, et elle aimait les compliments toujours. Alors oui, elle sourit avec énormément de sincérité, et une lueur brillante dans ses yeux. « Je vous remercie. Haven est un havre pour les Sikrus, mais vous n’avez pas encore tout vu. » Et elle avait toujours cet air un peu amusé quand elle parlait comme si la vie était une vaste blague. Ce qu’elle était un peu a vrai dire. Soit. La proposition était faite et Imladrïs était on ne peut plus poli, ce qui lui convenait entièrement. « Tutoyons nous je te prie. Tant de vouvoiement me donne l’impression d’avoir deux fois mon age, et les dieux savent que je ne serais pas aussi en forme dans le double de mes années. » Et elle ne prenait pas grand chose au sérieux finalement, pas comme ça. Oh bien sur, en temps de guerre elle était un leader determiné et un soldat excellent, oh bien sur, elle savait parfois s’arreter de rire et sourire mais il s’agissait de moments où il ne faisait pas bon être du mauvais coté de son trident.

Il se sépara de ses hommes et elle leva la main pour faire de même. « Kahaï, je te fais confiance pour être un hôte agréable. » Elle était un peu maussade sa chef de la garde, mais elle s’excuta tout de même, et Neith reporta son attention sur le roux. « Marchons un peu alors. Je suppose que c’est la première fois que tu vois une telle ville. » Après tout le Haven était une spécificité des sikrus, et aucun autre clan n’avait réussi l’exploit de vivre sur l’eau. C’était plaisant. « As tu déjà navigué ? »

Tu contemplais avec curiosité le Haven sur lequel tu te trouvais, et lorsque tu complimenta la ville bâtie sur l'eau, la Dame du Sikru te remercia, ajoutant cependant que tu n'avais pas tout vu. Ainsi, ton intérêt de visiter cette cité s'agrandit, et tu accepta sa proposition de te faire découvrir ce lieu, toujours en la vouvoyant en marque de respect et de politesse. Tu avais toujours été comme ça. Tu avais toujours été respectueux avec tout le monde. Et tu ne voulais surtout pas contrarier la Keryonsi en la tutoyant. Néanmoins, cela semblait être le contraire. Elle voulait que tu la tutoie, et en entendant les raisons, tu ris presque, d'une façon très légère, répondant à l'air amusé de la femme. « Tes désirs sont des ordres. » dis-tu simplement, étant légèrement perturbé en la tutoyant. Tu n'avais vraiment pas l'habitude, sauf avec tes hommes, et ton grand-frère, bien entendu. Mais le reste : Chefs, voyageurs, maîtres d'armes et tout le panel d'hommes et de femmes, tu les vouvoyais. Tu avais toujours été comme ça, et cette habitude à vouvoyer Neith allait avoir du mal à s'en aller.



Soit, tu voulais être tranquille avec la Chef des Sikrus, et ordonna donc aux deux hommes qui t'avaient escortés, de vous laisser tout les deux. Et elle fit de même avec sa garde du corps, qui, malgré elle, dû s'en aller également. Ainsi, tu te retrouvais désormais seul en compagnie de la femme des Mers. Puis, à la demande de Neith, tu marcha à ses côtés en dehors de la salle dans laquelle tu l'avais rencontré, tes yeux bleus observant la ville qui se dévoilait devant toi au fur et à mesure que tu t'avançais. « Je suppose que c'est la première fois que tu vois une telle ville. » dit-elle. Et, toi, remettant tes mains devant toi en les joignant à nouveau, tu resta un instant silencieux, scrutant avec attention les différents bâtiments que tu voyais. « En effet. Je ne connais aucune ville comme celle-ci, construite sur la mer. » finis-tu par dire calmement, ton sourire toujours logé sur tes lèvres. Tu étais presque assez envoûté par le fait d'être pour la première fois de ta vie sur un endroit comme celui-ci, mais la peur de l'eau qui se trouvait juste en dessous de toi te rattrapa bien vite lorsque la femme aux cheveux noirs et à la robe colorée reprit la parole, te demandant si tu avais déjà navigué. A sa question, tes muscles se tendirent doucement, et ta mâchoire se serra. Non. Non, tu n'avais jamais vogué sur l'eau. Parce que tu en avais peur, depuis que ton père ne t'avait pas rattrapé alors que, petit, tu avais failli te noyer dans une rivière gelée. Et depuis ce jour-là, cet élément t'effrayait. Tu ne voulais plus vraiment l'approcher. Ainsi, tes yeux bleus observèrent un instant Neith, avant de se tourner vers l'océan qui se dévoilait face à toi, et ta voix résonna à nouveau. Une voix toujours aussi calme, qui tentait de ne pas trahir la peur qui te prit d'un coup. « Non. A vrai dire, l'eau ne m'a jamais attirée. » dis-tu, tes yeux bleus s'égarant à nouveau sur la Keryonsi avant de regarder à nouveau devant toi. Et, à chacun de tes pas, alors que tu dévalais les « rues » de la cité, chaque femme, chaque homme, et chaque enfant vous scrutaient ensembles.

