Elle t'attire ; Elle m'effraie [pv Neith][Flashback]

Il y’avait cette fierté en elle quand elle pensait à l’océan qui était son domaine, et si il aurait été présomptueux de dire que les flots lui appartenaient, elle savait qu’en un sens, ce n’était pas si faux. Elle les brisait quand elle les traversait sur le Kraken, elle les domptait quand d’un coup de trident ou de harpon, elle achevait une des bêtes sauvages qui menaçaient ses hommes et son peuple et elle les respectait autant qu’elle aurait respecté ses dieux. Elle était ame des flots comme cela se disait dans son peuple, et c’était un terme que les chefs du sikru n’avaient jamais porté avant elle. Alors oui, bien entendu qu’elle était fière, qu’elle avait un sourire aux lèvres qui ne disparaissait pas vraiment,quand elle faisait découvrir les fonds marins à Imladrïs, et peut être un jour l’amenerait elle plonger avec elle et quelques gardes. Peut être un jour, aurait il l’occasion de toucher à ces flots qui l’effrayaient tant. Plus tard. L’heure n’était pas à ça, et la température extérieure ne le permettait pas non plus.

Il y’eut quelques mots sur Séron, et ses yeux brillèrent de milles lueurs de joie et de contentement. « Sérön est la plus belle ville du monde. » Et Sérön, plus que tout était le joyaux des sikru, la perle de son règne. Sérön était son plus bel objectif, et sa plus grande réussite. Les mots d’Imladrïs étaient respectueux, et le visage de la Keryonsi s’illumina encore un peu. « Je t’y inviterais quand les travaux y seront fini. » C’était un fait inébranlable et une invitation qu’il fallait honorer. Elle ne savait pas combien de temps les murs mettraient encore à se construire, elle ne savait pas combien d’années il faudrait pour que les trois murailles puissent enfin être achevées, et que la ville ne devienne totalement hermétique, mais elle savait qu’un jour, quand elle poserait la dernière pierre, Imladrïs ferait partie de ces personnes qu’elle inviterait. Drea et le jeune commandeur en serait également, de même que Feyn, pour qui la ville était déjà ouverte de toutes les manières.

Un repas fut proposer, et Neith hocha doucement la tête quand il avoua trouver sa présence plus plaisante encore qu’il ne l’aurait pensé. Elle n’était pas vaine bien sur, mais les compliments touchaient toujours une part de son être. Elle sourit. « Je t’en remercie, et j’en suis honorée. Viens avec moi. » Elle ne ferait pas de compliment, l’invitation en elle même était une preuve qu’elle le trouvait agréable à la compagnie, et l’invitation à Sérön une marque de leur amitié. Elle apprécia le geste galant, et passa devant lui, remontant les escaliers jusqu'à arriver sur le pont prinicpal, avant qu’ils ne se remettent à marcher cote à cote, jusqu'à l’endroit où serait servi un banquet chargé de brioches, de spécialités marines et d’alcool comme le sikru le faisait si bien. Une question fusa sur la route cependant, et la Keryonsi arqua un sourcil avant de fendre d’un bref et leger éclat de rire. « Non. » C’était une réponse simple, et elle décida d’expliquer un peu mieux. « Zach, le précedent roi des mers comme il se faisait appeler était un excellent marin, et un excellent guerrier, mais il n’était pas un honnête homme, et n’a pas su protéger notre peuple contre les barbares, ou contre son avidité. » Quelques instants son regard se perdit dans le vide. « Sais tu comment je suis devenue son second, et comment je suis ensuite devenue Keryonsi ? » Les contes des flammes de Séron avaient du arriver aux oreilles des autres clans, elle n’en doutait pas, tout comme son accession au pouvoir. Mais elle ne serait pas contre lui raconter une fois de plus, sans fioritures, juste les faits ainsi qu’elle les avait vécus.

