(Drax) In order to stand up you gotta know what falling is like.

C'est la haine qui est à la base de tous ses mouvements, la rage qui lui donne la force de soulever des morceaux de bois bien trop lourds pour sa carrure. Quand la vie semble s'acharner à tester vos limites, vous finissez par perdre pieds. Drax ne fait plus la différence entre le bien et le mal, la réalité, les illusions, les mensonges, la vérité. Plus rien n'a de sens pour elle. Quand son clan a décidé de bannir sa famille, il lui a arraché tout ce qui lui était cher et un creux a commencé à se former. Chaque année de sa vie en forêt, il s'est agrandi, ne laissant bientôt plus que la noirceur du néant dans le coeur de Drax. La première a avoir été victime du bannissement fût sa mère, soudainement, violemment. Puis arriva le tour de son petite frère qui poussa son dernier souffle avant une mort lente et douloureuse. Laissée seule en compagnie d'un père violent à à peine 11 ans, elle a grandit dans ce qui se rapproche le plus d'un enfer. Petit à petit, ce trou béant s'est rempli de haine, de regrets, de colère, d'agonie, de désir et d'envie. Elle a trop longtemps marché les yeux rivés sur le sol, le coeur serré, les pieds liés. La tête haute, elle avance maintenant avec arrogance, toujours la première à s'exprimer, à agir. A trop vouloir tester ses limites, elle a finit par ne plus en avoir. Elle refuse toute autorité, toute décision qu'elle n'a pas prise par elle-même. C'est une bête sauvage qui n'agit que par intérêt, qui se fait discret et refuse toute caresse. Un chat de gouttière qui en a trop vu, trop tôt. Brisée, blessée, laissée pour morte elle ne se livre pas et à personne. À présent, ce n'est que la haine qui la fait avancer. La haine pour son clan, l'alliance, la race humaine, l'autorité, la justice, parfois Lexa. Elle ne croit plus en rien et est prête à tout. Drax n'aime personne, ne prend aucun risque inutile. Elle préfère vivre seule, mourir seule. Parce qu'elle sait quel effet cela fait lorsqu'on doit continuer comme si de rien était après avoir tout perdu. Elle se croit seule, se sent seule. Profondément triste, elle ne sourit jamais, absence qu'on prend trop souvent pour de la colère alors que ses yeux reflètent parfaitement le vide qu'elle ressent chaque fois qu'elle se réveille. Lorsqu'elle ne sent aucun regard sur elle, il lui arrive d'être profondément douce et reposée alors que d'ordinaire, elle paraît toujours à cran et tendue. Drax sent le sol se dérober peu à peu sous ses pieds et elle a peur de définitivement sombrer. Elle a peur de devenir folle, de perdre toute son humanité, de se perdre elle-même.  Elle envie ceux qui se connaissent depuis l'enfance, qui ne se sont quittés que quelques années, n'ont pas été banni, qui ont grandi en communauté alors qu'elle n'a connu que la famine, la maladie, la mort, la violence et l'abandon. Elle a beau essayer de se souvenir de sa vie d'avant-bannissement, elle n'y arrive pas. Certains la reconnaissent mais elle ne se souvient pas d'eux et ça la ronge. Alors elle se retranche dans ce qu'elle connait le plus : la violence.

Drax est atteinte de PTSD (post-traumatic stress disorder, autrement dit les troubles de stress post-traumatic) dû au bannissement violent dont elle a été victime plus jeune, à la mort longue et douloureuse de sa mère et à celle soudaine et sanglante de son père. Les symptômes sont les suivants :

Intrusion : Elle est sujette à des flashbacks quotidiens, des cauchemars récurrents.

Evitement : Elle évite les situations qui lui rappellent les événements traumatisants. Elle fuit les quelques proches qui lui restent, les souvenirs de sa vie d'avant. Elle refoule tous ses sentiments et émotions. Elle est incomprise par son entourage.

Hyperstimulation : Elle est victime d'insomnies, a l'impression d'un danger imminent. Elle est très irritable et a un comportement extrêmement violent. Très impulsive et a un comportement dangereux pour elle et pour son entourage.