abby | you don't have to like me to be respectful

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L’immense caravane revenant de Kalawen s’était scindée entre la journée du 25 et le matin du 26, ensuite, Lexa, accompagnée de Clarke et des autres avait continué la route vers Camps Jaha. Convaincre le restant des skaikru avait été quelque chose de plutôt compliqué, et le cœur de la commandeur était empli de doutes et d’inquiétudes. Les choses pouvaient mal se passer. Les choses se passeraient probablement très mal. Elle n’en doutait pas. Tout l’espoir dont elle pouvait disposer s’effritait peu à peu et la paix semblait à nouveau si loin qu’elle commençait à se demander si elle pourrait l’offrir à l’alliance un jour avant de mourir. Peut être était-ce la marque qu’elle n’était faite que pour la guerre ? Peut être était-ce la preuve que le destin continuellement se jouait d’elle, et de toutes les personnes qui avaient commis l’erreur de survivre ? Les éclaireurs annoncèrent Camps Jaha, et elle hocha la tête.

« Je vais à la rencontre du chancelier, il y’a des choses à régler. Que le gros des troupes reste ici, je vous ferais savoir si nous partons tout de suite pour Polis ou pas encore. » Elle s’était adressé à ses messagers qui devaient disposer des messages aux personnes encore en présence. Les skaikru eux, feraient ainsi qu’ils le désiraient. Quant à Clarke, Lexa ne doutait pas qu’elle rentrerait à Polis avec elle plus tard. Mais sur le moment, elle devait s’entretenir avec sa mère, de dirigeant à dirigeant.

Ainsi, passant les portes de Camps Jaha, sur Erèbe, suivie par l’un de ses fidèles gardes, le commandeur sans peintures de guerre, posa enfin pieds à terre, attendant l’arrivée du chancelier.

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C'était toujours un moment de tension, ce moment où Lexa devait s'entretenir avec Abigaïl Griffin. Bien entendu, il n'existait plus vraiment cette amertume entre les deux femmes, même si le commandeur savait fort bien que la chancelière ne comprendrait pas toutes les décisions que les terriens devaient prendre parfois, et même si bien sur, il y'aurait toujours des zones de divergences. Clarke en était une. TondC aurait pu en être une autre. Cela n'importait pas maintenant, la chancelière Griffin avait consenti a envoyer des skaikrus à Kalawen sur les conseils de Clarke et de Marcus, et la bataille avait été gagnée grace auxefforts conjoints de l'alliance. C'était un fait que les deux femmes finiraient bien par reconnaitre à un moment ou a un autre.

Soit. Lexa n'attendit que quelques instants que la chancelière se rapproche d'elle, pour hocher la tête dans sa direction. Machoire serrée, epaules droites, sa cape rouge virevoltant au gré du vent, elle était plus que jamais - et comme toujours - l'image même du commandeur. « Chancelière Griffin. » Elle inclina la tête doucement. Salutation respectueuse. « Je vous suis.» Et sans plus attendre elle emboita le pas à la chancelière. Ses bottes claquant sur le sol du camps Jaha, les pas de son garde moins leger derrière elle.

« Comme vous le savez peut être déja, la défense de Kalawen contre les barbares a été un succés de l'alliance. Je ne doute pas que Marcus pourra vous raconter tout cela plus en détail plus tard, mais votre peuple a été un élement clé dans cette victoire. » Et elle était sincère, reéllement sincère. « Cependant ce n'est pas de cela que j'aimerais m'entretenir avec vous urgement. »

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Des mots étaient prestement echangés, et désormais le commandeur suivait le chancelier dans les couloirs de ce qui était Camps Jaha. La salle était vide, et Lexa adressa un regard à son garde. « Attends moi ici. » Docile, il resta comme un piquet devant la prote, tandis qu’elle pénétrait dans la pièce, prenant un siège ainsi que le lui proposait la chancelière en face d’elle. Il y’avait eu quelques mots encore, et le commandeur hocha la tête devant les paroles d’Abigail. Elle était heureuse ou du moins le semblait elle sincèrement, et cela aurait pu réchauffer le cœur du commandeur si il n’y’avait pas eu autre chose. Si il n’y’avait pas la suite.

« Sha. » Sa mâchoire se crispa un peu plus et son regard d’acier se fixa sur la femme à ses cotés. Si il y’avait une chose qui était sure c’était que Lexa n’y allait jamais par quatre chemins. « Nous avons retrouvés des membres de votre peuple, sur la route en rentrant de Kalawen. Ils prétendent venir d’une station nommée Agro et avoir passé des mois à se faire torturer dans des grottes. » Tout était dit, le plus important du moins. « Nous vous les avons ramenés. Et nous enquêtons sur les personnes qui auraient pu leur faire ça. » elle attendait maintenant, bras croisés, épaules droits, car elle ne doutait pas qu’Abby ait probablement beaucoup de questions. Et dans les mesures du possible, elle était prête à lui répondre.

