Let me go ! [PV Lexa]

Il y a des compliments comme ça, qui font très peur à recevoir. Quand un chef de guerre vous regarde avec ses yeux de panda – de raton laveur peut être plus ? - et vous dit que vous avez des idées « intéressantes », c'est étonnement flippant. Oh, bien sur, il ne doutait qu'il valait mieux être intéressant qu'ennuyeux mais... Ce n'était définitivement pas rassurant. Surtout s'il se plantait.

« Pourvu qu'elle ne conduise personne dans la gueule du loup... Ou du gorille. »
Être responsable de la mort de soldat allié en pleine bataille, ce n'était vraiment pas une perspective ravissante. D'autant qu'ils pouvaient autant trouver des trucs utile que du matériel trop vieux ou trop endommagé... Pour les médocs, c'était même quasi certainement mort. Quoique... Il ne s'y connaissait pas trop en date de péremption et en apocalypse nucléaire.

« Vous croyez que les habitants de TonDC vont accepter mon aide ? »
Et sa présence, pour commencer. Certes, il était accompagné mais... Elle leur avait déjà imposé Clarke, il n'apprécierait peut être pas la venu d'un étranger de plus. Surtout un gosse sans grande faculté. Peut être devrait il se battre, se faire rétamer la face plusieurs fois avant de pouvoir leur adresser la parole. Bah, c'était un risque à prendre. De toute façon, au pire, ils l'ignoreraient, non ? Ou ils tenteraient de le tuer... S'il l'ouvrait trop... Mouai. Il était mal barré.

Ca avait été un compliment, un vrai de vrai, qu'elle n'aurait pas fait à la légere. Parce qu'elle était chef de guerre, elle était un commandeur, le commandeur, et qu'elle ne pouvait pas se permettre d'offrir des compliments à tout va - même si parfois ils étaient merités - sa parole avait une certaine valeur et elle ne voulait pas que cette valeur se perdre. Point.

Xeren semblait en tout cas se soucier que son idée ne puisse amener des gens à la mort et Lexa s'arreta de marcher, le fixant longuement avant de poser sa main sur son épaule.

« Quelques pertes sont le lot d'un general en temps de guerre, si ce que nous sommes amenés à trouver change le cours d'une bataille, alors les pertes n'auront pas été en vain. Mais, nous parlerons de tout cela une fois que nous aurons prit la decision. »

Même si elle, elle trouvait que c'était une bonne idée, elle se doutait bien qu'Indra serait contre, elle était celle qui vivait le plus prêt de Pauna, et qui l'avait vu faire des carnages. Clarke ne voudrait probablement pas non plus, et … Au point où elle en était elle devait avouer que l'avis de Clarke était peut être un peu trop important pour ne pas être pris en compte. Et puis au fond d'elle, il residait une peur de Pauna qui lui avait tout de même donné des montées d'adrénaline. Lexa se tendit un peu, puis elle ne dit rien. L'archéen semblait déja se creuser la tête avec autre chose. Avec d'autres prioritées ? D'autres hantises.

« Par l'alliance, les skaikru comme toi sont les bienvenues, et toute aide est bonne a prendre. Certains, l'acceptent simplement mieux que d'autre. Connais tu Clarke Griffin et Octavia Blake ? »

C'était les deux filles du ciel qui étaient à TonDC présentement, alors… Forcement, elle était curieuse de savoir si il les connaissait. Il avait peut être des anecdotes à leur sujet, et puis, il se sentirait moins seul.

Et si l'on y trouve rien ? Mais c'était inutile de mentionner une tel perspective, non ? Après avoir émis une idée, il fallait l'assumer, pas la contredire. Oui, c'était un risque à prendre. D'ailleurs, il se disait qu'il devrait y aller lui même. Suivre sa connerie jusqu'au bout. Les honneurs qu'il pourrait ramener ne l'intéressait pas. Il ne voulait juste pas envoyer des gens mourir pour ce qu'il avait dit. Il n'en valait pas la peine.
Mais soit. En parler plus longuement ne mènerait à rien pour le moment. Elle avait dit qu'elle verrait avec ses généraux et il ne pouvait pas se mêler de ça.

