we belong to the earth ▬ Rhodan

Sujet: we belong to the earth ▬ Rhodan Ven 22 Mai - 12:10

La notion de temps n’existait plus, dans un monde où les lumières artificielles ne s’arrêtaient jamais. Kandar ignorait, et ça la rendait malade, encore plus que cette faiblesse inclue par les drogues et par le drainage sanguin qu’elle subissait de manière sporadique. Le manque de nourriture pesait sur son corps – même s’ils recevaient des rations, de temps à autre, elle était incapable de dire si c’était fait de manière régulière, et si c’était vraiment sain. Mais venant d’un peuple qui sacrifiait son espèce pour leur sang, Kandar ne voulait pas vraiment s’entrainer sur ce terrain de santé d’esprit. Ils étaient des montres, tous, dans cette Montagne. Et si elle n’avait jamais été un guerrier, elle regrettait de ne pas pouvoir les tuer, tous autant qu’ils étaient. Alors, elle gardait espoir, que le trigedakru vienne les sauver. Même si cela faisait un certain temps qu’Anya avait été emmenée par cette Clarke et que rien n’avait changé. Ah. Elles étaient probablement mortes, rattrapée par les hommes de la montagne. Ah, elle finirait pas mourir elle aussi. Elle était habituée à la faiblesse naturelle de son corps, mais tout devenait lourd pour elle, enfermée dans cette misérable cage.

Elle venait de se réveiller d’une longue sieste, refusant d’ouvrir les yeux, appuyée contre le grillage de son logement de luxe, écoutant le vrombissement de l’air qui était soufflée par la ventilation. Du calme qui régnait, il n’y avait personne en dialyse et ce fut un poids en moins sur la conscience de Kandar. Elle ne supportait pas de voir ses semblables pendus la tête en bas. C’était dégradant, c’était une honte, et sa volonté de sortir de cette cage se faisait plus forte, alors qu’elle restait incapable de faire plier la porte qui la retenait. Personne ne le pouvait et cela faisait longtemps qu’elle avait arrêté de s’acharner sur la serrure, se contentant d’attendre, et de parfois, raconter les histoires de son peuple, aux autres. Ca la gardait active, et elle avait besoin de ça, Kandar, de garder son esprit éveillé, sinon, plus rien de réellement concret ne la retiendrait dans son corps. C’était sa manière de survivre, et parfois, ça permettait aux autres de tenir un peu. D’autres n’appréciaient pas ses histoires, mais ils ne pouvaient pas réellement l’empêcher d’utiliser sa voix.

Il y eut des bruits de pas et elle n’ouvrit les yeux que quand elle constata que la personne se rapprochait de cette section des cages. Elle vit une grande, blonde, dans son parfait uniforme et elle eut envie de rire, de cracher sa verve. Elle se tut, se contenta de dévisager cette femme qui appartenait à la montagne. Kandar bougea un peu dans sa cage, réveillant ses membres ankylosés, appuyant ses pieds contre le bord de sa cage, agrippant ses doigts aux grilles, restant confortablement enfoncée à l’arrière de sa cage. « C’est la première fois que je vous vois, vous. » C’était un peu ironique, et dit faiblement, de sa voix fatiguée de ce mauvais traitement, rendue rauque, encore plus par le réveil récent. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était là, Kandar, mais elle avait déjà retenu tous les visages du personnel qui s’occupaient d’eux. Et cette blonde, elle, n’en faisait pas partie.

Ca avait été plus fort qu’elle. Aujourd’hui, plus qu’un autre jour elle avait mit les pieds dans la zone maudite, comme elle le faisait chaque année depuis que son amie était morte pour être entrée ici. Chaque année, elle trouvait un moyen de se faufiler et de rentrer au milieu des cages quand elle était enfant, mue par la curiosité et le dégout que lui inspiraient ses semblables, et puis plus tard elle avait gagné des patrouilles officielles par des gens qui ne cherchaient pas spécialement à comprendre pourquoi une gradée de son genre voulait quelques fois venir faire des gardes… Et puis elle continuait de venir, au moins une fois par an pour se rappeler pourquoi elle se battait. Le spectacle était désolant. Les terriens souffraient et elle ne pouvait pas arrêter ça, parce que si elle faisait quelque chose, elle déclencherait une révolte trop tot. Et ce n’était pas ce qu’elle voulait. Ca faisait pres de 12 ans qu’elle luttait contre elle même, qu’elle avait niée ses reves et ses envies dans le seul but de faire ce qui était bien, d’apporter la justice et de gouter à la vengeance. Elle ne pouvait pas tout laisser partir sur un coup de tête. Elle faisait donc preuve de self control, et elle gardait tout en elle. Un jour, elle exploserait. Un jour elle saturerait et tout éclaterait. Un jour, la montagne ne serait plus, et si elle ne mourrait pas de suite elle célèbrerait ça. Elle savait qu’elle célèbrerait ça. Même dans l’au delà elle le célèbrerait, et si elle ne retrouvait pas Andréa parce qu’elles ne se trouvaient pas dans les mêmes enfers, elle célèbrerait quand même. Parce que la montagne ne méritait que la chute et qu’elle, elle méritait du repos.

