EIJA + HARPER

heya ! chit laik yu doing ?

Depuis qu’elle a appris que Heda devait retourner au Camp Jaha et qu’elle pouvait faire partie de la délégation qui la suivrait, Eija est toute excitée. Elle a hâte de pouvoir entrer dans le Camp et de pouvoir rencontrer des membres du Skaikru. Certes, elle en a déjà croisé quelques-uns à l’avant-poste et même sur les ruines de TonDC, mais Eija n’a jamais osé leur parler. Elle n’était pas sûre d’en avoir la permission avant que Heda ne l’autorise à le faire lors de leur entrevue sous la tente de celle-ci. La dernière fois que Heda s’est rendue au Camp, elle a emmené Galaad avec elle et Eija n’a pas eu l’opportunité de s’y rendre. Jalousement, elle a questionné Galaad pour qu’il lui raconte certaines choses, mais celui-ci est resté très évasif dans son rapport.

Aujourd’hui, Eija entre enfin dans l’enceinte du camp et ce qu’elle voit lui fait presque briller les yeux. Elle n’en oublie pas pour autant son devoir et veille sur Heda ainsi que sur Aden, avec sa collègue Uriel qu’elle surveille elle aussi. Le fait de se trouver entourées d’autant d’inconnus - même alliés - ne rend pas la tâche des deux gardes plus facile, bien au contraire. Même si Heda semble être à l’aise dans le camp, Eija garde toujours un œil sur elle et sur le Nightblood, prête à parer à la moindre attaque. La paix a beau être là, un ennemi peut toujours se tapir dans l’ombre et Eija n’abandonne jamais son travail de garde. Même quand Heda lui signale qu’elle ne risque rien et qu’elle peut – tout comme Uriel – vaquer à d’autres occupations. Aller contre les ordres du commandeur serait mal vu et la jeune femme se décide à aller vaquer un peu dans le Camp, à se promener et peut-être à aller espionner un peu les Skaikrus. Après s’être assurée que Uriel reste tout de même pour veiller discrètement sur Heda – parce qu’on ne sait jamais après tout – Eija quitte son poste et va marcher un peu dans le camp. Aujourd’hui, elle a laissé son arc dans sa tente et a préféré prendre uniquement ses dagues, qu’elle a attaché à sa cuisse. Elle se sent un peu plus nue qu’habituellement mais elle a trouvé que ses dagues semblaient bien moins agressives que son arc et son carquois accrochés à son dos.

Après quelques minutes à marcher sans but précis, elle repère une enfant blonde, sans doute du même âge que la jeune Clarke qui les accompagne un peu partout à présent. Curieuse, Eija s’approche d’elle pour regarder ce qu’elle fait. Elle est assise et semble occupée avec un objet sombre qu’Eija ne reconnait pas. Sans doute une technologie Skaikru, ce qui rend la terrienne encore plus curieuse. Doucement, elle s’approche de la jeune fille sans la quitter des yeux, puis s’assoit face à elle pour observer ses gestes, curieuse.

EIJA + HARPER

heya ! chit laik yu doing ?

Eija est curieuse, elle l’a toujours été, mais uniquement pour certaines choses. Curieusement, elle n’a jamais été attirée par les plantes que manipulait sa mère ou par la politique de son clan. Par contre elle a toujours été curieuse concernant les armes de son père, les batailles et même les autres clans. Malheureusement elle n’a pas reçu l’éducation qu’elle aurait dû avoir pour toutes ces choses. Alors maintenant qu’elle n’est plus sous la coupe de son père – ou même de celle de son ancien clan – Eija se sent plus libre de découvrir des choses. C’est pour cette raison qu’elle a questionné Sethen lorsqu’elle l’a rencontrée, pour cette raison qu’elle a souhaité apprendre à parler le gonasleng pendant sa formation et pour cette raison qu’elle apprend à lire la langue des anciens. Aujourd’hui, elle veut en savoir plus sur le Skaikru, sur leurs coutumes et leurs lois, sur leurs drôles d’objets et surtout sur leur technologie. Les armes lui font peur, notamment à cause du bruit qu’elles font, mais elle reste curieuse de connaître tout le reste, même leur médecine alors qu’elle n’aime pas tellement ces choses-là.

