closer, deeper ▬ Lexa

« No. Ai nou laik yun dula. Ai laik yun tombom. »  Lexa vibra de tout son être. Clarke savait. Clarke savait ce que le trigedasleng lui procurait, Clarke savait ce qu’elle disait, et la forme tant que le fond de ce qu’elle venait de prononcer apporta un frisson à Lexa. Il se lut sur sa peau, et elle le sentit à l’intérieur de son corps. Il y’avait toujours des frissons que Clarke lui procurait, ils n’étaient pas de ceux qu’une peau d’ours faisait disparaitre. Et il y’eut un sourire, mutin mais empli de serieux. « Tu l’es. Tu es plus que ça encore. » C’était une profession, une promesse. Elle offrait à nouveau l’ampleur de son affection pour cette fille du ciel, qu’elle n’aurait pas imaginé aimer autant, aimer si fort. Elle s’offrait toujours. Et dans ses mots il n’y’avait que la sincerité. Clarke était beaucoup, Clarke était immense dans son cœur, et Lexa en aurait fait son devoir si elle l’avait pu. N’aurait elle été que Lexa, sa vie se serait dédiée à rendre sa niron la plus heureuse au monde, à combler tous ses désirs, et lui faire voir la Terre. Mais elle n’était pas que Lexa. Elle était bien plus. Elle était d’avantage. Elle avait sur ses épaules le poids d’un peuple et dans sa tête le passé. Elle n’était pas que Lexa. Elle ne le serait jamais, et si elle l’avait été un jour elle ne s’en souvenait plus. Heda aimait aussi. Mais Heda ne pouvait aimer qu’avec parcimonie, et si son cœur entier battait pour Clarke, il y’avait l’amertume de savoir.

Ce n’était pas le sujet. Le pieds du lit heurta contre l’arrière de ses jambes et elle fixait toujours Clarke avec cette lueur un peu sauvage très amoureuse. « Tu ne perds pas de temps dans le tour du propriétaire. »   Le sourire revint, il revenait toujours, comme si Clarke l’invoquait en quelques mots, en quelques mouvements. « Tu m’as manquée. »  Elle reprenait à nouveau. Comme si il y’avait une hate dans ce qu’elle disait. Comme si il y’avait une envie, que la sagesse ne faisait plus taire. Elle chassa pourtant le desir quelques instants, se reprenant, reprenant. « Je peux te faire visiter maintenant si tu préferes. »  Et toujours, elle mettait son corps et ses envies aux ordres de Clarke. D’un mot la fille du ciel, pouvait diriger les actes du commandeur... non, non pas ceux du commandeur, mais ceux de Lexa.   Et elle le savait probablement. Et c’était un pouvoir dangereux, terrifiant, mais Lexa non, Lexa n’avait pas peur.  Elle parla de la peau d’ours, le jeu revenant bien vite sur ses lèvres, et d’un œil aiguisé elle regarda Clarke caresser celle-ci avant de se relever. Il y’avait une atelle qui bientôt ne fut plus, et le regard de Lexa ne quitta aucun des mouvements de Clarke. Elle était fascinée, par l’aisance avec la quelle Clarke s’habituait a la chambre, avec la quelle elle prenait presque possession de ce lieu qui devenait egalement le sien. Il y’eut une caresse, et la dévotion dans le regard gris de la fille sauvage fut d’une tendresse absolue. « Tu es radieuse. »  L’amour était partout, insinuant ses fils autour d’elles, en elles. L’amour était partout, et Lexa le savourait. « Meizen. »  C’était beau. D’entendre Clarke parler ainsi. Ca reveillait des feux en Lexa, dans son cœur, tout son être. « Tu l’es. Magnifique. »  Parfois les mots n’étaient pas assez, parfois les mots étaient de trop, et les doigts de Lexa se perdirent sur les hanches de Clarke, tandis qu’elle allait chercher un nouveau baiser. Elle lui avait manqué. Et c’était ennivrant ce besoin d’être la, contre elle. Et c’était terrifiant peut être. Mais jamais Clarke ne la terrifierait. Il y’avait des démons que Lexa tentait de vaincre. Ses démons. Ses peurs. Clarke était un baume, qu’elle s’empressait d’accepter.

De nouvelles promesses furent échangées et comme il était coutume maintenant, tout s’accelera, prit une autre ampleur, un peu plus de profondeur alors que la proximité de Lexa intoxiquait la pensée de Clarke et que tout ce dont elle était capable de penser, c’était à propose de la femme qui était à ses côtés. « Tu m’as manquée. » Et le sourire tendre prit des allures de prédateurs alors qu’elle dévora les lèvres de sa niron, offrant une réponse muette, des dents se perdant sur une lippe rosée. « Je peux te faire visiter maintenant si tu préfères. » Ses doigts coururent sur la peau d’ours, et elle espéra que ça soit la chevelure de Lexa. Et puisqu’il n’y avait aucun argument qui l’empêchait de le faire, une fois droite elle attrapa l’une des tresses soignée du commandant, faisant tourner les cheveux, un peu. « Non. Je t’aime comme ça. » Elle l’aimait de toutes les manières, sanguinaires, passionnées, déterminée, distante, froide, stricte, fébrile, aimante, prudente, craintive. Et son regard, finalement, se planta dans les orbes d’argent. Après s’être mordue faiblement la langue, elle échappa. « Impatiente. » Affamée, envieuse, désireuse.

L’attelle fut tombée et malgré ce qui brulait en Clarke et ce qu’elle ne cherchait plus à retenir (ce qui avait été retenue depuis si longtemps, tout au long de cette journée) put finalement s’exprimer. Cette douceur. Cette attache, presque vitale pour la fille du Ciel. Cette attache qui lui donnerait l’impression de mourir, si jamais Lexa lui était arrachée, car personne ne pouvait vivre sans son cœur. Et comme un souffle, Clarke observa le frisson s’insinuer sous la peau de son amante, quand les compliments, sincère, dévoué, admirateurs, furent libérés. Et la confiance fut partout dans la peau de Clarke, qui se rapprocha un peu plus, ses doigts courant finalement, libres, dans les cheveux de Lexa, retrouvant la sensation familière des mèches brunes, de la forme du crâne sous son touché. « Tu l’es. Magnifique. » Elle reçut un baiser, Clarke, et patiemment, elle en rendit d’autres, en offrit d’autres. Elle fit s’asseoir Lexa sur ce lit qui serait bientôt le leur et si un coin de son esprit apprécia le confortable du matelas, tout le reste de ses sens furent dévoués à son amante, qu’elle fit amante une fois de plus.

Des dizaines de minutes plus tard, des dizaines de soupirs plus tard, protégées par les couvertures, les jambes enlacées à celle de Lexa, Clarke était confortablement installée contre sa niron, admirant silencieusement le retour d’une marque violacée, au niveau du cœur. Le sourire ne la quittait plus, refusait de la quitter, alors qu’elle gagna un nouveau baiser de Lexa et qu’elle laissa tomber sa tête contre l’épaule de l’autre femme. « Je pense que je vais définitivement prendre goût à Polis. » Même si elle n’avait encore rien vu de la ville, à part lors de leur arrivée plus tôt dans la journée et qu’il lui restait tant à voir de la Tour, encore. « Même si je serais incapable d’aimer plus que ce que je n’ai là. » Oh oui. Elle n’aurait rien aimé de plus que ce corps, cette femme, cette âme qu’était Lexa.

