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 Sauvage. ft Rhodàn

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MessageSujet: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeVen 9 Déc - 15:48

rhodàn & athénaïs

SAUVAGE
“Tout homme abrite en lui une bête sauvage.”
Angoisse. Douleur. Panique.
La notion du temps lui échappe. Depuis combien de temps erre-t-elle dans les bois ? Quelques heures, quelques jours ? La douleur l'aveugle autant qu'elle l'engourdit, ses multiples blessures lui font souffrir un martyre. Athénaïs est à peine consciente que la mort la guette de trop près, son seul et unique but est de fuir ses agresseurs. A peine ferme-t-elle les yeux que le masque d'os lui apparaît accompagné d'un ricanement malsain. Pour rien au monde elle ne remettrait les pieds dans ces antres de douleur, et si perdre la vie lui permet d'atteindre cet objectif, elle la perdra sans hésiter. Ce n'est plus la raison qui la guide, c'est la peur. La peur d'être attrapée, d'être de nouveau enfermée dans ces grottes, ligotée, torturée. Les hommes et femmes qui lui ont infligé ce calvaire ne sont plus des humains, ils sont des bêtes sauvages. Qu'est donc devenue la Terre en leur absence ? Le havre de paix qu'ils pensaient rejoindre se trouve être en réalité une terre de souffrance et de haine.
Craquement de branche à gauche, Athénaïs retient un cri, son cœur bat la chamade. Elle se terre, biche apeurée, dans une sorte de terrier. Le silence l'oppresse, bourdonne à ses oreilles. Le petit matin pointera bientôt le bout de son museau, annonçant déjà malheurs et malchances pour les heures à venir. La jeune femme boîte, connaissant des difficultés pour progresser. Son esprit est bien trop embrumé par la douleur pour réfléchir, elle ne fait qu'avancer au gré des obstacles, gravissant une pente dans l'espoir de trouver la paix, quelque part. De trouver une arme, et de s'en servir, mais pas forcément contre ses ennemis. Ces derniers, elle les sent de partout, tout autour d'elle, et cette paranoïa est insupportable.
La dernière chose dont elle se souvient parfaitement, c'est la vague image d'une recette chimique. Peroxyde d'hydrogène, acétone, acide sulfurique. Elle répète frénétiquement ses trois produits, seule chose à laquelle son esprit a réussi à s'accrocher. Progressant à présent à quatre pattes, à peine assez forte pour respirer, crachant du sang alors qu'elle s'étouffe avec ses mots, elle ne cesse de répéter. Peroxyde d'hydrogène, acétone, acide sulfurique. Pourquoi répétait-elle ça ? Elle-même n'en avait aucune foutre idée, mais c'était la seule chose qui lui permettait de ne pas hurler de douleur, de peine et de peur. Elle était totalement perdue, immergée dans un monde dont elle n'a aucune connaissance, propriétaire d'un corps dont elle ne se souvient pas, portant une histoire qu'elle serait incapable de conter. Sa mémoire défaillante lui empêche de raisonner, ses muscles épuisés l'empêcheront bientôt d'avancer, ses blessures multiples l'entraîneront certainement vers la mort.
Elle respire à peine, un maigre filet brumeux s'échappant de ses lèvres. Elle gît à demi sur le sol, rampant presque pour sauver sa vie. Au loin, elle semble apercevoir un rocher contre lequel elle pourrait s'appuyer, simplement quelques instants, simplement le temps de s'assoupir, pour ne jamais revenir. La fin lui semble si proche, ses yeux peinent à percer le brouillard épais. Dans un dernier élan de détermination, elle s'accroche d'une main pleine de sang à un arbre, gémit en se dressant sur ses jambes, pour rejoindre le rocher tant convoité.
Rocher qui n'est autre qu'une personne bien humaine, en chair et en os, qui la dévisage. Mais Athénaïs n'est plus en état de s'en rendre compte, et elle s'écroule quelques mètres avant, en répétant toujours. « Peroxyde d'hydrogène, acétone, acide sulfurique. » Pour quelques heures, elle sera apaisée, mais dans son état, dormir est dangereux. Et si son rocher ne la réveille pas, il se pourrait bien qu'elle y reste. Définitivement.


Dernière édition par Athénaïs Cooper-Byrne le Sam 10 Déc - 20:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeSam 10 Déc - 10:19

« SAUVAGES »
ATHENAÏS - 22 décembre
 
L’atmosphère dans la montagne devenait de plus en plus tendue et Rhodàn avait fini par en avoir marre. Ce n’était pas tant qu’elle fuit Lizz (elle fuyait Lizz) ou ses responsabilités (elle les avait déjà toute affrontée continuellement) c’était juste que c’était une histoire sans fin. C’était continuel. Les rebelles l’encensaient, les autres, ceux qui s’étaient contentés de vivre sur le sang d’innocents, et plus tard sur la moelle osseuse de jeunes gens tombés du ciel, la haïssaient. Elle avait fait partie de cette résistance qui avait aidé les enfants du ciel à s’echapper, et à éradiquer les tyrans sous la montagne. Elle avait fait partie de ces gens qui avaient permis la mort de Cage que certains voyaient encore comme un héros. C’était lourd à porter. C’était lourd à porter pour des épaules qui avaient déjà trop portées depuis tellement d’années. C’était insupportable en fait. Et même elle, avec toute sa volonté, avec tout ce qu’elle pouvait avoir de fort à l’interieur de son corps, et de son esprit, elle en avait eu marre. Il y’avait eu le mot de trop, d’une personne qu’elle avait côtoyée pendant des années et qu’elle avait aidée, tant en tant que soldat qu’en tant qu’être humain, et elle avait cédé. Partie. Sans un mot. Elle savait que Lizz lui en voudrait probablement, mais la jeune sœur d’Andrea avait été claire pourtant, et son absence serait une libération. Alors peut être que la capitaine Andersen avait enfin décidé de fuir la montagne. Pour aller où ? Elle n’en avait aucune idée, elle espérait mourir en route peut être. Croiser la route d’un terrien qui en voudrait à sa vie, ou d’un animal trop sauvage contre le quel elle ne saurait pas lutter.

