Yu na spek yo daun gon yo Haiplana... O nomon. | Murphy

Yu na spek yo daun gon yo Haiplana... O nomon.

Cela faisait à présent deux jours. Deux petits jours que les guerriers Skjeran étaient de retour sur leurs terres natales. Certains ne s'étaient pas attardés plus que cela à Skjer, et étaient repartis dans leurs villages respectifs une fois que tout les bucher funéraires étaient complètement éteins.
Une nouvelle journée venait de commencer et elle ne serait pas de tout repos malheureusement. La prêtresse était revenue la veille des grottes d'Ubonn pour officialiser la prise de pouvoir de Torvi mais aussi pour s'occuper des guerriers qui avaient encore besoin de quelques soins. Elle venait d'ailleurs de terminer de changer les onguents sur les plaies de la reine, et se retirait avec respect. Bien que les prêtresses Skjeran étaient respectées comme des déesses, elles avaient cette modestie de ne pas se considérer au dessus de leur semblables et encore moins de leur souverains.

A présent présentable, Torvi se rendait dans la salle du trône où devait certainement l'attendre le jeune skaikru qu'elle avait ramené du sud. Dès son retour elle avait ordonné que John soit bien traité, qu'il soit considéré comme l'un des leurs, mais d'après certains dires, cela ne se passait pas comme elle l'aurait souhaité. Le pauvre gamin avait de suite été dévisagé et avait même reçus quelques fruits gâtés sur lui... En un sens, elle comprenait la réaction de son peuple, qui, comme elle, tenait responsable le skaikru tout comme les mountain men, responsables de la mort de leur roi bienaimé, toutefois, elle avait demandé que les coupables soient arrêtés et enfermés quelques heures afin de réfléchir à leurs actes avant d'être relâchés. Quoi qu'il en soit, John Murphy avait été installé dans une des chambre du palais royal et des vêtements plus appropriés lui avaient été offert afin qu'il ne manque de rien. Torvi elle même y veillait. Cela faisait deux jours qu'il était arrivé au Nord et la reine avait prévus de commencer son apprentissage le temps que son conseiller revienne de Polis.

Lorsqu'elle arriva enfin dans la salle principale, John était déjà présent et entourés, surveillé presque comme un criminel par les sentinelles du palais. Elle fît un large sourire à son invité avant d'ordonner aux sentinelles de quitter la pièce. Elle n'avait pas peur du jeune homme, elle savait se battre mieux que lui sans aucun doute, s'il tentait de l'attaquer il serait vite au sol, bien qu'il n'ait aucune raison de tenter quoi que ce soit. S'il était ici c'est parce qu'il avait accepté d'y être.

Heya John. Comment vas-tu?

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Yu na spek yo daun gon yo Haiplana... O nomon.

Heureusement que Murphy n'avait pas le mal du pays, sinon il s'en serait bien mordu les doigts. Ici, à Skjer, c'était carrément différent qu'au Camp Jaha. Déjà, rien que le peuple était différent. Ce qui n'était pas pour le rendre plus à l'aise, au contraire. Mais l'animosité qu'il ressentait à leur égard était très visiblement réciproque. Bon, il essayait de voir le côté positif des choses. Personne n'était encore venu le frapper.

Effectivement, rester positif c'est pas dans ses habitudes. Mais il avait l'impression qu'il allait devoir quelque peu les changer, ses habitudes. Depuis qu'il était arrivé, il n'avait pratiquement rien dit de peur de se faire lyncher. Ça non plus c'était pas dans ses habitudes. En même temps, de tous les clans qu'il connaissait, les Skjeran étaient ceux qu'il redoutait le plus. Alors oui, quand il s'était reçu des fruits pourris à la figure, il n'avait pas bronché tant que ça. Il s'était contenté de soupirer longuement et de continuer son chemin.