« Non. Je t’aime comme ça. Impatiente. » Et au fond, il y’eut un moment de gène pour Lexa qui s’en voulait de l’avoir trop été. Elle qui était posée, calme, et pragmatique, se laissait aller un peu trop quand il s’agissait de Clarke. Mais c’était ainsi, et elle ne changerait pas. Et je t’aime comme ça, ça ressemblait un peu à je t’aime. Assez pour que son cœur s’emballe encore et encore, dans une danse dont seuls les mots de Clarke étaient la musique. Elle en était heureuse, de ces declarations qui n’en étaient pas vraiment. Elle en était heureuse, de cette proximité, et elle était determinée à en profiter, encore et encore. Et impatiente elle le fut encore, tentant de reprimer cette envie qui la brulait toute entière. Il y’eut des compliments, les siens, qu’elle offrait volontiers, et il y’eut des caresses, des mains dans ses cheveux. Il y’eut le feu qui brulait entre elles, sur le bout de leurs lèvres. Et il y’eut l’offrande de l’une comme de l’autre tandis que les amantes s’unissaient à nouveau.

Les minutes passerent, la peau tours fut temoin de l’amour qu’elles se portaient l’une à l’autre, comme elle l’avait été dans cette tente qui fut leur foyer à l’avant poste. La peau d’ours trembla peut être quelque peu, le temps reprit son corps, alors que Lexa glissait d’une main lente, d’un mouvement langoureux, ses doigts sur les épaules nues de sa niron, sur la clavicule, le haut du bras aussi, partout où ses mouvements lui permettaient d’aller. Il n’y’avait pas de marques, elle n’avait pas mordu cette chair tendre et appetissante, elle n’avait pas marqué à nouveau sa possession, dans le cœur de la fougue. Elle s’était retenue. Elle avait su garder pour elle cette sauvagerie qui aurait pu mener des questions et des remarques. Mais elle était satisfaite, et ses cheveux épars tombant sur l’oreiller, recouvraient ses épaules, tandis qu’elle fixait Clarke avec l’amour dans le regard. Sa main se fit maintien dans le dos de la blonde qui se blottit un peu plus. « Je pense que je vais definitivement prendre gout à Polis. » Elle retint pour elle Lexa, que Clarke n’avait pas tout vu, elle savait l’essentiel, c’était un compliment. « Même si je serais incapable d’aimer plus que ce que je n’ai là. » Et le compliment n’en était pas seulement en un. C’était une déclaration, et Lexa s’en saisit, pour l’appliquer sur son cœur, comme une carapace, une armure dont jamais elle ne voudrait se séparer. « Ai hod yu in. » C’était presque un murmure, mais c’était le moment, et les mots la quitterent quelques instants, tandis qu’elle posait ses lèvres sur le front de sa niron offerte.

Le calme se glissait entre elles, et la nuit aurait bien pu les prendre la, l’une comme l’autre. Mais Lexa demeurait celle qui pensait trop, et elle brisa la quiétude. « Voudras tu te lever ? » C’était une question, qui se voulait volontaire, quand ses yeux, et sa posture criaient qu’elle aurait aimé rester la, couchée sous ces peaux qui rechauffaient leurs corps, alors que la proxmité rechauffait, elle, leurs cœurs.

Il n’y avait rien de plus confortable, que ces instants. Elle aimait tout, Clarke. L’intimité qu’il y avait entre elles, le contact de la peau de Lexa contre la sienne, le souffle dans ses cheveux, le doux frémissement de son corps, la fatigue saine qui s’installait dans ses muscles, une faim assouvie, la chaleur des peaux et de Lexa, le paisible de la nuit, et savoir que, pour les heures à venir, sa Niron ne bougerait pas d’ici. Alors oui, Clarke en profitait, avait appris à en profiter, sans que ses réflexions ne la poussent au lendemain. Elle avait assez fait cela de sa journée pour s’autoriser un peu de repos. Le monde ne changerait pas en une nuit et, ici, dans la chambre de Heda – qui était aussi sa chambre, à présent – le monde ne les interromprait pas de sitôt. Et il y eut des paroles, oui, comme il y en avait eu d’autres. Les mots avaient la même saveur dorée sur sa langue et son nez effleura la peau qui était là, chatouillant un peu le bas de la clavicule. « Ai hod yu in. » Et elle l’embrassa, cette chair tendre, avant de relever la tête, attendant que les lèvres de Lexa quittent son front pour chercher cette bouche qui déversait des mots que Clarke ne se laisserait pas d’entendre.

« Sha. » Murmura-t-elle contre la commissure des lèvres, ses mains repartant à la découverte du corps dénudé, s’arrêtant sur le flanc de Lexa, caressant la peau, l’éraflant de ses ongles. « Hodness laik uf. » Et elle déposa son amour en une successon de brefs baisers. « Ai laik yun uf. » Et il y eut un sourire, avant qu’elle ne retrouve ce coin qu’elle affectionnait particulièrement, la tête enfuie dans les mèches brunes et l’épaule de Lexa. La tranquillité s’installa, la respiration de Clarke s’apaisa, alors qu’elle finit par murmurer un « ste yuj. » qui sonnait un peu comme un je t’aime un je resterai là et d’autres déclarations qui avaient été faites, faites et refaites (qui auraient refait le monde, si le verbe avait ce pouvoir. Mais à défaut de changer la terre, ils changeaient les deux femmes). Ses pieds se frottèrent contre les jambes de sa niron et elle profita de l’étreinte, les sens parfaitement éveillés, mais calmes, comme s’ils avaient atteints la satiété et que l’esprit restait alerte.

Clarke ne voulait pas dormir. Elle avait sommeil, oui, mais elle était dans cet entre-deux spécifique, celui qui donnait l’impression que la nuit n’avait pas de fin (ni de commencement) et que si elle ne fermait pas les yeux, elle resterait dans ce lit jusqu’à la fin de sa vie. « Voudras-tu te lever ? » Elle secoua un peu la tête, Clarke, là, lovée contre Lexa, alors que ses doigts parcouraient ce corps, encore & encore, pour remonter contre le ventre de sa niron, suivre l’arrondit d’un sein, pour finir par se perdre sur l’autre clavicule. « Je suis bien. » Elle l’était, oui, et s’il n’y avait aucun sourire sur ses lèvres, puisque le visage caché dans la présence de Lexa, le soupir qui s’écrasa contre la peau de la brune prouva son aise. « Mais je n’ai pas envie de dormir. » Elle bougea un peu, ses cheveux se frottant sur l’oreiller, sur l’épaule de son amante, sa main gauche continuant de dessiner des formes qui n’existaient pas (et qui possédaient, néanmoins, leur sens). « Parle-moi. » Loin d’être autoritaire, c’était une invitation.

