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 mensonge déchiré ▬ Rhodan

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MessageSujet: mensonge déchiré ▬ Rhodan   mensonge déchiré ▬  Rhodan Icon_minitimeSam 13 Fév - 22:45

Lizz n’était pas celle qui avait déposé les muffins. Elle en avait été incapable. Parce qu’elle se connaissait et savait parfaitement que si elle s’était retrouvée devant Rhodan à nouveau, elle se serait brisée et aurait fondu en larmes. La dernière entrevue, qui remontait à plusieurs jours maintenant, avait laissé une trace douloureuse dans sa mémoire. C’était une erreur. Et elle avait du mal à la porter. Mais elle la portait tout de même, car c’était ce que l’enfant qui avait grandi trop vite avait appris à faire. Accepter ses erreurs sans chercher à les réparer. Elle savait que le départ de Rhodan était ce qu’il y avait de mieux pour le soldat (l’ancien soldat ?). Il y avait des gens qui la voulaient certainement morte. Lizz, simplement, serait restée sur le carreau. Elle l’avait toujours été. Le banc de touche, elle y était née, y mourrait. Andrea s’était vite détournée d’elle quand celle-ci avait rencontré l’adolescence, les secrets du Mont Weather. Andrea l’avant abandonnée avec sa mort. Il n’y avait rien d’étrange à ce que la meilleure amie, le meilleur traitre en fasse de même. Mais ça restait dérangeant et même la présence des animaux n’arrivait pas à illuminer la mine grisâtre de Lizz. Tout était maussade. Le monde continuait d’avancer et elle, elle mourrait dans ces couloirs sans avoir vu le monde extérieur.

Elle ne voulait pas le voir. Lizz n’avait aucun but dans sa vie, à part ses animaux et ce manque de finalité la laissait là, dans des couloirs peu visités, à l’exception des pervers venus de l’espace. Elle avait fini son service. Elle puait la bête, s’était lavée, changée. Rendue jusqu’à la salle commune. Son badge toujours accroché à sa poitrine et le regard sans cesse fixé sur le sol. Evitant volontairement la présence des autres. Des siens qui ne l’étaient pas vraiment. Lizz était un petit fantôme. Qu’un exorciste attrapa. Ou l’interpella. Elle leva son visage qui se renfrogna quand elle reconnut l’un des rebelles. Un jeune, qui devait surement vivre les évènements de ces dix derniers jours comme le printemps de la montagne. Ironie. « Tu n’as pas vu Rhodan ? Je l’ai cherché partout. Elle n’est pas à l’infirmerie. » Un poids mort tomba dans son estomac et elle devint ce poids mort. La pierre qu’était devenue son cœur s’alourdit encore et comme si son corps sentait enfin que ce n’était pas normal, elle sentit sa poitrine être oppressée. Il est trop tard. Elle est partie sans toi.

Lizz répondit par la négative au jeune garçon et abandonna son plan initial de se rendre jusque la salle commune. Elle n’avait plus faim. Elle voulait vomir le monde et sa bêtise. A la place, elle se rendit jusque l’infirmerie, jusque ce lit qui était bel et bien vide. Ils avaient l’habitude de faire ça, les gens qui avaient un jour compté pour elle : partir sans un mot. Elle se frotta les poignets, qui la démangeait soudainement. Lizz sentit la crise de panique monter et elle se réfugia dans un local vide. Et elle resta dans le noir, des dizaines de minutes, des heures, peut-être. A tenter de reprendre son souffle, et se raisonner que non, s’ouvrir les veines n’était pas la solution. Elle pensa à ses animaux, à ses collègues, à cet idiot de conseiller qui aurait eu raison. Et elle ne voulait pas donner raison à ces gens. Lizz avait dépassé tout ça. Avait dépassé son adolescence déraillé et ses manques de confiance.

Vraiment ? C’était pour ça qu’elle était dans ce qui ressemblait à un cagibi de fortune, se cachant du monde comme elle aurait voulu éviter ses propres émotions ? Probablement oui. C’était le temps de revenir en arrière, pour mieux avancer. Et puis, pour une fille qui restait sur le banc de touche, il n’y avait pas de mal à ça.