Ce n’était pas ce qu’elle s’était attendue à trouver. A quelques heures à peine de Mount Weather, elle venait de tomber face à face – si l’on pouvait dire ça comme ça – avec une jeune femme – ça ressemblait à une jeune femme – en sang, épuisée, rampant sur le sol. Peut être qu’elle avait figé oui.  Mais ce n’était pas tous les jours que l’on croisait quelqu’un comme ça ? Que se passait il ?  Il n’yavait pourtant plus de guerre, elle vivait peut être sous la montagne, mais les terriens et les gens de l’Arche qui y étaient auraient probablement parlé d’une guerre non ? Quoi qu’en y réfléchissant bien elle avait entendu parler de barbares mais loin à l’Ouest, dans des terres ou aucun habitant de Mount Weather n’aurait pu songer à aller.  

Elle secoua la tête. La femme parlait en des termes étranges,  scientifiques – elle avait passé assez de temps avec Keenan pour reconnaître les mots, mais ne s’y intéressait pas assez pour savoir ce qu’elle voulait dire -  et finalement la fibre un peu héroïque de Rhodàn prit le pas sur le reste.  En quelques pas, elle accéléra l’allure et arriva en face de la femme, s’agenouilla à ses cotés, et commença à farfouiller dans son sac pour en sortir des bandages et un kit de premiers secours. «  Ne vous endormez pas. » Sa voix était assez forte, être douce et tendre n’était pas requis pour le moment, et elle tapota sur les joues de la brune dans le but de la réveiller.


« MOONDAYGIRL »
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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeSam 10 Déc - 20:31

rhodàn & athénaïs

SAUVAGE
“Tout homme abrite en lui une bête sauvage.”
«Les sanglots étouffés d'une âme époumonée,
Le souffle saccadé d'un cœur apeuré,
Une vapeur pétrifiante consciente de l'imminence,
Du châtiment fatal, de cette brève sentence.»


Sous ses pieds un doux matelas, aussi vert que confortable. Les cieux semblent à portée de main, la réparatrice chaleur s'empare de son corps, l'enveloppe dans un cocon délicieux. L'angoisse, la peur ont disparu. Terminée, la fuite vers l'inconnu. Terminée, la paranoïa oppressante. Terminée, la solitude douloureuse. Aux oubliettes, les interminables monologues où sans cesse les mêmes questions surgissaient. Athénaïs ne prend pas la peine de se pincer, elle sait pertinemment dans quel endroit elle se trouve. Le soleil réchauffe paisiblement sa peau, mais le calme se met étrangement à peser lourd sur son cœur. Au loin, elle entend comme un galop effréné, une marée noire prête à l'engloutir. Ses cauchemars reviennent sans lui laisser une seule seconde de répit, un seul instant pour elle parmi toute cette souffrance. L'empyrée se teinte en un rouge sang, s'engorge de cette douleur pour la déverser pleinement sur Athénaïs. La jeune femme n'a plus la force de courir, elle se laisse engloutir, noyer par ses peines, ses regrets, ses peurs.

« Ne vous endormez pas. » En quel honneur ? Pour quelle bonne raison ? Avec ce qu'elle a vécu ces deux derniers mois, Athénaïs doute fortement de la bonté restante dans ce monde. Les tortures lui reviennent à l'esprit, son corps est pris de spasmes incontrôlables dont elle n'a pas conscience. En réalité, son esprit se bat avec son corps, lui refuse l'abandon.

« Ne vous endormez pas. » Pourtant le sommeil est si soyeux, si agréable. Il n'est pas plein de haine, comme ces habitants mystérieux et elle. Alors qu'ils venaient d'atterrir, alors que le choc engourdissait encore leurs membres et esprits, la foudre les avait frappé de plein fouet. Athénaïs, que les sédatifs avait shootée le long de la traversée, ne réalisa que trop tard qu'elle était sur Terre, que tout était réel, qu'il ne s'agissait pas de l'un de ses multiples mauvais rêves. Leurs tortionnaires les avaient déjà emportés, elle et ses compagnons, dans leurs grottes sombres et douloureuses.

« Ne vous endormez pas. » Elle qui s'était battue, pour ne pas être emportée. Battue, pour ne pas être ligotée. Battue encore, pour ne point être torturée. Battue enfin, elle le fut par ses monstres des ténèbres. Jour après jour, alors qu'elle leur lançait affront sur affront, ils avaient fini par la briser, la réduire au silence, bâillonnée. Elle qui leur avait craché mots et venins à la figure, ils lui avaient rendu la pareille, au triple de sa force. Si la flemme de la rébellion brûlait encore dans son corps, la force l'avait quitté. Les quelques derniers jours, Athénaïs avait à peine la force de boire, ou même se nourrir. S'échapper fut un miracle.

« Ne vous endormez pas. » Pour quoi faire ? Se venger. Leur assener autant de coups qu'elle en a reçu, les briser moralement sur un terrain qu'ils pensent connaître dans les moindres recoins. Se réveiller, pour ne point abandonner. Se réveiller encore, pour assouvir ce vilain désir.

Athénaïs se relève brusquement en suffoquant, ses habits l'empêchent de respirer. La présence à ses côtés ne lui inspire aucune crainte. Si elle avait voulu la tuer, elle ne serait déjà plus en train de respirer. Brûlante de fièvre, la jeune archéenne s'étend doucement sur le sol, tentant de reprendre son souffle. Elle plonge ses yeux dans ceux de sa sauveuse, clairs et perçants. « Brûlures au fer chaud, blessures au couteau. » Peu d'informations, simplement le strict nécessaire pour survivre dans cet enfer.
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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeDim 11 Déc - 17:23

« SAUVAGES »
ATHENAÏS - 22 décembre
 
Et si elle ne savait pas en face de qui elle était Rhodàn, si elle n’avait aucune idée d’où venait la femme étendue devant elle, elle savait une chose : elle devait l’aider. Elle qui fut soldat, ne l’avait été pour abandonner une femme qui avait besoin d’aide. Elle qui fut soldat, prête à donner sa vie pour servir, protéger. Elle qui avait dédiée son existence entière à une grande cause, plus grande que sa vie, plus grande que l’existence. Elle était désormais en face d’un choix. Elle pouvait continuer la route ou s’arrêter et aider, comme elle avait toujours juré de le faire. La question ne se posa même pas. La femme eut elle été une de ces personnes qui aurait voulu la haïr, lui cracher haine et mépris, elle l’aurait quand même aidée. Et dans son complexe du martyre, elle aurait enduré. C’était ainsi.