Neith était une femme relaxée, et relaxante. Elle faisait fi de la plupart des convenances, et appréciait la simplicité, la familiarité. Elle appréciait aussi et surtotu que les gens se sentent à l’aise, et ainsi, ne se voulait elle pas trop intimidante pour Imladris. Le tutoiement fut de mise, et la route sur le Haven commença, tandis qu’elle lui parlait de sa ville et de la magnificence de celle ci. Assurément, que vivre sur du métal n’était pas à la portée de tout le monde, et elle était diablement fière de ce que ses ancêtres avaient fait, de ce que les premiers militaires rescapés sur ce porte avion avaient commencés à transformer, et que Zach avant elle avait fini. Elle n’avait fait qu’ameliorer ce qui était déjà bien pour le rendre plus parfait encore. Et Le Haven accueillait désormais des récoltes dans les niveaux inferieurs ainsi qu’une bétaillère dans la section Ouest. Une amélioration qu’elle avait apporté quelques années à peine après le début de son règne. Elle sourit aux mots du rouquin, et elle rajouta quelques mots avec ce sourire fier et heureux sur les lèvres qui ne semblait pas vraiment vouloir la quitter quand elle parlait des beautés de son peuple. « Elle n’a pas été construite à proprement parler.3 Et elle avait cette passion quand elle parlait de tout ça, qui se lisait dans ses yeux, ses lèvres et les mouvements de ses mains. « Il s’agit d’un ancien porte-avion militaire. Avant la catastrophe, c’était une epsèce de ville flottante déjà, les anciens chefs et les anciens membres du sikru n’ont fait que le transformer en véritable endroit à vivre. Je l’ai transformé en ville. » Et c’était plus agréable à vivre oui. Enfin elle le supposait, elle ne vivait pas ici elle, elle avait grandi sur le Kraken, et avait passé un peu de temps à Sérön aussi. Le requin et le Haven, ainsi que les habitations éparses n’étaient pas ses domiciles. Elle les aimait tout autant.

Et si Imladris sembla un peu perturbé, ses yeux bleus se fixant dans le noir des siens, elle fronça les sourcils alors qu’il avouait ne jamais avoir été attiré par l’eau, d’une manière qui sous entendait d’avantage que l’eau l’effrayait plutôt que tout autre chose. Elle eut un sourire, qui se fit légèrement plus doux, tandis qu’elle offrait des signes de mains aux habitants curieux. « L’eau ne peut malheureusement pas attirer tout le monde. T’est il arrivé quelque chose ? »

La visite était agréable. De tes yeux bleus, tu observais les ruelles que tu dévalais en compagnie de la Keryonsi. Une compagnie que tu étais honoré d'avoir. Et la femme au trident marqué dans son dos engagea la conversation avec toi. Elle semblait vouloir discuter toi, comme toi tu souhaitais lui parler, espérant pouvoir nouer de bons liens avec elle et apprendre à la connaître. Et même si ce n'était pas des questions qui portaient sur l'un de vous deux pour le moment, c'était toujours un bon moyen de faire connaissance. Ainsi, tu écoutais avec attention ce que la meneuse du Sikru te disait, te disant d'abord que c'était sans aucun doute la première ville de ce type là que tu voyais. Et tu avais répondu, toujours aussi calmement, ton sourire encore esquissé sur tes lèvres. Non. Jamais tu n'avais eu l'occasion de voir une telle construction. Et elle t'intriguait, cette plateforme sur la mer. Alors, tu restas silencieux encore un moment, écoutant curieusement l'histoire du Haven. Tu appris de ses mots que c'était un porte-avion militaire durant l'ancien temps, que les membres du Sikru et la Keryonsi elle-même avaient exploités pour en faire ce qu'elle était aujourd'hui. Une construction impressionnante, que tu regardais avec une légère lueur dans les yeux. Toi qui étais curieux et intéressé par beaucoup de choses, tu étais agréablement surpris par cet endroit où avait été donné ton rendez-vous avec la femme aux cheveux noirs. Ainsi, ta voix résonna à nouveau, tes yeux bleus balayant la ville de droite à gauche. « Le Haven a une histoire palpitante. C'est une chance qu'il ait été en bon état lorsque tes ancêtres l'ont découvert. Je le trouve impressionnant. » dis-tu avec sincérité, avant d'incliner légèrement ta tête en signe de respect, puis de la relever, ton regard s'égarant un instant sur la femme à la robe colorée, avant de regarder à nouveau devant le chemin qui se traçait devant toi. Les Sikrus étaient une civilisation spéciale, que tu avais envie de découvrir un peu plus au fur et à mesure du temps qui passait avec Neith. Elle te donnait bonne impression, cette femme, avec son air amusé que tu appréciais observer quelques fois.




