EIJA + BÄLDR

Quoi, c'est pas ma tente !?

6 décembre. Les prairies. Eija n’y est pas retournée depuis plusieurs années, depuis qu’elle a rencontré Sethen en partant de chez Ansgar. Pourtant, elle avait promis à la jeune femme de revenir et d’aller visiter Nidhogg, cette ville qui paraissait si jolie dans les histoires de la blonde. Mais elle n’a jamais eu l’occasion d’y revenir, même pendant ses jours de chasse où elle ne s’est jamais aventurée aussi loin toute seule. Sans doute pour éviter de se perdre à nouveau sur des terres qu’elle ne connait pas. Mais aujourd’hui c’est différent, aujourd’hui elle n’est plus la jeune fille qui traversait les prairies pour se rendre à Polis chercher son petit frère, aujourd’hui elle accompagne Heda et d’autres guerriers pour Kalawen dans le but de combattre les barbares. Evidemment, Arod l’accompagne et même si Eija aime beaucoup son cheval, elle est tout de même contente de pouvoir s’arrêter pour se reposer un peu. Le voyage avec tout le monde est long, ils n’avancent pas à la même vitesse que s’ils étaient tous à cheval et ça fini par se ressentir au niveau de la fatigue. Surtout que voyager avec autant de monde ne rassure pas du tout Eija qui ne cesse d’observer les gens en se demandant lequel d’entre eux pourrait attaquer Heda. Même si le temps est à la paix et qu’ils ont maintenant un ennemi commun, la jeune femme n’oublie pas que la menace est toujours là. Plus Heda est entourée et plus elle est une cible facile, même avec tous ses gardes autour d’elle.

Mais ce soir, elle sait que Galaad veille et elle se sent déjà plus rassurée. L’homme est bien plus effrayant qu’elle-même ou Uriel et dissuadera sans doute bien plus les gens. Ce soir c’est donc repos pour Eija et elle en a bien besoin avant la prochaine bataille. Elle espère pouvoir s’en sortir sans se faire blesser cette fois et aussi sans avoir à être redevable envers qui que ce soit. Elle n’aime pas avoir des dettes envers les gens, elle en a déjà une énorme envers Ansgar et une autre envers Heda. Mais cette fois, elle s’est entrainée au lancer de couteaux, elle aura un petit avantage de plus sur le champ de bataille, même si son arc reste sa meilleure arme.

Fatiguée après avoir fait un petit tour rapide du campement et après être allée vérifier que Arod avait tout ce qu’il lui fallait, Eija soulève le tissu de sa tente pour y entrer. Dire qu’il faudra la démonter demain matin pour reprendre la route… C’est sans doute le plus contraignant pour elle, devoir monter sa tente pour la démonter quelques heures après. Elle préfèrerait presque dormir directement à la belle étoile pour éviter cela. Peut-être que la prochaine nuit elle la passera dehors, ou avec Arod dans la paille. Mais pour l’instant, son lit de fortune l’attend et c’est en soupirant de soulagement qu’elle retire son arc de son dos pour le poser au sol avec son carquois. L’une de ses dagues ne tarde pas à rejoindre aussi le sol puis elle jette l’autre sur le lit un peu plus loin. Elle garde toujours une arme à portée de main, toujours. Et après avoir retiré ses bottes, elle se tourne dos à l’entrée de sa tente pour dézipper son haut.

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Quoi, c'est pas ma tente !?

Rien que le fait d’avoir retiré ses bottes la rend heureuse. Certes, elle préfèrerait pouvoir poser ses pieds directement dans l’herbe des prairies, mais le sol est froid et le tissu posé au sol l’empêche de pouvoir le faire directement. L’hiver arrive dans les prairies et même s’il n’est pas aussi froid et mordant qu’en Azgeda, mais cela fait bien longtemps que Eija n’a pas vécu un hiver comme on en trouve plus au nord. Mais c’est sans doute parce qu’elle a grandi dans ce froid que celui qu’on trouve en ce moment ne la gêne pas plus que cela et qu’elle retire la plupart de ses vêtements pour dormir.

