[terminé] Come and get it - Feat John Murphy |

La guerre était à présent terminée, et le peuple Skjeran n'avait plus rien à faire sur ces terres. Si la bataille s'était conclue par une victoire de la coalition, pour Torvi, il n'en était rien. Son peuple à elle n'avait rien gagné, mais perdu beaucoup. Un roi mais surtout de nombreux guerriers. Le chagrin était présent mais le sentiment prédominant était la haine. La haine envers la coalition, envers les sky people et envers les hommes de la montagne que ces chers skaikru avaient laissé survivre. Donc autant dire que les Skjeran gardait cette guerre en travers de la gorge et naturellement, peu des leurs s'étaient rendu au banquet final.
Torvi y était allée mettre un peu de désordre avec un petit discours, qui avait eu l'effet escompté, mais avait du repartir plus tôt que prévus pour ne pas déclencher une guerre entre son clan et les douze autres, mais surtout, elle était repartie les mains vides. Enfin presque. La reine du Nord avait mis en place un plan B et avait prit grand soin de choisir les guerriers qui devaient le réussir. Et quelle réussite! La blonde n'avait pas réussit à convaincre le peuple du ciel de la laisser emmené Jasper, mais elle s'y attendait, et cela servait aussi un peu de diversion pour son autre équipe d'élite.  
C'est une fois la mission réussit et son peuple prêt que les Skjeran partirent, peu avant l'aube sur la route du retour. Le voyage serait long et certainement épuisant pour une certaine personne.

Toute la journée durant, ils ne s'étaient arrêtés que deux fois pour hydrater leurs chevaux, mais la nuit était tombée, et étant assez éloigné de TonDC et de la montagne, le peuple du Nord pouvait enfin se préparer à bivouaquer. Ne passant qu'une nuit ici, ils dormiraient à même le sol sur les peaux, et repartiraient au petit matin. Une fois installés, et le repas prêt, la chasse avait durée plusieurs heures, Torvi alla voir son "invité" afin de lui retirer la toile qu'il portait depuis la veille sur la tête.

John Murphy, quel plaisir de te voir parmi nous. Comment se passe ton voyage? Bien j'espère. Tiens, mange un peu.

Elle souria à sa remarque. Cela ne faisait pas si longtemps qu'ils s'étaient vus en réalité. C'était quelques jours avant l'attaque de la navette des enfants. Elle l'avait alors kidnapper et torturé afin d'obtenir le plus d'infos sur ce peuple avant que le trikru attaque. Puis elle l'avait relâché malade, avec l'espoir de le voir retourner parmi les siens pour contaminer le plus de personne avant l'attaque du trikru.

« Pas mal le voyage, merci. Magnifique paysage, en passant. »
J'espère que tu comprendra que ce n'est qu'une précaution, de même pour les mains liées. Inutile de te dire qu'il serait stupide de tenter de t'évader, n'est-ce pas?

Torvi le fixait dans le yeux, y cherchant n'importe quel sentiment de haine, ou autre, mais tout ce qu'elle vit fut de la haine, mais pas envers elle, sans doute envers quelqu'un d'autre, envers son peuple, ou bien envers lui-même. Une grande souffrance aussi. Ce gamin en avait bavé, lors des observations, ses guerriers lui avaient rapporté nombreuse choses sur ce mouton noir. Et jamais rien de joyeux. C'est pour cela qu'elle l'avait choisit lui, au cas où elle n'aurait pas obtenus Jasper pour en faire un esclave. Seulement pour lui, les projets qu'elle avait en tête étaient tout autres. Il serait un atout pour ses projets, mais surtout il ferait partit intégrante de ceux-ci. Mais cela, elle lui en parlerait plus tard, lorsqu'ils seront arrivé à Skjer, lorsque leurs défunts seraient partit dans le respect de leurs traditions. Lorsque le moment sera venu tout simplement.

- Tu peux manger et boire tranquillement, tu ne craint rien avec nous. Tu permets que je m'installe à tes côtés?

Sans attendre sa réponse, elle s'installa , tendis qu'un de ses hommes préparait un autre feu en face d'elle, comprenant qu'elle venait de trouver sa place pour la nuit. Bien que les fourrures qu'elle installait sur le sol l'indiquait. Elle fit signe que l'on en apporte d'autre pour leur invité avant d'enfin répondre à la question de celui-ci.