C’est pour toutes ces raisons qu’elle s’est assise devant cette enfant, pour observer ses moindres faits et gestes sur cette chose noire dont elle ignore jusqu’au nom. La blonde l’a vue s’assoir, Eija a croisé son regard lorsqu’elle a relevé les yeux, mais elle s’est replongée dans son travail. La guerrière a peur de la déranger et n’ose rien dire, se contentant juste de regarder ses mains effectuer le travail. Elle est fascinée par cet amas de petites choses qui constituent une plus grande chose, par toutes ces pièces qui semblent s’emboiter les unes dans les autres. Elle ignore totalement à quoi tout ceci peut bien servir, mais elle n’en perd pas une miette, même quand la jeune fille attrape un nouvel objet qui fait de la fumée. Eija ne quitte pas le nouvel objet des yeux. Elle se demande comment cette chose grise, qui semble être faite du même élément que cette Arche tombée du ciel, peut faire de la fumée sans monter une flamme. Puis elle sent le regard de la blonde sur elle, alors elle relève les yeux à son tour et l’écoute parler.

« Une … radio. » Eija répète en murmurant ce mot qu’elle ne connait pas et qu’elle ne saurait pas traduire dans sa langue. Puis elle hoche doucement la tête lorsque la Skaikru lui explique à quoi cela sert. « Un peu comme les cornes que nous utilisons pendant les batailles ? » C’est la seule chose qui lui vient en tête lorsque la jeune fille parle de communication à distance. Puis Eija reporte son attention sur l’objet en penchant légèrement la tête, pensive. « C’est cassé ? Le son ne sort plus correctement ? » Cela arrive parfois avec les cornes, elles s’ébrèchent ou se fissurent et ne sortent plus le même son qu’autrefois.

EIJA + HARPER

heya ! chit laik yu doing ?

Eija est curieuse et lorsque la jeune fille lui explique que c’est la même chose que les cornes de son peuple excepté le fait qu’on peut parler dedans, elle est encore plus songeuse. « Les voix peuvent en sortir ? » C’est plus une constatation qu’une question vu que la jeune fille vient de le lui dire. Eija observe cette chose noire et se demande comment on peut communiquer dans une chose pareille, comment la voix d’un homme peut aller jusqu’à un autre en entrant dans cette boîte noire. Et les explications de la blonde ne l’aident pas vraiment à comprendre son fonctionnement, les mots étant inconnus pour Eija.  Elle suit pourtant des yeux les doigts de la jeune fille, observant tout ce qu’elle lui montre, mais il y a des choses qu’elle ne comprend pas et qui restent un mystère pour elle. En tout cas, la blonde semble comprendre ce dont elle parle et Eija se demande si elle fait partie de ces Skaikrus qui ont créé cette magie qui a fait exploser la montagne. Elle l’a vue à l’œuvre cette magie, elle a vu la poussière et la fumée, elle a entendu le bruit que cela a fait. Et surtout, elle sait que la montagne a été prise grâce à l’aide précieuse du Skaikru. Alors elle ne peut s’empêcher de continuer ses questions.

« Cette chose a-t-elle aidé à vaincre la montagne ? »

C’est peut-être pour cette raison que cette chose est cassée, que le son n’en sort plus comme il devrait le faire. Elle a vu quelques Skaikru sur le champ de bataille, elle a vu leurs armes de près et les as surtout entendues. Elle n’aime pas le bruit qui en sort, trop agressif, trop brut… Trop ressemblant aux armes des hommes de la montagne. Mais elle sait que ce sont des armes redoutables, sans doute bien plus que les épées ou même les arcs du Trikru. Il n’empêche qu’elle préfère tout de même son arc à ces armes.

« Vas-tu réussir à la réparer afin qu’elle fonctionne à nouveau ? »

Eija est curieuse de voir si la réparation de la jeune femme va servir à faire fonctionner à nouveau cette drôle de chose. Cette… radio ? En fait, elle aimerait bien voir comment des voix peuvent se laisser capturer par cette boîte puis ressortir ailleurs afin qu’un autre guerrier plus loin puisse les entendre. C’est là la chose qu’elle comprend le moins dans cette technologie. Généralement, quand un membre de leur clan a quelque chose à dire à un autre membre, il lui envoie un messager. La plupart du temps à cheval, ce qui peut parfois prendre du temps.

EIJA + HARPER

heya ! chit laik yu doing ?

