a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship | edène

A hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship.
( quelques jours aprés le banquet )

Ils avaient décidés de rester la, encore quelques jours. Certains clans étaient déjà partis, à l’image de ces stupides Skjeran dont la simple pensée la mettait en colère. Cette reine des glaces stupide venait de faire la dernière erreur de sa vie. Assurément. Et Sethen allait surveiller Jasper de prés. D’ailleurs il fallait encore qu’elle parle à Feyn à son sujet, car l’idée de le ramener lui et sa compagne de la montagne – elle mettait un moment à accepter ça, mais soit, Jasper lui avait montré que les ennemis n’étaient pas toujours des ennemis - demeurait une bonne idée. Elle était sure, qu’au moins, à NIddhog ils seraient en sécurité. Et quoi de mieux pour sceller l’alliance avec les skaikru que d’en emmener certains chez eux ? C’était bien la meilleure chose à faire non ?

Quoi qu’il en soit, Sethen, présentement s’appretait à partir à la chasse, arc et flèches à son épaule, fidèle machette accrochée à l’arriere de son flanc. Elle était prête, et elle avait revêtu une de ses tenues préférées pour la chasse et oui… Pour une fois, elle se sentait bien. Comme si finalement, elle retrouvait son appartenance à son clan. Comme si elle n’avait plus de raisons d’avoir honte de ce qu’elle avait été. Comme si finalement, elle était à nouveau elle même. Et bien sur, en un sens elle ne serait plus jamais elle même, parce qu’elle avait fait des choses horribles. Parce qu’elle avait été transformée en un monstre par la montagne – et elle le referait, diable elle le referait. Pour Feyn - et qu’elle n’oublierait jamais le gout du sang dans sa bouche, l’odeur des corps humains, et ces choses la. Mais elle voulait changer. Elle voulait redevenir Sethen, même si elle n’était pas sure de pouvoir le faire. Elle devait essayer. Pour Feyn.

Et pour le moment du coup, elle se mettait en route pour aller chasser, seule. Pour les blessés. Pour les héros de la montagne. Et si eventuellement elle croisait de la compagnie en route, peut être que pour une fois, elle l'accepterait.

c. moondaygirl

A hunted man sometimes

wearies of distrust and longs for friendship

Un nouveau jour se levait. Un nouveau jour où l'aube n'était pas rouge comme le sang des hommes de la Montagne qui avait coulé quelques jours auparavant. Les Natifs avaient gagnés. Edène avait fait tomber de nombreux ennemis de ses mains. De nombreux assassins. De nombreuses personnes qui méritaient la mort qu'ils avaient finalement eut. Et maintenant, la paix avait pris place au sein des Terriens et des Skaikru, malgré une chef de Clan voulant prendre avec elle un jeune homme du peuple du Ciel. Quelle idée de vouloir s'approprier un être qui n'a pas son mot à dire ? C'était insensé. Et pourtant, c'était ce qui était venu mettre un peu de piment à la fête célébrant la victoire que chaque Clan mené par Heda avait remporté. Cependant, s'il faudrait défendre ce jeune garçon pour le bien de la coalition entre les clans, Edène le ferait sans hésiter. La paix. C'était tout ce qu'elle voulait. Et si elle avait choisie la voie du guerrier, c'était uniquement pour ressembler à son défunt frère, et pouvoir mener à bien son objectif.

Ses pensées tournées vers cela, la jeune femme ne remarqua pas un homme qui s'était engouffré dans sa tente avant de l'interpeller par son nom. Se retournant vivement, l'ancienne Solitaire fixa de ses yeux bruns son interlocuteur avant de reconnaître l'un de ses compagnons d'arme. Celui-ci lui indiqua que sous l'ordre d'Indra, Edène devait aider les chasseurs à ramener de la nourriture. Sans attendre, la jeune femme acquiesça et se dirigea vers sa cape en peau de loup avant de la mettre sur ses épaules et d'empoigner sa lance. Sortant ensuite de sa tente, ses pas l'amenèrent jusqu'à l'antre de la forêt qui se présentait à elle. Serrant correctement ses doigts autour du manche de son arme, Edène se remit en marche, s'engouffrant dans les bois dangereux de son Clan. Ses sens étaient à l'affût. Son regard perçant scrutait chaque recoin de la nature. Ses oreilles écoutaient le moindre bruit suspect. Elle marchait à pas de loup, se mêlant à la nature tel un vrai prédateur animal. Le vent qui soufflait de temps en temps venait caresser sa fourrure de loup, faisant légèrement virevolter ses longs cheveux. Elle se sentait seule au milieu de ces arbres feuillus, de ces herbes hautes.

Et pourtant, ce sentiment ne tarda pas à s'envoler lorsque son regard aperçut une silhouette humaine non loin d'elle. La silhouette était en fait une femme blonde, armée pour la chasse. Et Edène savait qu'elle ne faisait pas partie de son Clan. Elle ne l'avait jamais vu. Elle l'avait juste aperçut lors de la bataille qui avait surgit quelques jours avant celui-ci. Puis, voyant la jeune femme toujours positionnée au même endroit, immobile, Edène décida de s'approcher doucement. Elle voulait aller à sa rencontre. Après tout, l'alliance entre tout les Clans était faite pour renforcer les liens entre les peuples, et l'ancienne mère voulait apprendre à s'attacher à quelqu'un. Elle voulait apprendre de nouveau ce sentiment de confiance et d'affection envers quelqu'un. Ce sentiment qui s'était déchiré quelques temps auparavant avec la trahison de son ancien compagnon et de la douleur que lui avaient procuré la perte de son frère et de sa fille. Mais au fond, même si elle s'était renfermée sur elle-même et ne montrait plus grand-chose de ce qu'elle était intérieurement, Edène était humaine. Oui, elle l'était. Femme à jamais meurtrie par son histoire douloureuse, la jeune Guerrière voulait avancer. Etre forte sans pour autant se fermer devant tout le monde.

L'ancienne Solitaire s'approcha alors jusqu'à arriver aux côtés de la jeune femme. Sa tête se tourna vers elle, mais aucune expression faciale ne ressortait. Elle avait une carapace dure à percer. Abaissant légèrement sa tête en signe de salut, Edène bougea avec agilité sa main libre, ses doigts se mouvant pour tenter de lui parler. A voir maintenant si la chasseuse comprendrait ce qu'elle voulait lui dire. « Ces bois sont dangereux. Une chasse accompagnée serait plus sûre... » dit-elle, observant de ses yeux bruns la blonde.