« De loin seulement. Mais Clarke est la chef des cent et le raccord de l'alliance coté... Skaikru ? Hum. Je retiendrais, c'est moins long que peuple du ciel ou habitant de l'arche. Et pour Octavia... Je ne sais pas s'il accepteront encore un Skaikru juste parce qu'il est têtu. »
Du reste, ça ne le gênait pas plus que cela de passer par là. Devoir se battre, démontrer son courage et sa force – qu'il n'avait pas – et sa détermination. S'il devait prouver sa valeur... Il le comprenait.

« Je ne veux juste pas être une gêne. C'est votre terre à la base, vos coutumes, si on veut travailler ensemble, il faut d'abord qu'on accepte ça. »
Après, les autres se trouveraient un coin de forêt pour vivre. Tant qu'ils ne dérangeaient pas les grounders. Mais s'ils voulaient pouvoir communiquer, il fallait d'abord un minimum s'intéresser à l'autre. Apprendre à connaître l'autre;

Il fallait vraiment qu'elle arreter de poser des questions sur Clarke, d'abors elle en avait parlé à Lincoln, et maitnenant elle en parlait à ce garçon, qui devait bien la connaitre. Parce uqe oui, pour elle, tous les membres de l'arche se connaissait, c'était ce qu'elle avait cru comprendre. Et elle avait… visiblement eu tort. Parce qu'il ne les connaissait que de loin. Bien. Tant mieux…. ? Pourquoi tant mieux d'abord ? Ça ne la regardait pas de toute façon, point.

« Skaikru. Elle montra le ciel de sa main. Skai, le ciel. puis elle le montra lui, Kru, le peuple. » Lui apprendre du Trigedasleng ne la derangeait pas, ça lui faisait presque plaisir. Et puis, comme ça, si il pouvait eviter de se poser des questions sur ses interogations, ça serait parfait. Elle le fixa un tout petit peu. « Si le commandeur t'acceptes, il y'a de fortes chances que tu sois accepté. » Elle n'ajouta rien à ce sujet, elle laissait cela planer en suspends. Si. Ca ne voulait pas dire qu'elle l'avait accepté. Pas encore. Même si c'était plus ou moins en bonne voie.

Quoi qu'il en soit, il avait déja une trés bonne façon de penser, qui lui fit un peu baisser les épaules, et pousser un petit soupir.

« Il faudrait que votre chanceliere comprenne ça. Mais tant que Klok nomon, est au pouvoir,… » Elle laissa la phrase en l'air. Ce qu'elle pensait de la mère de Clarke ne regardait pas le jeune garçon. Cela étant dit, il fallait qu'elle range son envie puérile de provoquer la chanceliere juste parce que celle ci avait été méchante avec Clarke. Et stupide. Oui, elle était stupide. Lexa approuvait cette pensée.

Si. Autrement dit, il n'avait pas vraiment le droit de se planter. Ou si. Mais pas trop. Mais il n'était malheureusement pas doué pour plaire aux gens de pouvoir. Pas ceux de son peuple en tout cas. Il posait trop de question. Ceci dit, cela ne semblait pas – encore – déranger la commander des grounders. Ou il n'avait pas encore poser de question trop ennuyante... Mais il était plus probable qu'elle l'ignore s'il devenait gênant. Ou qu'elle le fasse tuer. Oui, elle le ferait certainement tuer.
Ce ci dit, ça ne l’empêcha pas de demander avec un air amusé :

« Klok Nomon ? »
Quoique ce soit, il y avait peu de chance que ce soit sympathique a en jurer par le ton. Et quoi de mieux pour apprendre une langue que de commencer par les insultes ? Hem. Enfin, c'était surtout pour savoir, au cas où on le lui ressortirait. Accepté par le chef, accepté par le peuple ? Toléré sans doute. Mais pas accepté avant de montrer patte blanche. C'était logique, le peuple n'avait pas à penser aveuglément comme son chef, si ?

