«  Fais attention à toi. » Avait elle murmuré à Lucifer quelques heures plus tot, alors qu’elle récupérait quelques gouttes de son sang à lui pour dresser les tatouages sur son visage, pour se faire un masque qu’elle n’avait pas envie de voir disparaître.  Ils partaient dans une guerre en la quelle elle ne croyait pas vraiment. Et elle savait que si Lucifer survivait, elle devait survivre elle aussi. Les dieux le voulaient ainsi. Les dieux, la voulaient ainsi.   Et désormais, ils s’étaient séparés, elle savait que le gros des troupes suivait, et si des groupes étaient en train de se faire exploser sur des concoctions venues du passé ou du futur, il y’eut une ligne imaginaire dans sa tête, qu’elle enjoint les autres à suivre. «  Par la. »  Sa voix était rauque. Elle siffla, le jaguarondi sombre à ses cotés, fut le premier à suivre, et une vingtaine d’hommes le fit également, réussissant à passer par des endroits où leurs membres restaient encore sur leur corps.

Deux guerriers blonds se rapprochèrent, et d’un geste rapide elle trancha la gorge de l’un, tandis que Lucifer croquait la gorge de l’autre. Ils allaient y arriver. «  Suivez moi. Tuez ce que vous pouvez. Mais le but est de rentrer. »  Et déjà elle continuait d’avancer à la tête de cette marée humaine, dans la quelle elle se fondit pour passer presque inaperçue.

La guerre était quelque chose d'inquiétant et d'excitant à la fois. J'aurais pensé que toute cette violence réussirait à me faire fuir et pourtant je me tenais là, repensant aux violences que j'avais moi-même subi. Devenir plus fort, c'était probablement ce que Neith voulait que je fasse. Je n'avais en aucun cas envie de décevoir celle qui m'avait laissé ma chance, non je devais lui prouver quelque chose, même si elle ne l'avait pas dit clairement. En même temps elle n'avait pas eu besoin de le dire pour que j'en prenne conscience. Je devais me prendre en main, et participer à la défense du clan et de l'alliance que je voulais intégrer, revoir Jayrehl et satisfaire la Keryonsi.

Oui voilà... je serrais l'arc dans ma main, je n'étais pas mauvais mais je manquais d'expérience même si mon entrainement s'était intensifié ces derniers jours. Les grounders avec moi le savaient bien, mais ils avaient besoin de tous les bras nécessaires. J'allais devoir gérer ma peur, comme eux arrivaient à gérer la leur. La mort n'était pas une fin en soit et si j'arrivais à m'en persuader alors peut être que j'allais pouvoir être un peu utile à Kalawen.

Dressé sur le rempart j'avais pour mission de protéger la barrière, faire partie de la barrière. On m'avait expliqué que le risque de mourir était grand, mais je me devais de trouver ma place. Je n'avais pas participé aux combats contre les grounders, ni à celui contre la montagne, mais cette fois ci, je me sentais concerné. Je murmurais quelques mots en contemplant le rempart.

« Rester calme... faire de son mieux. »

Je lançais un regard aux quelques grounders à mes côtés. Je ne les connaissais pas mais ils avaient l'air de parfait guerriers ce qui d'un côté était plutôt rassurant. Les bombes explosèrent au loin et mon attention se porta alors sur les flammes que les barbares franchissaient sans trop de mal. J'encochais une première flèche avant de la tirer vers le groupe qui s'avançait. Je loupais ma cible, ils étaient encore trop loin pour que je puisse les atteindre. J'encochais une nouvelle flèche en attendant qu'ils se rapprochent.

Une fumée légère s'échappait de la bouche entrouverte d'Edène, qui se tenait au niveau des remparts de Kalawen, espiant de ses yeux châtaignes les barbares qui s'approchaient dangereusement d'eux à travers la nuit froide et les nombreux flambeaux. Et la ligne censée faire de nombreux dégâts côté ennemi n'avait rien donné. La stratégie de départ n'avait pas fonctionné. La femme du Trikru à la cape en fourrure de loup, observant la scène en fronçant légèrement les sourcils, avait rejoint les barrières après être rentrée de son excursion sur les terres d'Azgeda avec Echo, et se tenait là, silencieuse face aux nombreux ennemis qui avançaient. A ses côtés, des Skaikrus et d'autres Grounders étaient là, prêt à attaquer dès qu'ils en auraient l'occasion. Ils semblaient compétents, et la muette ne doutait absolument pas de leurs capacités.