Non, il ne regrettait aucunement d'avoir accepté la proposition de la reine. Parce que oui, il avait pu faire son choix. Et de toute façon, même s'il l'avait regretté, il serait trop tard. Mais il avait bien réfléchi, avait pesé le pour et le contre, et avait jugé préférable d'accepter. Il n'avait plus rien à perdre, pas vrai ?

En ce moment même, il était dans une pièce, entouré de plusieurs gardes sur lesquels il n'osait pas poser un seul regard. Parce que s'il les regardait, il aurait l'air beaucoup trop méfiant, et même s'il l'était il n'aimait pas montrer ses faiblesses. Surtout pas à ce peuple là. Ah, cet épisode là de sa vie resterait probablement gravé dans son esprit pendant encore très longtemps. Il n'y pouvait rien, il avait déjà essayé d'oublier, et essayait chaque jour. La propriétaire des lieux entra dans la pièce, à son soulagement. C'est peut-être stupide, mais il était plus rassuré lorsqu'elle se trouvait à ses côtés. Parce que contre toute attente, elle semblait vraiment ne pas lui vouloir de mal. Et il y croyait, pour le moment.

"- ..Bonjour. Je vais... Bien, je pense. La chambre est vraiment sympa, au fait. Merci. Les vêtements aussi. "

Ah oui, la chambre. Bon sang, qu'est ce qu'il y était bien. Si ça ne tenait qu'à lui il aurait pu y passer le restant de ses jours. Ça aussi c'était différent du Camp Jaha. Oui, c'était réellement une nouvelle vie qui s'offrait à lui. Et il se considérait comme énormément chanceux, pour une fois dans sa vie. Il hésitait toutefois entre profiter de cette joie ou se préparer au retournement de situation.

"- Et.. Vous allez bien ? "

Il se sentait un peu obligé d'utiliser la politesse, chose qu'il ne faisait généralement pas, parce que tout ce qui l'entourait ne faisait que l'impressionner et l'intimider. Bon Dieu, faites que ça dure. Il ne se plaindrait pas de l'hostilité de certains à son égard, parce que... Ouais, parce que la chambre compensait bien ça.

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Torvi n'avait pas arrêter de sourire à son invité, elle était heureuse de lui faire découvrir l'hospitalité du peuple du Nord, même si pour le moment, les habitants de Skjer n'étaient pas des plus amicaux. Mais il se sentait à l'aise dans la chambre qui lui avait été attribué, elle lui appartenait à présent, c'était SA chambre à lui. Tout comme les vêtements qu'il portait. C'était d'ailleurs assez perturbant de voir à quel point il les portait assez bien, et à quel point son allure était totalement différente de celle du skaikru. Bon, il avait toujours cet air de louveteau abandonné par sa mère et totalement effrayé mais il y avait quelque chose de féroce dans son regard. Comme une envie de revanche à prendre sur la vie. D'ici quelque mois le jeune homme n'aurait plus aucune raison d'avoir peur de quiconque, il deviendrait peut-être guerrier qui sait, le choix lui appartiendrait.

Je suis ravie que ta chambre te plaise. Si tu as besoin de plus de chaleur, n'hésite pas à demander des fourrures supplémentaires. Comme tu le vois, au Nord, les hivers sont très froids. Et pour te répondre, oui John, je vais bien.

Ce n'était pas tellement vrai, mais en tant que reine elle ne devait montrer aucune faiblesse, ni mentale, ni physique, donc elle se devait d'aller bien devant les gens. Et puis, tant qu'elle n'était pas sur son lit de mort, tout allait pour le mieux.

Avant de te donner ta première leçon, j'aimerais savoir si tu souhaite toujours rester ici. Si tu as changé d'avis et préfère retourner vivre parmi le skaikru, alors, je te ferais raccompagner jusqu'à TonDC. N'ai surtout pas peur de me le dire.

Elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Torvi ne voulait en aucun cas le retenir prisonnier, loin de là. Elle voulait s'assurer qu'il souhaitait toujours devenir un Skjeran. Elle voulait déjà faire de lui son héritier légitime d'ici quelques années,lui inculquer les valeurs Skjeran et qu'il mène la guerre contre le skaikru et Lexa. Cela faisait partit du plan qu'elle avait en tête en partant de TonDC, mais maintenant qu'elle était de retour parmi les siens, voir à quel point les femmes s'étaient inquiété pour leurs époux et parfois même leurs enfants, elle avait prit conscience que la coalition avait apporté la paix, et qu'elle ne pouvait, par conséquent, pas tout foutre en l'air à cause d'une divergence d'opinion sur un peuple qu'elle ne connaissait au final pas du tout. Oh bien sûre qu'elle les tenaient pour responsables de la mort de son mari et de son frère, mais était-ce réellement une raison pour mettre en danger tout son peuple pour autant? Torvi commençait à réfléchir comme une reine et non plus comme une épouse en colère et triste. C'est ce qu'il aurait voulu, Raegar. D'eux deux, il était le plus résonné et avait été un roi exemplaire, elle devait à présent l'être tout autant. En commençant par s'occuper de John comme s'il était le fruit de ses entrailles. Plus tard peut-etre qu'elle se rendrait à Polis afin de faire part de ses inquiétudes à Lexa et lui présenter, enfin en personne, ses excuses. Lorsque l'hiver sera passé. Pour le moment, l'apprentissage de John était plus important afin qu'il se sente rapidement comme chez lui. Ce que le Nord était à présent pour lui.

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Face au sourire de la femme, Murphy ne savait pas trop comment réagir. Devait-il sourire aussi ? Probablement. Alors il souriait en retour. Il pouvait au moins faire ça. Elle avait été très gentille avec lui, contrairement beaucoup de personnes ces derniers temps. Contrairement à quasiment tout le monde, en fait. C'est parce qu'il n'y était pas habitué que le jeune homme ne savait pas toujours comment réagir. Pour le moment, il est vrai que le peuple Skjeran n'avait pas été super amical avec lui. Mais peut-être que ça s'arrangerait avec le temps ? Leur reine l'était, et vu que c'était la reine, c'était bien le plus important.
Oh oui, il avait constaté que l'hiver était froid. Ca l'avait un peu décontenancé, mais ce n'était franchement qu'un détail. Les changements de température ne lui avaient jusqu'ici pas été fatals, c'est le plus important. Il ne prendrait pas la peine de demander des fourrures supplémentaires, parce qu'une fois dans son lit, ah, ce merveilleux lit, il n'avait plus tellement froid. Et puis il n'oserait pas demander. Elle lui avait déjà accordé beaucoup de choses. La chambre, en l’occurrence. Ah, il allait mettre du temps avant de s'en remettre ça c'est sûr.
À la question suivante, ses sourcils se haussèrent. Retourner chez "son peuple" ? Ces enculés pas foutus de le regarder sans animosité ? Pas moyen. Ici, il était très bien. Personne ne l'accusait de meurtre, personne ne le regardait comme s'il était la pire sous-merde du monde.. Bon, pour ce point là presque. Mais il n'allait pas commencer à se plaindre quand même ! Il avait une chambre, bon sang. Et il avait du entendre quelque part qu'il avait aussi accès à des bains. Ce qu'il ne tarderait pas à vérifier. Il avait toujours rêvé de prendre un bain chaud. Eh oui hein, chacun ses rêves et ses ambitions.

« Bien sûr que je souhaite toujours rester ici.. ! Attendez, j'ai jamais été aussi bien traité de toute ma vie, je crois bien. Ça serait injuste de repartir après ce que vous avez fait pour moi.. »

Merde alors, il en venait presque à oublier ce qui c'était passé avant. La torture, le virus. Tout ce qu'il avait subit à cause de la reine. S'il commençait déjà à tout oublier aussi facilement, était-ce parce qu'il était faible ? Sans doutes. Il le savait depuis longtemps qu'il était faible. Là, c'était juste un rappel à la réalité plutôt brutal. Il baissa les yeux.