« La chancelière... c'est... Pour vivre heureux, vivons cacher, et quand c'est plus possible, balançons des gens dans l'espace pour permettre aux hauts placés de gagner un peu de temps avant d'aller se cacher sur terre.. »
Non, il ne l'aimait pas. Et il avait tendance à reporter sa méfiance sur Griffin junior aussi.

Il s'interessait au tringedasleng, ce qui marquait un point pour lui. Mais…. Contrairement à Clarke, ça ne lui faisait pas le même effet quand il le parlait. - Et fort heureusement peut être, le contraire aurait été …. génant. - mais ça lui faisait plaisir qu'un garçon du ciel s'interesse à leur langue. Parce qu'il agissait lui, en invité et non pas en conquérant. C'était quelque chose qu'elle appréciait assez. « Klok Nomon. La mère de Clarke. »  Il avait de la chance qu'elle soit patiente en ce moment, elle était prête à expliquer des choses aux gens qui le meritaient. Finalement, c'était peut être grace à cette alliance. Et le fait qu'elle qualifie la chancelière par rapport à Clarke et non pas par rapport à son nom, prénom, ou toute autre parcelle de son identité n'avait rien de spécial. C'était juste comme ça. Son alliance était avec Klok kom Skraikru, non avec les autres representants fallacieux du pouvoir. Bien qu'elle eut pu eventuellement envisagé de s'entendre avec Kane, il était different. Il savait faire ce qu'il fallait faire quand il le fallait. Et non pas vivre caché en tuant des innocents, comme le faisait la chancelière Griffin. Lexa soupira un peu.

« Peut être pense t'elle que c'est la seule solution. » Parfois, les dirigeants avaient des oeillères qu'il était dur de leur arracher. Mais parfois aussi, ils changeaient d'avis, ils entendaient raison. Ca avait été le cas de la reine de la nation de glace, avant qu'elle ne meure. Mais soit, Ce n'était pas une conversation à avoir maintenant.

« Qu'aurais tu fais toi, à leur place ? » Heda, était toujours assez interessée de voir ce que d'autres que les dirigeants feraient si ils avaient le pouvoir. C'était une sorte de jeu qui lui plaisait bien.

Ah. Tout simplement. Ce n'était pas aujourd'hui qu'il apprendrait des insultes. Zut. Mais c'était logique, même en profitant d'un langage qu'il ne connaissait pas, la commandeur n'allait pas insulter un chef alliés devant quelqu'un qui n'était pas de son peuple. Mais il n’appréciait pas pour autant qu'elle prenne, ne serait ce que très légèrement, sa défense. Si la chancelière pensait vraiment cela, alors, elle était idiote. Mais ce n'était pas ça le problème principal. Il secoua la tête à sa question. Il n'avait pas de réponses précises à lui apporter.

« Je n'ai pas... Je ne sais pas trop, je n'ai pas toute les données. Je ne sais pas ce qu'elle savait à l'époque et elle n'était pas seule à prendre les décisions... Mais plutot que de jouer la carte de la demi-vérité... J'aurais tout dit. Y compris pour la terre, les cents et tout ce qui allait avec. Si on nous avez laissé le choix, si on nous avez permis de savoir ce genre de chose... Peut être qu'on aurait agit différemment.»
Ou pas. Peut être qu'ils auraient choisit la voix de la sécurité par le sacrifice. Mais ils auraient eu le choix au moins ! Peut être qu'avec plus d'esprits dans la balance, ils auraient pu trouver une autre solution...
Mais on ne leur avait pas laissé cette possibilité. On ne leur avait offert qu'un seul moyen sans préciser qu'il pouvait peut être éventuellement avoir un autre chemin. Les gens s'étaient sacrifié pensant que c'était l'unique solution pour sauver leur proche...

«... Et maintenant on est là, à contempler la stupidité de nos décisions, sans poser de question parce que c'est plus simple de suivre en silence...»
Et il comprenait cela... Même s'il ne le cautionnait pas.

