La Joconde de Sunny Riv | Ft. Sekhmet

Je suis fascinée et enchantée de vous rencontrer...

Sekhmet & River

Je me suis levée comme à mon habitude à une heure délicatement tôt, l'aube ne s'était même pas encore montré ou à peine à l'horizon. Je suis allée me percher en hauteur comme toujours au même endroit, carnet de note en main... Il fait un froid relativement horrible, mais je commence à m'y habituer dans l'ensemble. Je crois même que je préfère le froid à la chaleur, c'est étrange, mais je m'y sens plus alaise. Il n'y avait pas grand monde à l'extérieur du camp mis à part quelque garde et bien évidemment les terriens, tous encore plongés dans la pénombre. La lueur matinale arrivait progressivement, laissant à l'horizon des nuages rouges envahir le ciel qui s'éclaircissait de minute en minute. Je prenais note de ce que j'observais du ciel, chacune de ses nuances dans le moindre détail. Bientôt, la cour où se trouvait les gardes et le convoie terrien commençait à sortir de la pénombre et quelque habitant de l'arche s'en allait déjà à leurs activités quotidiennes. Mon regard s'attarde un moment sur quelques terriens que je considère, sans le moindre doute, comme des êtres fascinants. Je me penche légèrement lorsque je perçois « une » terrienne, que je ne pense pas avoir vu hier. Peut-être parce qu'elle ne fait pas partie de la garde, ou peut-être que si, mais qu'il n'était pas nécessaire qu'elle soit au côté de Heda à ce moment-là. Une chose est sûre, je suis plutôt contente qu'il fasse de plus en plus clair, j'aurais été déçue de ne pas l'avoir vu lorsque l'occasion se serait présentée. Je ne saurais vous dire sans que mes pensées paraissent quelque peu mal placées et surtout mal comprises... Mais comme une sorte d'obsession soudaine, j'ai envie de faire d'elle mon objet d'étude. Non loin d'être étouffé par sa simple présence, car elle n'est pas imposante comme peut l'être Heda à mes yeux... Mais, il y a quelque chose de plus subtile encore qui émane d'elle et qui semble irrésistiblement m'attirer.

Et n'est-ce pas là intéressant comme ça peut-être inquiétant ? J'ai l'impression que mon esprit tente de créer une forme de dépendance envers cette inconnue avant même d'avoir pu communiquer avec celle-ci... Et pourquoi ? Parce que je la trouve magnifique... Une autochtone qui dégage quelque chose qui lui est propre, qui soit unique dans sa manière d'être et d'agir. C'est presque là un personnage sortie d'un monde fantaisiste, apportant avec elle cette magie et cette brume mystérieuse qui l'entourent. Est-ce donc cela un Terrien ? Un être entouré de mystère, ayant survécu à une catastrophe mondiale cent ans plus tôt ? Le plus triste, c'est que les terriens vont partir, partir peut-être aujourd'hui vers l'Ouest. Et cette belle inconnue, apparue de nulle part, s'évanouira dans les méandres de l'oublie lorsqu'elle s'en ira, elle et la magie qui fait sa beauté. N'est-ce pas triste en soi ? Je mets mes lunettes qui me servent principalement à calibrée ma vision... Non pas que j'ai une mauvaise vue, je vois même très bien... Mais ces lunettes-là ont une fonction similaire aux jumelles, généralement je les utilise pour lire ou repérer des choses assez petites ou voir des objets assez éloignés. Je tourne la page sur mon carnet de note pour en avoir une entièrement vierge. Mon regard s'attarde de nouveau sur cette terrienne, l'observant longuement pour ensuite abattre délicatement ma mine sur le papier. Commençant par faire un croquis qui se veut épouser les rondeurs de son modèle. Je n'ai jamais aimé dessiner, mais encore moins ne pas savoir dessiner, ne pas avoir le contrôle du détail... Je déteste l'idée de savoir que mes mains ne sont pas connectées à ma pensée. À peine le croquis terminé, ayant une silhouette sans trop de détails, j'enchaîne sur un deuxième croquis sur une autre page vierge. Cette fois, je m'attardais sur un gros plan centré sur son visage.

La mine danse sur la feuille, je prenais au moins une bonne dizaine de minute à faire un croquis qui respecte les proportions de son modèle. Quelqu'un qui aime dessiner et qui le fait dès que l'occasion se présente, aurait-peut-être pris à peine cinq minutes, ou peut-être moins. Une fois le croquis du visage fait, ce fut autour des détails d'être travaillés... Mes yeux la parcouraient comme si mon simple regard pouvait caresser ses joues, sa peau... Je me surpris même à imaginer le goût de ses lèvres, lorsque je posai celles-ci noir sur blanc à travers mon dessin. Ce fut autour de ses yeux que je me devais de retransmettre sans la moindre erreur de déformation.... Car, se sera ses yeux qui rendront en quelque sorte ce portrait vivant. Les yeux sont le reflet de l'âme, n'est pas une citation si anodine. N'avez-vous jamais eu l'impression qu'une personne sur une photo vous observait ? C'est là l'effet du regard, je dirais même de l'œil. Alors, de nouveau je plonge dans son regard, n'hésitant pas à me noyer dans ses iris sombres... Des iris tournées vers ma direction, ouvrant comme une porte m'invitant à connaître les secrets qui se trouvent derrière elle. Mon cœur s'accélère... De plus en plus vite... Regarde-t-elle vraiment dans ma direction ? Je sursaute lorsque je réalise que c'est bien le cas... Je retire immédiatement mes lunettes, rangeant celui-ci avec le carnet de note dans ma sacoche avant de descendre de mon perchoir. Intérieurement, je me sens bête et ridicule de mettre fait prendre comme ça. Ce n'est pas très saint, ni même très juste de dessiner les gens sans leur consentement et j'avoue que j'espère ne pas avoir de problème à cause de ça. Je descends par l'échelle presque en me faisant glisser, pour ensuite prendre la direction de ma cabine... le cœur battant toujours la chamade tant j'ai honte de mon comportement.

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Sekhmet était finalement à Camp Jaha, le campement des Skaikru. Elle était très contente d'avoir pu accompagner la grande Heda, la Skaikru blonde ainsi que d'autres personnes. Malheureusement sa chef n'était pas venue, trouvant que de venir ici était une perte de temps et inutile. Au début Sekhmet avait presque suppliée la Keryonsi pour faire parti du convoi afin qu'elle puisse faire la rencontre de pleins de Skaikru et d'avoir une image de l'endroit où le peuple du ciel vivait et de voir leur façons de vivres. Ces individus tombés de l'espace passionnait vraiment Sekhmet alors peut être qu'elle avait insisté pour venir. Cependant, elle s'en voulait un peu. Elle savait que sa chef n'était pas très bien ces derniers jours. Du moins, elle était constamment en colère pour diverses raisons que connaissait brièvement la jeune guerrière. Laisser Neith seule avait été une erreur, et Sekhmet l'avait remarquée que très tard. Alors elle s'en voulait. D'ailleurs elle cherchait constamment la Keryonsi, sachant très bien qu'elle était restée à Polis. Pour se faire pardonner, Sekhmet lui ramènerait un cadeau fait Skaikru. Puis, la guerre contre les barbares approchait, et au lieu de rester avec sa mentor, la seconde s'était éloignée. Probablement que cette histoire la rongerait jusqu'à qu'elle ne revoit Neith.

En attendant, Sekhmet n'avait pas fait grand chose de son premier jour au camp. Si ce n'était que brièvement discuter avec quelques Skaikru et se cacher dans sa tente pour lire. Toute la motivation qu'elle avait montrée à Neith l'avait, comme quittée le temps d'un jour. Pour la simple et bonne raison que sans Neith, ce n'était pas pareil. Voilà, sa presque mère lui manquait déjà, alors qu'elle était partie depuis peu de temps de Polis. Mais le deuxième jour, Sekhmet n'allait pas le gâcher. Elle s'était décidée à laisser Neith et ses remords de côté, pour quitter son livre, sa tente et partir à l'aventure du Camp Skaikru ! Sinon elle était venue pour rien, et elle n'aurait rien de passionnant à raconter à sa mentor et à Altaïr, lorsqu'elle le reverrait.