Arrivant devant les portes des cages dans son parfait uniforme, elle fit signe au garde de quitter son poste. Elle voulait être tranquille. Et, Kimmy malgré ses mauvais cotés, avait de suite sauté sur l’occasion d’aller prendre du bon temps – toute seule ou accompagnée , elle avait l’habitude sous le regard presque bienveillant de Rhod. Qui était juste bien contente de pouvoir être tranquille. Tranquilité bienvenue donc, la soldat était rentrée dans la zone des cages et avait commencée à déambulée de « couloir » en couloir quand une voix attira son attention. « C’est la première fois que je vous vois, vous. » Elle fronça les sourcils. Une fois par le passé elle avait pu converser longuement avec un terrien, et puis une autre fois quand elle était encore jeune, elle avait appris des choses, mais il s’était fait huer par ses compagnons dans une langue étrange et … Enfin… ca avait été rare, d’habitude ils se taisaient quand ils la voyaient. Alors oui, ça la surprenait un peu, et elle se rapprochait de la cage en question, choquée de voir une femme d’environ son age, creusée par les mauvais traitement. Ca lui faisait toujours mal de voir les gens comme ça.. Elle garda néanmoins son visage fermé. « Il faut une première fois à tout. Je ne m’occupe pas de… de cet endroit de manière générale. » Elle refusait d’appeler les cages, les cages. Et elle fronça les sourcils. « Est ce que tu as soif ? » Elle avait un coté naïf Rhodan, qui se disait que si la femme avait commencée à parler, c’était juste pour avoir quelque chose ?

Kandar, elle aurait tout donné, pour mettre un homme de la Montagne dans cette cage, ne serait-ce que pour une heure, pour voir quelle serait sa réaction. S’il comprendrait ce qui était en train de lui arriver, et qu’il se battrait, ou alors, s’il se laisserait abattre, comme les lâches qu’ils étaient vraiment. Elle n’était pas une guerrière, elle n’avait pas le goût du sang, mais sa passivité s’était peu à peu éteinte, en faveur d’une colère qui lui permettait de tenir et de survivre. Elle ne voulait pas mourir ici, elle voulait revoir ses deux enfants, et continuer de parcourir les routes de ce monde qui était le sien. A quel point la douleur était là, nomade dans l’âme, de se retrouver attacher à ce lieu, contre sa propre volonté. Elle aurait tout fait, pour sortir. Tout fait qui restait dans les lignes de son clan. Et quelque part, placée ainsi en détention depuis si longtemps, elle pouvait comprendre ce qui mouvait un peuple coincé depuis trois générations sous terre. Pour autant, elle ne cautionnait pas. Elle avait cette rancune, ancrée, et peut-être la ferait-elle graver sur sa peau, si elle arrivait à sortir de cette cage. Et tout était un bon exutoire. Cette blonde était un bon véhicule pour se changer les idées. Peut-être, même, qu’elle réussirait à en apprendre un peu, sur ce qui se passait à l’extérieur.

Peut-être, oui. Mais apprendre à ce propos ne changerait rien à sa position, ses membres endormis, qui répondaient à peine aux stimuli nerveux. Ah. Parfois, elle avait cette ferme sensation qu’elle allait crever dans cette cage. Puis, Kandar, elle avait des sursauts de vie, féroces et douloureux pour son cœur. « Il faut une première fois à tout. » Elle ne sourit pas, et garda son expression peu impressionnée, ses doigts grattant les bords des grilles métalliques, attendant que plus intéressant ne vienne. Car c’était ça, non ? Sinon la blonde serait déjà partie. Déjà, c’était un petit miracle qu’elle se soit arrêtée pour répondre, et qu’elle lui parle comme si elle était douée de parole, Kandar. Sûr, elle allait pas abandonner une occupation si prometteuse. « Je ne m’occupe pas de… de cet endroit de manière générale. » Elle eut un rire, faible, qui tomba de sa bouche sèche et détruite par le mauvais traitement. « cet endroit. » Elle haussa un peu les épaules dans sa cage, appuie contre une paroi, ne sentant plus la froideur du métal, qui avait longtemps pris la température de la peau blafarde de Kandar. Son teint halé, qui lui plaisait tant, s’était dissipé avec les jours, et le terrible accoutrement du service de ‘cet endroit’ n’ajoutait rien à son apparence. « Il ne faut pas avoir peur de le nommer. Ca n’altèrera en rien sa réalité. » Kandar bougea un peu, détachant une de ses mains des grilles, qu’elle porta derrière son omoplate, grattant une zone qui la démangeait, car blessée de son dernier traitement. « Nous avons un mot, qui le décrit parfaitement. » Elle ferma brièvement les yeux, avant de les ouvrir à nouveau, ses yeux rendus noirs par la lumière, et noirs par cette réalité qu’elle détestait vivre. « Soterhoum. » Il y eut quelques rires, de ses semblables, qui suivaient la conversation et un sourire se perdit sur les lèvres de la conteuse. « Dans votre langue, ça veut dire abattoir. » Elle haussa les épaules, Kandar. Pour elle, ça y ressemblait à la perfection. Elle n’en avait jamais vu, mais elle connaissait la signification. Et ici, ils n’étaient que des bouts de viandes, ceux du trigedakru.