Elle a hâte de voir si la jeune fille va réussir à réparer la radio ou pas, parce qu’elle est très curieuse de voir comment celle-ci fonctionne. Pourtant, ça semble être quelque chose de normal cette petite chose noire, quelque chose que les Skaikrus utilisent tous les jours presque. Eija a surtout hâte de voir comment les voix peuvent sortir de cet objet, encore plus quand la jeune fille lui indique que le Skaikru avait une radio à l’intérieur de la montagne. Pas celle-ci, mais une autre, et que c’est grâce à ce petit objet que le brouillard a pu être coupé. Alors Eija est admirative. Déjà parce que personne avant le Skaikru n’avait réussi à empêcher le brouillard de la montagne de se répandre sur les terres et sur son peuple, mais qu’en plus parce que c’est avec cette toute petite chose que cela a pu être fait. « Cette petite chose a donc contribué à la victoire sur la montagne. C’est surprenant. » Eija est admirative et observe les moindres faits et gestes de la jeune fille devant elle. Lorsqu’elle reprend l’objet gris qu’elle avait reposé et qu’elle s’en sert, laissant sortir à nouveau de la fumée, Eija observe. Elle aimerait presque toucher l’objet mais elle se dit que si celui-ci sort de la fumée, c’est qu’il doit être chaud. Même s’il n’y a pas de flamme qui en sort.

Elle écoute attentivement ce que la jeune fille lui explique concernant le fonctionnement de la radio. Eija comprend qu’il faut deux de ces petites choses pour que cela fonctionne, c’est donc très différent des cornes que son clan utilise. Puis elle observe la jeune fille quand celui-ci lui tend sa propre radio, ne sachant pas trop quoi faire. Eija est attirée vers la technologie du Skaikru mais de là à la toucher, à la prendre dans ses mains, elle ne sait pas vraiment. Elle n’est pas une trouillarde, elle est assez courageuse et elle n’hésite pas à se mettre en danger pendant les batailles ou pour protéger Heda. Mais attraper à la main une technologie Skaikru sans savoir ce qu’elle peut lui faire, elle hésite un peu. Puis elle regarde la jeune fille et se dit que si celle-ci n’en a pas peur, il n’y a pas de raisons de se méfier de cette petite boîte noire qu’elle lui tend. Alors Eija tend la main et attrape la radio, l’observant sous toutes les coutures. Puis elle relève la tête lorsque la jeune fille lui dit qu’elle l’abandonne pour se rendre au hangar et qu’elle lui parlera une fois là-bas. Eija fronce légèrement les sourcils, se demandant comment celle-ci pourra lui parler une fois ailleurs, puis elle baisse les yeux vers la radio et comprend ce qu’elle veut dire. « D’accord ! J’attends ici alors. »

Elle observe la jeune fille partir un peu plus loin et reste assise, regardant cette radio qu’elle tient dans ses mains, mémorisant chaque détail de cet objet qu’on lui a confié. Elle fait ça pendant plusieurs minutes, attendant que la jeune Skaikru revienne, puis d’un coup elle sursaute, lâchant presque la radio qu’elle retient d’une main. L’objet vient de faire un bruit étrange puis la voix – un peu éraillée – de la jeune fille Skaikru sort de la radio. Eija relève la tête pour regarder autour d’elle, puis baisse à nouveau les yeux vers la radio. La jeune fille lui a dit d’appuyer sur le bouton pour parler, alors Eija appuie puis relâche le bouton. « J’entends ! Tu m’entends aussi ? » Mais au bout de quelques secondes, elle fronce les sourcils devant l’absence de réponse de la jeune femme. Quelque chose ne doit pas fonctionner. Alors elle réessaye, appuie à nouveau sur le bouton puis relâche avant de parler. Mais c’est toujours le silence. Alors elle tourne la radio dans sa main, cherchant à comprendre d’où vient le souci, jusqu’à ce qu’un autre Skaikru s’approche pour lui montrer son erreur. Il faut rester appuyer, lui explique-t-il, et Eija se sent un peu bête. Elle remercie l’homme, habillé comme les gardes de l’Arche, puis se penche à nouveau vers la radio pour appuyer correctement sur le bouton, tout en parlant. « J’entends ! La radio fonctionne bien, elle est réparée ? » Si la voix en sort, c’est que cela fonctionne correctement, non ?

EIJA + HARPER

heya ! chit laik yu doing ?

Eija est intriguée par cette radio qu’elle tient dans sa main mais aussi par la jeune Skaikru qui l’a réparée. Ça semblait difficile à faire, avec tous ces petits objets à l’intérieur, mais elle a réussi. Quand la voix de la jeune fille sort de la radio pour lui dire que oui, ça a l’air réparé, Eija ne peut s’empêcher de sourire. Elle aime bien ce petit objet dans sa main et même si elle n’en comprend pas toutes les subtilités, elle comprend son utilité et trouve ça bien plus pratique que les messagers à cheval que son peuple utilise pour communiquer. Pendant que la jeune fille revient vers elle, Eija en profite pour observer une nouvelle fois cette radio qu’elle tient afin d’en garder chaque détail dans sa mémoire. Puis elle relève la tête lorsque la blonde revient s’assoir face à elle et lui tend, à contrecœur, sa radio qu’elle souhaite récupérer. Elle aurait presque aimé pouvoir la garder pour l’observer un peu plus et essayer de comprendre son fonctionnement. Mais ce n’est pas la sienne et elle doit la rendre à la jeune Skaikru.