Il était tôt lorsque Sekhmet quitta sa tente. Et elle pouvait sentir le froid d'un hiver qui approchait. La petite seconde n'aimait pas le froid, venant d'un clan du sud. En plus, aujourd'hui, elle s'était vêtue que d'une simple robe jaune qui ne couvrait ni ses bras ni ses jambes. Et bien évidemment, elle n'avait rien prit d'autre. Erf, Sekhmet était partie en pensant qu'il ne ferait pas froid. Manque de bol, ce n'était pas le cas. Elle devrait restée comme ça toute la journée. Peut être que cette température n'était présente que le matin ? Sekhmet l'espérait. Elle ne souhaitait pas avoir froid lors de sa balade. Une fois dehors, elle quitta le coin "tente des terriens" pour aller se perdre dans le camp. Et franchement, elle ne fut pas déçu de s'être décidée à sortir. Tout ce qu'elle voyait, elle l'admirait. C'était étrange, nouveau, intéressant et inconnu. Complètement fascinant. Et Sekhmet resta de bonnes minutes à observer le bout d'Arche qui formait un demi-cercle étrange. C'était beau à voir. Sekhmet appréciait la vue de cette chose, qui peut être n'avait rien de bien exceptionnel.

Après son temps de contemplation, la jeune Sikru tourna la tête et vit... Une Skaikru aux cheveux bleus ! Qui plus est, avait des yeux hors normes. En effet, ils étaient très gros et en métal. Sekhmet se devait de lui parler. Elle n'était pas comme les autres et en plus elle regardait en sa direction. Mais la Skaikru sursauta et... retira ses yeux ? Sekhmet cru rêver. Elle se frotta les yeux, par peur de voir des choses fausses. Et pourtant elle n'avait pas bu une seule goutte d'alcool. Sauf que lorsqu'elle regarda de nouveau vers l'endroit en hauteur, la Skaikru bleu se précipita pour descendre et courir ailleurs. La seconde Sikru ne la laisserait pas fuir. Parce qu'elle était sûrement la Skaikru la plus intéressante qui puisse exister. Et comme ça, Sekhmet pourrait se vanter à Neith d'avoir trouver la meilleure Skaikru de Camp Jaha. La fille des mers courra alors en direction de la fille bleu, en la rattrapant facilement malgré sa robe. La Skaikru lui avait facilité la tâche en s'arrêtant. Profitant de l'occasion, Sekhmet mit une main sur l'épaule de la fille du ciel pour qu'elle se retourne. « Ne fuis pas, Skaikru aux cheveux bleus. »

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Sekhmet & River

Je ne sais pas pourquoi je me suis mise à fuir en courant, comme si la honte avait un visage et qu'elle me poursuivait. Je suis presque certaine que si j'avais un miroir en face de moi, j'y verrais un visage rougi par ce sentiment de gêne. Mais la question est... Pourquoi ai-je vraiment honte ? Ce n'est pas comme si cette situation sortait de l'ordinaire... Certes, je ne dessine pas le premier venu que mon regard croise, mais quand même. D'accord, ce que je dis n'a pas de sens. Puisque justement, je ne dessine pas le premier inconnu que je vois, c'est peut-être là le fruit de ma honte. Seigneur. Me voilà à me psychanalyser moi-même. Comme à mon habitude, c'est toute essoufflée que je me cramponne à la porte de ma cabine. J'ai quand même réussi à courir jusqu'à la porte de ma chambre, si ce n'est pas honorable ça pour quelqu'un qui n'a aucune endurance. Dans ma pseudo tranquillité, une symphonie de pas rapide me chuchota légèrement à l'oreille. Et lorsqu'une main se posa à mon épaule, je ne pus m'empêcher de sursauter une nouvelle fois laissant un léger gémissement de surprise s'échapper. Ma sacoche était tombée sous l'effet de surprise, tandis que je m'étais retournée tout en même temps vers la personne qui était arrivée comme un chat et qui me demandait de ne pas fuir. Ce fut alors à nouveau la surprise, mes yeux bleus observent de nouveau et maintenant à une plus proche distance ceux chocolat de la terrienne qui était devenue l'objet de mes fascinations. Je restais un moment sans voix, ravalant presque ma salive tant j'avais soudainement l'impression de dessécher sur place. Puis, je me souvins que j'avais fait tomber ma sacoche qui contenait les preuves de mon petit péché. Mon regard se laissa immédiatement tomber en direction du sol, les feuilles de mon carnet de note éparpillés sur le sol métallique...

C'était un vieux carnet et les pages n'étaient plus vraiment attachées à la couverture. Mes notes sur les changements météorologiques, sur les nuances de couleur que peut comporter le ciel selon le sicle solaire, mais surtout le croquis et le portrait non-fini de la personne qui se tenait juste en face de moi. De nouveau, si je pouvais me regarder dans un miroir actuellement, j'y verrais sans aucun doute un visage rouge de honte. Je me suis évidemment précipité sur les feuilles au sol, les rassemblant vers la couverture du carnet, principalement pour cacher les croquis. « Je... je suis désolée... Je peux vraiment être maladroite par moment. » Je me sens tellement bête, je veux refaire un plongeant depuis l'espace pour ma bêtise. Je me relève à la suite, mes yeux se reposant sur les siens... juste deux secondes avant de détourner le regard. Il faudrait que je prenne note de mon comportement actuel, c'est tellement bizarre. Est-ce que c'est la honte qui fait ça ? Je ferme les yeux l'espace d'un moment, puis je prends une inspiration afin de récupérer toute ma contenance... Puis, j'expire finalement avant de reporter mon attention sur la terrienne. « Je m'appelle River, River Sun. » Commençais-je tout naturellement, je poursuis en lui affichant à la suite mon sourire celui qui me définit tant... Puisque malgré que l'arche a vécu des heures sombres, j'ai tout de même réussi à garder ce sourire, il le fallait bien d'après moi. « Désoler d'avoir fui, j'ai eu peur que tu le prennes mal, le fait que je t'observais. » Voilà, ça, s'était dit au moins... Je ne suis pas soulagée pour autant, je me sens toujours gêner d'être en sa présence. Mais j'étais aussi très contente qu'elle soit là, si je n'avais pas un minimum de retenue, peut-être lui aurais-je déjà assailli de question. Mais je souriais, ce sourire-là ne cachant pas un mal intérieur, celui-là je ne pouvais m'empêcher de l'afficher. Elle m'avait suivi jusqu'à là, après tout...

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Cette fille aux cheveux bleus, Sekhmet ne la laisserait pas filer. C'était la première fois qu'elle voyait une personne avec des cheveux de cette couleur et possédant des doubles yeux. Comment aurait-elle pu la laisser s'échapper alors qu'elle sortait de la norme ? En plus, Sekhmet ne l'avait même pas aperçue dans l'Avant Poste Grounder et à Polis. Peut être qu'elle n'avait jamais quittée le Camp Skaikru depuis le début ? En tout cas, la seconde Sikru l'avait suivie. Et sans s'en rendre compte, elle était même entrée à l'intérieur de l'énorme vaisseau qui faisait le demi-cercle. En temps normal, Sekhmet se serait pour observer chaque coin de ce vaisseau de l'intérieur. Sauf qu'actuellement, elle était préoccupée par autre chose. Par cette fille du ciel. Et lorsque la fille bleue s'arrêta et que la petite guerrière lui demanda de ne pas fuir, elle fut surprise et fit tomber son sac au sol. Oh non. Sekhmet n'avait pas souhaitée lui faire peur. Cependant, alors que la Sikru voulu ramasser les affaire de la fille aux cheveux bleus, elle fut stoppée par son admiration des choses aux sol. Il y avait de nombreuses feuilles qui s'était éparpillés avec des notes et... un dessin ! La seconde Sikru voulu le voir de plus près. Excepté que la Skaikru fut plus rapide et ramassa ses affaires en s'excusant. Mais Sekhmet la rassura à l'aide de mots. « Ne t'excuse pas ! C'est moi qui devrais m'excuser de t'avoir surpris. »

C'est alors que la Skaikru se présenta, affichant un joli sourire. C'était beaucoup mieux de ce qu'avait pu voir Sekhmet quelques minutes auparavant. Alors elle rendit ce sourire en faisant un signe qui voulait dire qu'elle était ravie de faire sa connaissance « Avec un nom comme ça, tu pourrais presque faire parti de mon clan ! » Sekhmet trouvait que son nom était beau. C'était aussi étrange que les Skaikru aient deux noms et pas qu'un seul. Du coup, la seconde de Neith ne savait pas par lequel elle devait appeler la fille du ciel. River ? Sun? Ou River Sun tout simplement ? Ces questions embrouillaient un peu la terrienne. Mais finalement, Sekhmet se présenta également en veillant à bien utiliser la langue des guerriers. « Je suis Sekhmet ! Seconde des Sikru. » Comme à son habitude, c'était dit avec de l'enthousiasme. Et elle avait de quoi être enthousiaste Sekhmet. Elle parlait avec une Skaikru aux cheveux bleus, qui en plus, avait un nom qui faisait penser à son clan ! Cette River allait plaire à la seconde Sikru. En fait, elle lui plaisait déjà. Et elle avait hâte du moment où elle raconterait à Neith sa nouvelle connaissance.