« Est ce que tu as soif ? » Elle échappa un grognement peu appréciatif avant de taper dans la porte de la cage avec son pied, ne sentant même pas de réelle sensation à la suite de son geste. « Je ne veux pas de ton eau. » Elle ne voulait aucun service de la part des hommes de la Montagne. Déjà, il était fort probable que cela se résume en ces douches horribles et elle préférait éviter ce genre de toilettage. Et en quelques secondes, elle s’adoucit, presque, un mince sourire se posant sur ses lèvres détruites. Elle pencha un peu la tête sur le côté. « C’est gentil de proposer. » Presque candide, de cet anglais qu’elle maitrisait à la perfection. Puis, la douceur de ses traits se dissipa, comme toute douceur qui fut un jour dans son esprit. Ca, elle le protégeait, pour quand elle sortirait. Et si elle finirait par mourir dans cette cage, eh bien, elle mourrait en étant cette grounder peu délicate. « Nous devrions être nourrir sous peu. Ne gaspillez pas vos efforts. » Et voilà, un peu plus de rancune. Ce n’était pas vraiment de sa faute, si elle n’avait aucune envie de faire confiance à quelqu’un qui vivait par et pour la Montagne, tout de même.

Elle n’aurait pas du venir ici en fait, elle aurait du faire son deuil une fois de plus loin de tout. Mais voilà, elle avait son petit rituel, et elle refusait de ne pas s’y plier sous pretexte que dans les cages ils devaient plus aggressifs, sous pretexte que des choses se passaient. Elle ne pouvait pas oublier la raison qui la poussait à faire tout ce qu’elle faisait. Elle ne pouvait pas. Parce que si elle abandonnait maintenant elle aurait gaché sa vie pour rien. Alors oui, elle marchait dans ce lieu maudit, et elle se rapprochait de la cage où une femme s’était mise à lui parler. Elle avait un coté naïf vraiment Rhodan, parce que pour elle si quelqu’un lui parlait c’était peut être, probablement parce qu’elle voulait parler, pas parce qu’elle n’était qu’une occupation comme une autre. Alors elle regarda, la femme brune, maigre, malade peut être, et elle senti son cœur se serrer à nouveau. Elle aurait tout donné pour que tout cela cesse, pour ouvrir les cages de l’interieur et laisser les terriens s’en aller, mais il était trop tot, elle ne pouvait pas se le permettre, elle ne pouvait pas. Point. Il fallait qu’elle se le repete ça, encore et encore.

« Cet endroit, il ne faut pas avoir peur de le nommer. Ca n’altérera en rien sa réalité. » La, la jeune femme presque blafarde avait l’attention totale de Rhodan (et peut être qu’elle l’avait eu dés le début mais soit ) qui buvait presque ses paroles. « Nous avons un mot qui le décrit parfaitement. Soterhoum. » Elle fronça les sourcils, elle ne comprenait pas leur langage, elle avait essayé pourtant, mais elle ne voulait pas rester trop longtemps avec eux, elle souffrait trop de les voir ainsi. Elle attendit, sous les quelques rires, et garda son air un peu froid, sans sourire. Son air usuel. « Dans votre langue, ça veut dire abattoir. » SI elle fremit à l’interieur, elle ne montra rien, gardant son visage impassible. « Un abattoir pour les uns, une chambre à sang pour les autres. Le symbole de la perte de l'humanité pour un dernier groupe. » Elle fronça un peu plus les sourcils, et elle détourna la tête quelques instants. Elle ne pouvait pas spécialement expliquer à cette femme qu’elle ne tolerait pas ce que la montagne leur faisait, qu’aurait elle pu lui dire ? « Je suis désolée, je ne partage pas les idées de mes compagnons, soyons amies et haïssons la montagne. » C’était stupide, elle n’aurait même pas le temps de dire un mot qu’elle serait déjà huée. Et c’aurait été compréhensible. Alors elle garda un peu le silence. Qu’aurait elle pu dire ? C’était vrai. C’était un abattoir.

