i look to the stars as the waves cover me | sekhmet

Sekhmet était arrivée. Elle était enfin arrivée à l'Avant Poste dans lequel se trouvait sa mentor, Altaïr et une bonne partie de la coalition. La seconde Sikru avait mit 6 bons jours à atteindre les terres Trikru. Pendant le trajet, ils s'étaient même arrêtés à Stark, l'une des villes Demodrakhos pour une pause. C'était la première fois que Sekhmet allait  dans cette ville. La seule ville des terres Demodrakhos qu'elle avait été, c'était à Nidhogg, leur capitale. Et si la jeune guerrière n'avait pas eu un message urgent à apporter à la Keryonsi, elle y serait bien restée un peu plus. Enfin, elle verrait plus tard, quand le problème des barbares serait réglé. En attendant, elle était arrivée à l'endroit où résidait sa chef et la grande Heda. Sekhmet était au courant pour la victoire contre les ennemis des Trikru puisque l'un des messagers envoyé par Neith avait mit au courant Sérön. En l'apprenant, la seconde avait été vraiment rassurée. Elle s'était inquiétée chaque jour pour sa chef. Mais évidemment, elle avait survécu. Après tout, elle était la Keryonsi. La reine Sikru était coriace et il lui en faudrait beaucoup pour la tuer. D'ailleurs Sekhmet était vraiment impatiente de retrouver Neith ainsi qu'Altaïr. Ils étaient sa famille et ces longs jours sans eux avait créé un réel manque chez la jeune guerrière. Même si elle un peu triste de devoir les revoir dans ces conditions, porteuse de mauvaise nouvelle. Mais c'était important, ils devaient savoir ce qui se passait à l'Ouest. La coalition devait aussi savoir que les barbares sortaient enfin de l'ombre.

Sekhmet, qui avait abandonnée Marek et les autres guerriers venus avec elle, fit le tour du restant d'Avant Poste. Elle y vit beaucoup de nouvelles têtes et beaucoup de styles vestimentaires différents. Les différents clans se reconnaissaient et si la seconde n'était pas si pressée de retrouver Neith, elle aurait discutée avec toutes ces nouvelles têtes. En particulier avec ceux qui se faisaient appelés Skaikru. C'était les nouveaux alliés, ceux qui venaient du ciel. Sekhmet était vraiment intrigué par ces personnes, et une fois son entrevue fini avec sa chef, elle essayerait de discuter avec l'un d'eux. Du moins, si Neith lui en donnait la permission. Elle continua donc de faire son tour où elle chercha de longues minutes la reine Sikru. Elle ne savait absolument pas où pouvait se trouver son mentor. Elle continua de marcher, sans vraiment savoir où elle allait, jusqu'à finalement la trouver. Elle était là, assise, à observer des gens s'entrainer. Sekhmet eut des étoiles dans les yeux, elle aurait voulu courir et sauter dans les bras de sa chef mais elle se retint. Il y avait beaucoup trop de monde et elle ne souhaitait pas faire perdre crédibilité à celle que l'on nommait le Kraken. Alors, malgré son envie de câliner la femme qu'elle considérait presque comme sa mère, Sekhmet alla silencieusement vers elle. Excepté que malgré qu'elle soit juste à côté, Neith n'eut aucunes réactions, n'ayant toujours pas remarquée la présence de seconde. Vexée, Sekhmet décida de montrer sa présence en lui pouiquant affectueusement la joue. « Et bien, tu n'accueille pas ta seconde ? »

Les muscles saillants du shiedgeda qu’elle était en train d’admirer donnaient l’impression d’avoir été huilés. Ce n’était pas comme les muscles de Skoll – qu’elle avait vu à l’œuvre plusieurs fois, brave garçon – mais ce n’était pas mal non plus. Pas forcement que Neith n’apprécie les muscles, non, elle n’en avait pas grand chose à faire, elle aimait juste les physiques esthétiques. C’était appréciable au regard. Des soldats esthétiques avaient plus de chance de perturber l’ennemi, à partir du moment où ils étaient doués bien sur. Soit. Il y’avait cependant des combats qui ne se gagnaient pas ainsi et …  elle était perdue dans ses pensées, d’accord.  Et oui elle avait entendu les pas, qu’elle avait jugé assez familier pour qu’ils ne la poussent pas a attraper son trident – qu’elle avait laissé dans sa tente, il aurait été bien compliqué à attraper – ou une des dagues qu’elle gardait sur elle.   Non. Elle ne reagit finalement que quand la main un rien halée heurta sa joue, en un mouvement des plus affectueux, et elle releva les yeux sur une personne toute petite, qui semblait vexée. « Oh. »  

Et il y’eut un sourire sur le visage de Neith, un sourire qui ne ressemblait pas aux sourires qu’elle offrait aux gens qu’elle voulait séduire, ou avec qui elle voulait jouer. Non, c’était un sourire d’une sincérité absolu et son visage irradia de bonheur, alors qu’elle se leva subitement, encerclant la petite femme dans ses bras. Elle était si petite à coté d’elle Sekhmet, et elle rentrait si facilement dans ses bras, que Neith parfois ne voulait pas la lâcher. Bien sur, elle ne le dirait pas. Bien sur, ça n’était pas spécialement une bonne chose pour l’image de la Keryonsi. Mais elle n’était pas comme Lexa, elle n’était pas de ceux qui pensaient que l’amour était une faiblesse. Pour elle, on était fort grâce aux gens que l’on aimait, et si elle avait une conception différente de l’amour, ce qu’elle ressentait pour certaines personnes, demeurait un lien qui ne se briserait pas.  Il y’eut une étreinte alors, et Neith serra très fort son second contre elle, heureuse qu’elle était de la voir. «  Sekhmet. »  Le sourire disparu finalement un peu des lèvres de la Keryonsi, qui lâcha sa seconde. «  Je t’aurais acceuilli d’une meilleure manière, si j’avais été informée de ton arrivée. »  Et maintenant la joie des retrouvailles faisait place à une inquiétude brulante qui illumina les yeux du Kraken.

«  Que se passe t’il ? »  Car finalement, pour que Sekhmet ne vienne ici directement, il devait y’avoir un problème assez grave à Sérön, ou sur le Kraken ? Et même si elle savait que des hommes de confiance étaient dans le Sud, et s’occupaient de tout, elle ne pouvait s’empecher Neith, d’avoir toujours cette inquiétude que les murs ne soient pas suffisants – ils étaient pourtant si hauts, si dangereux – elle craignait les barbares, elle les haïssait. A moins qu’il ne s’agisse d’autre chose ? A moins que des morceaux de l’arche aient été retrouvés. Ou que quelqu’un ait fait du mal à sa seconde ? Elle ne savait pas. Et peut être qu’elle paniquait intérieurement Neith. Mais elle tenta de reprendre un visage de faïence, en fixant son second, sa presque fille ? «  Tout va bien ? Pour toi, je veux dire. »  Et l’inquietude primaire, était pour sa santé. Toujours.

