"on my way" seena

Il allait bientôt faire nuit, mais j’étais encore en labo. On tenait quelque chose pour augmenter le rendement de nos récolte, le seul soucis était l’état du matériel. Depuis pas mal de temps beaucoup d’éléments commençait à nous faire défaut et aujourd’hui, ce fut le tour d’une de nos tables de culture. Elle avait lâché et il ne fallait pas que la température augmente trop sous peine de détruire plusieurs années de travail. J’avais naturellement demandé de l’aide au près de la station concerné. Je savais qu’il était tard, mais je ne m’étais pas attendu à me faire envoyer sur les roses. Soupirant d’agacement, j’avais finit par m’allonger sous la table pour l’ouvrir et voir d’ou venait le problème. Autant j’avais un sens pratique en biologie et les Allèles me semblaient d’une simplicité monstre, autant là. J’avais clairement du mal à tout comprendre. J’avais un peu de logique, notamment couper le courant avant d’attaquer, mais j’avais légèrement oublié l’alimentation de sécurité qui m’électrocuta sans attendre. Bien, j’allais allé loin si je n’étais pas foutu de comprendre tout ça. Finalement, l’on toqua à la porte, et sans prendre le temps de vraiment me lever de sous la table, je dis, « Je sais, je n’ai rien à faire là, mais clairement, je suis sur ton truc et cette merde ne fonctionne pas ! J’y comprends rien, donc je partirais quand j’aurais fini ! ». Ne l’entendant pas répondre, je fronçais les sourcils, finissant par me relever pour constater que ce n’était pas un collègue. « Ah, euh. Bonsoir. », mon assurance venait de fondre comme neige au soleil, je n’étais de suite plus aussi confiant. Je pensais avoir à faire à une des rares personnes vers qui je savais aller. La j’avais à faire à une femme, que je reconnaissais de vu, mais qui m’avait tellement surprit que je ne pouvais pas en dire plus.

« Dé… Désolé pour l’accueil. », ajoutais-je en me relevant correctement. J’étais droit comme un i, incapable de faire quoi que ce soit de plus que de la regarder. Elle était perdu peut-être ? Je n’avais pas souvenir d’avoir appelé quelqu’un. Enfin si un mécanicien, mais vu comment j’avais été reçu, je doutais qu’elle y soit pour quelque chose.

Je fus étonné par sa réaction, déjà car elle me confirma que c'était bien pour m'aider qu'elle était là, mais aussi car elle me sourit en guise de réponse. Si bien qu'après m'être excusé pour l'accueil, elle posa son sac avant de me rassurer sur la situation. Elle avait été sortie de chez elle sans aucun doute, mais contrairement à son patron elle avait l'éducation de ne pas le signaler. Elle s'approcha alors de moi, et du problème, reculant d'un coup je désignais la table pour finir par lui répondre, « Ça fait quelques mois que ça déconne pas mal, des surtensions anormale et un changement régulier de température. Et là, elle tourne plus. Le froid n'est plus présent, bref, ça fonctionne plus et je ne vois pas le soucis. », si ce n'est que le matériel de base était vétuste bien évidemment. Je ne savais pas si c'était très claire en fait. Mais pour moi c'était déjà le brouillard. « Je pourrais pas dire qui du circuit ou du condensateur est en rade. », avouais-je un peu gêné. Me frottant mécaniquement le crâne, j'avais l'impression d'être davantage un poids. C'est fou comme une fois sortie de mon domaine je n'étais plus rien. Pourtant j'aurais passer des heures à expliquer la fusion moléculaire, mais là, je n'étais pas foutu d'expliquer la moindre chose. C'était sans doute trop évident, mais j'étais en difficulté, chacun ses spécialité en soit.

« Désolé pour le dérangement, j'aurais sans doute fini par trouver. », ou je serais mort électrocuté, au choix. Pour le moment, j'optais davantage pour avoir patauger quelques heures sans trouver la moindre solution en soit. Mais ça ne regardait et ne concernait que moi dans un sens. Je n'étais pas doué, voilà toi. Assez mal à l'aise, je reculais une nouvelle fois, m'évitant ainsi de m'imposer et d'empiéter sur un espace vitale. Que ce soit le sien ou le mien.