Ai hod yu in. il y’avait des mots que l’on ne disait pas à la légere, ils en faisaient probablement parti. Ai hod yu in. ce n’était que quatre mots, qui pourtaient signifiaient beaucoup. Je te tiens à l’intérieur. Je te garde à l’intérieur de moi. Je t’aime. Volontairement ou non, ils étaient dit, ils étaient pensés et ils étaient sincères. Une fois de plus. Une fois encore. Lexa professait pour Clarke ce qu’elle ressentait. Son cœur battait, et elle acceptait de prendre le sien à l’intérieur même d’elle. Il y’avait toujours cette connotation magique à la déclaration. C’était comme ouvrir un nouveau monde, ouvrir les yeux sur de nouvelles choses, c’était comme un vœu, un vœu imbrisables, que l’une et l’autre se feraient un devoir de protéger. C’était dit. Il y’eut de la tendresse, et Lexa se perdit dans un baiser. Elle perdait pieds peut être, mais la, après les actes de passion qu’elles avaient partagées, se dressait la tendresse, comme maitresse de leurs moments. « Hodness laik uf. » C’était dit encore, et Lexa était victime des assauts des tendresses et caresses, des affections physiques de Clarke, sur son corps et ses épaules, son épaule. Cet endroit si sensible qu’il la faisait frissonner. L’amour était une force. Clarke n’aurait pu penser autrement, et Lexa le decouvrait à nouveau. C’était comme une promesse à la quelle elle voulait s’accrocher, parce qu’elle ne voulait plus avoir peur de ne pas s’attacher, parce qu’elle ne voulait plus craindre que les gens abusent de sa faiblesse d’aimer. C’était ainsi. Clarke lui donnait la force. Et Clarke le savait bien. « Ai laik yun uf. » Et Clarke le répetait, provoquant un sourire sur les lèvres pales de Lexa. « Tu l’es. » Elle acquiesça. Ca n’était pas necessaire car Clarke le savait, mais c’était dit. Et la guerrière glissait une main dans le dos de son amante, dessinant elle aussi des symboles inconnus du bout des doigts. « Ste yuj ». Ca sonnait beaucoup comme plus qu’une simple affirmation, qu’une simple demande, et les yeux gris s’emplirent à nouveau d’un amour dont ils ne semblaient pas réussir à se passer.

C’était une caresse, un échange charnel, alors qu’elle emprisonnait une jambe de Clarke entre les siennes, et qu’a nouveau elle allait chercher ses lèvres pour les embrasser. C’était calme et tendre, et la Nuit était à elle. Elle la voulait ainsi. Et pour une fois, elle aurait aimé avoir ce que son cœur desirait. Mais elle voulait offrir encore, et toujours elle continuerait d’offrir à Clarke. Ne serait-ce que la possibilité de se lever, de quitter cette peau qui était leur foyer. « Je suis bien. » Il y’eut un soupir, presque soulagé, et Lexa remonta une main, caressant le dos au passage, avant de s’enfouir dans les cheveux blonds qu’elle aimait tant. A vrai dire, elle aimait tout de Clarke, mais ses cheveux, ses yeux, la forme de son dos… Elle aimait tout de Clarke. « Mais je n’ai pas envie de dormir. » il y’eut un sourire un peu curieux, un bras se serra autour d’elle. « Parle-moi. » Le sourire grandit sur les levres du commandeur, qui bougea vaguement la tête pour deposer un baiser sur le front offert. « Autant que tu le souhaites. » Et les yeux de Lexa se fermerent quelques instants. « De quoi désires tu que je te parles ? » Il y’avait tant à dire, tant qu’elle pourrait raconter. L’histoire de cette tour, les nightblood, le conclave, les marques qui ornaient son corps, Polis, sa vie d’avant aussi. Il y’avait tant qu’elle voulait offrir à Clarke, jusqu’à la sincerité de chacun des moments de sa vie. « Je te dirais tout ce que tu veux savoir. » Il y’eut un baiser qu’elle déposa sur les cheveux, tandis que ses doigts s’y entouraient. « As-tu vu des choses qui t’ont séduites dans la tour ? » Pendant qu’elle n’était pas la. Pendant sa visite.

Les confessions avaient été faites et Clarke s’attachait un peu plus au cœur de la Fille Sage, consciente, tellement, de l’importance qu’elle revêtait aux yeux de Lexa. Elle ne l’abandonnerait pas. Elle n’en avait pas envie, de tromper Lexa, que leurs chemins soient amenés à se séparer. Elle se battrait contre ça. Tellement. Dans tout ce qui lui était donné de faire. Elle ne perdait jamais de vue, Clarke, qu’il y avait plus important que leurs deux âmes réunies. Et pour l’heure, il ne fallait pas penser à ça. Pour l’heure, il n’y avait aucune réflexion semblable dans l’esprit de Clarke. Cette chambre, ce lit, ces bras étaient un cocon protecteur du monde qui attendait patiemment l’occasion de rappeler sa cruauté. Elles resteraient fortes. L’une pour l’autre. L’une envers l’autre. Dans la douceur et les moments volés aux obligations de la Tour. C’était la nuit, et tout le monde avait besoin de dormir. Ou de discuter pour les heures à venir. Il y eut l’approbation de Lexa, quelques baisers et un soupir d’aise de la part de la fille du Ciel. « Je te dirais tout ce que tu veux savoir. » Elle sourit, un peu, sa main gauche n’arrêtant pas de dessiner le monde sur l’épaule de Lexa, parfois descendant sur l’omoplate, pour remonter sur le biceps, effleurant le tatouage qui reposait là, pour se faire aventureux sur la courbe du sein découvert et remonter sur le torse de la brune, caresser son plexus suivre la ligne de la clavicule et retourner encore sur l’épaule. « Et tu me feras tout ce que je désire. » C’était joueur, c’était tentateur. & ça resta sage, Griffin rassasié.

« As-tu vu des choses qui t’ont séduites dans la tour ? » Elle ferma les yeux, Clarke, appuyée et protégée dans au sein des bras de Lexa. Elle garde le silence, de brèves secondes, alors qu’elle exprimait sa pensée au fur et à mesure qu’elle se construisait. « Beaucoup, oui. » Elle revoyait la visite dans son esprit, la sensation d’écrasement quand elle s’était trouvée au pied de la tour, l’émerveillement qui frémissait à la découverte du lieu de vie de Lexa. « C’est intéressant, de voir le lieu où tu as pu poser tes traces depuis toutes ces années. » (et elle ne parlait pas des bougies) Des pièces qui ne se résumaient pas à une tente dans un avant-poste. « Plus que les choses, ce sont les gens, qui ont l’air très intéressant. » Même Titus, à la figure si patibulaire devait être un puit de science. Un puit dont elle supposait qu’elle serait interdite d’accès, mais elle saurait mâter les esprits les plus récalcitrants, Clarke. « Les Nightblood tiennent à toi. » Dans la lueur des yeux de ces enfants, elle avait perçu celle qui était dans son propre regard.

Elle s’étira un peu dans l’étreinte de Lexa, sans réellement s’éloigner du corps de son amante, sous les peaux d’animaux. « Et il parait qu’il y a des conteurs. J’irais probablement les voir. » Dans les jours à venir, quand l’urgence ne serait pas tournée vers l’ouest.