« Je pense du coup être prêt pour ma première leçon. Enfin, je ne sais pas si c'est à moi d'en juger, mais voilà, je dis ça comme ça. »

Ses lèvres formaient une ligne droite. Il s'emmêlait les pinceaux, encore. Il avait encore du mal à réaliser où il était, et se demandait comment c'était bien possible. Il ne l'aurait jamais cru si un jour on lui avait dit que ça lui arriverait.

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Oh son petit poulain du ciel, elle le choyait n lui offrant tout le confort qu'elle pouvait lui offrir. Et c'est justement pour pouvoir faire de lui quelqu'un se sentant bien au Nord qu'elle faisait tout cela. Elle veillait à son bien être, et c'est pour cela qu'elle lui avait redemander s'il souhaitait vraiment rester ici ou bien s'il préférait repartir. A sa plus grande satisfaction, John confirma son premier choix. Il souhaitait vivre ici et il ajouta même qu'il n'avait jamais été aussi bien traité de toute sa vie. La reine trouva cela triste d'ailleurs, que le peuple du ciel ne prenne pas soin de leurs semblables. Cependant, elle n'oubliait pas ce qu'elle avait fait subir au jeune homme lors de leur première rencontre dans les bois. Cela en était troublant d'ailleurs qu'il ne lui en tienne pas rigueur. Enfin, peut-etre qu'il cachait don sentiment sur cet evênement. Après tout, il y a certains souvenirs que l'on souhaite oublier. Torvi ne lui demanderait pas, elle ne voulait pas le forcer à se souvenir de ces jours traumatisant, elle qui n'y était pas allé de main morte avec lui... Elle alla s'asseoir sur son trône avant de prendre la parole, justement pour lui expliquer pourquoi il avait souffert ce jour là.

Je n'ai pas toujours été très gentille avec toi lorsque nos peuple étaient en guerre... Mais comme tu l'apprendra au cours de nos leçons, tout est permis en temps de guerre, c'est pour cela que je ne peux pas te présenter mes excuses. J'espère que tu comprendra cela... Cependant, je t'ai promis de faire du Nord ta nouvelle maison, je tiens toujours mes promesses. Bienvenue chez toi, John Murphy.

Le passer était le passer mais il tiendrait toujours une place dans le futur. On deviens ce qu'on a vécu lui disait toujours sa mère de son vivant. Torvi avait vécu pas mal de moment douloureux, le pire fût la mort de son fils unique, mais elle qui détestait et condamnait fermement les violences faites aux enfants n'avait pas hésité une seconde à s'en prendre à l'un d'entre eux. Certes il venait du ciel et était un ennemi mais avait-elle fait le bon choix à ce moment là. Pour ce qu'elle y avait gagné... Même pas la reconnaissance de Lexa, rien. Enfin, à présent elle se trouvait à Skjer, avec son ancienne victime qu'elle était entrain de prendre sous son aile. Et qui était prêt à prendre sa première leçon. D'ailleurs, celle-ci serait plutôt facile. Elle porterait sur la fête à venir prochainement, elle devait lui expliquer le plus important afin qu'il ne soit pas prit au dépourvus.

Tu pourrais refuser mais ce ne serait pas le meilleur moyen pour t'intégrer facilement. Bien, commençon! Dans quelques semaines, une grand fête aura lieu ici-même, à Skjer. Cette fête à pour nom Jol. Trois jours et nuits durant, nous célébrerons la saison froide. De grands feux seront allumés sur la plage et le village accueillera beaucoup de personnes venant d'ailleurs sur nos terres. Durant ces festivités seules la bonne humeur et la joie sont permises. C'est un moment qui sera chaleureux. Mais cela demande beaucoup de préparations. Il est de coutume de chaque personne du village participe aux nombreux préparatifs, toi et moi inclus.