Non Lexa ne voulait pas defendre Abby Griffin, premierement parce qu'elle ne l'aimait pas, mais également parce qu'elle ne trouvait pas que ce soit un bon dirigeant. Cependant, elle ne voulait pas non plus : mal parler d'elle, ni donner l'impression à Xeren que tous les dirigeants avaient la vie facile. Ce n'était pas le cas, avoir la survie de milliers de personnes entre les mains n'était jamais une tache aisée et si il y'avait bien quelque chose que le petit pouvait tirer de leur promenade, c'était bien ça. Les dirigeants ne faisaient pas toujours les bons choix. Elle garda la machoire un peu serrée.

« Ou peut être que vous auriez agis de la même manière. Se ressasser le passé n'est pas une bonne manière d'avancer. Ce qui compte c'est ce que vous faites maintenant, Clarke est un bon leader contrairement à sa mère, et elle sait faire les choix qui s'imposent. Parfois pour gagner une guerre il faut realiser que l'on ne peut pas sauver tout le monde. »

Et voila pour la petite explication. Maintenant ils pouvaient continuer de marcher, cependant, elle comprenait un peu les reticences de Xeren, ce qu'il disait, et si elle ne pouvait pas le pousser à la révolte, elle pouvait tout de même le pousser à s'exprimer.

« Mais tu ne suis pas, la preuve tu es la et non plus renfermé à Camps Jaha. D'autres suivront peut être ton exemple. »

Peut être qu'une conversation avec Octavia ou Clarke, ou un autre membre des cents premiers envahisseurs, pourrait lui faire du bien ?

« Si le 'pas tout le monde' était au courant que l'on ne peut pas le sauver, il se sauverait peut être tout seul... Les leaders ne sont pas des dieux, ils ne peuvent pas tout faire. Mais en tant que tel, ils n'ont pas non plus le droit de choisir qui doit vivre ou mourir. »
Pas quand il y a une autre solution... Ils n'ont pas le droit de mentir comme ils l'ont fait pour sauver leur propres intérêts. Il ne comprenait pas comment ces gens pouvaient encore être à la tête des survivants. Ils avaient fait exécuté tant de gens... Avaient tellement mentit, tellement caché de chose... Et voilà que l'un se déchargeait de ses responsabilité, l'autre partait en quête d'une cité perdu et la dernière faisait ce qu'elle savait faire de mieux : priver les gens de liberté tant que ça l'arrangeait.

« Ils ont eu des mois pour y réfléchir et ils ont choisit de nous mentir... Pire encore, de nous tromper. Et de sacrifier tant de gens... Je ne dit pas que les sacrifices ne sont pas nécessaire mais... Comment pourrais je faire confiance à des gens qui nous mentent en permanence ? »
Il secoua la tête, blasé. Suivre son exemple, hein ? Il en doutait. Parce que si certains partagé son opinion, ils n'avaient pas le courage de quitter la sécurité du camps. C'était normal. Après tout, pour certain, la vie valait plus que la liberté... Mais ça ne l’empêcherait pas de se battre pour qu'ils aient des deux. La sécurité et la liberté.

« Seulement s'ils pensent l'endroit sûr. Tout le monde n'est pas aussi suicidaire que moi. »
Malheureusement. Ou heureusement. Il ne savait plus.

C’était un sujet compliqué que ce dont ils parlaient Xeren et elle. Il n’y’avait pas de livre du bon dirigeant, il n’y’avait pas de manuel, de façon d’apprendre, de … Il n’y’avait rien qui leur expliquait comment il fallait faire pour gérer leur peuple du mieux possible. Rien d’autre que leurs instincts, qui parfois leurs faisaient défauts. Alors en un sens, même si elle ne la portait pas dans son cœur, elle devait reconnaître qu’Abby n’avait probablement pas fait des choix facile, et avait une lourde responsabilité sur ses épaules. Elle ne dit rien pourtant, elle n’était pas ici pour prendre la défense du leader des archéens, non, de toute façon, la chancelière n’était à ses yeux pas le leader, et si il y’avait effectivement un leader dont elle devait prendre la défense, il s’agirait de Clarke. C’était à n’en pas douter.