Mais quand celle-ci lui propose de venir avec elle pour ranger toutes les choses qu’elle vient de rassembler, le visage d’Eija s’illumine à nouveau. « Oui, bien sûr ! » Elle est un peu trop enthousiaste mais elle est curieuse d’en savoir plus sur cette énorme chose grise qui est tombée du ciel et sur le peuple qui était dedans. Alors c’est une bonne occasion. « C’est vraiment un objet étonnant cette radio ! Vous en avez beaucoup pour communiquer ? » Eija a plein de questions mais elle préfère faire un tri avant de les poser, histoire de ne pas embêter trop la Skaikru avec tout ça. Parce que si pour Eija cela semble tout nouveau, ce n’est sans doute pas le cas pour la jeune fille en face d’elle. « Si je veux communiquer avec un clan à plusieurs jours de marche d’ici, cela fonctionnera-t-il ? » C’est une question qui lui parait importante sur le moment. Mais elle en a encore plein d’autres concernant la radio. En fait, il lui semble qu’elle a énormément de questions à poser au Skaikru concernant tout un tas de choses qu’elle a vu ou qu’elle souhaite voir. Mais elle doit faire le tri d'abord. « Comment était-ce là-haut dans le ciel ? »

EIJA + HARPER

heya ! chit laik yu doing ?

Elle en a des questions à poser aux Skaikrus, peut-être même un peu trop. Elle essaye de faire le tri dans un coin de sa tête pour éviter d’embêter trop la jeune fille avec tout ça, mais elle doit bien avoir une bonne centaine de choses à poser. Alors elle écoute attentivement les réponses tout en marchant, essayant de retenir le plus d’informations possible. Mais tout cela semble bien technique, surtout quand la jeune fille explique le fonctionnement des radios en parlant d’antennes et d’ondes. Eija ne saurait expliquer à nouveau ce que celle-ci vient de lui dire, mais elle retient néanmoins que les radios pourraient fonctionner pour contacter d’autres clans plus éloignés. Ces petites radios pourraient s’avérer vraiment utiles un jour, pour son propre peuple.

Mais ce qui intéresse réellement Eija, bien plus que de connaître le fonctionnement des radios ou des armes à feu qu’ils utilisent, c’est de savoir comment était la vie dans les étoiles. Dans cette chose grise et froide qu’ils appellent l’Arche. Jamais elle n’aurait soupçonné le fait que dans le ciel, qu’elle observait souvent en relevant juste la tête la nuit, il y avait des gens. Eux ne soupçonnaient pas non plus qu’il puisse y avoir des gens sur terre, pas après la grande guerre. Alors quand la jeune fille explique, Eija écoute et retient. Elle tique notamment sur cette règle absurde d’un enfant par famille. C’est tellement différent chez les Grounders, il arrive de voir beaucoup d’enfants dans une même famille. Les enfants sont l’avenir, on ne les empêche pas de venir au monde, mais on ne les laisse pas vivre s’ils sont différents cependant. « Aucun de vous n’a donc de frère ou de sœur ? » Eija a du mal à comprendre cette règle étrange. « Cela ne t’a pas manqué ? » Elle-même a eu trois petites sœurs qu’elle n’a malheureusement pas pu prendre dans ses bras, avant de pouvoir enfin tenir Axom. Mais elle n’aurait pas pu imaginer qu’on puisse interdire à sa mère d’avoir d’autres enfants après elle.

Mais cela fait partie des choses qu’elle trouve étrange chez les Skaikrus. Comme le fait qu’ils aient envoyé leurs enfants sur Terre avant d’y envoyer les adultes. A ce propos, Eija a une autre question. « As-tu eu peur de venir sur terre ? Comment était-ce de descendre du ciel ? » Eija était à Polis lorsque la nouvelle est arrivée, et elle s’est toujours demandé comment ces enfants avaient pu survivre à une telle arrivée.

EIJA + HARPER

heya ! chit laik yu doing ?