Jol, elle avait hâte d'y être, cela allait lui permettre de se changer les idées, de partager de bons moments avec les siens, oubliant pour quelques jours, les douleurs de la guerre.

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Il ne savait pas vraiment si c'était intelligent de sa part de faire ce qu'il faisait. Accepter le fait d'avoir dit oui alors que ce que faisait la reine aurait pu être une ruse. Qu'est ce qui lui disait que ce n'en n'était pas une, d'ailleurs ? Rien du tout. Il vivrait ici dans le doute pendant certainement un bon moment. Mais s'il devrait en être ainsi pour qu'il puisse profiter d'une vie ne serait-ce qu'un minimum paisible. Une attitude de parasite ? Non, même pas. Ça serait juste normal qu'il ait un peu de répit après toutes les merdes qu'il a traversé. Ça, c'était son point de vue, un point de vue qui ne changerait pas de sitôt. Alors oui, si avoir la paix signifiait essayer d'oublier les mésaventures vécues par la faute de ce peuple, il ferait de son mieux. Pour commencer, il devait s'intégrer. Comme le disait Torvi, ça serait plus simple s'il acceptait, ce qu'il avait fait.

Il hocha la tête quand elle déclara ne pas pouvoir s'excuser. Il comprenait, en quelque sorte. Il faisait surtout de son mieux pour ne pas laisser la rancœur s'installer en lui, ce qui était plutôt difficile. Il avait toujours vécu avec cette émotion ancrée en lui. Mais pour le moment, il pouvait bien faire un effort et la mettre de côté. Il faudrait peut-être qu'il trouve un moyen de se défouler plus tard, mais ce n'était pas le moment. Là, il devait surtout se concentrer sur la discussion. Un sourire étira ses lèvres quand elle lui souhaita la bienvenue. Mais serait-il un jour vraiment chez lui ? Posséderait-il seulement un chez lui ? C'était un mystère. Il se satisferait alors de ce qu'elle lui offrait.

« Merci. »

Murphy écouta ensuite les explications de la femme quant à la fête qui se tiendrait ici. Ça avait l'air cool dit comme ça, ce truc. Il ne pouvait s'empêcher d'imaginer à quoi ça ressemblerait. Est ce que d'ici là les autres finiraient par l'accepter ? Bah, tant pis s'ils ne le faisaient pas. Personne n'était sensé porter atteinte à sa vie, alors il se débrouillerait bien comme ça. Néanmoins, une petite partie de lui était étonnée que ce peuple puisse faire preuve de jovialité comme ça. Enfin il supposait qu'il s'agissait de jovialité. Il en fallait bien pour célébrer des fêtes, non ? À moins qu'ils n'aient pas le même concept de fête. Il verrait bien. Le garçon pouvait toujours tenter de s'informer quand à ce sujet.

« Je vois. Il faut faire quoi ? »

Prenant conscience que ses courtes paroles pouvaient être mal interprétée, le jeune homme se rattrapa rapidement.

« Pas que j'appréhende de fournir mon aide, du tout, mais c'est juste à titre informatif. Ca a l'air sympa, en tout cas le principe l'est.. »

Il était rare que Murphy se rattrape lorsqu'il parlait. Mais là, il se trouvait en face de la reine des Skjeran, et il ne devait pas oublier que si elle le souhaitait elle pourrait encore faire preuve de sa puissance. Oui, il avait toujours cette appréhension, mais il faisait de son mieux pour l'oublier. Elle était gentille avec lui, il devait se montrer respectueux envers elle. C'était simple pourtant.

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Le premier cours de John Murphy portait sur la plus grande fête de l'hiver, Jol qui aurait lieu dans moins d'un mois. Torvi avait le temps d'y penser mais elle voulait absolument que son poulain comprenne les traditions de son nouveau peuple. Et accessoirement qu'il connaisse un minimum la ville pour rapidement pouvoir se déplacer à l'extérieur du palais sans craindre de se perdre. Mais il faut dire aussi que Skjer était une ville très différente de TonDC, dans laquelle il serait facilement dépayser. Mais chaque chose en son temps.

