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 Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn

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MessageSujet: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeSam 23 Avr - 23:35

Heureusement qu'on a pas paniqué

Le 26 novembre ☢  Rhodàn

Je ne voulais pas venir. On m’a un peu forcée. Et comme la personne qui est venue avec moi semble avoir mangé un truc qui l’a rendue malade, elle m’attend dehors. Dehors. Lorsque la porte de la montagne se referme, j’essaie de me forcer à contrôler la panique qui m’envahie. Je suis plus forte que ça. Je suis plus forte que ça. Je suis plus forte que ça. J’inspire et j’expire, profondément pendant quelques minutes. Puis, je suis les deux personnes qui m’emmènent en zone de décontamination. Je me laisse faire en me forçant à respirer profondément. Ne pas penser à ce qui s’est passé ici. Ne pas penser aux cages. Ne pas penser aux murs autour de moi. Bon dieu. Mais pourquoi moi ?! Lorsque je sors de la décontamination, je me sens un peu mieux. L’autorépétition et les encouragements ont réussi à apaiser ma panique. La respiration aussi. Respirer, c’est ça la clé. Tout le monde sait que je suis là, il ne peut rien m’arriver. Personne ne pourra m’enfermer.

J’ai un message à transmettre à Dante. C’est encore un mystère pour moi : ils auraient pu envoyer n’importe qui d’autres. Pourquoi moi ? Je ne suis qu’une gamine non ? Bon, je connais la montagne et les habitants, mais quand même… Ils auraient pu envoyer Bellamy ? Il la connait encore mieux que moi ? Mais non, c’est moi. Je regarde autour de moi, en prenant le chemin du bureau. Je sifflote un peu pour tenter de me donner contenance et tromper mon angoisse. Mais d’un coup, un grand bruit retenti. Un grand bruit métallique. Un bruit de cage. Et ça vient vers moi. Je me tourne mais je ne vois rien. Alors je me tourne de l’autre côté, mais toujours rien. J’ai l’impression que ça vient de derrière. Du couloir vers la gauche. Mon souffle s’accélère. Mon cœur s’accélère. Il cogne tellement fort que j’ai l’impression qu’il va sortir de mon torse. Quant à la panique… Plus le bruit se rapproche et plus mes mains tremblent. Et finalement, c’est trop. Je prends mes jambes à mon cou en tentant de m’éloigner le plus vite possible de la cage qui arrive. Le plus vite et le plus loin possible. Jusqu’à percuter violemment quelqu’un et être projetée au sol vers l’arrière douloureusement. Lorsque je relève le regard, je m’apprête à menacer la personne que j’ai bousculé, je ne laisserais personne me remettre dans une cage. Mais avant d’avoir eu l’occasion de parler, je reconnais Rhodàn. Ma panique diminue un peu. Je n’entends plus le bruit et la personne en face de moi ne me veut aucun mal, à priori. J’ai toujours le souffle court et les mains qui tremblent mais je n’ai plus les yeux écarquillés. Alors d’une voix presque assurée je dis : « Oh Rhodàn… C’est vous… ». Je la regarde un moment puis je me relève parce que rester au sol n’est pas terrible , ça m’expose trop. Puis je demande : « Je ne vous ai pas fait mal ? Je suis désolée, je.. Je… J’allais au bureau de Dante… ».
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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeDim 24 Avr - 12:11

FT. HARPER - 26-11 -  MT. WEATHER

La vie reprenait son cours. La vie ne s’arretait jamais. La vie était la vie, fin de l’histoire en fait. Et même si Rhodan avait quelques difficultés. Minimes. Enormes. Bon d’acord, elle enchainait les journées à se trouver pathétique, et quand bien même elle tentait de faire des efforts, de ne pas trop se morfondre ça ne marchait pas très bien. Et depuis des jours, elle tournait, et tournait encore et encore… A chercher quoi faire de sa vie, à se demander si elle devait reprendre l’entrainement et l’uniforme de capitaine de la garde de Mt. Weather. Nul doute que les nouveaux alliés la laisseraient faire, elle était un héros, elle était … digne de confiance. Pour eux. Pas pour son peuple. Non. Elle ne pouvait pas, elle ne voulait meme pas reprendre l’uniforme, elle n’avait jamais voulu le prendre à la base.  C’était juste, qu’elle était perdue. Perdue. Voilà.

Et tandis qu’elle errait à la recherche de quelque chose à faire – aller voir Lizz ? aller voir Keenan ? aller voir  ses anciens amis qui la détestaient surement, sortir ? elle avait le choix, elle ne savait juste pas le quel prendre – un boulet de canon la percuta. «  Hey »   Les reflexes  manquèrent de la faire attraper la personne pour la mettre au sol, mais elle l’était déjà, et le sang de Rhodan se glaça quand elle reconnu la personne en face d’elle. Qui l’avait reconnu aussi. Oui. Bien. Ok. Oui. Non. Elle partait en courant en sens inverse en oubliant ses responsabilités maintenant ? C’était une bonne idée non ? Tout était de la faute de Whisky. Elle était sure que c’était de la faute de Whisky. Elle n’était pas allée à Harper, alors il avait fait venir Harper a elle. Et la fille semblait si amicale, elle ne devait pas savoir. Forcement qu’elle ne savait pas. AH.

Il lui fallut quelques instants pour se ressaisir, et finalement elle tendit la main à Harper pour aider à la relever. «  Ce n’est rien. »  Sourcils froncés, air un peu hagard, elle fixa la jeune femme. «  Tu as l’air essouflé. Quelque chose ne va pas ? Quelqu’un t’ennuie… ? »  et c’était stupide. Parce que comment la femme aurait elle pu se sentir bien LA DEDANS, alors qu’ils étaient tous des fous. Mais c’était ainsi, et Rhodan était inquiete, et surtout, peut être qu’elle ne voulait pas parler de … Et elle ne savait pas. Merde.