La règle sur l’enfant unique surprend Eija. Elle a du mal à comprendre cette loi que les skaikrus appliquent mais c’est sans doute parce qu’elle a grandi sur une terre où les enfants ne sont pas limités. Peut-être que pour Harper, cette loi est tout à fait normal et que ce sont les grounders avec leurs nombreux enfants qui sont étranges. Mais la jeune fille explique qu’il existe néanmoins quelques familles avec plusieurs enfants, comme celle d’Octavia, mais aussi d’autres familles qui ont pu accueillir des orphelins. Alors elle comprend un peu mieux mais elle a toujours tout un tas de questions qui lui viennent en tête à ce moment. Mais elle ne veut pas non plus submerger la jeune fille qui est déjà bien gentille de lui répondre. Et de parler de ses amis qui sont comme sa famille, ce qui fait sourire Eija.

Et la jeune fille raconte la descente sur Terre avec cette arche en métal, Eija l’écoute, attentive. Elle veut en savoir plus, parce qu’elle sait que jamais elle ne pourra vraiment comprendre ce que les skaikrus ont vécu durant leur arrivée sur Terre. Et elle écoute Harper lui dire qu’elle a eu peur de mourir à cause des radiations, qu’ils ignoraient que la Terre était de nouveau habitable. Alors elle réfléchit quelques secondes, fronçant les sourcils devant ces paroles. « Vous ne saviez pas sur quoi vous alliez tomber ? Vous ne saviez pas si la Terre était habitable ? » Ca la choque un petit peu de savoir que les adultes ont envoyé leurs enfants sur Terre sans savoir si celle-ci était bonne pour eux. « Vous avez été courageux. » C’est une constatation qu’elle fait, elle est admirative de voir que malgré tout cela, ces enfants ont réussi à s’en sortir. « Et vous êtes tombés sur nous. Ça a dû être vraiment étrange de voir que la Terre était habitée. » Et si elle essaye de s’imaginer ce qu’il ont pu vivre, elle ne peut pas vraiment se mettre à leur place.

Heureusement maintenant ils sont tous là et semblent avoir réussi à se faire une petite place parmi les grounders. Même s’ils ont dû affronter la montagne et qu’ils auront sans doute d’autres batailles auxquelles assister. « Est-ce que tu te plais ici ? » C’est peut-être un peu bête comme question mais elle tient à savoir si la jeune fille se sent mieux ici que dans l’espace.

EIJA + HARPER

heya ! chit laik yu doing ?

La jeune fille lui explique comment était l’Arche, comme c’était dans le ciel, et Eija comprend un peu mieux leur loi sur ces enfants qu’ils ne pouvaient avoir. Ils ont choisi de restreindre la population de cette façon et Eija comprend qu’ils n’ont pas eu tellement le choix s’ils voulaient survivre dans cette chose métallique. Mais il n’empêche qu’elle a quand même du mal à comprendre le fait que toutes les familles ne pouvaient avoir qu’un seul enfant. « Et maintenant que vous êtes sur Terre, que vous avez la place, les familles peuvent-elles avoir d’autres enfants ? » Peut-être que cela a changé maintenant qu’ils sont ici, qu’ils ont de l’air et des ressources pour toute une population.

Et elle suit la jeune fille en dehors du hangar où elles étaient, pour retourner à l’extérieur. Eija l’écoute silencieusement parler de son arrivée sur Terre, de ce qu’elle a ressenti en posant le pied ici. Et elle hoche un peu la tête quand elle entend que c’était terrifiant. Elle peut l’imaginer, même si elle ne saura jamais vraiment ce que cela fait de descendre du ciel pour venir se poser sur Terre, d’arriver dans un endroit inconnu où des gens vivent déjà. Sans compter que son peuple s’est montré plutôt hostile au début, il est normal que les enfants aient eu un peu peur en arrivant sur les terres du Trikru. Même s’ils ont aussi fait des choses à son peuple, comme détruire ce village avec leur vaisseau. « Ce qui est fait est fait. L’alliance a été signée et nos peuples sont alliés maintenant. » Et elle esquisse un sourire. Parce qu’elle fait partie de ces gens qui peuvent comprendre pourquoi ces jeunes ont pris les armes, même si elle ne cautionne pas forcément le massacre qu’a pu faire ce jeune garçon qui a été exécuté par la suite. Mais Eija pardonne facilement ce genre de choses, tous les skaikrus ne sont pas forcément mauvais et ils ont été utiles lors de la bataille de la montagne.

Et puis ils seront sans doute utiles pour la prochaine bataille contre les barbares. Eija sait que certains d’entre eux iront à Kalawen pour prêter main forte à son peuple. Alors elle regarde la jeune femme. « Feras-tu partie de ceux qui iront se battre à Kalawen ? » Avec leur force de feu et leurs armes étranges, ils seront d’une aide précieuse. Mais Eija sait que tous les clans n’ont pas répondu à l’appel de Heda, et peut-être que les Skaikrus en font partie.