C’était un moment de fragilité absolu, un moment que Lexa n’aurait jamais imaginé reproduire, mais qui était arrivé. Il y’avait entre elles deux quelque chose qui se tissait, qui s’était tissé. Il y’avait de l’amour, il y’avait une entente au niveau même de l’ame peut être. Et Lexa ne craignait pas d’être faible, pour une fois, pour toujours. Clarke serait sa force, elle y puiserait ce dont elle avait besoin, et elle offrirait de même. Clarke serait sa force, et elle ne disparaitrait pas, elle ne disparaitrait plus. Elle savait que cela présageait des jours sombres, leurs devoirs les sépareraient, les amèneraient peut être à s’affronter verbalement pour des opinions qu’elles auraient différentes, mais elle savait aussi que leurs retrouvailles seraient emplies de cet amour, de ce lien entre elles qui brillait dans leurs ames, elle savait que leurs conflits amèneraient à la compréhension l’une de l’autre. Elle savait tout ça, et si elle avait un peu peur, cette peur disparaissait au fil des moments passés avec Clarke. C’était tendre. C’était doux. C’était plaisant. Elle ne changerait ce sentiment pour rien au monde. Et Heda qu’elle était, Lexa avait gagné la bataille. Elle aimait Clarke de tout son cœur, de toute son ame. Rien ne changerait ça.  

Alors oui, elle profitait du carcan protecteur qu’était ce lit, cette chambre, elle profitait de ce moment où elle dérobait Clarke au monde, où elle se dérobait au monde elle même, et son bras glissant dans ces cheveux blonds, elle était heureuse. Et les caresses de Clarke, les dessins du bout des doigts,  auraient pu la bercer vers le sommeil, si elle n’avait pas été concentrée sur la demande de Clarke. « Et tu me feras tout ce que je désire. »   C’était joueur encore, et Lexa esquissa un sourire amusé.  « Toujours. »  Et pour une fois le toujours n’eut pas le gout de l’amertume. C’était la promesse que Lexa comblerait toujours Clarke. Tant qu’elles le pourraient. Tant que possible. C’était une promesse qu’elle voulait honorer.

Ce n’était pas le moment. Clarke voulait parler, et elle parlerait, tandis qu’elle s’installait un peu mieux dans les bras forts de Lexa qui se  serrèrent un peu plus autour d’elle. Lexa était curieuse, et elle écouta, yeux fermés, l’émerveillement peut être de Clarke quant à Polis, quant à cette tour oui. «  C’est intéressant, de voir le lieu où tu as pu poser tes traces depuis toutes ces années. »   Lexa hocha la tête.  « Cette Tour porte la marque de tous les commandeurs avant moi. »  Mais elle devait reconnaître oui, qu’elle y avait peut être laissé la marque la plus tangible. – Et non elle ne parlait pas des bougies -  Une main glissa sur l’épaule de Clarke, tendrement, dessinant à son tour encore des symboles. « Plus que les choses, ce sont les gens, qui ont l’air très intéressants. »  Les NIghtblood. Titus. Les Ambassadeurs. Ses nouveaux conseillers. Ses gardes. « Sha. »  Il y’eut quelques instants de silence.  « Et je tiens à eux. » Et peut être que c’était un sujet qu’elle préférait éviter pour le moment. Ne pas parler de sa mort et de ce qu’elle induirait alors qu’elles étaient couchées dans la protection de leur étreinte, lui semblait une bonne chose.   Son sourire se fit léger alors que Clarke parla des conteurs, et quand celle ci bougea, le corps de Lexa suivit le mouvement, comme si elle ne pouvait pas la laisser aller très loin. Inconsciement. « Il y’en a oui, je pourrais demander à Kandar de te les présenter si tu le désire. »  Et elle savait déjà qu’elle le ferait. Parce que tout ce que Clarke voulait, et qu’il était dans le pouvoir de Lexa de lui offrir, elle l’aurait. « Ils sont une part importante de notre culture, et de la transmission de nos savoirs. »  Et Lexa admirait les conteurs c’était quelque chose qui ne disparaitrait jamais, et qu’elle ne cacherait pas. Elle resterait l’enfant qui voulait des histoires, et l’adulte qui savait que les histoires étaient des bons moyens de communication.

Elle bougea un peu, relevant la peau d’ours jusqu'à sa poitrine, puis lâchant le corps de Clarke d’une main, elle arrangea une meche de cheveux, avant de reprendre. «  Les Nightblood seraient curieux de te rencontrer mieux, je sais qu’Aden aimerait te parler. »

« Cette Tour porte la marque de tous les commandeurs avant moi. » Et celle du monde avant eux. Polis était l’un des rares témoins encore debout de ce qu’avait été le monde, avant sa fin. Voir ce que les survivants avaient réussi à faire de ce lieu n’avait pas de comparable. Clarke, certainement, agacerait Poney pour qu’il lui raconte tout ce qu’il savait. Et puis, une fois les connaissances de son garde du corps assimilé, elle s’intéresserait définitivement à ces conteurs dont on lui avait parlé. « Il y’en a oui, je pourrais demander à Kandar de te les présenter si tu le désire. » Clarke ne connaissait pas ce Kandar, mais si celui-ci était une approche possible à ces conteurs, elle ne rechignerait pas à  faire sa rencontre. « Ils sont une part importante de notre culture, et de la transmission de nos savoirs. » Elle hocha la tête contre ce recoin de chair où elle avait trouvé refuge, Clarke. « J’adorerais les rencontrer, dans ce cas. » Elle avait longtemps accepté le fait de ne pas s’imaginer la vie des grounders. Une des premières conversations qu’elle avait eu avec Lexa quand elles étaient seule à seule avaient été un peu tendu à cause de ceci. Et maintenant qu’elle était capable d’apprécier la richesse de leur culture, il y avait bien des points qui intriguaient Clarke. Comment avaient-ils fait pour survivre après les ogives nucléaires ? Qui était le premier commandant dont elle avait si peu entendu parler ? Quand elle avait été dans la montagne, accompagnée de Dante, celui-ci lui avait confirmé qu’ils avaient vu la première trace du Trikru une cinquantaine d’années auparavant. Ce n’était qu’un petit indice temporel qui en appelait d’autres.

Et le sujet continuait de changer, retombant sur les Nighbloods, ces enfants que Lexa lui avait présentés. Ils étaient les initiés, les futurs commandants. C’était tout ce dont elle était au courant. Bien qu’elle supposait que, avec leur nom, ils possédaient un sang aussi noir que celui de Lexa. « Les Nightblood seraient curieux de te rencontrer mieux, je sais qu’Aden aimerait te parler. » Le nom ne s’associa à aucun visage et elle fronça un peu les sourcils suite à sa deuxième incapacité de lié un individu à une personne qu’elle connaissait. « Qui est Aden ? » Clarke avait compris qu’il était un Nightblood, là, elle n’avait aucun problème. C’était surtout de savoir lequel de ces enfants étaient Aden. Et puisque ceux-ci étaient devenu le centre de leur conversation, elle s’intéresserait un peu plus à eux. « Ils vivent aussi dans la tour, c’est ça ? Ce sont des orphelins ? » Clarke avait tellement parlé de la guerre avec les membres du trigedakru que, parfois, elle passait à côté des notions de bases, pour ceux qui avaient toujours vécu ici. Elle, elle restait une étrangère qui tentait d’assimiler le plus vite possible les particularités de Polis. Comprendre parfois les dures lois auxquelles le peuple se pliait.