Tu ne l'avais jamais vu, cette ville, connue pour être impénétrable tant que la Keryonsi ne l'avait pas décidé. Serön. C'était son nom. C'était la capitale du Sikru, et lorsque Neith te répondit après que tu lui ai dis que la ville devait être magnifique, sa réponse te rendit plus impatient encore de découvrir le noyau du Clan des Mers. Les travaux qu'elle menait rendrait la ville sûrement plus belle et impressionnante qu'elle ne l'était déjà. Mais tu ne savais pas ce qu'elle allait ajouter à sa demeure terrestre, et ta curiosité s'exprima à nouveau, ta voix résonnant toujours aussi calmement. « Que vas-tu rénover dedans ? » demanda-tu, intrigué. Et ton imagination essayait toujours de construire la capitale que tu n'avais jamais pu voir de tes propres yeux. Mais cela viendrait, car tu souhaitais déjà recevoir une invitation de la Keryonsi pour y rentrer, et ton cœur battait déjà un peu plus fort rien qu'à l'idée de mettre les pieds dans cette cité qui t'aiderait encore un peu plus à te libérer de cette peur de l'eau lorsque tu irais non loin de la mer avec Neith. Une cité encore peu accessible, même pour les Chefs de Clans comme toi. C'était remarquable d'ailleurs, et impressionnant aussi, de mettre autant de sécurité. Une sécurité qui devait être totalement inviolable, tu n'en doutais pas.


Puis, le repas fut proposé, et tu ne pus qu'accepter de passer un peu plus de temps en compagnie de cette femme qui était vraiment agréable. Ainsi, alors qu'elle te remercia de tes compliments, tu la laissa ouvrir la marche et la suivis, marchant à ses côtés, avant de poser une question qui la fit légèrement rire, celle-ci te répondant négativement. Ton sourire un peu plus prononcé suite à son rire, tu écouta avec attention ce qu'elle te dit. Ainsi, Zach avait été un bon guerrier, un bon marin, mais un homme dénudé d'honnêteté et incapable de protéger son Clan. A ces mots, tu hocha doucement la tête, tes yeux bleus observant la jeune femme alors que vous approchiez du festin, et tu repris la parole d'une voix toujours aussi calme, ton regard s'égarant vers le paysage océanique que t'offrait le Haven. « J'ai pu entendre que tu es devenue Keryonsi suite à la mort de ce dernier, que tu as toi-même tué car inutile au milieu de tout ce remue-ménage. Cependant, je ne sais pas si Narwain m'a un jour parlé de ton arrivé en tant que seconde. Comment l'es tu devenue ? » demanda-tu avec curiosité, tes yeux revenant sur la silhouette féminine qui t'avait accueillie. Tu avais soif de connaissance, et c'était avec plaisir et intérêt que tu souhaitais en savoir plus sur elle et sur son ascension. Après tout, tu ne marchais pas à côté de n'importe qui. Elle était imposante, Neith, et tout le monde connaissait sa réputation.

Il était curieux, ce chef, mais ça ne dérangeait pas la Keryonsi qui n’en aurait pas parlé si elle n’avait pas été prête à épiloguer oui. « Je ne rénove pas l’interieur, il se rénove tout seul jour après jour. Nous construisons une seconde muraille autour de la première, pour renforcer la sécurité en cas d’attaques de barbares, ou de clans ennemis. » Et elle n’en dirait pas plus, pas maintenant. « Je ne pourrais pas tout te montrer bien sur, mais je te montrerais l’essentiel quand tu y viendras. » Et c’était d’avantage que la plupart des autres personnes, alors il pouvait s’estimer chanceux, réellement.

Tout comme elle s’estimait chanceuse de partager un bon moment avec lui autour d’un bon repas ! Elle appréciait sa curiosité, son rire, sa conversation. Et ainsi, en avançant vers le festin, elle n’hésita pas à lui parler de Zach, cet homme qui avait fait d’elle son second après la première de ses victoires, et lui avait apprit les arts de la guerre mieux qu’il n’aurait pu l’imaginer, mieux qu’elle ne les connaissait déjà. Il évoqua sa mort, et elle esquissa un immense sourire, secouant un peu la tête. « Ca ne s’est pas vraiment passé comme ça. Mais chaque chose en son temps je suppose. Trinquons, je te raconterais ensuite. » Et bougeant au milieu des grandes tables qui étaient posées, elle attrapa deux coupes, qu’elle fit remplir par un intendant, d’un des alcools sikrus les plus doux. « Buvons à la paix entre nos peuples, et à notre rencontre, Imladrïs ! Que ton voyage ici soit plus agréable encore que tu n’ai plus l’esperer. »