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Lexa s’y était attendu, la simple phrase qu’elle venait de lâcher, avait fait comme un remou dans un océan déchainé, et Abby la noyait sous une vague de questions, dont certaines n’avaient malheureusement pour le moment pas de réponses. La terrienne attendit que l’orage se calme, tête droite et fière, ne prenant pas l’offense de l’insulte que la chancelière venait de diriger à l’égard de son peuple tout entier. Elle attendit. Et encore, quand les questions cessèrent, quand le flot s’interompit, elle reprit la parole, de sa voix la plus déterminée, de son ton le plus neutre.

« Marcus est avec le reste du convoi, il ne devrait pas tarder à arriver. » Mais elle avait désiré s’entretenir avec Abby avant que le reste des gens n’arrivent. « Pour l’heure nous avons retrouvés cinq survivants. L’un d’eux est parti avec un groupe chargé de débusquer le reste. Ils seraient une douzaine à l’heure actuelle, tandis que certains seraient encore renfermés dans des grottes dont nous ignorons la position et l’allegeance pour le moment. » Ses yeux se posèrent sur la chancelière et elle la fixa longuement de son regard gris de loup. « Des personnes de confiance enquêtent en ce moment même sur les coupables. Mais je vous assure, qu’une fois découvert, leur punition sera exemplaire. L’essentiel pour l’heure est de retrouver le reste de vos skaikru, et de s’assurer qu’ils ne soient un danger pour personne. » Parce qu’il y’avait des risques. Ils étaient effrayés, fatigués. « Je vais vous les faire amener maintenant, ils sont eux aussi avec le reste du convoi. » Elle fronça les sourcils. « Cependant. Une fois qu’ils seront remis sur pieds, j’aimerais, si vous me le permettez, m’entretenir avec eux, séparément. Vous ou Marcus pourrez y assister si vous le souhaitez. » Elle lui demandait l’autorisation peut être, mais les deux femmes savaient, qu’Abby n’avait pas réellement le choix. Lexa avait ramené des survivants à leur campement, et elle respectait l’alliance. Qu’Abby la brise, aurait été un très mauvais choix de sa part.

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Il y’eut une excuse pour l’assaut de questions qui avait prit Lexa pour cible, néanmoins, fidèle à elle même le commandeur avait donné les réponses qu’elle estimait nécessaire, calmement, de ce ton déterminé qui lui correspondait si bien. Et Abby semblait perturbée. Elle n’aurait pas imaginé la voir comme ça, Lexa. Elle s’était figurée une femme immuable, un peu à son image à elle, une femme de fer qui n’aurait pas hésité. Au lieu de ça, elle avait une femme des plus humaines en face d’elle, c’était plus agréable bien sur, mais ça rendait la tache plus difficile pour d’autres choses encore. Parce qu’un chef humain était moins apte à prendre les bonnes décisions parfois. Elle ne le savait que trop, Lexa, il y’avait des décisions qu’il fallait prendre avec sa tête et non pas avec son cœur. Si elle y était prête, elle en attendait de même de ses alliés.

« Le reste du convoi arrivera dans quelques heures. La plupart des gens de mon peuple repartiront pour Polis, notre capitale après ça. Et je les y rejoindrais avec mes gardes après m’être entretenue avec vos skaikru. » L’autorisation qui n’en était pas une, était demandée, et si Abby accepta avec un sourire crispé, elle accepta néanmoins. Le commandeur hocha la tête. « Bien entendu, il va de soit que vous soyez vous aussi au courant de ce qu’il en est. » Ses yeux se posèrent sur la chancelière. « Il est normal d’être perturbée quand on apprend qu’une partie de son peuple que l’on pensait disparue, ne l’était pas vraiment, et a subi milles sévices aux mains d’inconnus dont nous ignorons nous. Mais je peux vous assurer chancelière Griffin, que cette enquète sera menée à bien. Votre peuple et le mien sont unis maintenant, nous ne sommes plus les ennemis que nous aurions pensés être, et j’ose espérer que nous ne le serons plus jamais. »

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« Et c’est ici chez vous maintenant. » C’était une façon comme une autre pour Lexa de dire que son peuple ne resterait pas trop longtemps sur les terres de skaikru, même si les skaikru étaient sur ses Terres à elle. C’était une façon comme une autre pour Lexa, de rappeler à Abby, que les skaikru avaient des droits ici, et que Lexa ferait tout pour qu’ils soient respectés. Mais aussi des devoirs, comme les autres clans de la coalition. Et même si pour l’heure, le skaikru n’était pas encore le treizième clan - ce n’était qu’une idée dans la tête de Lexa, ça ne serait peut être jamais vrai maintenant – ils étaient quand même membre d’une alliance que Lexa avait initié elle même.