Elle posa un genou à terre aux cotés de la brune qui se vidait de son sang et elle la secoua doucement. « Ne vous endormez pas. » C’était presque comme une litanie qui se tissait, presque silencieuse. C’était dit. Répété. Et si la blonde ne savait pas comment fiare, elle savait une chose basique. Les blessés ne devaient pas dormir. Ce n’était pas elle la scientifique, le médecin. Elle était une femme pleine d’étoiles dans la tête, qui rêvait de culture et qui avait apprit les armes. C’était sa meilleure amie qui avait suivi les voies de la médecine et qui y avait laissé sa vie. Elle, elle ne devait pas penser à ça.

La femme finit par se relever brusquement, brulante, paniquée peut être. Et l’ancien capitaine la fixa sans avoir aucune crainte. Elle était curieuse, étonnée, un peu perdue peut être, mais elle n’avait pas peur. Les mots vinrent finalement. Brulures, blessures, et le soldat hocha la tête. « Je vais faire ce que je peux. Mais ne tombez pas à nouveau inconsciente d’accord ? » Et déjà elle attrapait un petit flacon de produit désinfectant. « Je ne suis pas médecin, je vais faire de mon mieux. » Ses sourcils se froncèrent, son regard se durcit et elle reprit la parole tant pour se rassurer elle même, que pour garder l’attention de la brune. « Ça va piquer je suppose. Mais je vais m’occuper de vos plaies les plus apparentes. Puis je passerais de l’eau sur vos brulures. Pour vous apaiser un peu. Et je vous banderais. » Voilà, c’était le mieux qu’elle puisse faire. Elle avait quelques cachets aussi, qui pourraient éventuellement faire baisser la fièvre. Elle verrait. Elle ferait de son mieux. Pour le moment, elle s’occupait à appliquer le désinfectant sur les plaies les plus grosses, et les plus graves. « Je m’appelle Rhodàn. » L’introduction venait peut être au mauvais moment, mais c’était pour changer les idées de la femme. Elle n’était pas sure d’y arriver.



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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeMar 20 Déc - 14:50

rhodàn & athénaïs

SAUVAGE
“Tout homme abrite en lui une bête sauvage.”

L'air frais sur son visage la réanimait peu à peu. Athénaïs essayait de se concentrer sur le bruit les entourant, les oiseaux et branches qui grincent. Elle faisait tout pour rester éveillée, ne pas sombrer dans l'inconscience, au risque d'y perdre la vie. Allongée sur le sol, elle reprenait des forces, la brume quittait progressivement son esprit, et elle pouvait enfin réfléchir. Elle se sentait en sécurité aux côtés de l'inconnue, comme si elle dégageait une sorte d'aura. Athénaïs n'avait aucune idée des souvenirs qu'elle était en train de faire remonter à sa sauveuse. Si elle avait su, elle s'en serait mordu les doigts. Pour l'instant, elle se concentrait sur une seule et unique chose : rester en vie.

« Je vais faire ce que je peux. Mais ne tombez pas à nouveau inconsciente d’accord ? » C'était pas au programme. Athénaïs lui sourit, elle préfère garder des forces pour plus tard. Elle avait tellement de chance, d'être tombée sur cette personne. Pendant qu'elle s'affairait, Athénaïs pouvait l'observer. Elle n'avait rien en commun avec ces créatures sanguinaires. Elle n'avait pas de tatouages tribaux sur le visage, de longues trainées noires sur les joues, de masque fait d'ossements. Elle ne portait pas de fourrures animales, d'habits rudimentaires. Elle était habillée d'une façon plutôt vieillotte, cependant proche des vêtements des archéens. Sobres, pratiques. Dire qu'ils pensaient auparavant que personne n'avait survécu, sur Terre, à cause des radiations. Peut-être auraient-ils pu descendre bien plus tôt, éviter bien des catastrophes. Où étaient-ils, d'ailleurs, tous les autres habitants de l'Arche ? Et les 100, alors ? Athénaïs avait un milliard de questions, mais trop peu de force pour les poser. Elle devait récupérer, mais patienter n'était pas son fort. « Ça va piquer je suppose. Mais je vais m’occuper de vos plaies les plus apparentes. Puis je passerais de l’eau sur vos brulures. Pour vous apaiser un peu. Et je vous banderais. » Athénaïs arrache un « Merci. » du fond de ses entrailles, parce que même s'il était difficile pour elle de parler, elle devait bien ça à sa sauveuse.