Le verre à la main, beaucoup plus relaxée – elle l’était toujours d’avantage à proximité d’un peu d’alcool, - elle posa ses grands yeux noirs sur le roux en face d’elle. « Il y’a 17 ans, Sérön a connu une attaque rude de la part des barbares environnants. La ville n’a jamais vraiment été à l’abri, les murs de bois n’étaient pas grand chose, et nous sommes trop à l’ouest et trop loin des autres clans pour que quelqu’un nous vienne en aide. Ainsi oui, Altaïr, d’autres guerriers et moi même, apprenions à manier un bateau, quand rentrant au port nous avons pu voir l’attaque de ces sauvages sur notre belle cité. Les guerriers en présence étaient peu, Zach n’étaient pas la, occupé à faire des choses en mers avec le reste des hommes. Alors j’ai pris la tête de notre groupe, et tandis que nous chassions les intrus, j’ai mis le feu à une partie de la ville, pour les encercler dans un cercle de flamme, dont ils ne sont jamais ressortis. Au retour de Zach, leurs têtes lui furent offertes, et en remerciement il me nomma second. » L’histoire était la, telle qu’elle l’avait vécu. Elle la fit sourire doucement. « Certains te diront que je suis sortie des flammes mon arme à la main, il ne faut pas les croire. Ce n’était pas si fantasmagorique tout de même. » Et riant un peu, elle but une nouvelle gorgée.

Neith restait énigmatique sur la capitale terrestre de son Clan, et cela attisait encore plus ta curiosité quant à Serön. Néanmoins, tu n'étais pas un homme qui insistait et qui abusait de la gentillesse des gens -et encore moins d'une Chef de Clan- , alors tu n'ajouta rien de plus, écoutant simplement les paroles de la Keryionsi avec attention et intérêt. Tu comprenais bien qu'elle ne te dévoilerait pas toute la splendeur de sa ville, et tu comprenais également sa volonté de renforcer la ville terrestre. Elle était prudente, même envers ses alliés. Toi aussi, tu étais prudent. Mais beaucoup moins avec ceux qui avaient rejoins l'alliance qu'avait mis en place Lexa. Et peut-être que cela te porterait préjudice un jour. Mais, soit, tu n'y pensais pas vraiment, et tu hocha doucement la tête, continuant ton chemin à ses côtés jusqu'au lieu où vous alliez manger. « Je comprend, et même si je ne puis voir Serön dans son intégralité, ce sera un honneur de pouvoir y mettre les pieds. » dis-tu simplement, ton sourire toujours logé sur ton visage, tes yeux bleus observant la femme qui dirigeait les Sikrus. Et c'était avec sincérité que tu avais prononcé ces mots. Oui, ce serait déjà une fierté pour toi de pouvoir rentrer dans cette ville inviolable.



Puis, la discussion vira sur Zach. Un homme qui avait marqué le peuple Sikru par son incapacité à mener son Clan à la victoire. Et de ce que Narwain t'avait dis, c'était Neith qui l'avait tué. Ainsi, tu exprima les dires de ton mentor, suivant la femme du regard avant de prendre le verre qu'elle te tendait en toute amitié. Le sourire aux lèvres, tu acquiesça suite à ses mots et brandis légèrement ta coupe avant de prendre la parole. « Je te remercie, Neith. A la paix entre nos deux Clans ! » dis-tu, avant de boire une légère gorgée de ce vin que tu apprécia fortement. « L'alcool que tu possède est un délice. » ajouta-tu en riant légèrement, d'une façon très posée, ton regard égaré sur les yeux de l Keryonsi. Et tu continuais de l'observer, avec attention, avec curiosité, voyant qu'elle était un peu plus détendue avec un verre d'alcool à la main plutôt qu'au début. Et c'était plaisant à voir. Ainsi, tu écouta comme un enfant face à une conteuse le récit de cette époque où Zach était présent. C'est lors d'une attaque des barbares que Serön avait été en danger, ses remparts de bois ne suffisant pas à repousser l'ennemi. Zach était absent, et c'était Neith, telle une héroïne, qui avait pris les choses en main, menant son peuple à la victoire, se faisant ensuite nommer seconde. C'était une belle histoire, à tes yeux. Et ce récit ne fit que faire grandir le respect que tu avais pour elle. « Tu es remarquable, Neith. Je le savais déjà auparavant, mais apprendre cela ne fait que le confirmer un peu plus. Je suis honoré de pouvoir te compter parmi mes alliés. » dis-tu avec un profond respect, tes yeux bleus luisant d'admiration. Tu te courba ensuite légèrement en signe d'affection qu'un allié pouvait avoir envers l'un de ses compagnons de guerre, avant de te relever.