Puis, votre discussion vira sur quelque chose avec lequel tu n'étais pas très à l'aise, toi, Imladrïs, lorsqu'elle te demanda si tu avais déjà navigué. Et, à cette question, la peur se manifesta à nouveau dans ton corps, ton esprit se troublant doucement, tes yeux bleus plongeant dans les yeux de la Chef des Sikrus. Tu avais tenté tant bien que mal de cacher ta frayeur sous ton air assuré, mais aussi grâce à la présence de Neith et la vue imprenable qui t'avaient aidé à oublier un peu l'effroi que te procurait cet élément parmi les trois autres. Néanmoins, tes muscles tendus et ta mâchoire serrée à cette question ne semblèrent pas échapper à la Dame du Sikru, qui fronça les sourcils avant de t'offrir un léger sourire, doux. « L'eau ne peut malheureusement pas attirer tout le monde. T'est-il arrivé quelque chose ? » te demanda t-elle. A cet instant, ton regard se détacha du sien, et tu tourna légèrement ton visage, observant l'océan qui se trouvait de chaque côté du Haven. Ton sourire disparut, ton regard moins luisant que plus tôt, et tu restas un moment sans voix. Comme tout le monde, il y avait des sujets dont tu n'aimais pas parlé. Des sujets dont tu ne parlais jamais. Et ton père en faisait partie. Cet homme, qui t'avait haïs pour avoir volé la vie de sa femme, n'avait même pas essayé de te rattraper lorsque tu étais tombé dans une eau gelée, te laissant te noyer. C'était depuis ce jour, que tu n'avais jamais plus vogué sur aucun lac ni aucune mer. Ce jour t'avait profondément marqué, et, à ce souvenir, ton cœur se serra. Tu porta l'une de tes mains serrée sur ta poitrine, tes yeux bleus fixant l'allée devant vous. Et tu finis par briser le silence, espérant néanmoins que ta faiblesse ne se ressente pas. « C'est un jour... lugubre, qui a provoqué mon mal être face à l'eau. » dis-tu, avant de marquer une pause, ta mâchoire se serrant à nouveau. « J'ai failli me noyer alors que je n'étais encore qu'un enfant. » ajouta-tu avant de, finalement, aller jusqu'au bout de ton récit. « J'avais accompagné mon père (ta mine s'assombrit légèrement)... Je l'avais accompagné avec mon frère, et nous sommes parti sur un lac, voguant tous les trois sur une barque pour tenter d'aider les pêcheurs. Mais nous avons fini par heurter une partie du lac qui était complètement gelé, et un poisson que j'avais mis sur le bas côté a bondit par dessus-bord, retombant sur la glace. J'ai tenté de le reprendre, mais sous mon poids, la glace s'est brisé et je suis passé de l'autre côté. » dis-tu, te remémorant ton cœur battant à toute vitesse alors que tu tentais désespérément de casser la glace qui te retenait prisonnier sous l'eau. « C'est mon frère qui m'a sorti de là. Sans son aide, l'eau m'aurait pris la vie. » finis-tu par dire en évitant de parler toujours plus de Telemnar, ton père qui n'avait rien fais pour te secourir. De son regard méprisant, il t'avait regardé, attendant peut-être patiemment ta mort. Tu n'avais jamais su ce qui lui était passé par la tête, ce jour-là.


Mais, soit, tu ne voulais plus penser à lui. Il t'avait fais du mal durant tant de temps. Tu n'avais rien oublié, et tes blessures n'étaient pas toutes cicatrisées. Ainsi, ton visage s'illumina un peu plus, un léger sourire se dessinant sur tes lèvres. Tu ne connaissais pas encore assez Neith pour lui confier tout ce que tu avais vécu durant ton enfance, et la faiblesse que tu portais en toi. Mais cela viendrait peut-être. En attendant, ton regard se posa à nouveau sur la femme qui te guidait à travers sa ville. « Cependant, je suis prêt à oublier ce jour, si tu me donne toutes les raisons de l'oublier. » dis-tu avec un léger air amusé. Tu  essayais de rentrer dans son jeu. Après tout, elle était gentille, Neith, et tu voulais lui montrer que tu voulais te rapprocher de son Clan.

Ça lui plaisait de parler du Haven, moins que de parler du Kraken, ou de parler de Sérön, mais ça lui plaisait, tout comme cela lui plaisait de vivre parmi les sikrus, au milieu des flots. Elle avait eu de la chance quand elle avait été trouvée oui, que ce soit Bardh qui s’occupe d’elle, et qui l’amène ici. Et puis après la chance n’avait plus eu grand chose à voir avec ça. Le reste de sa vie avait été guidé par sa détermination, par ses forces et ses faiblesses et par ce qu’elle avait voulu faire. Elle était devenue Keryonsi par nécessité pour que ce peuple qui l’avait accueilli puisse continuer à vivre dignement, fièrement. Alors oui, ça lui plaisait de parler de ses exploits, de parler de ses créations, et elle hocha la tête quand Imladrïs admira un peu ce qu’elle lui racontait. « Il l’est oui. Impressionnant je veux dire. » Et elle pourrait lui raconter comment son peuple s’était crée avec une base de militaires et de marins, ça viendrait plus tard peut être.

La conversation continuait en tout cas, et Neith était curieuse et un peu inquiète également de savoir pourquoi il semblait avoir peur de l’eau. Elle, l’eau, elle aimait vraiment ça. Elle avait grandit dedans, c’était l’eau qui l’avait vu naitre et dans la quelle elle avait évoluée, et même si elle était une femme de feu, jamais elle ne nierait son attachement à la mer. Alors oui, ça lui semblait assez étrange les gens qui avaient peur de l’eau, mais elle écoutait, avec intensité, comment il lui racontait à quel point il avait failli se noyer dans un lac à demi gelé, comment son frère l’avait sauvé. Elle fronça les sourcils Neith, et si des questions lui venaient dans la tête, elle ne les posa pas. Ces histoires n’étaient pas les siennes, et elle n’aimait que les histoires qui se donnaient d’elles mêmes. « L’eau est un ennemi contre le quel on ne peut malheureusement pas toujours lutter. » Et ses yeux se plissèrent un peu, tandis qu’elle fixait le grand vide océanique en face d’elle. « Les étendues liquides ici, ne gèlent jamais, mais nous avons d’autres problèmes. Cela dit que ce soit l’eau ou non, la mort touche quand elle doit toucher. Tu ne devais pas mourir ce jour la, l’eau ne voulait pas de toi et ne te voulait pas de mal. » Et ses mots étaient doux. Elle se retourna vers lui. « Viens avec moi. » Il venait de lui demander quelque chose, et elle commença à marcher attendant de voir si il allait la suivre.