Elle sursaute puis se retourne rapidement en entendant la voix dans son dos, cherchant à attraper l’une de ses dagues par la même occasion. Mais son arme n’est plus à sa ceinture et elle s’en veut de l’avoir jetée sur le lit. Elle ne le fait jamais habituellement, elle garde toujours une arme à portée de main mais son esprit semble un peu embué ce soir. « Mais qu’est… ». Si sa main droite cherche son arme, sa main gauche tente de couvrir avec son haut, la fine brassière en tissu qui protège sa petite poitrine et dévoile son tatouage. Heureusement, elle n’a pas encore retiré son pantalon. Elle oublie quelques instants le fait d’être loin de son arme puis observe l’homme qui vient de lui parler. Elle le reconnait, c’est cet étranger qu’elle a rencontré à Polis avec Aden. Elle ignorait qu’il faisait partie des gens en route pour Kalawen, mais pour sa défense elle ne connait pas la moitié des gens qui sont dans le campement. « Vous, que faîtes vous là ? Dans ma tente ? » Après tout, c’est lui qui est entré et qui l’observe pendant qu’elle se change. Non pas que cela la gêne vraiment, Eija n’est pas tellement pudique, mais elle n'aime pas être surprise de cette façon. « Avez-vous perdu le chemin jusqu’à la vôtre ? » Elle le regarde, sans bouger, se retenant d’esquisser un sourire. La situation est inconfortable pour elle, elle se sent carrément nue sans ses armes et elle se demande encore pourquoi elle les a laissées si loin d’elle. Elle est garde, elle devrait dormir avec ses dagues sur elle. Mais malgré tout, elle est curieuse de savoir ce qu’il vient faire par ici.

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Quoi, c'est pas ma tente !?

Bon, de toute façon, qu’elle ait ses armes sur elle ou pas, Eija pense qu’elle ne ferait pas le poids face à un homme comme lui. Elle a beau être petite et agile, elle n’est pas la meilleure au corps à corps et il est bien plus grand et imposant qu’elle. Il aurait facilement le dessus s’il le voulait. Alors lorsqu’il s’avance en riant, Eija le suit du regard et observe chacun de ses gestes, fronçant les sourcils lorsqu’il soulève cette arme qu’il portait le jour où ils se sont rencontrés. « Oh. »  Elle n’est peut-être pas dans sa tente finalement. Elle n’avait même pas remarqué cette arme avant ça, mais elle n’avait pas remarqué grand-chose, il faut bien le dire. « Qui sait, je peux être surprenante. » Bon, elle a de la force mais peut-être pas suffisamment pour manier ce genre d’arme. Elle avait déjà du mal à soulever l’épée avec laquelle elle s’est enfuie de son village il y a quelques années. Non, pour ça ses dagues sont bien plus maniables et bien plus légères. Mais il la taquine alors elle lui répond de la même façon. Quand il commence à retirer les boutons de sa tunique, elle l’observe puis relève la tête lorsqu’il lui demande si elle souhaite rester. Elle ne s’attendait pas à cette question, mais en y réfléchissant… « Je ne sais pas trop. Je vais devoir remettre mes bottes pour chercher ma tente à travers le campement… ce n’est pas très pratique et j’en ai un peu marre de marcher. » Elle observe l’intérieur de la tente quelques secondes – tout en se rendant compte maintenant qu’effectivement, ce n’est pas la sienne – puis se tourne vers l’homme avant de jeter son haut sur le lit. « Celle-ci m’a l’air confortable ! » Eija esquisse un petit sourire. Après tout, si elle peut passer sa soirée en compagnie d’un homme charmant, juste avant une bataille qui s’annonce relativement difficile, pourquoi pas.