« Je vois. Il faut faire quoi ? Pas que j'appréhende de fournir mon aide, du tout, mais c'est juste à titre informatif. Ca a l'air sympa, en tout cas le principe l'est.. » Bon point pour lu! Il voulait connaître ce qu'il devrait faire, elle se rapprocha donc de lui pour lui expliquer tout en souriant.

Organiser les places dans les auberges pour les visiteurs, tresser les décorations, préparer la nourriture, placer les tables. Les hommes du clan eux, seront chargés de la construction des buchers.
La reine marqua une courte pause afin d'aller voir une des servantes, non loin de là pour lui demander d'apporter son manteau le plus chaud et aussi un pour son invité avant de retourner auprès de la dite personne. Les années précédentes Torvi aimait s'occuper du tressage des feuillages et décorer le palais. Cela lui permettait d'apporter sa petite touche personnelle afin de rappeller à tout le monde qu'elle était toujours l'épouse du roi et ce, même si elle ne vivait plus avec lui.

Pour notre part, nous organiserons les groupes, encourager les troupes, et rendre visite à Ziggy. Elle tient une auberge sur la route principale. Nous lui apporterons les vivres nécessaires pour la durée des célébrations. Elle n'a pas la plus grande auberge mais elle est certainement la plus prisée.

Alors qu'elle finissait sa phrase, deux servantes se rapprochèrent d'eux afin de placer sur leurs épaules les manteaux précédemment demandés. La reine voulait faire visiter sa jolie capitale enneigée à son poulain, afin qu'il ne se perde pas le jour où il voudra -sera autorisé- à sortir.

Je vais te faire visiter notre joli village.

Torvi ajusta sur John un manteau de laine et de fourrure afin qu'il ne meurt pas congelé dans les rues de la capitale nordique.

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Ca avait l'air drôlement chouette, l'organisation de cette fête. Et plutôt compliqué. Enfin... Il fallait beaucoup d'organisation pour parvenir à faire en sorte que tout se déroule bien, pas vrai ? En tout cas c'est ce qu'imaginait le jeune homme. Il n'avait jamais organisé de fête, lui. Il aurait bien pu assister au « banquet de la victoire » là, mais non, il n'avait pas voulu voir tous ces putains de gens heureux. D'ailleurs, s'il était allé là-bas, il ne se serait pas fait enlever et il n'aurait pas pu prendre la décision de venir jusqu'ici. Voilà. Drôle de raisonnement. Il regarda d'un oeil distrait la servante partir, préférant écouter attentivement ce que Torvi lui disait. Et ce qu'il entendait ne lui déplaisait absolument pas. Une auberge ? C'est sympa les auberges, il y a de l'alcool. L'alcool, par ce froid, c'est toujours le bienvenu. Bon, il u avait aussi organiser les groupes, de ce qu'il entendait. Ça avait l'air moins passionnant, certes, mais le jeune homme n'était pas en mesure de se plaindre. N'empêche, ça devait être une sacré grosse responsabilité pour la reine, de faire tout ça. Mais après tout, ça n'avait pas l'air de lui déplaire. Murphy, il ne comprendrait probablement jamais la manière de penser de tous ces dirigeants.

Il se laissa faire quand il sentit qu'on posait sur ses épaules un manteau. Après tout, c'était à son intérêt, s'il ne voulait pas crever de froid. Ca serait stupide, comme mort. Pas très glorieux. Et il n'était pas arrivé jusqu'ici pour mourir de manière débile. John hocha la tête en entendant la femme. C'est vrai qu'il n'avait pas tellement eu l'occasion de visiter depuis qu'il était arrivé. Il sourit, prêt à suivre la reine.