Le vrai sourire de Neith. Sekhmet savait qu'elle était l'une des seules à pouvoir en  bénéficier et parfois, elle s'en vantait un peu. La seconde lui rendit le sourire,  et presque tout de suite, la Keryonsi se leva et fit le câlin tant attendu de la jeune Sikru. Ce contact lui avait manquée, Neith lui avait manquée. Elle était vraiment très heureuse de revoir sa protectrice. Sekhmet n'aimait pas lorsque sa mentor partait trop longtemps. Et si elle avait pu, la petite guerrière l'aurait suivi dans cette guerre contre la montagne. Mais elle était la seconde de la Keryonsi. Et la Keryonsi lui avait donné des responsabilités, qu'elle avait fait en sortes d'accomplir avec honneur. Les bras de reine Sikru se resserra un peu plus, elle était sûrement tout aussi heureuse que sa protégée, cela  va sans dires. «  Je plaisantais Neith. Je n'ai pas besoin d'accueil. Nous n'avons pas le temps pour ça. »

L'étreinte cessa et le regard de Sekhmet s'aggrava un peu, laissant partir le sourire de Neith dans un regard soucieux. «  Que se passe t’il ? » La Keryonsi avait vite compris. Quelque chose se passait, et si la seconde avait fait le déplacement, c'était parce que c'était urgent. Elle se devait d'en informer sa mentor et la coalition. Sekhmet était debout, droite. « Les barbares. Ils ont saccagés plusieurs villages du clan des prairies. » Et la jeune guerrière savait que concernant les barbares, sa chef ne resterait pas sans rien faire. « J'ai bien peur qu'ils aient décidés de passer à l'action. » Et Sekhmet comme Neith savait que l'heure était grave. Il fallait qu'ils agissent, avant que ces psychopathes ne décident d'attaquer d'autres villages.

Puis, Neith, fit ce regard inquiet que Sekhmet connaissait.  «  Tout va bien ? Pour toi, je veux dire. » La seconde allait bien. Mais c'était vrai que l'absence de sa mentor à Sérön, n'avait pas été facile. La Keryonsi lui avait donné des responsabilités, des responsabilités qui n'avait pas plu à tous. Et malgré son jeune âge, la seconde avait fait de son mieux pour se montrer autoritaire à la capitale Sikru. Mais comme partout, ils y avaient des imbéciles. Certains l'avait même rabaissée, en disant qu'elle n'avait rien d'une chef et  qu'elle était qu'une enfant incompétente. En effet, elle était jeune mais elle était tout aussi la seconde de la grande Keryonsi. Et même si Sekhmet avait été honorée par tant de responsabilités, elle n'aimait pas quand sa mentor était loin. La petite Sikru savait se défendre seule, oui. Mais elle n'était pas toujours très convaincante. Alors, les yeux brillant, elle retourna dans les bras de sa chef.  «  Tout va bien. Mais s'il te plait, ne me laisse plus aussi longtemps seule à Sérön.  » Sekhmet avait besoin de Neith, elle était comme sa mère et sans elle près d'elle, c'était dur. Puis la Keryonsi savait beaucoup mieux gérer les Sikru qu'elle.

« Je plaisantais Neith. Je n’ai pas besoin d’acceuil. Nous n’avons pas le temps pour ça. » Et Neith resserra un peu plus les bras autour de sa seconde. Bras musclés, protecteurs, autour de cette toute petite femme à qui elle avait confié Sérön et le Kraken en son absence. « J’aurais toujours du temps pour toi. »  Et depuis qu’elle avait ramassé l’enfant presque muet dans les décombres, Neith avait fait en sorte de se débrouiller pour toujours trouver du temps pour elle. Que ce soit quand elle revenait d’une bataille, les cheveux en désordre et du sang sur les joues, ou quand elle partait en exploration, ou en commerce et revenait avec des cadeaux pour elle, elle avait trouvé du temps. Avant d’être reine, après l’avoir été. Toujours, elle avait trouvé du temps pour celle qui était presque comme un enfant, et ce jour n’était pas une exception. Elle jugeait bon que cela soit dit, elle jugeait bon que cela soit su.  

Et bien sur, elle reprit son air sérieux, parce que l’heure était probablement grave, et qu’elle ne pouvait pas s’empecher de s’inquieter pour son peuple, et pour Sekhmet aussi. Neith avait toujours été très protectrice envers ces choses la, envers la fille qui était dans ses bras quelques secondes plus tot, et le peuple pour le quel elle s’était battu. Alors elle fixa longuement sa seconde qui se remit à parler. Les barbares attaquaient des petits villages du clan des prairies, et les couleurs quittèrent le visage de la Keryonsi.  Elle s’y était attendue, quand elle avait vu Danae partir tot, mais elle n’aurait pas pensé que ça soit si grave, et son poing se serra. «  Sha. »  Oui. Elle comprenait. Oui, la venue de Sekhmet était totalement justifiée et Neith se ferait un devoir d’aller insister auprès de Lexa. «  Je retournerais voir Lexa. Cette fois les crimes des barbares ne resteront pas impunis. » Et trop longtemps la coalition les avait forcés à baisser les bras, et trop longtemps… Neith n’avait pas pu faire grand chose de plus que de chasser des prétendus fantômes. Et bien sur elle avait tué des barbares, et bien sur ils n’étaient plus venus à Séron, mais ce n’était pas suffisant. Ils prenaient du poil de la bête maintenant. Ca ne lui plaisait pas. Elle ne se laisserait pas faire. Elle ne les laisserait pas faire.  

Mais avant toute chose, avant de rentrer agresser Lexa dans sa tente pour lui parler des barbares elle s’enquerait de la santé de son second. Ça comptait à ses yeux. C’était d’une importance indubitable pour Neith. Et elle savait que ça le serait pour Altaïr aussi.  Elle était inquiete peut être, parce qu’elle avait laissé Sekhmet bien longtemps à Seron, pour la première fois de sa vie, ou du moins pour la première fois depuis qu’elle était seconde, et sans trop réaliser elle se retrouva à nouveau avec la jeune femme dans ses bras. Si des guerriers voyaient ça, des guerriers qui n’étaient pas sikrus, ils trouveraient probablement bizarre, qu’une femme aussi forte qu’elle soit aussi douce, aussi tendre, mais elle s’en fichait. Elle tenait une partie de sa force dans son étreinte, et d’une main, elle pouvait toujours tuer le premier dirait quelque chose. C’était un fait. Ca ne changerait pas. « Tout va bien. Mais s’il te plait, ne me laisse plus aussi longtemps seule à Sérön. » et c’était dur peut être pour elle d’entendre ça, mais Neith secoua la tête. «  Il n’y’a personne à qui je fasse d’avantage confiance qu’a toi pour gérer les choses en mon absence. »  Mais elle savait déjà oui, que ce n’était pas Sekhmet qu’elle renverrait au Sud, si elle n’y rentrait pas – et elle n’y rentrerait probablement pas.  Enfin, elle caressa doucement les cheveux courts de sa seconde, avant de la lâcher, en souriant un peu. «  Tu n’es pas trop fatiguée de la route ? »

« J’aurais toujours du temps pour toi. » La seconde sourit. Ce n'était pas des paroles en l'air et Sekhmet le savait. Elle savait aussi qu'elle était importante pour la reine Sikru. Si ce n'était pas le cas, Neith ne lui aurait pas sauvée la vie plus d'une fois. Et la seconde attendait toujours ce jour où elle pourrait rentre la pareille à sa chef. Elle le ferait, c'était son but depuis toujours. La prochaine guerre, Sekhmet espérait y participer. Rester à Sérön, c'était honorable. Mais la petite guerrière souhaitait aussi montrer ce qu'elle valait dans une vrai guerre. Et non contre des perles mutantes. Quoi que Sekhmet n'avait encore jamais affrontée ces fameuses perles dont tout le monde parlait, au pays des mers.  Enfin soit. Elle voulait affronter des véritables ennemis et elle espérait que Neith accepterait qu'elle l'accompagne si une guerre se faisait.