Elle semblait voir ou je voulais en venir visiblement, car elle sortait déjà certains outils par rapport à d'autre. Elle affirma même que cela lui changeait des fuites dans les canalisations. Sans doute, je ne pouvais que la croire, je n'avais aucun comparatif par rapport à elle. Hochant donc la tête pour approuver sa déclaration, je répondis à son rire par un sourire forcé avant de m'excuser pour le dérangement. J'avais eu plus d'autorité au téléphone c'est étrange non ? Elle reprit donc en disant que c'était son boulot de réparer des choses et que je n'avais pas à m'en faire pour si peu. Si, il était tard, vu le savon que l'on m'avait passé, je ne pouvais pas être aussi confiant. En fait je ne serais jamais confiant, mais c'est un détail. « Ce n'est pas ce que votre chef semblait dire. », si elle semblait plus à l'aise pour me tutoyer, je ne l'étais pas encore. Je ne tiquais pas sur sa façon de parler, loin de là, je n'étais pas comme ça, simplement je ne pouvais pas être aussi détendu. Elle s'abaissa donc sous la table, regardant d'ou cela pouvait venir avant de me confier ce qui l'intriguait le plus. À savoir pourquoi j'étais ici à une heure si tardive. Elle avança l'hypothèse que les scientifiques soit insomniaque, ce qui me fit sourire un peu plus franchement, je devais l'avouer. « Non, simplement que nous sommes sur une piste et que je devais absolument la valider. »

Je ne pouvais pas partir en laissant tout ça de côté et j'avais bien fait, la machine avait lâché sous surveillance, si cela avait été fait sans, nous aurions perdu des années de travail. « Et je préfère ce labo à chez moi. », pourquoi j'avais dit ça comme ça ? J'avais besoin de me justifier, mais là c'était sans doute trop. Tournant donc la tête en me triturant les doigts, j'espérais que tout ça passe vite.

Je n’aurais pas été jusqu’à dire vieux con, mais simplement désintéressé et n’ayant aucune envie d’en faire davantage. Je pouvais comprendre, c’était des choses qui arrivé. Mais je n’avais pas le temps de m’apitoyer sur son sort, il ne souhaitait guère s’investir, pour des raisons qui lui étaient sans doute propre encore une fois. Le principal était bien que je sois en présence d’une personne pouvant m’aider. Elle commençait donc à s’activer alors que je la regardais un peu inquiet. Je ne savais pas ce que j’allais pouvoir en tirer, si c’était réparable déjà. Elle se demanda donc, à juste titre, ce que je faisais ici à une heure si tardive. Lui confiant donc la raison, elle s’intéressait rapidement au sujet. Confidentiel ? J’en doutais sérieusement. « Ah, c’est juste une histoire de rendement, une bactérie pouvant facilité la production. », rien d’extraordinaire dans le fond, juste de quoi nourrir l’Arche en entier avec moins de précarité. Un espoir de rendre la vie de tous plus simple, plus tranquille. Je confiais alors une partie de ma vie, sans vraiment m’en rendre compte. J’étais soudain mal à l’aise, mal assuré. Elle s’étonna alors, ce qui n’avait rien de surprenant, ajoutant que chez soi devait-être un endroit le plus sur, le plus agréable pour soi. Pas pour moi, cela rimait avec violence, souffrance. « Quatre mur de béton et de fer ça n’a jamais vraiment répondu au concept d’un chez soi. », déclarais-je simplement. Oubliant tout autre raison. Juste la plus évidente. Parler de cet environnement froid, ce n’était pas agréable. Je préférais la station Agro pour une raison, l’on voyait du vert, de la nature, une forme primaire de vie et pourtant essentiel.

