J'ai quelque chose à te confier [Harper]

EIJA + HARPER

J’ai quelque chose à te confier

Ces derniers jours ont été longs, très longs. Eija a dû écouter les soigneurs et rester sous cette tente, trop longtemps à son goût. Elle aurait aimé pouvoir en sortir au plus vite pour s’occuper l’esprit, aider à la reconstruction de Kalawen au plus tôt. Mais les ordres ont été formels et elle a dû attendre pour pouvoir sortir. Elle n’a même pas pu participer au banquet ni aux autres festivités de la ville, mais de toute façon, elle n’avait pas forcément la tête à faire la fête. Après la visite de Lexa et celle de Sethen, Eija pensait en recevoir au moins une autre, une visite qu’elle attendait sans doute plus que celles qu’elle a pu avoir. Mais la personne n’est jamais venue. Alors elle s’est extirpée de son lit pour aller aux nouvelles mais elle a bien vite été ramenée par un soigneur, qui a fini par lui annoncer la nouvelle quand elle a demandé. Ansgar est mort. Blessé par un barbare qu’il a poursuivi dans l’enceinte de la ville lorsque les barrières sont tombées. Et ses blessures étaient trop graves pour être soignées.

Eija ne se souvient pas de grand-chose après qu’on lui ai annoncé ça, elle se rappelle juste qu’elle n’a pas voulu y croire et qu’elle s’est un peu débattue pour sortir de la tente. Tout ce dont elle se souvient, c’est qu’elle s’est réveillée bien plus tard et que le soigneur qui s’occupait d’elle l’a engueulée pour avoir rouvert sa blessure. Et qu’elle a dû prolonger son temps sous la tente des guérisseurs pour ça.

Aujourd’hui, elle a enfin eu la permission de sortir en promettant de ne pas en faire trop. Elle a promis, mais elle ignore si elle pourra tenir parole. Peut-être que Heda lui donnera des choses à faire, peut-être qu’elle ira s’occuper les mains et l’esprit en aidant à reconstruire la ville avant de partir. Peu importe l’endroit où elle se rendra après ça. En sortant enfin de la tente, elle s’est dirigée vers Arod qui lui a énormément manqué ces derniers jours. Il est son dernier fragment du passé, la dernière chose qui la rattache encore un peu à ce qu’elle était avant d’arriver à Polis et, heureusement, il va bien. Mais il n’est pas seul, Yuj est à ses côtés et le voir fait remonter beaucoup de souvenirs à Eija. Elle ne peut garder cet animal – elle ignore déjà si elle pourra toujours s’occuper d’Arod plus tard – et elle sait très bien qu’Ansgar vivait en solitaire depuis de nombreuses années, le confier à quelqu’un qu’il connaissait pourrait s’avérer difficile. Alors une dernière fois, elle s’occupe de lui comme Ansgar lui a appris à le faire puis elle attrape ses rênes.

Sous la tente, elle a entendu beaucoup d’histoires venues du champ de bataille et elle a reconnu des noms. Un en particulier, celui d’une jeune skaikru qu’elle a rencontré au Camp Jaha et qui lui a fait bonne impression. Une jeune fille qui a protégé Heda pendant la bataille et qui elle aussi a été blessée. Et Eija sait qu’elle sera parfaite pour ça. Alors elle s’approche, avec Yuj qui la suit docilement, de l’endroit où sont réunis les skaikrus et elle repère la jeune fille. « Harper kom Skaikru, je suis ravie de voir que tu es toujours en vie. » Et elle lui sourit doucement. Malgré ses blessures apparentes, la jeune fille semble aller plutôt bien.

J’ai quelque chose à te confier

Le 17 décembre ☢ Avec Eija

Après ma conversation avec Lexa, j’ai cherché à regagner ma tente. Et j’ai croisé le chemin d’un chien de l’enfer. Une horreur sur patte ayant envie de me dévorer. Heureusement, Sethen est venue à mon secours. Nous avons eu l’occasion de discuter et elle m’a même fait découvrir l’auberge. C’était bien mieux que le repos. Mais quand j’ai finalement regagné ma tente, je me suis lavée, j’ai mis de la crème sur mes brûlures et je me suis écroulée dans mon lit pour dormir jusqu’au lendemain matin. Je crois que ça m’a vraiment fait du bien. Quand je me suis réveillée ce matin j’étais en bien meilleure forme et de bien meilleure humeur. Je me suis préparée, je suis allée déjeuner puis je me suis joint à des travaux de réparation. Rien de très fatigant pour ne pas trop solliciter mon épaule. Jusqu’à la fin de la matinée où quelqu’un est venu me relever. J’ai donc regagné ma tente pour me débarbouiller à nouveau.