Et les derniers mots qu'elle prononça te restèrent un instant dans l'esprit. Ces histoires embellies et rendues encore plus héroïques qu'elles ne l'étaient étaient bien enjolivées par les gens du Clan. Mais c'était sans aucun doute une façon pour eux d'exprimer leur reconnaissance envers la personne et de leur montrer tout le respect et l'amour qu'ils lui portaient. Enfin, c'est comme ça que tu le voyais. Ton grand-frère en était d'ailleurs un des parfaits exemples. Beaucoup de ton peuple -pour ne pas dire tout les Roamadas- rajoutaient du superflus autour des exploits d'Olorïn. Mais cela ne te dérangeaient aucunement, bien au contraire. Tu étais toujours plus fier de lui en entendant ces histoires. Ainsi, tu ris aux côtés de la Dame du Sikru, prenant à nouveau la parole d'une voix toujours aussi calme. « Tous les héros aux yeux des peuples sont vus comme des êtres supérieurs. S'ils racontent les exploits avec autant d'exagération, c'est pour une chose : Ils veulent simplement montrer leur amour et leur respect pour ces personnes. Ou du moins, c'est ce que je pense. » dis-tu en souriant toujours, le discours de Neith ayant été agréable à entendre, ton imagination s'étant fait un plaisir de tout construire.

HRP:

« Sha. » Elle hocha la tête après ça, tant le sujet de Sérön était vaste et aurait pu leur occuper toute une journée, voir même toute une semaine, si elle en avait parlé en détails. Elle ne voulait pas que leur conversation soit uniquement orientée sur cette ville qu’elle fortifiait, qu’elle rendait plus belle, qu’elle rendait plus sure aussi. C’était une grande chose qu’elle faisait la, et depuis des années maintenant, la femme faisait de son mieux pour ce peuple qui était le sien. Ses yeux sourirent un peu avant son visage, alors qu’elle trinquait à la paix entre leurs peuples. Elle était heureuse ici. Et si Zach était mort, parler de lui ne la dérangeait pas d’avantage. Tout comme cela ne la dérangeait pas de parler de la manière dont elle était devenue second. Mais d’abord, il y’eut un compliment sur son alcool, et elle sourit. « Il l’est oui. Quand tu viendra à Seron, je te ferais découvrir une des meilleures auberges du monde. » Avec cette bonne vieille Hathor qui avait tout vu et tout vécu, et qui faisait des repas si délicieux, pour accompagner l’alcool que les sikrus buvaient gaiment.

Le récit vint, elle n’était pas la meilleure des conteuses, elle se contentait de raconter les faits tels qu’ils étaient, mais le récit vint, et elle esquissa l’ombre d’un rire en repensant à ce moment. C’était plaisant vraiment cette manière dont elle avait sauvé Sérön avec Altaïr et les autres. C’était un bon moment, qui la fit quelques instants se sentir vieille, mais elle chassa cette pensée, tandis qu’il lui adressait quelques mots respectueux. « Sha. Je ne doute pas que tu ais toi même une route pavée d’exploits et de bonnes choses qui t’ont menées la où tu es maintenant. » Et c’était un compliment. On ne devenait pas un chef comme lui sans raison. Bien sur il y’en avait d’autres, qui ne méritaient pas leur place, mais ces clans la n’étaient pas leurs alliés, ces clans la n’étaient pas invités à Sérön, ou partout dans les terres sikrus.