Encore une fois, la Skaikru s'excusa. Sauf que cette fois ci, elle s'excusait pour la raison d'avoir observée Sekhmet. Mais pourquoi l'observer ? Elle n'avait pourtant rien de spécial hormis le fait qu'elle soit la seconde de Neith. La fille aux poignards fit alors une tête étonnée. « Tu n'as jamais vu de Sikru ? Je peux comprendre ! C'est un peu comme moi. Avant toi, je n'avais jamais vu de Skaikru aux cheveux bleus et possédant deux paires de yeux ! » Sekhmet parlait bel et bien des grosses choses de métal qui avait remplacé les yeux de River lorsqu'elle l'avait remarquée. C'était la première fois que la petite guerrière voyait une personne comme River. Et peut être qu'elle était fascinée par elle et ses différences aux autres.

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Je ne sais pas pourquoi mon corps réagissait de lui-même, mon esprit étant coincé dans cette étreinte qui me berce dans la confusion. Mais je suis sans aucun doute devenue spectatrice de mon propre corps, lui dont le cœur battait à une allure qui se veut vive et donc ma respiration se veut saccadée si je n'y fais guère attention. Toutefois, j'arrive à garder cette part là de mon corps sous contrôle et je calme ma respiration dont l'agitation est aussi causée par ma course précédente. Parce que ne l'oubliant, mon endurance est légendaire. Elle m'annonce que je n'avais pas à m'excuser, qu'après tout c'était elle qui m'avait surpris. Je lui souris de plus belle, n'ayant aucun mot pour la contredire, bien que je sois véritablement maladroite et qu'elle n'est pas responsable de cet aspect là de ma personne. Toutefois, ce petit laps de temps qui s'était écoulé entre le moment où la terrienne m'avait rattrapé et maintenant, j'étais déjà redevenue un peu plus sereine. Je la trouve très sympathique, du moins bien plus que je l'imaginais. Ce qui n'allait pas faire disparaître mon sourire de si tôt, surtout après l'entente de son compliment qui pathétiquement me fit rire sous la pression d'un sentiment de gêne... Sans aucun doute, ceci accompagné d'un visage rougi. On pouvait très facilement sentir que le rire n'était pas lié à une forme de moquerie, car malgré tout, il était doux et sincère. « Merci... C'est vraiment très gentil ! Ca me touche vraiment, tu sais. » Je trouve les terriens incroyables comme s'ils étaient des personnages fantastiques tout droit sortie d'un conte ou d'un roman. On parle quand même de guerriers redoutables, ça ne doit pas être grand-chose pour eux, mais pour moi qui ne sais pas se défendre toute seule, c'est juste impression. Cette terrienne en face de moi est certainement une guerrière incroyablement redoutable et elle s'attarde à parler à une archéenne comme moi.

J'en suis tellement honorée, je ne sais pas si elle imagine à quel point sa présence me marque, tout comme celle de Heda elle-même. Elle m'annonce à son tour son appellation et je laisse échapper un petit « oh » de surprise. « Comme la déesse guerrière sanguinaire du panthéon égyptien... C'est vraiment drôle, j'ai toujours apprécié l'histoire de la déesse Hathor. Heu... Enfin bref... Je m'emporte. » Peut-être dû à l'excitation du moment, pas très facile de cacher sa joie. Mais je devais me calmer un peu encore, ce serait bête que je la fasse fuir après qu'elle m'ait suivi jusqu'ici. Alors comme ça, elle est la seconde... Je ne sais pas du tout ce que ça signifie être seconde des Sikrus, j'imagine que les Sikrus sont l'un des clans de la coalition. « Seconde ? Est-ce un rôle important ? » Bah, maintenant que j'avais une terrienne avec moi, je me devais de me la garder et de lui poser tout plein de questions. Surtout elle, j'imagine que je ne la reverrai probablement plus, vu que je ne quitte jamais le camp Jaha et qu'elle n'aura peut-être pas toujours l'occasion de venir par ici. Ce qui la rend davantage importante à mes yeux... Ce personnage sortie de nulle part et qui s'en ira disparaître comme elle est apparue. Mes yeux fixent les siens comme pénétrant à l'intérieur d'eux tout ceci dans le but de les garder en mémoire... Ainsi, je pourrais finir son portrait qui n'attend qu'un rajout des yeux en question. Suite à mes excuses sur le fait de l'avoir observé, comme je le fais présentement, elle semblait étonnée comme si ce n'était pas bien grave, comme si c'était même normal que j'agisse comme je les fais. Et ce qu'elle m'explique à la suite vient appuyer cette idée. « Deux paires de yeux ? Oh ! Tu parles de ça !? » Demandais-je en sortant les lunettes en question. « Elles me permettent de voir plus loin, mais aussi de voir des objets très petits selon un réglage. Tu veux les essayer ? »

Je n'ai pas rencontré beaucoup de terrien, mais j'imagine qu'il ne teint pas beaucoup leur cheveux. Moi-même je suis obligée d'utiliser mes connaissances en chimie afin de reproduire la teinture. Enfin, ce qu'il faut retenir c'est que la couleur malgré moi est un souvenir de mes amies morts dans la chute de l'arche, c'est d'ailleurs eux qui ont créé les ingrédients pour faire cette couleur, que j'utilise depuis. « Mes cheveux sont bleus depuis la mort de mes amies, c'est pour me souvenir d'eux qu'ils ont cette couleur. » En gros, c'est pour moi symbolique, en effet. J'avais toutefois prononcé ces derniers mots sans tristesse, j'avais déjà pleuré leur disparition une fois... Je ne pleure jamais deux fois pour la même raison. « Dis-moi... A quoi ressemble ton pays ? Y a-t-il autant d'arbre comme ici ? J'avoue que les terriens et leur mode de vie me passionne, mais toi depuis ce matin tu me passionnes bien plus que le reste. »

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Le courant semblait parfaitement passer entre la Skaikru et la Sikru. Voilà que Sekhmet avait trouvé de quoi s'occuper au lieu de se cacher dans sa tente à se morfondre d'avoir laissée sa chef. Heureusement que son regard avait croisé celui de la fille aux cheveux bleus, car sinon, Sekhmet ne l'aurait peut être jamais aperçue. Ou si. Des cheveux bleus et des doubles yeux, ça ne passait pas inaperçu. Alors, elles nouaient une conversation, à l'intérieur de ce vaisseau qui venait de l'espace. Un compliment fut dit suite au prénom de River. Et la Skaikru eut un rire provoquant à Sekhmet un large sourire. Surtout lorsque la fille bleue évoqua être touchée par les paroles de la seconde Sikru. Tant mieux ! Pourtant ce n'était pas grand chose. Rien qu'une constatation que n'importe quel Sikru aurait pu remarquer. « Ce n'est rien. Tu as la chance d'avoir une gentille terrienne face à toi. » Et oui, Sekhmet était gentille. Beaucoup. Neith l'avait déjà sermonnée pour ça dans le passé. Et pourtant, cela ne l'avait pas empêchée de l'être moins. Elle était comme ça.