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Dernière édition par Rhodàn Andersen le Sam 14 Mai - 18:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeDim 24 Avr - 23:32

Heureusement qu'on a pas paniqué

Le 26 novembre ☢ Rhodàn

Puisqu’elle tend la main pour m’aider, j’accepte avec plaisir en la prenant. Une fois rétablie sur mes deux jambes, à hauteur normale, j’inspire profondément et je me retourne pour voir si je vois quelque chose qui sort de la normale. Mais je ne vois qu’un couloir, un simple couloir, sans fenêtre. Il m’inquiète ce couloir. Cette montagne m’inquiète, c’est plus fort que moi, elle me fout les jetons. Je me tourne à nouveau vers elle pour l’écouter. Elle me demande si quelqu’un m’ennuie ou si quelque chose ne va pas. Je me sens idiote. J’ai paniqué pour rien, je n’aurais pas du m’enflammer comme ça. Bon, la peur est irrationnelle mais bon. J’esquisse un léger sourire un peu gêné et je dis : « Non, non, tout va bien… ». Bien joué Harper… Et maintenant tu lui dis quoi ? Que tu courrais parce que tu as eu peur de ton ombre ? Je retiens mon soupire et je continues : « Je crois que je ne suis peut-être pas encore tout à fait prête à revenir ici… ». J’hausse un peu les épaules tout en restant évasive. Je ne veux pas lui avouer que j’ai paniqué pour rien. Avouer à tout le monde ma phobie pourrait me nuire. Même si j’ai confiance en Rhodàn parce qu’elle nous a aidé, je préfère rester évasive pour le moment. On ne se connait pas vraiment.

Elle a l’air d’aller bien. Enfin… Je ne sais pas. Je crois que la peur déforme encore un peu mon jugement. Je suis encore un peu essoufflée, j’ai du mal à reprendre mon souffle et à retrouver mon calme. Mais la savoir là avec moi me rassure quand même. Beaucoup. Elle a l’air vraiment bienveillante et inquiète pour moi. En même temps, je dois vraiment avoir l’air d’une folle à courir comme ça pour rien. Je lui demande d’ailleurs pour occuper mon esprit avant qu’il ne recommence à entendre des choses qui n’existent pas : « Vous allez bien ? Je veux dire vous et les autres… Enfin… ça se passe bien ici ? ». Sérieusement ? Pas capable de dire une phrase correcte et cohérente ? Non mais faite moi sortir d’ici ou achevez moi… Je suis quand même plus forte ça, non ? Je la regarde et je lui demande : « Qu’est-ce que vous faites maintenant ? ». Est-ce qu’elle a repris son ancien boulot ?

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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeSam 30 Avr - 17:24

FT. HARPER - 26-11 -  MT. WEATHER

De tous les sky people qui existaient, il avait fallu que Rhodan tombe sur Harper, Harper, la fille qui avait probablement le plus souffert dans la montagne  - elle ne comptait pas les morts, ça ne comptait plus les morts n’est ce pas ? – et dont elle portait un morceau en elle. Ouais. Cette Harper la. Celle qui s’était faite perforer en premier et dont on avait arraché des morceaux de moelle pour en mettre dans le soldat. Pour que cette conne qu’elle était puisse aller voir les étoiles. Pour qu’elle…  Pour qu’elle puisse continuer à être le soldat parfait et mener enfin à bien sa vengeance oui. Elle avait ce morceau de la fillette en face d’elle. Ce n’était plus une fillette… Quel age devait elle avoir ? 17, 18 ans ? L’age qu’elle avait elle même quand elle avait perdu sa vie. Quand elle avait tout perdu. Oui, ça ne devait pas être bien plus. Elle perdait son innocence, et… Enfin, Rhodan réprima un soupir, l’aida à se lever, et s’inquieta de savoir pourquoi elle avait l’air essouflé.  Et c’était surprenant un sourire, aussi léger soit il. Parce qu’Harper ne savait clairement pas, que c’était elle qui était dans Rhodan. Elle ne savait clairement que Rhodan faisait partie des gens à cause de qui elle avait souffert. Parce que pour… Parce que… Stop. La blonde secoua la tête et se concentra sur les paroles de la plus jeune.

«  C’est quelque chose que je peux comprendre. »  Et elle n’était pas sure d’être prête à vivre ici elle, et pourtant elle y restait. Parce qu’elle avait promis. Parce qu’elle ne partirait pas au milieu de la nuit, en cassant son ultime promesse. Non. Elle resterait pour Lizz. Elle restait pour Lizz.  Stressée un peu, elle passa la main dans ses cheveux, puis descendit jusqu'à attraper le pan bas de sa chemise pour jouer avec. Machinalement. Maniquement un peu aussi.  C’était une situation presque étouffante.  Et Rhodan aurait aimé pouvoir approcher Harper en ses termes. C’était tard pour ça maintenant. Elle déglut.

«  Ca se passe. »  Et elles faisaient la conversation stupidement. Elle secoua la tête. «  Je suppose qu’etre le plus grand traitre qu’ils aient connu, n’aide pas les habitants qui me faisaient confiance, à le refaire. Les rebelles sont cela dit heureux. »  Et elle parlait clairement. «  Nous avons tous nos démons à affronter n’est ce pas ? »  Un moment de silence, elle cherchait comment ne pas tourner autour du pot. «  Pourquoi es tu revenue ici ? »  Et finalement elle tournait quand même.

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Dernière édition par Rhodàn Andersen le Sam 14 Mai - 18:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeDim 1 Mai - 0:13

Heureusement qu'on a pas paniqué

Le 26 novembre ☢  Rhodàn

Bon tout va bien. La clé c’est de respirer. Respirer tranquillement, profondément, le plus discrètement possible cependant. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Rester calme, garder la tête froide. Il ne peut rien m’arriver ici. Tout le monde sait que je suis là. Les Archéens peuvent entrer et sortir comme ils veulent, ils peuvent consulter ce qui se passe ici. Je ne risque rien. Petit à petit mon cœur s’apaise. Il ne cogne plus comme un demeuré dans ma poitrine. Il est moins douloureux aussi. Et mes oreilles ne bourdonnent plus non plus. Ce qui me permet aussi d’apaiser ma respiration. Les tremblements sont encore un peu là, mais ça, ça va encore durer un moment je pense. Toujours quand je panique de la sorte. Alors je me concentre sur Rhodàn qui me répond qu’elle peut comprendre que je ne sois pas encore prête à rester ici. J’esquisse un léger sourire en acquiesçant. C’est une façon simple mais silencieuse de la remercier de sa compassion. Je ne sais pas bien si c’est de la compassion mais au moins j’apprécie qu’elle soit gentille.