« Je m’appelle Rhodàn.
- Et moi, Jules. Enfin, je crois. »
Ses pupilles vacillent, son assurance s'ébranle. Un doute passager s'installe sur son visage, assez longtemps pour être remarqué. Mais Athénaïs chasse ce moment de faiblesse d'un revers de l'esprit, et se concentre sur les gestes de Rhodàn. Elle est à la fois douce et autoritaire, et ce mélange étrange n'aurait pas permis de deviner qu'elle était militaire si Athénaïs n'avait pas le goût du détail. Elle aurait bien discuté de choses et d'autres si l'heure n'était pas aussi grave. Il restait des personnes enfermées dans ces grottes, qui ne méritaient en rien de s'y trouver. Malgré toutes les questions qu'Athénaïs pouvait se poser sur son passé, elle savait que l'importance se situait dans le présent, et que le temps n'était pas propice aux questionnements personnels. Il fallait qu'elle pense général. « Tu es différente. Tu n'es pas des nôtres. » Athénaïs déglutissait difficilement à chaque phrase. Derrière ces deux affirmations résidait une unique question, à la réponse bien trop complexe. Cela engendrait un nombre d'explications monstre, mais Athénaïs avait toujours été d'une nature curieuse. La jeune femme n'emploie par les règles de politesse parce qu'elle n'a pas de temps à perdre avec des fioritures. En rien elle n'accusait la jeune femme, ou remettait en doute son identité. Elle ne comprenait simplement plus rien à ce monde. « J'ai besoin de retrouver les miens, les connais-tu ?» Son impatience l'achèverait, un jour. Athénaïs avait par dessus tout besoin de reprendre des forces. Son cerveau fonctionnait à 5000 tours par minute, et lorsqu'elle réalisa une chose, elle se redressa légèrement. « Attends. Pourquoi je te comprends alors que les autres non ? Existe-t-il encore des nationalités ? Le monde n'est plus comme avant, c'est impossible autrement. » Elle aurait voulu s'exprimer plus longtemps, mais sa gorge la brûlait. Elle n'avait pas bu depuis trop longtemps. « Tu as de l'eau ? » Elle lui demandait beaucoup, elle le savait. Et elle était en train de se créer une dette immense. Une sensation désagréable l'envahit, Athénaïs détestait être redevable à quelqu'un. Mais aujourd'hui, elle devait faire avec, parce qu'elle ne pouvait s'en sortir seule. Au fur et à mesure que Rhodàn s'occupait de ses blessures, elle grimaçait. La douleur, pourtant familière depuis des mois, était vive et brûlante. Mais Athénaïs serrait les dents. Elle avait appris à encaisser.


Dernière édition par Athénaïs Cooper-Byrne le Lun 26 Déc - 22:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeJeu 22 Déc - 19:32

« SAUVAGES »
ATHENAÏS - 22 décembre
 
Elle gagna un sourire Rhodàn, et il compta beaucoup la décidant à faire du mieux possible pour sauver cette femme. Oh, bien sur, elle était déjà décidée à le faire, quoi qu’ait pu être son peuple, quels qu’aient pu être ses torts, elle demeurait cette femme qui voulait protéger. Elle aurait voulu protéger et sauver d’avantage, et si elle avait été prête à rayer de la carte la montagne et ses habitants malsains, elle ne laisserait pas une femme mourir au milieu de la forêt. Quand bien même cette femme puisse avoir envie de la tuer quand elle serait remise sur pieds. Quand bien même elle venait en aide à quelqu’un qui haïssait les montagnards, quelqu’un qui voudrait peut être ramener sa tête à un chef de clan, ou a un chef tout court. Elle ne savait pas, mais elle s’en fichait. C’était ainsi, elle aidait, elle sauvait, elle soignait. Elle offrait ce qu’elle pouvait offrir. Et ce qu’elle pouvait offrir pour le moment c’était le réconfort de quelques paroles, et quelques soins. Quelques mots s’echangerent alors, un remerciement et un nom. « Jules. » C’était la reconnaissance de la dénomination, Rhodàn s’en souviendrait. Et déjà elle s’occupait de la femme à terre, essayant de ne pas paniquer, remerciant son sang froid, les quelques leçons, se félicitant d’avoir amené avec elle de quoi prodiguer quelques soins.

« Tu es différente. Tu n’es pas des nôtres. » Les leurs. Il y’avait ce gout de l’amertume derrière ces quelques mots, et Rhodàn y retrouvait tous les regrets qu’elle gardait en elle. Elle n’était plus de rien. Elle ne savait même pas réellement si elle était encore de la Montagne. Elle avait voulu la détruire, elle avait torpillé ce qui était fragile. Elle n’était à personne, elle n’était d’aucune appartenance en fait. « Non, je viens de la montagne. » Et dans tout ça, même si il y’avait ce ressenti vis à vis de la montagne, c’était la bas qu’elle était née, et elle assumait d’avoir été l’un de ces monstres, malgré elle. Elle assumait tout Rhodàn, et elle continuait de le porter sur ses épaules, ce fardeau. Il ne disparaitrait jamais.

La femme continuait de parler, de poser des questions qu’un blessé n’aurait pas du avoir à poser, et Rhodàn se demanda ce qu’elle faisait la, comment elle était arrivée, ce qu’elle faisait à cet endroit blessée par des gens qui ne lui ressemblaient pas ? Elle voulait comprendre. « Les tiens ? Ceux qui viennent du ciel ? » Elle voulait juste comprendre, s’assurer que c’était ça. La femme était blessée, brisée même, mais Rhodàn ne pensait pas qu’elle soit une terrienne. Il n’y’avait pas de tatouages, pas vraiment de marques de guerres et ses vêtements si il en restait ne semblaient pas… similaires à ceux de ces gens. Et puis, elle parlait anglais. Et parlait même très bien, avec trop de questions, et trop peu de force dans la gorge peut être. La gourde fut tendue. « Bois. Je répondrais à toutes les questions que tu peux avoir. » Et déjà elle continuait de la soigner, d’appliquer du désinfectant, de bander des plaies. Le récit pouvait commencer. Peut être. « Quand la terre est devenue irradiée il y’a environ 100 ans, des personnes se trouvaient dans un bunker sous Mont Weather, une base militaire. Ils y ont vécus, s’y sont … établis, et ont vécus leur vie la bas, conscients qu’ils ne pouvaient pas sortir sous peine de subir les radiations de la planète. C’est de la bas que je viens, mon peuple a gardé les bases de la langue qui était l’Anglais, et de ce qui était la civilisation. En apparence du moins. » Quelques instants passèrent, elle reprit. « Pourquoi es tu dans cet état ? »




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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeDim 25 Déc - 13:52

rhodàn & athénaïs

SAUVAGE
“Tout homme abrite en lui une bête sauvage.”

