« Même les pêcheurs, ont un cœur. » Murphy [Flashback]

Même les pêcheurs, ont un coeur.
Murphy & Rose

Elle ne savait pas. Elle ne savait pas, depuis combien de temps elle s'était endormie. Mais le mal de crâne qui la martela à son réveil, eut pour don de la remettre dans cette réalité, bien trop glacée à son goût. Rose peina à ouvrir les yeux, ressentant une forte gêne, au niveau de tous ses muscles, comme s'ils ne lui répondaient plus. Les événements précédents lui revinrent soudainement en tête, comme une claque qu'on lui affligeait. Elle se souvenait de cette silhouette meurtrie, blessée. Cette silhouette ressurgissant de nulle-part, après plusieurs semaines d'absence. Elle était marquée, bien plus que d'habitude, ayant probablement subi de mauvais traitements. Du sang coulait de ses yeux, et son visage fatigué reflétait les horreurs que l'on lui avait fait subir. Enfant maudit, qui avait basculé bien malgré lui, il avait apporté la mort avec lui, impunément. « John... » Ce prénom. Ce prénom, fut la seule chose qui sortit de ses lèvres, tandis qu'elle tentait de se lever de ce lit de fortune, vainement. Rose sentait les effets du virus se dissoudre peu à peu, mais elle ne demeurait visiblement pas prête à reprendre l'usage de ses jambes. Rose avait été l'une des premières touchée, croyant tout bonnement qu'elle allait y rester. Peut-être que la vie lui aurait rendu service, après tout. Rose ne put s'empêcher de secouer la tête, face à cette pensée qui était plus que stupide. Non. Elle ne voulait pas mourir.
Prenant son courage à deux mains, la jeune femme finit par se lever, non sans mal. Rose scruta autour d'elle, et ne put réprimer un gémissement d'horreur, face au spectacle qui lui était donné de voir.

C'était le chaos. C'était l'anarchie. Visiblement, elle n'avait pas été la seule touchée, par cette saloperie. Plusieurs couches de fortune avaient été installées, pour les malades. Rose se sentait de mieux en mieux, ce qui était une bonne nouvelle en soit ; ce virus n'était pas incurable. Rose devait avoué, que les terriens avaient tapé un grand coup. Un grand coup, pour les anéantir. Ils n'allaient probablement pas tardé à attaquer, profitant de leur faiblesse, sachant pertinemment qu'ils ne seraient pas au summum de leur force. Mais ce n'était pas le moment de se morfondre, point le moment de penser négatif. Elle se devait à présent d'aider les autres, et d'essayer de ramasser les pots cassés.
Rose tenta de se rendre utile un maximum, à rassurer, panser les blessures, tandis que quelques personnes commençaient à se rétablir peu à peu. Ils n'avaient plus qu'à attendre désormais, et à espérer que tout le monde survivra à cette affliction. La jeune femme ne put s'empêcher de jeter un œil à John, endormi sur un matelas, seul, personne ne lui accordant la moindre attention. Il dormait, et depuis tout à l'heure, Rose n'avait point eu le cœur à le réveiller. Peut-être ne savait-elle tout simplement pas comment réagir avec lui. Mais de toute évidence, jamais elle ne pourrait se résoudre à le détester. C'était John. John, le même gamin d'autrefois, qui lui piquait son goûter, et qui coupait les cheveux de ses poupées. Le même gamin insupportable, qu'elle avait tout de même réussit à considérer comme son ami.

Rose se risqua à aller s'asseoir à côté de sa couche, pour le regarder dormir, et à attendre qu'il se réveil enfin. Il n'allait probablement pas l’accueillir de bonne grâce, mais ce n'était pas comme si elle n'en n'avait pas l'habitude. Leur relation avait toujours été des plus particulières, semblant à sens unique. Mais ce n'était point parce-que John ne s'était jamais comporté en ami avec elle, que Rose en ferait de même. Elle était la sienne, et bien malgré elle, Rose lui pardonnait ses bêtises, ainsi que celles qu'il n'avait pas encore commises. À peine eut-il cligné des yeux, que la jeune femme lui sauta littéralement dessus. « John...John ! Tu es vivant ! » Il allait probablement la tuer, pour cet élan de spontanéité incontrôlé, mais elle en prenait le risque. Rose se leva à la hâte, et alla chercher un linge humide, qu'elle finit par poser sur le front du jeune homme, afin de faire baisser sa fièvre. « Tu nous as mis dans un sacré merdier, tu le sais ça ? » Lâcha-t-elle sur le ton de l'humour, au bout d'à peine quelques secondes de silence. Rose avait une façon bien particulière de remonter le moral, mais au moins, elle avait le mérite d'essayer. Le sourire idiot qu'elle arborait ne se prêtait nullement à la situation, mais Rose était heureuse de ne point l'avoir perdu. Rose finit par s'attaquer aux quelques plaies qui logeaient sur son visage, afin d'éviter tout risque d'infection. « Les effets commencent à se résorber, chez certains. Je pense que tu survivras. » Il survivra, mais pour combien de temps ? Les autres ne passeraient point l'éponge facilement, elle le savait. La trahison qu'il avait infligé au groupe n'avait rien de glorieuse, et Rose doutait qu'ils soient aussi cléments qu'elle.
« Où étais-tu passé ? Je me suis inquiétée pour toi. Même si forcément, ça doit être le cadet de tes soucis. » Finit-elle par dire plus calmement, d'une voix plus grave. Rose devait probablement être la dernière personne à qui il avait pensé, elle en était consciente. Mais elle n'avait pu s'empêcher, de s'imaginer le pire.

electric bird.