Puis, elle répond à mes autres questions. J’apprécie qu’elle le fasse, qu’elle ne remarque pas que je suis incapable de faire une phrase correcte. Du moins, pas à l’oral. Je l’écoute me parler et en l’écoutant, je me rends compte qu’elle aussi a traversé des choses qui ne sont pas très sympas. Et je l’admire encore plus alors que je me rends de ce qui peut l’habiter en ce moment : doutes, inquiétudes et peur j’imagine. Je ne sais pas trop. Et peut-être aussi des difficultés pour trouver sa nouvelle place dans la montagne. Malgré ses questions, je reste un instant silencieuse, plongée dans mes pensées. Puis finalement je secoue un peu la tête pour en sortir puis je réponds : « Bien sûr oui, mais cela ne doit pas nous empêcher de nous entre aider autant que possible… ». Je fais une pause quelques secondes avant de reprendre : « Peut-être justement encore plus parce que nous traversons des périodes difficiles… ». J’esquisse un nouveau sourire. Je ne sais pas vraiment si c’est vrai, mais c’est ce que je pense. C’est comme ça que nous avons traversé notre guerre contre les grounders : en restant soudés. En restant ensemble. Alors il faut continuer. Y compris si cela implique d’introduire de nouvelles personnes dans notre communauté. Rhodàn et les résistants nous ont aidés. Et nous ne pouvons pas décemment les laisser traverser leur crise seuls comme ça ? Je reprends d’ailleurs : « Je suis sure qu’ils vous feront à nouveau confiance… Vous avez contribué à sauver la majeure partie d’entre eux… Sans vous, cette bataille ne se serait peut-être pas aussi bien terminée… ». Pas seulement pour ceux de la montagne d’ailleurs.
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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeJeu 5 Mai - 15:11

FT. HARPER - 26-11 -  MT. WEATHER


Elle n’avait pas de raisons d’être méchante avec Harper, ou même d’avoir peur d’elle, Rhodan, mais pourtant, elle avait envie de la pousser dans un coin et de prendre ses jambes à son cou, pour s’enfuir comme la lache qu’elle était, et qu’elle demeurerait. Cette fille, avait souffert entre leurs mains plus que quiconque, et elle ne pouvait supporter d’affronter son regard, elle ne pouvait supporter de la voir comme ça, terrifiée par ce qu’elle voyait,  par cette montagne qui lui avait fait tant de mal, elle ne pouvait pas supporter ce qu’elle savait et que la jeune femme ne savait pas. Elle se sentait menteuse, honteuse, souillée. Elle avait l’étincelle de la vie et de la souffrance de la fille en face d’elle, et tout ça pour quoi ? Pour réussir à finalement tuer Cage, pour réussir à finalement libérer la montagne. Félicitations. Elle aurait du mourir au passage. Elle aurait mérité de mourir au passage. Et elle voulait mourir, bien sur qu’elle voulait mourir, mais maintenant mourir signifiait laisser Lizz seule, et elle ne pouvait pas se le permettre, elle ne voulait pas briser une promesse qu’elle avait fait a la jeune blonde. Les raisons lui étaient propres.

Et maintenant elle se retrouver a parler avec amertume à la jeune femme. Pas une amertume qui lui était dédiée non, une amertume pour elle, pour la montagne, pour les habitants ingrats. Ces gens qu’elle voulait protéger, qu’elle avait protegé, et qui la haïssait. Oh, ils ne la haïraient jamais plus qu’elle ne se haïssait elle. Et qu’Harper la haïrait probablement bientôt. Car pour l’heure, ce n’était pas le cas. C’était étrange un peu. Et peut être qu’elle la comprenait aussi. Elle semblait optimiste, c’était étrange ?  Comment pouvait elle l’être ? Peut être que Rhodan avait des leçons a apprendre oui.

Et finalement les barrières de Rhodan tombèrent un peu. «  J’admire ton optimisme. »  C’était sorti tellement naturellement de ses lèvres, que l’espace d’un temps elle se senti normale, et quand Harper parla d’elle, de son prétendu héroïsme, elle laissa retomber ses bras. «  Je sais. Ça n’enleve pas tous les crimes que je porte sur mes épaules. »  Il y’eut un soupir de sa part, et elle reprit en détournant le regard. «  J’étais un de leurs soldats preferés tu sais. Il a fallut que j’accepte le pire pour gagner leur confiance. »  Un moment encore, et finalement elle lâcha la bombe qui lui brulait les lèvres et le cœur. «  Je fais partie de ceux qui ont accepté la moelle. »  Et ça semblait sorti du néant. Mais elle ne pouvait plus le garder à l’interieur.

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Dernière édition par Rhodàn Andersen le Sam 14 Mai - 18:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeSam 14 Mai - 17:10

Heureusement qu'on a pas paniqué

Le 26 novembre ☢  Rhodàn

Je ne sais pas d’où ça me vient. Peut-être de les entendre le dire. D’entendre Clarke parler d’unité, d’entendre Bellamy parler de protection, d’entre Jasper et Monty nous parler d’amitié, de leur amitié. Peut-être aussi que ça me vient d’avant. De mes années à grandir dans une cage. De mes fêtes, du besoin d’être toujours entourée, de plaire, d’être apprécier. D’un besoin ? Je ne sais pas si c’est un besoin. Mais en tout cas c’est comme ça, et ça ne me déplaît pas. Ce genre de pensées, d’avoir toujours envie d’aller vers l’avant m’a sauvé la vie plus d’une fois. C’est comme ça que je peux lui dire tout cela. Lui parler de soutien, d’entraide, d’unité. De dépasser ses peurs, de faire partie d’un même monde. Oui, c’est bien cela au final. Nous voulons tous nous partager la même terre. Je la regarde et lorsqu’elle me dit qu’elle envie mon enthousiasme, j’esquisse un léger sourire. Fier bien sûr, et bienveillant aussi. Je suis fière d’être enviée par quelqu’un comme elle. Mais aussi sur qu’elle y arrivera aussi, un jour.

Puis, lorsqu’elle reprend la parole pour dire que cela n’effacera pas ce qu’elle a déjà fait, tous les crimes qu’elle a commis, qu’elle était leur soldat préféré cela pas sans raison, je l’écoute à nouveau. Bien sûr, c’est normal. Nous avons tous fait cela. Pour signaler notre survie à l’Arche, nous avons rasé des villages. Nous avons aussi tué des grounders avec l’anneau de feu. Alors, honnêtement, pouvons-nous vraiment nous considérer comme des innocents ? Chaque guerre fait des victimes. Et personne n’est innocent dans une guerre. Alors je lui dis : « On fait ce qu’on doit faire pour survivre… ». Je marque une pause quelques secondes avant de dire à nouveau : « Aujourd’hui, cela signifie ne plus faire la guerre, mais faire la paix. Il faut apprendre à pardonner et surtout se pardonner. ». J’esquisse un sourire léger. Le couloir est toujours aussi calme, comme si les autres avaient compris qu’il ne faut pas venir, que nous avons une conversation importante. Et cela me rassure un peu.