"Et c'est pas trop dur d'organiser ça chaque année ? Enfin, ça se déroule toujours bien ? "

Oui, un jour Murphy apprendrait à se taire. Mais pas aujourd'hui, il semblerait.

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"Et c'est pas trop dur d'organiser ça chaque année ? Enfin, ça se déroule toujours bien ? "
"Non ce n'est pas difficile. Tu sais, tout les habitants de Skjer mettent la main à la pâte et certains d'autres villages alentours viennent exprès en avance pour aider aux préparatifs. Tu verras par toi même, John. Le Nord sait faire la fête tout en se tenant. A ma connaissance, il n'y a jamais eu grand incident." Enfin tout dépendait de comment on interprétait le mot "incident". Il arrivait, parfois de retrouver un petit groupe entrain de se battre, et... oui, Torvi se rappela d'une fois, dans son enfance, où un homme a été découvert démembré sur la plage. Oh, elle n'avait pas vu le corps, trop occupée à jouer avec ses amis, mais elle avait entendu ses parents en parler, ainsi que tout le village. Cela avait été un choc pour beaucoup, puis plus tard, un homme s'était présenté au roi de l'époque et avait avoué son crime. Car oui, au Nord, on apprends à avouer ses crimes et à accepter le destin que les Dieux choisissent pour eux. Cela fait partit des coutumes du clan, reconnaître ses actes et payer pour. Il arrive parfois que certain désertes afin de ne pas avoir à subir la justice mais la plupart finissent par être retrouvés et punis. Enfin, heureusement, ce genre d'incidents n'arrive que très très rarement.

Torvi aimait parler de Jol à son petit poulain, elle aimait passer du temps à lui apprendre les coutumes du Nord auquel il appartenait presque désormais. Lui qui avait tellement de choses à apprendre et découvrir. Il n'avait encore rien vu de ce que la reine avait à lui offrir. Quelque chose de grand, de majestueux. Il finirait par être respecté de tous, saura se faire respecter, même auprès du skaikru. Ils finiraient peut-être même par le craindre. Il le méritait, lui qui ne semblait pas avoir eu une vie facile. Torvi voulait lui offrir sa vengeance sur le monde. Et cela commençait ici, à Skjer, cela prendrait du temps, certes, mais rien n'arrive rapidement, si ce n'est la mort elle-même. Et pour cela, elle devait se renseigner aussi sur son passer, et la fête de Jol était un bon prétexte pour en apprendre plus sur le skaikru.

"Comment se déroulaient les fêtes du skaikru? Enfin lorsque vous étiez dans le ciel?" Elle était de nature curieuse, Torvi, et peut-être qu'au final elle cherchait à découvrir d'éventuelle similitudes entre le Nord et le ciel. Après tout, cela aiderait peut-être John à assimilé toutes ces nouvelles choses qui viendrait à lui.
Se dirigeant vers la grande porte, une des sentinelle prévint la reine qu'une tempête de neige ne tarderait pas à arriver, et tout le monde savait qu'il était préférable de reste bien au chaud lorsque cela arrivait. Aujourd'hui, la reine ne dérogerait pas à la règle, et comme d'habitude, certains villageois seraient accueillis dans le hall du palais afin de s'abriter du froid -tout le monde n'ayant pas réussit à faire les réparations de leur maisons- elle devait donc se préparer à entendre beaucoup de bruit. Mais une autre chose l'inquiéta, elle remercia la sentinelle et se tourna vers son petit poulain.

"Une tempête arrive. Retourne dans ta chambre, tu y sera à l’abri et bien au chaud. Nous reparlerons de tout cela plus tard."

Elle n'aima pas lui donner cet ordre, mais le laisser à la vue de tous était très risqué, et elle voulait surtout savoir John en sécurité. Elle enverrait, plus tard des sentinelles devant sa porte afin que la sécurité soit obtimale.

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HRP:

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