Clarke adorerait rencontrer les conteurs, Lexa n’en doutait pas. Comment aurait il pu en être autrement, alors que Clarke était curieuse d’en savoir plus sur le monde ? Comment aurait il pu en être autrement oui ? Alors Lexa lui offrirait les conteurs, elle lui offirait bien des choses, si c’était en son pouvoir, et Clarke, pourrait assouvir sa soif d’en connaître plus. Ca ne serait pas tout de suite, il y’avait tant à faire. Mais ça viendrait. Tout comme venait maintenant la conversation sur les Nightblood. Non, ce n’était pas ce que Lexa aurait voulu dire, ce n’était pas de ça dont elle aurait aimé parler, ou du moins, disons qu’il y’avait beaucoup à expliquer, et que Clarke était curieuse. Soit. Elle aimait parler des Nightblood quand même, ce n’était juste pas spécialement le moment. Y’en avait il un ? Oh. Tant pis. « Qui est Aden ? » le sourire se glissa sur ses lèvres, et elle fixa quelques instants son plafond, puis une bougie dans le lointain, qui luisait d’avantage que les autres. Songeuse. « Aden est le plus agé des Nightblood, c’est celui qui est un peu plus grand que les autres, avec les cheveux blonds foncés et l’air vif. » Et Aden était son préferé, même si elle ne le dirait pas. De toute façon, Clarke avait déjà une autre question et Lexa secoua négativement la tête.

« Ils vivent dans la tour oui. Mais ce ne sont pas des orphelins. Pas toujours. » Et c’était parti probablement pour une explication, que Clarke ne comprendrait pas entièrement. Tant pis. Lexa s’était jurée de lui montrer tout de Polis, et les Nightblood faisaient partie de leur culture. Soit. « Ceux sont les possesseurs du même sang noir que le mien, ceux qui peuvent prétendre au titre de commandeur. » Il y’eut un moment de silence, pendant le quel Lexa dans un tic qu’elle avait de temps à autres, se mordit la lèvre inferieure, avant de reprendre. « Chaque enfant au sang noir, nous est envoyé quand il est découvert, Ensuite, Titus et d’autres précepteurs leur enseignent les voies du commandeur, les arts de la guerre et de la diplomatie. » Elle se tut un peu, glissa ses doigts pour attraper une meche de Clarke, qu’elle commença à tresser. « Aden est celui qui semble le plus apte à me succéder quand viendra le moment de ma mort. » Mais tout dépendrait du conclave. Tout dépendrait du futur, et des décisions de l’esprit du commandeur. Tout dépendrait oui. Et pour l’heure, Lexa n’était pas encore morte, pour l’heure, elle était toujours sur ce lit avec Clarke. Un lit d’où elle ne voulait toujours pas bouger.

« Ils sont curieux d’en savoir plus sur ton peuple, et sur notre alliance. Tu pourrais venir demain avec moi, j’ai promis de leur parler de vous. » Et ils seraient assurément comblés de voir une skaikru de plus prêt, de pouvoir lui parler ? de pouvoir avoir son avis sur des choses peut être ?

Clarke l’avait longtemps oublié, quand ses journées n’avaient été remplies que de plan de batailles et de craintes de perdre les siens ; mais il n’y avait pas que la guerre. Ce n’était qu’une part de la vie et il y avait tant, à côté, toute une richesse que la blonde ignorait et qu’elle découvrait, jour après jour en compagnie de ceux qui voulaient bien lui offrir leurs savoirs. Ca avait commencé par Lincoln, puis, il y avait eu Lexa, Nyko, Teksas, Dunlaith et tant d’autres. Mais Lexa resterait une constante dans la vision qu’elle aurait du Trigedakru. Et de la part de quelqu’un qui aimait tant son peuple – qui aurait offert sa vie pour son peuple – elle ne pouvait qu’être fascinée par ceux qui avaient toujours survécu sur Terre, Clarke. Il y avait tant à savoir, oui, et elle apprenait, ainsi serrée dans les bras de Lexa, profitant de la chaleur du corps de sa niron, de ses caresses diffuses, de son odeur qui emplissait les poumons de la fille du Ciel, alors que les muscles se reposaient de la longue journée de voyage & d’autres efforts un peu plus physiques. Ici, c’était le mental qui primait, tout ce qui suffisait pour charmer totalement Clarke.

Il y eut une description du fameux Aden et elle hocha faiblement la tête, alors qu’elle revoyait la figure de l’initié en question, retenant de dire qu’il avait jeté un coup d’œil suspicieux vers Clarke : il n’avait pas été le premier de la journée, ni ne serait le dernier. Elle ne s’en incombait plus, la conseillère. Elle ferait ses preuves, en temps, en heures. Elle le savait. Les explications continuèrent et le sang sombre fut à nouveau mentionné. Le côté scientifique de Clarke faisait qu’elle aurait voulu avoir un échantillon de sang de Lexa, pour comprendre ce qui se tramait dans la couleur de son hémoglobine. Mais elle garderait l’idée pour plus tard. Eventuellement, elle prendrait tout ceci de manière dérobée, quand le sang serait à nouveau versé (ce qu’elle n’espérait pas). Mais il y avait de nombreuses choses qu’elle espérait, pour Lexa, qui fatalement, arriveraient. Il y aurait des combats, il y aurait des blessures. Il y aurait la mort. Et Clarke ne put s’empêcher de retrousser le nez aux propos de Lexa, malgré que les doigts habiles de son amante soient occupée dans sa chevelure. C’était plus fort qu’elle. Elle ne voulait concevoir la fin de Lexa. Même si celle-ci avait plus de risque encore que cela n’arrive avant les autres.

Et son esprit, déjà, courrait, envisageant les possibilités de ce que la perte de Heda représenterait. S’interdisant de penser à la destruction de son cœur que la disparition entrainerait. C’était ça, ce besoin instinctif, et tellement logique, froid, calculateur qu’avait Clarke, de songer au futur du skaikru. Si les Nightblood seraient ceux qui dirigeraient un jour (ou l’un d’entre eux), alors il serait bon qu’elle s’intéresse à eux. D’un point de vue plus politique. Humainement parlant, l’intérêt de Clarke était aussi piqué. Si ceux-ci représentaient tant aux yeux de Lexa, la blonde était curieuse de la richesse de chaque individu. « Et pourquoi Aden serait-il intéressé à me parler ? As-tu parlé avec lui aujourd’hui ? » Ca devait être le cas, si Lexa avait apporté ces propos. Clarke n’était en rien étonnée que l’on parle d’elle. Ici, peu avaient vu le skaikru et puisqu’elle était une nouvelle conseillère, son nom serait sur de nombreuses lèvres. Mais il y avait quelque chose de chaud, de fier, qui s’éveillait dans sa poitrine, quand elle envisageait que Lexa parlait d’elle. Elle se demandait, Clarke, si l’expression de sa niron changeait. S’il y avait un sourire, un regard, un battement de cœur en plus.