Puis, elle me dit qu’elle fait partie de ceux qui ont accepté la moelle. Je penche un peu la tête puis je me fige enfin, façon de parler. La moelle. Ma moelle ? La mienne ? Celle qu’on m’a arraché avec une perceuse ? J’ai un vertige et subitement, c’est comme si tout mon corps refusait que je reste ici. Une soudaine envie de vomir, les jambes molles, une bouffée de chaleur, les murs qui se rapprochent. Bref, tout pour me sentir bien. Je pose la main sur le mur près de moi et je me force à respirer et à penser à autre chose. Fête, alcool, rires, Jasper, Monty, Monroe. Tout ce qui me faire me sentir mieux ici ou n’importe où ailleurs. J’essaie de visualiser quelque chose qui me détend, qui m’aide à aller mieux pour me calmer. Et ça fonctionne un peu. Une fois que les nausées les plus fortes sont passées, je me redresse un peu et je lui demande : « Pourquoi ? ». Je suis un peu en colère. Je suis toujours en colère quand je me souviens de ça. Pas forcément contre elle, mais surtout contre moi, d’avoir été si faible, d’avoir été capturée. Je la regarde toujours j’ai besoin d’une réponse, d’une explication, de n’importe quoi.


Dernière édition par Harper McIntyre le Sam 21 Mai - 19:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeSam 14 Mai - 18:14

FT. HARPER - 26-11 -  MT. WEATHER


Personne n’etait innocent. Personne n’était innocent. Personne n’était innocent. C’était quelque chose que Rhodan pouvait se répéter en boucle, mais elle avait tout de même cette sensation d’être beaucoup moins innocente que les autres. Et  elle aurait du mourir. C’était la pensée qui revenait en boucle dans sa tête. Elle aurait du mourir. Alors putain, pourquoi est ce qu’elle n’était pas morte ? Et pourquoi est ce qu’elle ne se tirait pas une sacré balle dans sa putain de tête n’est ce pas ? Pourquoi pas ? Parce qu’elle avait promis, et que Rhodan était quelqu’un qui tenait ses promesses, elle avait fait le pire pour la promesse qu’elle avait fait à une morte. Et elle… Elle se haïssait bon dieu. Elle se haïssait, et elle se haïssait d’être en vie, mais c’étiat une peine qu’elle acceptait. Comme elle accepterait les jugements qui viendraient peut être de la part des sky people, de la part de ces enfants qu’ils avaient heurtés, de la part de leurs adultes qui n’avaient rien d’innocents eux non plus. Elle accepterait ce qui venait. C’était ainsi.  Mais bon. Comme le disait Harper, ils faisaient ce qu’ils avaient à faire pour survivre, c’était ainsi. Il fallait faire la paix. Il fallait se pardonner . Rhodan devait se pardonner aussi ?

Et c’est peut être ce qui la poussa à dire la suite. Elle avait de la moelle en elle. Elle l’avait accepté. Elle n’avait pas precisé la moelle de qui il s’agissait. Mais c’était pareil. La moelle de l’un ou l’autre, des enfants avaient soufferts pour ça, et alors qu’elle avait  une seule envie : Fuir, elle restait la. Parce qu’Harper était en train de faire comme une crise de panique… Elle le voyait, et aussi, parce qu’elle méritait les coups de poings qui devraient venir. Elle devait en recevoir. Elle devait en recevoir, et bien pire encore. Et tandis que la jeune femme lui demandait pourquoi, elle la fixa quelques instants avant de reprendre la parole.  «  Je ne cherche pas d’excuses. J’avais des raisons de le faire, mais à mes yeux ça n’excuse pas le fait que je l’ai fais. Comme les autres. »  Et bien sur, elle avait de meilleures raisons peut être, mais elle, elle ne le pensait pas. Elle ne pensait pas ainsi. Elle avait l’impression qu’expliquer la rendrait moins coupable. «  Tu merite mieux que mes justifications. »   Et le pensait. Dieux, elle le pensait. «  Tu peux me frapper tu sais. Si ça te fait du bien. Je le mérite et bien plus encore. »  Et à ses propres yeux Rhodan n’était pas le héros martyre qui avait tout subi pour arriver à tuer Cage. Elle était un monstre. Elle aurait peut être aimé l’être dans les yeux de la jeune femme, pour avoir l’impression qu’elle n’avait pas tort ?   L’était elle vraiment ? Un monstre ? Probablement pas. Personne n’était innocent.  Et Rhodan était encore perdue.


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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeSam 21 Mai - 22:26

Heureusement qu'on a pas paniqué

Le 26 novembre ☢  Rhodàn

A bien y réfléchir, ce n’est pas forcément la mienne. J’essaie de me calmer. Ce n’est pas forcément la mienne. Ça va aller. Et puis Rhodàn était une résistante, elle nous a aidé, elle a voulu la paix, le retour du calme dans la montagne. Aujourd’hui, elle peut sortir grâce à la moelle et continuer à œuvrer pour la paix. Même s’ils ont fait des choses horribles. Nous aussi. Nous aussi nous avons fait des choses horribles. Nous aussi. Alors il faut que je me calme, que je respire. Ne pas paniquer, maintenant c’est terminé. C’est tout ce qu’il y a à savoir. Malheureusement, j’aurais aimé qu’elle soit un peu loquace. Un peu plus, qu’elle m’explique ses raisons, pour que je comprenne qu’elle n’a pas fait ça par pur égoïsme. Pourtant, lorsque je l’écoute, je me rends compte qu’elle ne le fait pas vraiment. Elle ne se cherche pas d’excuse, comme si elle estimait qu’elle ne le mérite pas. Je la regarde alors qu’elle va jusqu’à me proposer de la frapper. Je suis un peu incrédule, interdite devant sa proposition. La frapper ? Je penche un peu la tête puis finalement, je me redresse un peu alors que mes palpitations semblent s’apaiser et je lui réponds : « Je ne vous frapperais pas… ». Je fais une pause puis je lui dis : « Vous nous avez aidé dans la montagne, j’imagine que vous avez sauvé plus d’entre nous qu’il n’en a fallu pour votre greffe... ».