Tu regardais avec étonnement l'ancien porte-avion militaire. La ville qui y avait été bâtie était majestueuse. Aussi majestueuse que la Chef qui marchait à tes côtés. Elle avait sûrement continué à prendre soin de ce que ses descendants avaient accomplis, et c'était réussi. Le Haven était une ville magnifique, pleine de vie. Ainsi, tu avais écouté avec attention l'histoire de cette ville flottante, et n'avais pas retenu tes compliments envers son histoire et le fait que tu trouvais cela impressionnant. Toi, Imladrïs, n'étais peut-être pas très à l'aise sur l'eau, mais tes yeux bleus et tes pensées étaient tellement concentrés sur les habitations et la vie qui s'y trouvait, que tu n'y pensa presque plus durant quelques instants. La lueur dans tes yeux ne se perdit pas, et ton sourire était toujours logé sur ton visage. Tu étais silencieux et le resta lorsque Neith acquiesça à tes mots. C'était un moment agréable, et tu espérais en apprendre d'avantage sur le peuple des Mers, que tu ne connaissais encore que très peu. Ainsi, ton regard se tourna à nouveau vers la dame du Sikru, et tu repris la parole d'une voix calme. « Il est sûrement aussi impressionnant que le sont les membres de ton Clan. J'espère avoir l'opportunité de te connaître un peu plus, également. » dis-tu, souriant un peu plus avant que ton regard ne se pose une nouvelle fois sur l'environnement qui t'entourait. Et tu étais sincère, dans tes mots. Tu étais curieux, et grâce à la coalition qui s'était mise en place, tu souhaitais pouvoir découvrir une culture qui t'était encore assez étrangère.



Puis, ton regard tourné sur la Keryonsi, la discussion vira sur l'eau. L'eau, cet élément qui t'avait retenu prisonnier un jour où tu étais allé sur un lac avec ton père et ton frère. La mâchoire serrée, les muscles tendus, ton sourire disparu et ton regard assombrit en direction de l'allée qui se dévoilait face à toi, tu lui avais raconté ce qui s'était passé. Avec détails, sans pour autant mentionner trop de fois Telemnar, ton géniteur forgeron qui ne t'avait jamais aimé. Tu n'aimais pas parlé de lui. Tu n'en parlais jamais. Il t'avait fais souffrir. Et même si tu avais réussi à t'endurcir, le manque d'amour de ton père t'avait énormément affecté. Mais tu avais toujours pu compter sur Olorïn. Et c'était tout ce qui importait. Mais, soit, tu lui avais raconté ta mésaventure dans l'eau, et les conséquences de ce jour-ci. Et ton regard s'égara une nouvelle fois sur la Dame du Sikru, dame que tu trouvais belle et majestueuse, et tu l'écouta avec attention, ta main plus tôt posée sur ta poitrine s'abaissant. De ses mots, tu acquiesça légèrement lorsqu'elle te dit que l'on ne pouvait pas toujours faire face à l'eau, avant de dire que malgré un gel inexistant sur ces terres, le Sikru avait d'autre soucis avec l'océan. Curieux, tu te demanda de quoi il s'agissait, mais tu préféra rester silencieux, écoutant attentivement chaque mot de la femme des Mers. Et ses dernières phrases te laissèrent un instant pensif. Elle avait raison, Neith. Si l'eau aurait voulu t'emporter, tu ne serais pas là à discuter avec la Chef des Sikrus. Si l'eau aurait voulu te tuer, elle se serait engouffré dans tes poumons bien assez vite, et tu serais déjà mort. Et la femme à la robe colorée te parlait avec une telle douceur, que tu ne pu que croire en ses mots. Oui, tu étais un homme. Un simple humain, qui n'aurait pas pu lutter bien longtemps contre le liquide. Mais malgré ses mots, ton cœur restait serré, et tes muscles restaient tendus face à l'eau qui surplombait chaque côté du Haven. Ta peur n'était toujours pas partie. Mais tu n'étais pas fermé à une quelconque aide de la part de la Keryonsi, si elle pouvait t'aider à vaincre ton effroi. Alors, tu le lui dis, ton regard s'illuminant un peu plus, ton léger sourire se dessinant sur tes lèvres. Tu lui dis que si elle avait de bonnes raisons de te faire oublier ce jour, et donc de te faire oublier ta crainte, tu étais prêt à les entendre. Et c'était sincère. Tu n'étais pas un homme fermé à une main tendue.


Ainsi, lorsque Neith te demanda de venir avec elle, tu la suivis, tes yeux bleus l'observant quelques instants avant de regarder autour de toi, puis de recommencer. Mais tu n'avais pas oublié les mots de Neith, et ta curiosité s'exprima à nouveau. « Quels sont les soucis que tu rencontres avec l'océan, si ce n'est pas le gel ? » demanda-tu, d'une voix calme laissant tout de même paraître un ton intrigué. Il y avait-il des bêtes dangereuses dans ces eaux ? C'était fort possible. Mais était-ce la seule raison ? Tu en doutais fortement.