Elle n’en aurait jamais confirmation et elle se prélassa un peu plus dans les bras de Lexa, sa main s’arrêtant finalement de dessiner le monde sur le corps de son amante. Elle reposa par-dessus les peaux d’animaux et elle poussa un mince soupire d’aise. « Ils sont curieux d’en savoir plus sur ton peuple, et sur notre alliance. Tu pourrais venir demain avec moi, j’ai promis de leur parler de vous. » Elle hocha la tête, appuyée contre Lexa, fermant les yeux, laissant la fin de la pénombre la bercer lentement. « Pourquoi pas. Je pourrais leur parler d’un point de vue objectif de mon peuple. » Et le sourire fut sur ses lèvres, une maigre taquinerie présente. « Je demanderai aux autres skaikru s’ils veulent se joindre à nous. Pour satisfaire au plus la curiosité de chacun. »

La vie du commandeur était vouée à prendre fin vite, que ce soit par la main d’un assassin qui serait plus doué que les autres, par la main d’un ennemi ou d’un jadis allié qui la défierait en duel, ou même au combat où elle se lançait toujours parmi les premières lignes. Le commandeur ne vivait jamais une vie complète, jusqu'à mourir dans son lit. Et infirme ou vieillissant à quoi aurait servi le commandeur à son peuple après tout ? Ce n’était qu’une part d’un tout bien plus gros, et oui, le commandeur était voué à ne pas vivre longtemps, alors il fallait faire au mieux pour user de ce temps, pour que la flamme soit transmise aux personnes les plus aptes de continuer l’œuvre qu’elle avait commencée. Et elle savait, que quand viendrait son jour, Aden ou les autres initiés seraient aptes à prendre la relève. Elle leur avait tant apprit, et elle leur apprendrait encore. Elle leur apprendrait les skaikru, et la tolérance, l’ouverture d’esprit qui avait mené à cette nouvelle alliance.

Alors oui, elle repensait maintenant à sa conversation avec Aden, et elle n’hésitait pas à évoquer celui ci avec Clarke, qui fit preuve de curiosité. C’était évident. Elle aurait du s’en douter, et ses doigts habiles continuaient de tresser la mèche de cheveux, tandis qu’elle lui répondait. « Je l’ai effectivement croisé oui. Comme je te l’ai dis il est celui qui semble le plus apte à me succéder. Il s’interesse beaucoup à bon nombre de choses, et il se peut que nous ayons parlé de ton peuple. Elle sourit, reprenant avec une voix plus douce, un rien joueuse encore que nous ayons parlé de toi. » Et bien sur, ça avait amené des questions, qui en entraineraient d’autres. Elles viendraient, en temps voulu, que ce soit dans quelques heures, dans quelques jours, ou dans des mois après que les barbares cessent d’être une menace. Et Lexa, continuant de se concentrer sur la tresse qu’elle faisait, avec tendresse, profitant du contact de Clarke contre son corps, blottie entre ses bras protecteurs – ses bras qui se voulaient protecteurs, et qui le seraient, elle se le jurait, elle la protegerait tant que possible, - évoquait aussi la curiosité des Nightblood quant à Clarke, quant au Skaikru, faisant une proposition, que Clarke pouvait choisir de refuser. Elle aurait toujours le choix après tout.

« Pourquoi pas. Je pourrais leur parler d’un point de vue objectif de mon peuple. » Il y’eut un sourire sur les lèvres de Lexa, qui lâcha la tresse nouvellement faite, regardant avec fierté le travail qu’elle venait de faire. « Je demanderai aux autres skaikru s’ils veulent se joindre à nous. Pour satisfaire au plus la curiosité de chacun. » C’était une bonne chose, et Lexa ne put qu’acquiesser, un sourire plus discret – que Clarke ne verrait de toute façon pas – sur ses lèvres. « Oui. C’est une excellente idée. Vous etes encore un mystère pour la plupart des gens d’ici tu sais ? » Et forcement qu’elle le savait, il n’y’avait que les habitants de TonDC, et les guerriers qui avaient côtoyés les skaikru qui savaient ce qui était different, qui les savaient different de ce qu’ils craignaient. Mais Polis se ferait aux Skaikru, et l’ensemble de la coalition finirait par s’y faire également. Lexa y veillerait.

La nuit, le monde pourrait tenter de les atteindre, mais ce soir était leur accalmie, leur moment de paix gracieusement mérité. Un entre-deux que Clarke appréciait particulièrement, appréciait de plus en plus, alors que les doigts de Lexa parcourait ses cheveux blonds et qu’elle sentait la tresse naitre dans le reste fouillis de sa chevelure. & la conversation continuait, sur Aden, qu’elle revoyait sans mal parmi la petite dizaine d’enfants qui les avaient attendus à la Tour, plus tôt dans la journée. « Il se peut que nous ayons parlé de ton peuple, que nous ayons parlé de toi. » Clarke n’en était pas surprise et le sourire qui se dessina sur ses lèvres, effleura la peau qui était à portée, fut une réponse au ton de sa niron. « Je ne suis pas étonnée que tu ne puisses t’empêcher de parler de moi. » Ce n’était que de la taquinerie. Ce n’était que de l’amour. Qu’un fait connu, qu’elle partageait aussi, Clarke. Si elle parlait peu de Lexa quand elles étaient séparées (sauf envers Teksas, qui aurait préféré que ça ne soit pas le cas, probablement) le commandant n’était jamais loin dans ses pensées. Et si les journées étaient chargées en réflexions, le soir, Clarke s’en revenait toujours au même lieu, à la même personne. Infailliblement.

« Quel est son avis, sur le skaikru ? » Le nom sortait si aisément, maintenant. C’était à celui-ci qu’elle s’identifiait, même si Clarke, de temps à autres, regrettait l’esprit buté qui appartenait aux siens. Puis, elle plissa le front et reprit, bien vite. « Non, ne me le dit pas. Je le verrais bien quand je le rencontrerai. » Elle préférait observer, constater par elle-même que de se reposer sur les propos des autres. Personne n’était tendre avec Clarke, elle ne serait pas tendre en retour. Surtout, personne ne prenait la peine de dissimuler leur avis sur le peuple du ciel, ou sur elle. Bien assez tôt elle serait au courant de ce qu’Aden pensait. De ce que tous les Nihtbloods pensaient, puisqu’ils seraient amenés à se retrouver. Vraisemblablement le lendemain. Déjà, Clarke planifiait d’aller retrouver les skaikru le lendemain, au matin, pour convier ceux qui seraient intéressés à se joindre à elle. Contre elle, elle sentit Lexa hocher la tête et ses doigts libres se posèrent contre le haut du bras de la brune, caressant la peau, légèrement, furtivement. « Vous êtes encore un mystère pour la plupart des gens d’ici tu sais ? » Clarke bougea un peu, releva sensiblement la tête pour déposer un baiser à la base du cou de Lexa, avant de reprendre sa position initiale, tellement confortable. « Je suis encore un mystère pour la plupart des miens. » C’était un jeu, qui laissa place, si aisément, au sérieux. « Je le sais. Et nous le resterons pour un long moment encore. » Si Lexa était plus que familière avec les skaikurs (et une skaikrus en particulier) il n’en restait pas moins qu’il y avait encore de nombreux points qui lui était inconnus. C’était ce qui rendait leurs échanges si dynamiques. Et Lexa avait tous ces savoirs grâce à la place privilégié de commandant. Les simples commerçant de Polis, comment voyaient-ils ceux issus du ciel, autrement que par les ouïs-dires qu’ils avaient attrapés ?

