A walk in the woods. | feat Jordyn

Novembre, Dans la forêt...

Parcourir ces bois, Jordyn connaissait, trop bien même. Elle commençait même à les connaître par coeur, à force d'avoir arpenter celle-ci. Elle connaissait aussi la solitude mais savait que c'était le mieux pour elle comme pour les autres autour d'elle. La brune avait commencer à ressentir la fraîcheur de l'hiver s'installer bien qu'il ne soit pas encore l'hiver confirmé en terme de dates. Les dates, cela faisait un sacré bout de temps qu'elle n'y faisait plus trop attention. Mais elle gardait un semblant de temporalité pour ne pas sombrer dans une espèce de folie solitaire. Comme pour garder un semblant de normalité dans sa vie tout sauf normal. Des années qu'elle n'avait pas eu de vrais contact avec des personnes, elle ne laissait que peu de gens la toucher, elle savait qu'elle était un monstre bien malgré la cure qu'elle avait reçue pour guérir.
Elle venait de se décider de profiter de la journée ensoleillée sachant qu'elle se ferait de plus en plus rare au fil des jours, ce qui signifiait plus de balades, mais plutôt la recherche d'un abri suffisamment hermétique au froid, bien qu'elle avait de la fourrure trouvé dans les ruines pour lui tenir chaud quand elle ne pouvait faire de feu. C'est aussi pour cela qu'elle commençait à se faire quelques réserves de nourriture, au cas où le lendemain la bloquerait dans la grotte qu'elle s'était trouvé. Elle aurait pu s'abriter dans une des petites cabanes délaissées, mais elle avait trop peur d'attirer qui-que-ce-soit. Elle se munit d'une sorte de panier tressée qu'elle avait réussi à faire avec des débris trouvé et commençait sa cueillette du jour. Elle tentait de garder un équilibre s'agrippant comme elle le pouvait à un arbuste pour attraper les fruits logés plus haut qu'elle ne puisse atteindre.
Jusqu'à présent elle avait réussi à tenir, mais avant qu'elle ne reprenne son équilibre pour rejoindre son panier et son manteau qu'elle avait délaissé afin d'avoir plus de mobilité, elle sentit son pied agrippé une racine et en voulant se défaire elle tomba littéralement à la renverse. S'attendant à se casser un os lors de sa chute, elle se sentit étonné de ne ressentir que la douleur de courbature à venir. Elle se releva le plus rapidement qu'elle put et vit avec peur qu'elle était tombé sur une personne, un homme pour être précise. La peur en elle s'intensifia et son regard se voila, elle constata que celui-ci devait provenir soit des sky-people soit des derniers survivants des hommes de la montagne qui avait eu don des moelles osseuses des Grounders mort pour cela.
« ..Tout va bien ? » Entendit-elle, et elle tourna son regard directement dans le sien.
Elle avait pu remarquer pendant son introspection rapide qu'il était armé et recula pour mettre assez de distance entre elle et lui.
« Qui êtes-vous et que faîtes vous ici? » demanda-t-elle un peu abruptement, se préparant à riposter ou s'enfuir si elle s'apercevait qu'il représentait un danger.

Novembre, Dans la forêt...

« Euh.. Moi c'est John Murphy, je viens de ceux qui sont tombés du ciel, les skai machin là, ceux qui ont foutu la merde là. Mais j'vous veux aucun mal hein.. » Commença-t-il et à l'entende des mots skai machin, elle ne put s’empêcher d'émettre un petit sourire, bon ça devait plus ressemblé à un rictus amusé qu'à un vrai sourire, mais elle ne pouvait pas s'autoriser à dévoiler trop de chose. Et sourire montrerait qu'il n'avait rien à craindre, qui en soit était la vérité, elle ne ferait jamais le poids face à la carrure du John Murphy comme il venait de se nommer. Elle l'entendit continuer son bavardage de présentation, lui indiquant sa présence ici.  Aucun mal, elle avait déjà entendu ses mots de la bouche des hommes de la montagne, et pourtant ils l'avaient changé en monstre et avaient tué sa petite soeur.
« Non ce n'est pas un territoire occupé » se contenta-t-elle de répondre. « Je m'appelle Jordyn. » répondit-elle sans vraiment savoir pourquoi lorsque Murphy lui demanda.
« Tu connais Clarke? »  demanda-t-elle à son tour, car s'il venait des Skykru, il devait connaître Clarke. Elle se surpris à faire des réponses aussi courtes alors que le jeune homme lui avait parler normalement pour expliquer qui il était et d'où il venait.
Pour Jordyn, la leader des sky-people était une amie, du moins aussi amie qu'elle pouvait l'être avec une fille en cavale qui avait été une Faucheuse et dont le nom était gravé sur leur papier. Clarke lui avait dit qu'ils avaient noté don prénom au cas où il y aurait des complication avec la cure contre le gêne de Faucheurs. Jordyn n'avait pas tellement apprécier que son nom transparaisse sur leur papier, aux yeux de tous. Elle se disait que dès qu'elle prononcerait son prénom, instinctivement ils sauraient qu'elle monstre elle était.
« C'est dans la nature des Sky-people de faire des balades au petit matin? » questionna-t-elle à nouveau montrant malgré elle  un peu de sa curiosité. De plus elle cherchait à voir si Murphy allait répondre sincèrement avant qu'elle ne puisse se " détendre". Mais la vérité était qu'elle était réellement curieuse de connaître la raison de la balade matinale de John. Et de comprendre pourquoi il ne lui avait pas tirer instinctivement dessus, comme beaucoup de sky-people le faisait envers les Grounders.Certes cela s'était calmé depuis quelques semaines mais Jordyn ne pouvait pas oublier le massacre envers son peuple bien qu'elle avait été enfermé à ce moment là.
Pendant sa fuite elle avait pu assister à cela et au fond d'elle cela l'avait énervée, dans sa rage parfois elle s'autorisait à assommer un ou deux hommes venus du ciel. Elle ne les tuait pas, mais faisait en sorte qu'ils se souviennent avoir été assommé par une fille. Elle savait aussi que ce n'était pas malin, puisqu'ils iraient raconté dans leur camps qu'une fille 'folle-dingue" comme ils disaient assommait des gens sans prévenir et pour aucune raison selon eux. Mais ils devaient connaître les raisons au fond d'eux.