Bien sur que le Haven était impressionant. Comme l’entiereté des créations sikru, comme l’entiereté du clan aussi oui. Et elle esquissa un sourire, la Keryonsi quand Imladris complimenta le clan dans son entier. Elle en était fière, et cette sincérité qu’il avait à se fendre d’un tel compliment, la fit sourire grandement. Elle aimait ça. Les compliments, les gens qui reconnaissaient à quel point les sikrus étaient un bon peuple, elle avait cette vanité qui concernait son clan et qui n’était pas déplaisante. « Merci. » Quant à l’opportunité de la connaître un peu plus, c’était quelque chose qu’elle ne refusait jamais, elle eut un sourire encore plus chaleureux. « J’espere qu’il en sera de même. Ces quelques moments passés ensemble seront joyeux et chargés d’enrichissement personnel, je n’en doute pas. » Et elle ne cessait jamais vraiment de sourire.

Même si la conversation devenait un peu plus grave oui, même si ils parlaient de cette eau qui semblait tellement effrayer le jeune chef des Roamadakru. Et Neith pouvait comprendre, alors qu’il lui expliquait avoir failli mourir, et Neith pouvait comprendre oui, ce qu’il en était. Mais elle savait aussi que chaque peur devait être affrontée. Alors elle allait aider Imladris peut être, et elle commençait déjà à marcher vers un autre endroit du Haven. Le pont était long, et ils longeaient quelques agriculteurs qui s’étaient installés ça et la. C’était son domaine, et ils les regardaient intrigués, curieux, respectueux aussi. Et tandis qu’ils marchaient il posa une question, qui la fit sourire un peu plus. « Les eaux du Sud ne gèlent pas, il y fait trop chaud. » Elle s’arrêta sur un point au bord du porte avion, une espèce de plateforme qui formait un point d’observation, et elle tendit la main vers l’immensité bleu pour lui montrer l’horizon. « Mais il y’a des bêtes qui vivent dans les fonds marins, des mutations dues aux guerres de l’ancien temps. Des calamars géants, des huitres mutantes, des serpents de mers plus longs que des bâtiments. » Elle souriait néanmoins. « Notre peuple les chasse parfois, et se bat contre eux. Nos traditions tournent autour de ces mythiques bêtes. » Et elle eut un sourire un peu plus mutin. « Est ce que tu veux les voir ? »

Tu continuais à dévaler les rues de la plateforme flottante aux côtés de Neith. Elle t'avait raconté l'histoire du Haven, et ton étonnement face à cette structure impressionnante ne s'était pas envolée, bien au contraire. Tu appréciais ce moment avec la Keryonsi malgré ta peur de l'eau, et avais repris la parole pour lui dire que tu espérais pouvoir en savoir un peu plus sur elle. Après tout, maintenant que la coalition avait été signée par ton Clan et le sien, tu avais espoir que des liens plus ou moins amicaux se tissent entre vous. Et sa réponse te fit sourire encore un peu plus, content et soulagé que la chef des Sikrus partage ton envie de se connaître mutuellement. Bien sûr, cela se ferait avec le temps. Les rencontres devraient se faire quelques fois pour approfondir votre lien, mais tu étais confiant, face à cette femme. Elle était gentille, Neith. En tout cas, elle te donnait bonne impression. Ainsi, tu acquiesça à ses mots, n'ajoutant rien de plus face à ces paroles encourageantes pour la suite.

Puis, la discussion que tu entretenais avec elle se tourna vers ta peur de l'élément chétif des Sikrus. Tu n'aimais pas vraiment parler de ce jour-là, et encore moins mentionner ton père dans tes histoires, et ton sourire s'était un peu dissipé. Mais c'était chose faite, et tu avais décidé de dévoiler ton effroi face à l'eau à la Keryonsi, qui essaya d'abord de te rassurer par des mots. Néanmoins, la sensation d'être en train de se noyer te rongeait l'esprit, et il te fallait plus que des mots pour apaiser ta peur de cet élément liquide, fort, et qui pouvait être meurtrier. Ainsi, de tes yeux bleus, tu l'observais quelques fois en la suivant, après lui avoir demandé de t'aider à enlever cette peur. Et lorsqu'elle te dit que le gel n'était pas le soucis dans les eaux qui entouraient son peuple, tu lui demanda, intrigué, quels pouvaient bien être leurs problèmes si ce n'était pas cela. Et sa réponse te fit sourire en coin, légèrement. Oui, en effet. Il faisait sûrement bien trop chaud, même dans les périodes hivernales, pour que la mer se retrouve gelée.

Ainsi, ton regard resta fixé sur la Dame qui marchait près de toi, et tu l'écouta avec attention. Le Sikru devait faire face à un danger bien plus dangereux que le froid, et ses mots auraient pu te faire frissonner si tes muscles n'étaient déjà pas tendus. Des monstres nés de mutations à cause des anciennes guerres gisaient dans l'océan, et le Clan des Mers se battaient contre eux. C'était impressionnant. Epatant. Encore plus que le Haven. Et toi, Imladrïs, humble comme tu étais, tu savais que tu aurais peur face à ces bêtes énormes. « Ton Clan est remarquable. Je ne pense pas que j'aurais pu aller à leur rencontre. » dis-tu, poussant un léger ricanement, avant d'incliner ton visage en signe de respect puis de te redresser, tes yeux bleus plongeant dans ceux de la Keryonsi. Et c'était sincère. Tu ne faisais jamais de compliments si tu ne le pensais guère. Et tu n'avais pas peur de montrer ton côté humble face aux autres, parce que malgré ça, tu ne montrais aucunement tes faiblesses (tu n'aimais pas dévoiler ton côté faible). Néanmoins, tu étais courageux, et lorsqu'elle te proposa de les voir, tu repris la parole, d'une voix toujours aussi calme malgré ton cœur qui commençait à battre un peu plus vite. « Si je sais que je resterais entier, alors ce serait un honneur de pouvoir les observer. » dis-tu, détachant ton regard du sien pour observer devant toi. Tu n'avais pas encore vraiment idée de la taille que pouvait faire ces monstres, mais tu étais curieux, et tu avais envie d'en savoir plus sur les Sikrus, et sur ce qu'ils combattaient.