-Tu es ici car la vie est injuste avec toi John. Mais chaque chose en son temps. Conclue-t-elle en déposant amicalement une main sur l'épaule du jeune homme. Comme un geste maternel pour rassurer l'oiseau effrayé. Car non, même si le peuple du ciel méritait la souffrance de mille hommes, elle ne s'en prendrait pas à celui-ci.

- A quoi penses-tu, John Murphy?

Il n'y a rien de plus triste que de voir un enfant ayant perdu tout espoir... Pour te répondre, tu as été choisis parce que tu es celui qui se fiche de son peuple autant que celui-ci se fiche de ce qui pourrait lui arriver.

Doucement, elle replaça correctement son manteau de fourrure avant de faire signe à un de ses guerrier d'apporter de quoi réchauffer l'enfant, qui n'en était plus vraiment un. Moins de cinq minutes après l'homme lança une fourrure au jeune du ciel. Si Torvi était amicale avec son invité, ce n'était pas le cas de ses hommes haïssant le skaikru autant que les mountain men.

- Ils ne t'apprécient pas! Mais comme tu as les faveurs de leur haiplana personne ne se risquera à s'en prendre à toi. En tout cas je suis ravie que tu te plaise en notre compagnie. Leur avis sur toi changera au fil du temps, ne t'en fais pas.

Car oui, le peuple Skjeran s'habituerait à la présence de cet étranger parmi eux, ils finiraient sans doute même par le considéré comme un des leurs si John se montrait à la hauteur, s'il adoptait leurs valeurs et leurs tradition. Mais pour cela il faudrait que le principal intéressé leur veuille, et s'y s'applique. S'il se montrait à la hauteur après des années d'apprentissage à leurs côté, alors peut-être qu'il deviendra une part importante du clan du Nord. Sa connaissance du peuple du ciel serait très utile pour ses projets futurs.

- Dis-moi John, quels sacrifices serais-tu prêt à faire pour que mon village devienne ton "chez toi"? Serais-tu prêt à accepter et respecter toutes nos lois? En sachant que j'ai risqué déclencher une guerre pour permettre à mes hommes de te récupérer en toute quiétude.

Bon et bien, elle qui voulait faire dans la finesse tout en gardant le mystère venait de rentrer dans le vif du sujet. Tant pis, de toute manière, ainsi s'il refusait, elle pourrait le laisser repartir vers les siens et son plan initial tomberait complètement à l'eau... Pour changer. Car oui, la reine du Nord avait un plan en tête, un plan qui prendrait le temps qu'il faudra pour être au point, un plan qui lui permettrait de venger la mort de son époux bien aimé ainsi que celle de son jeune frère.[/color]

La reine du Nord avait de la peine pour ce gamin, lui que ses semblables n'aimaient pas, lui qui n'avait jamais eu d'espoir. Bien que ceci fût difficile à croire, l'espoir faisant partit intégrante d'une vie, même s'il n'en avait pas le souvenir, il en avait eu à un moment donné de sa vie, mais Torvi préféra garder celà pour elle, pour ne pas mettre l'enfant sur la défensive. Le but était de le faire accepter qu'un tout autre destin l'attendait au Nord, un destin plus enviable que celui de ses camarades.
Elle regarda le gamin se réchauffer avec la fourrure qu'on lui avait lancé, d'ailleurs, elle ne manquerait pas de réprimander l'homme ayant traité ainsi son invité. Chez les Skjeran ils avaient toujours eu le sens de l'hospitalité, donc cet écart de comportement, même si la haine envers le skikru était présente, était inacceptable pour la jeune reine. L'homme serait puni à leur retour à Skjer.

Oublier d'où tu viens, qui tu es, changer d'identité... Renier le peuple du ciel. Voilà les sacrifices dont je parle. Serais-tu prêt, capable devrais-je dire, de supprimer tout cela de ta vie pour en commencer une nouvelle?