Ses lèvres garderent un sourire tandis qu’elle buvait à nouveau. « Oui, mais les legendes prennent le pas sur la réalité, nous faisant nous aussi oublier quelques fois que nous ne sommes que des humains. Quand je viendrais à mourir où sera l’héroine sortant des flammes avec son trident ? Que fera le peuple sikru quand je ne serais plus la ? » Cette pensée était bien trop sombre pour l’heure et elle secoua la tête. « Mais pour l’heure je vis, et j’aime ces exploits que les conteurs racontent, et puis qui sait, je suis peut être effectivement sortie des flammes avec un trident. » Elle avait ce rire qui revenait à ses lèvres Neith. Il était vrai que pour beaucoup de sikru elle était plus qu’une chef, un peu comme une déesse, elle le vivait bien. « Et toi alors ? As tu des choses fantasmagoriques à me raconter ? »

L'ouverture du repas avait débuté. Tenant ton verre de vin, tu venais d'entamer avec la Keryonsi une discussion sur ta future visite de Serön, une capitale que tu étais déjà impatient de pouvoir visiter. Ton imagination deviendrait bientôt réalité, et tu pourrais ensuite en discuter avec ton frère, Olorïn. Il n'était pas aussi friand des voyages et des découvertes des autres cultures que toi, mais il avait toujours aimé écouté ce que tu avais à lui dire. Ainsi, ton sourire se fit plus doux en pensant à cela, et tu hocha la tête suite à la réponse de Neith concernant le vin que tu venais de boire et que tu trouvais exquis. « Si cette auberge regorge de choses aussi bonnes que cet alcool, alors ce sera avec plaisir que j'y viendrais. J'espère néanmoins que tu me tiendra compagnie durant tout ce moment-là. » dis-tu sur un ton légèrement plaisantin, tes yeux bleus observant la femme qui se trouvait face à toi. Mais tu étais sincère dans tes paroles, et passer un nouvel instant avec la Chef des Sikrus ne serait que meilleur durant ton séjour sur ses terres.


Puis, lorsqu'elle te raconta ses exploits, tu la complimenta avec honnêteté, te retrouvant ensuite légèrement gêné par ce qu'elle te répondit. Ta route à toi était beaucoup moins remplie de prouesses héroïques que ton aîné. Tu avais simplement été un petit garçon constamment rejeté par son père, ayant cherché à prouver sans relâche que tu n'étais pas que celui qui avait fais mourir ta mère. Et ces pensées refaisant surface effacèrent ton sourire peu à peu. Ton regard se tourna vers l'horizon marin que le Haven t'offrait, et tu pris à nouveau la parole, sur un ton un peu réservé. « Je n'ai rien accompli d'aussi grand que toi, Neith... Je me suis seulement battu pour la coalition, et j'ai toujours essayé de réunir la paix au sein de tous les peuples. » dis-tu, avant d'abaisser ton regard vers ton verre où gisait le liquide rouge. « Avant cela, je n'ai fais que tenter de montrer que je n'étais pas un incapable, et que j'avais moi aussi ma chance de devenir quelqu'un. » ajouta-tu, oubliant un instant que tu étais face à une grande personne et que tu n'avais pas à dévoiler ce que tu portais dans ton cœur, certains de tes sourires ayant été un masque pour cacher ta souffrance. Cependant, tu te rendis compte bien vite que tu faisais fausse route, et un sourire se forma nouvellement sur tes lèvres. Mais ce n'était pas un sourire très joyeux, ta tristesse trahissant cette face heureuse. Ainsi, comme pour t'excuser de cela, tu abaissa ta tête face à la Keryonsi, avant de la relever et d'égarer à nouveau tes yeux sur elle. « Mon frère est un homme plus grand que moi. J'espère que tu pourras le croiser un jour. » dis-tu avec sincérité, toute l'admiration que tu avais envers lui se devinant dans tes paroles. C'était lui, ton héros. C'était lui, le héros de bien des gens de ton peuple. Et le même sang que lui coulant dans tes veines te rendait fier.


Puis, suite à ses derniers mots auxquels tu réagis, tu écouta avec attention ce que la femme du Sikru te dit, buvant une nouvelle gorgée de ce qu'elle t'avait offert. Même si les histoires embellies d'exagération étaient sans aucun doute la façon d'un peuple de prouver son amour et son respect envers une personne, Neith avait raison. Lorsque sa mort viendrait, le mythe dont elle était le personnage principal s'effacerait peut-être avec elle, laissant les siens sans plus personne à voir tel un héros, une personne admirable et de confiance. Mais la question ne se posait pas encore. Neith était encore debout, prête à tenir son statut jusqu'au bout. Et en entendant ces mots, tu ne pus qu'acquiescer, admirant cette femme qui semblait pouvoir tout vaincre, riant doucement à ses dernières paroles. « Si cela est bien réel, alors tu mérites plus amples embellissement de tes exploits. » dis-tu avec légèreté, appréciant véritablement cet instant aux côtés de la Dame du Sikru.