Elle écoutait cependant. Elle écoutait ce que lui disait Xeren, les manières dont il le lui disait. Entendre le ressenti du peuple était toujours une bonne chose et elle hocha la tête, la mâchoire toujours un peu serrée.

« La question n’est peut être pas de savoir comment leur faire confiance, mais surtout, pourquoi est ce que vous leur faites confiance à eux ? »

Ca devenait peut être un peu trop philosophique, mais c’était une question que l’on était tous en droit de se poser.

« Les terriens, ils m’ont choisis comme commandeur, parce que l’esprit des anciens commandeurs était en moi, parce que je suis apte à les défendre, qu’ils me font confiance pour faire les choix qui doivent être fait. Comment choissisez vous vos dirigeants vous ? »

C’était quelque chose qui l’interessait, en Heda, elle était curieuse de savoir comment d’autres peuples faisaient. Elle savait que la nation de glace longtemps avait eu une reine, avant de se retrouver annexée par elle même, mais il y’avait tant de politiques différentes. Quant à l’idée que d’autres membres de l’arche ne tentent de sortir pour explorer le vaste monde, elle ne semblait pas en accord avec ce que pensait Xeren. Et étrangement Lexa esquissa un petit sourire.

« Tu aurais été suicidaire de t’y aventurer tout seul. Pour l’heure, le pire danger que tu risque de trouver sera l’animosité de mon peuple à TonDC. » Elle n’allait pas mentir, les terriens avaient peur souvent des gens comme lui. Mais peut être qu’il y’ trouverait sa place.

Xeren haussa les épaules, il n'avait pas vraiment de réponse, c'était la voix du peuple qu'on avait convaincu. Les choix du chancelier, les conseillers, tout ça... C'était de la politique. Pas de la logique, pas vraiment du questionnement. Juste un concours pour savoir qui saurait promettre le plus de choses qu'il ne réaliserait pas. Il ne croyait pas en la démocratie. Pas plus qu'en aucune autre forme de dirigeant. Mais on ne pouvait pas compter sur l'anarchie pour régler ses problèmes non plus.

« Parce qu'ils ont de bon conseillers en communication, j'imagine. »
La réincarnation ? C'était une façon comme une autre. De ce qu'il l'avait vu, il la gardait pour ses compétences. En soit, ce n'était pas le système d’élections qui comptait, c'était les choix qui s'ensuivaient. Du moins c'est ce qu'il pensait. Élire quelqu'un, ok. Le garder alors qu'il ment et triche c'est... stupide ?

« Le peuple vote pour élire un chancelier, qui nomme ensuite ses conseillers. Ou l'ancien chancelier choisit quelqu'un en abdiquant. Enfin... Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi on les garde. » Il soupira. « Mais je suppose qu'après avoir quitté l'espace si soudainement, on a besoin de se raccrocher à quelques chose. »
Il était trop jeune pour ressentir cela. Ou alors il s'accrochait à ce qu'il avait lu. Et il ne s'en rendait pas vraiment compte. C'était naturel. Certainement. Et il était trop fasciné par les alentours aussi. Les arbres, les grounders, la montagne... Un filet de sécurité physique l'aurait trop restreint alors il s'en tenait à ses idées, en bonne tête de mule. De la même façon qu'il était sortit en compagnie du commandeur parce qu'il voulait quitter le camps. Il ne lâchait pas ses idées.

« Si vous ne m'aviez pas surpris et proposer de venir, j'aurais tenté une sortie quand même. Seul.... Parfois je réfléchit à mes décisions et je me dit que je ne vais pas vivre vieux. Ça vous arrive ? »
C'était peut être un peu oser, mais rien ne l'obligeait à répondre. Comme si lui, Xeren, Archéen à la langue pendue pouvait obliger la commandeur des grounders à répondre à ses questions!