La dernière fois elle n’a pas tellement profité de son temps avant la bataille, mais pas non plus de celui d’après puisqu’elle n’a pas participé au banquet, assise à table avec les autres. Elle était là-bas en tant que garde. Mais ce soir, ce n’est pas elle qui veille sur Heda alors elle peut bien profiter un peu de sa soirée. Pour une fois. « Et puis, il n’y a pas d’alcool dans ma tente. » Ça c’est vrai, elle ne boit quasiment jamais. Sans doute parce qu’elle a bien trop souvent vu son père alcoolisé et qu’elle n’a pas forcément envie de reproduire la chose elle-même. Mais ça ne l’empêche pas de boire de temps en temps, très très rarement cependant. « Ni d’homme d’ailleurs. » Non, elle se préoccupe bien trop de son travail officiel de garde pour Heda et de celui qu’elle aimerait effectuer sur Lexa pour s’occuper de cette façon, surtout pendant un voyage qui les mènent à une bataille. « Alors je reste ! Un peu de compagnie sera la bienvenue, si la mienne ne vous ennuie pas. »

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Quoi, c'est pas ma tente !?

Elle est un peu espiègle peut-être, mais la journée a été longue et puisque cela ne semble pas le gêner, elle ne va pas se priver. Et elle sent presque ses joues prendre un peu de couleur lorsqu’il lui fait un compliment. Elle n’a pas l’habitude de tout ça et même si en temps normal elle est plutôt discrète, effacée ou quasiment invisible, ce soir elle est là. Et lorsqu’il lui dit de se mettre à l’aise, elle s’assoit en tailleur sur ce lit qu’elle pensait être le sien. Elle se demande tout de même comment elle a réussi à prendre cette tente pour la sienne, parce qu’elle n’a rien à voir avec celle qu’elle a monté plus tôt dans la soirée. Il va falloir qu’elle se reprenne sérieusement, parce que si elle n’est même pas capable de faire attention à ce genre de détails, elle risque de faire du mauvais travail auprès de Heda. Elle relève la tête vers lui pour le voir sortir des verres et une bouteille, qu’elle attrape lorsqu’il lui lance. Elle ouvre alors la bouteille mais son œil est attiré par les gestes de l’homme qui retire sa tunique. Alors oui elle en profite pour regarder, tout en versant la boisson dans les verres en tentant de ne rien renverser. C’est difficile parce que non seulement elle aime beaucoup ce qu’elle voit, mais qu’en plus il la taquine. « Tu es tout excusé. » Elle lui sourit avant de lui tendre son verre. « Surtout quand le spectacle est des plus agréables. » Bah quoi, c’est bien vrai non ? C’est un guerrier tout en muscles et en chair, et ses quelques cicatrices ne le rendent pas moins beau. Bien au contraire. « Je ne connais toujours pas ton nom. Tu restes l’inconnu des rues de Polis. » Elle esquisse un sourire. C’est vrai elle n’a pas vraiment eu l’occasion de parler de lui avec Aden après tout ce qu’il s’est passé ce jour-là. « Puis-je savoir le nom de l’homme avec qui je partage un verre ? »

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Quoi, c'est pas ma tente !?

Il est vrai qu’elle aurait pu demander à Aden et essayer d’en savoir plus sur cet homme qui les avait aidés à Polis. Mais la conversation qu’elle a eu ensuite avec le garçon lui a fait oublier tout ce qu’elle souhaitait demander sur l’inconnu. Et elle ne pensait pas le revoir un jour, encore moins à se retrouver dans sa tente un soir sur la route pour Kalawen. Alors oui, son prénom l’intéresse même si elle esquisse un sourire lorsqu’il lui dit qu’il veut peut-être rester l’inconnu des rues de Polis. Et elle rit avec lui. C’est vrai que ce serait un bon titre mais elle souhaite tout de même en savoir plus. Et il n’est pas juste un simple guerrier, non, maître d’armes et second d’un clan en plus de cela. Et si elle en croit les histoires qui se rattachent à son prénom, il est bien plus que cela. Un héros d’après son père qui lui a conté les histoires de ce jeune homme alors qu’elle-même sortait tout juste de l’enfance. Il pensait sans doute pouvoir apaiser sa tristesse suite à la mort de sa mère – et les pleurs d’Axom – avec quelques histoires sur des héros de guerre. Si ça n’a pas vraiment fonctionné sur la tristesse, ça a au moins permis à Eija d’en apprendre un peu plus sur ce qu’il se passait ailleurs, même si les récits héroïques contés par son père n’était pas ses préférés.