Je viens de terminer ce brin de toilette sommaire. Je me rhabille en chantonnant une comptine que j’ai apprise sur l’Arche il y a longtemps. Une fois prête, je sors de ma tente pour aller chercher à manger. J’aimerais bien trouver quelqu’un que je connais aussi. Charlie, Whisky, ou Jimmy. Jimmy doit bien être quelque part par-là, non ? Je regarde autour de moi. C’est quand même une bonne chose d’être ici. J’ai appris beaucoup de chose sur la terre : les réparations, les produits divers, la confection de panier. Je n’ai pas tout fait moi-même mais j’ai pu beaucoup regardé. La bataille m’ébranle encore un peu. J’ai un peu de mal à dormir par moment : les cauchemars sont un peu envahissants. Mais j’arrive à me calmer et à me rendormir. J’avance encore et finalement c’est une grounder qui vient à ma rencontre. Je la regarde et je lui souris n’ayant aucun mal à la reconnaître. J’incline un peu la tête à ses paroles et je lui dis : « Eija kom Trikru… Le bonheur est partagé… ». Je souris un peu et je la regarde. Elle a l’air un peu fatiguée mais je ne vois pas de blessure apparente. Elle tient un cheval aussi. Un magnifique animal au demeurant. Je le regarde un instant. Il est bien plus esthétique que le clébard de l’enfer. Je suis toujours un peu fascinée par les animaux. Hier, j’ai croisé une femme accompagnée d’un cerf ! J’aurais bien voulu l’aborder mais… elle m’a un peu fait peur. Je la regarde à nouveau et je lui demande : « Comment vas-tu ? ».

EIJA + HARPER

J’ai quelque chose à te confier

Eija s’est inquiétée pour certaines personnes qu’elle connait et Harper en fait partie, parce qu’elle a appris que la jeune femme avait participé à la bataille aux côtés de Lexa. Et lorsqu’elle a entendu son prénom sous la tente des soigneurs, elle a été soulagée d’apprendre que la jeune femme n’avait eu que des blessures superficielles. Et maintenant qu’elle se trouve devant elle, Eija est encore plus soulagée de la voir. Alors elle sourit doucement et hoche la tête avant de répondre à sa question. « J’ai connu mieux, mais je vais bien. » Et si sa blessure à l’abdomen la fait encore souffrir, c’est déjà mieux que ces derniers jours et elle arrive à marcher sans trop de difficultés. Et puis, elle a promis au soigneur qui l’a déjà engueulée une fois de ne pas recommencer à faire n’importe quoi car elle ne tient pas tellement à rouvrir sa blessure et à devoir à nouveau repartir sous la tente. « Et toi ? J’ai appris que tu t’étais jetée dans le feu pour repousser les ennemis et aider Heda. » Peut-être que certains ont enjolivé la vérité en racontant les exploits de la bataille, mais Eija ne doute pas que la jeune femme a bien combattu. « Je ne peux que te remercier pour ça. » Et elle lui sourit doucement, parce que la jeune femme a eu un geste important ce jour-là. Eija aurait aimé être postée aux côtés de Heda pendant la bataille, mais on l’a placée ailleurs. Et puis, Galaad était à ses côtés, ça l’a un peu rassurée.

Ils ont tous bien combattu et même s’il y a eu beaucoup de pertes dans leur camp, la bataille a été remportée et les barbares ont fini par fuir, la queue entre les jambes. Eija aurait aimé pouvoir être là pour voir ça, ne pas se faire blesser dès le début de la bataille mais elle n’a pas eu de chance de ce côté-là. Elle essaye juste de ne pas y penser et d’arrêter de se dire que si elle avait été sur le champ de bataille, elle aurait peut-être empêché Ansgar de courir après les barbares et d’être tué. Elle secoue doucement la tête lorsque Yuj tire un peu sur les rênes qu’elle tient puis elle pose son regard sur Harper avant de poser sa main sur l’encolure de l’animal. « Je te présente Yuj. »

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Le 17 décembre ☢ Avec Eija

Vu qu’il semble difficile de retourner dans une tente avec le cheval, je prends un peu mieux appui sur ma béquille. Mais je tiens debout maintenant. Je ne peux pas forcer trop bien sûr, mais je ne m’en sors pas trop mal au final. Et je serais bientôt fonctionnelle à nouveau, ce qui me plaît bien. Je regarde la garde de Lexa qui me fait face avec un léger sourire. Je suis plutôt contente qu’elle soit vivante. J’ai beaucoup apprécié notre rencontre et sa curiosité vis-à-vis de nous. L’absence de jugement aussi. C’était important pour moi, malgré tout ce que j’ai pu lui dire de nos règles dans l’espace. Elle répond à ma question. Mon sourire se teinte d’une légère grimace. J’imagine, que nous en sommes tous un peu à ce stade, non ? Même si elle est habituée des batailles, elle a peut-être perdu des amis, de la famille. Et même si je ne le vois pas, elle est peut-être blessée. Donc, effectivement je comprends sa réponse. J’acquiesce un peu en retour. Elle poursuit en me retournant la question. Elle ajoute même quelques mots sur mon premier fait de guerre notable. Je ris un peu et je dis : « Les nouvelles vont vite… ». Je souris amusée avant de reprendre : « Je vais plutôt bien. Je suis chanceuse visiblement… ». Oui, certains ont eu beaucoup de moins de chance que moi en faisant beaucoup moins sur le champ de bataille. Peut-être que l’audace est récompensée par le destin ? Je ne sais pas trop. Je souris à nouveau et je lui dis : « Tu n’as pas à me remercier… J’ai fait ce qui me paraissait juste de faire… ». Et peut-être un peu fou aussi.