Elle n’avait pas spécialement choisi de se retrouver dans un débat politique avec Xeren, et pourtant ils étaient la, à parler l’un et l’autre de ce qu’ils connaissaient. Leurs politiques. Celle de L’Arche semblait tellement étrange, tellement dérangeante. Ils appréciaient un chancelier qui avait envoyé son propre enfant à la mort. Bon certes, Clarke et les autres étaient toujours en vie, mais à quel prix. Lexa le laissa parler, et il avait des choses à dire alors elle n’interompit pas pendant un moment, jusqu'à ce qu’il n’ait fini. La conversation passait, de sujet à sujet, et elle était intéressée. Bien sur, ces questions elle aurait pu les poser à Clarke, mais il y’avait également d’autres choses dont elle parlait avec la fille du ciel, et ni l’une ni l’autre finalement n’avaient parlé de leurs passés respectifs, comme si il s’agissait de sujets qui n’avaient pas leurs places. Ca n’avait pas d’interet, et au moins ça lui donnait matière a parler avec le petit Xeren. Ca lui plaisait.

Petit Xeren, bien étrange, qui avait l’air d’avoir milles et milles questions. Des questions qu’aucun terrien n’aurait osé poser à la commandante, ni même qu’aucun archéen n’aurait posé. Parce qu’ils s’en fichaient pour les derniers. Elle fixa l’horizon, puis perdit son regard dans la forêt, laissant passer un soupir las.

« Ce n’est pas comme si la durée de vie du commandeur était élevée. La plupart d’entre nous ne passent pas le cap des trente ans. » Elle pencha un peu la tête. Quelqu’un lui avait récemment dit, qu’il fallait que son esprit reste dans son corps, mais… « Mais ce n’est rien. Je ne suis qu’un vaisseau pour l’esprit du commandeur, lui est immortel. » C’était une réponse comme une autre. Si elle avait du répondre plus en détail, si elle avait pu se confier a qeulqu’un elle lui aurait peut être dit, qu’elle avait l’impression que cette guerre causerait sa perte. Mais elle ne pouvait pas. Elle se contenta de reprendre.

« Peut être que nous pourrions t’entrainer de telle sorte à ce que tu survive à tes pulsions de promenade. » C’était une proposition comme une autre.

La réincarnation, tout ça, c'était flou mais pas une idée qu'il était près à rejeter. Il respectait les croyances des autres. Parce que de toute façon, rien n'indiquait que ses croyances à lui était vrai. Enfin, c'était un système intéressant. Au final, on choisissait quelqu'un car on voyait quelques choses en lui, comme dans un vote avec moins de frais de publicité. Et puis... Quand ses décisions ne correspondaient pas à nos attentes... Il doutait que l'espérance de vie courte soit du à la forêt ou a une malédiction quelconque. Quand un dirigeant ne plaisait pas, les grounders s'en débarrassait.

« Hum... Au final, vous choisissez votre commandeur au fil de votre lame. S'il ne vous plaît pas... Squouik. Hum... Ce n'est pas si mal. Un peu brutal... » Puis il réalisa ce qu'il venait de dire et s'empourpra. « Enfin, pas que je vous souhaite de mourir, non ! Mais... C'est … enfin... Si nos dirigeants avaient un peu plus de pression sur les épaules quand à leur propre survie, il serait eut être moins enclin a sacrifier des gens. Ou ils auraient au moins d'autre conséquences à assumer qu'un simple problème de conscience. »
Si tant est qu'ils aient une conscience. Enfin, les changements brusque de chancelier devait refléter cela. Sans doute. Il jeta un œil à Lexa dont il s'était éloigné lentement mais instinctivement. Il venait d’enchaîner les bourdes dans une seule phrases mais... Elle n'allait pas le tuer pour ça ? Au pire le planterait elle sur place. Ce qui n'améliorerait pas ses chances de survie mais...

« J'en profiterais pour m’entraîner à tenir ma langue... »
Mais l'idée lui plaisait vraiment. Si elle tenait toujours. Devenir plus fort et être capable d'arpenter ses bois... Peut être même être utile... C'était le rêve.