Je l’avoue, pour des non initiés, mon affirmation pouvait faire peur, très peur même. Cela demandait des précisions et c’est avec un sourire un peu plus franc que je le fis. La science et l’explication de cette dernière avait toujours eu le don de me rendre beaucoup plus loquace et expressif aussi. Ce qui était assez rare en soit pour le souligner. Du coup pour éviter qu’elle ne se dévisse la tête à me regarder, je m’assis par terre, un peu plus loin pour ne pas non plus la gêner. Un juste milieu en soit. « En fait c’est notre éducation qui fait qu’on pense naturellement à quelque chose de négatif avec les bactérie, mais c’est faux. C’est un peu comme parler d’un humain, pour un grand nombre, les être humains sont considéré comme des amis, quelque chose de bon, mais pour d’autre, ou pour des animaux, une planète, c’est quelque chose d’agressif, de mauvais. », quelque chose me disait que je n’allais pas m’arrêter là. « En fait les bactérie sont des organismes vivants, bien que microscopique. Tu as des milliers de types différents de bactérie, tu en as dans ton estomac, dans ta bouche aussi. Celle qu’on présent naturellement chez nous nous protèges des autres, ou des maladies, ou nous aide à guérir. Celle dans la nature peuvent stimuler et préserver aussi. C’est vrai qu’une bactérie se retrouvant hors dans son milieu d’origine est souvent agressive ou cherche l’autodestruction du corps qui la garde. Mais elles nous sont bien plus bénéfique que nocive. », je l’avoue, je m’étais freiné, j’avais évité de m’enflammé de trop, surtout que la conversation avait prit une tournure ne pouvant pas me le permettre. Nous étions coincé dans une boite d’acier et d’après elle, il fallait simplement les imprégner de bon souvenirs, de bon moment. Etrangement, cette information me fit me relever, la tête baissée. « C’est sur. », murmurait sans conviction alors que j’ouvrais un rapport bidon. Ce n’était même pas à moi de gérer ça. Mais pas grave, si cela pouvait m’éviter de penser à ce qui venait d’être dit, cela m’arrangeait grandement.

Ca avait l’air primaire, mais je lui faisais confiance. Si elle n’avait pas le matériel, elle reviendrait surement pour la suite. Quoi qu’il en soit, moi, je m’étais sans doute laissé un peu trop aller quand elle m’avait demandé des précisions. Elle venait de me révéler sous mon meilleur jour aussi, à savoir lorsque je devais composer avec la science. Elle reprit, disant que j’étais un bon petit scientifique, je préférais la science aux hommes après tout. Elle résuma assez rapidement avec le fait que les bactérie étaient comme les êtres humains, avec leurs avantages et leurs défauts. « C’est parfaitement l’idée. », ajoutais-je alors. Elle s’excusa presque d’avoir des idées différentes, ajoutant qu’elle avait terminé, du moins pour ce soir, mais il faudrait appeler demain pour passer à des choses plus sérieuse. Elle venait déjà de sauvé la vie à plusieurs personnes. Du moins aux recherches de plusieurs personnes. « Vraiment merci, je vais rester pour surveiller et j’appellerais demain. », déclarais-je alors bien plus détendu. C’était con, mais elle avait su me débloquer, certes pour un temps, mais pas assez pour que demain soit aussi facile. Et puis j’allais avoir quelqu’un d’autres surement, elle avait tardé, ce n’était pas pour qu’elle recommence tôt demain. Enfin je supposais. Je n’avais pas envie de rentrer pour ma part, je n’étais pas assez suicidaire pour courir dans les bras de mon père. « Encore désolé pour le dérangement. », repris-je toutefois. Je l’avais forcé à venir tard, et je n’aimais pas ce genre de principe. Surtout quand j’aurais pu gérer si seulement j’étais davantage manuel et logique sur ce genre de chose. Chacun son domaine après tout non ?

Je n'étais pas à l'aise avec les gens et cela se voyait en cet instant, elle me signala que tout ça était bien naturel lorsqu'elle m'assura que c'était son boulot. Sans doute, mais son boulot n'était pas de venir au soir, après son service. Elle reprit donc, expliquant qu'elle allait se coucher. Oui elle le méritait bien et si je n'allais pas en faire de même, je n'allais pas la retenir. « D'accord. », répondis-je un peu mécaniquement. Elle m'informa alors qu'elle reviendrait le lendemain sans doute, ils n'étaient pas bien nombreux à bosser sur ce genre de machine, mais cette fois elle aurait le manuel avec elle. Souriant légèrement, je lui répondis, « J'essaierais de le retrouver de mon côté, je doute qu'on ai rien. ». Elle se dirigea un peu plus de la porte alors qu'un rire lui échappait des lèvres, « À demain. » déclarais-je simplement alors qu'elle disparaissait. La nuit ne serait pas de tout repos, mais elle m'avait évité le pire pour aujourd'hui. Restait plus qu'à ce que ça tienne et que rien ne lache entre deux. Sinon j'étais mort, car j'aurais été la le dernier et que tout aurait lâché sous ma surveillance. Bref, il ne restait plus qu'à prier pour ce soir.