Lorsque le cheval tire sur ses rênes, je tourne la tête vers lui, le regardant à nouveau. Il est magnifique, il faut bien le dire. J’aime beaucoup sa couleur. Il me rappelle un peu le soleil, sa chaleur, la joie qu’il procure. C’est tellement différent de regarder le soleil de la Terre, de sentir ses rayons sur ma peau. Je ne pensais pas que la chaleur serait si agréable, si douce. C’est grâce au soleil et à ses radiations que nous avons survécu sur Terre. Alors je ne peux qu’admirer la beauté de l’animal. D’ailleurs, elle reprend la parole pour me le présenter. Yuj. Je souris et je tourne la tête vers Eija pour lui dire : « Il est magnifique, je peux ? ». Le toucher bien sûr. Je montre ma main d’ailleurs pour appuyer mes paroles. J’attends cependant son approbation avant de le faire. On ne sait jamais, il n’aime peut-être pas être touché. Puis je demande : « Il est à toi ? ».

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Eija hoche doucement la tête lorsque Harper lui dit qu’elle a fait ce qui lui paraissait juste. Elle apprécie Harper, c’est une personne qui lui semble être gentille et aimable, et leur discussion au Camp Jaha lui a beaucoup plu. Alors quand elle a entendu que la jeune femme s’était plutôt bien illustrée pendant la bataille, elle s’est dit qu’elle était une bonne personne, encore plus que ce qu’elle pensait. Elle a beau être l’une des enfants arrivés en premier sur Terre, l’une des criminelles d’après son peuple, Eija l’apprécie. Alors c’est sans doute pour cette raison qu’elle a pensé à elle pour s’occuper de Yuj.

Et elle caresse l’encolure de l’animal qu’elle a rencontré dans les prairies il y a quelques années. Elle a toujours trouvé ce cheval magnifique avec sa couleur pâle et ses petites tâches, sans compter sa jolie crinière blonde presque blanche dans laquelle elle faisait parfois des tresses lorsque Ansgar ne regardait pas. D’ailleurs, elle lui en a fait quelques-unes ce matin lorsqu’elle a pris soin de lui pour la dernière fois. Mais après tout, Yuj est un cheval des prairies et ce sont sans doute les plus beaux qu’on puisse trouver parmi tous les clans. Arod est beau lui aussi mais bien différent, un peu plus foncé avec une crinière noire et il est un peu plus caractériel que Yuj. Avec ce cheval, Eija est sûre que Harper ne finira pas les fesses par terre parce qu’il aura décidé d’aller brouter tout seul dans les plaines. Ou dans une rivière parce qu’il a décidé d’aller s’y coucher pour se rafraîchir. Non, Yuj est bien plus discipliné qu’Arod, elle n’en doute pas.

Et Eija hoche doucement la tête à la question de Harper qui souhaite caresser l’animal. « Il est magnifique oui. Il vient d’ici, des prairies et ce clan possède les plus beaux chevaux. Celui de Heda vient d’ici aussi. » Les prairies sont réputées pour leur élevage de chevaux après tout, il est normal que Heda possède l’un d’entre eux. Et Erèbe est très beau lui aussi. « Non, ce n’est pas le mien. Yuj appartenait à un une personne qui m’était très chère et qui a péri lors de la bataille. » Et elle baisse doucement les yeux, parce qu’elle se refuse à pleurer encore une fois. Elle a déjà laissé couler trop de larmes sous la tente des soigneurs et Ansgar n’aimerait pas cela. « Je recherche quelqu’un qui prendra bien soin de lui. Et j’ai pensé à toi. » Et elle regarde Harper en esquissant un petit sourire. « Si tu le souhaites, bien sur. » Parce qu'elle peut toujours refuser.

J’ai quelque chose à te confier

Le 17 décembre ☢ Avec Eija

Autour de nous, les gens vont et viennent. Ils nous regardent parfois. Une skaikru et une grouder qui parlent. C’est de plus en plus fréquent mais cela attire encore quelques curiosités. Tous n’ont pas eu l’occasion de nous parler et tous les miens n’ont pas encore eu l’occasion de parler au peuple d’Eija. Alors j’imagine que pour certains c’est étrange. Je repose mon regard sur Eija et l’animal dont elle tient les rênes. Il a l’air vraiment gentil. Je regarde Eija caresser son encolure avec douceur. Dans la crinière blonde de l’animal, il y a des tresses. Cela me tire un léger sourire. Il a l’air doux. Et Eija acquiesce lorsque je demande si je peux le caresser. Alors je m’approche avec douceur, essayant de ne pas l’effrayer avec la béquille. Je viens caresser sa tête avec douceur du bout des doigts. Son poil est doux. C’est une texture à laquelle je ne suis pas encore habituée, malgré la longue route que j’ai fait sur le petit cheval gris. Je souris un peu. Il est grand. Enfin… Un peu plus grand que moi. Mais je pense que son dos m’arrive à hauteur de visage. Je dévie mes doigts sur le côté de sa tête. Ce qui semble être sa joue, et je la caresse du plat de la main. Je souris un peu plus.