Clarke retint un bâillement, qui se résuma en une inspiration plus profonde, alors qu’elle sentait le sommeil reprendre finalement ses droits. Elle ne s’arrêta pas, pour autant. « Ils finiront par nous voir pour ce que nous sommes : de la chair et du sang. Rien de plus. » Et peut-être qu’il y aurait toujours la crainte de la technologie. C’était un atout, cette peur, cette préhension issue de leur expérience envers la montagne. Un enjeu qu’elle ne pouvait pas concevoir perdre. Ces superstitions auraient toujours leurs avantages. Toujours. Comme il y avait la superstition de perdre un jour Lexa. Une qui avait le plus de risques d’arriver, et qu’elle continuait de repousser au loin, Clarke. Mais la boule était là, dans sa gorge, glissant péniblement jusque son estomac. Elle aurait voulu forcer Lexa à lui faire la promesse qu’elle ne mourrait pas, mourrait jamais. Et c’était l’un des impossibles que la fille du Ciel ne pourrait jamais repousser. Alors, la phrase sortie, moins sûre, à la limite de la fêlure. « Rassure-moi. Tu n’as pas l’intention de mourir tout de suite ? »

 « Je ne suis pas étonnée que tu ne puisses t’empecher de parler de moi. »  C’était tendre, et le cœur de Lexa battit un peu plus vite quelques fractions de seconde. Elle ne pouvait pas nier. Oh, elle aurait pu trouver une réponse facile, dire que oui, c’était normal, qu’elle était le commandeur, qu’elle devait parler des skaikru. Mais elle savait aussi que c’était faux, que Clarke était dans son esprit et dans son cœur, même quand elles n’étaient pas ensembles, et que peut être qu’elle avait tendance à parler d’elle, parfois avec un sourire qu’elle tentait de dissimuler, parce qu’elle ne pouvait pas le garder pour elle. Parce que parfois c’était plus fort qu’elle et son amour ressortait. Comme cette après midi. Oh bien sur, Aden ne s’était douté de rien – elle l’esperait du moins – mais…  Soit. Elle ne réprima pas le sourire maintenant, pas ce soir, dans cette intimité, ce cocon qui était le leur. «  Peut être que je pense à toi trop souvent. »  Et l’amour s’entendait la aussi, ça n’aurait pas pu finalement être autrement. Ca n’était pas déplaisant. Elle appréciait ces moments, cette tendresse, cette complicité entre elles deux.

Il y’eut une question de Clarke, qui ne lui laissa même pas le temps de répondre, qu’elle se reprenait déjà, et Lexa hocha la tête. «  Tu le verra bien oui. Je ne casserais pas le mystère. »  C’était un peu joueur mais totalement sincère. Clarke verrait par elle même, ce que Lexa ne pourrait lui dire. Aden était curieux du skaikru, un peu mitigé par Clarke peut être, un peu mitigé par ce qu’ils pouvaient leur apporter, mais il avait un avis bien posé sur la chose, et Lexa appréciait cet avis la. Elle appréciait aussi, que certains puissent voir le êtres du ciel comme un mystère à découvrir, qu’ils puissent avoir envie de découvrir ce mystère, comme elle en avait eu envie elle. « Je suis encore un mystère pour la plupart des miens. »  Il y’eut un sourire, un bras de Lexa se serra d’avantage autour de Clarke. « Et nous le resterons pour un long moment encore. »  C’était vrai,  Lexa elle même ne connaissait pas tout d’eux,  bien sur elle apprenait, et elle continuerait à apprendre jour après jour. C’était peut être un peu le charme de Clarke, le fait que Lexa ne puisse pas la connaître entièrement et ait autant à apprendre, - il n’y’avait pas que ça, elle sentait que leurs ames étaient liées, ce n’était pas simplement une question de s’apprendre - «  Vous l’etes encore pour moi aussi, mais j’ai bon espoir de vous apprendre pour mieux vous comprendre. »  C’était un jeu.  Elle apprenait par Clarke, pour mieux comprendre par les autres. Ca venait, ça prenait le temps qu’il fallait. Ca n’était pas déplaisant. Elle avait toujours aimé qu’on lui dispense des enseignements, ou que la vie elle même les lui dispense.

La fatigue venait. Mais la conversation continuait, et jamais Lexa ne l’aurait brisée pour quelque chose d’aussi futile que le sommeil.  « Ils finirons par nous voir pour ce que nous sommes : de la chair et du sang. Rien de plus. »   Il y’eut un hochement de tête, et Lexa mumura un « Sha »  un rien fatigué, avant de se reprendre. «  Ils finiront par voir en vous ce que je vois en vous. Du potentiel. Des alliés. Des gens comme nous. »  Car malgré leurs différences ils étaient tous les mêmes, ils restaient tous les même.  Et le silence resta quelques instants, tandis que Lexa commençait à fermer les yeux, profitant de l’oreiller confortable, et de la chaleur de la peau d’ours mêlée à celle du corps de Clarke. C’était le meilleur endroit dont elle ait pu rêver, elle n’aurait jamais voulu l’echanger contre rien, et elle sentait que son sommeil serait … « Rassure-moi. Tu n’as pas l’intention de mourir tout de suite. »  Son sommeil ne serait pas tout de suite, et ses yeux s’ouvrirent d’un coup, tandis qu’elle resserrait ses bras autour de son amante. «  Je n’ai pas la prétention de tromper le destin, Clarke, et quand viendra ma mort elle ne sera qu’un reccomencement pour l’esprit du commandeur. »  Les paroles d’Heda étaient sages, mais il y’avait Lexa qui voulait parler aussi, et elle reprit rapidement «  Mais, si je ne peux pas te promettre de vivre très longtemps, je peux te promettre que je ferais mon possible pour ne pas mourir dans l’immediat. Mon corps et mon cœur ont encore beaucoup de choses à vivre. » Et parfois on ne vivait pas le temps que l'on meritait vivre, parfois on ne decidait pas. Et peut être que Clarke savait, comme elle le savait, qu'elle se sacrifierait pour son peuple si il le fallait. Mais voila. Il y'avait cette part d'elle qui voulait toucher au futur. Affronter la mort sereinement ne voulait pas dire qu'elle voulait l'affronter tout de suite.

« Peut être que je pense à toi trop souvent. » Il y eut un sourire, chez Clarke, qui ne fut pas que sur sa bouche. Il fut dans ses yeux –clos-, dans sa cage thoracique, chaleureux dans son cœur. Elle murmura un « peut-être » à son tour, qui aurait dû résonner comme une réprimande, mais qui n’en fut rien. Il devait y avoir des esprits, dans cette tour, qui jouerait la voix de la raison. Et la raison, se ferait demain, éventuellement, Clarke retrouverait son bon sens, sa logique terrible, sa crainte des évènements, ce besoin de ne pas trop s’attacher, comme une notion d’un filet de sureté (avec Lexa, il était déjà trop tard, et si l’une tombait, l’autre serait dans sa chute, poupée désarticulée sans fils pour l’animer, pour l’aimer). Non, le ton de Clarke était loin d’être dur, il était la sensibilité soufflée hors de ses lèvres, alors que les esprits continuaient d’échanger entre eux, de dessiner les lendemains et les mystères de chacun. « Vous l’êtes encore pour moi aussi. » Il y eut encore quelques mots et les caresses de Clarke ne connurent pas de fin, même si le mouvement ralentissait au fur et à mesure que la fatigue marquait son empreinte sur le corps de la blonde. « Tu apprends bien. » Et c’était chaleureux et si les esprits avaient été échaudés, il y aurait eu d’autres sens cachés, d’autres invitations.