Le cauchemar était finalement loin d'être terminé. Les flammes étaient bien trop loin à présent pour pouvoir lécher le corps d'Athénaïs, mais les brûlures demeureront, autant sur sa peau que dans son esprit. Elle conservera ces marques de blessure au fer et au couteau, de torture non méritée. Si elle abaisse ses paupières, des souvenirs surgissent du noir et viennent la hanter. Nombreuses seront les nuits avant qu'Athénaïs ne retrouve le sommeil. Le traumatisme qu'elle venait de vivre s'ajoutait à celui de ses parents, dont elle ignore toujours la raison de décès. Elle ne se souvient pas que c'est elle, en dénonçant son père, qui l'a fait éjecter. Elle ne se souvient pas non plus que sa mère l'a regardée droit dans les yeux en choisissant la mort et lui disant que, de toute manière, Athénaïs aurait fini par la tuer, elle aussi. Aujourd'hui, l'heure n'est pas aux révélations, mais à la guérison. Il fallait absolument qu'Athénaïs se remette sur pieds, pour retrouver les siens. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que plus Rhodàn lui parlera des siens, moins elle aura envie de les rejoindre. Pour l'heure, son cerveau bouillonne de questions.  « Non, je viens de la montagne. » La montagne. Qu'était-elle ? L'ignorance la rendait folle. Ne pas comprendre la rendait folle. Elle avait l'impression que tout lui échappait. Non, elle savait que tout lui échappait. C'était comme si elle était là, dans une bulle opaque, et que le monde tournait autour d'elle sans qu'elle ne puisse s'en rendre compte. L'ignorance était sa vulnérabilité, sa plus grande faiblesse. Elle devait savoir, elle devait apprendre. « Les tiens ? Ceux qui viennent du ciel ? » Le ciel. Oui, son peuple venait du ciel. Comme si le ciel était leur territoire, leur origine. Mais ce peuple venu du ciel n'appartient pas aux cieux, il appartient au sol. Ils sont des hommes, des femmes et des enfants réfugiés à quarante mille kilomètres d'altitude. Mais ils n'appartiennent pas à l'Arche, ils étaient destinés à retourner au sol. Mais étaient-ils destinés à souffrir autant ?

« Oui. Les archéens. Je viens de la station aggro. » Athénaïs ne savait pas si la jeune femme était au courant de l'existence de plusieurs stations. Alors elle jugea nécessaire de préciser. « Nous sommes descendus du ciel dans plusieurs stations différentes. » Avaient-ils eu plus, ou moins de chance que les autres ? Athénaïs ignorait si la station aggro était la seule survivante, mais le fait que Rhodàn connaisse son peuple lui laissait espérer le contraire. « Nous ne sommes pas les seuls, c'est ça ? » Par nous, elle entendait la station aggro. Athénaïs espérait que le petit groupe avec lequel elle avait passé ces deux mois de souffrance n'étaient pas les seuls survivants des archéens. Athénaïs voyait bien que Rhodàn, alors qu'elle soignait ses blessures, observait également son apparence. La méfiance, la curiosité ? Athénaïs ne savait plus quoi penser de ce monde. Et s'il était en guerre depuis toujours ? Et si la paix n'existait plus au sol ? Peut-être auraient-ils dû mourir là-haut.

En réponse à sa demande, Rhodàn lui tendit une gourde. Athénaïs la saisit difficilement, mais elle avait encore quelques forces. Cela faisait à présent une vingtaine de minutes, peut-être une trentaine qu'elle était en compagnie de Rhodàn. Ne plus avoir à s'inquiéter d'un potentiel danger, se savoir en sécurité lui permettait de se reposer. Son souffle était moins court, son cœur battait moins vite. Elle avala quelques gorgées, se délectant du plaisir qu'elles lui procuraient. Athénaïs buvait les paroles de Rhodàn lorsqu'elle lui raconta succinctement l'histoire de la montagne. Ils étaient bien différents de ses tortionnaires, alors. Mais qui étaient-ils donc ? « Pourquoi es tu dans cet état ? » Athénaïs eut un frisson. A peine sortait-elle de ces grottes qu'il lui fallait déjà en parler. « Nous avons atterri la nuit. J'étais évanouie, je n'ai pas tout compris. Mais dans la journée qui suivit, des personnes sont venues, ont effrayé nos gardes qui ont ouvert le feu. Un massacre. Les survivants ont été emportés dans leurs grottes, où ils nous ont torturés. Je ne sais pas ce qu'ils veulent, ils ne parlaient pas anglais. Mais je sens qu'ils ne veulent pas de notre présence ici. » C'était un long récit pour une blessée. Mais le besoin de connaissance était trop grand. « Je sais trop peu de choses. Sais-tu qui étaient ces gens ? » Autrement dit, comment les retrouver pour leur faire subir le calvaire que les archéens ont enduré.
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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeLun 26 Déc - 12:10

« SAUVAGES »
ATHENAÏS - 22 décembre
 
Peut être que ça lui faisait un peu étrange à Rhodàn d’être la avec cette femme qu’elle soignait. Cette survivante, qui donnait l’impression d’être passée dans les griffes des pires personnes du monde. Peut être que ça lui faisait bizarre oui, mais ça lui donnait un but. Et en ce moment c’était ce dont elle avait besoin. Alors elle se concentrait à la fois sur les plaies et sur la jeune femme, essayant de comprendre d’où elle venait, ce qu’elle était. Et si elle disait venir de la station aggro, Rhodàn hocha la tête. Elle ne connaissait pas vraiment tout ce qui avait u avoir lieu sur l’arche, elle savait juste, que oui, le vaisseau s’était scindé en petits morceaux, et que certaines stations ne répondaient plus, tandis que deux d’entre elles s’étaient unies. Elle ne s’y était pas vraiment intéressée à l’époque, ça ne lui avait pas semblé vital. Et pourtant. C’était important maintenant, alors elle n’hésitait pas à dire tout ce qu’elle savait. « Vous etes pas seuls oui. Deux autres stations sont arrivées, je ne sais pas vraiment leurs noms. Et il y’avait les enfants aussi. Ceux que vous avez envoyés auparavant. » Elle ne savait pas si elle devait tout lui dire. Ça viendrait peut être plus tard.

