freya | it hurts to say goodbye to you

it hurts to say goodbye to you
freya ✮ luray | 28.09

Sa conversation avec Hati avait prit fin sur une note très agréable, et le colosse des shiedgeda s’était relaxé quelque peu après ça. Cependant, il ne pouvait plus reporter le moment où il allait devoir annoncer à sa sœur qu’il partait, et c’est le cœur lourd qu’il se prépara a sortir. Sans prendre sa claymore, mais accrochant tout de même une petite épée courte à sa taille, il sortit de l’endroit où il était, se dirigeant vers l’auberge de sa sœur. Ca n’allait pas être facile, il se souvenait de ses promesses, mais… les choses avaient changées depuis, l’un de ses plus fidèles amis était mort terrassés par la montagne, terrassé par lui même en fait quand il avait réapparu avec les traits d’un monstre, et maintenant des gens tombaient du ciel, brulant tout sur leur passage, provoquant une guerre qu’ils n’avaient peut être pas voulu. Il n’avait pas le choix, Lawen avait besoin de lui, et il était probablement une des personnes de confiance qu’il voulait amener avec lui. Alors oui, il allait devoir briser sa promesse, il allait devoir annoncer à sa sœur qu’il reprenait les armes un peu, pour répondre à l’appel d’Heda, à la coalition. Il grimaça. Puis après une longue inspiration, il reprit sa route.

La taverne était plutôt peuplée à cette heure de la soirée, et en un sens, ça arrangeait le guerrier. Freya ne lui crierait pas dessus devant tous ses clients peut être. Du moins l’esperait il. Se fryant néanmoins un chemin, il arriva à proximité de sa sœur, à la quelle il offrit le plus grand des sourires avant d’ouvrir les bras au cas où elle aurait désiré une étreinte. Pour elle, il était toujours prêt à se montrer doux, y comprit devant des foules. Elle était la fierté de sa vie, et il n’y’avait personne au monde qui comptait d’avantage. « Freya. » il prononça son nom, attendant qu’elle prenne conscience de sa présence.

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“FREYA AND BÄLDR”

F

reya s'occupait de son auberge en cette fin de soirée et elle grouillait de monde à ce temps de la journée. Elle adorait voir que son projet avait tant de succès, il lui tenait tellement à cœur qu'elle aurait été très déçue si rien n'avait décollé. Bien sûr ça prenait une partie de son temps pour guérir des gens et ce même si elle en faisait sa priorité numéro un. Mais bon, elle n'était pas non plus l'unique soigneuse du clan, ils survivaient très bien sans elle de temps à autre. Puis fabriquer de l’alcool lui prenait un temps fou, autant dire que des pauses n'étaient jamais de trop pour la belle native qui bougeait de partout. Enfin, malgré les fatigues qui lui tombaient dessus parfois, elle adorait sa vie en ce moment, elle avait tout pour être heureuse, dont le plus important : son frère à ses côtés et en sûreté. Qu'il ait finalement posé les armes pour rester calmement à la maison lui ravissait le cœur et apaisait son âme. La simple idée d'imaginer qu'un jour il pourrait ne jamais revenir la tuait. Elle n'y survivrait pas...

E

nfin, l'heure n'était pas à la morosité ! Remplissant des choppes de ses créations d'ambre liquide, elle les offrit à ses clients avec un énorme sourire et récupéra son du. Elle s’empara ensuite d'un chiffon qui traînait, l'humidifia et entreprit de nettoyer un peu l'endroit, toujours sans déranger la clientèle. C'était son côté un peu maniaque, une sorte de déformation professionnel. Toujours laver les plaies, ses outils, ses mains, son environnement... bref, elle n'était pas très amie avec la saleté et s'énervait rapidement quand certains rigolo voulait salir sa précieuse auberge.
Et c'était en lavant le comptoir que son aîné arriva sans qu'elle ne le remarque tout de suite. Ce fut le son de sa voix qui lui arracha un sourire et la fit se retourner pour se jeter sans attendre entre les bras de Bäldr. Avec lui elle restait et resterait toujours une toute petite enfant qui avait besoin d'être protégée. C'était son héros, son soleil, sa raison de vivre. Sans lui... elle n'arriverait à rien. Doucement elle se recula et caressa tendrement la joue de son frère.