Le jeune Xeren avait tendance peut être à trop parler. Ca ne la dérangeait pas, elle avait l’habitude des longs discours de Clarke, un peu genés parfois, mais il n’avait pas sa langue dans sa poche, et elle se demandait si il avait un instinct de survie. Elle en doutait. Elle n’était même pas sure qu’il sache comment faire pour rester en vie, qu’il sache quoi dire, à qui. En un sens, ça lui plaisait. Les gens avaient tellement l’habitude de tenir leur langue quand ils étaient en face d’elle, qu’elle avait presque oublié ce que c’était. La vérité. Heureusement finalement peut être que les skaikru étaient arrivés. La pensée la fit sourire intérieurement.

« Je ne sais pas spécialement si l’on peut dire ça. Les terriens apprennent à respecter l’endroit où l’esprit du commandeur s’en est allé. Les élus font en général de grandes choses. » Elle ne se vantait pas spécialement, elle était après tout le symbole de l’unification des clans. Ce n’était pas rien. « Mais oui effectivement, à tout moment mon autorité peut être remise en cause. Je présume que cela nous aide à faire les bons choix. Les choix justes pour le peuple. » Et les dieux savaient qu’elle les avait toujours fait. Elle avait fait taire la vengeance et la peine pour trouver le meilleur accord de son peuple. Elle le ferait encore. Bien qu’elle espere que la même situation ne se represente pas.

Une lueur amusée éclaira son visage. « Tu parles trop tu sais. » Elle tenta un air menaçant, mais réellement, elle était amusée. « Ca me plait assez. Je ne suis cependant pas sure que d’autres que moi pensent la même chose. » Ce n’était pas une menace, elle voulait juste qu’il essaye de faire en sorte de suvivre une fois qu’ils seraient à l’avant-poste, ou qu’ils travailleraient sur les ruines de TonDC.

« Nous t’apprendront aussi à savoir quand parler. » Non, peut être qu’Indra ne serait pas le professeur adapté. Si Anya avait été la…. Son regard se durcit par tristesse. Anya n’était pas la. « Souhaiterais tu également apprendre le Trigedasleng ? » Ça lui plaisait vraiment, qu’un skaikru soit interessé. Plus tard peut être, elle pourrait le ramener avec elle à Polis.

« Respecter un mort, c'est plus facile que de suivre les actions d'un vivant. »
Parce que le mort n'était plus là pour contester l'interprétation que l'on faisait de ses paroles. Ni pour prendre des décisions gênantes. On pouvait facilement dire d'un cadavre qu'il appartenait à un grand homme tout en piétinant ses idéaux parce que « c'était certainement ce qu'il voulait, croyez moi ». Les morts ne protestaient jamais.
Du reste, il n'ajouta rien. Elle avait raison, il en disait trop. Parce qu'avant de se faire entendre, il devait gagner leur confiance et leur respect. Sinon, il ne serait qu'un étranger venus juger leur coutume. Il acquiesça. Oui, il devait apprendre. Apprendre les règles pour pouvoir si conformer la plupart du temps et avoir le droit de les briser lorsque ce serait nécessaire. Sinon, il ne serait qu'une gène sans respect. Il y avait une marge entre parler librement et insulter les coutumes de ses hôtes. Il devait s'en souvenir.

« J'essaierai d'être attentif. » Quant à apprendre le Trigedasleng, la question ne se posait même pas. « Comment pourrais je communiquer avec vous si je refuse d'apprendre votre langue ? C'est moi qui vient vers vous, c'est normal que je fasse cette effort !... Et puis ça m'intéresse forcément. Les langues en disent long sur les peuples, il paraît. »
Mais ce ne serait pas chose facile. Rien de tout cela ne serait facile. Rester au camps, derrière les murs de foudre aurait été bien moins fatiguant, bien moins dangereux. Mais il ne regrettait pas de les avoir quitter. Pas encore. Et il espérait que cela n'arriverait jamais. La vie facile ne lui aurait rien apporté que le regret de ne pas s'en être servie pour faire ce qui lui plaisait. Alors même s'il devait se retrouver corps et esprit brisé, il voulait tenter le coup.
Aussi fatigué fut il – la nuit dernière avait été bien courte, stressé qu'il était pour son évasion du lendemain – il leva un regard plein de détermination vers le raton laveur qui se découpait dans l'obscurité. Oui, il tiendrait.