Après ce qui sembla une éternité, elle sortit de sa cachette. La faim qui lui tordait les intestins et des sillons rouges sous ses yeux que personne ne prendrait la peine de questionner. Son corps était fatigué. Elle était éreintée. Elle était au fond. Tout en bas. Elle était prête pour aller se coucher. Affronter de potentiels cauchemars. Ce fut-là, près des quartiers résidentiel qu’elle la vit. Et plus rien n’avait vraiment d’importance, tandis qu’elle se mettait à courir jusque Rhodan, l’attrapant par l’épaule pour la forcer à se retourner et la prendre dans ses bras. La serrer, si fort. Si fort. C’était comme si ça la brulait. Peut-être que ça la brulait. C’était trop réel. Lizz n’en avait que faire. « Je pensais que tu étais partie. » Elle était essoufflée de cette crainte qui avait surgit encore plus fort et elle pleura silencieusement contre le torse de Rhodan, ayant abandonné sa honte et ses décisions valeureuses dans ce cagibi noir.
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MessageSujet: Re: mensonge déchiré ▬ Rhodan   mensonge déchiré ▬  Rhodan Icon_minitimeSam 13 Fév - 23:51

Elle n’était finalement pas allée à Camps Jaha avec Whisky. Elle lui avait dit, elle y irait plus tard, c’était une décision qu’elle voulait plus mure, et même si elle savait qu’il y’avait des gens qu’elle voulait revoir la bas, Monty et Clarke notamment. Pour s’assurer qu’ils aillent bien peut être, pour s’assurer qu’ils soient en vie, et que tout la bas se passe bien. Oui, elle voulait y aller, et affronter ses démons, affronter les gens qui la haïssaient par tout ce qu’elle représentait. Et elle les comprenait. Mais elle comprenait aussi parfois qu’il faille affronter ses démons. Et elle le ferait. Elle le ferait en ses termes quand elle se sentirait. Elle le ferait peut être un jour pour surprendre Whisky et être une lueur dans sa vie, comme il l’était dans la sienne quelques fois. – Oh elle ne lui dirait pas, il se ferait des idées, elle ne le voyait pas comme ça, il était un ami, un jeune frère, un apprenti , quelqu’un qu’elle voulait garder contre elle, enfin, avec elle. Il était son bébé canard, ça n’avait pas lieu d’être d’avantage décrit. - Elle verrait. L’heure n’était pas encore la, elle viendrait quand il faudrait. Quand elle aurait prit la décision de quitter la Montagne pour aller vivre une nouvelle vie, quand elle se serait séparée de toutes ces attaches qu’elle n’avait plus vraiment.

Pour le moment elle rentrait, le cœur un peu plus léger que quand elle était sortie, et même si son ventre la heurtait un peu d’épuisement, - elle sentait les bandages se tendre et la plaie tirer un peu - elle était soulagée d’être sortie, satisfaite oui. Et son état était meilleur. Alors elle rentra dans la montagne avec un presque sourire, et elle était assez heureuse quand un de ses anciens camarades, un petit qu’elle avait entrainée à l’époque lui demanda comment s’était passé sa journée. Peu à peu des gens de la montagne recevaient des dons de moelle, et de plus en plus d’entre eux voulaient sortir découvrir le grand monde. Jadis, elle avait été comme eux. Jadis, elle aurait été pressée d’aller voir les étoiles elle aussi. Mais Jadis ce n’était plus le moment. Le présent était different.

L’atmosphère pesante de la montagne lui mit cependant un coup sur le moral, et plus elle s’enfoncait dans les couloirs, plus elle sentait son ame s’alourdir. Elle était néanmoins soulagée de ne pas avoir à repartir à l’hopital, et plutôt rentrer dans ses baraquement, son appartement… Diable, depuis combien de temps n’y était elle plus allée ? Elle avait hate de retrouver ses canapés, son lit… La boite de souvenir dans un coin du mur, et ses reserves d’alcool. Elle pourrait en amener une bonne bouteille à Whisky à l’occasion. Ca lui ferait plaisir ça aussi.