Le moment retrouvaille était vite passée et Sekhmet informa sa chef des incidents dans le clan des prairies. La montagne tombée, il fallait que la coalition fasse quelque chose. Ils n'avaient rien fait jusqu'à maintenant et la seconde ne comprenait pas pourquoi. Elle espérait qu'avec ces attaques, ils réagissent. Ou sinon les barbares prendraient des terres, et il arrivera un moment où plus personne ne pourra rien faire. Même pas la coalition. Sekhmet était inquiète. Il fallait que Neith fasse entendre raison à la grande Lexa pour exterminer ces barbares. «  Je retournerais voir Lexa. Cette fois les crimes des barbares ne resteront pas impunis. » La petite guerrière admirait sa chef. Jamais elle n'abandonnerait le fait d'anéantir les barbares. Sekhmet hocha la tête, rassurée que sa chef ne veuille pas perdre de temps sur ce problème, qui s'agrandissait au fil des jours. «  J'espère qu'elle entendra raison.  Avec tout le respect que je lui dois, si elle reporte encore, nous sommes morts. » Clairement.

Et si Sekhmet repartit dans une nouvelle étreinte, c'était parce qu'elle en avait besoin. Être trop longtemps sans celle qui la submergeait habituellement d'affection, ça lui avait créer un vide à la petite seconde. Elle aussi se fichait d'être vue en train de câliner sa chef. Car après tout, Neith l'avait habituer comme ça. Elle ne faisait pas parti de ces seconds qui n'osait aucun contact avec leur mentor. Et alors que Sekhmet supplia presque à Neith de ne plus la laisser si longtemps, la Keryonsi secoua la tête. «  Il n’y’a personne à qui je fasse d’avantage confiance qu’a toi pour gérer les choses en mon absence. » La petite guerrière était touchée par les mots de sa reine. Mais gérer les choses seule, ce n'était pas si facile que ça en avait l'air. «  Et Altaïr ? Pourquoi n'est-il pas resté ? » Sekhmet n'aimait pas être séparé de sa famille. Et peut être qu'elle le montrait un peu trop. « D'ailleurs, il n'est pas avec toi ? J'aimerais bien le voir avant de repartir pour Sérön. » En disant ces derniers mots, la tristesse s'était fait entendre dans la voix de fille des mers.

L'étreinte cessa finalement et toujours dans l’inquiétude, Neith demanda à sa seconde si elle n'était pas trop fatiguée suite à son voyage. Maintenant qu'elle en parlait, Sekhmet ne l'était pas tant que ça. Merci à la pause de Stark et au gentil Marek qui l'avait prit sur son cheval pour qu'elle puisse faire des siestes. «  Un peu. Mais ça va, j'ai fais un arrêt et quelques siestes.  » Et l’inquiétude passa du côté de la seconde. «  Et toi comment tu vas ? Tu t'es blessée pendant la guerre ? »

Au fond, on pouvait dire que Neith avait eu raison, elle avait craint que les barabres ne reviennent encore et encore à l’assaut, et elle avait eu raison d’avoir peur. Car tandis qu’ils étaient tous sur le front de la montagne, les barbares se réunissaient à l’Ouest, prêt à s’en prendre au clan le plus faible de tous. Le clan des prairies. Montant en elle la rage ne faisait qu’un tour, et la Keryonsi était plus déterminée que jamais. Elle était prête à nouveau à pénétrer dans la tente d’Heda, pour lui dire le fin mot de ses pensées, et peut être la secouer assez pour que celle ci ne comprenne qu’il y’avait des choses avec les quelles on ne pouvait plus patienter. Combien d’innocents devaient encore mourir avant que la coalition entière fasse quelque chose contre les barbares ?  Combien d’eleveurs devraient encore perdre leurs maisons, et leurs familles ?  Combien d’enfants devraient finir comme Sekhmet ? Et encore Sekhmet avait eu de la chance, Sekhmet avait été trouvée par les sikru, et Neith encore jeune à l’époque avait décidé de la prendre sous son aile, de la ramener avec elle. Petit bout d’enfant presque muet.   Oui, elle avait eu de la chance, et elle était devenue quelqu’un de bien, dont la Keryonsi était fière. Qu’en était il des autres enfants ?   Non. Les crimes ne resteraient plus impunis. Et Neith s’en assurerait.  Sekhmet était de son avis d’ailleurs.  «  J’espere qu’elle entendra raison. Avec tout le resepct que je lui dois, si elle reporte encore, nous sommes morts. » Et il y’eut un sourire sur les lèvres de Neith, qui passa distraitement sa main dans les cheveux de sa seconde. «  Non. Nous ne mourrons jamais. Les murs de Sérön demeurent infranchissables. C’est pour le reste de la coalition que je m’inquieterais d’avantage. »   Et  bien sur elle était sure d’elle. Elle aimait ses murailles blanches, érigées autour de Séron, les doubles rangées, les fosses… Elle était sure qu’elles tiendraient. Mais que serait une ville seule si le reste de la coalition tombait ?

Il y’eut une nouvelle étreinte. Neith était touchée d’avoir manqué à Sekhmet, elle était touchée de savoir qu’elle comptait tellement pour elle. Et elle la serra dans ses bras. Elle n’avait pas honte des étreintes qu’elle pouvait lui offrir. Elle n’en aurait jamais honte. Et si elle pouvait toujours garder sa seconde à ses cotés elle le ferait. Mais elle ne pouvait pas. Parfois non elle ne pouvait pas et c’était la raison pour la quelle elle avait laissé Sekhmet a Séron, parce qu’elle lui faisait confiance. Parce que oui, c’était ainsi. Et elle sourit un peu, en la gardant contre elle, du moins à portée de bras. A portée d’un contact. «  Parce que j’avais besoin de lui à mes cotés pour la bataille. »  Il y’eut un froncement de sourcil, et Neith se raidit un peu. «  Je ne sais pas si nous repartirons de suite pour Sérön. Selon ce que me dit Lexa, il se peut que nous la suivions à Polis. »  Et bien sur, si il fallait partir à Polis, elle amnerait Sekhmet avec elle cette fois. Enfin, elle fronça les sourcils avant de reprendre la parole. «  Enfin, si tu veux venir bien sur. »    Bref, avant toute chose, elle répondit à la question. «  Altaïr est… plus loin, je ne sais pas, il doit être occupé avec une guerrière ou autre. »  A tirer un coup dans un coin quoi.  