« Aux jolis spectacles. » Elle sourit et lève son verre à son tour en espérant qu’il y en ait d’autres, de jolis spectacles. « C’est bien ça, garde de Heda. » Elle préfère ça à Lexa, même si elle sait très bien qu’elles sont la même personne. Mais elle préfère se dire qu’elle protège une autre personne que la meurtrière de son petit frère, et ce depuis presque cinq ans. Si elle fait plutôt bien son boulot en tant que garde du corps, elle est nulle pour sa vengeance. Du moins pour l’instant. « Garde normalement beaucoup plus attentive aux détails que ce soir. » Elle se demande encore comment elle a pu croire que cette tente était réellement la sienne, et le soutenir autant devant lui. Elle secoue légèrement la tête et esquisse un sourire. « Je me nomme Eija, kom Trikru. » Même si ce n’est que son clan d’adoption, elle a renié l’autre il y a bien longtemps maintenant et peut-être que seule une oreille experte pourrait encore trouver une trace des terres du nord dans sa voix. « A ce qu’il parait, tu es un héros ? » Elle l’observe puis laisse ses yeux vagabonder sur son torse nu avant de les remplacer par son index. « Ça fait beaucoup de cicatrices de guerre » Elle esquisse un petit sourire avant de relever les yeux vers lui. Elle n’a pas pu résister à l’envie de le toucher.

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Il la taquine, mais il a raison. Elle va devoir faire plus attention si elle veut bien faire son travail. Mais ce soir, elle a la tête ailleurs et encore plus depuis qu’il a laissé tomber le haut. Là curieusement, elle oublie son métier de garde et tout le reste, la bataille qui approche et le fait que beaucoup de son peuple risque d’y laisser la vie. Mais il faut dire que le spectacle que lui offre Bäldr est très intéressant. En même temps, c’est difficile de résister à un tel homme, surtout quand la tunique est déjà tombée. Et puis toute cette peau sous ses yeux, elle ne peut s’empêcher de la toucher… c’est comme ça. Et puisque cela ne semble pas le déranger, elle n’enlève pas ses doigts et continue de les faire suivre les fines cicatrices de son torse, tout en l’écoutant lui dire que si elle continue ainsi, il pourrait lui en montrer d’autres. Alors oui, elle est intéressée. Pas forcément par les autres cicatrices mais peut-être juste par la promesse d’apercevoir un peu plus de son corps, parce qu’elle aimerait bien en voir plus…justement.

Et quand il la taquine à nouveau, pensant l’intimider avec le reste de son corps, elle ne peut que le regarder en se mordant légèrement la lèvre. « Il en faut beaucoup pour m’intimider tu sais. » Enfin, tout dépend de ce qu’on lui montre aussi. Elle est habituée à la guerre, aux armes, au sang, aux exécutions mais il y a des choses avec lesquelles elle a plus de mal, des choses qu’elle a dû apprendre par elle-même car on ne les lui a pas enseignées. Alors oui, peut-être qu’elle rougi facilement et qu’elle n’est pas habituée aux compliments, mais elle sait ce qu’elle veut. Et l’alcool de son verre l’aide un peu, aussi. D’ailleurs elle le pose par terre ce verre - il ne s’agirait pas de le renverser, ce serait dommage – et tandis qu’elle se redresse pour faire la même chose avec celui de l’homme, elle pose les yeux sur lui en se disant que finalement, elle a eu raison de se tromper de tente ce soir. Et puisqu’il n’y a plus de verre pour encombrer ses mains, elle se rapproche de lui et pose ses doigts sur sa joue avant de capturer ses lèvres avec les siennes. Parce qu’après tout, comme il l’a dit un peu plus tôt, elle est restée pour profiter de l’homme, non ?