(c) badwolf.

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( quelques jours aprés le banquet )

Elle avait marqué un temps d’arret, c’était de plus en plus fréquent chez elle d’être prise par des souvenirs ou des images, et de perdre pieds avec la réalité. Ce sentiment qu’elle se contrôlait plus. C’était de plus en plus fréquent de ne plus être elle même, et elle détestait ces moments la, parce qu’elle se rappelait de tout alors. Et ça faisait mal. Ça faisait tellement mal de se souvenir de ça. C’est probablement pour ça qu’elle reagit trop tard aux bruits de pas, et qu’elle posa en décalé les yeux sur la guerrière qui s’approchait d’elle. Elle ne la connaissait pas, juste de vue, elle savait qu’elle avait fait un carnage parmi les hommes de la montagne, et elle était quelqu’un de respectable – du trikru pensait elle - c’était quelque chose d’appréciable. Alors elle ne décrocha pas l’arc de son dos, et resta calme, en la regardant s’approcher. Elle avait l’air agile. Un peu comme elle, voir même peut être plus et Sethen se demanda si la femme avait été du trikru toute sa vie. Oh. Ce n’étaient pas ses affaires. Elle se contenta de lui offrir un sourire.

Et elle fronça un sourcil quand elle commença à bouger ses doigts pour essayer de communiquer. Oh. Ça lui rappelait une vieille dame de NIddhog que Nuallan aimait beaucoup et que Sethen avait souvent vu également, alors elle fronça les yeux et essaya de se concentrer. Force était de constater qu’elle n’avait pas tout comprit cependant. Enfin, elle allait essayer. « Je partais à la chasse oui. » Elle avait comprit trois mots, bois, chasse et dangereux. Alors elle essayait de recoller les morceaux pour voir, si ça ressemblait à quelque chose. « Et je n’ai pas peur du danger de ces bois, mais je te remercie de ta précaution. » Elle prenait soin de bien articuler, la vielle dame muette qu’elle connaissait avait parfois du mal à entendre. « Je m’appelle Sethen au passage. Et vu ton attirail je suppose que tu allais chasser. Tu peux venir avec moi si tu veux. » Elle marqua un silence de quelques instants avant de reprendre. « Cependant, je m’excuse par avance, si je ne comprends pas tout ce que tu veux me dire. Il faudra faire preuve de patience. » Et si la jeune femme voulait au passage lui apprendre à la comprendre, ça ne la dérangeait pas. Tout ce qui pouvait lui changer les idées était bienvenue.

c. moondaygirl

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Ses yeux bruns observant toujours la blonde, Edène repensait au fait de s'attacher à quelqu'un. Elle, ne s'était attaché qu'à très peu de personnes depuis ce qui s'était déroulé dans sa vie. Seuls Indra, Lexa, Aden et d'autres de son Clan étaient considérés comme des êtres chers pour Edène. Son cœur de pierre était difficile d'accès. Cependant, il n'était pas impossible de trouver un cœur empli de bonté et d'amour lorsque sa carapace s'ouvrait. Et seules certaines personnes la connaissaient vraiment. Ils étaient les privilégiés, en quelque sorte. Ainsi, peut-être que durant cette partie de chasse pourrait se trouver une amitié nouvelle entre Sethen et Edène, qui la scrutait toujours.

Dans ses yeux, l'ancienne mère n'arrivait pas à déceler une quelconque histoire. Un quelconque passé. Qu'il soit douloureux, joyeux ou tout simplement banal, la Grounder à la peau de loup n'arrivait pas à voir quoique ce soit. Puis, lorsqu'elle vit un sourire se dessiner sur le visage de la chasseuse, Edène resta là un instant, aucune expression faciale ne paraissant, avant de sourire très légèrement. Un sourire presque invisible, puisque la jeune Guerrière ne montrait que rarement ses émotions aux inconnus, mais aussi parce qu'elle n'avait plus la force de sourire autant. La perte de son frère avait brisé son cœur chaleureux, et la trahison de son compagnon suivi de la mort de sa fille n'avait fait qu'empirer l'état de son organe vital. Elle avait été énormément affaiblie par ces événements auxquels elle avait encore du mal à y croire. Ce petit monde où elle s'était entourée de gens qu'elle aimait plus que tout s'était écroulé en quelques années, à commencer par la disparition d'Aiden. Depuis, son cœur s'était refroidis. Un froid qui s'était transformé en une glace impénétrable -ou presque- avec sa fille emportée par la maladie. Aujourd'hui, elle n'était pratiquement plus qu'une âme se battant pour son Clan.Une âme entièrement Guerrière, qui n'entrouvrait son affection qu'envers certaines personnes. Et peut-être que Sethen en ferait partie...

Observant toujours Sethen Edène entendait la jeune femme articuler de façon à ce que la muette comprenne ce qu'elle lui disait. Et la Grounder du Clan des bois la remercia intérieurement pour l'effort que son interlocutrice faisait afin de communiquer avec elle. Comprendre les gestes qu'Edène utilisait pour parler était plutôt compliqué, et elle en était totalement consciente. Puis elle entendit le nom de la chasseuse et acquiesça lorsque celle-ci lui dit qu'elle s'excusait si elle ne comprenait pas tout et que Edène devrait s'armer d'un peu de patience. Reprenant la parole, l'ancienne guérisseuse articula ses doigts afin de lui répondre. « Enchantée, Sethen. Moi c'est Edène. Et ne t'en fais pas, je comprend et je te remercie de l'effort que tu fais pour tenter de me comprendre moi. » dit-elle, avant de tourner vivement sa tête lorsqu'elle entendit du bruit. Ses yeux bruns scrutaient avec attention les herbes qui bougeaient, et elle finit par apercevoir un renard. Ce n'était pas grand-chose pour un début de chasse, mais c'était déjà mieux que rien, et Edène, sans attendre, s'arma correctement de sa lance avant de se coucher légèrement au sol.