Bref. L’etreinte cessa totalement, finalement, et Neith fronça les sourcils. «  Non, pas de blessures notables, au pire une égratignure déjà oubliée. Ne t’en fais pas pour moi. »  Elle lui sourit, fièrement. «  Notre peuple s’est bien battu. »   Et elle passa la main dans ses cheveux. Elle était fière de ce qu’ils avaient réussi à faire. Enfin. «  Je suppose que tu es venue directement. Est ce que tu veux marcher un peu avec moi dans l’avant poste ? »

Ce n'était pas la première fois que Sekhmet et Neith parlaient des barbares. Elles en parlaient souvent. Après tout, les barbares étaient les ennemis des Sikru depuis toujours. Ou du moins, depuis la naissance de la seconde. Au début, ils attaquaient de temps en temps, sans vraiment pousser très loin. Mais là, ils avaient enfin décidés de sortir de l'ombre et de passer définitivement à l'attaque. Ils avaient commencés par le clan des prairies, très peu combatif et possédant d'énormes récoltes pour la coalition. Ils avaient touchés le clan qui ne fallait pas. Encore, ils auraient de nouveau attaqués Sérön, les Sikru auraient pu se défendre. Mais là, ils avaient attaqués un clan faible. Pour dire que l'heure était grave et  que Sekhmet était plus qu'inquiète. C'était bien pour cela qu'elle était là, devant sa chef, au lieu d'être à Sérön et veiller sur la ville. Et suite aux mots pressants de la petite guerrière, la Keryonsi sourit et passa sa main dans les courts cheveux de Sekhmet qui eut pour effet de la rassurer. «  Non. Nous ne mourrons jamais. Les murs de Sérön demeurent infranchissables. C’est pour le reste de la coalition que je m’inquieterais d’avantage. » Serait-il possible que les barbares viennent jusqu'à Polis, si la coalition ne faisait rien ? C'était une possibilité oui. Mais ce serait trop tard. Ou du moins, trop tard pour préparer un plan qui pourrait éviter des morts inutiles. Neith semblait confiante, sûre d'elle pour ce qui concernait Sérön et ses défenses. Sekhmet aussi n'avait pas vraiment peur pour ça. Elle ne répondit rien, laissant sa chef répondre à sa question.

«  Parce que j’avais besoin de lui à mes cotés pour la bataille. » Sekhmet soupira. C'était tellement évident qu'elle n'aurait pas du poser la question. Mais peut être qu'Altaïr aurait mieux diriger Sérön qu'elle, qui ne plaisait pas à tous le monde à cause de son jeune âge.  Sekhmet avait été honorée par toute la responsabilité de sa chef mais elle aurait tout aussi voulu assister à la bataille de la montagne. « Dommage que tu n'es pas eu besoin de moi. » La seconde ne reprochait rien à la Keryonsi.  Jamais elle ne lui reprocherait quoi que ce soit. Sekhmet aurait juste préféré que sa chef veuille d'elle aussi. Enfin, la guerre était fini, Sekhmet n'avait pas assisté à celle là mais elle ferait en sorte de participer à la prochaine, qui serait sûrement contre les barbares.  «  Je ne sais pas si nous repartirons de suite pour Sérön. » La petite seconde afficha un regard triste. Cela voulait dire qu'elle devrait repartir seule et attendre encore longtemps avant de retrouver sa chef et l'homme qu'elle considérait un peu comme son père. Mais la jeune guerrière était contente pour la Keryonsi, pour le fait qu'elle aille à la capitale de la commandante. Cela dit, ça ne l'empêchait pas d'être triste.  «  Enfin, si tu veux venir bien sur. » Sekhmet écarquilla les yeux, surprise. Neith lui proposait  de la suivre à Polis ! Son regard triste fut transformé par un large sourire. Évidemment que la petite Sikru voulait suivre sa chef. «  Je viendrais ! Mais, qui s'occupera de Sérön si ce n'est pas moi ? » Les personnes de confiance ne suffiraient probablement pas.

Puis enfin, Neith répondit vaguement à l'endroit où se trouvait Altaïr. La réponse n'était pas si étonnante pourtant Sekhmet était triste que l'homme des mers s'occupe avec une guerrière et pas avec Neith. Elle savait que leur relation était spécial mais pour elle, c'était comme ses parents alors c'était normal qu'elle les veuille ensemble. Peut être qu'un jour ça se ferait ! Et si ce jour arrivait, rien de plus ne rendrait heureuse la petite fille des mers. « Une guerrière c'est nul quand on peut avoir la Keryonsi. » Et Sekhmet ne cachait pas ce qu'elle pensait de ses semblant de parents, pour qui elle ferait tout.

Et finalement, leur deuxième étreinte cessa et Sekhmet demanda à sa chef si elle allait bien et si elle ne s'était pas blessée pendant la guerre. Neith avait rassurée sa seconde avec des mots et un sourire. Seulement, Sekhmet n'était pas si convaincue. « Je m'en ferais toujours pour toi. » Ça ressemblait un peu aux paroles de Neith plus tôt. Puis, la Keryonsi proposa à la jeune guerrière de marcher dans l'Avant Poste, et la petite fille des mers répondit par un hochement de tête motivé. Elle allait pouvoir voir encore de ces différents peuple ainsi que des Skaikru !

Si Sérön était infranchissable, et qu’elle savait de source sure que le clan des demodrakhos l’était aussi, imprenable. Ça ne voulait pas dire qu’il en était de même pour tous les autres clans de la coalition. Bien sur, il en faudrait beaucoup pour que les barbares puissent arriver à Polis. Mais si ils coupaient les ressources qu’apportait le clan des prairies. SI ils divisaient les trigeda à cause de cet assaut, si les gens perdaient foi en Lexa. Ils pourraient atteindre leur but.  Enfin. Elle irait en parler à Lexa. Ce n’était pas la peine de s’ennerver la et maintenant, elle était avec Sekhmet et celle ci avait fait son devoir en venant la prévenir, ce n’était pas la peine que Neith l’accable avec ses pensées  irritées à ce propos. Non. Elle préférait profiter quelques instants de la présence de celle qu’elle considérait presque comme sa fille. De cette enfant qui n’en était plus une. Et s’inquieter pour elle, et converser un peu.  Elle savait que sa seconde n’avait pas appréciée d’être laissée à Sérön loin de l’action, Altaïr lui même lui avait dit qu’elle allait probablement râler un peu. Mais Neith n’avait pas eu le choix. Elle savait qu’elle avait pris la bonne décision et même si c’était trop tot, même si elle était trop jeune, Sekhmet était son second, Sekhmet était destinée à régner à sa place si jamais il lui arrivait de mourir, et il faudrait alors qu’elle sache gérer ce peuple coriace qu’était le Sikru.   «  Dommage que tu n’ais pas eu besoin de moi. »    Et finalement les mots de Sekhmet la blessaient un peu. Non pas parce qu’elle le prenait comme un reproche, elle connaissait bien assez cette fille qu’elle avait presque élevée, pour savoir qu’elle ne lui reprocherait jamais rien.  Mais parce qu’elle regrettait peut être, de ne pas avoir prit d’avantage le temps de lui expliquer. Alors elle attrapa la main de sa seconde, et elle la serra quelques instants. «  J’avais besoin de toi. J’ai toujours besoin de toi. Tu es mon second et la personne en qui je fais le plus confiance Sekh. Mais j’avais besoin de toi à Sérön, pour gérer notre peuple, pour apprendre à régner comme je regne. »  Pour que quand son combat toucherait enfin à sa fin, il y’ait quelqu’un qui regne longtemps, pour que les sikru restent aussi dignes qu’ils l’étaient maintenant.