Une fois présentée, Sekhmet pu entendre que River semblait comme surprise. Elle évoqua alors l'histoire de la déesse égyptienne. Mais... Elle aussi connaissait cette histoire ? Comment ? Camp Jaha avait-il des livres lui aussi ? La Sikru était impressionnée du savoir de la fille aux cheveux bleues. Lorsqu'elle avait dit son nom, elle ne pensait pas que ça ferait réagir la Skaikru. Puisqu'après tout, à chaque fois que Sekhmet disait son nom à une nouvelle rencontre, généralement, personne ne connaissait l'histoire que possédait ce nom. Alors la fille des mers était encore plus passionnée. Elle avait presque des étoiles dans les yeux. « Je suis surprise voir même impressionnée que tu connaisse cette histoire. Camp Jaha possède également des livres ? Tu es la première qui rattache mon nom à cette légende. » Et quand Sekhmet le dirait à Neith, elle sera obligée d'apprécier River. C'est alors que la Skaikru demanda à la Sikru si son rôle de second était important dans le clan. Ahah. Sekhmet eut un petit rire. Elle se devait d'éclairer River, ignorante de beaucoup de choses. « Cela dépend de qui est le mentor. Mais vu que moi je suis le second de la Keryonsi, je peux me qualifier de la deuxième personne la plus importante dans le clan. » Et peut être qu'un jour elle succèderait à Neith. Mais elle souhaitait que ce jour arrive le plus tard possible. Une pause dans leur discussion se fit avec un petit jeu de regard. C'était amusant. Sekhmet prenait cela comme un jeu. La Skaikru avait de beaux yeux en plus. Cependant, elles se reprirent rapidement. La Sikru évoqua alors les doubles yeux de River qui... les sortit. Sekhmet entrouvrit légèrement la bouche, étonnée. La fille du ciel pouvait enlever et remettre sa deuxième paire de yeux quand elle voulait. D'ailleurs elle expliqua ce que ces yeux de métal avait de plus que des yeux normaux. Waw. Sekhmet était complètement fan. Et lorsque River lui proposa d'essayer, la fille des mers hésita. « Je ne pense pas être compatible avec tes yeux de métal. Sinon j'aurais bien voulu pouvoir essayer. » Elle était déçue de ne pas pouvoir avoir d’œils de métal également. Alors Sekhmet fit une moue un peu triste. Elle aussi elle voulait ces même yeux.

Finalement, River mentionna pourquoi ses cheveux avait la particularité d'être bleutées. C'était évident maintenant. Après tout, cette Skaikru était la seule à les avoir de cette couleur là. Cela n'était certainement pas naturel. Et lorsque la fille du ciel évoqua la mort de ses amies, Sekhmet n'ajouta rien. C'était comme ça. La vie n'était pas faite de cadeaux. Et combien de fois, la seconde de Neith avait pleurée la mort des siens. Néanmoins, elle fit un sourire désolée. Elle compatissait avec la Skaikru, qui ne semblait pas si affectée non plus. De toute façon, elles étaient déjà sur autre chose. River était curieuse. Curieuse du pays de Sekhmet qui n'était autre que le sud et Sérön. Oh, elle pouvait lui poser toutes les questions qu'elle souhaitait, la petite guerrière y répondrait avec plaisir. Mais avant de commencer son récit, Sekhmet se surprit à rougir aux dernières paroles de la fille de Camp Jaha. Apparemment, elle avait marquée la Skaikru, pour une raison qu'elle ignorait. « Contrairement à ici, mon pays est un pays chaud et qui possède beaucoup moins d'arbres. Sérön est la capitale et c'est une ville entourée de grands murs pour nous protéger. C'est vraiment une ville agréable à vivre. Surtout lorsqu'on es sur nos bateaux ! » Sekhmet pourrait décrire Sérön de pleins de manières. C'était une très belle ville. Depuis le feu de Neith, la ville s'était reconstruite et était bien plus belle. En plus, la température était très haute. C'était agréable. Sekhmet était heureuse de venir du Sud. « Tu aimerais venir à Sérön un jour ? Ou même visiter notre plus beau navire de guerre, le Kraken ? » Elles ne se connaissaient pas vraiment. Mais comme le disait River, elle voulait en apprendre sur les différents types de vie. Et la meilleure façon d'apprendre était de venir sur les lieux non ?

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Sekhmet & River

Ces deux derniers jours, on peut dire que j'ai été très chanceuse avec les terriens. En effet, la première terrienne à qui j'ai parlé pour la première fois de ma vie fut Heda elle-même, hier. Et aujourd'hui, voilà que je rencontre une toute nouvelle terrienne qui semble sortir du lot. Pourquoi ? Je l'ignore moi-même, elle le sort peut-être seulement qu'à mes yeux. Après tout, ne suis-je pas celle qui admire tout ce qui est nouveau ? Une attitude qui pourrait m'attirer des problèmes d'après Père, mais d'après moi c'est ce qui fait ma force. Ma curiosité nourrit mes connaissances, mes connaissances structurent la personne que je deviens au fur et mesure que mon savoir grandit. Elle me fit un compliment qui me fit rire, elle aurait pu mal le prendre ce qui ne fut pas le cas, m'offrant plutôt un sourire. Peut-être à juste raison, elle m'explique très vite que je suis tombée sur une gentille terrienne et je n'en doute pas. Mais intérieurement, je me pose la question : est-il tellement rare de tomber sur un gentil terrien ? Ce serait-là, bien dommage je trouve si c'est le cas. Le sujet dévie sur son prénom que je trouve très original et qui colle beaucoup à sa carrure et son physique. « Oui, il y a beaucoup de livres, enfin plus tellement à cause de la chute... Mais il y a aussi et surtout beaucoup de personnes aux origines diverses apportant avec eux leurs cultures et leurs traditions... ma famille en fait partie. » Dis-je en ayant une soudaine envie de me démanger la tête, comme si le fait de parler de ma famille en soi était suffisant pour me donner envie de me gratter. Ensuite, elle me renseigne sur son rang de seconde, ce que cela signifiait. J'apprends qu'elle est la deuxième personne la plus importante de son clan, j'apprends aussi que Keryonsi désigne certainement la cheffe d'un clan. Mais tout ceci voulait dire qu'on soit, la personne devant moi pourrait devenir une Keryonsi à son tour.

Toutefois et c'est peut-être parce que je ne connais encore pas grand-chose des terriens, je n'arriverai pas à prendre une attitude un peu plus digne de son rang. J'espère que cela ne va pas l'offusquer ou la frustrer. Arrivée aux lunettes, elle n'ose pas les mettre de peur que ce ne soit pas compatible. Mon dieu... Elle est adorable en plus d'être mignonne ! « Tout le monde peut les mettre. Tu vois ces annaux autour de chaque œil de verre... Ca permet de régler la vision. » Lui expliquai-je, je rajoute de suite après... « Je t'assure, il ne t'arrivera rien à les essayer. A une époque sur Terre, des guerriers utilisaient déjà les longues vues pour observer les ennemies au loin. » C'est tellement plus fort que moi, je me sens toujours obligée d'étaler ma science. J'ai l'impression que si je ne le fais pas, ça risquerait de me démanger ou un truc dans le genre. Quoi qu'il en soit, je le lui proposai à nouveau d'essayer les lunettes avec douceur, si elle ne voulait pas je n'allais pas m'attarder dessus, ni même la forcer... Seulement, elle m'a donné l'impression l'espace d'un moment d'être un peu triste à l'idée de ne pas pouvoir les essayer. Et je suis douée pour lire les expressions faciales, c'est un peu le métier de tout psy qui se respecte. Finalement, elle me décrivit son pays, un sourire se dessina de nouveau sur mon visage en l'écoutant, mais surtout lorsqu'une pensée me traversa l'esprit au même moment. On fait la même taille ; d'après ce qu'elle dégage dans son attitude, elle semble beaucoup intéressée par notre peuple comme je peux l'être du sien ; mais elle a trouvé quelque chose de particulier en moi, comme j'ai pu le faire pour elle ; une enfant du chaud et moi du froid. C'est rigolo, n'est-ce pas ? Mais je garde cette pensée farfelue pour moi, j'ai déjà eu assez honte comme ça pour aujourd'hui. Mon cœur manque l'un de ses battements lorsque Sekhmet me demande si ça m'intéresserait de venir probablement dans son Pays un jour, ou bien même visiter un navire...