« Bäldr ! À chaque fois j'ai l'impression que tu me quittes des mois, c'est fou. Je te sers quelque chose ? Elle lui fit un coup de coude et un clin d'oeil, comme d'habitude c'est offert pour toi. »

S

ans attendre sa réponse, elle fouilla ses réserves et sortit une bouteille pour le colosse et la lui tendit. Ce fut à ce moment qu'elle remarqua qu'elle pris conscience de l'arme accrochée à sa taille, ce qui changea radicalement son facial. Ses sourcils se froncèrent et ses orbes d'or noir fixèrent le guerrier avec questionnement. Pourquoi il avait ça sur lui ? Il savait pertinemment qu'elle détestait la présence de ces choses dans son auberge. Avec un petit rire nerveux, elle replaça une mèche rebelle derrière son oreille.

« Hum... pourquoi tu portes ça ? Dit-elle avec une note de dégoût en pointant l'arme du menton, je croyais que tu n'avais pas donné cours aujourd'hui. Alors il n'y a pas de raisons pour que tu te promènes avec cette épée, non non. J'ai raison n'est-ce pas ? Tu as du faire une erreur... »

S

on stress la trahissait avec son flot incessant de paroles. Elle s’inquiétait de connaître la raison de tout ceci, avec la guerre qui planait et la mort de son ami, elle se doutait que ça lui démangeait de retourner à son talent principal. Mais elle ne le supporterait pas. Ça non, elle le bouderait à vie. Et elle lui en voudrait d'avoir pris une décision sans la consulter d'abord, surtout de ne pas avoir eu l'occasion de le manipuler un peu pour le forcer à rester ici, avec elle. En sûreté.
Faisant mine de sortir innocemment des choppes pour leur servir à boire, elle dit niaisement ces quelques petits mots.

« Parce que retourner combattre... c'est hors de question... n'est-ce pas ? »

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freya ✮ luray | 28.09

Ce qu’il allait devoir faire ne lui plaisait pas vraiment, et déjà une espèce de boule d’angoisse naissait dans le ventre du guerrier colossal. Ces êtres venus du ciel, ces enfants d’après ce qu’il avait entendu, mouraient vîtes et il reviendrait assez tot aux cotés de cette sœur qu’il n’aimait pas laisser. Il allait lui briser le cœur il le savait, et il allait surtout briser cette promesse qu’il lui avait fait quelques années plus tot. Mais Lawen était l’un de ses meilleurs amis, le chef de leur clan fidèle et terrible, et il ne pouvait pas renoncer la demande qu’il lui avait fait. Il ne pouvait pas y’aller seul, et Skoll devait rester pour s’occuper du clan dans son entier. Les autres… Non, c’était à Baldr qu’il faisait confiance, et c’était donc Bäldr qu’il devait amener. C’était un fait. Celui ci avait tenté de refuser, mais l’honneur et la loyauté étaient importants pour lui, et certaines fois, les promesses que l’on faisait devaient être brisées. Il ne l’avait que trop bien apprit.

Ses bras se retournèrent autour de la forme douce et féminine de sa sœur, et quelques instants il eut envie de tout abandonner, et de rester ici, à travailler avec elle pendant les mois et les années à venir. Quand il la tenait contre elle, il ne pouvait pas s’imaginer la laisser ici, avec tout le mal qui arrivait. Bien sur, il avait demandé à Hati de garder un œil sur elle, et même si la guerrière était virulente et autant le dire un peu folle, il savait qu’il tenait une place particulière pour elle, et qu’elle protegerait Freya comme elle le lui avait promis. Enfin, il sourit doucement aux mots de sa sœur, et attrapa la bouteille qu’elle lui tendit.

« Oh tu sais, je me dis que si je venais plus souvent, tu finirais par faire faillite à m’offrir toutes mes consommations. » Au moins, avec elle, malgré le sérieux de la situation il arrivait à sourire.