Mais désormais qu’elle était la, Neith ne se sépareraient plus de sa seconde, et l’amènerait  à Polis avec elle, où elles pourraient participer à l’effort de guerre – et Neith avait déjà des visions d’une grande guerre, qui malheureusement pour elle n’arriverait jamais -. Un peu par égoïsme, et aussi parce que Sekhmet devait aussi apprendre ça, la guerre. Bien sur, elle avait participé à des combats, mais ils avaient été rares depuis la coalition, et il fallait bien qu’un jour elle mette son entrainement à l’épreuve. Un peu. Aux cotés de Neith assurément. – Et elle savait déjà qu’elle la protègerait de tout – Enfin, pour l’heure ça serait d’abord un jeu politique, la suivre viendrait plus tard.   «  Je viendrais ! Mais qui s’occupera de Sérön si ce n’est pas moi ? »  et elle sourit, Neith, satisfaite que sa seconde soit vive, pose les bonnes questions. Elle sourit, et heureuse, elle serra quelques instants supplémentaires son enfant avant de poser son regard sur elle. Fier. «  J’enverrais Altaïr. Il aura des choses à faire au Sud, pour la guerre à venir. »  Et elle y croyait tellement Neith à sa guerre. Comment aurait elle pu imaginer que le rôle des sikru serait diminué ? Comment aurait elle pu penser que Lexa accepterait un plan de fourbe quelques jours plus tard ?  Et parlant d’Altaïr d’ailleurs, la plus jeune des deux brunes s’intéressa à ses occupations, et Neith répondit, légèrement. Il s’amusait, et ça ne la dérangeait pas. Ils étaient des amis, des frères, et si ils avaient une relation spéciale, où il leur arrivait parfois d’être le compagnon de jeu l’un de l’autre, ça ne voulait pas dire qu’elle le voulait pour elle, ou qu’il la voulait également. Ils jouaient. Et leur relation était bien plus intense sans la partie sentimentale qui aurait pu aller avec. Ils étaient mieux que ça. Quelque chose que personne ne comprenait d’ailleurs, la plupart des sikru les pensant une espèce de couple un peu débauché, sans qu’ils ne fassent rien pour calmer les rumeurs.   D’ailleurs la réaction de sa seconde fit sourire Neith, qui lui ébouriffa les cheveux. «  Mais qui dit, qu’il aurait pu avoir la Keryonsi ? »  Elle trouvait ça mignon cependant, cette manière dont la jeune fille pensait à eux deux, défendait son honneur peut être aussi. Alors qu’il n’avait pas spécialement besoin d’être défendu. Mais ça…

L’étreinte prit fin. Neith rassura sa seconde sur d’éventuelles blessures, un peu déçue peut être de ne pas avoir de magnifiques cicatrices à montrer. Enfin, elle n’avait pas perdu ses cheveux cette fois,  - et non, on ne parlerait pas de cette aventure la -  donc l’un dans l’autre, c’était une issue favorable.   «  Je m’en ferais toujours pour toi. » Il y’eut un froncement de sourcil, et la grande femme ne put empêcher la vague d’émotion qui se lut dans ses yeux avant qu’elle ne se ressaisisse. «  Sha. Je sais. »  Mais un jour elle mourrait, et elle mourrait au combat, fièrement, la tête haute, en protégeant son peuple, en protégeant quelqu’un à qui elle tenait. Elle mourrait, ou elle serait blessée, et personne ne pourrait rien y faire. Enfin. Elle n’allait pas casser le moment, et elle garda le silence la dessus, juste touchée que quelqu’un s’inquiéte autant pour elle, pas seulement parce qu’elle était la Keryonsi non. Mais pour tout autre chose. Et elle aurait pu faire la leçon à sa seconde, comme la majeure partie des guerriers de la coalition le pensaient, l’amour était une faiblesse. Ce n’était pas son style. Elle ne le pensait pas. Les émotions étaient leur force dans le sud.  Elle posa la main sur le dos de sa seconde, - elle était tactile, avec les gens qu’elle appréciait, avec sa famille un peu.- «  Marchons un peu alors. Tu as pu débrider et desseller ton cheval ? »

Peut être que les mots de Sekhmet ressemblaient à des reproches mais Neith ainsi que la petite seconde savaient que ça n'en étaient pas. C'était juste que la jeune Sikru ne comprenait pas tout. Neith l'avait entrainé des années, elle l'avait fait sa seconde, alors pourquoi ne pas l'avoir prit sur le terrain ? Elles n'en avaient pas réellement discutés avant que Neith parte pour la guerre. Et peut être que c'était justement le moment ? Sekhmet se fit prendre sa main par sa chef, qui allait enfin lui expliquer ce qu'elle voulait savoir. «  J’avais besoin de toi. J’ai toujours besoin de toi. Tu es mon second et la personne en qui je fais le plus confiance Sekh. » C'était beau. La petite seconde était un peu émue. Elle était chanceuse, elle savait qu'elle était l'une des rares personnes qui auraient de tels mots de la part de la grande Keryonsi. Mais Sekhmet comprenait. Elle n'en voulait pas à sa chef de l'avoir laissée à Sérön, non. Comme elle le disait, c'était un grand honneur la responsabilité que lui avait donnée Neith. Puis d'un certain côté, la reine Sikru l'avait protégée d'une guerre qui aurait pu lui être fatale. «  Je comprends. Désolée, mon commentaire était stupide. » Elle n'avait pas cherché à faire culpabiliser sa chef ou quelque chose comme ça.