Vous vous rendez compte ? Un navire ! J'en ai vu que dans les livres, tout comme les mers et les océans. « Je... Je. » Ma voix est soudainement devenue fébrile, tant l'émotion est à son paroxysme. Après tout, c'est comme si elle me proposait une aventure que j'attends depuis que j'ai posé les pieds au sol. Mais... je devais revenir sur terre. « Il n'y a rien qui me ferait plus plaisir, mais... Je suis une qu'une étrangère et puis, je ne sais pas si je peux partir d'ici. » Je baisse le regard avant de me détourner à la suite. Mon père ne me laisserait certainement pas quitter le camp, même si c'est pour quelques heures, alors pour des jours, n'en parlant même pas. Je prends une grande respiration et souris de nouveau. « Mais même si, moi, je n'ai pas la possibilité de partir, toi tu es ici pour l'instant et c'est l'essentielle... » Avais-je laissé malencontreusement ma pensée s'exprimer. « Enfin... Je veux dire... Tu sais ? Visiter l'arche. » Tentais-je de me rattraper pathétiquement. Je me retourne vers ma cabine et ouvre la porte à la suite... Réfléchissant au fait de quitter le village. Peut-être que si je demande à Père, il y aurait une petite chance qu'il accepte maintenant que les terriens sont nos alliés. Peut-être. Ce n'est qu'une supposition, rien n'est sûr. « C'est ici que je me repose... Entre, je t'en prie. » L'invitais-je en entrant moi-même, balançant ma sacoche sur mon lit.

La Joconde de Sunny Riv

Lorsque Sekhmet discutait avec River, elle en oubliait sa culpabilité. Elle pensait à d'autres choses. Et son enthousiasme à découvrir de nouvelles choses sur les Skaikru était revenu. Comme quoi, Sekhmet n'était pas partie pour rien. Grâce à River, elle pourrait en apprendre plein sur le peuple du ciel et raconter toutes les choses qu'elle avait apprise, à Neith. Ou peut être que tout ce qu'apprenait la seconde, la Keryonsi le savait déjà. Elle lui demanderait lorsqu'elle la reverrait. C'est alors que River informa Sekhmet que Camp Jaha possédait quelques livres ainsi que différentes cultures. Cela aussi, la petite Sikru l'ignorait. Elle pensait que tous ceux qui venait du peuple du ciel avait les mêmes cultures et mêmes traditions. Mais en fait, pas du tout ! Voilà qui intéressait d'autant plus la fille des mers. « Oh, ta famille est ici aussi ? Quels types de cultures ont-ils ? » Sekhmet profitait de poser pleins de questions. Après tout, c'était la première fois qu'elle était seule à parler avec une Skaikru. Et puis leur peuple la passionnait. Apparemment, c'était la même chose inversement. Peut être pas que les terriens passionnaient River, mais elle s'intéressait à eux. Enfin, c'était ce que constatait Sekhmet, par le biais de ses questions. Et elle l'éclaira un peu. En disant qu'elle venait des Sikru, qu'elle était la seconde de la Keryonsi et lui avoua être importante, en quelques sortes. La Skaikru ne réagit pas énormément. Sekhmet ne le prenait pas mal. Au contraire, elle préférait que la fille aux cheveux bleues réagisse ainsi.

Ensuite, Sekhmet avoua vouloir essayer les yeux de métal de la Skaikru bien qu'elle ne soit pas compatible avec. Après tout, elle ne venait pas du ciel alors ça ne marcherait sûrement pas. Et pourtant River la rassura en lui disant que tous le monde pouvait les mettre. Alors la terrienne de Sérön afficha un large sourire à cette annonce ! Oh oui, elle voulait les essayer. River parla du réglage, de faits historiques aussi. Et si elle continuait avec ses histoires, Sekhmet finirait par l'admirer. « Je peux vraiment ? » Ses yeux étaient illuminés d'une grande envie. « Est-ce dur à mettre et à régler ? » La petite Sikru n'était pas sûre de savoir comment s'y prendre. Certes elle avait vu River les retirer mais peut être que pour les mettre, c'était différent ? Raaah, ces choses Skaikru étaient un peu complexe pour la Sikru. Heureusement qu'après un petit moment, elles évoquèrent un autre sujet. Celui du pays de Sekhmet. Celui de Sérön. Et peut être aussi du Kraken. La fille des mers fit d'ailleurs une proposition à la fille du ciel. C'était sorti comme ça, sans qu'elle n'y réfléchisse vraiment. Et sûrement qu'elle aurait du y réfléchir. Une proposition comme ça, ce n'était pas rien. Surtout que Sekhmet n'en avait même pas parlée à Neith mais en même temps... Vu que sa chef n'était pas là, la seconde n'avait pas fait attention à ses paroles. Tant pis, c'était trop tard de toute façon.

Attendant patiemment la réponse, Sekhmet se fit distraire par le long couloir dans lequel elle se trouvait. Elle ne s'en était pas rendu compte mais il faisait beaucoup moins froid que lorsqu'elle était dehors ou dans sa tente. Cependant elle se concentra de nouveau vers River, qui cherchait un peu ses mots. Sekhmet fut un peu déçue de la réponse. Malencontreusement pour River, elle ne lacha pas l'affaire aussi facilement. « Je suis également une étrangère, et pourtant me voici à Camp Jaha. Pourquoi ne pourrais tu pas ? Après tout, beaucoup d'autres Skaikru sont sortis d'ici pour aller s'aventurer à pleins d'endroits, loin d'ici. » Sekhmet se connaissait têtue. Et le commentaire de River qui vint juste après se fit à peine remarquer. Si elle ne s'était pas très vite repris, Sekhmet aurait pu interprétée cela d'une manière, qui peut être, aurait pu porter à confusion. Elle fit alors un hochement de tête et posa une question. « L'Arche, c'est là où nous sommes actuellement ? » Et ce même vaisseau qui venait de l'espace ? Cela voulait-il dire que vu que Sekhmet était entrée dans ce vaisseau, qu'elle touchait l'espace indirectement ?

Soudainement, River ouvrit une porte. Partait-elle ? En avait-elle marre de discuter avec la Sikru ? Sekhmet s’inquiéta un peu sur le fait que la Skaikru veuille stopper leur discussion. Mais elle fut vite surprise d'entendre River lui demander d'entrer dans l'endroit où elle se reposait. La seconde n'hésita pas un instant ! Elle entra presque tout de suite devançant la fille bleue. Une fois arrivée à l'intérieur, la guerrière des mers ne put s'empêcher de laisser s'échapper un « Waw. » C'était encore un nouvel endroit à admirer, découvrir et comparer avec ses propres chambres qu'elle avait déjà eu.

Je suis fascinée et enchantée de vous rencontrer...

Sekhmet & River

J'étais de retour dans ma chambre accompagnée d'une terrienne, je me répète peut-être mais l'excitation est à son comble. C'est comme si j'étais redevenue la petite fille qui pour la première fois va à l'école et se fait des copains. On a envie de jouer avec eux à plein d'activité et rigoler ensemble, c'est pareil en la présence de Sekhmet. J'ai envie de partager plein de choses avec elle et rire avec elle. Je veux en apprendre beaucoup de son peuple, autant que je veux en apprendre d'elle. Même si une chambre s'est intime, je ne vois pas cet endroit comme un lieu personnel. Évidemment, sauf si mes vêtements traînent un peu partout dans la cabine, là c'est une autre histoire. Ce que je veux dire, c'est que ça me fait ni chaud, ni froid de faire entrer un étranger dans celle-ci, si je considère que c'est une personne de confiance. Par ailleurs, ce n'est pas non plus comme si cet endroit m'appartenait, je ne suis qu'une squatteuse... Si la majorité de l'arche ou la chancelière décide que je n'ai plus l'autorisation d'y siéger, je m'en irai sans mot à dire. Pour en revenir à Sekhmet, quand je vous dis qu'elle est adorable, je pèse mes mots. En fait, c'est carrément une véritable peluche qu'on voudrait câliner sans relâche. Pour qu'elle soit si heureuse, si détendue, elle doit avoir de très bons parents qui lui donnent beaucoup d'amour. On peut le voir dans l'expression de son visage. Alors qu'elle observe la pièce comme une petite enfant qui découvre un nouveau monde, comme ça pu être le cas pour moi après la chute de l'arche, je me surprends à nouveau à la fixer de manière si étrange. Ce n'est pas rare que je fixe les gens, je suis censée être une psychanalyste. J'observe les gens pour mieux les connaître, pour déchiffrer les messages qu'ils transmettent via des expressions, des attitudes et j'en passe. Là, j'observe cette fille sans vraiment l'analyser, je l'observe seulement pour... le plaisir de la regarder.