De l’eau fut demandée. De l’eau fut tendue. Et Rhodàn continuait méticuleusement de s’occuper de la jeune femme quand sa question fut poser. Elle n’avait pas pu le retenir, et après avoir parlé de la montagne, sans lui parler de ce qu’ils avaient fait pour battre les radiations, elle devait savoir pourquoi cette femme était ainsi. C’était important pour elle. Doucement, elle écouta le récit. Ils avaient atterris, des gens les avaient pris, des gardes avaient tirés, et ils avaient subis des tortures dans des grottes avec des gens qui ne parlaient pas anglais. Les yeux de Rhodàn se plissèrent un peu. « Je ne sais pas exactement qui ils sont. » Et il y’avait cette amertume de ne pas pouvoir l’aider. « Mais je pense qu’il s’agit de terriens. De ce que je sais, en atterrissant des morceaux de l’Arche ont détruits des villages. Ils ont du vous croire responsables, et ont voulu chercher à se venger. » Mais ses sourcils se froncèrent. « Cependant il y’a une alliance entre ton peuple, et les terriens. Avec le mien aussi… Un peu. Tout cela me semble étrange. » Et c’était très curieux.

« Est ce que tu veux que je t’amene quelque part ? Je pourrais te conduire à la Montagne, il y’a des gens de ton peuple et du mien qui pourraient t’y soigner. »




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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeLun 26 Déc - 22:54

rhodàn & athénaïs

SAUVAGE
“Tout homme abrite en lui une bête sauvage.”

Plus le temps passait, plus la douleur s'amenuisait. Athénaïs pouvait à présent observer le monde qui l'entourait. Alors que les jours précédents, elle croyait apercevoir un danger dans le moindre recoin, elle se rendait maintenant compte de la beauté de la nature. Elle qui avait toujours vécu dans l'espace, elle avait certes vu de la verdure mais jamais aussi grande, jamais autant, et surtout jamais aussi magnifique que celle-là. Les arbres étaient gigantesques, interminables, leur pointe s'élançant dans le ciel bleu azur. Essentiellement constituée de conifères, cette forêt le long de la montagne était tout simplement sublime. Athénaïs aurait pu la contempler longtemps s'il n'y avait pas plus urgent. Néanmoins, la beauté de son environnement venait apporter un peu de douceur à son cœur rempli d'amertume.

« Vous êtes pas seuls oui. Deux autres stations sont arrivées, je ne sais pas vraiment leurs noms. Et il y avait les enfants aussi. Ceux que vous avez envoyés auparavant. » Ces mots réchauffèrent le cœur d'Athénaïs. Peut-être que ses parents avaient survécu, après tout elle ne savait pas s'ils étaient descendus dans la même station qu'elle. Le déni, phase habituel du deuil. Pleine d'espoir, la jeune archéenne avait des pépites plein les pupilles, et une brûlante envie de les rejoindre. Pourtant, plus elle y pensait, moins elle avait envie de les rejoindre. Du peu qu'elle se souvenait, elle savait que rejoindre l'Arche signifiait se plier de nouveau aux règles, agir mécaniquement selon des ordres précis. Son caractère impulsif et insoumis ne lui rendrait pas la tâche facile. Peut-être pouvait-elle rester quelques temps loin d'eux, peut-être pour toujours. Mais elle était partagée, parce que sa famille se trouvait certainement avec eux. Ses amis, si elle en avait. Athénaïs plissa le nez, son esprit rencontrait une nouvelle fois une zone d'incertitude dans sa mémoire. Et une nouvelle fois, elle évita le conflit, changeant ses pensées. Rhodàn avait parlé d'enfants, ces soi-disant criminels sacrifiés pour le bien de l'humanité, pour l'intérêt général. Sans doute avaient-ils été sauvés, ces enfants. Mais Athénaïs n'avait aucune idée de ce qu'ils avaient enduré. Elle était même loin de s'en douter, trop focalisée sur son cauchemar.

Rhodàn continuait de s'occuper de ses blessures, une à une. Bientôt, elle aura terminé. La douleur persistait, mais la curiosité d'Athénaïs fut piquée et son attention détournée lorsque la montagnarde prononça le mot terriens. Ce n'étaient point des montagnards, et non plus des archéens. Ils ne venaient ni de l'un, ni de l'autre groupe. Il ne s'agissait pas de rebelles ou de révoltés constituant un nouveau groupe, non. Ils étaient un clan à part, assez nombreux pour posséder plusieurs villages, assez nombreux pour demander la création d'une coalition. Si alliance il y avait eu, c'est qu'une guerre avait menacé ou frappé. Athénaïs réalisa que pour tout le peuple venu du ciel, la descente du ciel avait été une descente aux enfers. Ils avaient tous, de manières différentes, enduré un calvaire. Elle garda le silence, pensive.

Lorsque Rhodàn lui proposa un toit, ce fut tout un mécanisme complexe qui se déclencha dans l'esprit d'Athénaïs. La montagne, bunker. Bunker, enfermée. Enfermée, comme dans les grottes, comme sur l'Arche dans ses derniers instants passés là-bas. Même si son peuple s'y trouvait, elle ne pouvait s'imaginer y mettre les pieds. Même si l'intention n'était pas de lui nuire, mais de lui apporter aide et réconfort, elle refusera catégoriquement d'y pénétrer. Elle était encore trop frêle, trop traumatisée pour supporter une telle situation. Elle lança à sa sauveuse un sourire gêné, la jeune femme ne voulait pas que Rhodàn puisse y voir un manque de confiance. « Je ne veux pas abuser de votre hospitalité. Si tu veux m'apporter plus que ce que tu m'as déjà offert, je préfère que cela se fasse en dehors de la montagne, si ça ne te dérange pas. » Rhodàn avait sûrement vu la peur traverser en une fraction de seconde les pupilles de notre torturée, et cette dernière savait parfaitement que sa panique était visible. Mais elle s'en foutait pas mal d'apparaître comme une biche effarée, elle voulait simplement ne plus jamais être enfermée.