Des pas hâtifs se firent entendre derrière elle, une main se posa sur son épaule, et il lui fallu énormément de retenue pour ne pas faire une clé de bras à l’assaillant et le plaquer contre un mur. On dirait que c’était à cause de la fatigue, ou juste à cause de l ‘odeur qu’elle pensait avoir reconnu. Ou de l’espoir peut être. Et elle fut… récompensée ? Oui on pouvait dire ça. Car voilà qu’elle se retrouvait dans les bras de Lizz, ou que Lizz la serrait dans les bras, et elle ne comprit pas. Mais elle glissa néanmoins ses bras autour de la jeune femme, profitant d’une étreinte, l’appréciant même. Après tout, elle avait passée des années à mettre des barrières physiques et mentales entre elle et les gens, et en une simple journée, voilà qu’elle se retrouvait à serrer deux jeunes gens. Et a… apprécier une telle proximité. Et si câliner Whisky était lumineux salvateur. Prendre Lizz dans ses bras avait une autre saveur. C’était peut être les yeux. C’était peut être les larmes. Elle ferma les siens d’yeux quelques instants et serra une main dans le dos de Lizz. « Je pensais que tu étais partie. » Ca la prit de court. Elle … Fronca les sourcils. Et resta presque immobile. Avant que sa main n’aille caresser une larme sur la joue de la jeune blonde. C’était un truc de la famille Heath peut être. C’était… Elle n’avait jamais supporté de voir Andrea pleurer, elle n’avait jamais non plus supporte de voir Lizz dans le meme état, et elle ne pouvait pas le voir maintenant non plus. « Je suis désolée. » Finalement c’était ça un peu peut être. Elle était si désolée. De tellement de choses. Et a nouveau elle postait toutes les culpabilités sur son dos. « Je pensais que mon absence serait un soulagement pour toi. » Encore une fois… Elle n’avait pas les bons mots. Et elle mettait probablement les pieds dans le plat. Mais elle aimait être directe.



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MessageSujet: Re: mensonge déchiré ▬ Rhodan   mensonge déchiré ▬  Rhodan Icon_minitimeDim 14 Fév - 12:14

T’es une saleté vulnérable. Lizz l’était bel et bien, là, sur ce moment. En larmes, dans les bras de Rhodan. Car le soldat aurait pu rejeter Lizz comme elle l’avait rejeté à l’infirmerie. Rien n’aurait été plus simple que de repousser l’enfant qui avait grandi trop vite et qui était en pleurs. Parce qu’elle reconnaissait la fragilité qu’elle avait toujours portée, dans ce moment de pur soulagement. Lizz, était fatiguée de se mentir à elle-même, fatiguée de mentir à Rhodan. Parce qu’elle avait cru la perdre et que ça l’avait ébranlé plus que n’importe quel évènement du mois passé. Mais l’autre blonde était là, presque brulante dans ses bras et le soulagement la souleva encore plus quand elle sentir la main du traitre dans son dos. Et peut-être était-ce ce qu’il y aurait de plus sincère entre les deux jeunes femmes. Car les mots n’étaient pas encore impliqués, ces mots trompeurs qu’elles ne cessaient de méprendre. Ces mots qui étaient si faciles à manipuler et à détourner pour s’éloigner de l’autre. Ces mots qui étaient nécessaires, malgré tout.

Une main passa sur ses joues humides et Lizz sortit son visage de sa cachette, étudiant le visage de Rhodan, se rassurant un peu plus que le capitaine était bien là. Présente. En face d’elle. Dans ses bras. « Je suis désolée. » Lizz hocha la tête et retourna se cacher dans le creux du coup de Rhodan, ignorant la douleur qui montait à la surface de sa peau dans une logique qu’elle ne comprenait pas, qu’elle tardait à comprendre. « Je pensais que mon absence serait un soulagement pour toi. » Lizz lui donna un coup là où se trouvait sa main. Sur la hauteur du dos du soldat. « T’es vraiment conne. » Et dans le langage de Lizz, peut-être que ça voulait dire qu’elle tenait à celle dont elle n’arrivait pas à se détacher. Symboliquement parlant. Car elle n’eut aucun mal de mettre fin à cette embrassade désespérée, reculant d’un pas, constatant que la brulure s’amoindrissait, mais qu’elle était toujours sur sa peau.

Du revers de sa main, elle essuya les larmes encore humides sur ses joues. Sa respiration était encore saccadée de l’effort émotionnel, mais dans ses iris il y avait cet agacement particulier, si souvent assimilé à Rhodan. Pas de demi-mesure pour toi. C’était toujours mieux que le vide. Et elle fit un effort surhumain pour ne pas fuir le regard de Rhodan, ce qui la força à se tendre, se redresser. Regrouper un semblant de courage, un courage qu’elle ne pensait pas avoir. C’était beau ce que le désespoir arrivait à créer en une personne, surtout un déchet comme Lizz. « Je n’ai jamais dit ça. » Elle retrouvait cette dureté, à chaque fois qu’elle disait ce qu’elle ressentait. Cette même dureté qui avait trompé Rhodan, qui l’avait fait croire à autre chose. Une réalité qui avait semblé tellement facile pour Lizz. Tellement douloureuse.

Elle dut faire un choix, Lizz. Et elle n’avait pas assez de courage pour tout faire. Alors, son regard glissa, retrouva ce point de confort sur la clavicule, rougissant presque en voyant les traces de ses larmes sur le vêtement de Rhodan. Elle inspira. Oui. Elle ne pouvait pas dire ce qu’elle ressentait réellement, tout en soutenant ce regard qui la hantait. Ce regard qui l’avait hanté pendant tant d’années et qui continuerait de la hanté pour tant d’autres années. D’une manière différente. Tout aussi puissante. « Je ne sup. » Sa gorge se bloqua, comme quand elle avait été incapable de dire le fond de sa pensée, la fois où elles s’étaient quittées à l’infirmerie. Elle secoua la tête, Lizz, marqua l’agacement personnel. « Je n’ai pas envie que tu me laisses. » Et elle baissa la tête, coupable de ses propos, coupable de ce qu’elle ressentait.
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MessageSujet: Re: mensonge déchiré ▬ Rhodan   mensonge déchiré ▬  Rhodan Icon_minitimeDim 14 Fév - 19:20

Elle n’aurait jamais imaginée, Rhodàn, mériter un jour une étreinte d’Elise. Mais est ce qu’elle la méritait vraiment ? Ou est ce que ce n’était encore une fois qu’un symbole de son échec. Elle était pathétique.   Elle n’arriverait jamais à se racheter, elle n’arriverait jamais à porter le poids du monde sur ses épaules comme elle voulait si bien le faire. Ou si elle le faisait, ça n’allageait pas les épaules des autres. Et même si elle avait tuée le diable, elle continuait à blesser Lizz, et elle ne savait pas comment elle devait faire pour ne plus la blesser. Oh. Oui bien sur, il y’avait toujours une solution, elle devait partir. Elle en était plus assurée que jamais. Mais pouvait elle partir de son plein gré en sachant que Lizz s’était mit dans cet état à cause de son absence, juste parce qu’elle avait pensée qu’elle ne reviendrait jamais ?  Pouvait elle partir de son plein gré comme ça ?  En sachant qu’elle causerait la dévastation dans son cœur ? Peut être. Si elle avait la certitude que plus tard ça serait mieux. Peut être. Si elle se disait que ça serait pour le plus grand bien. Pour le bonheur de Lizz sur le long terme.  Elle verrait.

Pour l’heure, elle était stupide, de dire ce qu’elle pensait. Ce qui lui traversait la tête. Et ce n’était peut être pas la bonne idée du siècle – mais quand en avait elle ? Tout ce qu’elle faisait pour « bien faire » finissait toujours par être un pathétique essai qui échouait -  finit elle par comprendre. «  T’es vraiment conne. »  Outch. Ca faisait mal un peu. D’avantage que le coup.  – Car soyons honnêtes, après son entrainement militaire, et ce qu’elle avait vécu, ce n’était pas un petit coup qui allait lui faire vraiment mal. Soit. -  énormément plus que le coup.   Elle ne cilla pas cependant, et lâcha immédiatement Lizz quand celle ci recula. L’étreinte n’était plus, et elle ne pensait pas que ça lui ferait si mal, mais c’était le cas. Assurément.    La douleur était la, et Rhodàn resta stoïque cependant, tentant de ne rien montrer. Du moins elle essayait. Elle se contenta de baisser les épaules avec une sorte de moue désolée. «  Je sais. »  C’était tout ce qu’elle avait trouvé à dire. C’était stupide. Elle était stupide.

Et ses pupilles se contractèrent un peu, alors qu’elle se demandait pourquoi Lizz semblait si rouge d’un coup. Comme si quelque chose de mal lui arrivait.  Et non, pour le moment Rhodàn ne comprenait pas. – Et le diable savait que si elle comprenait…. Elle s’en voudrait d’autant plus, ça viendrait  -   Non, ce qu’elle comprenait par contre, c’était que Lizz était en colère, et qu’elle… et qu’elle était conne voilà. «  Je n’ai jamais dit ça. » Elle n’allait rien dire à ce sujet. Qu’est ce que ça serait ? Encore des excuses ? Encore des «  je suis désolée », des évocations de sa stupidité.  Et meme si, SI, Elise l’avait dit, Rhodàn savait qu’elle aurait du peut être essayer de mieux comprendre, parce que Lizz ne disait jamais tout. Parce que Lizz n’était que non dits. Et qu’elle aussi finalement n’est ce pas ?  Alors au fond, elles n’étaient pas vraiment faites pour se comprendre. Et elles se perdaient à essayer de la mauvaise manière.  

Le silence resta entre elles deux, et Rhodàn fixait d’avantage Lizz, Lizz qui était encore rouge comme si elle était en train de bruler, comme un mauvais cauchemar… Lizz qui semblait galérer a trouver des mots pour s’exprimer comme ça. «  Je ne sup. » Elle fronça les sourcils Rhodàn, et quand Lizz reprit la parole, elle tendit la main. «  Je n’ai pas envie que tu me laisses. »  C’était trop. Même pour Rhodàn. Même après des années à dissimuler tout ce qu’elle avait ressenti dans sa vie. «  Hey. Je suis la Lizz. Je ne vais nulle part. »  Ce n’était pas une promesse, elle n’était pas sure de savoir en faire. Et doucement elle posa sa main sur la joue de la jeune femme, sans vraiment faire attention. «  Lizz. Je… Je suis désolée. Je suis juste sortie une journée. Je t’aurais prévenue si j’étais partie définitivement.  »
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MessageSujet: Re: mensonge déchiré ▬ Rhodan   mensonge déchiré ▬  Rhodan Icon_minitimeLun 15 Fév - 19:10

Ca la brûlait et Lizz ne réaliserait que quelques minutes plus tard combien c’était vrai. Ca la brûlait dans sa chair de devoir verbaliser ce qu’elle se murmurait tout bas, quand il n’y avait qu’elle et ses regrets. Mais Rhodan n’était-elle pas le plus grand de ses regrets ? N’était-elle pas la plus grosse de ses erreurs ? Si elle ne l’était pas dans le passé, le soldat le serait bel et bien devenu si elle était réellement partie. Lizz ne l’aurait pas supporté. Déjà, ces quelques minutes (heures ?) avaient été interminables. Ici, c’était terriblement gênant d’être sous le regard du traitre. Mais c’était supportable. Même si les mots coupaient comme des rasoirs sur sa propre langue et qu’elle n’avait qu’une envie, s’éloigner de Rhodan (persuadée qu’elle était un meilleur observateur extérieur qu’un réel acteur dans les grands tournants de sa vie), Lizz tenait bon. Car elle ne voulait plus perdre une personne qui était importante à ses yeux. Si ce n’était que ça. Oh oui. Ca aurait pu être toutes les autres raisons du monde. Il y avait pire non, que de s’enticher d’un assassin.

«  Hey. Je suis la Lizz. Je ne vais nulle part. » Elle n’osa pas regarder son ainée dans les yeux, mais sans qu’elle ne puisse s’en empêcher, Lizz se sentait hocher de la tête, la tension toujours présente dans ses muscles, dans ses os. Le trouble ne la quittait pas, et il tarderait très certainement à la quitter. Il prendrait des jours et des tourments pour se faire oublier. Mais une fois encore, il y avait Pire. Il y avait Rhodan et c’était le genre de Pire qu’elle accepterait sans mal, la fille si habituée à se faire souffrir. Une main se tendit et se posa sur sa joue. Lizz baissa encore plus le regard. Baissa la tête. Resta là. La sensation de brulure s’intensifia et ses émotions l’empêchèrent de s’inquiéter proprement du phénomène. « Lizz. Je… Je suis désolée. » Des excuses encore. Entre celle qui s’excusait de trop et celle qui ne s’excuserait probablement jamais. « Je suis juste sortie une journée. Je t’aurais prévenue si j’étais partie définitivement. » Ce concept était tellement étranger, pour Lizz. Sortir. Quitter la montagne, dans un monde qu’elle ne connaissait pas et qu’elle s’était toujours refusée d’imaginer. Oh, il y avait bien les projections et les tableaux qu’il lui avait été donné de voir pendant son adolescence. Lizz, simplement, n’avait jamais estimé que ça soit sa place.