Et d'un coup, Edène empoigna avec force son épée avant de la tirer de son fourreau, la brandissant avec fierté. Ses peintures de guerres sur son visage, l'ancienne mère était déterminée à se battre jusqu'au bout pour protéger ces terres d'un désastre sanglant. Et sa vie serait peut-être mise en jeu, en cette nuit d'hiver. Mais elle comptait défendre le Clan de Danaé et remplir le rôle qui lui avait été donné. Alors, voyant un des barbares commencer à grimper vers elle, la guerrière du Clan des Bois attendit que sa cible soit assez à sa hauteur et ne puisse se défendre pour tenter de lui trancher la gorge.

La bataille s'annonçait dur. Très dur. Les barbares continuaient d'avancer dangereusement vers Edène et le reste du groupe de guerriers qui avaient été envoyé ici, en cette nuit hivernale où chaque souffle de l'ancienne mère se transformait en un nuage de fumée. Et elle avait tenté de tuer un des ennemis qui grimpait sur les barrières. D'un coup d'épée, elle avait tenté de lui trancher la gorge, mais malheureusement, son adversaire avait réussi à n'être que partiellement blessé à ce niveau là. Malheureusement, la femme du Trikru avait manqué son coup et décida de reculer légèrement, avant de souffler longuement.

De ses yeux châtaignes, elle observa un instant l'environnement qui l'entourait elle et ses compagnons de guerres. Un environnement de sang, de flammes, où le fracas des armes rugissait sans cesse, et où les flèches voltigaient au dessus d'eux sans s'arrêter. Elle voyait le visage de ces barbares. Un visage machiavélique, prêt à tout pour détruire le Clan des Prairies. Un visage qui ne voyait que par la douleur, la souffrance des autres, le sang et la désolation. A cet instant, lorsque ces pensées traversèrent l'esprit de la femme à la cape en fourrure de loup, sa mâchoire se serra, et elle reprit son arme correctement en main avant de donner un coup de pommeau dans la gorge de son ennemi qui avait résisté précédemment, afin de le faire tomber dans la foule qui se tenait devant les barrières. Et si Edène aurait pu crier de rage pour exprimer sa colère, elle l'aurait fait. Mais elle était muette, et la seule façon d'exprimer son sentiment se dessina sur son visage, révélant une férocité de guerrier. Et lorsque d'autres ennemis arrivèrent à se hisser jusqu'au sommet de la barrière, Edène tenta à nouveau de tuer l'un d'eux en essayant de lui planter sa lame dans le coeur.

C’était la guerre. Les voix parlaient en elle, et le sang de Lucifer avait durcit sur son visage, et sur la toison de Lucifer l’autre, les rendant plus… dangereux, plus immonde peut être ? Elle s’en fichait elle, elle avançait. Et les voix continuaient de la guider sur un chemin qu’elle était seule à voir. C’était la parole divine, c’était le chemin des étoiles. Et si elle eut une pensée pour quelqu’un qui lui en avait parlé, les voix la chassèrent bien vite. Les voix n’acceptaient pas la compagnie, et elles voulaient être les seules que Salem écoutait. C’était suffisant oui. Elle secoua la tête. Essayant de faire le calme, et n’écoutant plus que son inconscient elle fit un pas de coté esquivant une flèche mal lancée. Ils se débrouillaient plutôt bien.  Mais ils ne se débrouilleraient pas assez. Et si un de ses alliés tomba sous le coup d’une flèche dans le mollet, elle l’acheva d’un mouvement de kukri. La plaie était sale, et il ne tiendrait pas. Les dieux le lui avaient dit.

A ses cotés un des barbares lança ses bolas sur un des terriens qui montait la garde en haut de l’echelle ; elle n’eut pas le temps de voir si il avait réussi, que déjà elle voyait cinq d’entre eux qui étaient en hauteur, arrivant sur la passerelle. L’un d’eux, planta sa hache dans la tête d’un terrien, du moins il essaya ;  Un autre sauta sur un archer pour lui mordre la carotide.   C’étiat un carnage. Elle le supposait. Les voix jubilaient dans sa tête.  Et elle, elle continuait d’avancer.  Jusqu'à finalement trouver un endroit dans la barrière, qu’elle  allait pouvoir casser. Alors aidée de Lucifer, elle commença a essayer d’affaiblir la barrière  pendant que le gros des barbares faisait une distraction, elle elle voulait rentrer dans la ville.