Hrp:

HRP:

L’eau était un mais elle était un danger avec le quel vivaient les sikrus depuis la création du clan. Depuis bien avant l’ère de Neith et la paix qui s’était fait dans leurs esprits. L’eau avait toujours été la. Ils s’y étaient habitués, et plutôt que de la garder comme terrible ennemie ils en avaient fait leur alliée. Une alliée terrible qui réclamait parfois leurs propres vies. Et c’était ainsi. C’était une dette qu’ils payaient sans la regretter. Ainsi était leur vie. Et elle esquissa un sourire en pensant à tout cela, pendant qu’Imladris inclinait son visage, respectueux. Elle l’appréciait ce chef, il était tendre et doux, et elle était ravie que la coalition compte quelqu’un comme lui en son sein. Lexa aurait besoin de personnes tendres et de bons dirigeants, tout comme elle avait besoin de la fermeté de la Keryonsi. Le sourire resta sur le visage de Neith. « A chaque clan ses ennemis naturels. Je suppose qu’il y’a chez vous des éléments spécifiques qu’aucun de mes hommes n’apprécierait d’affronter. » Elle c’était une autre histoire. Elle était courageuse Neith, elle affrontait tout ce qui passait devant son chemin, parce qu’il le fallait. Parce qu’elle était le courage au milieu de tout ça, elle était le trident tendu, et la route vers la victoire.

Une proposition fut faite. Et elle attendit quelques instants, impatiente de savoir si il accepterait. Il le fit, et le sourire qui illumina le visage de la Keryonsi se fit plus grand encore. « Il ne t’arrivera rien. » C’était une assurance, et elle reprit le fil de sa marche. « Viens avec moi. » Déjà elle poussait une porte pour pénétrer dans les bâtiments même du Haven. « Nous ne comprenons malheureusement pas tout à la technologie de nos ancêtres d’avant la guerre, et je pense que nos ancêtres les plus récents ne la comprenaient pas non plus. Mais nous avons essayé d’amenager tout ce qui était à notre portée. » Quelques escaliers descendants plus tard, elle poussa une nouvelle porte pour arriver dans ce qui ressemblait à une salle pleine de vieux ordinateurs qui ne marchaient plus. « C’était le centre de contrôle du porte avion que mes ancêtres ont prit. Bien sur, plus rien ne marche de… d’é-lek-tronik maintenant. » Et elle avait du mal à prononcer les mots qu’elle ne connaissait pas vraiment. « Mais ceci, ceci est intéressant. » Et appuyant sur une espèce de trappe elle en sortit une espèce paire de lunettes, reliées à un tube, quelque chose comme ça. « A travers ça, tu peux voir le fond de l’océan. »

Tu arriva devant une porte, au moment où tu venais de lui dire que son Clan était remarquable pour affronter des monstres que tu n'arrivais sûrement pas à imaginer avec détails. Et c'était sincère. Toi, Imladrïs, tu savais pertinemment que tu ne serais pas capable de te frotter à ces bêtes marines. Ta peur de l'eau te ralentirait déjà, et il fallait être aussi fort sous l'eau que sur la terre, ce qui n'était pas du tout ton cas. Et tu espérais d'ailleurs ne pas avoir à te battre dans l'eau un jour ou l'autre. Mais, soit, tu ne pensais pas que cela viendrait, et tu écouta avec attention la réponse de la Keryonsi. Elle avait raison, Neith. Chacun son ennemi spécifique. Et peut-être que ses hommes n'aimeraient pas affronter les ennemis des autres Clans. Ainsi, à ces mots, tu acquiesça doucement, avant de reprendre la parole à nouveau, d'un ton toujours aussi calme. « C'est possible. » dis-tu avec un sourire dessiné sur ton visage, même si tu n'avais pas encore en tête des ennemis que les Sikrus pourraient avoir du mal à combattre.