Puis, je tourne le regard vers elle pour la regarder quand elle reprend la parole et je l’écoute. Je me sens bien. Je ne savais pas ce qu’était d’avoir un animal proche de soi, une présence réconfortante, un soutient. Lorsqu’elle me dit qu’il vient d’ici, tout comme celui d’Heda, je souris un peu plus et je dis : « Oui… J’ai entendu qu’il y avait de nombreux élevages. Ils sont magnifiques tous les deux… ». J’ai pu apercevoir le cheval de Lexa. Et il est superbe lui aussi. Puis, elle reprend la parole. Je l’écoute et doucement, je perds mon sourire à mesure qu’elle reprend. Je n’étais pas très loin en pensant qu’elle avait peut-être perdu quelqu’un. Je la regarde et je l’écoute lorsqu’elle continue de s’expliquer. Puis, je regarde à nouveau le cheval qui tourne un peu la tête. Je le gratouille à nouveau puis je me tourne vers Eija à nouveau. Je suis surprise qu’elle ait pensé à moi. Il y a beaucoup de choses qui s’entrechoquent dans ma tête. Je suis triste pour elle, c’est certain. J’ai perdu des amis depuis que je suis ici. Mais je n’ai jamais perdu quelqu’un de réellement proche. Je me demande ce que je ressentirais si je perdais Jasper, Monty ou Jimmy. C’est difficile à dire. Je ne suis pas sure de réussir à surmonter cette perte. Je lui souris à nouveau avec respect et je lui dis : « Je suis vraiment désolée pour ta perte… ». Et sans vraiment m’en rendre compte, je m’approche d’elle et je la serre de mon bras valide pour la réconforter. Je ne pense pas non plus aux détails techniques et pratiques quand elle me dit qu’elle a pensé à moi en cherchant quelqu’un qui pourrait prendre soin de lui. Je ne pense qu’à l’honneur qui m’est fait, au fait qu’on ne peut pas vraiment refuser un tel cadeau. Au plaisir d’avoir ma propre monture, et d’avoir quelqu’un qui a confiance en moi. Oui. Alors assez naturellement, quand je la relâche, je lui dis : « Je serais heureuse de pouvoir en prendre soin… C’est vraiment un magnifique cadeau et un honneur d’avoir ta confiance… ». Je suis assez émue… C’est l’une des premières fois qu’on me fait confiance à ce point.

EIJA + HARPER

J’ai quelque chose à te confier

Eija ne veut pas la forcer à prendre l’animal si Harper ne le souhaite pas, c’est pour cela qu’elle lui laisse le choix. Parce qu’avoir un cheval demande aussi de lui donner des soins, de s’en occuper, et Eija sait que ça peut parfois prendre du temps. Harper retournera surement au Camp Jaha prochainement et elle devra faire avec Yuj si elle accepte de prendre soin de lui. Mais Eija est sûre de son choix et elle sait que si Harper décide de prendre Yuj, elle s’occupera bien de lui. Elle le sent. Et elle esquisse un petit sourire triste lorsque la jeune femme lui dit qu’elle est désolée et secoue un peu la tête, s’apprêtant à lui dire qu’elle n’a pas à l’être. Mais Harper la surprend en la prenant dans ses bras, si bien que Eija ne sait pas tellement quoi faire sur le coup. On la câline très rarement et le dernier câlin qu’on a pu lui faire venait d’Ansgar lorsqu’elle l’a retrouvé dans le campement quelques jours avant d’arriver à Kalawen. Alors ça la surprend un peu et elle ne bouge pas jusqu’à ce que la jeune femme la lâche en lui disant que c’est un magnifique cadeau et aussi un honneur d’avoir sa confiance.

Alors Eija esquisse un petit sourire. « Tu n’as pas à me remercier, prends soin de lui et j’en serais heureuse. Je suis sûre qu’il sera bien avec toi. » Et elle se tourne vers le cheval pour le caresser à nouveau. « Il se nomme Yuj, ça veut dire ‘fort’ dans notre langue. Mais tu peux lui donner un nouveau nom qui ira à sa nouvelle vie avec toi. » Parce que chaque nouveau maître devrait pouvoir nommer son nouvel animal. Après tout, elle-même a donné un nouveau nom à Arod lorsqu’elle a décidé de le garder et elle n’a aucune idée de ce que pouvait être son nom avant ça. Peut-être qu’un jour il le lui dira, mais pour l’instant il reste silencieux sur son ancienne vie. « C’est un bon cheval, bien qu’un peu gourmand, et je suis sûre qu’il s’attachera vite à toi. Es-tu déjà montée à cheval ? » Il se laisse déjà caresser sans rien dire, cela montre qu’il apprécie plutôt bien la jeune femme.

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Le 17 décembre ☢ Avec Eija

En lâchant Eija, et vu son absence de réaction, je me dis que j’ai peut-être poussé le zèle un peu loin en lui faisant un câlin. Peut-être que les grounders ne font pas de câlins. Ou qu’elle n’est pas habituée. Après tout, je n’en ai pas eu beaucoup non plus. Je la regarde simplement en lui parlant. Je suis vraiment honorée. En l’espace de deux jours, voilà beaucoup de positif. Des paroles emplies de compliments de Heda elle-même et cet acte de foi. Je crois bien ne m’être jamais sentie aussi fière de moi-même. Bien sûr, je culpabilise toujours pour la femme sur laquelle j’ai tiré, mais… dans la bataille, j’imagine que je ne suis pas la seule à qui ça arrive ce genre de choses. Je remonte mes doigts le long de sa joue pour aller le gratouiller derrière l’oreille. Il la couche un peu, alors j’arrête. Je ne suis pas très sûre qu’il aime ça. J’aurais le temps de le découvrir. Je redescends ma main sur sa joue, puis sur l’avant de sa tête. Et j’écoute Eija. Je lui souris à nouveau. « Je te le promets oui… J’en prendrais soin… ». Il est hors de question qu’il lui arrive quelque chose enfin… Je ne peux pas tout prévoir mais j’en prendrais le plus grand soin. Il aura tout ce qu’il faut pour manger. Pour boire. Et d’un coup je me dis que je ne sais pas ce que ça mange un cheval… Et au camp jaha, il n’y a pas vraiment d’écurie, probablement personne pour m’aider… Il faut que je trouve quelqu’un pour m’aider. Mais bon, je vais déjà commencer par lui poser la question, parce que c’est important que je sache : « Je me sens bête de demander mais bon… Qu’est-ce qu’il mange ? De l’herbe j’imagine mais il y a autre chose ? ». Les chevaux sont des herbivores. Mais est-ce qu’il faut lui donner autre chose ? Je n’en sais fichtrement rien.