❝Même les pêcheurs ont un cœur.❞
Rose-Marley & Murphy

J'étais revenue, en effet. Bon, pas de mon plein grès on va dire, puisque évidemment, je savais ce qui m'attendais étant donné les dernières paroles de Bellamy qui avait été à mon égard quand ces abruties m'avais banni. Oui, je me souvenais bien du fait qu'il avait dit que si je revenais au campement, je serais tué. Et bien sûr, il avait tenté de le faire quand il était entré dans la navette une fois au courant de mon retour et que sa sœur m'avais « pêché » devant l'entrée du campement. Sur le coup, je remerciais presque le ciel que Clarke et Finn avaient été là pour l'empêcher de me massacrer à coups de fusil à pompe car je ne serais plus là pour dire quoique ce soit. Mais on ne peut pas dire que j'avais été particulièrement bavard dans le sens ou j'étais particulièrement blessé. Pas que par le virus et cela se voyait par les nombreuses grandes plaies qui saignaient sur mon visage, des plaies encore bien béantes, mais également des steaks monstrueux aux niveaux des épaules. Nulle doute à avoir : j'avais été lourdement torturé et par nul autre que les Terriens. Ces salopards m'avaient capturé il y a de cela maintenant plusieurs jours, même semaine. J'étais presque incapable de dire les jours que j'y avais passé tant cela avait été horrible et long. J'avais vraiment cru y passer des années alors que cela n'équivalait qu'à quelques jours même pas. Je n'avais rien dit du moins j'avais longuement serré les dents mais les tortures avaient été de pire en pire et je n'avais plus de raison de défendre le campement de ces types. Alors après avoir perdu tous mes ongles, j'avais finalement donc tout balancé.

Dans le fond, je n'avais presque rien eu à leur dire car je n'étais plus au courant de grand chose, surtout du fait qu'ils avaient récupérés des armes par exemple, que Raven était arrivé sur Terre ou des choses comme ça quoi. Bref, j'avais servi à rien mais j'avais morflé pour vous, et surtout à cause de vous. Jamais, plus jamais cela ne se reproduirait et j'avais donc été ici, en ne sachant pas vraiment que j'avais une maladie. Je m'en étais douté après avoir vu donc les premiers m'ayant approché tombé et puis certains mourir et dans le fond, bien fait pour votre gueule, c'est tout ce que j'avais à dire. J'allais surtout en profiter, alors que l'apocalypse touchait le campement et même nos chers leader tel que Clarke et Bellamy, je pourrais me venger en toute sécurité de ces connards qui m'avais pendu, impunément.

La nuit n'avait pas été bonne, comme la plupart je dois dire. Je n'avais pas eu une nuit de bon sommeil réparateur depuis des années. Pas que j'avais des choses à me reprocher mais juste que je n'avais pas une nuit sans cauchemar qui épouvantait ma vie. Je n'avais décidément aucune heure de répit, jamais. Jamais je ne m'étais dis : « Ouais là, je suis bien... » . C'était comme ça et je n'étais pas sûr qu'un jour, cela changerait. C'était bien triste mais la réalité.

Bizarrement, j'avais senti un regard pesant sur ma personne et je fus particulièrement choqué et surpris de sentir une masse se jeter sur moi, me faisant arracher une légère plainte de douleur car idiote comme t'étais, tu avais appuyé sur des plaies horribles. Je te repousse alors avant d'écouter ce que tu avais à dire. Bizarrement, tu m'avais presque un peu manqué. Mais cela n'a pas dû durée longtemps car à peine la bouche ouverte que tu me fatiguais déjà, bien que tu ne me voulais pas de mal , contrairement à pas mal de personnes ici.

« Je suis vivant mais si tu me fais mal comme ça et que tu me casses les pieds, sa risque de n'être que temporaire.. » Grommelais-je légèrement avant donc de reposer ma tête contre le mur, soufflant. Je finis par te laisser quand même me mettre ce linge sur ma tête. C'était assez rare qu'on s'occupe de moi et honnêtement, j'allais pour t'envoyer paître mais j'avais besoin de me rétablir, donc je dis rien pour le moment, bien que je roule des yeux en t'entendant parler sans cesse... C'était très chiant ça, vraiment. Mais je ne pouvais pas dire que j'avais de mauvais souvenir avec toi, je t'avais un peu utilisé comme bouc-émissaire mais pas non plus méchamment. Je t'avais embêté mais voilà. Je ne voulais pas ta mort contrairement à la plupart de ce campement :
« Comme si c'était de ma faute, fin c'est pas comme si je l'avais voulu. » Grognais-je en reculant presque automatiquement mon visage quand tu commences à me soigner, n'aimant décidément pas qu'on me touche. Je serrais quand même des dents ayant mal partout. Mais jamais je me plaindrais. À ta seconde question, je préfère laisser un blanc avant d'y répondre :

« A ton avis, ou est-je pus aller pour avoir fini dans cet état ? Et toi, qu'est-ce que tu fiches encore ici ? Je veux dire, tu sers d'infirmière maintenant ? Il arrive à te supporter ? »

» Va falloir améliorer ta façon de penser... {Murphy&Monty} (Flashback)
» A trop hésiter, le choix s'imposer de lui-même/
» murphy | sometimes you have to make a door
» Lost in the forest - Jasper & Murphy
» [terminé] Come and get it - Feat John Murphy |