Il allait même commencer à boire sans attendre la choppe quand Freya remarqua la petite épée qu’il portait à la taille, commençant à le noyer sous un flot de paroles. Oubliant l’idée de boire quelque peu, il raidit sa posture et attendit que la salve de questions se termine. Elle était inquiète et stressée, et ce n’était qu’un prémices de ce qui allait suivre il ne le savait que trop. Et il en avait peur. Lui, le colosse, le héros de guerre de tout un peuple, celui qui avait combattu contre des hordes de terribles ennemis, il était terrorisé par cette sœur qu’il aimait tant.

« Ce n’est pas une erreur. Mais ce n’est pas vraiment ce que tu crois. » Pas pour le moment du moins. Et doucement, il posa la bouteille sur le comptoir, avant de poser sa grosse main sur son frêle bras. « Les temps sont dangereux, ces êtres venus du ciel ont déclarés la guerre aux trikrus, et Heda appelle les chefs de clans à TonDC pour discuter de cette guerre. » Il fixa sa sœur quelques instants. « Je ne vais pas vraiment combattre. Mais Lawen a besoin de quelqu’un pour l’accompagner a cette rencontrer. Quelqu’un de confiance.»

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“FREYA AND BÄLDR”

« Je t’obligerais à fabriquer de l’alcool alors, en espérant que tu ne la boira pas toute non plus. »

U

n petit rire, un sourire espiègle. Son frère, elle le taquinait toujours, avec amour et respect bien sûr. Jamais elle ne pourrait lui lancer quelconque vacheries qu'elle penserait vraiment, elle l'aimait bien trop pour ça. Elle elle savait que cet amour il le lui rendait en mille fois plus fort, tant que peut importait le nombre de demoiselles qui partageaient sa couche, l'unique femme de sa vie, c'était elle. Et aussi douce et conciliante Freya pouvait être, sur ce côté elle pouvait se montrer un brin possessive et apprécier le fait qu'il ne soit pas marier. Même si évidement, elle sera la première heureuse de l'apprendre et surtout d'attendre avec impatience la venue de ses futurs neveux et nièces. Mais pour ça, il lui fallait un frère vivant. C'était relativement utile.
Enfin, elle trouva une bouteille à lui offrir et bien évidement il l'accepta, le jour où il refusait de sa boisson, elle s'inquiéterait. Presque autant qu'à la vue de cette horreur qui lui servait d'épée. Cette chose répugnante qui pendait négligemment à sa taille, la narguant de sa pointe coupante et créatrice de maux. Non, jamais elle n'arriverais à en supporter la vue. La brune elle n'avait qu'une envie en cet instant : l'arracher de la ceinture et la jeter dans la grotte la plus sombre et profonde de Luray.

Q

uand la silhouette de Bäldr se contracta dans un geste de malaise, la douce n'eut pas besoin d'une boule de cristal pour savoir que la suite ne serait pas plaisante pour l'oreille. Pour les gens, son frère était un héros, inatteignable, puissant, imbattable. Pour elle, c'était un livre ouvert qui ne pouvait absolument rien lui cacher. Et en ce moment, il devait lui annoncer une nouvelle qui ne lui plairait pas, mais alors pas du tout à en juger son allure. Cela l'inquiétait, énormément et ses doigts martelant le bois la trahissait tandis qu'elle le noyait de mots tout en attendant des réponses qu'elle voulait entendre. Un « oui Freya, c'est juste une erreur ne t'inquiète pas. ». Que toutes ses inquiétudes n'avaient aucun fondement et qu'elle se faisait des idées. La part la plus ludique de son esprit savait qu'elle serait cruellement déçue, mais elle était naïve la brune, profondément naïve, à espérer encore et encore le meilleur de chaque chose. Elle allait tomber de bien haut.
Finalement, après ce qui lui parut une éternité, il ouvrit la bouche pour parler et dire absolument tout le contraire de ce qu'elle souhaitait. Cette première note l'achevait déjà, la simple idée de savoir qu'il avait cette arme de plein gré lui serrait douloureusement le cœur. Ses ambres fixèrent le plancher pendant que son aîné venait poser son énorme paluche sur ses maigres os, dans un geste réconfortant. Doucement elle releva ses orbes sur lui, attendant la suite de ses mots avec un arrière goût amer qui lui empoisonnant la bouche. Des batailles. Toujours des batailles. Ne cesseraient-elles donc jamais de lui voler son frère et menacer de ne jamais le lui rendre ? Quand il termina, la cadette resta silencieuse quelques minutes, le temps de digérer cette nouvelle qui lui retournait l'estomac. Quand elle reprit parole, ce fut avec une voix légèrement tremblante d'émotion.

« Oh.. je.. je vois... Je savais qu'il avait des tentions entre ces être du ciel et les Trikus, mais une guerre... elle avala difficilement sa salive, l'évocation de cette situation suffisant à la rendre malade, je comprend la tenu de ce conseil, mais... »

F

reya se libéra du contact de la main du guerrier, reculant de quelques pas pour lui faire face et le mirer directement dans les yeux. S'il voulait lui annoncer ce genre de chose, il l'affrontait directement. Elle ne lui rendrait pas la tâche facile, ça jamais. Il disait qu'il ne se battrait pas, mais elle n'était pas stupide. Naïves certes, mais pas née de la dernière pluie pour autant. S'il partait, il combattrait, peut importe ce qu'il s'acharnerait à lui dire.

« Mais pourquoi toi. Lawen il en a plein des gens de confiance. Toi tu m'as promis de rester. Tu n'oserais pas briser ta promesse, si ? Parce que je ne suis pas stupide Bäldr. Un conseil de guerre... tu ira forcement te battre. C'est en toi, ton sens de l'honneur.. que je n'arrive pas à détester malgré tout. »

E

lle prit une pause, respira un bon coup. Au final elle n'était pas sûre de ce qu'il faisait ici. Avait-il déjà pris sa décision ? Était-il irrévocable ? Où avait-elle encore ses chances de le retenir ici, avec elle. Hésitante, mais un froide, elle le questionna.

« … as-tu déjà fait ton choix Bäldr ? Est-que je parle à du vent, ou si tu es venu pour en discuter ? Parce que si c'est le cas, elle ouvrit la bouteille et versa le liquide quand les deux gobelets et en tendit un à son frère avant de vider le sien d'une traite, la nuit va être longue. »

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freya ✮ luray | 28.09

« Tsssk. Comme si j’étais du genre à tout boire. » Il aimait plaisanter avec elle, avec Freya, le joyau de sa vie. Et même si la vie ne les avait pas mit sur terre au bon moment ou par les bonnes personnes, il avait tout fait pour que sa vie à elle soit plus belle que ce qu’elle aurait du être, que ce qu’elle aurait pu être. Il accepta la boisson, et joua quelques instants avec la bouteille. Le moment allait être délicat, il ne le savait que trop, et le fait d’avoir accroché une vulgaire épée à sa taille était un indice de l’endroit où il avait voulu l’amener. Oui. Au moins elle n’était pas bête Freya, elle avait comprit où il voulait en venir, elle avait comprit ce qu’il voulait dire, et même si il ne voulait pas, meme si il ne voulait pas la blesser, et moins encore briser cette promesse, il allait en être ainsi.

Alors il lui expliqua. Il n’avait pas envie de tourner par quatre ou cinq chemins avant de lui donner la réponse qu’elle n’espérait pas. Et il vint au but finalement. Il allait partir avec Lawen pour régler cette histoire, pour répondre à l’appel d’Heda. C’était ainsi. Et bien sur elle comprenait que le conseil se tienne, et bien sur, elle comprenait que les histoires de politiques dans la coalition soient importantes. Mais elle ne comprenait pas qu’il y aille lui, parce qu’il était son frère, parce qu’il avait quitté sa vie de guerrier pour elle, parce qu’il se fichait bien d’être un héros de guerre, quand tout ce qui comptait c’était le bien être de cette femme qui était tout pour lui. Ça n’allait pas être facile.

Elle recula, parla, prit une pause. Et il la fixa quelques longs instants avant de reprendre la parole. Il n’allait pas lutter, il ne savait pas si il en avait la force, et il se sentait separé entre son honneur et son amour pour elle. « Tu ne parles pas à du vent. » Ses yeux se froncèrent, et il se saisit d’une verre qu’elle lui tendit. « Je ne pars pas à la guerre Freya. J’accompagne Lawen a un conseil à TonDC, la bas nous déciderons de ce qui se passera pour la suite de la coalition. Si il y’a une guerre nous aviserons en temps voulu. » Il ne pouvait pas imaginer que TonDC allait exploser, que Lawen allait mourir, qu’il allait se retrouver à devoir suivre le jeune Skoll qu’il appréciait tellement et qu’il voudrait mener au bout du monde. Non, il ne pouvait pas imaginer tout ça. « Qui mieux que moi pourrait accompagner Lawen a un tel conseil ? » Et il essayait de lui faire entrer ça dans la tête finalement, posant son verre et cherchant à attraper sa main.