Soit. Abby était perturbée, et Lexa hocha la tête quand elle lui accorda sa confiance pour mener l’enquete à bien de la manière dont elle l’entendait. C’était une bonne chose. Que les skaikru fouillent partout, ne mènerait à rien. Le commandeur se leva après ça et tendit sa main à Abby tandis que leurs mots à toutes les deux affirmaient une nouvelle fois la place de l’alliance. « Ceux qui ont fait ça seront punis comme si ils avaient touché à n’importe quel autre clan sous ma protection, Chancelière. » C’était dit ça aussi, et Lexa prit quelques instants de silence avant de reprendre. « Je devrais vous laisser, vous devez avoir beaucoup de choses à penser avec ce que je viens de vous apprendre, et Marcus et les autres ne vont probablement pas tarder à arriver. » Quelques secondes passèrent de plus, et fronçant les sourcils le commandeur reprit. « Vous ne m’avez pas demandé où était Clarke Chancelière. » Et ça avait été plus fort qu’elle peut être. Mais elle avait été surprise.

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Un jour, elle ferait rentrer les skaikru dans la coalition. Ça ne serait pas tout de suite peut être,  ça prendrait un peu de temps, mais elle se promettait d’y arriver, de faire en sorte que les skaikru soient le 13eme clan, por qu’ils bénéficient des mêmes droits que les autres. Pour l’heure, ils n’étaient que des alliés, la barrière était certes ténue, mais elle existait bel et bien, et c’était probablement cette barrière qui sur le moment avait permit une telle aberration.  Si les shiedgeda s’étaient révoltés contre Skoll et ses ordres et contre toute la coalition, ils devraient payer de leur sang cette trahison. Elle se l’assurait, et l’assurait en des termes plus ou moins clairs à la chancelier du skaikru. «  Je ne retourne pas de suite à la capitale chancelière. Je vous l’ai dis, j’aimerais interroger les skaikru quand ils se sentiront mieux, je partirais ensuite. »  Elle ne savait pas encore si elle irait à Polis, ou a TonDC, qu’elle avait donné comme point de rendez vous aux groupes d’éclaireurs qu’elle avait envoyé. »

Il y’eut quelques mots encore, elle hocha la tête et s’apprêta à partir. Néanmoins, elle n’avait pas pu s’empêcher d’evoquer l’absence d’inquiétude de la chancelière pour celle qui était sa fille. Certes, elle comprenait de ce que Clarke lui avait dit, de ce qu’elle avait vu, que les relations n’étaient pas au beau fixe, mais, néanmoins, elle ne comprenait pas qu’une mère ne s’inquiète pas pour sa fille. Pas dans un tel peuple.  La réflexion parti. Et alors, les questions d’Abby affluèrent, surprenant Lexa sans même finalement vraiment la surprendre. Des yeux gris se posèrent sur la chancelière, et le commandeur croisa les bras dans son dos en la fixant quelques instants, avant de rompre son silence.

«  Elle est en vie. »   C’était suffisant pour elle, ça ne le serait probablement pas pour Abby. «  Elle revient de Kalawen avec le reste du convoi. Vous aurez peut être l’occasion de vous entretenir avec elle, probablement. Les affres de la guerre pèsent sur elle, comme ils pèsent sur nous tous. »  

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« Sha. Ne vous inquiétez pas. Nous garderons nos tentes à l’orée du camps comme la dernière fois. Si vous nous le permettez bien sur. » La dernière fois… C’était quand Clarke et elle ainsi qu’une petite délégation étaient venus convaincre les skaikru de leur apporter de l’aide lors de la bataille de Kalawen. Ça semblait à Lexa comme une éternité depuis ce moment la et quelques instants durant elle se demandant si l’enfant skaikru était encore la. Oh, peut être irait elle la chercher plus tard. C’était plus fort qu’elle, elle s’était attachée à cette petite fille avec ses questions gênantes et ses envies de découvrir le monde. Et au fond, elle lui avait fait une promesse dont elle reculait l’écheance sans cesse, à cause de ces guerres, de ces soucis, ces conflits. Elle poussa un bref soupir Lexa, et secoua sa tête, avant de se fendre d’un sourire pour rassurer Abigail. « Bien entendu. Je ne doute pas que vous aurez l’occasion de renouer avec elle. » Et ce n’était pas sa place de se mêler de la relation d’Abigaïl avec Clarke. Elle ne pouvait que prodiguer des conseils du coté de sa niron, et espérait que celle ci ne soit pas assez bornée pour ne pas les écouter. Longue histoire. Autre histoire.

Abby sembla tenter de reprendre sa contenance, et Lexa n’était pas femme à juger ses pairs. Elle hocha la tête et resta silencieuse quelques instants. « Bien entendu, durant tout notre séjour ici, mes hommes apporteront du gibier aux vôtres et comme nous en avions discutés plus tot avec votre peuple, je ferais venir des experts de Polis pour qu’ils vous aident avec vos installations. » Ca avait été dit plus tot, des jours et des jours plus tot, quand ils avaient parlé des choses que les gens de l’alliance pouvaient échanger entre eux.

HRP: