Hum... please, don't eat me? | Aamn

Le froid de l'hiver et l'humidité de la forêt commençaient à me rendre grincheuse, et le fait de ne pas avoir beaucoup de passage au poste n'arrangeait pas mon manque de rencontre. Sans personne pour faire du troc, la cabane était bien vide, sans viande à préparer, l'ennuis s'installait vite, et même les visites d'Edaks ne changeaient rien à cette solitude que je ressentais. De plus, ce gamin ne faisait que me taper sur les nerfs. J'avais ressentis le besoin de n'éloigner quelques temps, quelques heures simplement peut-être, qui pouvait bien savoir si moi-même je l'ignorais? Soit, après avoir préparé quelques affaires, un peu de marchandise à troquer sur le marché de la capitale que je connaissais que peu au final, je laissais le poste d'échange sous la surveillance d'Edaks, ce voleur que j'essayais à remettre dans le droit chemin en lui donnant des responsabilité. Donc autant dire que s'il arrivait quoi que ce soit à ma maison et mon lieu de travail, il se ferait vidé comme une bête sauvage!

Le voyage fût un peu long. Ne disposant pas de cheval, j'avais fait le trajet à pied, croisant un cavalier par ci par là, ou même un marchand, comme moi qui se rendait à la capitale et connaissait bien mieux la route à suivre. Il m'avais suffis de faire le reste du trajet derrière cette personne tout simplement et la frontière de la capitale se faisait déjà montrer. Il était demandé à tous de laisser les armes aux gardiens, heureusement je n'en avait pas sur moi. Enfin si, ma dague dans ma botte mais qui irait la voir?

Polis! Un lieux débordant de vie, des bruits de pas aux conversations éloignées, je venais de tomber sous le charme alors que je n'avais du faire que quelques pas dans ses rues bondées. C'était ma toute première visite ici et autant dire que j'étais surprise mais à la fois toute excitée et en joie. Mon moral était remonté en flèche et je me surpris même, devant un étal d'épice, à penser qu'Edaks aurait certainement adoré être ici aussi. Soit, je continuais de flâner sur le marché, troquant un peu de nourriture contre des objets qui à leur tour seront troqués et ainsi de suite. Remerciant la vendeuse pour ce délicieux... poisson étrange, je tournais les talons pour aller voir ce que vendait le marchant d'en face lorsque je fût bousculée par quelqu'un, ou plutôt, c'est moi qui venait de bousculer cette personne en me tournant trop rapidement et en ne regardant pas devant moi.

"Oh! Pardon. Je... je suis désolée. Je n'ai pas regardé où j'allais et... Toutes mes excuses."

Un azgeda, il ne manquait plus que cela. J'allais me faire égorgée vive en beau milieu du marché. code by DAENAERA

Par Becca Pramheda, qu'ils étaient agressifs ces hommes des glaces. Ce n'est comme si le lui avais cassé un bras avec ma force de mouche. Et puis je n'aimais pas du tout le ton qu'il venait d'employer avec moi!
"Premièrement, ce n'était pas une attaque, et deuxièmement... Franchement, Azgeda, faut te détendre un peu le cornichon, ça te fera du bien."
Ma personne et l'art de se condamner à mort par stupidité et par répartie. J'aurais certainement du me taire cette fois-ci... mais cela avait été plus fort que moi. Qu'il soit de mauvaise humeur, je peux le comprendre, mais m'étant excusée auprès de lui, par politesse, il aurait pu au moins être agréable à son tour. Ils ont vraiment un problème de supériorité chez les mangeur de glace! Je regrettais quelque peu ce que je venais de lui balancer en pleine figure mais j'allais pas lui lêcher les pieds pour me faire pardonner non plus. Cela avait été un accident d’inattention, comme cela arrive à tout le monde à un moment de sa vie. S'il me tuait pour cela c'est qu'il était vraiment stupide. Digne de la réputation des Azgeda d'ailleurs. De ce que j'ai pu entendre d'eux au court de ma courte vie, qui s'achèverait peut-être aujourd'hui. Qu'allait devenir Edaks et mon échoppe? Non non, il fallait que j'arrange les choses. Présenter mes excuses une fois de plus au grand brun serait peut-être une bonne idée pour me sortir de cette situation dangereuse, ou alors courir le plus loi possible pour échapper à ce (peut-être) guerrier sanguinaire...

Non! Comme une femme forte je ne me plierais pas devant un Azgeda, jamais!
"Tu fais deux fois mon poids donc je ne dois pas t'avoir fait trop bobo en te rentrant dedans! Donc tu vas pas me gâcher ma journée. Sur ce, bonne journée à toi, Azgeda."
Je devrais plutôt aller préparer mon bucher funéraire de suite, là. J'étais dans une situation délicate, et j'enfonçais encore un peu plus le couteau dans la plaie, à croire que cela me plaisais. Mais non! Moi je voulais simplement flâner en paix dans les rues perturbantes de Polis, m'approcher au plus près de la tour du commandant aussi et pourquoi pas, essayer de rentrer à l'intérieur pour visiter. Mais avec mon caractère de cochon, tout ce que je réussirais à visiter aujourd'hui serait la vie après la mort. Mais pour éviter celle-ci je tournais déjà les talons, le plus rapidement possible pour espérer aller me cacher parmi la foule s'il la laissait partir. code by DAENAERA

Il avait plongé son regard noir dans le miens, me donnant la chair de poule. Mon dieu qu'il faisait peur rien qu'avec un simple regard. Certainement sa façon de me faire comprendre que j'aurais du me taire... Je le savais déjà, il n'avait pas besoin de me le faire comprendre... Sérieusement, son regard était vraiment effrayant. Puis pour esquiver les embrouilles, j'avais tournée les talons, lui faisant dos, prête à partir, loin de l'homme que j'imaginai parfaitement bien sadique. Mais à peine venais-je de me tourner qu'il prononça une phrase et me rattrapa par le bras, m'empêchant de partir.

A ce moment précis, celui où le main de l'homme retint mon bras frêle, j'avais eu envie de prendre mon couteau et de le lui planter dans la cuisse, seulement, celui-ci se trouvant dans ma botte et n'étant pas assez rapide pour l'attraper sans me faire arrêtée avant, je n'avais d'autre choix que de me débrouiller sans mon seul objet de défense. Puis vint une autre phrase qui eu pour effet de me faire me retourner, avec l'aide de cet inconnu, je l'avoue...

"Que... Quoi? Alors ça c'est la meilleure! J'y crois pas. Je ne t'ai pas fais de rentre dedans. Ne prends pas tes rêves pour des réalités."  C'était du n'importe quoi, et si je me demandai ce que le brun avait en tête, j'avais surtout envie de fuir le plus loin possible de lui. Oui, je suis un peu lâche, j'assume, mais qui ne le serait pas devant un Azgeda. Vu leur réputation, il valait mieux les éviter, et avec ma chance légendaire, moi, j'avais foncé dans l'un d'entre eux. Le plus calme peut-être puisque je n'était pas encore morte. Pas encore morte. Par Becca Pramheda, j'allais me faire charcuter en pleins milieu de la rue, ou alors puisqu'il me tenait par le bras, il m'emmènerait dans une ruelle vide pour me vider de mes tripes. A cette image, je ferma les yeux quelques instants tout en secouant la tête avant de reprendre confiance en moi. Enfin, un semblant de confiance plutôt.  

"Bon, peu importe ce que tu as en tête, oublie de suite, j'ai autre chose à faire, de ce fait, si tu pouvais me lâcher maintenant, cela serait fort aimable de ta part."


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Cet homme, il était louche. Sa stature, ses vêtements, son air supérieur... Je commençais vraiment à regretter d'être venue jusqu'à Polis...
Pas repoussante... Je ne le prenais pas mal puisque ce qu'il pensait de moi me passait au dessus de la tête, vraiment. Ce type avait des choses tordues en tête, et il était hors de question que je participe à la partie. De plus, je lui dirais bien que lui est horriblement laid, mais... il valait peut-être mieux que je me tienne à carreaux afin qu'il me laisser retourner vaquer à mes flâneries. Seulement, il ne semblait pas avoir envie de me filer aussi facilement.

"Un bon gros coup sur ta tête de con te fera tout oublier, tu verras."  Oui, je venais de le menacer, plus ou moins... Et de l'insulter, de me suicider aussi... accessoirement... Je venais certainement de signer mon arrêt de mort, mais jamais je ne lui ferais le plaisir de lui montrer la peur que je commençais à ressentir à l'emprise de sa poigne. Je le défiais du regard, et enfin pensais avoir gagné lorsque sa main lâcha mon bras frêle, j'allais sourire mais bien trop rapidement il s'était rapproché de moi. Je déglutis difficilement, la mâchoire serrée plus que de raison, je retins mon souffle lorsqu'il se mit à murmurer à mon oreille me dévoilant son identité. Je savais que j'étais dans une belle merde, mais je n'aurais jamais imaginer à quel point je l'étais. Je ne m'étais même pas rendu compte que mon corps entier s'était raidit lorsque l'Azgeda avait passer son bras autour de mes épaules.

"Je me fiche de qui tu es, connard. Lâche moi."  Une insulte, bravo Ankara, je réduisais mes chances de vivre longtemps à vu de nez. Et la poigne de l'ambassadeur me faisait comprendre que malheureusement je n'avais d'autre choix que de le suivre, et que j'allais passer un très sale moment. Pfff Tout ça à cause d'une simple bousculade. Sauf qu'il oubliait un détail, le moche, mon consentement, qui était malheureusement pour lui, inexistant donc il fallait que l'on trouve un arrangement. Je pouvais éventuellement lui échanger quelques marchandise ou... l'assommer avec le premier truc en métal que je trouverai sur le chemin... Seulement agresser un type de son statut serait du suicide. L'insulter aussi, non? Sans le vouloir je m'étais mise dans une merde pas possible d'où je ne connaissais pas l'issue, et c'est ce qui commençait à me faire de mordre les lèvres à cause de stresse. J'avais peur, oui, mais jamais je lui montrerais, cela lui ferait bien trop plaisir à ce malade. Jurant intérieurement de me laissait guider par l'ambassadeur, m'avouant presque vaincue. Mais à la première occasion, je lui cracherais à la figure et m’échapperais de son emprise.

"Je peux éventuellement me faire pardonner en te préparant un bon repas? Puis tu me laisse partir, ok?" code by DAENAERA

Courageuse ou stupide? Oh, s'il savait! J'étais un peu des deux, mais très stupide là tout de suite maintenant! Vraiment très stupide, et suicidaire, accessoirement. Cependant sa réponse ne trouva aucune réponse. Sa présence contre moi me donnais déjà la nausée, et je ne trouvais rien de plus intelligent à faire que de l'insulter. Ma peau frissonna involontairement lorsque sa main vint se positionner dans mon cou et une grimace s'empara de mon visage lorsqu'il exerça une pression sur mon cou. Et bien croyez le ou non, ce n'était pas agréable du tout. J'avais eu envie de lui répliquer un beau "parce que tu es charmant là?" mais je n'en avais pas eu le courage, pas cette fois-ci, non, alors que j'avais insulté ce type quelques instants plus tôt.

"A mieux? Comment ça à mieux?" Je ne comprenais pas où il voulait en venir, peut-être que je ne voulais tout simplement pas le savoir, que j'avais peur de ce qu'il avait en tête. Un Azgeda est fourbe, est tordu, et il est toujours impossible de savoir à quoi il pense sur le moment. A part la colère, aucune autre émotion se laisse lire sur le visage d'un azgeda. Sur celui-ci... je n'osais même plus le regarder, préférant admirer le sol de Polis. Mais la peur commençais à monter un peu plus que nous avancions, et un tas de questions traversaient mon esprit. Que voulait-il exactement? Faire de moi une esclave? Il n'oserait pas! Me violer? J’arrêtai tout mouvement à cette pensée, avant qu'il ne me force à continuer d'avancer. Par tout les esprits des commandants, il n'oserait tout de même pas! J'en eu des frissons sur tout le corps tellement cette idée me déplaisait fortement. Et si cette idée était bien ce qu'il avait présentement en tête, et bien je lui résisterai, car jamais un Azgeda ne verra une parcelle de mon corps! JAMAIS! Plutôt mourir. Il souhaitait peut-être simplement me torturer. Simplement... Cela n'était pas réjouissant non plus. Peut-être voulait-il simplement me faire visiter l'ambassade... Je fermais les yeux quelques instants pour laisser s'échapper toutes ses choses tordues de mon esprit, et manqua de trébucher sur une pierre, ou une marche, je ne sais pas quoi exactement.

"Ah quoi ça rime tout ça? Qu'attends-tu de moi exactement? Que je te fasse des excuses? Ok très bien! Oh grand ambassadeur de cette puissante nation qu'est Azgeda, je te présente mes plus plates excuses pour tout ce que j'ai dis." Il y avait très peu de chance pour que cela fonctionne, mais je m'étais sentis obligé de passer par là, même si je ne pensais rien de tout cela. A vrai dire, il était bien trop prétentieux cet ambassadeur inconnu, et je le lui aurai bien fais remarqué mais la pression que sa main exerçait sur ma gorge me dissuadait de faire le moindre commentaire désobligeant. J'étais coincée, obligée de 'suivre' un homme qui attendait je ne sais quoi de moi, et l'envie de crier pour demander à l'aide prit de dessus, mais... mais perdrais-je ma langue si j'osais faire cela?