Mais de toute façon, elles parlaient d'autre chose maintenant. Neith partirait probablement pour Polis et elle emmènerait Sekhmet avec elle. La petite guerrière avait accepté la proposition sans retenue. Si Neith lui demandait, elle la suivrait même jusqu'à chez les Skjeran. Partout. La seule chose qui l'empêcherait qu'elle suive sa chef serait que celle ci le lui ordonne. Autrement personne ne l'arrêterait. Et malgré son enthousiasme Sekhmet ne s'empêcha pas de poser la question pour Sérön. Malgré les quelques difficultés qu'elle avait eu pendant l'absence de sa mentor, elle tenait à cette ville du sud.  «  J’enverrais Altaïr. Il aura des choses à faire au Sud, pour la guerre à venir. » Oh. Altaïr... Dommage que ça ne soit pas quelqu'un d'autre. Mais Sekhmet comprenait pourquoi c'était lui que Neith choissisait. La guerre contre les barbares se ferait. La Keryonsi venait de le confirmer à sa seconde. «  Tu me laissera assister à cette guerre ? Je déteste les barbares autant que toi. » Certes Sekhmet ne se souvenait pas du moment où ils avaient rasé son village lorsqu'elle vivait avec sa famille biologique, mais elle savait qu'ils étaient la cause de ce massacre. A deux reprises, la guerrière Sikru avait failli mourir de leurs mains. Elle avait toutes les raisons du monde de les détester. «  Je te serais utile. Puis je pourrais te protéger aussi ! » Sekhmet rêvait du jour où elle pourrait inverser les rôles avec sa mentor. Elle espérait que ce serait lors de cette bataille tant attendu.

Puis, parlant de nouveau d'Altaïr, Sekhmet fit un commentaire par rapport à la relation de ses "parents" adoptifs. Elle espérait qu'un jour, ils réaliseront qu'ils sont faits l'un pour l'autre et que Altaït irait chercher les perles pour ensuite les donner à Neith. Oh oui. Ce serait tellement génial. Sauf que Sekhmet rêvait un peu trop. Elle savait au fond d'elle que jamais rien de tel se passerait. Mais elle avait le droit de rêver non ? «  Mais qui dit, qu’il aurait pu avoir la Keryonsi ? » Et elle gagna un ébouriffement de cheveux qui la fit sourire. «  Moi je le dis. » Et d'autres le disait probablement aussi. Peut être que Sekhmet irait demander à Marek ce qu'il en pensait aussi ? Il était gentil avec elle, il lui donnerait très certainement son avis.

Finalement, Sekhmet avoua qu'elle s'inquièterait toujours pour sa chef. Et ça, Neith le savait. Sekhmet savait qu'elle le savait. Mais elle n'arrêterait pas de lui dire pour autant. Jamais elle n'arrêterait. Il faudrait lui couper la langue pour qu'on la stoppe de dire ce qu'elle ressentait. ( Elle n’espérait pas perdre sa langue tout de même. De toute façon Neith ne laisserait jamais ça arriver. ) .- «  Marchons un peu alors. Tu as pu débrider et desseller ton cheval ? » Et Neith mit sa main sur le dos de sa seconde qui commençait à marcher. Le fait que la Keryonsi parle de son cheval lui rappella qu'elles devaient se rendre près de lui. «  Je crois que les autres l'on fait pour moi. Parce que j'étais pressée de te retrouver. » Et consciemment, Sekhmet amena Neith au cheval en question. Heureusement, le coffre qu'elle avait transporté sur son cheval se trouvait au sol, juste à côté. Elle s'arrêta et fit un large sourire à la reine des mers. «  Je ne suis pas venue les mains vide. » Elle fit signe à sa mentor que le coffre lui était destiné. «  J'ai trouvé ça dans ta chambre du Kraken. Je me disais que ça te ferait plaisir de retrouver quelques tenues. » Et oui, la fameuse robe orange faisait parti de ces tenues.

» Je comprends. Desolée, mon commentaire était stupide. »  et Neith se fendit d’un sourire. Elle savait que Sekhmet ne lui reprochait rien, mais elle avait tout de même eut ce besoin de clarifier les choses. Et peut être qu’elle était plus sentimentale avec celle qui était presque son enfant qu’avec n’importe qui d’autre. Peut être que Sekhmet le méritait et que Neith avait une espèce de fibre maternelle,  qui ne se déclarait que pour elle. Peut être oui. Ou peut être pas, il n’y’avait pas besoin parfois d’expliquer ce que l’on ressentait. C’était ainsi, et c’était tout.  Sekhmet le comprenait c’était suffisant. Et désormais c’était ainsi, elles iraient toutes les deux à Polis, et elles participeraient toutes les deux à la guerre contre les barbares – car il y’aurait une guerre, oh oui -  Elle secoua la tête alors, d’une manière de dire «  c’est bon, n’en parlons plus » sans faire spécialement usage de plus de paroles.  

Il y’avait d’autres discours, il y’avait d’autres demandes, et quand la plus jeune des deux femmes demanda à sa Keryonsi si elle pourrait assister à la guerre, Neith hocha la tête, pensive mais sérieuse.  De prime abord sa fibre protectrice aurait voulu dire non. Mais Sekhmet n’était pas sa fille, elle était son second, et si elle l’aimait comme l’enfant qu’elle n’aurait jamais, comme l’enfant qu’elle avait, elle savait qu’lele ne pouvait pas la protéger de tout. Elle l’avait fait second. Elle lui avait fait confiance. Elle savait qu’elle en ferait une chef exemplaire. Et le combat était utile pour ça.   « Je te serais utile. Puis je pourrais te protéger aussi ! »   Il y’eut un sourire de la part de Neith bien sur, touchée comme elle l’était toujours à chaque fois que Sekhmet ou quelqu’un d’autre lui montrait son affection, sa protection, et elle passa distraitement la main dans ses cheveux. «  Sha. Je ne le sais que trop. »  Tout comme Sekhmet savait que Neith la protegerait de tout. Toujours. «  Mais tu viendras oui. Il est temps que tu affrontes ta première vrai guerre. »  Et même si il y’avait eu des batailles dans le passé, ça serait la première « vrai » guerre sous la houlette de la coalition. «  Je serais fière de t’avoir à mes cotés pour les batailles à venir. »     Et voilà qui était dit. Elle le pensait assurément, sinon elle ne l’aurait meme pas vocalisé. Et elle savait que Sekhmet aussi serait fière, comment aurait elle pu ne pas l’être ?

Et la conversation était plus légère oui, elles parlaient même des coucheries d’Altaïr et Neith ne pouvait pas s’empecher d’en rire. C’était plaisant oui, que sa presque enfant défende son honneur, et leur « relation » comme ça. Amusant aussi, ça, ça l’était fortement. «  Et moi je te dis le contraire. »  Et elles plaisantaient l’une et l’autre peut être. Mais de toute les manières ces histoires d’adultes ne regardaient pas la plus jeune, et le fait que Neith n’ai preté son corps à personne depuis quelques temps, n’allait pas rentrer en ligne de conversation, ni meme le fait qu’eventuellement il y’avait quelqu’un qu’elle aurait aimé posséder. Chut. Et du coup, elle poussa un peu Sekhmet à marcher, pour passer à autre chose.  Les cheveaux ? En voilà un beau de sujet de conversation non ? Et Neith hocha la tête en voyant le cheval de sa seconde, c’était une belle bête et … Tiens, qu’est ce que c’était que ce coffre. «  J’ai trouvé ça dans ta chambre du Kraken. Je me disais que ça te ferait plaisir de retrouver quelques tenues. » Il y’eut un sourire oui,  et Neith hésita à attraper le coffre, mais fit plutôt signe à deux skaikru de s’en saisir. Elle fouillerait dedans plus tard. «  Merci, je suis ravie que tu y ais pensée, ces tenues de guerres commençaient  à être inconfortable pour ce que nous faisons ici. » Et elle se rapprocha pour déposer un baiser sur la joue de son second, avant de lui tendre la main. «  Alors, viens, je vais te montrer cet avant poste qu’ils ont construit en quelques jours. »