Tel un prédateur, la Trikru observait sa cible. Sa respiration était lente. Elle ne faisait pas de mouvements. Elle avait tout pour être concentrée, mais elle ne l'était pas. En fait, ce qui l'intéressait à ce moment là n'était autre que Sethen. Elle avait l'air tellement mystérieuse. Elle avait l'air de renfermer bien des secrets, et Edène voulait en savoir un peu plus sur elle. De quel clan appartenait-elle ? Avait-elle de la famille ? Avait-elle été prisonnière de la Montagne ? Tant de questions défilaient dans la tête de la jeune femme à la peau de loup. Alors, pour percer ce silence qui s'était installé, Edène reprit la parole de façon gestuelle. « Si je capture ce renard, m'en dirais-tu un peu plus sur toi ? Tu as l'air bien mystérieuse, Sethen. » dit-elle, son regard ne se dégageant pas d'un centimètre de l'animal à la queue touffue.
(c) badwolf.

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( quelques jours aprés le banquet )

Les yeux de Sethen n’avaient jamais montré grand chose de sa vie. Elle avait cette espèce de froide carapace qui l’entourait, et si avec Feyn celle ci tombait, et si elle était tombée avec Jasper, ça ne voulait pas dire qu’elle allait continuer de tomber pour des gens. Non, a vrai dire, elle était d’avantage érigée depuis l’aventure faucheur. Et même si les mots de Taliyah plus tot l’avaient convaincus de faire mieux, de faire autre chose, de vivre la tête haute, elle ne pouvait qu’essayer de vivre à nouveau. Et quoi de mieux qu’en exerçant son art n’est ce pas ? Quoi de mieux qu’en ramenant encore et encore des peaux à sa chef de clan – qui ne devrait jamais devenir que c’était elle- et de la nourriture aux blessés ? Quoi de mieux que d’être elle même finalement. Alors oui, peut être que ses yeux ne montraient rien sur le moment, mais elle n’était pas mauvaise pour autant, et elle était dans de meilleures dispositions, ici, qu’elle n’aurait pu l’être au campement.

Et en toute honnêteté cette Edène l’intriguait. C’était étrange qu’une terrienne soit muette – n’était-ce pas consideré comme un handicap parmi les clans les plus virulents – et dangereux peut être aussi, pour elle et son entourage. Mais Sethen ne pensait pas ainsi. Elle savait que cela pouvait venir de blessures de guerre, elle savait que l’on ne choisissait pas, et elle n’était pas du genre à juger. N4aurait elle pas été hypocrite ? Non. La seule personne qu’elle était en droit de juger, était elle même. Et pour se juger, elle se jugeait encore. Mal. D’une manière négative. Elle se haïssait. Diable, elle se haïssait, et meme si elle essayait de s’aimer de nouveau elle savait que ce n’était pas aussi facile.

Quoi qu’il en soit, les présentations étaient faites. Edène. Sethen. Et la demodrakhos cherchait a bien comprendre. Elle n’était pas la meilleure pour ça, elle ne le serait peut être jamais, mais elle savait regarder et apprendre et c’était probablement la meilleure des choses qui puisse être pour comprendre quelqu’un qui ne pouvait pas émettre un son. Alors elle hocha la tête. Pour exprimer son remerciement quand à la gratitude. Elle n’eut pas le temps d’en dire plus, un mouvement se fit entendre dans les buissons, et déjà sa camarade se mettait en position de chasse, tandis qu’elle, elle bandait son arc, prête à tirer. Et déjà Edène lui posait une question. Elle ne comprit pas tout oui, mais elle comprit l’essentiel. Un défi ? Si elle capturait le renard – ou peut être était-ce le tuer ? Sethen devrait lui en dire plus ? Ca lui allait. Doucement elle hocha la tête. Et murmura, de manière intelligible. « Ça me va. » C’était amusant peut être, cette idée de défi. Et peut être que ce n’était pas si dur, car Edène n’aurait aucun mal à capturer le renard – bien que ces bêtes soient agiles- mais c’était agréable, de nouer une relation amicale dans les bois. C’était une bonne façon de faire. Et Sethen, rajouta doucement. « Bonne chance. »

c. moondaygirl

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Ses yeux bruns scrutant les mouvements de sa cible, Edène acquiesça lorsque la voix de Sethen retentit jusqu'à ses oreilles pour lui signaler qu'elle était d'accord avec sa proposition, et se concentra un peu plus sur ses futurs mouvements. Ayant observée la position de l'animal, il ne lui restait plus qu'à se faire discrète et à agir avec rapidité. Se relevant légèrement et en douceur, elle faisait un peu plus face à l'environnement autour d'elle qui s'était transformé en terrain de chasse. Empoignant avec force sa lance, elle gardait son regard perçant sur la bête rousse. Ses muscles se tendirent soudainement. Son cœur battait régulièrement. Sa respiration était lente et silencieuse. Dans sa tête, plus aucun souvenirs de sa vie désastreuse ne faisaient surface une nouvelle fois. Edène avait tout extérioriser. Toutes ses pensées obscures. Mais ce n'était que pour un temps. Bientôt, ses vieux démons la rattraperaient et la renfermeraient dans une profonde noirceur sans presque aucune lueur.

Puis elle bondit. Tel un loup affamé, Edène sauta en avant, balança son bras en arrière avant de lancer avec puissance et précision son arme meurtrière. Et la bête s'écroula, son petit corps tombant au sol. L'ancienne mère, doucement, s'approcha du renard et porta sa main à la fourrure rousse de l'animal des bois. Lentement, ses doigts parcouraient le doux pelage de sa proie dont les côtes finirent par arrêter de se soulever. Fermant les yeux comme si elle faisait une prière, Edène caressa une dernière fois le renard mort et retira vivement sa lance de son corps inerte. Puis, se relevant avec son butin dans les bras, la femme à la peau de loup rouvrit les yeux et lança un regard fier à la chasseuse qui se tenait non loin d'elle.

Se rapprochant d'elle, la Grounder du Clan des Bois planta la lame de sa lance dans le sol, et s'accroupit face à Sethen. De ses yeux indifférents qui protégeaient une histoire douloureuse, la jeune femme observait la blonde et fit bouger ses doigts à nouveau. Agilement, elle dessinait plusieurs signes afin de former une phrase qu'elle ne pouvait prononcer. « Voilà ton renard, Sethen. Maintenant, dis-moi des choses sur toi... » dit-elle, avant qu'une légère brise ne fasse surface, faisant virevolter doucement les cheveux et la fourrure d'Edène, dont les pensées inguérissables reprenaient place une nouvelle fois. Et sa mine se fronça un peu plus, un frisson parcourant son corps lorsqu'elle revit des images tragiques défiler dans son âme. Ainsi, la souffrance l'envahissait de nouveau.