** Tu veux que je te psychanalyse ? ** Me demande mon double chimérique que j'ignore sans peine aujourd'hui, ce qui ne fut pas le cas à une époque. Parfois, il arrivait que je lui réponde spontanément alors qu'il y avait des gens autour de moi et c'était difficile de trouver une excuse. Mais bon, par chance les rumeurs d'une tarée parlant dans le vide ou à elle-même ne sont jamais apparues. Lorsque Sekhmet repose son regard sur moi, je détourne immédiatement le mien faisant semblant de m'intéresser à autre chose. J'observais les lunettes entre mes mains un moment, réglant le zoom à une vision normal à l'œil comme s'il s'agissait de simples lunettes. « La culture de ma famille... C'est vrai que je t'ai pas répondu quand j'y pense. » Mon regard était toujours posé sur mes lunettes alors que je cherchais lentement mes mots. « Mon père me raconte souvent des histoires sur mon pays d'origine, un pays qu'on nommait « le pays du soleil levant », portant autrefois le nom de Nippon ou Japon. Je serais née dans une lignée très ancienne de guerrier, mes ancêtres seraient apparemment des valeureux samurais, ayant vécu bien avant que les hommes ne s'envolent dans l'espace. » Je cesse de tripoter mes lunettes, observant sans vraiment observer le plafond, plongée dans mes pensées. « Mon père comme son père avant lui, bien qu'étant des hommes de science, ont continué à se transmettre l'héritage de la famille, un emblème. La tradition veut que celui qui possède cet emblème devient le chef de la famille Sunaki et aujourd'hui, c'est mon père qui le possède... Enfin, qui le possédait avant la chute de l'arche. » C'est un symbole perdu désormais, mon père y donnait tellement d'importance qu'il aurait pu peut-être donner sa vie pour cet objet.

C'est surtout aussi parce que je suis une fille, enfin peu importe. Bref... En gros, notre culture est très centrée sur les arts du combat. Je reporte de nouveau mon attention sur mes lunettes, puis lorsque je finis les réglages, je m'approche de Sekhmet. Je m'approche assez d'elle pour sentir sa respiration effleurer ma peau, mes yeux fixant ses deux iris sombres. « Ne bouge plus... Je vais te montrer comment je vois avec ses yeux. » Dis-je, passant mes bras derrières sa tête pour commencer à placer les lunettes sur son crâne. Pendant que je lui plaçais les longues vues, je rajoute malgré qu'une très fine distance nous sépare. « J'ai peur... J'ai peur de me retrouver seul, si je quitte le camp. J'ai perdu mes amies et mon père ainsi que ma mère sont tous deux ce qui me reste en soi. » Je n'ai pas terminé de mettre correctement les lunettes autour de sa tête, mais je m'arrête un moment. « Je suis en fait, une lâche qui n'ose pas franchir le pas. » Finis-je en plaçant à la suite la visière des lunettes sur ses yeux. « Wow... Mes yeux te vont bien et ne t'en fais pas si ta vision est toujours la même, c'est moi qui l'ai réglé ainsi. » J'attrape délicatement les anneaux qui entourent les lunettes, puis les tournes délicatement ce qui normalement a l'effet de zoomer la vision. « J'imagine que tu dois me voir énorme maintenant, non ? » Dis-je en rigolant, imaginant ma tête à travers ses yeux. Je ne zoome pas trop fort, vu que je suis proche d'elle et que nous sommes dans une petite pièce. Mais au moins, elle utilisait les lunettes, c'était l'essentiel. Je lâche les anneaux, sourire aux lèvres m'écartant d'elle. « Alors, ses yeux te plaisent ? »

La Joconde de Sunny Riv

Pour la première fois, Sekhmet entrait dans une chambre archéenne. C'était étrange, nouveau. C'était Skaikru. Elle ne regrettait pas d'être venue. Grâce à River, elle pourrait admirer de nombreuses choses. Comme cette chambre, où pleins d'affaires trainaient un peu partout. Il y avait des choses que la Sikru n'avait jamais vu de sa vie aussi. La fille aux cheveux bleues n'aurait pas du l'amener ici. Sekhmet pourrait être fascinée par absolument n'importe quoi, et poser énormément de questions. Elle se retint un peu. Écoutant ce que lui disait River sur les cultures de sa famille. Elle était attentive à chaque mot. C'était une histoire intéressante. Et elle fut surprise d'entendre parler du Japon. Comme peu de monde, Sekhmet connaissait ce pays de l'ancien temps. Grâce à ses nombreuses lectures, elle connaissait beaucoup de choses sur le temps d'avant. Alors lorsque River parla de ce pays ainsi que ces guerriers, la Sikru fut épatée. « Quel était cet emblème ? Si c'est perdu, tu ne deviendras pas chef de ta famille ? » Sekhmet ne savait pas ce que signifiait être chef de famille, mais c'était probablement quelque chose d'honorable.

Ensuite, la seconde de Neith apprit qu'elle était compatible avec les yeux de River et qu'elle pouvait les essayer ! Ne sachant pas comment faire, River se proposa de le faire. Elle ne le dit pas à voix haute mais Sekhmet le comprit rapidement lorsque la fille bleue lui demanda de ne pas bouger. La Sikru hocha la tête et resta immobile. Elle allait porter des yeux de métal ! La brune était impatiente et enthousiaste. Elle laissa la Skaikru les lui mettre, jusqu'à que celle ci parle. Elle avoua ses craintes, de si elle quittait Camp Jaha. Oh... Mais, la coalition était alliée avec les Skaikru, elle n'avait aucunes raisons de se retrouver seule. Pourquoi se retrouverait-elle seule ? Sekhmet mit sa main rassurante sur l'épaule de River. « Tu ne te retrouveras jamais seule si tu pars. Puis des rumeurs disent que vous êtes restés coincés dans l'espace toute votre vie. Maintenant que tu es sur Terre, tu as l'opportunité de voyager et de voir pleins de nouvelles choses. » Ce n'était pas à Camp Jaha qu'elle verrait ces nouvelles choses. Et si quitter sa famille l'effrayait, il fallait qu'elle se mette à l'idée qu'un jour ou l'autre, elle devrait les laisser. Heureusement, Sekhmet n'avait pas ce problème. Sa famille était morte lorsqu'elle était très jeune. Même si sa vrai famille maintenant, était Neith et Altaïr, mais eux, étaient des guerriers. Sekhmet était une guerrière. Alors elle n'avait pas besoin de se séparer d'eux. Mais peut être que ça n'avait rien à voir et que la Sikru n'y était pas du tout.

Finalement, River mit correctement les yeux de métal et s'écarta un peu. Quelques secondes auparavant, Sekhmet voyait la Skaikru normalement, mais là, elle la voyait de très près alors qu'elle n'avait quasi pas bougée. C'était... Waw. C'était fascinant. Sekhmet ne cacha pas son emballement. Elle tourna sur elle même afin de voir la pièce. Était-ce réel ? Comment une telle chose aussi fantastique pouvait-elle exister ? Les Skaikru étaient vraiment fascinants. Vivement que Sekhmet retrouve Neith et qu'elle lui parle de tout ça. River posa une question. Puis une deuxième. « Si nous avions ces yeux pendant les combats. Nous serions encore plus efficaces que nous le sommes déjà ! » Sekhmet s'imaginait déjà dans une bataille, avec sa tenue de combat, ses deux poignards et ces yeux ! « Ça me plait beaucoup. Mais ça donne mal à la tête. » Elle les retira alors, et les tendit à la Skaikru. « Merci de m'avoir fais essayer. » Il y eut un sourire. « Je n'ai pas de choses d'aussi fascinantes à te faire essayer... Mais peut être voudrais-tu voir mes poignards ? » Oui, la Sikru les avait gardés en cachète. Elle y tenait tellement qu'elle n'avait pu les mettre dans ce bac à l'entrée du Camp. Personne ne lui dirait rien si River était la seule au courant ?