Je reste un instant silencieuse. Je n’arrive pas à être en colère contre elle. Un peu quand même, mais pas tellement. Je ne sais pas. J’imagine que si elle ne nous avait pas aidés, j’aurais surement été plus en colère. « Savez-vous de qui vous avez reçu la moelle ? ». J’avoue que j’aimerais le savoir. Oui, je crois que ça serait plus simple pour moi. Je la regarde, tout en me redressant totalement et en m’écartant du mur. Je ne me sens toujours pas très bien mais, je n’ai plus besoin de m’appuyer. Je suis assez solide pour rester debout. Je finis par dire : « J’aimerais quand même savoir pourquoi vous avez accepté la greffe… ». C’est à la fois de la curiosité et un moyen de m’assurer qu’elle était honnête, qu’elle avait de bonne intention. Rester dans leurs bonnes grâces pour pouvoir nous aider ? Finalement, je vais même jusqu’à lui sourire un peu, pour la rassurer. Lorsqu’un bruit sourd retentit au bout du couloir, je sursaute et je me tourne pour voir quelqu’un qui a juste fait tomber des livres. Je tique un peu puis je demande : « Est-ce qu’il serait possible d’aller ailleurs ? Et d’avoir un peu d’eau s’il vous plaît ? ».  


Dernière édition par Harper McIntyre le Sam 18 Juin - 22:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeDim 22 Mai - 22:50

FT. HARPER - 26-11 -  MT. WEATHER

Elle essayait. Elle essayait de se faire voir comme un monstre. Comme une créature abjecte qu’il aurait fallu tuer. Et si elle avait eu son arme de service elle l’aurait tendu ç Harper en se mettant à genou pour que celle ci la tue. Oui, Lizz lui en aurait voulu, et Rhodan ne voulait pas peut être infliger à la jeune sœur d’Andrea ce que celle ci lui avait infligée à elle. Vivre avec le vide. Vivre avec les regrets. Enfin. Elle l’avait déjà fait. Elles avaient survécu à Andrea. Et Rhodan se haïrait toujours de l’avoir fait. Alors oui. Elle méritait probablement de mourir. Elle méritait probablement de se prendre une balle entre les deux, et elle en serait ravie.  Ça ne vint pas. Rien ne vient. Et Harper refusait de la frapper. Harper lui cherchait une excuse, lui cherchait une raison, ce qui la fit pâlir. Elle ne voulait pas s’expliquer. Elle ne voulait pas dire, que oui, elle l’avait fait parce qu’elle avait eu ses raisons, qu’elle avait haïr la montagne depuis tellement d’anénes maintenant. Elle ne voulait pas. Harper ne pourrait pas la forcer à le dire.

Mais Harper insistait, et la capitaine plongea son regard quelques instants dans les yeux de la jeune fille. «  Tu changera d’avis. »   Ce n’était pas spécialement une fibre masochiste. Une fibre martyre. C’était savoir ce qu’elle méritait, et affronter les punitions qui s’imposaient. Ses épaules s’affaisserent.. Elle secoua la tête.   Et regarda autour d’elle tandis qu’Harper semblait avoir peur d’un bruit et demandait à aller ailleurs. Et héroïque qu’elle était malgré elle, elle hocha la tête. «  Viens par la. »  Par la, c’était vers une des salles au bout du couloir, un appartement qu’elle savait vide maintenant, et où il y’avait des canapés, et peut être même encore assez d’alcool, si elle devait en venir la.  Elle attendit qu’Harper la suive, et ouvrit la porte, avant de rentrer.  Et de reprendre la parole «  La tienne. Je porte en moi un morceau de toi, que les gens de ma race t’ont arrachés sans ménagement. »  Et elle se détestait de dire ça. Elle se haïssait de l’avouer. Elle l’avoua quand même.  Et puis elle se renfrogna. «  Pourquoi veux tu savoir pourquoi je l’ai accepté. Au final c’est pareil. Je l’ai accepté, d’autres l’ont acceptés, ils ont vidés tes amis pour ça, ils t’ont vidés aussi. »  Et ce disant elle revenait vers la jeune blonde avec un verre d’eau qu’elle lui tendit, en fuyant son regard.  

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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeMer 22 Juin - 10:14

Heureusement qu'on a pas paniqué

Le 26 novembre ☢ Rhodàn

Lorsque nous étions encore sur l’Arche j’étais le genre de fille à faire tout d’une façon égoïste. Même mes fêtes. J’organisais des fêtes pour me sentir mieux, pour me sentir vivante. Rien de plus égoïste : s’agiter, picoler, mettre en danger les autres tout ça juste pour me sentir mieux. Mais aujourd’hui, j’ai l’impression que les choses sont différentes. Que je suis différente. Oh bien sûr, j’aime toujours m’amuser, j’ai toujours besoin de me vider la tête. Mais ma vie est tellement plus passionnante. Et moi, je prends conscience de l’importance de certaines choses.

Rhodàn ne semble pas convaincue que j’aie besoin de savoir. Elle pense que je changerais d’avis. Mais j’ai besoin de savoir pour être en paix. Enfin, j’espère être en paix après ça. Elle m’entraîne jusqu’à un appartement vide avec des canapés. J’en profite pour m’asseoir d’autant plus qu’elle vient de m’assener la vérité. En même temps, il fallait que je m’y attende. Ça aurait pu être la moelle de l’un de mes amis. Je crois que ça m’aurait peut-être encore plus mise en colère. Mais là, je suis juste un peu ailleurs, assomée. Pas vraiment choquée. Je ne sais pas, c’est bizarre ce que je ressens. J’oscille entre la douleur, la peur – quoique la terreur serait plus appropriée – la colère et l’indifférence. Je la regarde simplement, perdue dans mes pensées.

Puis elle revient avec un verre d’eau en me demandant ce que ça peut faire comme différence d’en connaître les raisons. Je prends le verre et je dis : « Merci ». Je lui souris légèrement, puis je bois quelques gorgées d’eau. Ma gorge se desserre un peu et apprécie le contact du liquide. J’ai l’impression que ma gorge joue au désert du Sahara qui attend les pluies avec impatience. Enfin, j’imagine, je n’ai pas eu la chance de voir le désert du Sahara. Je me penche un peu vers l’avant et je lui dis : « Je ne sais pas si vous savez mais quand nous sommes arrivés sur Terre – les 100 je veux dire – nous avions des bracelets pour rester en contact avec l’Arche... ». Je fais une pause puis je reprends : « Certains d’entre nous – dont moi, bien sûr – avons décidé que nous ne voulions pas qu’ils sachent que nous avions survécu pour pouvoir enfin être libres… ».