« Je ne veux pas aller combattre. Je vais discuter et protéger mon chef, comme mon honneur m’indique de le faire. » Il voulait qu’elle comprenne ça.

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Ne pars pas si loin de moi, ne me tues pas à petit feu ainsi en essayant de me faire comprendre tes raisons. Reste. Ou pars. Mais ne soit pas cruel et ne me fait pas douter et espérer. Car je tomberais et je ne sais pas si je pourrais me relever.

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Freya se sentait comme au bord d’un précipice, tanguant dangereusement entre le plancher des vaches et le vide profond qui s’étalait sous ses pieds. Sauf que là, son sol était un Bäldr en sécurité, ici et la chute, son départ pour TonDC. D’un côté le retour à l’équilibre serait une bénédiction et de l’autre l’atterrissage ferait mal, très mal. Et celui qui ferait pencher la balance, c’était son frère. Maintenant il fallait attendre qu’il trouve le courage de lui expliquer. Certes elle ne lui rendait pas la tâche facile, mais la jeune femme tenait bien trop à son frère pour ne pas jouer la carte de la victime éplorée. C’était à peu près tout ce qu’elle pouvait jouer aussi….

Pour cette raison elle évitait le maximum de contact physique avec lui, ne limitant que celui du regard pour qu’il l’affronte clairement et aussi bravement que sur l’un de ses champs de bataille. Si l’on ventait tant ses talents, ce ne devrait pas être bien compliqué dans ce cas. Même la douce et fragile Freya pouvait montrer sa part d’ombre, aussi ridiculement petite était-elle.

Buvant son verre, elle n’attendit pas pour le remplir à nouveau, au cas où. Elle écoute attentivement ce que le guerrier lui dit, ce qu’il tente de lui faire avaler. Au moins elle ne discutait pas avec son mur, c’était déjà ça de bon dans cette situation. Puis il lui répète qu’il ne part pas combattre, mais bien porter main forte à son précieux ami. Bien sûr elle comprend, Lawen elle l’aimait beaucoup. Il l’avait vu grandir, comme Bäldr et au final elle l’adorait presque tout autant que son frère. Mais.. mais elle n’appréciait pas trop qu’il lui arrache le soleil de sa vie pour un conseil de guerre ou… de quoi que ce soit d’autre. Au moins il partait pour la coalition… elle approuvait cette idée d’Heda, énormément. Cette pensée détruisait un peu ses décences et augmentait son sentiment de culpabilité à le retenir ici. Défendre cette cause était important…

« Tu n’avais pas mentionné la coalition… Tu es bien doué pour nommer les bons sujets en premier. »

À nouveau elle vide son verre et le range finalement pour ne garder que la bouteille. Au rythme où ça allait, le gobelet deviendrait rapidement une perte de temps. Elle en ressortit une autre pour son aîné, n’ayant pas spécialement envie de partager la sienne. Entre temps il avait posé son verre et tentait maintenant de saisir sa main dans un premier temps, un geste de réconfort puis une tentative de la faire fondre et détruire ses barrières. Mais pas de cet avis, Freya l’en empêcha et ramenant sa main contre elle et lui tournant légèrement le dos. Il essayait de la convaincre en se rendant irremplaçable, quoi qu’elle n’en doute pas une seconde. Son frère était unique et parfait, même dans ses défauts.

Cependant ses dernières paroles attisèrent sa colère et elle fut à deux doigts d’exploser quand elle se souvint d’être à lieu ouvert. Ses clients n’avaient rien à savoir sur les problèmes de sa vie personnelle et d’un geste du doigt elle fit signe à Bäldr de la suivre. Elle se dirigea dans une pièce fermée qui s’avérait être l’un de ses espaces de repos. Elle en possédait quelques-uns pour elle, son frère s’il le désirait et le reste au besoin. Fermant derrière eux elle l’attaqua.