Mais l’heure était au sommeil, ou presque. Il était proche, mais gagnerait difficilement contre les inquiétudes de Clarke qui se matérialisaient à des heures où tout ce qu’il aurait dû exister, étaient les rêves. Non. C’était la réalité qui se rappelait chez la conseillère et elle ne put se débarrasser de ce soucis qui recommençait à la tourmenter. La respiration qui s’était faite plus calme, chez Lexa, reprit un cours normal et, à nouveau, Clarke sentit les bras de sa niron autour d’elle, pour la rapprocher plus, si ça avait été possible. Alors, la blonde enfuit un peu plus sa tête dans le creux du cou de Lexa, comme si elle ne voulait pas faire face au monde. Pas à ce sujet. Car c’était un débat qu’elle ne remporterait jamais. « Quand viendra ma mort elle ne sera qu’un recommencement pour l’esprit du commandeur. » Ah, ça. Le fameux esprit du commandant. Clarke retint ses remarques, ses aversions. C’était important, pour le trigedakru, c’était la raison de l’existence de Lexa et elle n’oserait jamais remettre tout ceci en question. Cela n’empêcha pas l’air de se pincer dans ses poumons et de s’enfuir un peu plus dans l’embrassade de son amante. « Je peux te promettre que je ferais mon possible pour ne pas mourir dans l’immédiat. » C’était une maigre victoire, une piètre récompense. C’était tout ce qu’elle aurait, et finalement, après un temps qui sembla sans fin (si seulement celui-ci l’était-il), elle hocha la tête dans son refuge, marquant silencieusement son acceptation.

« Mon corps et mon cœur ont encore beaucoup de choses à vivre. » Ce n’était pas juste, de la part de Clarke, de tenir rancune à Lexa pour ça. Pour être dédiée à sa cause et à son espérance de vie. Qu’elle soit si sereine par rapport à sa mort, Clarke ne le lui enlèverait pas. Elle aussi l’était, et elle savait que ce n’était pas une étape facile à franchir. Accepter les possibilités. Accepter l’inévitable. Alors, Clarke prit une grande inspiration, emplissant ses poumons de la présence de Lexa. Puis, elle se redressa sur son coude droit, quittant à presque regret son cocon de femme, chercha le regard gris de sa niron. Il y avait cette sévérité sur ses traits, ce sérieux terrible, cette attache terrible. « Ne l’oublie pas quand tu seras proche de la mort. » Les mots furent douloureux, comme des cailloux qu’elle se devait de sortir de sa gorge, qu’elle conclut avec une petite moue. « J’ai l’intention de faire vivre beaucoup de ces choses, à ton cœur et à ton corps. » Elle se pencha un peu, adoucie, légèrement, cherchant les lèvres de Lexa. Lèvres qu’elle effleura à peine. « A ton esprit aussi. » Il y eut une brève inspiration. « Et montrer à l’esprit du commandant ce qu’il perdrait à te quitter ainsi. » Ca se termina en un murmure, qu’elle fini par plaquer sur les lèvres de Lexa, prenant un baiser féroce à sa Fille Sage.

Peut être oui, qu’elle pensait trop à Clarke, mais elle refusait de laisser passer ce peut être, comme un reproche. Clarke ne le pensait surement pas comme ça. Non, ça n’en était pas un, et n’importe qui de toute manière aurait été flatté d’être dans les pensées du commandeur. Oh, Titus viendrait, avec ses reproches plein les bras, love is weakness et toutes les leçons qu’il avait pu lui distiller au cours de sa vie. Oui, Titus viendrait, et il ne manquerait pas de lui rappeler que se lier était mal, qu’elle mettait Clarke en danger, tout ce qu’elle s’était déjà dit, tout ce qu’elle se redisait encore, et qu’elle avait finialement réussi à passer sur le coté, il lui dirait et se ferait plaisir en remuant des couteaux dans ses vieilles plaies. Elle ne le laisserait pas faire.  Ce soir elle était à l’abri, son cœur avait revêtu une armure qui se nommait tendresse, et elle ne voulait plus s’en séparer.  Alors la tendresse du moment continuait, et Lexa sourit, quand Clarke lui dit qu’elle apprenait bien. Oui. Elle apprenait. Elle apprenait tout de Clarke, et elle continuerait à apprendre. Apprendre la tendresse et la fougue, et apprendre son corps, étaient comprit dans le tout.

C’était paisible. Elle aurait du s’endormir. Elle n’en eut pas l’occasion et la conversation se tourna vers quelque chose de plus sérieux oui. Sa mort. Ce qu’elle, elle affrontait sereinement. Clarke n’apprécierait pas ce sujet, et pourtant, c’etait elle même qui l’avait lancé. Mais c’était ainsi n’est ce pas ?  Il fallait assumer, et Lexa elle aussi assumait tout. Toujours. Alors elle parla, expliqua, promit presque. Sauf ce qu’elle ne pouvait jurer. Elle mourrait un jour, elle le savait bien, et elle serra d’avantage ses bras autour de Clarke.

Ca n’était pas suffisant, et Clarke se releva, quittant la présence de sa niron, laissant le froid se glisser dans leurs corps, entre leurs corps. Elle comprenait, Lexa, que pour Clarke ça soit dur à comprendre qu’elle affronte la mort ainsi, elle comprenait oui. Parce que la mort était parfois crainte, et que Clarke aimait Lexa, elle n’aimait pas l’esprit du commandeur, elle aimait l’esprit du commandeur dans Lexa. Et Lexa le comprenait. Elle ne le comprenait que trop bien. Alors non, elle ne jugeait pas les réactions de Clarke. Elle ne jugeait pas le sérieux. Elle attendait juste. « Ne l’oublie pas quand tu seras proche de la mort. »  il y’avait une douleur dans ces mots, et Lexa acquiessa incapable pour le moment de répondre. «  J’ai l’intention de faire vivre beaucoup de ces choses, à ton cœur et à ton corps. »  Il y’eut un sourire de la part de Lexa qui tenta de rattraper le baiser qui  lui fut donné et prit trop vite. « A ton esprit aussi. »  Il y’eut un silence, elle était paisible maintenant.  « Et montrer à l’esprit du commandant ce qu’il perdrait à te quitter ainsi. »  Ca finit en un murmure, ça finit en un baiser, et Lexa y mit toute la passion du monde, tandis qu’elle resserrait à nouveau ses bras dans le dos de Clarke. «  Je suppose que si quelqu’un en est capable, c’est bien toi. »  Et il y’eut un sourire de la part de Lexa qui posa à nouveau ses lèvres contre celles de sa niron. Elle ne doutait pas elle, du potentiel de détermination qui existait en Clarke. Oh non, elle ne doutait pas du tout. « Je pense que tu plais à mon esprit aussi. »