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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeMer 4 Jan - 11:35

« SAUVAGES »
ATHENAÏS - 22 décembre
 
Du mieux qu’elle le pouvait, le soldat avait expliqué à la jeune femme du ciel, ce qu’elle savait sur les stations qui s’étaient écrasées, sur les enfants qui étaient arrivés. Elle lui avait dit ce qui était, lui avait parlé de ces gens qui étaient déjà la. Et pendant ce temps elle pansait ses blessures ne s’arretant enfin que pour lui proposer un endroit où elle pouvait rester. Bien sur, elle ne savait pas comment les gens prendraient les choses dans la montagne, et elle n’était même pas vraiment sure elle même d’avoir envie d’y retourner – le visage de Lizz s’illumina dans son esprit, et elle grimaça brièvement - Mais voilà. Elle ne pouvait pas laisser cette jeune femme seule au milieu des prédateurs de la forêt, au milieu des terriens qui risquaient de la brusquer. Et elle ne pouvait pas non plus l’amener à Camps Jaha. Ce n’était pas pour elle la bas, même si Whisky y était surement, avec Harper, elle ne voulait pas tout de suite y aller. Elle n’avait pas ça en elle.

La femme refusa la montagne, et Rhodàn fronça les sourcils devant ce refus assez surprenant. Quelqu’un de blessé ne refusait jamais pourtant un toit. cependant, elle pouvait comprendre, que la blessée ne veuille pas se retrouver enfermer, si elle avait été torturée peut être. Elle reflechit assez vite peut être, elle n’avait pas été aveugle à la peur que la femme avait eu dans ses yeux, et elle hocha la tête. « Bien. Je n’insisterais pas. » Ses yeux se fermèrent quelques instants, et puis elle commença à farfouiller dans son sac. « Mais tu devrais trouver un abri tout de même, ne pas rester ici à la merci d’une nature dont tu ne connais finalement pas grand chose. » Quelques instants passèrent. « Est ce que tu peux marcher ? Je pense que je connais un endroit à ciel ouvert où tu pourra te mettre à l’abri et être tranquille quelques jours. Parfois des gens de ton peuple y vont, mais c’est très rare. Les terriens ne s’en approchent pas. »


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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeJeu 12 Jan - 13:45

rhodàn & athénaïs

SAUVAGE
“Tout homme abrite en lui une bête sauvage.”
Athénaïs, dont les douleurs s'amenuisent de façon miraculeuse, observe sa sauveuse alors que cette dernière est à la tâche. Elle a des traits à la fois délicats et durs, un regard doux mais en même temps profond. C'est à cet instant qu'Athénaïs réalise une chose d'une extrême importance. Rien ce cette vie au sol n'est facile. Rien ne coule de source, rien n'est dû. Il faudra se battre à chaque instant pour survivre. Alors qu'elle trouvait leur vie sur l'Arche à mourir d'ennui, qu'elle était si heureuse de redescendre sur le sol, elle se demandait à présent si elle était bien prête à cela. Saurait-elle supporter un combat quotidien sans perdre la tête ? Aurait-elle la force de perdurer ? Dans le temps, la jeune femme aurait probablement fondu en larmes, se serait lamentée sur son sort, aurait abandonné tout espoir, toute conviction, tout envie. Mais l'Athénaïs d'aujourd'hui n'était plus de la même trempe fragile. Cette Athénaïs-là a des cojones, elle. Et elle n'abandonnera pas. Par fierté, certes, par vengeance, aussi, mais surtout pour le plaisir d'être en vie.

Rhodàn renonça à accueillir Athénaïs dans la montagne, et la jeune femme retint un soupir de soulagement. La montagnarde avait très bien compris ce qu'il se déroulait dans l'esprit d'Athénaïs, et cela ne fit que confirmer à cette dernière ses pensées précédentes. La vie est difficile pour tout le monde, sur Terre. Seuls les plus forts s'en sortent. Par volonté, par bravoure, par sagesse. Parce qu'il y a tant de choses à découvrir, tant de plaisirs à savourer, tant de personnes qui n'ont pu y goûter qu'il ne faut absolument, pour rien au monde, abandonner. Rhodàn avait terminé de panser Athénaïs, et cette dernière se releva, difficilement. Elle ne sollicita point l'aide de la montagnarde, désireuse de montrer un minimum de force et de volonté. Elle s'appuya un instant sur le rocher, écoutant ce que sa sauveuse avait à dire. Pouvait-elle marcher ? « La question n'est pas de savoir si je peux marcher, et la réponse est je me dois de le pouvoir. » Athénaïs n'avait plus le temps de songer à ses petites douleurs, elle devait s'en sortir, coûte que coûte. Et s'il fallut qu'elle s'éreinte à marcher, à boiter, ou même à ramper jusqu'à un abri, elle marchera, boitera, rampera jusqu'à l'épuisement total de ses ressources. A ciel ouvert, ça lui plaisait plutôt bien. Elle fit quelques pas, et se plaça en face de la montagnarde. Cette dernière la dépassait de quelques centimètres, et son corps athlétique tranchait avec la silhouette squelettique de l'archéenne. Elle planta ses pupilles bleu métallique dans celle de Rhodàn, lui transmettant toute sa gratitude. Si elle n'avait pas été aussi introvertie, elle l'aurait serrée dans ses bras. Mais tout ce qui avait attrait au physique était maintenant réalisé à demi-mesure, pour Athénaïs. Elle préférait éviter tout contact physique inutile. « Merci infiniment. Je te revaudrai ça. Dans quel coin est cet abri ? » Elle ne comptait pas s'attarder, et même si elle hésitait encore entre rejoindre les archéens ou vivre seule, elle ne pouvait se permettre, dans son état, d'ignorer l'aide que pouvaient lui apporter les siens.
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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeLun 16 Jan - 11:26