La liberté. Le mot qui a toujours régit ma vie et qui m’a toujours valu les pires ennuis que j’aie pu connaître. La skybox d’abord, puis les grounders. Je reste un instant silencieuse en repensant à ça. Je bois une gorgée d’eau puis je pose le verre et me gratte un peu le bras. Finalement je poursuis pour qu’elle comprenne :

« Alors bien sûr, quand nous avons eu des ennuis avec les grounders, nous étions seuls, livrés à nous-même mais nous avions besoin d’aide… ». Je me sens toujours un peu coupable de ce que nous avons fait. Et encore, je n’ai pas pu le voir de mes propres yeux, je ne peux qu’imaginer ce que ça a dû être. « Alors nous avons appelé à l’aide en utilisant les réacteurs de la station, ou je ne sais pas quoi. Mais en retombant sur Terre, ils ont rasé un village et tué des dizaines d’innocents… ». Des femmes, des vieillards, des enfants. Et lorsque je dis dizaines, je suis surement un peu légère dans mes comptes… Je grimace un peu et je lui dis : « Des dizaines de morts parce que nous avions été idiots et égoïstes… Alors maintenant, je crois que la raison qui nous pousse à faire des choix est importante… On peut faire quelque chose pour soi, ou le faire pour les autres. Ça n’allège pas vraiment notre culpabilité enfin, si peut être je ne sais pas trop. Mais cela me semble plus juste. ». Je ne suis pas encore très au clair avec tout ça. Mais je sais que les raisons qui guident nos vies et nos choix sont important maintenant. Oui, j’en ai conscience à présent. Et je la regarde simplement. Dans le fond, je ne lui en veux pas à elle. Elle a accepté ce qu’on lui offrait. J’imagine qu’il valait mieux le faire que gâcher. J’en veux à ceux qui ont décidé de faire cela. S’ils ne l’avaient pas fait, Rhodàn n’aurait pas eu de moelle mais elle n’aurait probablement pas cherché à en avoir.

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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeMer 22 Juin - 13:38

FT. HARPER - 26-11 -  MT. WEATHER

L’appartement était vide, à défaut d’elles deux, et si elle offrait un verre d’eau à Harper, elle refusait de boire. Elle boirait plus tard, elle noirait dans l’alcool cette culpabilité qui ne la quittait plus jamais maintenant. C’était ainsi. Elle avait vécu pour un but, elle avait fait des choses atroces pour celui ci. C’était ainsi. Maintenant il ne lui restait que la culpabilité, et meme pas vraiment de remord, parce qu’elle avait réussi ce pour quoi elle avait fait tout ça. Mais voilà, il y’avait Harper en face d’elle, et si elle, elle se tenait rigide, assise sur l’accoudoir du canapé d’en face, elle écouta ce que disait la jeune blonde. Elle lui devait bien ça oui.  C’étiat une leçon de vie peut être. C’était une explication. Et elle savait bien sur que les jeunes du ciel n’avaient pas été des innocents, qu’ils avaient été égoïstes, elle se doutait oui, qu’ils n’étaient pas des anges et des victimes, mais c’était ainsi. Ca ne justifiait pas que Cage ait voulu se servir d’eux pour son bien, pour le bien de la montagne. Ca ne justifiait rien voilà tout.  Mais elle comprenait un peu ce que voulait lui dire Harper, et elle … Elle ne se detendit pas mais ses yeux se firent un rien plus doux.

«  Les raisons ne sont que des pretextes. Rien n’allege la culpabilité. »  Et c’était peut être un peu froid, mais d’avantage distant. «  Vous avez fait ce que vous pensiez devoir faire pour survivre. Les gens d’ici, faisaient un peu pareil.  Mais comme à chaque fois c’est la solution la plus rapide, et la plus dangereuse qui est choisi. L’immédiat. »  Elle gardait la tête fixée sur un point dans le lointain, et finalement, elle affaissa ses épaules quelques instants. «  La vie est cruelle partout tu sais. »  Et ça semblait vain peut être.

Sa mâchoire se crispa. « Il y’a 4061 jours, une jeune fille de 18 ans qui travaillait à l’infirmerie de Mont Weather a été exécutée par le gouvernement en place, parce qu’elle était une rebelle. Parce qu’elle a découvert qu’ils cachaient des terriens dans des cages et que c’était ce qui faisait que nous allions bien, parce qu’elle a voulu ouvrir les cages de ces terriens et les laisser s’enfuir. Il y’a 4061 jours, ils ont tirés une balle dans la tête de cette jeune femme, parce qu’elle voulait sauver le monde, et qu’elle ne voulait pas tolérer ce que nous étions. Des monstres »  La voix tressauta. Elle fixa très fort un tableau accroché au mur, et de sa main droite, elle déchira presque l’accoudoir sur le quel elle se crispait. Elle n’avait jamais raconté ça aux autres, à personne en fait. Lizz savait ce qui s’était passé. Et les autres… Les autres n’avaient pas à savoir. « Elle s’appelait Andrea Heath. C’était une fille qui aimait les étoiles, qui aimait les gens et le monde. Une fille sympathique qui vous aurait probablement tous accueillis avec des biscuits en forme d’étoile si elle avait été encore la. Elle était un rayon de soleil pour ceux d’entre nous qui étions enfermés ici sans jamais avoir vu sa vrai lumière. Ou du moins… Elle était le mien. »  Sa voix se cassa. «  C’était ma meilleure amie. »  Et ça paraissait très fade d’un coup, dit comme ça. Andrea avait été d’avantage. Andrea avait été sa vie. « Je n’étais qu’une jeune femme un peu blessée, qui voulait devenir prof d’histoire et qui rêvait de voir les étoiles. Sa mort a changée ma vie. »  Et elle ne savait pas pourquoi elle racontait tout ça à Harper, mais la jeune fille avait posé la question, et finalement peut être que Rhodan avait besoin de parler. Parler d’Andrea, du vide qu’elle ressentait encore plus de 11 ans plus tard, parler de tout ça finalement oui…. «  J’ai tout abandonné pour dédier ma vie à la venger, et à faire cesser cette folie qu’avaient nos dirigeants. A l’époque les mouvements rebelles existaient, mais ils étaient encore faible, trop revoltés et trop visibles. J’ai choisi de faire autrement. C’était… »  Elle fronça les sourcils, secoua la tête, et parvint finalement à arracher un morceau de tissus du canapé, libérant de la mousse par le petit trou qu’elle venait de causer. «  Mon père était un soldat réputé avant de mourir en mission pour Dante. Je n’ai pas eu trop de mal à leur faire croire que je voulais suivre ses traces, je me suis engagée, en me jurant de trouver le meilleur moment pour faire exploser la tête de nos dirigeants et la montagne avec. Il y’a eu des sacrifices. Des choses atroces que j’ai du commettre pour leur prouver ma loyauté. Et quand vous etes arrivés…. J’ai cru voir la fin de tout.  Vous étiez la pierre angulaire de tous les plans que nous pouvions avoir. »   Sa voix était presque froide, comme si elle avait tenté de cacher tous les sentiments qu’elle pouvait ressentir sur le moment. «  Alors oui, j’ai accepté la moelle quand ils me l’ont proposés, pour leur prouver à quel point j’étais loyale à leur régime, à quel point j’étais différente des rebelles. Alors oui, j’ai accepté de quitter mes derniers morceaux de sanité et d’integrité. Et je devais mourir en les détruisant. »  Elle eut comme un spasme, un haussement d’épaule. «  Ca n’a pas très bien marché finalement. »  