Et il était effarant de voir à quel point elle avait raison. Quand elle comprit. La sensation était familière, mais longtemps oublié. Celle d’une brèche et de l’air corrosif sur sa peau. Lizz avait tellement eu peur du traitement par un sang qui n’était pas le sien, qu’elle n’avait plus subi de brèche. Tout était flou. Tout était vague. Tout était sur sa joue. Ses pupilles se dilatèrent lentement, alors que sa main se renfermait sur le poignet de Rhodan. Elle recula le visage et la brulure se fit sentir dans sa paume. Elle se frotta la joue de ses autres doigts, tandis que cette fois-ci, il n’y eut aucune hésitation dans ses iris grises, acérées. « Tu es allée dehors ? » La douleur s’infiltrait dans les lignes de sa main, dans les phalanges de ses doigts. « Est-ce que tu t’es décontaminée ? » C’était posé, de ce calme qui précédait une tempête. C’était presque rassurant, de retrouver ce vocabulaire qui était la crainte du Mont Weather, avant que les skypeople n’arrivent.

La nausée monta, alors qu’elle marqua un nouveau pas en arrière, libérant finalement le traitre. « Rhodan. » Soupir douloureux. Elle ne savait pas depuis combien de temps le prénom avait quitté ses lèvres, mais il y avait une urgence plus inquiétante. « Où est-ce que tu avais la tête ?! » Et la voilà, la tempête.
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MessageSujet: Re: mensonge déchiré ▬ Rhodan   mensonge déchiré ▬  Rhodan Icon_minitimeLun 15 Fév - 19:43

Elle s’excusait définitivement trop. Et peut être finalement que depuis la chute de la montagne, Rhodàn était devenue une autre femme. Ou peut être en fait, qu’avec Lizz elle avait toujours été. Peut être qu’elle avait un faible pour les filles de la famille Heath, et qu’elles pouvaient passer sous sa carapace comme personne ne l’avait fait auparavant. Peut être… Non, en réalité il y’avait bien trop d’hypothèses, et la pire de toutes finalement était peut être la vrai : Rhodàn n’était qu’une faible femme, un peu lache, qui s’excusait beaucoup parce que tout ce qu’elle faisait ne menait qu’a la souffrance des gens qui lui étaient chers. C’était pour ça aussi un peu, qu’elle n’avait pas beaucoup d’amis, elle ne se liait pas trop. Et puis, c’était plus facile d’être le héros solitaire, quand on avait moins de gens à qui mentir. Bien sur il y’avait des autres soldats, des camarades, et il y’avait ces gosses bien plus jeunes qu’elle, qu’elle avait voulu aider. Qu’elle avait voulu sauver. Mais voilà, les faits étaient la : Rhodàn était faite pour vivre seule, et ne faire souffrir personne. Ou bien était-ce la encore un jeu de son esprit de lache. En tout cas, les choses étaient telles qu’elles étaient, et par sa simple existence elle comprenait bien qu’elle faisait du mal à Lizz.

Les excuses fusèrent à nouveau, et soudain ce fut le drame. – Un de plus dans leurs interactions, un de plus dans leur vie – Elise la repoussa, et Rhodàn fidèle à elle même, ou mue par une stupidité éphémère en souffrit quelques instants. Avant de comprendre la colère justifiée de la plus jeune. Elle était stupide. Complétement stupide. « Tu es allée dehors ? » La hantise. Ses yeux reflétèrent la compréhension et la peur. « Est ce que tu t’es décontaminée ? » La main la lâcha, LIzz fit un pas determiné vers l’arrière, et la terreur, de la réelle terreur ainsi que l’impuissance se glissa sur le visage du soldat – ancien soldat ? elle n’était plus rien - « Je… » Elle fronça les sourcils. Essayant de retracer son chemin depuis le retour à la montagne. « Rapidement je… » Elle avait été pressée. Elle n’avait pas aimé le regard du type en combinaison qui la regardait quand elle avait franchi le sas, alors elle avait subit le jet rapide, et puis elle avait été prompte à sortir, ou du moins à rentrer. Elle n’avait pas réflechit. C’était la pire erreur de toute son existence, elle le bon petit soldat, elle qui….