(c) badwolf.

Hrp:

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( quelques jours aprés le banquet )

Elle ne s’était pas attendue à tomber sur une autre chasseuse, mais elle devait reconnaître que sa promenade avait prit un tour des plus intéressant, quand la chasseuse en question lui avait proposé d’échanger un renard contre des renseignements sur elle. Elle ne savait pas trop pourquoi ça l’interessait. Peut être qu’elle savait qu’elle avait été un faucheur ? Peut être qu’elle voulait juste en apprendre d’avantage sur la blonde charismatique et froide qu’elle donnait l’impression d’être. Peut être, juste… Qu’elle voulait faire la conversation, pour chasser un peu le silence. Ca ne déplaisait pas à Sethen. Les gens l’interessaient. Et c’était quelque chose qui était restait, malgré ce qu’elle avait vécu.

Soit. Elle attendait maintenant, et avec silence elle admira la guerrière qui attaqua la bête. C’était executé avec brio, elle devait le reconnaître, et elle pouvait comprendre de ça que la femme avait l’habitude de chasser dans ces bois la. L’œuvre fut faite, le renard ne fut plus, et au terme d’une prière muette la femme revint vers Sethen, évoquant ce qu’elle avait promit. Elle était désarmée, et Sethen croisa les bras en esquissant ce qui ressemblait à un sourire.

« C’était une belle chasse. » Et c’était un compliment, qui sortit naturellement de ses lèvres alors qu’elle regardait à la fois le renard et la trikru à la peau de loup. « Et je respecterais ce que je t’ai dis. » Il lui fallait jsute un peu de temps. Du temps pendant le quel elle joua sur ses bras, caressant l’endroit dans sa nuque où ils l’avaient piqués, ces scientifiques. Mais ce qui la persuada le plus à parler, ce ne fut pas la parole – bien que la sienne soit d’or, - non, ce fut le regard hanté de la lancière. Il faisait écho au sien.

« Je me nomme Sethen, ça je l’ai déjà dis. Je viens de Niddhog, du clan des Demodrakhos comme tu dois t’en douter. Et je suis le second de Feyn. » Est ce que c’était tout ce qui était à savoir ? Est ce qu’il y’avait plus à dire ? Oui bien sur qu’il y’avait plus à dire. Et finalement ça sorti tout de même. Elle devait la sincérité c’était un pas vers la guérison. « Et je fais partie de ceux que la montagne a fait faucheurs. Bien que ça n’ait pas duré si longtemps. » Et ça c'était dit. Maintenant elle baissait les yeux, elle avait toujours un peu cette honte, qui ne disparaissait pas.
c. moondaygirl

hrp ne t'en fais pas ! ♡ & ta reponse était comme toujours géniale.

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Elle se tenait là, Edène, à regarder de ses yeux perçants la chasseuse à qui elle venait de rapporter un renard. Sa mine venait de se froncer, et elle observait toujours la jeune femme. Une jeune femme qui la complimenta sur le gibier qu'elle avait ramener et qui lui offrit un joli sourire. Abaissant légèrement sa tête afin de remercier Sethen, Edène la releva doucement lorsque la chasseuse lui dit qu'elle tiendrait sa parole et qu'elle lui expliquerait son histoire.

Et sans attendre, le récit commença. L'ancienne mère, agenouillée face à la Grounder, écoutait les mots qui raisonnaient dans ses oreilles. Ainsi, elle était du clan des Demodrakhos et était le seconde de Feyn. Feyn, une femme qui semblait aussi remarquable que Lexa aux yeux de la Trikru. Et sans même bien la connaître, la battante à la peau de loup la respectait déjà. Qu'elle soit alliée à Heda aidait beaucoup à cela.

Mais ce ne fut pas ce qui raisonna le plus dans l'esprit d'Edène. Non, ce fut tout autre chose. Une chose à laquelle elle avait déjà entendu parlé. Des Terriens qui rentraient dans la Montagne et qui en ressortaient transformés. Transformés en guerrier sans plus aucune âme humaine. Du moins, c'est ce que l'on disait d'eux. Et en observant la jeune femme face à elle, la Guerrière anciennement guérisseuse remarqua sa gêne en avouant cela. Un aveu qui, pourtant, ne repoussa pas Edène. Loin de là. Elle qui était handicapée connaissait bien le fait de se sentir honteux face à des gens « normaux ». Et ça devait être ce que ressentait cette jeune femme autrefois dénuée d'humanité. Mais elle ne devait pas avoir honte de ce qu'elle avait été. C'était du passé. Elle était redevenue comme avant, ou du moins, elle se reconstruisait pour devenir une nouvelle fois ce qu'elle fut. Et Edène admirait cela, quelque part. Une femme qui, sombrant dans les ténèbres, avait su se relever et voir la lumière.

La jeune femme à la peau de loup ne la rejetterait pas. Après tout, même si elles ne semblaient pas avoir la même histoire, elles avaient toutes les deux un handicap qui pesait sur leurs épaules. Alors, afin de la rassurer, Edène porta sa main vers le visage de la blonde, ses doigts se plaçant doucement sous son menton pour soulever sa tête. Et de ses yeux marrons où luisait une profonde douleur derrière un voile impassible, la femme au frère défunt la regarda un instant avant de bouger agilement son autre main libre. « Sethen... Il n'y a pas de honte à avoir été un faucheur. Tu ne l'es plus à présent. Il faut se reconstruire. Avancer. Te relever. Peu importe ce que peuvent dire les hommes qui jugent, il ne faut pas les écouter. C'est comme ça, que je vois les choses. » dit-elle, enlevant ses doigts de sous le menton de la jeune femme pour les poser sur son épaule avant de reprendre. « Tu es encore humaine. Tu n'es pas sans sentiments. » rajouta t-elle, un léger sourire presque imperceptible se dessinant au coin de ses lèvres.

Et elle se voyait, elle, une petite fille muette qui était devenue grande. Qui était passé d'une fille frêle à une femme forte. D'une fille rejetée à une femme respectée. Elle était devenue ce que son frère fut. D'ailleurs, c'était pour lui, sa fille, et son Clan, qu'Edène se battait et souhaitait devenir plus forte. Après tout, tout ce qui ne l'avait pas tuée l'avait rendue plus forte. Mais elle s'égarait dans ses pensées et revint vite à la réalité, observant de ses yeux perçants la seconde de Feyn.

