Sujet: Welcome back home traveler PV Asrid Mer 15 Mar - 23:02
Baal'th // Milieu du mois de janvier
La matinée est déjà bien avancée lorsque je reviens à la bâtisse du chef de village après ma tournée du village durant laquelle je prends le temps de discuter avec quelques habitants, de les écouter et de répondre à leurs interrogations. Ma tournée matinale durant laquelle je vais inspecter les travaux de construction des navires au port, admirer la coque du plus grand navire que j'ai commandé. Les artisans du village sont bien au dessus de ceux de la capitale dans ce domaine. Lancer l’entraînement des guerriers et des guerrières de Baal'th que je me fais un devoir de superviser et d'observer le plus souvent possible. Distiller l'excellence de la garde royale dans les rangs des combattants sous mes ordres me paraît nécessaire. Bien sur je suis pertinemment conscient que nous n'allions pas faire de guerriers lambda des combattants d'élites en quelques mois néanmoins l’entraînement rigoureux auxquels ils étaient soumis ne pourraient que les rendre meilleurs que d'autres. Quant aux opposants à Mordh que j'avais sauvé en les emmenant avec moi je les entraînais également comme les autres tout en les gardant à l’œil. Ils me devaient la vie et en étaient bien conscients. Certains avaient vu mon geste comme le signe de mon opposition déclarée à la nouvelle reine des glaces. Ils avaient raison et tords à la fois. Certes mon départ et mon installation à Baal'th et le fait d'avoir emmené avec moi des survivants de purge signifiait bien ce que cela signifiait.
La nouvelle reine ou la nouvelle usurpatrice simple question de point de vue avait perdue la loyauté d'un autre chef de village. Après tout l'animosité entre cette dernière et Arzhel n'était un secret pour personne quant à Endth je ne saurais véritablement me prononcer cependant les deux femmes ne baignaient pas dans l'amour mutuel à ce que j'en savais. Mais cette défiance envers le nouveau pouvoir royal n'était pas que l'apanage des chefs de village sinon les purges de la reine n'auraient pas fait autant de victimes. Des Azgeda qui tuent des Azgeda cela me révulse et me répugne au plus haut point. N'étant plus soumis à mon serment je peux dire ce qu'il en est et ce que j'en pense. La nation des glaces est la plus féroce et la plus dangereuse de toutes les nations mais elle consume sa puissance en divisions internes. Je commence à en avoir aussi marre que mon amante. Il faudra bien que le cycle infernal connaisse une fin à un moment ou un autre. Seule cette fin sonnera le renouveau de la nation des glaces et le retour de sa grandeur ancestrale.
Donc pour en revenir à ma position. Si celle ci était tacitement hostile elle se paraît de l'écran de la neutralité vis à vis de la cour. En cela les opposants sauvés avaient tords, je ne comptais pas déclencher une guerre civile au sein de mon peuple, je ne comptais pas tenter de renverser la reine tant que cette dernière était suffisamment intelligente pour me foutre la paix et me laisser diriger mon village comme je l'entendais. Dans le cas contraire...Bien des choses pouvaient arriver. En somme on ne venait pas me parler de Mordh et tout irait bien. Traversant le village d'un pas nonchalant une capuche de fourrure sur la tète, je chemine entre les ruelles désormais connues avec deux gardes sur les talons. Lorsque j'atteins enfin mon nouveau foyer je trouve Azalea en tenue de combat mon épée à la main et la sienne dans une autre. Je prends quelques instants pour admirer les courbes de ma seconde et amante avant de rattraper ma lame qu'elle me lance. Je lui lance avec un sourire en coin: Bonne idée. Il ne faudrait pas que tu rouilles. Celle ci me répond que je ne trouvais pas qu'elle avait rouillée la nuit dernière et j'éclate d'un rire franc avant de détacher la fourrure de mes épaules. Le lourd manteau tombe sur le sol et je bondis en avant vers la guerrière née. Ma lame frappe la sienne dans un choc sourd. Nos regards sont féroces tandis que nous nous lançons dans une chorégraphie martiale exigeante.
Nos traits sont crispés par l'effort que nous fournissons dans cette symphonie du métal contre le métal. Douces sonorités à mes oreilles de combattant. Les lames s'entrechoquent à un rythme effréné tandis que nous nous déplaçons à travers la vaste pièce. Je pare un coup bien placé et repousse la louve d'Azgeda d'un coup de pied dans le torse avant d'esquiver un coup d'estoc . Je taille et fais mouliner ma lame mais rencontre les parades de ma seconde. Ma lame danse dans ma main et tournoie avant de frapper au niveau des jambes d'Azalea qui saute de justesse pour éviter ma lame. Je pare un enchaînement rapide et reçois un coup de poing dans la mâchoire. Je lui adresse un regard mi sévère mi amusé qui lui arrache un grand sourire et nous nous jetons de nouveau l'un sur l'autre avant de nous interrompre lorsque Valyria apparaît dans notre champ de vision. Nous nous trouvons proches l'un de l'autre chacun poussant pour faire reculer l'adversaire. Match nul dis je. Match nul reprend ma seconde. La louve d'Azgeda m'attire à elle et m'embrasse fougueusement et je lui rends son baiser avant de me tourner vers ma fille qui nous observe la tète penchée sur le coté.
Je lui souris et la petite se précipite en courant vers nous. Je la récupère au passage et la prends dans mes bras, dépose un baiser sur son front avant de la reposer au sol. Azalea récupère mon arme et va la ranger tandis que ma fille se lance : Papa. Papa. Je veux aller m’entraîner au tir à l'arc. Je fais mine de réfléchir sous le regard amusé d'Azalea avant de répondre. D'accord ma puce. Va chercher ton arc on y va.
(…) J'ai fabriqué un bonhomme de neige qui servira de cible à Valyria sous le regard de mes deux anciens frères d'armes de la garde royale que j'ai bien évidemment mis à contribution pour m'aider dans ma tache. La cible a une allure à peu près présentable et ma fille se concentre alors que je positionne son bras au bon endroit sur le petit arc que je lui avais fait fabriqué. Je ramène le bras gauche de ma fille au bon endroit avant de la laisser tirer sa première flèche qui se fiche dans le bas du mannequin de neige. Je la félicite et lui dis de continuer comme cela. Valyria est encore jeune, trop jeune pourtant elle montre une volonté précoce dans certains domaines. Elle a tout le temps d'apprendre. Des enfants du village passent en courant une douzaine de minutes plus tard un peu plus loin en se jetant des boules de neige et je me doute que la concentration de ma petite archère se délite peu à peu alors lorsqu'elle m’interroge du regard je me contente d’acquiescer et de récupérer son arc et son carquois assorti.
Je suis Valyria du regard et m'approche des enfants Kralan et Brodin sur les talons. Je repère une chevelure flamboyante aussi rousse qu'une flamme dansante dans un âtre et crois reconnaître le visage d'une jeune chasseuse que j'avais rencontré une ou deux années auparavant. Asrid ? La première fois que j'avais rencontré la chasseuse solitaire c'était sur le marché d'Orst' alors que je m'y promenais avec ma fille pour lui faire découvrir les différentes proies des chasseurs. Les suivantes avaient eu lieu au palais lorsqu'elle était venue montrer son soutien et son admiration à Syndra à plusieurs reprises en lui offrant des cadeaux. J'appréciais Asrid c'était une jeune femme indépendante, compétente dans son domaine et loyale à Syndra. Je m'approche de la Baal'thienne d'un pas tranquille et lui lance : Asrid. Cela faisait longtemps.
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Mer 15 Mar - 23:02