Elle tenta de changer le sujet ? Un peu. De se proposer aimable, elle l’était, du plus profond d’elle même elle l’était. Elle était une femme qui avait voulu répandre la culture et qui s’était retrouvée à répandre la violence, ou la défense. Pour le bien du plus grand nombre, elle était… Enfin. « Je ne veux pas de ton eau. » Elle haussa les épaules Rhod, et elle fixa un peu mieux la femme, ses lèvres qui semblaient seches. Et pour un peu, ses yeux se teintèrent de tristesse. Elle chassa tout cela. « Ce n’est pas un effort, je ne le proposerais pas sinon. » Un haussement d’épaule. « Depuis combien de temps etes vous la ? » Elle essayait au moins, de faire la conversation. Et elle ne forcerait pas, si ses questions n’avaient pas de réponses, tant pis. Si ses propositions tombaient dans le vide. Tant pis aussi. Elle se contenterait d’être la et d’essuyer les sarcasmes qui remuaient la culpabilité à nouveau dans son cœur.

Kandar se serait demandé, si elle était ignorante, si les hommes de la Montagne étaient vraiment humains. Ils avaient cette capacité de garder leurs visage si neutre, et agaçant, qu’elle doutait, parfois, s’ils écoutaient vraiment leurs dires. Après tout, ils restaient sourds à leurs appels au secours, quand ceux-ci étaient prononcés. Ils ne faisaient preuve d’aucune pitié, ou de compassion. Au moins, les tridegakru, s’ils étaient dangereux, tuaient leurs proies assez rapidement. Ils ne s’amusaient pas à les torturer juste pour prendre leur sang. Si ça n’avait pas été pour le regard de cette jeune femme, fixé sur elle, vraiment, Kandar aurait cru parlé à un mur. Ou non, un mur au moins était plus humain que ces soldats, car ils avaient le mérite de la supporter, quand elle était fatiguée. « Le symbole de la perte de l'humanité pour un dernier groupe. » Kandar rit, de ce rire brisé et douloureux, qui vint du plus profond de ses côtes, alors qu’elle soulevait la tête en arrière, fermant les yeux à la lueur des néons qui agressaient ses rétines. « Et quel est ce groupe ? » Non, elle ne lâcherait pas ce bout de conversation. Puisque c’était ce à quoi ils s’attachaient tant les hommes de la Montagne. « Pourquoi considérer ça comme un symbole ? » Ah, Kandar, elle appréciait, tout ce qui était de l’ordre du symbole, de la métaphore, de l’allégorie. Dans l’histoire, tout ça se retrouvait, et elle savait l’importance que ça avait, pour certains. « Je pensais que vous étiez trop butés pour prendre en compte les avis qui n’allaient pas dans votre sens, vous, les hommes de la Montagne. » Peut-être que le problème était avec l’individu, mais Kandar ignorait tout de cette blonde qui se perdait entre les cages. Elle n’allait pas faire de conclusion hâtive.

Et puis, la question la surprit. Ou plutôt, lui arracha une grimace, alors qu’elle bougeait un peu dans sa cage, serrant un peu plus les grillages au-dessus de sa tête, sans que le métal ne se torde, ou ne bouge. Insensible, immuable. Le brun de son regard tourna noir et elle se demanda quel plan sadique l’intérêt de cette blonde nourrissait. Enfin, soit, elle n’allait pas lui donner de réponse, surtout qu’elle ignorait, en effet, combien de jours s’étaient écoulés depuis son enfermement. Trop, à son goût personnel. Pour autant, ça ne voulait pas dire qu’ils la laisseraient sortir si elle disait ça. « Je ne sais pas. » Elle haussa les épaules. « Ce n’est pas comme s’ils poussaient le vice jusqu’à nous dire depuis combien de jour on tient. » Toujours, ce cynisme, profond, dans la mâchoire, dans les propos. Au final, c’était pas si étonnant que ça, si personne ne leur adressait la parole. Fallait dire qu’ils devaient pas être les compagnons de discussion les plus agréables. Mais bon, y avait de la rancune, enfermée avec eux, dans ces cages. Puis, aussi, dans ces années que la Montagne avait passé à voler son peuple de ses individus. « Je peux te dire quand je suis arrivée. Mais je ne veux pas que tu me dises cela fait combien de temps. » Elle ne l’aurait pas supporté, en son for intérieur, de constater le temps de sa captivité. Car elle se doutait, qu’il n’y avait pas tant de temps que ça, qui s’était écoulé. Et tout semblait avoir duré de plusieurs éternités, car elle avait eu le loisir de se repasser sa vie, à de trop nombreuses reprises, depuis qu’elle était ici. « J’ai été prise avec tous les autres, quand vous avez attaqués ces jeunes skaikru. »