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Sekhmet & River

« C'est compliqué, mais pour moi ce qui touche le Japon, c'est que des histoires d'un monde qui n'est plus... Je suis née sur l'arche et je n'ai connu que l'arche du coup ça n'a pas de signification réelle pour moi que de recevoir l'emblème. Même pour père je crois, il y tenait parce que son père le lui avait légué. » Lui avais-je répondu, je sais que père prenait vraiment soin de son emblème, mais peut-être ne le faisait-il que pour la postérité. « L'emblème n'est qu'un symbole calligraphique, un titre représenté sous l'écriture Nippon. » Je souriais dans mon petit coin, car même si j'appartiens à l'arche, j'étais aussi un peu fière d'appartenir à cette culture via mon père... Même s'il m'a adopté. Lorsque j'y réfléchis, peu de personnes ne prêtent vraiment une attention toute particulière à leur culture, bien qu'ils démontrent une légère attache. Moi, par exemple, je trouvais en regardant de bons vieux films de samurai, que j'étais vraiment très fière du peuple de mon père. Au point de mettre à imiter leur mouvement avec le plus grand sérieux à une époque où je savais à peine compter sur mes doigts. C'était une drôle d'époque, mais il y avait des choses sympathiques à retenir. Je m'étais approchée de la petite terrienne pour lui enfiler les lunettes, intérieurement je me demandais quel âge elle pouvait bien avoir. À première vue, elle pourrait avoir mon âge, mais peut-être est-elle plus âgée ou plus jeune qu'elle pourrait le paraître ? Je partage avec elle mes craintes quant au fait de sortir du camp, je n'étais pas très à l'aise à l'idée de sortir du camp... Regardez-moi, je ne suis pas capable de me servir d'une arme à feu et je ne sais même pas battre. C'est donc plutôt normal que je ne me sente pas en confiance lorsqu'il s'agit de sortir du seul endroit où j'ai ce sentiment de sécurité. Mais j'écoute tout de même attentivement ce que dit Sekhmet à la suite, elle dit ce que je pense tout bas.

C'est les mots que j'aurais utilisé pour convaincre une personne si j'étais à sa place du moins... J'utilisais déjà ses mots pour me convaincre, moi-même. Je la fixe un moment, plongée dans ma réflexion. Et je me demandais alors intérieurement ce qui serait sage de faire, écouter mon cœur et prendre le risque de sortir du camp pour aller vers le danger, mais vivre de ma passion... Ou écouter ma raison qui me dictait de préserver avant tout mon être, peu importe la pauvre vie qui allait s'imposer à moi. Une lâche, vous dis-je... C'est ce que je suis, une lâche. Je baisse le regard toujours dans les abysses de mes pensées alors que Sekhmet s'émerveillait avec mes jumelles. Je tire un sourire qui disparaît tout aussi vite... Je n'aime pas traverser ce genre de dilemme, il faut toujours qu'intérieurement je me remette en question. Je suis tellement plongée dans mes pensées que j'entends à peine ce que me disait Sekh sur mes lunettes. Je retiens juste sa dernière phrase qui me sort complètement de mes pensées. « Poignards ? » Avais-je répété pour être sûre ? Je me disais que si les autres apprenaient ça, je serai dans le caca... Mais, étrangement je me sentais subitement excitée et anxieuse à la fois. Mais je crois que l'anxiété et l'excitation n'est vraiment pas un bon mélange, parce que... « Montre-moi ! » j'ai dit une connerie. Toutefois... Parce que je sais être quelqu'un de sensé, parfois, quand il le faut. Je me reprends « Non, attends... » Je ferme les yeux, avant d'inspirer et d'expirer comme un vieux moine chinois dans les films de kung-fu. « Pas ici... Et pas aujourd'hui... » Je lève mon regard vers elle, un regard sérieux et peut-être un peu hésitant. « Parce qu'il se peut que j'accepte ta proposition... » Voilà, je l'avais dit, je me sentais soudainement très lourde, prenant conscience du poids de mes paroles. Je ne peux m'empêcher de rajouter... « Mais pourquoi ça te tient tant à cœur que je sorte d'ici ? »

La Joconde de Sunny Riv

Les cultures de l'ancien temps, Sekhmet n'avait vu ça que dans les livres. Elle connaissait vaguement l'histoire des Skaikru, mais entendre une histoire telle que celle de River était vraiment intéressant. C'était différent des contes de livres qu'elle avait lu. Là, c'était une vrai personne qui racontait. Et même si ça ne touchait pas directement la Skaikru, ça faisait quelque chose à Sekhmet d'entendre ça. Les Skaikru étaient vraiment passionnants. Avec eux, on ne s'ennuyaient assurément pas. Ils avaient tellement de choses en réserves. Des choses auxquelles la petite Sikru n'aurait jamais pensée. Les yeux de métal en faisait d'ailleurs parti. En parlant de cette technologie Skaikru, Sekhmet les rendit à River, qui semblait perdue dans ses pensées. A quoi pouvait-elle penser ? La seconde de Neith était curieuse. Mais elle se retint de poser trop de questions. Alors elle attendit que River réagisse. Et pour cela, la fille des mers proposa de lui montrer ses poignards, clandestinement cachés. Comme prévu, la fille aux cheveux bleue eut une réaction. Elle répéta le nom de l'arme comme pour être sûre de ce que venait de dire Sekhmet. La Sikru hocha la tête, toute fière. Habituellement, elle écoutait ce qu'on lui disait. Mais Neith n'était pas là pour lui dire quoi faire, et Marek... Même s'il avait voulu qu'elle mette ses armes dans le bac, Sekhmet ne l'aurait pas fait, rien que pour l'embêter !

Au début River sembla enthousiaste que la Sikru lui montre ses beau poignards, créant un énorme sourire à la terrienne. Mais cela ne dura malheureusement pas. Puisque la Skaikru venait la stopper dans son élan, en disant qu'elle ne voulait finalement pas. Sekhmet était déçue. Son expression du visage le montrait probablement. Que pouvait-elle montrer d'autres d'intéressant à la Skaikru ? Malheureusement rien... « Parce qu'il se peut que j'accepte ta proposition... » Oh ! Voilà un changement d'avis auquel Sekhmet ne s'était pas attendu. Parlait-elle de la proposition de Sérön ? Oui, c'était sûrement de ça dont il était question. Seulement, un problème était présent. En proposant de venir à la capitale Sikru, la fille des mers n'avait pensé à ce que dirait sa chef. Peu de personne autre que des Sikru avaient la chance d'être invité derrière ces grands murs. Et Sekhmet avait fait une proposition hâtive, sans penser que peut être Neith ne serait pas d'accord. Avant de se lancer dans quelque chose, elle devait en parler à la Keryonsi. « Bonne décision ! Il faudra juste que j'en parle avec ma chef avant. » Et si Neith refusait... Voilà qui serait embêtant. River posa une nouvelle question, en demandant pourquoi la terrienne insistait autant pour qu'elle sorte de Camp Jaha. Sekhmet se gratta la tête, afin de faire mine de réfléchir. « Pour que tu puisse voir de nouvelles choses que tu ne verra jamais ici. » Et si elle ne pouvait pas l'emmener à Sérön, peut être que la seconde pouvait proposer à River de venir à Kalawen avec la coalition ? « Pourquoi ne viendrais tu pas également pour la bataille contre les barbares à Kalawen ? Tu pourrais voir un peu du Clan des Prairies, et voir à quoi ressemble une guerre par la même occasion ! »

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Sekhmet & River

Une arme terrienne, je voulais voir ça de plus près, rien que pour étudier la qualité de la lame. J'aimerais en effet connaître la façon dont les terrions forgent leurs armes blanches. Toutefois, pour elle et pour moi, ce ne serait pas une idée sage de la laisser sortir ses armes ici. Même si je ne vois personne entrer dans ma cabine sans avoir au préalable frapper à la porte, rien n'empêche quelqu'un ouvre la porte de la pièce et nous surprenne avec les armes en question. J'ai bien consciente de la décevoir quelque part, mais je préfère ça plutôt qu'elle reçoit une sorte de sanction de la part de Heda surtout par ma faute. Puisque, évidemment, je considérerais que si elle se fait prendre sur le fait, se serait de ma faute. Je l'aurais incité à montrer ses armes malgré que j'aurais été au courant que ce n'était pas autorisé. Sans aucun doute j'aurais aussi reçu ma sanction et laissé l'opportuniter à mes parents de me faire de nouveau la morale. Il semblerait qu'il doit avoir le consentement de son leader pour m'emmener à sa ville, j'imagine que sa proposition de tout à l'heure a été annoncé un peu précipitamment. J'étais intriguée par le fait qu'elle veuille que je sorte du Camp Jaha, après tout mon malheur n'est pas le sien. Elle répond à ma question spontanément presque naïvement, me donnant à nouveau le sourire. « Mouais, pas faux. » Je risque de découvrir très peu de choses en restant ici, ce n'est pas l'idéal pour élargir ma culture, j'en suis bien consciente. L'ennui est très certainement cette chose qui me tuera bien avant que le temps ne s'en charge, si je m'obstine à rester sur la voie que j'emprunte. J'écoute silencieusement la dernière proposition de Sekhmet qui me plonge presque immédiatement dans une réflexion intérieure. J'étais prête à partir et visité le monde terrien, mais de là à me retrouver sur un champ de bataille... ou du moins au plus proche de la guerre, me tente beaucoup moins.