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Elle était gênée Sethen. Elle qui toujours avait été d’une fierté absolue. Elle qui toujours avait été l’une des meilleures dans ce qu’elle faisait, l’une des plus loyales. Elle se retrouvait désormais, dans cette position où elle n’était rien de plus qu’un ancien monstre, que quelqu’un à qui plus personne – excepté Feyn peut être, - ne ferait confiance ? Parce que même si les skaikru avaient sauvés les faucheurs. Même si Clarke l’avait sauvée oui, - et un jour elle lui offrirait quelque chose, elle lui montrerait que la dette qu’elle avait envers elle et Jasper était grande, et qu’elle l’honnorerait – elle savait qu’aux yeux des siens elle serait toujours quelqu’un qui été revenu de l’enfer en perdant un morceau d’elle. Du moins c’etait cette stupide sensation qu’elle ne savait pas s’enlever.

Enfin c’était dit. Et le silence un temps fut sa seule réponse, avant qu’une main ne releve son visage, et qu’elle fixa Edene quelques instants. Ses yeux aussi semblaient contenir la tristesse, et les yeux clairs de Sethen brillèrent de compréhension. Avant qu’elle ne se mette à « parler » , tandis que Sethen regardait la main avec attention, pour essayer de tout comprendre. Oh, elle ne comprendrait pas tout encore, mais l’essentiel était la. Avancer. Se relever. Ne pas écouter. Elle n’était plus un monstre n’est ce pas ? Et doucement elle hocha la tête, remuant ses longs cheveux blonds quelques instants. Si deux personnes en quelques jours arrivaient à lui dire la même chose, alors tout peut être n’était pas perdue. Et même si ce n’étaient que des trikru qui l’acceptait, elle savait qu’elle était acceptée tout de même. Bien sur, le retour à Niddhog serait difficile, elle n’était pas sure de comment Nuallan allait réagir. Elle n’était pas sure de … Enfin. Qu’importait n’est ce pas ? Et pour une fois en quelques jours, depuis le sortir de la montagne, ses yeux luirent d’une détermination qu’elle n’avait plus eu.

« J’essaye de m’y faire. » Elle passa sa main libre dans ses cheveux après ça, pour les arranger un peu, une espèce de tic qu’elle avait. « Mais je te remercie de ta compréhension. C’est juste un peu difficile à gérer. » Elle garda la tête haute cependant. Il fallait qu’elle arrete de se complaindre, parce qu’après tout, elle aurait pu mourir, ou perdre quelqu’un de cher. Non elle était en vie. Elle avait sauvé Feyn. Et elle le referait. Assurement.

Enfin, elles n’allaient peut être pas parler de ça toute une éternité n’est ce pas ? Maintenant que Sethen avait avouée sa faiblesse, tout pouvait se finir ? Mais dans sa « gentillesse » si l’on pouvait dire. Dans son intérêt du monde et des autres, elle ne put retenir une question. « Je suppose que les choses n’ont pas été faciles pour toi non plus » Une guerrière silencieuse. Ce n’était pas tous les jours que l’on en voyait une.

c. moondaygirl

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Le calme régnait dans la forêt. Seuls le chant des oiseaux et les voix des deux femmes raisonnaient à travers ces innombrables arbres imposants. Retirant doucement sa main de l’épaule de Sethen lorsque celle-ci hocha la tête, Edène continuait de l’observer de ses yeux bruns. Une lueur nouvelle semblait s’être installée dans les yeux de la blonde suite aux mots silencieux que lui avait livrés la Trikru, qui fut satisfaite de cette réaction. Elle-même l’avait appris par ses expériences. Il ne fallait pas abandonner malgré la souffrance subie dans le passé. Au contraire, il fallait avancer et renforcer son âme blessée.

Ainsi, elle abaissa sa tête en réponse aux remerciements que la seconde de Feyn lui avait adressés avant de la relever et de poser son regard sur les cheveux de la jeune femme en face d’elle, puis sur son visage. Elle comprenait Sethen. Elle comprenait le fait que son passé soit difficile à gérer au quotidien. Elle-même y était confrontée chaque jour. Alors, reprenant la « parole », la Trikru reprit ses gestes de la main. « Nous sommes tous confrontés à ce qui nous hante. Mais tu sembles forte, alors fais-y face, comme tu l’as sûrement fait depuis cet accident. » dit-elle, empoignant sa lance toujours encrée dans la terre pour s’aider à se relever. Elle n’aimait pas restée sans bouger, et son regard perçant quitta quelques instants sa compagne de chasse, balayant l’environnement boiseux de ses yeux. Un léger courant d’air vint caresser les cheveux de la jeune femme, brossant par la même occasion le pelage de loup qui ornait sa cape. Elle aimait cette sensation de liberté, et voulait se promener un peu en compagnie de Sethen. Apposant à nouveau son regard sur la seconde des Demodrakhos, Edène parla à nouveau silencieusement.« Que dirais-tu d’une promenade ? » demanda-t-elle, tendant sa main à la femme aux cheveux blonds, comme si elle savait déjà la réponse.

Puis, dans son élan, Edène fut stoppée. Sa main toujours tendue, la jeune femme l’abaissa progressivement. Restant toujours debout, elle observait au-dessus de l’épaule de Sethen les arbres lointains, qui semblaient lui faire revivre les scènes les plus tragiques de son histoire. Elle n’aimait pas forcément en parler ouvertement, s’étant assez renfermée pour ne plus pleurer son passé. Mais la femme qui fut transformée en faucheur auparavant avait fait l’effort de surmonter sa peur pour faire face au regard de la Trikru, et Edène décida de s’ouvrir à nouveau. Acquiesçant lentement, son regard s’assombrissant légèrement, la jeune femme s’accroupit, l’une de ses mains prenant appui sur sa lance. Et son autre main commença son récit. « Je suis fille de deux Solitaires qui m’ont donné la vie quelque part, dans un endroit enneigé que je n’ai jamais connu. Dès ma naissance, la parole me fut retirée, et mes parents m’ont renié. Ils n’avaient pas envie de parler à quelqu’un qui ne pourrait jamais leur répondre. Alors mon père a décidé d’en finir avec moi et de me livrer aux animaux alors que je n’étais encore qu’un bébé. Décision que mon frère, Aiden, refusa. » dit-elle, marquant une pause durant un instant pour ravaler la souffrance qui refaisait surface. Puis elle reprit. « Il a sauvé ma vie en abandonnant nos parents, et s’est enfui en direction du Clan des Bois. C’était un guerrier digne de ce nom, un homme d’honneur. Il m’apprit à communiquer à ma manière. Il m’apprit aussi l’art de soigner. Et malgré l’abandon de mes parents… Je crois que mon enfance fut la plus belle époque de ma vie. » dit-elle, un sourire un peu plus perceptible que les autres se dessinant sur ses lèvres.