Avait elle réussi en quelques mots à attirer l’attention de la femme dans la cage. Ce n’étiat pas spécialement ce qu’elle cherchait, mais la encore, elle ignorait ce qu’elle cherchait. Elle était venue pour se rappeler, que sa tache était juste, que ça valait la peine de faire autant de choses et de souffrir autant, parce qu’un jour ces cages n’existeraient plus. Elle était venue ici, parce que dans sa tête il n’y’avait plus le choix. Il fallait avancer pour que les choses tournent. Et si elle en souffrait à l’interieur c’était encore mieux. Elle le méritait. Ainsi, il se pouvait qu’elle ait évoquer les résistants, de très loin, à la femme. Que pourrait elle y faire de toute façon ? Il était probable que vu son état la brune meure avant que les attaques ne se fassent, il était probable que la prochaine vidange la laisse raide pendue comme un cochon mort. Comme un jambon tout sec. Alors… Alors elle ne prenait pas vraiment de risques, même si au final elle prenait des risques a chaque moment. A chaque heure. En jouant cette comédie dans la quelle elle était bien trop enfermée maintenant. « Pourquoi considérer ça comme un symbole ? » Elle haussa un peu les épaules, regarda les cages autour d’elle, et poussa un long soupir. « Et j’aurais pensé que venant d’un monde…. Extérieur, vous auriez pu supposer qu’eventuellement tout le monde ne partageait pas le même avis. » Elle se raidit un peu plus qu’elle ne l’était déjà. « Ca n’a pas d’importance. » Elle ne pouvait pas se permettre de parler de la Resistance avec plus de détails, elle ne pouvait pas se permettre de raconter sa vie a une inconnue. Il y’avait peu de risque mais il y’en avait quand même. Et elle n’était pas sure… elle n’était pas sure une fois de plus de supporter les jugements. En réalité, elle ne savait pas. Il y’avait quelque chose en elle qui la rongeait. Tout. Tout ce qu’elle faisait pour la montagne la rongeait. La moelle osseuse lui faisait mal psychologiquement. Et elle était perdue.

Elle changea de sujet. Il y’avait des sujets qu’elle voulait éviter finalement, et peut être qu’apprendre à connaître la terrienne derrière la cage, lui changerait les idées. Leur changerait les idées. Si… Si elles arrivaient à parler. Car Rhodan comprenait que l’on puisse la haïr. Car Rhodan comprenait que la terrienne, plus que quiconque puisse se méfier d’elle. La nausée lui venait quand elle voyait les pansements sur le corps de la femme. Quand elle sentait les odeurs humaines dans ces cages, quand elle sentait aussi le métal et le sang. Tout en elle se rebellait contre cet état, contre ces sévices. Mais elle ne pouvait rien faire. Et si la jeune femme en face d’elle faisait preuve d’un peu de cynisme, finalement ça ne la dérangeait pas. Elle n’était pas prête à supporter des jugements, mais elle était prête à endurer la vérité. Ils ne faisaient que le mal, et ils ne méritaient pas de vivre. Ils étaient les mauvais de l’histoire, et quoi qu’elle veuille faire, elle en faisait tout de même partie. « Je peux te dire quand je suis arrivée. Mais je ne veux pas que tu me dises cela fait combien de temps. » Elle hocha la tête, acquiessant. Ne pouvant que supposer pourquoi la jeune femme – était elle si jeune, ou bien son corps blessé la faisait il paraître plus fragile qu’elle ne l’était réellement ? - « J’ai été prise avec tous les autres, quand vous avez attaqués ces jeunes skaikru. » Elle fronça les sourcils, réfléchissant dans sa tête, en silence. Elle n’avait jamais beaucoup parlé à vrai dire. Parler trop c’était risquer de se faire prendre, et il n’y’avait que parfois qu’elle se livrait. Quand elle se retrouvait avec d’autres rebelles qui l’avaient connus avant. Ou bien, un peu avec les jeunes qui lui faisaient confiance maintenant. Un peu. Elle reflechit. Ca devait faire un mois maintenant. Un petit peu moins, mais c’était tout comme. C’était long pour souffrir et pour survivre finalement. C’était… Exceptionnel. Elle fronça les sourcils, mais elle ne dit rien. « Je vois. » Que pouvait elle dire de plus ? Elle aurait du en profiter, un petit moment de silence, de calme pour s’en aller. Mais non, peut être poussait elle trop loin le masochisme. Elle resta. « Les … skaikru ? C’est votre manière d’appeler ceux qui viennent du ciel c’est ça ? » Elle fronça les sourcils. « Vous les attaquiez aussi. Pourquoi ? » Vous. Elle parlait à la femme de son peuple dans son entier. Elle essayait de comprendre. Elle ne faisait pas parti de ces gens de la montagne qui considéraient que les terriens étaient des barbares. Des sauvages.