Elle me dit que Yuj veut dire fort dans leur langue mais que je peux le renommer. Je ne sais pas. Je me rappelle de Snack qui reconnaissait son prénom. Et je me dis que le changer ne sera pas facile. Et puis, cela ne serait pas vraiment honorer la mémoire du mort. Alors je souris et je lui dis : « S’il le reconnait déjà, je ne vais pas le dépayser plus qu’il ne va déjà l’être, le pauvre… ». Le changement va être dur, j’imagine. Alors je ne compte pas en rajouter une couche… Lorsqu’elle reprend la parole, je souris amusée. Un peu gourmand ? On sera deux comme ça. C’est une bonne chose, on va bien s’entendre. Je ris un peu à cette pensée puis je lui réponds : « On va bien s’entendre alors… Oui, en partant pour Kalawen, on m’a prêté un cheval pour venir… C’était la première fois, au début c’était… ». Je ris un peu. Un peu difficile oui. Réussir à monter quand le cheval se décale, ou qu’il bouge la tête. Je complète : « Une aventure à part entière… ». Et je ris à nouveau.

EIJA + HARPER

J’ai quelque chose à te confier

C’est vrai qu’elle aurait pu lui poser la question avant de lui proposer de s’occuper du cheval, mais Eija se dit qu’au pire, Harper pourra toujours apprendre à monter. Pourquoi pas avec Yuj, qui est un bon cheval pour apprendre vu qu’elle-même a appris à monter avec lui. Elle aurait pu le faire avec Arod mais à ce moment-là, Ansgar n’était pas sûr que le cheval se laisse faire aussi docilement que Yuj. Elle en a des souvenirs avec lui Eija et c’est difficile pour elle de se dire qu’elle ne reverra plus Ansgar. Mais si elle sait que Harper prend bien soin du cheval, ce sera déjà un peu plus facile pour elle de se faire à tout cela. De toute façon, peut-être qu’elle n’aura pas le temps de pleurer la mort d’Ansgar, peut-être qu’elle sera elle-même morte d’ici quelques jours lorsque Lexa aura pris sa décision. Mais pour l’instant, elle ne pense pas à cela et elle se concentre sur Harper, et elle sourit doucement à la question de la skaikru. « Tu n’es pas bête, juste pas habituée aux animaux de la Terre. Les chevaux mangent de l’herbe et du foin, des céréales aussi parfois. Je ne sais pas ce que tu trouveras près du Camp Jaha, mais je pourrais demander à un trikru de te montrer quoi lui donner. » Elle ne parle pas de l’aider elle-même parce qu’elle ne préfère pas faire une promesse qu’elle ne pourra pas tenir, si jamais Lexa décidait de la punir. Mais elle ira demander à un membre du clan, un petit service pour elle.

Yuj secoue à nouveau la tête et Eija esquisse un petit sourire avant de tourner les yeux vers Harper. « Tu t’y feras, c’est toujours difficile au début. » Et elle rit doucement en se rappelant de son propre apprentissage. « J’ai appris à monter il y a cinq ans, avec Yuj. Je n’avais jamais vu un cheval d’aussi près avant ça, il n’y en a peu d’où je viens car il fait trop froid pour eux. Je suis tombée beaucoup de fois mais j’ai tenu bon. Et tu verras, ce sera plus facile à force de le faire. » Et elle apprendra rapidement, Eija en est sûre.

J’ai quelque chose à te confier

Le 17 décembre ☢ Avec Eija

La vie est tellement différente ici. Au lendemain d’une bataille aux côtés de ceux qui hier encore étaient nos ennemis, je me rends compte du chemin que nous avons parcouru… Peut-être que les adultes ne s’en rendent pas compte mais dans le fond tout ça c’est grâce à nous… Nous n’étions peut-être que des délinquants tous juste bons à envoyer à la mort, mais finalement, nous avons bâti une paix à laquelle personne ne s’attendait. Enfin, avec un peu d’aide et de clairvoyance, bien sûr. Je souris un peu lorsqu’Eija me répond et je l’écoute bien sûr. J’hoche un peu la tête et je lui dis : « Merci ! Je serais ravie d’apprendre… Et j’apprends vite en plus… ». Je me tourne vers Yuj et je le grattouille à nouveau en lui disant : « Une chance pour toi hein ? ». Et je ris un peu. Peut-être que je n’ai pas encore totalement le cœur à rire. Mais c’est plus fort que moi. Je suis d’un naturel joyeux. Je n’aime pas m’apitoyer sur mon sort. Et même si j’ai vu et fait des choses que j’aimerais oublier, je sais que je m’en sortirais.