MDJ: Bolas: success
Hache dans la tête: success ++, la tête est coupée, le sang gicle dans l'oeil d'un trigeda qui déstabilisé, tombe de la barrière.
Salem: la barrière commence à s'affaiblir.

J'avais suffisamment attendu, les barbares étaient sur nous désormais, l'odeur du sang se répandait sur le champs de bataille. Le combat était sur nous et c'était à nous de faire en sorte que la barrière tienne le coup. Je doutais cependant de notre capacité à repousser l'attaque, ils étaient tout de même nombreux et enragés.
Je ne devais pas m'égarer dans ces obscures pensées, me concentrer pour ne pas mourir et faire le plus de victimes possible. Un barbare fit bientôt son apparition sur la barrière et il décapita littéralement l'un des nôtres. Ma flèche était pour lui, il n'était pas très loin de moi et je me trouvais plutôt bon avec cette arme alors j'avais toutes mes chances pour le toucher.
Au pire si ma flèche ne le touchait pas lui, peut être toucherait elle le barbare juste à côté qui venait d'... d'arracher la gorge d'un trikru avec ses dents ?

« Ah putain c'est trop dégueux ! »

Beurk... je secouais la tête, il n'était plus temps d'utiliser son arc désormais, enfin, pas de cette manière là du moins. Je courais vers les deux barbares sur qui j'avais tiré la flèche afin de leur donner un grand coup dans la tête avec mon arc. Avec un peu de chance j'allais au moins les faire basculer par dessus bord. J'espérais que mon acte ne soit pas vain et que leurs corps en écrasent d'autres en contre bas.

Elle venait d'en tuer un, Edène. Un adversaire venait de tomber sous son coup d'épée, mais celui d'avant, qu'elle avait bousculé, était encore vivant, bien qu'il venait de tomber de plusieurs mètres dans une foule en guerre. Il était tenace, et à la vue de cet homme dénué de bonté encore en vie, la mine de la muette se referma un peu plus. Il avait de la chance, mais s'il ne se faisait pas tuer par quelqu'un d'autre, ce serait elle qui lui donnerait le coup de grâce. Puis elle entendit le bruit d'hommes se cognant contre les barrières. Les barrières. Son regard les aperçut. Une faille était en train de s'agrandir à travers les barrières au fur et à mesure que les barbares tentaient de s'infiltrer. Il fallait faire vite, et certains s'attelaient déjà à la tâche pour repousser l'ennemi. Mais alors qu'elle tenta de leur venir en aide, la femme du Trikru fut vite stoppée dans son élan. Là, devant elle, un autre barbare se tenait prêt à l'attaquer, dagues en mains. Lui aussi, allait mourir en cette nuit hivernale. Edène était bien décidée à tuer tous les ennemis qui se mettraient en travers de sa route. Elle était décidée, également, à aider ses compagnons de guerre. Elle ne voulait pas qu'un Clan disparaisse. C'était la paix, qu'elle voulait. Et ces hommes, tatoués, avec une expression diabolique sur leur visage, étaient des obstacles pour arriver à un monde paisible. Ainsi, l'ancienne mère était déterminée à mettre fin à ce carnage, et resserra son emprise sur son arme, la faisant tournoyer quelques secondes avant de se précipiter vers son adversaire, tentant de le tuer en le touchant au niveau du torse.

Les choses empiraient, ils étaient venus en nombre et combattaient avec rage. Les grounders se battaient bien également, mais dans une guerre il y avait toujours des pertes. J'avais raté ma cible avec ma flèche, je n'étais sans doute pas aussi doué que j'aurais aimé le croire...
Le barbare qui me faisait face désormais était comme enragé, il m'attaqua si soudainement que je ne pus parer. Ses dents pénétrèrent mon épaule et je pousse un cri mêlé de rage et de douleur. L'adrénaline aidant je parviens à prendre une flèche dans mon carquois pour lui enfoncer dans l'oeil, assez profondément pour le tuer je l'espère. Puis je me débat tentant une nouvelle fois de le faire basculer.

« Lâche moi ! »

Si je parviens à me débarrasser du mordeur, je peux encore courir jusqu'à la porte pour tenter de la consolider. Il ne faut pas qu'ils passent sinon il y aura un carnage. Nous aurions dû poser des explosifs derrière les portes comme ça si les barbares réussissent à les enfoncer paf...
Il y a une grosse bestiole semblable à un gros chat, je laisse ma chaine tomber sur le sol, la tenant fermement par l'autre bout enroulé autour de mon bras. L'arc ne sera plus utile au contact.