« Et ce n’est plus honorable de tenir ses promesses ? J’aime que tu ailles parler pour la coalition, mais nos relations avec les Skaikrus sont encore très explosives. Et ce ne sont pas tous les clans qui s’entendent, j’ai peur que ça explose Bäldr. »

La jeune femme fait les cents pas, nerveuse, paniquée. Elle avait un mauvais pressentiment quant à cette rencontre et elle ne voulait pas risquer la vie de son frère. Se calmant doucement, elle s’avance vers et prend son visage entre ses petites mains, caressant ses joues des pouces. Elle était émotive la jolie Freya, ses émotions elle ne les contenait pas.

« Tu as déjà tellement fait pour Lawen Bäldr, tu as déjà tellement prouvé. Tu n’es pas obligé d’y aller… reste avec moi, s’il-te-plait. »

Les larmes grimpaient à ses ambres et elle cherchait ses mots, ouvrant et refermant la bouche. Puis elle poussa sur la pointe de ses pieds et attira le front de l’homme contre le sien, fermant doucement les yeux.

« S’il t’arrivait quoi que ce soit là bas… je ne me le pardonnerais jamais Bäldr. Je ne suis rien sans toi. »

Bäldr
&
Freya

CODE BY MAY

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freya ✮ luray | 28.09

Il n’aimait pas cette situation, devoir dire à Freya qu’il partait à la guerre même si ça n’était pas vraiment la guerre au fond. Il n’aimait pas la laisser seule dans cette ville où elle serait protégée tandis que lui partait battre la campagne, pour l’honneur, pour son chef, pour ses vieilles promesses. C’était ainsi. Il parla à nouveau, mentionna la coalition, mentionna ses obligations. Et il la fixa alors qu’il buvait un peu trop vite, alors qu’il buvait peut être un peu trop. Il n’aimait pas cette situation, mais jamais il ne serait parti sans lui dire au revoir. Il fallait qu’il parte. Il ne se laisserait pas retenir ici, même pour sa sœur. La coalition les dépassait tous, et dépassait les serments qu’il n’aurait peut être jamais du faire mais qu’il ne regrettait pas. C’était ainsi au fond. Il ne partait pas à la guerre.

Il haussa les épaules, la fixa boire trop vite, fronça les sourcils devant cette Freya qu’il n’aimait pas tant voir. Non c’était faux. Il aimait d’elle toutes les facettes, il l’aimait plus que tout et rien ne changerait jamais son opinion de sa sœur. Le verre fut posé. Il voulu serrer une main qui s’enfuit, et la fuite à ce geste brisa son cœur un peu plus. Il frissonna, durcissant sa mâchoire, choqué et blessé de cet acte que Freya avait probablement fait dans ce but. Elle serait sa perte, ils le savaient tous les deux, et jamais il ne pourrait lui en vouloir.

Quelques mots à nouveau, il vit son visage se raidir, l’explosion se préparer. Elle ne vint pas tout de suite, et comme un pantin silencieuse et obéissant, il la suivit jusqu'à cette petite pièce ou colère éclata enfin. Les promesses. L’honneur. Il la regarda quelques instants, tandis qu’elle bougeait comme un lion en cage qui finalement s’adoucit. Les joues entre les mains de sa sœur, il se sentit plus doux lui ausis, comme si de tous elle était la seule à pouvoir tirer de lui autre chose qu’un colosse, qu’un héros qu’un guerrier.

« Je ne pars pas combattre Freya. » Il restait campé sur ses positions. Campé sur ce qu’il avait dit. « Un conseil ce n’est pas une guerre. Je reviendrais en vie, d’ici quelques semaines. Peut être même quelques jours. » Si il y’avait une guerre ils partiraient peut être tous les deux. Il voulait imaginer qu’un jour il aurait le courage de fuir avec elle.

« Je dois le faire. » Ses yeux étaient fixés dans ceux de sa sœur, tandis que front contre front, il passait ses grands bras autour d’elle. « Je dois le faire et nous le savons tous les deux. Je ne serais pas un homme, pas digne d’être ton frère si je refusais l’appel de mon chef, et l’appel de la coalition. »

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Sujet: Re: freya | it hurts to say goodbye to you

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