Et elle hésitait à continuer. Elle hésitait à continuer en risquant de verser des larmes une nouvelle fois. Des larmes qui, pourtant, ne demandaient qu’à être libérées. Alors, voulant résister encore une fois face à ses tourments, Edène proposa une nouvelle fois d’aller se promener, se levant, décrochant sa longue arme de la terre.

(c) badwolf.

A hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship.
( quelques jours aprés le banquet )

C’était toujours cette difficulté qui hantait Sethen, cette difficulté à parler de ce qu’elle avait fait, de ce qu’elle avait été. Et c’était étrange, c’était douloureux. Parce qu’elle avait été quelqu’un d’autre, elle avait été une femme pleine de vie, pleine de volonté, elle avait été… Agréable. Curieuse. Elle avait été altruiste. Et elle avait fini par dévorer le bras d’un jeune garçon, par être violente, par se faire droguer, alors que la douleur s’immiscait dans sa tête. C’était horrible en un sens. Ça faisait mal, si mal. Et ce qui faisait le plus mal c’était de savoir qu’elle ne serait jamais plus Sethen, cette Sethen la. C’était l’evolution oui, mais une évolution qu’elle n’était pas sure d’aimer. Et ses épaules avaient du mal à porter tout cela. Soit. En parler lui avait fait du bien peut être, et elle était sur la voie de ce qu’elle appellerait sa guérison, une bonne voie si il en était. Une voie qu’elle voulait suivre pour elle, pour Feyn, pour les gens de son peuple, et les gens qu’elle appréciait. Elle y faisait face. Et en parler à cette jeune femme – qui pourrait devenir son amie, elle n’en doutait pas – était une bonne marche dans le chemin qu’elle voulait prendre. Un bon pas. Ça lui plaisait. Ainsi, elle acquiessa, accepta la promenade prete à saisir la main de la jeune femme qui stoppa ses mouvements à sa question.

La dynamique changea, Edène s’accroupit de nouveau, et Sethen fronça les sourcils, soucieuse d’avoir franchi une limite. Elle n’aimait pas ça, forcer les gens à parler. Et pourtant, pourtant elle écouta… ce qui ne se disait pas. Elle le lu dans les mouvements de la main. Elle comprit l’essentiel encore une fois. Pas tout peut être. Mais l’essentiel, et une lueur de tristesse un peu passa dans son regard au récit. Elle hocha la tête doucement, et se leva après ça, se saisissant de la main tendue vers elle, et attrapant le renard qu’elle installa sur son épaule de l’autre. Elle avait gardé le silence quelques minutes peut être, avant de finalement trouver les mots, redevenant d’avantage la Sethen d’avant que celle qui haïssait le monstre qu’elle était. « Ton frère était un homme bien. » Il y’eut une lueur attristée dans son regard, elle continua. « Je ne sais pas pourquoi mes parents m’ont abandonnés, ou même si ils l’ont fait. Mais je ne me souviens de rien avant mes cinq ans. Un maitre d’arme m’a receuilli, il a été ma famille. Feyn l’est aussi. » Elle sourit à l’evocation de sa chef de clan, avec cette lueur d’admiration dans les yeux, et puis elle se reprit, pour ne pas perdre le fil du récit. « Ce que je veux dire, c’est que la famille de sang ne vaut rien parfois, les parents, tout ça. On fait sans. Et ça ne nous empèche pas d’avancer avec des gens qui tiennent à nous et aux quels on tient. » Il y’eut un petit sourire oui. Elle reprit. « Tu as continuée de vivre, c’est le plus important. Ton manque de langage te rend exceptionnelle. Mais dans le bon sens du terme. » Elle lui sourit un peu plus, fière de ce qu’elle venait de dire. Heureuse un peu d’avoir l’impression d’être l’ancienne Sethen quand elle parlait ainsi.

« Où allons nous ? »

c. moondaygirl

A hunted man sometimes

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Ses pas l'amenaient chaque fois un peu plus vers un endroit qui se dessinait progressivement au fur et à mesure de son avancée dans les bois. Elle marchait lentement, l'une de ses mains empoignant solidement la lance à laquelle elle accordait beaucoup d'attachement. Et ses yeux ébènes regardèrent à nouveau la jeune femme lorsque celle-ci, après un léger instant de silence, prit la parole. « Ton frère était un homme bien. » dit-elle. A ces mots, Edène hocha la tête, et un sourire se dessina progressivement. Un sourire qui semblait doux. Très doux. Elle revoyait le visage de l'homme qui s'était sacrifié pour la préserver. Il lui manquait énormément. Et c'était bien son frère qu'elle considérait comme l'homme le plus formidable qui soit en ce bas monde. Et si elle l'aurait pu, s'il aurait été encore parmi les vivants, nul doute que la jeune femme à la cape en fourrure de loup l'aurait présenté à Sethen, avec qui il se serait sûrement bien entendu. Cette femme semblait apaiser Edène de la douleur qui l'abritait tous les jours. Elle avait l'air adorable. Une femme de confiance, avec qui l'ancienne mère pourrait sûrement tisser des liens. Sans aucun doute.