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Je laissa échapper un léger couinement de douleur alors qu'il avait empoignée mes cheveux pour me tirer la tête en arrière. Que c'était désagréable ça! Puis il finit par me lâcher, et l'idée de prendre la fuite maintenant ne m'avait même pas effleurer l'esprit, non, pas tout de suite, il s'y attendait peut-être, donc si je devais prendre la fuite, je choisirais un moment qu'il n'aura pas vu venir. Soit, je finis par 'm'excuser', avec mes -grands- talents de menteuse, mais il avait vite comprit que je ne pensais rien de tout ce que je disais, et puis cela ne semblait pas assez pour le grand Azgeda. J’eus envie de lui cracher au visage, mais il était derrière moi, à me guider la direction en me poussant, tel un véritable gentleman.

Alors dans cette ruelle, où pour ainsi dire personne à part nous deux ne se trouvait, je pris mon courage à deux mains, et me retournais, pour lui faire face, plongeant mon regard dans le siens, me mordillant la lèvre inférieur, tout en me rapprochant de l'inconnu. Si c'est ce qu'il attendait de moi, et bien il serait servit. Un léger sourire séducteur apparu sur mon visage tandis que je rapprochai celui-ci du siens, assez proche pour que je sente la chaleur de sa respiration. Puis je finis par lui cracher au visage, me reculant tout aussi rapidement, profitant de son incompréhension pour attraper ma petite dague dans ma botte et le mettre en garde.

"Vas te faire foutre Azgeda! Je ne m'offrirai jamais à toi, si c'est que tu attends de moi." Honnêtement, je ne savais pas du tout ce qu'il attendait de moi exactement, mais je me doutais un peu quand même, malgré mon inexpérience, qu'il n'était pas différent des autres hommes après tout. Donc si c'est ce qu'il voulait, il prenait le risque de le cherche tout seul, car je ne m'y résignerai jamais. Peut-être que je réussirais à m'enfuir, mais mes jambes refusaient de répondre à mes commandements, je restais là, face à un Azgeda sans doute furieux, le menaçant d'une vieille dague, immobile, dans l'incapacité de fuir, et ne contrôlant plus vraiment ma respiration. Ce n'était pas le moment de faiblir, non! Je finis par réussir à bouger, et me mis à courir, arme en main. La ruelle n'était pas si longue que cela et en arrivant à l’intersection d'une autre, au moment de tourner, je jetais un coup d'oeil derrière moi, ne voyant pas la personne arrivant en face, et lui rentrant dedans, tombant à la renverse. Et si cette personne s’apprêtait à m'aider, elle changea vite d'avis, et passa son chemin, me donnant un ainsi un indice à cette décision. Il fallait que je me relève et que je reprenne ma course, dans cette autre ruelle, plus effrayante que la première, afin de rejoindre la place du marché. Si seulement...

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Me faire gifler et ricocher contre un mur me faisait déjà regretter d'avoir été aussi moi-même avec un azgeda, ambassadeur de son statut qui plus est. Autant dire que je n'essayai même pas de me remettre sur mes pieds car sonné, comme je l'étais, cela ne serait pas l'idée du siècle. Je restais donc sur le sol, gémissant quelque peu de douleur, clignant des yeux pour essayer de faire disparaître les petites étoiles qui embrumaient ma vue. Je m'étais mise dans une panade de laquelle j'ignorais totalement comment me sortir. Tenter d'amadouer l'homme ne fonctionnerait plus, et en lui crachant au visage comme je l'avais fait avait certainement précipité ma mort.

"Vas-y. Tues moi si ça peut te faire du bien?"

Je ne connaissais pas vraiment les azgeda en général mais ce que l'on disait sur eux était très loin d'être charmant et je savais que j'allais passer un très mauvais moment si je n'arrivais pas à fuir. Seulement voilà, je n'arrivais pas fuir. Ma première tentative venait d'échoué et je n'arrivait même pas à me remettre sur mes jambes tellement ma vision était flou. Je toucha mon front de ma main sentant quelque chose de chaud couler et vit du sang. Ok, j'étais dans une très mauvaise posture, et à moins que l'on vienne me sauver par le plus grand des miracles, j'allais certainement souffrir. Et j'avais soudainement perdu toute envie de me rebeller et de faire ma femme forte.

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