« Et toi alors ? As tu des choses fantasmagoriques à me raconter? » te dit-elle soudainement, ton emprise sur ton verre se serrant un peu plus à cette question. Non, pas vraiment. Tu n'étais pas de ceux qui avaient réalisé des choses mémorables, bien que certaines personnes t'ayant avoué leur admiration et leur respect après avoir appris tous les efforts que tu avais fais pour parvenir à tes fins. Et bien qu'ils ne savaient pas les raisons exactes de ce qui t'avais poussé à faire cela, tu leur en étais reconnaissant. Ainsi, sur ces pensées encourageantes mais bien moins exposées à des félicitations que Neith, tu repris la parole, tes yeux bleus toujours posés sur la dirigeante des Sikrus. « Je ne pense pas que cela soit considéré comme fantasmagorique, mais... Certains des miens m'ont exprimé leur respect envers moi lorsqu'ils ont su tous ce que j'ai fais pour arriver à reprendre les rênes du Clan. J'ai simplement persévérer. J'ai toujours donné le meilleur de moi-même. Et c'est peut-être l'image d'un homme infaillible qu'ils m'ont donné. Néanmoins, je n'avais pas pour but en premier lieu de devenir Chef. Mes efforts sans relâche m'ont permis inconsciemment de montrer ma valeur à mon mentor. » dis-tu, riant légèrement pour toi même. Tu te sentais si simpliste et inférieur à tous ces dirigeants qui eux, avaient fais de plus grandes choses avant d'en arriver là.

Une invitation était faite pour partager repas et alcool à l’auberge de Sérön, et elle esquissa un sourire Neith, à la réponse assez plaisante du rouquin à ses cotés. « Sha. Je ne fais aucune invitation que je n’honores pas. » Et c’était sa manière de dire que oui, elle serait bien entendu avec lui, si il lui arrivait de venir au monstro. « Personne n’est plus apte à te faire découvrir Sérön et ses trésors, que la chef même de ce clan, et maitresse de la ville. » Ses yeux sombres étaient taquins eux aussi, et elle lui offrit le plus grand des sourires. Elle allait bon train la conversation, sur des choses plaisantes, amusantes un peu. La guerre, les exploits, l’alcool. et étrangement, elle parlait d’elle avec un peu de modestie, racontant sa prise de fonctions, racontant Sérön et les guerres contre les barbares, et la mort de Zach aussi. Il y’eut une question, et à nouveau elle lui sourit doucement en sentant la peine qu’il avait derrière ses sourires. « Nous faisons tous des grandes choses Imladrïs, ta simple présence ici est la preuve de quel grand homme tu es. » Elle ne le rassurerait pas d’avantage, Neith. Ce n’était pas son rôle, ce n’était pas sa façon d’être.

L’histoire continua. Et elle se vanta peut être quelque peu, avant de lâcher un leger éclat de rire. « Qui sait, peut être que je mérite tous les embellissements du monde, quel autre clan peut se vanter d’avoir une chef de clan comme moi ? » Bien sur, elle plaisantait un peu, elle n’était pas vraiment sérieuse Netih, et hors guerre elle ne l’était jamais vraiment de toute façon. Elle avait le rire facile, la plaisanterie agréable, le ton léger. Toujours. Une question fusa de sa part. Et il y’eut une histoire qui lui fit poser sa main sur l’épaule du roux. « Sha. Comme je te l’ai dis tu es un grand homme Imladrïs. Ton clan te respecte et il n’y’a pas besoin de sortir des flammes pour être un bon dirigeant. » Son sourire s’agrandit, et pour alléger l’atmosphère, elle finit par reprendre. « Viens suis moi, il y’a encore tant de spécialités sikru que je veux te faire gouter. »