Je ne suis pas une guerrière, je ne suis pas un soldat, je ne suis même pas une sportive. Alors, je ne risque que d'être un poids mort, fardeaux considérable pour ceux qui seront vraiment utiles à cette fameuse guerre. Le doute me prend soudainement, à tel point que mes pensées se changent en voix et en image se projetant dans la réalité. Mon regard se pose sur mon autre moi, comme si quelque part je cherchais un conseil. ** Je n'irai pas si j'étais à ta place... à quoi bon suivre une étrangère ? ** Annonce-t-elle, mon regard se pose de nouveau sur la terrienne. Elle a raison, pourquoi la suivrais-je ? C'est insensé, il serait normal qu'elle ne fasses pas une chose pareille si elle était à ma place... Mais, elle n'est pas à ma place et je ne suis pas elle, je ne suis pas cette projection antipathique. Je veux découvrir les terriens autant que Sekhmet veut en découvrir sur nous. « D'accord. » Dis-je simplement. J'irai quand même voir mes parents, car la décision finale leur revient malgré tout à mon humble avis. « Mais je ne garantis pas que je survivrais à une guerre. » Rajoutais-je, suivi de trois petits rires. Je préfère changer de sujet et j'enchaîne sur une nouvelle question ? « Dis-moi ? A quel âge vous vous mariez ? » J'allais lui proposer de visiter l'arche, mais j'ai eu soudainement envie de lui poser des questions d'ordre culturel. « D'ailleurs, comment se passe un mariage ? »

La Joconde de Sunny Riv

Donner des conseils à une Skaikru. C'était nouveau pour Sekhmet. Elle aurait pu ne la pas le faire. Laisser River dans Camp Jaha pour l'éternité. Mais la fille du ciel semblait vraiment vouloir s'aventurer plus loin. Sauf qu'elle était retenue, elle hésitait encore. Peut être était-ce normal, peut être que ça ne l'était pas. Sekhmet ne savait pas trop. Avant qu'elle n'aille à l'Avant Poste apporter sa mauvaise nouvelle à Neith à propos des barbares, elle ne s'était pas imaginé sortir aussi loin de Sérön. Et contrairement à River, ça ne l'avait pas inquiétée. Mais c'était deux cas différent. Sekhmet n'était pas comme River, et River n'était pas comme Sekhmet. Skaikru et terrien, peut être que ça n'était pas comparable. Surtout que la Sikru était guerrière, pas la fille aux cheveux bleus. Et même si la seconde des mers n'était plus très sûre de la proposition qu'elle avait faite par rapport à Sérön, cela ne l'empêcha pas d'en faire une autre. Parfois, Sekhmet ne réfléchissait pas vraiment à ses dires, c'était connu. Mais avec le temps, elle apprendrait à ne pas être hâtive. Exepté que ça ne serait pas pour aujourd'hui.

Aujourd'hui, Sekhmet proposait des choses. Ou plutôt des aventures pour la Skaikru. Elle lui donnait des opportunités de partir d'ici, et de s'aventurer dans des terres plus importantes. Par exemble, le clan des prairies était l'endroit où aurait lieu la guerre contre les barbares d'ici quelques jours. Des Skaikru ferait parti de cette armée, guerriers ou non. Si elle le souhaitait, River pouvait faire partit du lot. Et pour ça, ça n'était pas à Neith de décider, contrairement à l'invitation pour Sérön. « Tu survivras. Si tu ne t'aventure pas sur le champ de bataille sans expérience. » Depuis le début, Sekhmet avait observé River. Elle n'avait rien d'une guerrière, mieux valait pour elle de rester à l'intérieur du village de Kalawen, et d'élaborer des plans de l’intérieur. « Si tu viens, tu pourras toujours observer de l'intérieur le champ de bataille. Comme ça, tu me verras avec mes poignards. » Et là, Sekhmet pourrait montrer comment elle maniait ses beaux poignards. Par contre, si elle mourrait au combat, ce serait embêtant si River assistait à ça. Oh et puis elle était Sekhmet, seconde de la Keryonsi. Il en faudrait beaucoup pour la tuer.

La question qui vint ensuite sortit totalement du contexte, et elle surprit même la fille des mers, qui ne s'y était absolument pas attendu. River posait des questions sur les mariages. Sur le coup, Sekhmet ne comprit pas pourquoi cette question, mais elle y répondrait quand même. « C'est différent dans chaque clan les unions. Mais chez les Sikru, je ne pense pas qu'il faut un âge en particulier pour se marier. » Elle réfléchit encore un peu. « Et pour se marier, il faut que l'un des deux concernés aille chercher trois perles sous l'océan, et les offre à l'autre. » Sekhmet eut presque des étoiles dans les yeux. La recherche de perles pour pouvoir officialiser une relation, elle trouvait ça si beau. « Et puis après c'est ma chef ou l'un des capitaines de bateaux qui officialisent ça ! En permettant aux être aimés de porté le même tatouage. » La seconde en apprenait sûrement beaucoup à la Skaikru du coup.

Je suis fascinée et enchantée de vous rencontrer...

Sekhmet & River

On peut dire qu'en ce début de journée, ce fut une matinée riche en connaissance. En effet, à mes yeux il en faut peu pour être content. Et ce petit moment avec cette terrienne était très satisfaisant, autant que l'avait pu l'être cet instant aux côtés de Heda. Je n'arrive pas vraiment à réaliser d'ailleurs que j'ai pu parler avec une personne de son importance sans que des lames terriennes caresse de près mon cou. Aujourd'hui, j'ai fait la rencontre de cette fille qui étrangement parle beaucoup à mon subconscient. J'aime noter les similitudes amusantes qu'on partage dont j'ai pu remarquer durant ce court laps de temps. Pour commencer, le fait qu'on est la même taille, c'est probablement tout bête, mais c'est marrant. C'est assez peu commun de tomber sur une personne mesurant les trois mêmes petites cerises que moi. Généralement, on est : soit plus grand ou soit plus petit et si plus petit c'est vraiment terrible à ce niveau. Et la personne à toute ma compassion. On peut parler de cette passion qu'on a en commun, celle qui concerne les nouvelles cultures ; la mienne dans son cas et la sienne dans le mien. Aussi, ce côté naïf qui peut par moment me jouer des tours et Sekhmet me donne l'impression de faire partie de cette catégorie. Toutefois, elle a quelque chose en plus, une attitude peut-être enfantine, presque innocente... C'est d'ailleurs ce que je trouve touchant chez elle, peut-être parce que tout est toujours trop sérieux ici, tout le monde est toujours si tendue. J'imagine que voir une personne si détendue, c'est en un sens assez bouleversant pour moi. Le bon sens évidemment. C'est un peu les étoiles aux yeux que je l'écoute me raconter les coutumes de son peuple, plus précisément de son clan concernant les mariages. Je trouve son récit si magnifique qu'on pourrait croire que celle-ci sortait d'un conte de fée. Nos unions n'ont jamais été si fortes et si éprouvantes, elles ne mettent pas vraiment au défi notre sincérité amoureuse...

« C'est tellement beau... Vous êtes vraiment un peuple magnifique. » Dis-je, mon sourire s'estompant petit à petit, pour prendre un air plus sérieux et portée sur l'interrogation. Un sujet me titille et m'intrigue beaucoup, me revenant soudainement à l'instant. « Tu étais surprise que je mentionne les livres tout à l'heure... Vous en avez ? » Si c'est le cas, c'est là une chose qui me fait grand plaisir... Mais si on a nos archives numériques, j'aimerais bien avoir un livre entre mes mains et qui sait, peut-être ont-ils des œuvres qu'on n'a pas dans les archives.

Sujet: Re: La Joconde de Sunny Riv | Ft. Sekhmet

» sekhmet | unbowed, unbent, unbroken
» Maybe I need to talk. - Feat. Sunny.
» They're coming for us. - Feat. Sekhmet.
» My sword is yours. - Feat. Sekhmet.
» sekhmet | is it okay to be sad, to not be the strong one all the times ?