Lorsuqu’il secoue la tête, cela tire un sourire à Eija. Et je suis plutôt heureuse de la voir sourire à nouveau. Même si je comprends qu’elle souffre encore de sa perte récente. Je souris un peu et je l’écoute à nouveau. Je souris même amusée. Ça n’a pas été facile, ça c’est clair. Mais nous n’avons fait que du pas et j’ai déjà eu du mal à rester en selle au début... Je me demande ce qu’il arrivera lorsqu’il faudra faire plus que ça… Je pense que ça va être plutôt épique. Je souris de plus belle et je lui dis : « Il y a des choses plus agréables à apprendre que d’autres, et je pense que monter à cheval en fait partie… ». Je souris et je grattouille Yuj à nouveau, restant un instant silencieuse. Oui, c’est vraiment une belle preuve de confiance. Et je ne la dois qu’à moi-même. J’en suis fière. Je me tourne vers Eija et je lui demande : « Ca ne te manque pas… Je veux dire… Ton clan, tes origines ? ». Je me demande ce que ça fait de quitter sa famille et ses amis comme ça, alors je suis curieuse et je pose la question. Je ne compte pas la juger.

EIJA + HARPER

J’ai quelque chose à te confier

Elle ne sait pas trop pourquoi elle parle de ce souvenir à Harper, parce que ce n’est pas vraiment son genre de parler de son passé, de dévoiler des choses de sa vie et encore moins de la partie où elle était chez Ansgar. Mais être aux côtés de Yuj, apprendra la mort d’Ansgar, confier l’animal à Harper… tout cela lui fait remonter beaucoup trop de souvenirs et elle a du mal à les garder pour elle. Et elle sourit doucement en entendant Harper s’adresser au cheval en lui disant qu’elle apprend vite. Eija n’en doute pas, la jeune femme a l’air de s’être plutôt bien adaptée à cette nouvelle vie qui s’est offerte à elle sur Terre. Les enfants venus du ciel n’ont pas vraiment eu le choix mais ils se sont habitués à tout cela et aujourd’hui ils sont aux côtés des grounders pour les guerres. C’est quelque chose que personne ne pensait être possible à leur arrivée sur Terre et ça parait bien loin aujourd’hui, pourtant ça ne l’est pas vraiment.

Eija relève les yeux vers Harper lorsqu’elle lui dit que monter à cheval fait partie des choses agréables à apprendre. « Si on omet les chutes et les bleus, oui. Mais une fois qu’on sait monter, c’est beaucoup plus amusant c’est vrai. » Et elle ne doute pas que Harper fera sans doute quelques balades avec Yuj, peut-être aux alentours du Camp Jaha. Maintenant que les ennemis ont été vaincus, les skaikrus auront sans doute plus d’occasions de se promener et de voir cette Terre sur laquelle ils sont arrivés. Ils ont eu de la chance de tomber sur les terres du trikrus, parce qu’elles sont jolies à voir, bien plus que certaines terres des autres clans. Et Harper lui demande d’ailleurs, si son clan et ses origines ne lui manquent pas. Alors Eija réfléchit quelques secondes tout en continuant de caresser Yuj. « Pas vraiment non, cela fait bien longtemps que j’ai quitté le village où je suis née. » Presque sept ans à présent et ça lui semble être une éternité maintenant. « Mais je n’étais pas vraiment attachée à mon clan de toute façon, j’ai toujours eu l’impression de ne pas y appartenir. Je suppose que j’avais raison finalement, j’ai trouvé ma place au sein du Trikru. » C’est d’ailleurs ainsi qu’elle se présente depuis bien longtemps maintenant et il faudrait vraiment connaître les azgedas pour entendre le léger accent qui reste encore dans sa voix. « L’Arche te manque-t-elle à toi ? » Cette chose métallique dans laquelle elle a grandi ?

J’ai quelque chose à te confier

Le 17 décembre ☢ Avec Eija

Si on m’avait dit que ça arriverait, je crois que je ne l’aurais pas cru. Je ne me serais pas fait assez confiance pour que ça puisse arriver. Mais s’il y a bien une chose que la vie et la Terre m’ont appris, c’est que l’impulsivité et les décisions prises dans le feu de l’action nous surprennent nous-même parfois. Qui nous pousse à nous voir différemment, qui nous poussent à nous envoler. Bon, j’ai encore du travail pour l’atterrissage mais… Je progresse. Petit à petit, je trouve ma place dans ce monde. Je fais mes preuves, je fais mes armes. Je m’endurcis. Je deviens plus autonome aussi. J’ai envie de sautiller, de sauter et de la prendre dans mes bras tellement je suis heureuse. Mais… Je ne peux que me souvenir qu’elle a perdu un proche. Alors je me contente de lui sourire, de lui montrer à quel point je suis heureuse et fière. Le choc de la perte de Maya est passé. Je ne peux pas dire que je l’appréciais beaucoup. Mais, je ne peux qu’honorer son courage et sa bienveillance. Je lui ai rendu honneur et je lui rendrais honneur chaque jour en vivant ma vie à fond, et en pensait à elle de temps en temps. Tout en prenant soin de ce nouveau compagnon. Je regarde le cheval avant d’écouter à nouveau la garde de Lexa et ses paroles me tirent un rire. J’acquiesce et je lui dis : « Je suis sure qu’il saura se faire pardonner pour tous ces bleus… ». Parce que je vais surement tomber quand on commencera à aller plus vite qu’au pas. Ou qu’il aura peur d’un truc. Ou qu’il sera décidé à ne pas avancer. Ou qu’il ira manger de l’herbe.