« SAUVAGES »
ATHENAÏS - 22 décembre
 
Il était peut être un peu bête pour la femme de ne pas vouloir aller dans la montagne, mais Rhodàn n’insisterait pas. Elle avait passé une bonne partie de sa vie à mentir à tout le monde et a accepter les décisions des gens, pour le bien de tous, alors elle n’allait peut être pas changer maintenant. Et comment changer après tout ? Quand tout était ainsi, toujours ? Elle avait toujours cette culpabilité, elle ne s’en libererait jamais. C’était ainsi, ça ne changeait pas. Alors non, elle ne laisserait pas cette jeune femme seule face aux éléments sans un endroit où aller, mais elle ne la forcerait pas à la suivre contre son gré. C’était ainsi. Et comment au fond entrainer quelqu’un dans la montagne, quand on savait que cette montagne était bien trop dangereuse ? Elle conseilla autre chose, déjà elle pensait à la suite. Et regardant la brune se relever, elle le fit également. « Et bien, je te souhaite bonne chance alors. » Mais elle ne savait que trop Rhodàn, que la chance n’existait pas vraiment en ce monde. Pourtant elle ne rajouta pas grand chose. Elle regarda la brune qui se rapprocha d’elle, la fixa longuement avant de reprendre la parole. « Tu ne me dois rien. J’espère que tu trouvera ce dont tu as besoin. » Et elle était sincère. C’était au fond, la tout ce qu’elle aurait toujours voulu être, quelqu’un qui aidait, quelqu’un qui apportait du réconfort aux autres. Elle l’avait été en un sens quand elle avait été parmi les soldats de mont weather, mais ca avait été fallacieux, c’était étrange.

« L’abri est un peu au Sud d’ici, suis ce sentier, puis traverse la clairière dont les arbres sont comme dechiquetés. Ensuite, tu n’aura qu’a tracer tout droit et tu apercevra les traces des dernières fortications de fortune. » Elle découvrirait toute seule que cet abri était en fait une ancienne navette après tout, ce n’était pas à Rhodàn de tout lui révéler. Après quelques secondes, elle lui tendit deux choses. « Prend ça. » De son sac, elle avait sorti sa gourde, qui serait clairement plus utile à la brune qu’a elle, et sans plus attendre elle avait oté sa veste chaude pour la lui tendre aussi. « Ca te sera plus utile qu’a moi. » Et ce n’était pas grave. Elle ne voulait pas lui confier d’arme, on ne savait jamais, elle tenait à la sienne. Mais elle pouvait au moins essayer de faire en sorte qu’elle survive jusqu'à la navette.



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MessageSujet: Re: Sauvage. ft Rhodàn   Sauvage. ft Rhodàn Icon_minitimeJeu 2 Fév - 0:05

rhodàn & athénaïs

SAUVAGE
“Tout homme abrite en lui une bête sauvage.”
Refuser l'abri que Rhodàn lui offrait dans la montagne était certainement la plus spectaculaire des conneries qu'Athénaïs avait pu faire. Alors qu'elle pourrait y trouver chaleur, vivres et protection, elle refusait la main qu'on lui tendait. Elle tournait le dos à un rétablissement beaucoup plus rapide, et plus sain. Tout ça pour quelle raison ? Une peur sans limite, développée par les grottes, de l'enfermement. Plus jamais Athénaïs ne voulait s'endormir sans pouvoir voir les étoiles, plus jamais elle ne voulait se réveiller sans sentir le soleil caresser sa peau. Et si aujourd'hui elle devait renoncer à un doux et chaleureux foyer pour ne plus jamais ressentir l'oppression d'être enfermée, alors elle le ferait. Et c'était exactement ce qu'elle venait de faire. Elle n'avait pas préféré le chemin périlleux à la route sûre uniquement par peur d'être enfermée, mais aussi par peur des êtres pouvant s'y trouver. Des premiers habitants qu'elle avait rencontrés elle gardera toujours un souvenir douloureux, imprégné jusqu'au plus profond de son être. Ces cicatrices, elle les portera pour toujours, certainement. Alors non, elle n'était pas prête à affronter la civilisation pour le moment. Le calme et la sérénité de la solitude lui paraissaient beaucoup trop attirants pour y renoncer. Et Athénaïs préférait affronter le silence plutôt que tenir une conversation forcée.

Rhodàn lui souhaita bonne chance, et à cet instant, Athénaïs réalisa qu'elle s'enfoncerait seule dans les bois. Ces paroles sonnaient comme un adieu, auquel la jeune fille croyait, à tort, être préparée. Une certaine tristesse voila son cœur, alors qu'elle mémorisait le trajet que lui indiquait la montagnarde. Suivre le sentier, traverser la clairière, continuer tout droit. Ces mots allaient devenir son crédo, remplaçant la lancinante recette chimique explosive. Alors qu'elle s'apprêtait à tourner le dos à celle qui lui avait sauvé la vie, cette dernière lui offrit encore deux dernières choses, sa gourde et son manteau. Et même si Athénaïs se doutait que, dans la montagne, Rhodàn en obtiendrait des autres, elle était extrêmement touchée par le geste. Elle n'exprima cependant rien de toute cette émotion, qu'elle planqua derrière un faible sourire. « J'espère que tu ne donnes pas autant à tous ceux que tu croises, tu finirais démunie. » Elle avait recouvert des forces, et son sarcasme. Son ton était cependant moins moqueur qu'à son habitude, et si Rhodàn ne pouvait y voir autre chose qu'une moquerie, Athénaïs savait que cette incongrue douceur venait du fait qu'elle se sentait comblée d'avoir rencontré Rhodàn. Elle le réalisait déjà, et cela la frappera certainement encore pendant longtemps, que la montagnarde lui avait permis d'échapper aux griffes acérées de la mort, elle, l'inconnue au bataillon. Elle saisit la gourde d'une main ravivée et ferme, et enfila le manteau, gardant son deuxième bras plaqué contre son flanc, pour éviter que les blessures ne s'ouvrent à nouveau. « Peu importe ce que tu penses, on se reverra. » Athénaïs partit ainsi sans ajouter un mot, sans arrière pensée, sans se retourner. Elle partait vers sa nouvelle vie, cette vie que venait de lui offrir une parfaite inconnue.


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