Les yeux de Sekhmet ne purent s'empêcher de briller lorsque Neith fit un hochement de tête à sa question sur la prochaine guerre. Elle allait y participer, aux côtés de Neith et d'Altaïr ! En plus, ce serait certainement contre les barbares alors, c'était parfait. Sekhmet était toute joyeuse. Elle attendait ce jour depuis que Neith l'avait prit comme seconde. Et même si elle paraissait être une enfant malgré sa vingtaine d'année, elle ferait en sorte d'être efficace sur le terrain. Elle protègerait Neith aussi et elle lui fit savoir encore une fois. Sekhmet s'imaginait secourir sa chef de manière héroïque provoquant l'admiration de  tous les autres seconds. Oh oui. Sekhmet avait hâte maintenant que sa mentor l'avait informer qu'elle l'acceptait sur le futur terrain.  «  Je serais fière de t’avoir à mes cotés pour les batailles à venir. » La seconde Sikru eut un large sourire. Elle était touchée, honorée et toutes ces choses là.  «  C'est moi qui serais fière. Les autres guerriers me jalouseront d'être près de la grande Keryonsi pendant les batailles.  » Elle n'en doutait pas une seconde qu'ils la jalouserait. Après tout, Neith était la meilleure reine et guerrière de n'importe quel clan. La petite Sikru était même certaine que si sa chef affrontait la commandante, elle pourrait gagner. Personne ne pouvait vaincre le Kraken. Même pas Feyn et ses lézards ou Syndra et ses blocs de glace. Sekhmet était vraiment chanceuse d'être la seconde de la femme la plus forte au monde.

Puis, elles parlèrent un peu d'Altaïr qui s'amusait quelque part. Et même si Sekhmet aurait préféré que la guerrière inconnu soit remplacé par la Keryonsi, elle était contente qu'il n'en soit pas autrement. Il ne manquerait plus que Sekhmet cherche ses parents adoptives et qu'elle finisse par les trouver quelque part, dans un lit. Oh non. L'horreur. Elle en serait choquée. Elle secoua la tête, voulant chasser ces pensées inquiétantes. « Si la Keryonsi le dit, je la crois. » Elle n'insisterait pas plus. Surtout pas après les pensées qu'elle venait d'avoir.

Alors qu'elles eurent commencés leurs marches, Sekhmet  prit soin de s'arrêter à son cheval pour remettre le coffre de tenue à sa chef, qui lui offrit un très beau sourire. Et le beau coffre fut transporté par des... Skaikru ! Sekhmet les regardait avec admiration, ils étaient si différents physiquement.   « Merci, je suis ravie que tu y ais pensée, ces tenues de guerres commençaient  à être inconfortable pour ce que nous faisons ici. » Évidemment qu'elle y avait pensée, elle avait même rajouté une dizaine de livres choisit avec attention pour faire plaisir à Neith.  « Ah ? Qu'est ce que vous faites depuis la guerre fini ? » Sekhmet était curieuse, c'était la première fois qu'elle voyait un Avant Poste de guerre. «  Alors, viens, je vais te montrer cet avant poste qu’ils ont construit en quelques jours. » Oh oui. Faire une promenade pour rattraper le temps perdu, c'était une bonne idée. Elle prit alors fièrement la main de Neith, tendu depuis quelques secondes. Sekhmet n'avait pas honte de montrer son affection pour sa "mère" en public. Au contraire, elle pouvait narguer les autres seconds comme ça.

« C’est moi qui serais fière. Les autres guerriers me jalouseront d’être près de la grande Keryonsi pendant les batailles. » Et si l’ego de Neith n’avait pas déjà été ce qu’il était, il n’en aurait que grandi d’avantage. C’était magnifique, ce que pensait Sekhmet, cette façon qu’elle avait de la mettre sur un piédestal, comme si rien ne pouvait jamais lui résister. Et c’était peut être le cas. Après tout,  elle était la Keryonsi, elle était presque divine. Et ceux qui l’avaient vu à Séron, quand elle avait brulé une partie de la ville faisant fuir les barbares, ne pouvaient que l’admirer. Et ceux qui l’avaient vu  sortir de la ville, avec la tête de leur ancien chef, ce traitre, accrochée au bout de son trident qu’elle avait lancée au pieds des barbares revenus les tuer… ne pouvaient que l’aimer. Elle était fabuleuse. En combat maritime. En combat terrestre. Elle savait ce qu’elle valait en tout cas. Et quand elle donnait un coup de chaine brulante sur le dos d’un ennemi, avant de l’empaler, elle avait toujours cette sensation de réaliser quelque chose de bien. Les batailles lui manquaient oui. Et elle donnerait une fois de plus tout son être, elle n’en doutait pas. Et peut être… peut être qu’elle était déçue que Sekhmet ne l’ait pas vu combattre à la montagne, elle aurait encore plus aimé. Elle aurait apprécié de la voir tachée du sang de ses ennemis. Oui. Neith n’en doutait pas. Et elle sourit à sa seconde. Fausse modestie mise à part oui, elle aimait ce piédestal sur le quel elle était. Et simple femme qu’elle puisse être, elle connaissait ses capacités. «  Ils ne te jalouseront pas tous, mais il va sans dire que combattre a mes cotés sera une chance fabuleuse. »  Et elle sourit. Parce qu’elle plaisantait tout de même un peu. Comment aurait elle pu  affronter la vie avec sérieux ?  

La conversation continua. Elles parlèrent d’Altaïr, elles parlèrent des choses qu’il pouvait faire, qu’ils pouvaient faire. Evoquerent leur relation. Et Neith préféra ne pas insister à ce sujet, Sekhmet non plus à vrai dire. Et peut être avait elle eu d’autres images dans la tête, ça la Keryonsi ne le saurait jamais non. Ca ne la regardait pas. Elle savait juste que oui, elle était heureuse que Sekhmet ne se soit pas mise à la chercher, pour tomber sur leurs ébats dans la tente qui lui servait de domaine l’espace de leur séjour ici. Il y’avait des choses que sa fille n’avait pas besoin de voir. Et Neith, toujours voudrait la protéger du monde, de cette part de la vie. Les combats étaient plus importants. Elle pouvait la protéger d’une lance ou d’une flèche. Elle ne pouvait pas la protéger des affres de l’amour. Elle le ferait quand même. Elle secoua la tête, elle ne voulait pas penser à ça.