Puis, de nouveau, la seconde des Demodrakhos s'ouvrit un peu plus à la Trikru, son regard s'attristant, et elle lui expliqua que, malgré le fait que ses parents biologiques l'aient abandonné -ou pas, les souvenirs avant ses cinq ans s'étaient envolés-, elle avait trouvé une autre famille. Feyn. Son maître d'arme. Eux, lui avaient fait une place. Eux, lui avaient donné l'amour qu'elle n'avait peut-être pas eu. Et cela toucha la jeune Guerrière, qui acquiesça à nouveau, son sourire se refermant un peu bien que toujours présent alors que le visage de Sethen s'éclaircit par un sourire. Cela ne faisait que quelques heures qu'elle avait rencontré l'ancienne Faucheuse, et pourtant, Edène avait déjà un peu d'affection pour elle. Elle n'avait plus rien d'un Faucheur, et la jeune Trikru espérait réellement qu'elle se retrouve complètement. Mais alors qu'elle allait prendre la parole gestuellement, la voix agréable de la seconde de Feyn retentit une nouvelle fois. Une nouvelle fois, pour lui faire comprendre que la famille de sang n'était parfois pas de meilleure valeur qu'une famille de cœur. Et que ça n'empêchait pas d'avancer en compagnie de gens que l'on aime. Et Edène, gardant ses yeux perçant sur la jeune femme aux cheveux blonds, revit le visage de ceux pour qui elle se battait aujourd'hui. Lexa, sa chef, mais surtout celle qui lui avait donné une chance de s'affirmer. Indra, semblable à une mère dont elle n'eut jamais aucune affection. Aden, enfant prometteur à qui elle était attachée. Et bien d'autres. Peut-être même Sethen, dans les futurs jours à venir. C'était avec ces personnes là, ces personnes si importantes aux yeux de l'ancienne mère, qu'elle avait avancé et qu'elle continuait de se battre encore aujourd'hui. Alors, hochant la tête, elle fut cependant surprise de ce que Sethen lui dit ensuite.

« Tu as continué de vivre, c'est le plus important. Ton manque de langage te rend exceptionnelle. Mais dans le bon sens du terme. » lui dit-elle, un sourire un peu plus marqué apparaissant sur ses lèvres déjà souriantes. Et à ces mots, la marche de la femme à la fourrure de loup se stoppa à nouveau. Ses yeux sombres se tournant un instant vers le chemin qu'elles empruntaient, son regard se reposa rapidement sur la Demodrakhos. Elle n'était pas indifférente à cela. Son frère aussi, l'avait considéré comme exceptionnelle de par son handicap. Et croiser une autre personne d'un autre clan que le sien lui dire de tel propos lui réchauffait le cœur d'une chaleur agréable. Les larmes auraient pu se mettre à couler si elle ne se retint pas, et lentement, elle s'inclina devant Sethen avant de se redresser, plongeant ses yeux légèrement humides dans ceux de son interlocutrice. Puis, agilement, elle articula ses doigts afin qu'ils parlent pour elle. « Je te remercie, Sethen. Hors de mon peuple, il est rare que l'on me considère aussi vite comme une personne qui a toute sa place dans ce monde malgré son handicap... Tu es une femme emplie de bonté, et j'espère qu'en dehors de cette partie de chasse, nous pourrons nous revoir. » dit-elle silencieusement. Oui, elle appréciait la présence de la seconde de Feyn et avait espoir de la connaître un peu plus. Malgré le fait qu'elle avait décidé de fermer son cœur, Edène était tout de même humaine. Et malgré le fait qu'elle s'était renfermé, il y avait des personnes à qui elle laissait la porte entrouverte.

Et, doucement, son visage se tourna à nouveau vers le chemin boisé qui se présentait à elle. Sethen se demandait où elles allaient, et en observant un peu plus son environnement, la Trikru ne le savait pas non plus. Elle voulait juste s'éloigner quelques instants. Prendre un temps pour s'aérer l'esprit. Alors, reprenant la « parole », la Grounder lui répondit sans pour autant reposer son regard sur elle. « Je ne sais pas. Je veux juste.... Je veux juste m'éloigner quelques instants. Mais si cela t'embête, nous reviendrons sur nos pas. » dit-elle, ses yeux perçant balayant une dernière fois les arbres devant elle avant d'observer Sethen, un sourire en coin se montrant quelques secondes avant de disparaître.

Hrp:

(c) badwolf.

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( quelques jours aprés le banquet )

C’était important ce que disait Sethen, important pour la jeune femme à ses cotés, mais également – et elle venait à peine de le réaliser important pour elle. Feyn et Nuallan étaient sa famille. Ils n’allaient pas la rejeter parce qu’elle avait été un monstre. Diable, elle était devenue un monste pour protéger ce qui était le plus cher à ses yeux. Sa famille également. Parce que amie, ou chef, Feyn était un peu ça. La personne avec qui elle avait passé le plus de temps ces dernières années, et aussi… Celle pour qui elle aurait pu mourir, sans que ce soit un ordre. Oui, elle réalisait à peine maintenant en prononçant ces mots, qu’elle avait eu tort de penser que ça serait une bonne chose de fuir, de penser que son clan, et ses amis la renieraient. Elle était un monstre, non, elle avait été un monstre, mais, elle s’était remise à flot, et elle se remettrait encore mieux avec l’aide des gens qui comptaient. C’était un choix. C’était une bonne chose. Et sur le moment elle réalisait alors qu’elle devait beaucoup à cette jeune femme qui ne réalisait probablement même pas tout ce qu’elle avait provoqué dans la tête de la demodrakhos.

Ainsi, elle garda un fin sourire sur ses lèvres fermées, alors qu’Edene reccomencait à « parler », exprimant des remerciements qu’elle semblait juger nécessaire, ainsi qu’une demande. C’était appréciable, pour la blonde, qui hocha la tête doucement. « Je l’espère aussi. Je ne sais quand nous allons repartir pour nos terres au Sud, mais avec la paix qui s’instaure je ne doute pas que les dieux nous seront favorables. » Et elle ne pouvait pas se douter, Sethen, que la paix ne durerait pas. Qu’a L’Ouest des ombres se profilaient, et qu’au Nord elles n’étaient pas moins inquiétantes. Non, elle ne se doutait pas de ça, l’enclave de la terre des dragons, des lézards géants, était une enclave à l’abri de presque tout. Alors… Enfin, elle reprit sur un ton léger. « Si l’envie te prend de venir visiter le Sud, et nos Terres, tu y sera la bienvenue, qu’importe le moment. » Et c’était une proposition vraiment sincère. Ou peut être qu’elles se reveraient à Polis, enfin, elle ne savait pas trop. Mais l’espoir existait, et le simple fait de savoir qu’elles apprécieraient l’une comme l’autre de se revoir faisait penser à Sethen qu’elle n’était pas si monstrueuse que ça. Elle arrivait encore, à nouer des liens amicaux avec des gens. Et pour une femme comme elle, qui avait presque le cœur au bout des doigts malgré tout, malgré la froideur première, malgré ses déterminations, ça comptait.