« Rhodàn. » Le mot n’était qu’un soupir et si son nom sur les lèvres de Lizz lui faisait quelque chose, il y’avait plus important. Il y’avait plus grave. Et si Lizz commençait à gronder, ou du moins se préparait à le faire, Rhod’ cette fois n’avait pas le temps pour ça. « Lizz. Tu m’engueulera après. Va à l’infirmerie, je retourne me décontaminer. » Elle n’accepterait pas autre chose. Et le pire dans tout ça, c’était son impuissance, le fait qu’elle ne puisse pas la prendre dans ses bras alors qu’elle souffrait, parce que la touchait signifiait lui faire encore plus mal. « Vite. » Et peut être qu’elle donnait un ordre, mais elle espérait cette fois, que celui ci serait écouté. Elle était stupide. Elle était stupide. Elle était stupide. Et se le répéter ne servait à rien. Alors… peut être que finalement, il fallait qu’elle prenne une décision plus rapidement, sur les choses qu’elle devrait faire. Son futur.
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MessageSujet: Re: mensonge déchiré ▬ Rhodan   mensonge déchiré ▬  Rhodan Icon_minitimeMar 16 Fév - 18:37

Ca ne serait jamais fini, il y aurait toujours des limites au rêve de Cage, qu’il avait transposé jusque dans le corps de ses plus fidèles soldats. La surface ne serait pas atteignable pour tous. Pas pour ceux qui ne le désiraient pas. Et puis, il y avant tant à s’inquiéter. Les animaux du programme d’élevage ne seraient jamais habilités à sortir, que faudrait-il faire ? Recréer toutes les installations au sol, sur la terre ? Croiser les bêtes ? Cette moelle, elle n’était qu’une solution trop rapide à un problème qu’aucune piqure ne pourrait réellement résoudre. La montagne aurait toujours besoin d’être décontaminée, car ils n’étaient pas faits pour vivre en surface. La fatalité resterait la même. Et l’air était lourd dans l’estomac de Lizz, alors que de son regard noir elle voyait Rhodan marquer un pas en arrière et que la plus jeune blonde l’imitait. C’était instinctif, maladif sur sa peau, sur ce feu qui l’assaillait et qui la rendait malade. L’air pantois du soldat ne fit qu’accentuer la colère de l’enfant qui avait grandi trop vite. « As-tu seulement pensé aux autres ? » C’était pour la simple joie de la rhétorique et il y avait tellement plus pressant que de débattre sur la culpabilité bien établie de Rhodan.

« Lizz. Tu m’engueulera après. Va à l’infirmerie, je retourne me décontaminer. » Elle serra la mâchoire, prête à répondre. Mais qu’aurait-il eu à dire ? Son regard se plissa, faisant du non-verbal son arme, alors que ses yeux jetaient des éclairs, exprimant le fond de sa pensée. Ce fut l’habitude, la routine, ces années de prévention contre les radiations qui sauvèrent le traitre, cet incapable. « Vite. » Tu n’as jamais aimé les ordres. Mais elle avait toujours été très douée pour les suivre. Alors elle hocha la tête, avant de se rendre jusque l’infirmerie, où elle aurait pu s’y rendre les yeux fermés. Sauf qu’ils étaient bien ouverts et qu’elle était parfaitement consciente de la nausée qui s’insinuait au fur et à mesure que son organisme assimilait les radiations qui émanaient de Rhodan. Radiations qu’elle avait accepté les bras ouverts. Certains poètes s’amuseraient à faire un rapprochement. « T’as pas intérêt à filer. » Ajouta-t-elle finalement. C’était autoritaire et lourd. Tellement loin du message réel que Lizz aurait voulu faire passer, mais la tempête était là, en son sein, douloureuse et déchirante, alors qu’elle se rendait jusque l’infirmerie d’un pas pressé et qu’elle jurait contre la stupidité d’un soldat en particulier.
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MessageSujet: Re: mensonge déchiré ▬ Rhodan   mensonge déchiré ▬  Rhodan Icon_minitime

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