Non, elle avait déjà mieux à dire, beaucoup mieux à faire aussi. Et elle admira les livres et les tenues que sa seconde lui avait amenée, laissa ses doigts courir sur les tranches magnifiques de ces œuvres d’un ancien temps, et garda un immense sourire sur les lèvres. Sha, elle était heureuse d’avoir une seconde aussi attentionnée. Elle était heureuse malgré les mauvaises nouvelles que celle ci lui avait amené. Et elle était heureuse d’autant plus qu’elle ait pensée à tout et que désormais elle reste avec elle. Car Neith, ne l’aurait pas totalement avouée avant aujourd’hui, et pas à quelqu’un d’autre que Sekhmet, mais sa seconde lui avait manqué.  Beaucoup. C’était un peu sa fille après tout. Et chaque moment loin d’elle lui rappelait qu’elle avait choisi de s’attacher, et qu’elle en payait un peu le prix peut être.  Sha. Elle chassa cette stupide pensée, et sourit un peu plus, un peu plus forcé peut être. «  Ah ? Qu’est ce que vous faites depuis la guerre fini ? » Et par chance il y’avait des questions, dont celle ci qui ramena un visage mi joyeux mi blasé sur son visage. «  Je bois. »  Et même si ce n’était pas faux, elle avait néanmoins des choses à rajouter. «  J’ai fais connaissance avec des skaikru, nous avons célèbres la victoire aussi. Et.. je suppose que je me suis fais des amis. »  Elle supposait n’est ce pas ?  et peut être d’avantage que des amis. Enfin, elle n’allait pas épiloguer la dessus n’est ce pas ? Non. Autant se lancer dans une promenade. Elles auraient le temps de parler en marcher, Neith n’en doutait pas.  Et c’est ainsi qu’elle serra la main de sa fille, consciente des regards des curieux. Ah, elle était sure que les skaikru n’avaient jamais vu une terrienne aussi affectueuse. Et bien, ils avaient encore des choses à apprendre n’est ce pas ?

«  Es tu curieuse au sujet des skaikru ? »

«  Ils ne te jalouseront pas tous, mais il va sans dire que combattre a mes cotés sera une chance fabuleuse. » Pourquoi ne le seraient-ils pas ? Neith était la meilleure guerrière de toute la coalition. Bien sûr qu'ils seraient TOUS jaloux. Et cela va sans dire que la petite seconde était chanceuse. Si cette guerre contre les barbares se faisait vraiment, Sekhmet espérait qu'elle ne serait pas séparée de sa chef. Mais normalement, ça ne devrait pas arriver puisqu'elle était sa seconde ? Non, ça n'arriverait pas. Sekhmet ne le permettrait pas. De toute façon, elles n'y était pas encore. «  Ils me jalouseront. » Ce serait comme ça et pas autrement.

Et Sekhmet fut plus que satisfaite lorsque sa chef remarqua les livres apportés avec les tenues. Elle savait que ça lui ferait plaisir et à vue d’œil, ça semblait lui faire plaisir puisque Neith fit un sourire attentionné qui fut rendu presque tout de suite. A vrai dire, c'était rare que Sekhmet ne sourit pas. Même en l'absence de sa chef, son visage souriant ne s'était pas stoppée une seule fois. Et lorsqu'elle était en présence de la Keryonsi, elle rayonnait encore plus qu'habituellement. Enfin. La petite seconde était contente de ne pas être obligée de repartir sans Neith, puisqu'elle allait la suivre à Polis, la grande capitale. Mais en attendant, elles étaient à l'Avant Poste dont Sekhmet posa des questions. Comme par exemple ce que faisait sa chef et les autres.  «  Je bois. »  Et la petite Sikru ne put s'empêcher de rire. Pourquoi ça ne l'étonnait pas ? Apparemment, jamais la Keryonsi ne se passerait de son alcool. C'était amusant dans un sens. «  J’ai fais connaissance avec des skaikru, nous avons célèbres la victoire aussi. Et.. je suppose que je me suis fais des amis. » Skaikru ! Sekhmet eut les yeux pleines d'admiration envers sa presque mère. Elle était chanceuse et la petite guerrière espérait pouvoir elle aussi rencontrer certains d'entre eux. «  Des amis ? Rien que ça ? Qui donc ? »  Rien ni personne ne pourrait enlever la curiosité de la jeune Sikru à l'égard de sa Keryonsi.

Et c'est ainsi qu'elles reprirent leurs marches. Sekhmet tenait la main de la femme qu'elle considérait comme sa mère, n'ayant absolument pas honte des regards. Ça la rassurait, de sentir que Neith était près d'elle. Et un contact lui permettait d'y croire un peu plus. «  Es tu curieuse au sujet des skaikru ? » Sekhmet tourna sa tête vers sa chef. Oui, elle était énormément curieuse et son hochement de tête le montra assurément. Et elle était sûrement pas la seule à être intrigué par le peuple du ciel. «  Aurais-je le droit d'en rencontrer un ? » Sekhmet préférait toujours demander.

« Ils me jalouseront. » Et même si ce n’était pas son enfant biologique, et qu’il n’y’avait en Neith de maternel que son âge peut être, elle cru voir dans la détermination de Sekhmet une once d’elle même. L’éducation qu’elle lui avait donné peut être ? Le mimétisme de rester à ses cotés ? Elle ne savait pas. La détermination lui plu. Elle offrit à sa seconde l’un de ses plus grands sourires. Fière d’elle. C’était amusant tout de même la façon qu’avait la petite Sekhmet d’être si fière elle aussi de la guerrière qu’elle était. C‘était plaisant. De se sentir aimé pour autre chose que son corps. C’était plaisant. D’inspirer l’’admiration à ce point. Et Neith, aimait cela.

Soit. La conversation continua. Sekhmet ne repartirait pas tout de suite pour Sérön, non, elle viendrait avec Neith a Polis, et elles verraient après ce qu’elles feraient. Ce qui leur laissait tout le temps de parler l’une et l’autres. Rattraper le temps perdu, comme deux amies ? Comme une mère et sa fille ? Un mentor et son apprenti ? Deux femmes en tout cas qui marchaient main dans la main dans l’Avant Poste en discutant librement. Ça lui plaisait – ça aussi- à la reine des mers, de montrer à son apprentie des choses nouvelles. Oh, elle l’avait déjà amenée avec elle à différentes rencontres, mais pas aussi loin, et jamais, elle n’avait du voir de skaikru. Neith elle même les avait apprécié, avait été curieuse, et elle se doutait bien que Sekhmet le serait aussi. Alors elle parla. Raconta ses jours – d’ennuis et de découvertes – à l’Avant poste, et sourit un peu à la réaction de sa seconde. « Je suppose que l’on peut dire ça ainsi oui. J’ai recroisé la guerrière d’Orst dont je t’avais parlé il y’a quelques années, et j’ai eu l’occasion de parler avec de multiples skaikru. » Ce qui avait été plaisant. Un peu moins quand elle avait entendu le chinois lui parler de ces choses barbares qu’ils faisaient aux femmes, mais soit, elle ne voulait plus y penser à ça.

En tout cas, Sekhmet ne la décevait pas, et sa seconde déjà lui demandait la permission de rencontrer un skaikru. Neith sourit, illuminant le passage dans le quel elles étaient, et elle hocha la tête. « Sha. Bien sur que tu pourras en rencontrer un, ou même plusieurs. Peut être même auras tu la chance d’approcher celle qui a trouvé les grâces du commandeur. » Elle ne jugeait pas Neith. Bon… D’accord, elle jugeait peut être un peu.