Elle ne lutterait pas, parce que même si c’était un sujet qui pouvait prêter à débat, ce n’était pas si grave, ce n’était pas le moment peut être. Et elle, elle ne s’était clairement jamais considérée comme neuve, elle avait été brisée à la naissance. Ses parents… La bonne blague. Elle n’avait jamais été neuve non, et si elle avait cru à la chimère de la sanité pendant quelques instants, quand elle était devenu professeur, ça avait vite trouvé une fin. Parce qu’elle n’était jamais complète, où qu’elle puisse être, quoi qu’elle puisse faire. Et quand Lily maintenant disait qu’elles arriveraient à s’en sortir, elle n’y croyait pas. Pas mentalement du moins. Ou pas entiers. C’était pas grave, elle l’avait jamais été. Elle se le répétait ça l’aidait à continuer. Et elle baissa les bras mentalement encore, acceptant d’essayer de dormir sous l’impulsion de la blonde. Elle en avait besoin, elle le sentait bien, et puis, elle savait que peut être, ici et protégée par la présence de Lily, c’était le moment le plus calme qu’elle pourrait avoir. Son esprit apprécierait le repos. Elle n’en doutait pas. « Je pense que ça relèverait un peu du miracle, mais bon, si quelqu’un réussit des miracles avec moi c’est clairement toi. » Et pour Luka c’était Lily le miracle. Mais elle ne rajouterait pas plus. Elle ne le dirait pas. C’était trop sentimental peut être.Ca n’avait pas d’interet. Elle émit une condition néanmoins, elle n’aimait pas l’idée que Lily prenne des risques, pour elle. Et puis elle sourit un peu à ce qu’elle dit. Parce que ça lui faisait toujours bizarre d’avoir comme l’impression d’être protégée, par cette femme qu’elle voulait protéger elle. « je prefere continuer à penser que je suis la seule personne que tu assommera de ta vie.. » Et c’était un peu étrange ok comme phrase, c’était particulier. Bah, tant pis. C’était dit en tout cas, et Luka esquissa ce qui ressemblait a un sourire plus léger. « M’enfin si tu insistes. Je te fais confiance. » Elle jeta un regard vers Juda après ça, il semblait reveillé lui aussi, et plus ou moins alerte. Elle était sure qu’il pourrait réagir comme Charles, si quelque chose se passait. Alors elle était rassurée vaguement. Et elle fit dans une gestuelle vaguement étrange pour elle, une dernière action d’une humanité sidérante. Déposant un baiser sur la joue de la blonde, elle se recroquevilla un peu, en position assise, posant la tête sur l’épaule de la blonde. « Bouge moi si je deviens trop lourde. » Et c’était presque amusé son ton cette fois. Tandis qu’elle fermait les yeux essayant de chercher le sommeil. C’était pas si confortable, mais c’était mieux que rien, et elle regretta un instant son echarpe, qui aurait pu lui tenir chaud. Elle l’avait presque oublié avec ces mois de carnage.