Puis, elle répond à ma question sur son clan. Je l’écoute et j’acquiesce un peu. Elle a trouvé une vie au sein de trikru. Un peu comme Octavia qui semble bien s’épanouir au sein de ce clan, aux côtés d’Indra qui la forme et lui apprend ce qu’elle doit savoir. J’esquisse un léger sourire et je lui dis : « Je comprends… La vie est là où le cœur se sent chez lui… ». Je ne sais pas si j’ai entendu ça ou d’où ça sort mais… Voilà. Je me sens un peu bête sur le moment de sortir des niaiseries pareilles alors j’enchaîne assez vite et je lui dis : « Pas vraiment non… Mes amis me manquent… Enfin, ceux qui n’ont pas survécu au crash, ceux à qui je n’ai pas pu dire au revoir. Mais la vie là-haut, le métal et la prison… Non ça ne me manque pas. ». Je souris un peu. Je réfléchis un instant silencieusement, je reste là, un instant puis je souris de plus belle : « C’est étrange parce que… Depuis que je suis ici j’ai vu pas mal de choses que je n’aurais pas voulu voir… Pourtant… Je ne me suis jamais sentie aussi fière de moi, de ce que je fais et de tout ce que j’ai pu apprendre… ». Et je compte bien en apprendre plus. Je suis tellement mieux ici finalement. Je me sens capable de soulever des montagnes. Et de construire de grandes choses. Peut-être que je suis trop ambitieuse ? Peut-être que je suis idiote ? Je ne sais pas trop.

EIJA + HARPER

J’ai quelque chose à te confier

Finalement, elle se dit qu’elle a eu raison de quitter Orst’ et de fuir les terres d’Azgeda. Depuis ce jour-là, elle n’y a jamais remis les pieds et elle ignore si elle le fera un jour, peut-être qu’elle sera obligée de s’y rendre. Si elle le peut toujours, si Lexa ne choisit pas de lui couper la tête ou autre chose dans le même genre. Mais Eija est sincère avec Harper sur sa place dans le clan, parce qu’elle ne souhaite pas forcément le cacher non plus mais il est vrai qu’elle ne raconte pas à tout le monde d’où elle vient. Elle se présente toujours en tant que Trikru mais si la personne demande plus de détails – ce qui n’arrive quasiment jamais, il faut bien l’avouer – elle annonce son clan de naissance. Elle n’aime pas trop cela car elle a toujours l’impression qu’on la juge pour ce que fait son clan, pour ce qu’ont fait les différentes reines durant des années. Et Eija n’aime pas qu’on la compare à ces Azgedas auxquels elle n’appartient plus depuis longtemps, auxquels elle ne s’est jamais vraiment sentie appartenir.

Et elle pose la question à Harper parce qu’elle se doute que la jeune femme doit avoir quelques manques maintenant qu’elle se trouve sur terre et plus sur cette Arche métallique qu’elle connaissait jusqu’à présent. Mais elle lui répond que son ancienne vie ne lui manque pas vraiment, que juste ses amis lui manquent un peu, ceux qu’elle a perdu dans le crash. Alors Eija hoche doucement la tête parce qu’elle comprend un peu ce qu’elle ressent. Elle-même ne ressent pas le manque de son clan ou de son village de naissance, mais peut-être parfois de cette vie qu’elle avait lorsqu’elle était enfant. Avec sa mère et son petit frère, en famille. C’est quelque chose qu’elle ne retrouvera jamais et elle comprend ce que Harper veut dire. « Vous étiez un peu prisonniers dans cette Arche, arriver sur Terre vous a fait découvrir de nouvelles choses. Et ce n’est pas terminé, il y a beaucoup à voir ici. » Et Eija ne doute pas que Harper n’a pas fini de s’émerveiller, parce que la planète recèle de beaucoup de jolies choses. Même si tout n’est pas forcément beau ou agréable. « Mais maintenant tu auras le temps de voir toutes ces choses et de visiter les clans peut-être. Je te le souhaite en tout cas. » Et peut-être qu’elle aussi aurait aimé pouvoir voyager un peu plus dans les clans qu’elle n’a jamais visité. Mais elle ignore si elle pourra toujours le faire. « Que comptes-tu faire après ? »

J’ai quelque chose à te confier

Le 17 décembre ☢ Avec Eija

Parler du passé, de l’Arche, de ceux que j’ai perdu comme Juda, ça me fait quelque chose. C’est douloureux. C’est mélancolique un peu. Et en même temps, ça a quelque chose de différent. Je me sens bien aujourd’hui. Je me sens libre. Je me sens à ma place. Quoi que je fasse. Je me sens chez moi. C’est une bonne chose. Je souris à Eija quand elle me dit qu’ici nous sommes libre, contrairement à la vie passée dans l’Arche. J’acquiesce et je lui dis : « Nous avons tellement plus d’avenirs et d’alternatives possibles… Des choses qu’on ne pensait pas pouvoir faire un jour… C’est tellement génial… ». De se sentir libre. De se sentir capable de devenir n’importe quoi. Garde. Soigneur. Chasseur. Messagère. Et tant d’autres possibilités. Avoir un, deux, trois ou bien plus d’enfants… Oui, construire une vie bien différente de celle que j’aurais dû avoir sur l’Arche. Une vie qui me convient. Même si elle est chargée de souvenirs douloureux et de cauchemars de guerres. Au moins, je me sens libre, je me sens vivante.