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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeJeu 7 Juil - 22:40

Heureusement qu'on a pas paniqué

Le 26 novembre ☢ Rhodàn

Lorsque Rhodàn commence à m’expliquer les raisons qui l’ont poussée à entrer dans la garde, à accepter la moelle, je l’écoute avec attention et curiosité. C’est une histoire touchante. Et je ne peux qu’admirer la force de cette jeune fille qui s’est élevée contre le système, qui a tenté de faire changer les choses. Je l’écoute me dire quel sort funeste a été le sien. Sa meilleure amie exécutée. J’imagine à quel point ça a dû être dur et horrible. Je n’ai jamais vraiment eu d’amis sur lesquels compter jusqu’à arriver ici. Avant, les gens me connaissaient pour mes fêtes, ils parlaient de moi, me parlaient quand ils me croisaient mais si on avait été pris, ils n’auraient pas hésité à couper ma tête pour sauver la leur. Je n’en ai jamais douté, je ne me suis jamais vraiment reposée sur les autres. D’une certaine façon je suis envieuse de cette amitié qui lit Jasper et Monty depuis aussi longtemps. Ils sont mignons tous les deux. Alors d’un côté je trouve l’histoire de Rhodàn touchante et d’un autre j’ai du mal à ressentir ce qu’elle a dû ressentir parce que je n’ai jamais vraiment connu ce genre d’amitié. Tout ce que je peux dire c’est tout ce que j’ai pu ressentir lorsqu’il a fallu protéger les nôtres. A la fin, sa voix semble se briser. Elle semble tellement différente de celle qu’on a connu il y a quelques temps. Je penche un peu la tête puis je me penche un peu vers l’avant pour prendre ses mains dans les miennes si elle me laisse faire et je dis : « Je suis surement mal placée pour dire ça, mais je pense qu’elle serait fière de ce que vous avez réussi à faire. Vous vous êtes battue pour ses idées, vous avez réussi à amener tout ce en quoi elle croyait… ». J’esquisse un léger sourire. Oui, c’est grâce à elle et à tous les rebelles que la paix est instaurée aujourd’hui. Et s’il a fallu en passer par là pour sauver les miens alors je l’accepte. C’est un mauvais souvenir dont j’aurais probablement du mal à me défaire mais il fait partie de moi maintenant. Et comme on dit, ce qui ne tue pas nous renforce. Alors je reprends : « Et je crois qu’elle n’aurait pas voulu que vous mourriez... Au contraire, elle aurait voulu que vous soyez là pour construire cette nouvelle vie ».

C’est difficile à dire parce que je ne la connais pas mais si elle aimait autant la vie et les gens alors j’imagine qu’elle serait fière de voir la paix arriver et une cohabitation entre l’ensemble de nos peuples. J’aurais aimé la connaître je crois qu’on se serait surement bien entendue. Je la regarde et finalement je lui dis : « On fait ce qu’on peut pour survivre… ». Je ne suis pas en colère contre elle. D’ailleurs je lui dis : « Finalement, je préfère que ça soit vous qui l’ayez que quelqu’un d’autre… Vous au moins vous en avez bon usage… ». C’est une philosophie un peu étrange peut-être mais bon au moins c’est une façon de relativiser. Il vaut mieux en sourire qu’en pleurer et il ne faut pas se laisser abattre. Ce monde est trop violent, trop cruel pour ça. Je la regarde simplement. Je suis calmée à présent. Je me sens plus en sécurité dans l’appartement que dans le couloir. Je termine mon verre d’eau puis je le pose et je la regarde à nouveau. Je n’arrive pas vraiment à comprendre pourquoi elle se sent aussi mal. Elle devrait être fière d’elle. D’avoir réussi tant de choses.

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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeVen 8 Juil - 12:43

FT. HARPER - 26-11 -  MT. WEATHER

Qu’est ce qui lui avait prit de raconter cette histoire à Harper ? Ce n’était pas n’importe quelle histoire, ce n’était pas n’importe quel souvenir qui avait frappé la montagne, ou n’importe quelle histoire triste qu’elle aurait pu broder. C’était son histoire, c’était sa raison de vivre et de vouloir mourir, c’était 4061 jours d’une souffrance indicible. C’était sa mort un peu, et la peine qui brisait son cœur. Mais ce n’était pas une excuse. Ca n’était pas une excuse. Andrea était mieux, Andrea était tout. Andrea était trop. Mais Andrea n’était désormais plus un secret et si il y’avait des choses que seules Lizz et Rhodan savaient, maintenant Harper était la seule personne en plus d’elles peut être à connaître l’histoire. L’histoire de la chute de cette blonde qu’elle avait en face d’elle. L’histoire de sa défaite oui, de comment elle avait sauvé des adolescents et des terriens, mais avait détruit l’équilibre qui régnait dans cette montagne, et s’était détruite elle aussi.