La présence de Neith te faisait du bien, ta peur de l'océan s'estompant un peu plus grâce à elle, qui t'avait montré des bêtes marines et qui te parlait avec gentillesse et légèreté, te faisant presque oublier que tu étais sur une plateforme flottante. Et tu étais content qu'elle accepte de passer du temps avec toi, à nouveau, mais cette fois-ci à Serön, dans une auberge où elle te ferait découvrir un peu plus le peuple auquel elle appartenait. Et comme elle le disait si bien, nulle autre que la Chef du Sikru ne pouvait mieux te faire découvrir ce Clan éloigné du tiens. Ainsi, tu acquiesça, ton sourire toujours présent sur tes lèvres, voyant bien que la taquinerie marchait bien entre vous deux. Et c'était une bonne chose. Rien de mieux que de plaisanter et bien s'entendre mutuellement pour pouvoir créer des liens forts. Puis, une question fusa, et la réponse tomba. Le sourire que tu avais sur ton visage disparut peu à peu avant que tu ne te reprenne et que tu affiche une mine joyeuse, pourtant très mauvaise puisque ta tristesse se voyait à travers ton expression faciale. Néanmoins, Neith te dit quelques paroles qui te firent réfléchir quelques instants, ravivant légèrement la flamme qui vivait dans ton cœur. Elle avait sûrement raison. Chaque chef, sauf ceux qui avait pris le pouvoir de manière barbare, avait gagné sa place par les grandes choses qu'il avait fait. Ainsi, même si dans tes pensées tes exploits restaient flous, tu décida de la croire. Oui, la Dame du Sikru avait sûrement raison. « Je te remercie. » dis-tu simplement mais avec sincérité, appréciant le geste de la femme, tout de même gêné qu'elle t'ait vu dans cet état. Mais soit, les sentiments humains refaisaient toujours surface, certaines fois moins contrôlables qu'à d'autres moments.



Puis, la discussion sur les histoires enjolivées reprit de plus belle, la plaisanterie continuant de se mêler dans votre moment. Et ce n'était pas pour te déplaire, bien au contraire. C'était un bon moment que tu passais avec elle, assurément. Ainsi, à ses mots, tu ris légèrement, avant de reprendre la parole. « Tu es un grand Chef, Neith. » dis-tu avec sincérité, ton visage s'abaissant à nouveau avec respect. Oui, c'était une grande personne, et un peu différente des autres également. En fait, chaque Chef semblait avoir sa propre particularité, qu'il soit bon ou mauvais. Puis, la discussion avança, et tu lui exprima la pensée de ton peuple lorsqu'il pensait à toi. Bien sûr, tu te sentais beaucoup plus simplistes que les autres Chefs. Tu n'avais pas fais d'exploits à tes yeux. Tu avais juste souhaité te mettre en valeur pour ton père. Ainsi, à tes mots, tu sentis la main de Neith sur tes épaules, ton regard ancré dans le sien, vos yeux ne se quittant plus durant quelques instants. Et tu écoutais avec attention ce qu'elle te disait. A nouveau, la Dame du Sikru avait raison. Pas besoin d'exploits, ni de combat dans les flammes ou autre pour être un grand dirigeant et un homme de respect. A l'avenir, il fallait que tu sache reconnaître ta valeur. Une valeur que tu n'avais pas encore approuvé. Mais cela viendrait. Peut-être. Ton frère t'en parlerait sans doute également. Dharma aussi, ou encore Lexa, et tous ceux sur qui tu pouvais compter. Ainsi, tu hocha la tête, et avec douceur, ta main libre se porta sur celle de la Chef du Sikru que tu pris quelques instants entre tes doigts. « Je deviendrais sans doute plus confiant grâce à toi. » dis-tu avec sincérité, t'ouvrant un peu à elle en exprimant le manque de confiance et de reconnaissance que tu avais envers toi-même. Puis, tu lâcha doucement sa main et commença à la suivre lorsqu'elle te dit qu'elle avait encore d'autres choses à te montrer. Tu étais curieux, et ton envie de découvrir ce Clan ne cessait de grandir. Ainsi, les questions fusèrent, les réponses suivirent, et bientôt, la journée s'écoula, ton retour chez toi se faisant au soir alors que tu venais de monter sur Amrod, le lançant au galop, suivis de tes gardes du corps. Ce fut une journée riche, que tu n'oublierais pas de si tôt.


FIN