Voici ce qu'elle lui demandait de sacrifier pour l'accepter parmi son peuple. Pour l'adopter. Oh elle ne ferait sans doute pas de lui un second, mais participerait activement à son éducation, sa nouvelle éducation. Il y aurait certes beaucoup de travail, cela prendrait du temps, mais du temps elle en aurait.
«- Vous voulez que je vive avec votre peuple ? C'est bien ce que j'ai compris ? Pourquoi ? Pourquoi s'embarrasser de quelqu'un tel que moi ? Par simple bonté d'âme ? »

Hin hin. Elle acquiesçait, un petit sourire aux lèvres. Oui elle lui proposait de vivre parmi les siens, mais lui ne semblait pas vraiment le comprendre. Ah attendez! Si, applaudissement pour John Murphy. Il venait tout juste de comprendre, mais ne semblait pas y croire et surtout, il posait des questions, trop de questions. Mais Torvi lui répondit, avec toute la gentillesse du monde. A un détail prêt. Je te propose pas de vivre parmi les miens... Je te propose de devenir l'un des miens.

Quant au pourquoi, elle ne savait pas trop comment aborder le sujet. Lui dire le plus calmement possible qu'il devra tuer des gens qu'il a connus dans le ciel lorsque le moment de la guerre sera venus, ou simplement aller à l'essentiel? Aller à l'essentiel! Oui elle allait faire cela. De tout manière, s'il accepte sa proposition, elle se chargerais personnellement de faire de lui, peut-etre pas un guerrier, mais un homme redoutable. Elle lui apprendrait à haïr un peuple comme il le mérite, elle lui montrerait le corps de Raegar, la tête trouée par les hommes de la montagne à cause du peuple du ciel. Mais surtout, Torvi ainsi que les siens, lui montreront la véritable vie d'un natif, en dehors de la guerre. Elle lui ferait changé d'avis sur les grounders. Elle ferait de lui quelqu'un de différent, digne de son peuple d'adoption. Et elle l'aimerait peut-être même comme un fils. Ou bien regretterait son choix s'il venait à la décevoir. L'avenir le lui dira.«- Vous savez quoi ? Je pense que je serais prêt à respecter vos lois. Parce que justement, je n'ai plus rien à perdre à par ma vie. Et franchement, dans le pire des cas, elle vaut pas grand chose. Mais je voudrais juste dire.. Mince quoi, vous avez risqué de déclencher une guerre, pour moi ? Mais.. »
Encore une question. Cela était compréhensible en même temps. Une femme, l'ayant kidnappé et torturé dans une première rencontre, le kidnappait une seconde fois mais cette fois-ci sans forme d'hostilité, il y avait de quoi être déstabilisé. Elle ne put s'empêcher de sourire, tristement cette fois-ci. Elle allait se dévoilé un peu plus à ce gamin, lui montrer sa faiblesse actuelle, celle qui fit naître en elle une vengeance dangereuse.

J'ai beaucoup perdu dans cette guerre contre la montagne... D'abord mon jeune frère, victime du missile de TonDC, puis mon époux, contre la montagne... Elle s'efforçait de ne pas laisser de larmes s'échapper, regardant le feu, elle était forte, elle était reine, elle ne laisserait jamais ses sentiments se faire visible aux yeux de tous. Ton peuple est responsable de tout ceci. Sans lui, jamais Lexa ne se serait risqué à attaquer la montagne. En tant que membre de la coalition, il était du devoir de mon peuple d'être présent dans cette guerre sous peine de représailles, mais à présent tout est terminé! Faire de toi un des miens fait partit de ma vengeance John Murphy.

Elle était honnête avec lui, elle ne voulait pas lui donner de faux espoirs, donc elle lui avait dit la vérité tout simplement. Elle ne pouvait pas lui en dire plus sur les détails de sa vengeance puisque, pour dire vrai, elle ne savait pas encore comment s'y prendre, elle devait encore en discuter avec Aram, le conseiller de feu Raegar, si toutefois celui-ci acceptait de devenir son conseiller à elle à présent. Ensemble ils mettraient un plan redoutable à exécution. Mais une chose était certaine, c'est que ce gamin était un bon début, s'il décidait toutefois de rester, autrement, elle devrait trouver autre chose, ou abandonner tout espoirs de vengeance. Oh non, elle n'abandonnerait pas. Jamais.

Alors, penses-tu toujours que tout ceci est trop beau pour être vrai? Je suis honnête avec toi John. Si tu accepte de devenir Skjeran, alors tous ces hommes et femmes que tu vois autour de nous, te respecterons, par la force s'il le faut, mais il finiront par t'accepter en tant qu'un des leurs. Je ne t'impose rien, si tu refuse, alors je te laisserait partir, mais sache que si tu accepte, aucun retour ne sera possible. Quant au fait d'être déçue... cela n'arrivera pas.