C’était dit maintenant. Tout était revelé, et l’ancien capitaine se sentait nue en face du regard de la fille venue du ciel. C’était un peu comme une nausée qui montait dans tout son corps, et la rendait fragile. Elle ne devait pas l’être. Elle ne pouvait pas l’être. Elle s’était empêchée si souvent de l’être finalement. Et vint alors l’heure du jugement. Il ne vint pas. les mains de Rhodan furent serrées dans celles d’Harper, et le regard du soldat brisé se planta dans les yeux sombres en face d’elle. C’était… C’était encore plus douloureux finalement qu’on la reconforte ? Qu’on comprenne ce qu’elle avait fait ? La boule d’amertume ne passa pas, répandant un gout dans sa gorge qu’elle n’oublierait jamais – elle ne l’oubliait plus jamais désormais – et si Harper continua de parler. Ça faisait du bien peut être en un sens, ça faisait quelque chose d’étrange un peu et elle sentit ses yeux qui se mirent à piquer. Alors elle secoua un peu la tête oui. Alors elle chercha un peu un échappatoire. Mais ça la piqua oui. Et elle réprima une boule de colère quand Harper exprima ce qu’Andrea aurait voulu. « De tout ce qu’elle aurait voulu, je pense qu’elle aurait surtout ne pas voulu mourir. » Et ça sonnait tellement pathétique. Et elle était tellement perdue finalement. Elle baissa les bras, d’avantage, dans une posture des plus abattue. « Je me suis battue pour la venger. Parce qu’ils m’ont arraché la vie et que ce n’était pas juste. Mais Jamais Andrea ne sera une excuse pour le mal que j’ai. » Et sa voix était plus claire à présent, comme si elle n’avait jamais pu défendre la mémoire d’Andrea précédemment, et qu’il y’avait un moment maintenant où elle ne pouvait plus se retenir.

Rhodan se redressa finalement. Un peu plus détendue, comme si elle était libérée de ce qu’elle avait eu en elle. Un peu comme si elle était libérée de cette souffrance indicible qui la rongeait à l’interieur. Un peu comme si parler d’Andrea était salvateur. Mais voilà, elle se sentait honteuse qu’on la pardonne à cause d’elle, qu’on la pardonne grâce à elle oui. C’était si… perturbant finalement. Elle ne s’était jamais attendu à ça. Encore moins à ce qu’Harper ne l’absolve désormais. « Je ne sais pas si j’en ferais bon usage maintenant. J’ai l’impression que mon devoir ici est fini, mais je ne peux pas partir pour autant. » Et si il y’avait un morceau d’elle qui était soulagé qu’Harper la comprenne et l’excuse, il y’avait aussi toujours cette douleur de ne savoir où aller. Finalement, elle secoua la tête et esquissa quelque chose qui ressemblait à un sourire. « Pour ce que ça vaut, en tout cas je suis désolée de tout ce que nous vous avons fait. » Quoi qu’en dise Harper, Rhodan était coupable comme les autres.

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MessageSujet: Re: Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn    Heureusement qu'on a pas paniqué ☢ Rhodàn  Icon_minitimeSam 16 Juil - 17:18

Heureusement qu'on a pas paniqué

Le 26 novembre ☢  Rhodàn

Je ne sais pas si c’était une bonne idée de venir ici. Dans la montagne, dans cet appartement. Non, vraiment, je ne sais pas. Plus les minutes passent, plus cette conversation se prolonge et plus je me dis que c’était une très mauvaise idée. J’ai l’impression de faire pire que mieux, j’ai l’impression de ne pas du tout l’aider, d’être juste un poids, un boulet. J’ai l’impression d’être totalement inutile. Comme presque tout le temps en fait. J’essaie de me rassurer mais pour être honnête, je crois que mes efforts sont souvent vains. Je la regarde me dire que Andréa aurait surement voulu être encore en vie. Bien sûr, oui. Comme ceux des miens qui sont morts. Mes amis. Mes parents. Ou comme tous les grounders qui sont morts ici. Je la regarde simplement. Et cette fois je ne dis rien parce que je ne suis pas tellement douée pour ça, finalement. Je reste simplement là, à tenir mon verre, sans rien dire, perdue dans mes pensées. Les souvenirs peuvent être douloureux et oppressants parfois. D’autant plus que les miens sont souvent semés de déception – celle de mes parents à voir leur fille si indisciplinée et rebelle ; de douleur et d’angoisse – celles de ces mois passés dans la skybox ; puis de terreur, de guerres et de morts. Pourtant, même s’il y a un certain nombre de remords et de regrets qui tournent là, au fond de moi, je ne changerais rien s’il fallait refaire mes choix. Parce qu’ils en valaient la peine.

« Pas une excuse… Une raison, une motivation, une force. La force de vous battre pour changer les choses ». A mes yeux, son histoire est loin de sonner comme une excuse. Non, c’est plutôt autre chose. Nous nous battons toujours pour une cause, pour une raison. Pour défendre des idéaux, des croyances. Et tout cela ne correspond pas à des excuses. Nous apprenons de nos erreurs, des erreurs de nos parents pour construire un avenir plus clair. Et c’est plutôt à cela que son histoire fait echo en moi. Pas à une faiblesse, pas à une excuse de lâche non. Mais Rhodàn ne semble pas penser la même chose et c’est bien dommage. Même si cela peut changer, ça ne se fera pas en quelques minutes. Les changements ont besoin de temps pour s’opérer. Et maintenant, nous en avons, du temps. Enfin, je l’espère. Puis finalement, je reprends la parole pour rebondir sur ce qu’elle m’a dit en dernier. Son utilité, ses excuses. Tout ce qui semble être tellement dur pour elle, au final. Maintenant qu’elle a rempli la mission qu’elle s’était fixée, que lui reste-t-il ? Il lui reste un monde à reconstruire. Même si elle ne le voit pas encore. Alors je dis : « Et bien, je pense qu’elles valent plus que vous ne semblez le penser. Quant à ce que vous en ferez, il reste des tas de choses à faire… Ici ou ailleurs. Bien que nous l’ayons gagnée, la paix est loin d’être solide, c’est à nous de la consolider. ».

Avec souplesse, je me lève pour aller poser le verre dans la cuisine. Je regarde les lieux puis je comprends où le laver, avec l’essuyer et où le ranger. Ce que je fais. Puis, je fais craquer ma nuque, je m’étire et je reviens dans le salon dans lequel j’étais juste avant de me lever. J’avais besoin de bouger, de me détendre un peu. Je me sens mieux à présent, apaisée. Sereine presque. J’esquisse un sourire puis je reviens vers Rhodàn : « Il y a encore tant à faire… Et tant de gens qui ont besoin de vous, moi la première… ».


Dernière édition par Harper McIntyre le Mer 17 Aoû - 17:36, édité 1 fois
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