La chronologie. Son absence était parfois ce qui détruisait un esprit. Mais Kandar tenait bon, malgré l’état lamentable dans lequel elle se trouvait. Elle avait tenu, jusqu’ici, qu’importe les jours, les semaines. C’était un temps extrêmement long. Et à partir d’un moment, tout devenait diffus, entre les visites des soldats, le drainage du sang. Elle était trop affaiblie pour le noter, et savoir que ça ne faisait pas exactement une éternité qu’elle était derrière ces barreaux aurait été le coup fatal à son désir de survie. Pour une fois, Kandar choisissait l’ignorance, au-delà de ce besoin vicéral de savoir. Parce que ces tripes avaient fini par se tordre sur elles-mêmes à et ne plus fonctionner correctement, surement. Elle ne savait pas, elle ignorait tout, ça la rendait malade, mais la seule médication à son mal aurait été de gagner sa liberté. Et personne ne la lui aurait apporté, personne de la montagne. Il y avait bien eu ce Skaikru, ce Bellamy, mais il n’était jamais revenu. Oh, elle pourrait lui poser la question. Eventuellement… En attendant, cette femme gardait le silence et Kandar attendait patiemment, grattant une part du métal avec ses ongles un peu trop longs à son propre goût. « Les … skaikru ? C’est votre manière d’appeler ceux qui viennent du ciel c’est ça ? » Elle hocha la tête, laissant un peu d’agacement filtrer sur ses traits. « Vous les attaquiez aussi. Pourquoi ? » Elle fronça un peu les sourcils, Kandar. N’avaient-ils pas tout suivi, depuis leur tour d’ivoire ? N’avaient-ils pas des espions, des hommes camouflés qui parcouraient la forêt ?

Soit, Kandar ne cracherait pas sur l’occasion de faire la conversation, combien celle-ci pouvait être déplaisante. C’était important, vital, pour elle, de s’activer l’esprit. Et puis, elle était une conteuse, elle se devait de répandre le savoir, même si c’était un ennemi du trigedakru auquel elle parlait. « Ils avaient causé une guerre, par leur ignorance. » Sans mal, elle retrouvait ces conversations qu’elle avait eu avec Anya, avant l’attaque finale. Elle avait eu droit à un résumé presque exhaustif de la situation. Une pointe se logea dans son cœur en pensant à son amie, mais elle la fit taire, ne perdant pas le fil de son récit. « Ils ont détruit un village, attaqués une discussion de paix. » Elle eut un mince rire, qui ne dura guère, lui irritant sa gorge sèche. « Ils prêchaient la paix, mais commettaient des actes de guerre. » Ca n’était pas une logique qui plaisait aux guerriers du trigedakru. Ca n’avait pas plu à Anya, et elle avait attaqué. Avec toutes ses troupes. « Ils se comportent comme des enfants. Mais il n’en sont pas. » Non, des enfants n’auraient jamais créé un cercle de feu. Ils avaient leurs cruauté, oui, ce skaikru. Mais ils avaient l’ingéniosité de la Montagne, et ça ne plaisait pas à Kandar. Il y avait des propos d’Alliance, mais elle n’en avait pas été témoin. Elle attendait de voir… si elle ne mourrait pas ici. « Et vous, pourquoi les avoir attaquer ? Est-ce purement gratuit ? » Ca l’aurait étonné. Pour ceux qui se servaient du sang des grounders comme matière première, chaque acte devait avoir un sens, non ?

Rhodan, elle ne savait pas tout. C’était pour ça qu’elle n’était pas encore partie peut être. C’était pour ça qu’elle restait la, à continuer à faire la conversation avec cette femme blafarde. Ouais c’était probablement pour ça. Pour ça et pour sa culpabilité. En tout cas du coup, elle en apprenait des choses. Les être des etoiles n’étaient pas si blancs que ça. Peut être qu’elle aurait du suivre ce qu’ils faisaient, les raisons pour les quelles ils étaient la. Peut être qu’elle aurait du s’y attendre d’avantage. Elle fronça les sourcils Rhod, et elle écouta. Elle écouta la suite. Il y’avait des choses qu’elle savait. Le cercle de feu. Les villages. Pour la discussion de paix elle n’était pas au courant. Elle avait voulu s’échapper de ce qui avait attrait à ces gosses qui intéressaient les Wallace.

« Pourtant ce sont des enfants. Dangereux car acculés. » Elle fronça les sourcils un peu. C’était bizarre de parler quand même, a cette femme qui semblait détester les autres prisonniers, du moins ceux qui venaient du ciel. Principalement parce que Rhod, elle, elle n’était pas dans ce conflit. Elle ne savait pas spécialement où se situer, ou plutôt, elle savait bien qu’elle, elle n’avait pas à se situer. Ce n’était pas son rôle. Elle écoutait un peu. Elle ne pouvait pas s’empecher cependant de savoir que c’était des enfants dont il était questions, des enfants dangereux et débrouillards. Elle sourit vaguement, d’un sourire un peu faux et particulièrement las. « Et vous, pourquoi les avoir attaqué ? Est-ce purement gratuit ? » La question résonna. Son sourire se perdit un peu plus, et elle haussa les épaules. Blasée. Emplie d’une amertume qu’elle n’aurait réellement su définir.