Puis, la femme du Sikru te proposa de voir les fameux monstres qui vivaient dans les eaux du Clan des Mers, et, prenant ton courage à deux mains, tu accepta. Après tout, ce n'était pas tout le monde qui pouvait observer de tels animaux mutés, et malgré ta peur de l'eau et de ce qu'elle pouvait abriter, tu étais curieux. Tu étais curieux de savoir ce que les hommes du Clan de la Keryonsi affrontaient, et curieux également de voir le physique sans aucun doute inhabituel de ces animaux. Ainsi, Neith te demanda de la suivre après t'avoir assuré qu'il ne t'arriverait rien, et sans attendre, tu acquiesça, la suivant en silence. Tu avais confiance en elle. Si elle te disait que tu ne craignais rien, alors tu n'avais pas à t'inquiéter. Puis, une porte s'ouvrit devant toi, et tu descendis les escaliers aux côtés de la Dame que tu écoutais avec attention, avant qu'une autre porte ne s'ouvre, menant à une salle. Et de tes yeux bleus, tu observa avec attention l'intérieur de la pièce. C'était assez sombre, et de nombreux ordinateurs étaient disposés çà et là. D'après les dires de la femme du Sikru, cette salle était le centre de contrôle du Haven autrefois. Mais comme elle le disait avec plus d'aise que toi, « l'é-lek-tronik » ne marchait plus désormais. Observant avec intrigue l'espace dans lequel tu te trouvais, tu regardais chacun des ordinateurs, avant de scruter la sorte de paire de lunettes reliée à un tube que tenait Neith dans ses mains. « A travers ça, tu peux voir le fond de l'océan. » te dit-elle.

A ces mots, un frisson te parcourut le corps, tes muscles se tendant. Voir ce qu'il y avait en dessous de l'eau était quelque chose qui te faisait peur. C'était quelque chose de nouveau. Quelque chose d'inconnu. Et pourtant, si la Keryonsi te tendait la main pour t'aider à extirper ta peur de l'un des quatre éléments, tu te devais de prendre l'appareil qu'elle tenait pour y découvrir la vie sous l'eau et oublier ce jour où tu avais été effrayé par le liquide. Ainsi, tu essaya tant bien que mal de ne pas montrer ton effroi (ce qui était une marque de faiblesse à tes yeux), et tu t'avança vers les lunettes, hésitant quelques secondes avant de les prendre doucement. « Je te remercie de ton aide, Dame du Sikru. » dis-tu avec sincérité, ton regard se posant un instant sur la femme qui t'avait accueillie avec gentillesse, avant d'enfiler le système ancestrale. Et là, tu vis ce qui se déroulait sous l'eau. C'était bleu. D'un bleu quelques fois foncé, quelques fois clair. C'était une belle couleur. Un peu comme tes yeux. Et tu finis par apercevoir plusieurs ombres. Des ombres qui devenaient de plus en plus grosses, avant qu'elles ne forment des silhouettes. Des silhouettes... monstrueuses. Gigantesques, comme jamais tu n'en avais vu auparavant. A cet instant, ton cœur se mit à battre plus vite, et tu recula d'un pas, avant de te ressaisir. * Ils ne peuvent pas m'attaquer.* pensa-tu, fronçant légèrement les sourcils pour tenter de te raisonner. Et, lentement, tu te ré-avança d'un pas. La peur essayait de te faire reculer face à ce que tu voyais, mais tu résistais. Ces animaux ne pouvaient rien te faire. Et l'eau, dans laquelle tu avais la sensation d'être, semblait te protéger. Elle semblait douce avec toi, et non dangereuse. « J'ai la sensation d'être protégé ... » dis-tu dans un presque murmure, un léger sourire s'esquissant sur tes lèvres. « C'est magnifique, Neith. » ajouta-tu, observant avec intensité cet élément qui t'effrayait depuis tant d'années. Et c'était avec une honnêteté sans faille que tu lui disais ces mots. Tu voyais l'eau sous un autre angle grâce à la Chef du Clan des Mers. Tu comprenais désormais ce que ton alliée t'avait dis quelques instants plus tôt. L'eau n'était pas toujours abominable et pouvait même être protectrice. Ainsi, après quelques minutes à regarder avec étonnement l'eau et les bêtes qui y vivaient, tu te permis de retirer les lunettes avant de les tendre à la femme du Sikru. Tes yeux bleus plongeaient dans les siens, et tu t'inclina légèrement face à elle avant de reprendre la parole d'une voix toujours aussi posée. « Je comprend, désormais. Et je te remercie de ton aide, Neith. Même si ma peur va mettre un temps à se dissiper, elle s'est affaiblie grâce à toi. » dis-tu, souriant un peu plus avant de détacher ton regard des beaux yeux de la Dame et d'observer à nouveau l'environnement dans lequel tu te trouvais. Le Haven était impressionnant, et tu étais satisfait de ce moment passé avec la Keryonsi.

Et c’était vers une des salles qui faisaient sa fierté que Neith conduisait maintenant Imladris. C’était une lubie peut être qu’avaient eu les anciens détenteurs du haven, ils avaient laissés en marche les engins dont elle ne connaissait pas le nom, qui permettaient de voir l’etendu de l’océan. Ils pouvaient ainsi voir des zones où le Haven pouvait rester en paix, où le Haven pouvait être à l’abri des monstres marins et de ces choses la. Alors oui, Neith était fière de cet endroit, fière de son peuple, de ce qu’ils avaient fait, fière de cette salle, et surtout, heureuse de partager ce moment, avec cet homme qu’au bout de quelques temps elle finirait elle n’en doutait pas par considérer comme un ami. Et Neith était ainsi, partageant sans compter ces trésors qu’elle avait, ces connaissances dont elle disposait. Il sembla hésiter, mais il la remercia, et elle se fendit d’un de ses plus grands sourires. « Sha. » Ce fut sa seule réponse, tandis qu’elle croisa les bras attendant qu’Imladris ne regarde enfin à travers les lunettes. Elle ne savait pas, n’avait pas regardé ce qu’il y’avait avant, mais elle était captivée par les moments du chef des roamada. Par la peur qui se lisait en lui, mais aussi cette force qu’il avait, se ravancant pour regarder à nouveau alors qu’il semblait presque terrorisé.