Quant à savoir vers où elles allaient, il suffit qu’Edène lui fasse part de son besoin de s’eloigner du camps quelques instants, elle ne pouvait que le comprendre, alors elle reprit la marche, accrochant un peu mieux le renard sur son épaule. « Non, ça me va très bien ne t’en fais pas. C’était le but de ma partie de chasse, fuir un peu le brouhaha de l’avant-poste, et le trop plein de personnes qui s’y trouvent. Est ce que tu connais bien cette forêt? »

c. moondaygirl

HRP:

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Ses yeux observaient tranquillement la Demodrakhos. Elle continuait d'avancer, regardant de temps à autre le chemin qui se traçait devant elles. Mais son esprit était concentré sur la jeune femme qui se tenait à ses côtés. Ainsi, elle aussi souhaitait la revoir et l'invitait même à lui rendre visite à n'importe quel moment, les temps de paix ayant vu le jour depuis la bataille de la Montagne. Une paix qui avait été mérité par les Grounders et les Skaikru, et qui ne semblait pas montrer le moindre nuage noir. Et pourtant, le Nord et l'Ouest se préparaient en silence. Doucement, mais sûrement. Et aucun des Clans ne sentait la menace venir. Edène, Sethen. Tout le monde croyait être débarrassé de la guerre. Mais ce n'était, comme toujours, qu'une question de temps. Et l'ancienne mère, insouciante pour le moment, était satisfaite que la seconde de Feyn accepte de la revoir. Ainsi, elles pourraient faire plus ample connaissance et apprendraient à se connaître. Reprenant la « parole » de ses doigts habitués à parler pour elle, la Trikru inscrit quelques mots de ses gestes. « C'est avec plaisir que je viendrais sur tes Terres. J'ai ouïe dire que vous aviez des lézards géants. Je trouve ça remarquable. » dit-elle sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche. Si seulement elle aurait pu parler d'elle-même. Une voix sûrement douce se serait manifestée. Une voix, qu'elle-même n'avait jamais entendu. Pas une seule fois.

Puis, Edène voulait que Sethen sache que elle aussi, était la bienvenue ici. Alors, mouvant à nouveau ses doigts, la femme au frère défunt reprit la parole. « Il en est de même pour toi, Sethen. Tu es la bienvenue, et dès que je serais informée de ta venue, je viendrais t'accueillir comme il se doit. » dit-elle, souriant légèrement alors qu'une nouvelle brise fraîche vint caresser ses cheveux et la fourrure de loup qu'elle portait.

Et elles se remirent en marche lorsque la femme du Clan du Sud accepta de s'éloigner avec elle. Un éloignement qu'elle souhaitait aussi afin de s'éloigner du bruit incessant de l'avant-poste. Alors elles s'éloignèrent, les pas de la Trikru s'enfonçant un peu plus dans les bois qui se présentaient devant elles. Des bois majestueux, verdoyants, mais terriblement dangereux. « Est-ce que tu connais bien cette forêt ?» demanda Sethen. A ces mots, Edène hocha doucement la tête, scrutant les arbres comme si chacun d'eux les regardait. « C'est par cette forêt que je suis arrivée quand j'étais plus petite et encore solitaire. » dit-elle, agitant les doigts qui n’agrippaient pas le manche de sa lance. Et elle se remémorait une nouvelle fois, sur le dos de Saïo, monture anciennement à son frère, s'avancer faiblement vers l'avant-poste dans l'espoir d'être accueillie pour une vie meilleure.

(c) badwolf.

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Et la proposition était la, sincère. Edene serait la bienvenue sur les Terres des Demodrakhos. Elle serait acceptée comme il se le devait, et Sethen elle même se ferait un plaisir de lui faire voir ce qui était parfois appelé la terre des Dragons. Elle lui présenterait Nuallan, et lui ferait visiter Niddhog également, ainsi que les autres villes. Elle lui montrerait les rivières, elle lui montrerait les troupeaux de varans qu’il ne fallait pas approcher et … tant de choses encore. Ho. Elle avait hate. C’était peut être ce que l’on ressentait quand on se faisait une espèce d’amie ? Elle n’avait plus ressenti ce sentiment depuis longtemps Sethen. Plus depuis qu’elle avait été prise par la montagne en tout cas. Et c’était plaisant. Ce sentiment. Vraiment. C’était plaisant cette idée. Encore plus quand Edene lui notifia qu’elle serait la bienvenue aussi. Il y’eut un sourire, un des plus sincères, un de ceux qu’elle n’avait plus vraiment eu… Et que pourtant avant elle n’avait jamais trop refusé d’offrir. « Je te remercie. Ces jours même si ils sont lointains, seront les bienvenus. » Et c’était dit, avec toute l’honneteté du monde. Elle s’en rappellerait.

La marche continuait, reprenait. Et elles s’éloignaient toutes deux de ce camps que pour une raison ou l’autre elles avaient eu besoin de quitter. C’était un moment de quiétude, ou leur solitude partagée trouvait du réconfort, dans la présence de l’autre, dans le silence aussi. Et Sethen se demanda quelques instants si elle aurait supporté la présence d’Edene, celle ci eut elle vocalisée les mots ? Peut être. Probablement. Elle ne pouvait l’affirmer, mais la muette apportait un calme supplémentaire. En un sens. Et Sethen était captivée par les mouvements gracieux de ses doigts qui parlaient à sa place.

C’était donc la forêt qui l’avait vu arriver pour les Trikru, la blonde hocha la tête, curieuse un peu plus. « Il n’y’a pas beaucoup de forêts chez les demodrakhos, et je dois t’avouer que je n’ai pas eu le temps de profiter de celle ci. » Elle y était passée bien sur, et elle y avait chassé, mais elle n’avait pas eu le temps de s’arreter à des points de vues, ou d’autres endroits du genre. « Y’a t’il des endroits notables ? »

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» Friendship en family (fb ft Marx)
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» friendship and fuckers start both with an F ▬ Murphy
» Mistaken identity -Edène
» we fight so we don't need to talk ▬ Edène