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Quoi, c'est pas ma tente !?

Et elle compte bien en profiter un peu, parce que la prochaine bataille s’annonce difficile et qu’elle n’est pas sûre d’y survivre. Bon, elle essayera de survivre et de ne pas être blessée, mais elle compte quand même bien en profiter avant ça, au cas-où. Alors elle fait le premier pas, amène le contact et profite des lèvres du guerrier devant elle. Et la réponse ne tarde pas à venir. Elle sent sa main dans son dos, frisonne légèrement à ce contact et sent bien qu’il cherche à vouloir retirer le dernier bout de tissu qui couvre le haut de son corps. Après tout, il a bien raison, il est beaucoup moins couvert qu’elle et ce n’est pas équitable. Alors elle se recule légèrement, délaissant ses lèvres quelques secondes. Juste quelques secondes, le temps d’envoyer voler le fin tissu qui file rejoindre son camarade sur le lit.

Et elle se dit qu’il y a bien longtemps qu’elle ne s’est pas retrouvée aussi peu habillée devant quelqu’un et qu’elle ne pensait pas non plus finir comme cela ce soir, en entrant dans ce qu’elle pensait être sa tente. Mais c’est une jolie façon de terminer la soirée, c’est sûr. Et elle apprécie les lèvres de l’homme sur les siennes, ses mains sur son corps et sa peau contre la sienne. Et elle en veut plus parce qu’elle devient vite accro à ce genre de choses, alors elle laisse descendre ses mains sur ce corps musclé qui s’offre à elle jusqu’à toucher le bord du tissu qui le recouvre encore. Parce qu’il faudra bien que lui aussi finisse par rejoindre le reste de ses vêtements au sol.

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Quoi, c'est pas ma tente !?

Si Eija ne s’était pas trompée de tente ce soir, elle n’aurait certainement pas passé une aussi bonne soirée que celle là. Alors oui elle sait que cela ne se reproduira surement pas de sitôt et qu’elle risque aussi de perdre la vie à la prochaine bataille, alors elle profite du corps que l’homme lui offre. Elle profite de cette étreinte, de ce corps musclé aux cicatrices si attirantes pour elle et de cet amant attentionné qu’elle ne pensait pas qu’il était. Alors oui elle est surprise de la tournure de cette soirée mais elle apprécie énormément. Et quand l’étreinte prend fin – au bout de combien de temps ? elle ne saurait le dire mais elle s’en fiche un peu, elle ne compte pas – elle est heureuse de pouvoir garder la chaleur de son corps contre elle et de sentir la lourde peau de bête remonter sur eux deux. Et tandis qu’il lui dit qu’elle peut rester et qu’il ne compte pas la jeter dehors dans le froid, elle esquisse un petit sourire et le remercie. Il est peut-être un peu plus attentionné que ce qu’elle pensait et elle apprécie de garder la chaleur sous la peau de bête. Surtout qu’il faut bien le dire, l’idée de devoir sortir dans le froid du clan des prairies pour retrouver sa tente ne l’aurait pas vraiment enchanté plus que cela et que partager un lit à deux après une journée fatigante est toujours mieux. Et puis elle est un peu épuisée Eija, après autant d’heures sur la route pour Kalawen et après tout ça.

Et elle se tourne doucement sous la peau de bête pour se coller à lui, pour profiter un peu plus de la chaleur de son corps. Peut-être parce qu’elle en a un peu besoin, parce que la prochaine bataille l’effraie un peu parce qu’elle n’est pas une guerrière Eija et qu’elle sait que les barbares sont un peuple cruel et sanguinaire. Et qu’un peu de réconfort près d’un corps musclé ne peut pas lui faire de mal, même si cela parait un peu bête.