Novembre, Dans la forêt...

Jordyn haussa légèrement les sourcils en entendant John parler de Clarke comme d'une princesse, elle ne saisissait pas la nuance entre les deux, mais le laissait tout de même continuer. Peut-être était-ce une plaisanterie entre eux, la brune n'avait jamais bien compris certaine nuance de ce peuple.

« Vous vous compliquez la vie toi et ton peuple.» dit-elle simplement, en l'entendant dire qu'il ne savait pas exactement ce qu'il faisait ici. Du moins aussi loin de leur camp, elle était peut être un peu trop directe, mais après tout elle était ainsi. Pour elle tout avait un but, même sa fuite. « Si tu as voulu t’éloigner d'eux c'est que tu as une bonne raison » continua-t-elle.

Elle était assez bien placé pour comprendre cela, car depuis la fin des hommes de la montagne, elle s'éloignait le plus possible du clan de la forêt. Son peuple les Trigeda, elle ne pouvait rester face à eux et faire comme si tout allait bien dans le beau monde, alors qu'elle avait tué et qu'elle avait été faible. Faible de n'avoir pas pu sauver une des seules personnes qui comptait pour elle, la benjamine de la famille.

« Je ne savais pas que c'était dans la nature des Grounders de se trouver loin de de leur village comme ça. » Lui retourna-t-il la remarque.
Elle devait avouer qu'elle ne s'attendait pas à cela, elle s'était fait avoir à son propre jeu si l'on peut dire.
« Je n'ai pas de village » dit-elle tout simplement, ce n'était qu'un demi mensonge après tout. « Je suis une Faucheuse, je n'appartient plus à rien » ajouta-t-elle.

Rien que de dire le mot "faucheuse" la faisait frissonner, et elle espérait n'en avoir pas trop dit et qu'il ne panique pas à cette idée. Mais de ce qu'elle pouvait décrypter que le jeune homme, il n'avait pas l'air facilement impressionnable, sa démarche ou du moins sa posture montrait un côté rebel, un peu le genre à dénigrer ce qu'il l'entourait. Mais elle perçut un autre truc dont elle ne pouvait pas mettre de nom dessus. Cependant, autant elle avait souvent peur, (bien qu'elle avait toujours peur de lui) autant elle ne se sentait plus tellement sur le qui-vive, ce "truc" dont elle ignorait encore ce que c'était la mettait un petit peu en confiance.
 
« J'ai des mûres sauvages dans mon panier tu en veux? »
Elle se mit une baffe mentale après avoir dit cela, elle avait passé tout son temps seule, hormis les fois où elle croisait Clarke, ou Monty, où qu'elle apercevait des villageois d'autres clans. Et là sortie de nulle part elle proposa limite un pique nique.

Novembre, Dans la forêt...

Lorsque Jordyn entendit Murphy lui dire que les personnes de son clan avaient des tête qui ne leur revenaient pas, elle ne put s'empêcher de rire, certes pas le genre fou rire, mais un rire léger. Elle était amusée par le jeune homme, sans vraiment savoir pourquoi et ça faisait longtemps en dehors de Monty qu'une autre personne arrivait à lui soutirer un sourire mais un rire c'était encore plus rares.
Bien que Jordyn avait toujours été bonne vivante, toujours de bonne humeur savourant la vie. Ce n'était plus le cas aujourd'hui. Elle avoua tout de même au jeune skaikru qu'elle avait été une faucheuse, et avait deux choix s'opposant à la situation le premier il lui tirait dessus et partait le second, il ne faisait pas cas du ''détail" de la vie de la brune et restait. Elle put constater que pour John la seconde option le correspondait, il ne prit pas la fuite comme beaucoup en sachant qui elle était.
« Mon clan se trouve bien mieux sans moi, surtout après tout ... Ce qui s'est passé.  » Dit-elle bien que la lassitude et la honte transparaissait dans ses paroles.
« Les gens de « mon peuple », ils me détestent pratiquement tous, c'est en partie pour ça que je fais des balades matinales. » confessa-t-ils, elle le regarda avec une attention nouvelle et haussa les épaules ne comprenant pas tellement son résonnement.
« Tu ne leur a peut-être pas laisser le loisir d'apprendre à te connaître réellement, je ne vois pas de méchanceté en toi pour le moment et s'ils te  détestent même en te connaissant vraiment c'est qu'ils ne méritent pas que tu te soucis d'eux.» lui avoua-t-elle, même si elle pouvait grandement se tromper, après tout elle ne le connaissait depuis environ un quart d'heure. Elle lui avait tout de même répété ce que son père lui disait enfant.
Elle lui proposa tout de même de partager les fruits qu'elle avaient cueillis et après acceptation il la suivit en direction des affaires qu'elle avait laisser. Ne souhaitant pas faire de détour, elle entreprit de grimper le long de la butte qu'elle avait précédemment dévalée. Elle sauta et attrapa une branche de feuillage dont elle tira pour se hisser en haut.
« Sauras-tu me suivre où préfère tu que je te rejoigne en bas?  » demanda-t-elle du haut du talus.