J’acquiesce un peu alors qu’elle reprend la parole pour me parler de visiter les clans. J’aimerais en avoir l’occasion. Découvrir la Terre, découvrir les différents clans, les différentes cultures. Trouver ma place qui sait ? Peut-être qu’elle n’est plus au camp Jaha. Peut-être qu’elle n’est pas sous la montagne. J’aurais l’occasion de le découvrir. Et je regarde Yuj, l’animal qui m’y aidera probablement. Je souris un peu et je le gratouille à nouveau avant de passer ma main sur son encolure en le caressant avec douceur pour répondre : « Je le ferais, c’est certain. J’ai hâte de pouvoir tous les découvrir… ». Et la curiosité brille dans mon regard, elle témoigne d’une authenticité forte. Oui, j’aimerais vraiment pouvoir le faire. Rencontrer d’autres personnes, d’autres univers. Mais d’abord, il faut faire les choses dans le bon ordre. Avant de découvrir la terre, je dois découvrir certaines choses : comment ils fonctionnent notamment. Sethen m’a parlé du troc, elle m’a expliqué un peu. Mais j’aimerais en apprendre plus sur la valeur des choses, pour avoir des bases, des références. Je souris et je lui dis : « La capitaine Andersen a accepté de m’apprendre à devenir plus forte et à mieux gérer mes émotions… ». Notamment, la peur. La peur de l’enfermement, la peur de la souffrance, la peur de la montagne. Alors je dis : « Je pense donc rejoindre le Mont Weather quelques temps, cela me permettra aussi de montrer aux gens qui y vivent que l’extérieur peut leur apporter des choses et qu’ils ont des choses à apporter aux autres… ». Qui l’aurait cru ? Moi, la gamine accroc à la fête, et aux choses du genre, me voilà animée d’intentions pacifistes et emplie de belles et grandes idées de paix et de partage.

EIJA + HARPER

J’ai quelque chose à te confier

Au moins c’est un mal pour un bien. Même si Harper ne reverra plus jamais l’endroit où elle est née, elle pourra néanmoins visiter cette Terre où elle vit désormais. Et il y a énormément de choses à découvrir et à connaître, des choses à faire et à apprécier aussi. Eija ne doute pas que Harper trouvera de quoi s’occuper maintenant que la bataille de Kalawen est terminée, elle aura du temps pour faire de nouvelles choses et découvrir tous ces endroits merveilleux. Et à la question d’Eija, Harper répond que le capitaine Andersen a accepté de lui apprendre à devenir plus forte puis elle ajoute qu’elle pense donc rejoindre le Mount Weather pendant quelques temps. Eija fronce doucement les sourcils à ces paroles parce qu’elles la surprennent énormément. Elle sait que Harper faisait partie de ces enfants qui ont été capturés par la montagne et sans doute de ceux qui y ont été torturés pour permettre la survie de ce peuple qui a été vaincu récemment. Mais l’idée même qu’elle puisse vouloir retourner d’elle-même sous cette montagne parait folle aux yeux d’Eija. Alors elle observe la jeune femme tandis que celle-ci lui explique que l’intérieur de la montagne peut lui apporter des choses, et qu’elle aussi pourra sans doute le faire.

Eija ne connait pas ces gens qui vivent sous la roche, elle n’en a croisé que quelques-uns au moment où ils se battaient pour leur survie. Autant dire qu’entre les balles qu’elle tentait d’éviter durant la bataille, elle n’a pas tellement eu le temps de discuter avec ces gens. Mais elle vit sur les terres Trikrus depuis suffisamment longtemps maintenant pour s’être fait une opinion sur ces gens, sur leurs méthodes et sur tout ce qu’elle a entendu durant ces cinq dernières années. Les gens sous la montagne ont enlevé et torturé son peuple, ils ont tué énormément de grounders en les enfermant dans des cages et en les transformant en faucheurs. Elle a vu Lincoln être transformé et revenir grâce à la médecine des skaikrus, mais même si maintenant leurs deux peuples sont en paix, Eija a tout de même un peu de mal à comprendre ce qui motive Harper à retourner là-bas. Dans cet endroit où elle a été retenue prisonnière et où elle a été torturée. Là où certains de ses amis ont trouvé la mort. « Je dois avouer que je suis surprise d’apprendre que tu souhaites aller sous la montagne, après tout ce qu’il s’y est passé. » Elle ne la juge pas cependant, mais elle souhaite essayer de comprendre. « N’as-tu pas de ressentiments pour les gens qui vivent là-bas, pour ce qu'ils ont fait ? »

Sujet: Re: J'ai quelque chose à te confier [Harper]

» juda | echange de bons procédés, quelque chose comme ça
» marcus | on peut toujours faire quelque chose de ce que l'on a fait de nous
» Toi, fragile petite chose || Harper
» Heather ♦ Une petite chose fragile dans un monde de brutes
» we all want to survive | Harper