« Je n’ai attaqué personne. » Un vague mouvement des lèvres, presqu’un sourire, mais plutôt une moue de presque dégout. Elle tourna la tête. « Nous les avons prit car ils sont un mystère. Nos dirigeants voulaient les étudier, et les faire rentrer dans le cercle génétique. Pour que dans quelques années nos descendants, leurs descendants puissent peut être sortir à l’air libre. » Ca, elle n’y croyait pas. On lui avait bassiné la tête, on avait bassiné la tête de beaucoup de gens, mais elle n’arrivait pas à y croire. Elle exhala un maigre soupir. « Ce n’était pas tant une attaque. Selon notre président, il s’agissait de leur offrir la civilisation. » C’était faux. Pour elle. « Et quelle civilisation. » Ok. Elle était amère la. Remplie d’une bile maussade et cassante qui n’hésitait pas à sortir finalement. « Qui sait, peut-être se montreront ils aussi ingénieux a l’interieur. » Elle tenta de reprendre son air froid en se tournant vers la femme, mais c’était peut être un peu tard. Elle avait sous entendu qu’elle espérait que la montagne souffre non ?

Kandar n’y arrivait pas, à avoir un minimum d’appréciation dirigée vers les hommes de la Montagne, vers cette fille blonde qui se tenait devant elle, puant la morosité, que la conteuse ne voulait même pas creuser. Ca pourrait la faire fuir, et autant la conversation était désagréable, elle ne voulait pas perdre cette occasion, Kandar. C’était l’ennemi, qui était resté si longtemps caché dans cette Montagne. Finalement, ils n’avaient rien d’effrayant, une fois les faucheurs mis de côté, et les combinaisons rangées. Ils restaient des hommes, des femmes, faits de chairs, de sangs. Atteignables, tuables. Ils étaient là, à jouer sur les mots, les expressions, pour tenter de fuir la conversation. Technique de lâches. Mais ça, ils l’avaient toujours été. Ce n’était pas une surprise. Kandar, même, en aurait ri, si ça ne faisait pas des semaines qu’elle était gardée captive. Tout ce qui lui restait, c’était sa patience, son impatience, aussi, et cette hargne sauvage. « Les faire rentrer dans le cercle génétique. Pour que dans quelques années nos descendants, leurs descendants puissent peut être sortir à l’air libre. » Il y eut un sourire placide sur ses lèvres déchirée par ses dents et le mauvais traitement. Elle savait que ce n’était pas vrai, parce que sinon, il n’y aurait pas ce mouvement de la part des skaikru. Il n’y aurait pas eu cette alliance, dont elle avait eu les échos. « Il s’agissait de leur offrir la civilisation. » Kandar pencha sa tête en arrière, amusée par ce qu’elle entendait, amusée par ce qu’elle voyait. « Et à quel prix ? Les forcer à vivre comme vous, des rats tapis dans la montagne ? » C’était pour ça qu’elle avait vu Clarke filer, dès que possible, entrainant Anya dans son sillage. Ce n’était en rien un cadeau, l’attaque qu’il y avait eut. Ça avait été un enlèvement. C’était tout. Les beaux mots n’y changeraient rien. Et le soldat, en face d’elle, semblait en avoir conscience.

« Qui sait, peut-être se montreront ils aussi ingénieux à l’intérieur. » Il y avait trop d’espoir, une attente que Kandar n’arrivait pas à identifier clairement. La blonde était trouble, et elle continua de regarder le plafond, illuminé de ces néons, la noiraude. Elle n’avait pas besoin de voir la femme de la montagne, pour discerner dans sa voix ce qui n’allait pas. « Il ne faut pas le souhaiter trop fort. C’est déjà en train d’arriver. » Si elle n’avait pas été aussi lasse, aussi fatiguée, Kandar, il y aurait eu cet amusement espiègle, malin, dans sa parole. Non, ce n’était qu’un soupir, rendu un peu vicieux, alors qu’elle s’imaginait la Montagne tomber. C’était tout ce qui lui restait comme rêve. Elle ne savait pas si ça arriverait. Elle ne savait pas si elle survivrait jusque-là. Ce futur, peut-être, ne lui appartenait pas, et elle finirait comme tous les autres qu’elle avait vu, jetés dans la fosse et disparaitre dans un inconnu, un de plus. « J’espère pour vous que vous vous en êtes déjà rendu compte. » Oh, ils devaient bien l’être, avec tous les yeux qu’ils avaient sur l’extérieur, ça devait être normal, qu’ils en aient tout autant à l’intérieur. « C’est raté pour faire de beaux enfants qui iront dehors. » Et elle sourit encore.