« Tu es protegé. Ici ils ne t’attaqueront pas. » Et c’est avec douceur qu’elle prononçait ces mots. Curieuse de voir ce qu’il voyait, de ces choses qui passaient devant ses yeux, mais curieuse avant tout de la manière dont il appréhendait tout ça. Ses yeux se plissèrent un peu, et finalement alors qu’il retira les lunettes, les lui tendant pour qu’elle puisse rappuyer sur des boutons, et qu’un mécanisme ne vienne ranger tout ça, elle le regarda, gardant toujours ce très leger sourire aux lèvres qu’elle avait continuellement. « La mer est splendide oui. » Et c’était vrai, c’était un fait qu’ils n’oublieraient jamais. « Je suis heureuse d’avoir pu partager cela avec toi Imladrïs du roamada. » Sa tête se hocha un peu, cérémonieusement. « Tout comme je suis heureuse de savoir que ta peur se dissipe. Plus tard si tu le désire, tu viendras à Sérön et nous promènerons sur ces longues berges qui longent l’océan. En été il fait bon s’y baigner. » Mais bien entendu, elle ne le forcerait à rien. Jamais. Ce n’était pas sa manière de faire. Ça ne le serait jamais.

Jetant un dernier regard à la salle circulaire, elle reprit doucement. « Je suis sure qu’un repas nous attend sur le pont, si tu souhaite y prendre part ? »

C'était là une belle découverte que tu faisais, et une belle surprise dont Neith te faisait cadeau. Désormais, tu voyais l'océan, la mer, l'eau, sous un tout autre angle. Tu la voyais moins dangereuse. Moins effrayante. Moins meurtrière. Au final, toi qui n'avais jamais pu te libérer de cette peur, tu en étais désormais débarrassé grâce à la Keryonsi. Et malgré le fait que les bêtes monstrueuses qui vivaient dans ces eaux te glaçaient le sang, tu trouvais ce liquide transparent apaisant. Magnifique. Et tu ne te priva absolument pas de le dire à Neith en toute honnêteté. Tes yeux bleus observant à travers ces lunettes, tu avais devant toi une vue que peu de gens hormis les Sikrus pouvaient voir. Puis, tu finis par les enlever avec délicatesse avant de les rendre à son propriétaire et de la remercier pour ce qu'elle avait fais envers toi. Tu lui serais redevable, sans aucun doute. Et tu étais content, finalement, de lui avoir fait part de ce malheureux jour où l'eau t'avait pris avec elle. Car désormais, ton effroi s'était réduit, sans toutefois disparaître complètement. Maintenant, il fallait laisser cela entre les mains du temps.

Et lorsque la Dame du Sikru te dit qu'elle était heureuse de t'avoir fait vivre cela, mais également satisfaite d'avoir agit sur ta peur, tout en parlant d'un probable jour où tu aurais l'honneur de rentrer dans l'enceinte de Serön pour aller vers les berges, ton sourire se dessina un peu plus sur tes lèvres et tu pris à nouveau la parole d'une voix calme. « Je suis honoré que tu m'ais accordé cet instant si particulier, et ce serait avec un immense plaisir que je viendrais à Serön, si tu m'y invite. » dis-tu en t'inclinant à nouveau, reconnaissant de ce qu'elle te disait là, et de ce qu'elle avait fait. « Elle doit être magnifique. » ajouta-tu, tes yeux bleus tournés vers les lunettes se dirigeant vers la sortie. Tu tentais tant bien que mal de t'imaginer cette capitale réputée pour être impénétrable tant que le Chef n'en avait pas décidé autrement. Et tu espérais vraiment que ton imagination puisse être remplacé par une réelle visite.


Puis, Neith reprit la parole, te proposant de dîner avec elle. C'était chaleureux, et sa compagnie était agréable. Ainsi, ta main se porta un instant sur ta poitrine, ton visage se tournant vers la belle Dame que tu regarda avec attention et douceur. « J'ai du temps devant moi, et ta présence est encore plus plaisante que je ne l'imaginais. J'accepte ton offre. » dis-tu en hochant doucement la tête, avant d'étendre ta main vers la sortie pour la laisser s'avancer devant toi et la suivre, tels certains ancêtres surnommés de « gentleman ». Ainsi, tu te mis de nouveau en marche à côté d'elle, observant les escaliers que vous montiez en direction de l'extérieur. Tu étais content d'avoir mis les pieds ici, même si le début avait été un peu difficile. Toi qui n'avais jamais été à l'aise dans l'eau, tu ne l'avais pas été non plus sur cette énorme plateforme. Mais la Chef des Sikrus était comme une personne possédant ce don de pouvoir te mettre à l'aise rapidement, et tu en avais été la victime après quelques instants à ses côtés. Mais, soit, tes pensées se tournèrent vers les anciens dirigeants du Clan des Mers, et ta curiosité s'exprima à nouveau à travers une question qui te démangea. « Ton mentor, ainsi que les anciens dirigeants, étaient-ils comme toi ? » demanda-tu, tes yeux bleus s'égarant à nouveau sur la femme qui était désormais ton allié, et que tu ne te lassais pas de regarder, bien que tu ne jetais aucun regard déplacé, et que tu n'avais aucune arrière pensée.