Elles débâtaient, si l’on pouvait appeler ça un débat. Et ça devenait peut être trop dur pour elle, mais elle avait maitrisé sa technique depuis des années. Elle était quelqu’un de la montagne, et elle pouvait être comme eux, pleine de mensonge. Elle avait apprit à faire. Et quand bien même au final elle aurait eu envie de parler aux terriens, de leur montrer que tous n’étaient pas comme ces gens qui leur faisaient du mal. Elle ne le faisait pas vraiment. Il y’avait trop à perdre. . « Et à quel prix ? Les forcer à vivre comme vous, des rats tapis dans la montagne ? » Elle haussa les épaules à ces mots. La femme pouvait la croire ou ne pas la croire, ils avaient tous plus ou moins cru aux paroles de Dante. Les enfants avaient été bien traités. Au début, et puis tout avait degeneré. « Ce n’est pas comme si nous avions d’autres choix que de vivre ici. » Elle aurait tout donné pour sortir vivre au grand air. Tout, sauf sa moralité. Et pourtant c’était finalement ce qu’elle avait fait n’est ce pas ? Enfin, on lui avait forcé le don de moelle osseuse. Ses sourcils se froncèrent un peu. « Etait-ce mieux de les attaquer sans leur expliquer qu’ils étaient sur un territoire qui appartenait déjà à quelqu’un ? » Et pourquoi ? La terre était vaste, elle supposait que si les terriens les avaient conduits ailleurs tout se serait mieux passé. Ou pas. Au fond, ça faisait partie de questions, d’hypotheses qui n’auraient jamais de réponses.

Mais la montagne tomberait, et Rhodan espérait que les enfants se montrent ingénieux. Qu’ils se montrent brillants. Après tout Clarke était sortie, alors elle allait peut être venir avec des renforts, il y’avait le gros vaisseau qui avait atterri et … tout cela présageait des bonnes choses. « Il ne faut pas le souhaiter trop fort. C’est déjà en train d’arriver. » Elle sourit. Dans le noir. Consciente que l’autre ne le verrait pas. « Qui sait, bientôt ça arrivera peut être jusqu’ici. » A voir si ils choisiraient de libérer leurs ennemis du passé pour se montrer plus intelligent que le reste ou si ils les laisseraient dans les cages. Rhodan, savait qu’elle enverrait des gens venir les aider, ces terriens, si elle le pouvait. Mais.. Tant que rien n’était fait, elle ne pouvait pas spécialement prévoir.

« C’est raté pour faire de beaux enfants qui iront dehors. » A ces mots elle ne put empêcher un petit rire amer de s’echapper de ses lèvres. Elle en avait rien à faire elle. Elle se contenta du silence après ça. Partir dans un long débat, réagir aux provocations de la terrienne, ça lui demandait finalement peut être trop d’efforts. Elle n’était pas sure de réussir à défendre encore et encore la montagne. Pas aujourd’hui. Pas ici.

A défaut d’être amusant, la situation était ironique. Kandar était incapable de partir, de tourner le dos et de mettre un terme à cette conversation. Et le fait d’être acculé, physiquement, lui donnait cette verve verbale, qu’elle écrasait sur la conscience de la femme qui se tenait devant elle. Libre, mais pas tout à fait. Ca restait leur problème majeur, à la Montagne. D’être enfermée sous des mètres de terres, parce que le monde extérieur les tuait. Cruel. Mais elle était tellement heureuse, Kandar, qu’ils soient ainsi réduit à vivre comme des cafards, à l’abri de la surface (et encore, les cafards étaient beaucoup plus résistants qu’eux). Car, si les hommes de la Montagne avaient eu le monde à portée de main, elle n’osait pas imaginer ce qu’ils auraient fait d’eux. Oh, ils auraient été probablement annihilés. Ca se répétait souvent dans l’histoire, un peuple qui se démarque des autres et qui abat les plus faibles. Non, elle n’arrivait pas à se sentir désolée pour eux, c’était l’ennemi et elle ne le vouait aucun type de respect ou d’empathie. Eh oui, vivre dans une cage depuis des semaines arrachait quelques notions d’humanité. Et Kandar, réellement, n’arrivait pas à les regretter, surtout si leur conversation devenait un échange entre celui qui admettrait la faute le plus tôt possible. « Etait-ce mieux de les attaquer sans leur expliquer qu’ils étaient sur un territoire qui appartenait déjà à quelqu’un ? » Kandar, elle leva les yeux en l’air. Ca aussi, elle ne supportait pas, quand les gens jugeaient, sans avoir tous les éléments de compréhension en main. « Tu ne comprendrais pas. » Et c’était tout, elle n’avait pas envie de s’investir sur un sujet qu’elle reconnaissait comme stérile

Kandar, en rien, ne voulait tenter de changer l’opinion de cette femme de la Montagne. Ce n’était pas ce pour quoi elle était là, et franchement, elle n’en avait que faire de rallier ce personnage à sa cause. Elle allait probablement crever ici, dans quelques jours. Elle n’avait rien à y gagner. Cette blonde n’allait pas devenir son allier du jour au lendemain, sans raison particulière. Son espoir reposait sur une bande d’enfant qui étaient doués pour créer le chaos – elle devait leur reconnaitre au moins ça. Et au moins semblaient-elle d’accord sur ce point. Même si ça restait relativement vague et qu’à la dernière pique de Kandar, elle n’obtint aucune réponse. Elle eut un sourire mordant sur les lèvres et elle garda le silence aussi, détournant son regard du soldat qui se tenait devant elle, un sentiment de victoire dans la poitrine. C’était déjà ça de pris.

Sujet: Re: we belong to the earth ▬ Rhodan

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