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 (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.

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MessageSujet: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeSam 19 Sep - 16:16

«  Président Wallace. »  Une détonation, et une autre. Elle avait tiré, c’était tout ce dont elle se souvenait. Il y’avait eu des cris, il y’avait eu des messages à la radio. Il y’avait eu des choses, et elle avait tiré. Ensuite, elle ne se souvenait plus, elle se souvenait avoir sourit tandis que la vie s’échappait d’elle, et probablement le dernier mot qu’elle avait murmuré avant de fermer les yeux pour l’eternité avait été ce prénom qui lui brulait les lèvres et le cœur depuis tellement d’années.

Et pourtant, pourtant elle sentait vivante, et c’était dérangeant. Pas d’enfer pour elle. Pas de dieux de l’au delà ou de grandes valkyries qui l’attendaient avec des armes. Elle était morte, mais elle n’était pas morte non plus, et elle entendait le bip d’une machine électrique reliée à son bras, elle entendait tout, et elle entendait encore. Et elle souffrait, parce qu’elle avait une plaie dans le ventre, et elle souffrait parce qu’elle réalisait qu’elle était encore en vie et que pour elle ça voulait signifier une seule chose ils avaient perdus. Ou peut être pas. Si ils avaient perdus, elle avait tout de même tiré sur Cage, elle serait morte. Elle ne savait plus. Et quand elle ouvrit les yeux, elle remarqua des gens, qu’elle reconnaissait avoir fait parti des adolescents du ciel, et d’autres personnes qu’elle ne connaissait pas.  Elle ne savait pas. Elle ne savait même pas depuis combien de temps elle était ici. Si il faisait jour, nuit, si les gens étaient en vies. Elle savait juste qu’elle n’arrivait pas à voir d’autres militaires et que l’infirmière qui s’occupait d’elle avait l’air de ne pas vouloir lui parler tandis que quelqu’un dans un autre coin de la pièce la regardait avec des yeux plein d’admirations.

«  Du calme. » Tiens. Ca c’était son infirmière, elle grogna un peu, la laissa faire quelque chose, changer son bandage probablement, et elle essaya de parler. «  Que s’est il passé ? »  Ce n’était qu’une question, une façon de vouloir en savoir plus. L’infirmière haussa les épaules et appuya d’avantage sur sa blessure. «  Tu demandera à quelqu’un d’autre traitresse. » Ah… Visiblement, la grosse dame qui s’occupait d’elle n’avait pas apprécié qu’elle tire sur Cage peut être ? Ou peut être que c’était tout autre chose. Attendez, ce n’était pas Lizz hein ?  Non, ça allait, c’était une grosse rousse aux yeux de poisson frit. – ah joie des médicaments -  dont elle ignorait le nom. Probablement une morue qui avait fantasmée sur Cage dans le passé. Ou quelque chose comme ça. Elle s’en fichait. Elle poussa un grognement à cause de sa blessure, et elle se rendormit. A son prochain réveil elle aurait peut être plus de renseignements. C’était à voir. Elle n’en était pas forcement sure non plus.
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeSam 19 Sep - 17:18

Elle avait souvent dit non, Lizz. C’était sa manière, sa survie. De se couper de ceux qui tentaient de l’approcher, de se couper de ceux qui l’avaient déjà blessés. Parce qu’elle pardonnait difficilement, et ne fermait presque jamais les yeux. Mais elle était douée pour se voiler la face, jusqu’à ce que le voile se déchire sous son propre poids et qu’un combat qu’elle avait toujours cru illusoire avait été emporté. La Montagne était tombée. Ils n’arrêtaient pas de répéter ça, les gens qui s’étaient infiltrés et à chaque fois qu’elle l’entendait, Lizz se faisait violence pour ne pas lever les yeux au ciel. Non, la montagne n’était pas tombée, elle était toujours là, au-dessus de sa tête, à protéger ceux qui ne supportaient pas les radiations. Le pouvoir en place avait été abattu, ça oui, et une flopée de militaire étaient à présent en enfer. Lizz n’avait pas caché son sourire sardonique quand l’annonce avait filtré. Mais ça n’avait pas duré longtemps car l’anxiété n’avait pas quitté l’estomac de Lizz depuis qu’elle avait entendu les premiers élans de l’alarme. Elle était restée longtemps en présence du bétail, pour calmer les animaux et s’assurer qu’aucun envahisseur ne vienne faire une bêtise sur son lieu de travail. Puis on lui avait dit d’aller se reposer un peu, parce que sa nuit était toujours blanche et qu’elle avait été incapable de piquer un somme sur un tas de paille.

Une fois à un niveau plus peuplé, son identité fut vérifiée trois fois jusqu’à ce qu’elle arrive chez elle et qu’elle prenne la peine de se débarbouiller un peu. Elle avait croisé des visages qu’elle ne connaissait pas, Lizz, et elle s’était encore plus renfrognée, restant naturellement méfiante envers tout ce qui posait 23 paires de chromosomes. Après, parce qu’elle n’arriverait rien à faire dans son petit logement, elle était allée dans le réfectoire commun, se disant qu’elle obtiendrait plus de nouvelles. Elle ne pouvait pas continuer de faire son autiste alors que tous ses repères étaient sur le point de changer. Deux check-up d’identité plus tard, par des individus dont elle ignorait tout, elle y arriva enfin, s’approchant des visages connus, attrapant des morceaux de conversations sur les petits groupes qui s’étaient formés. Cage était bel et bien mort – ça n’était pas une rumeur – et le peuple de cette Griffin avait réussi à pénétrer dans la montagne, à gagner la bataille. « C’est Rhodan. » Il y avait des choses que Lizz ne contrôlerait jamais et le tour que fit son sang fut l’un des éléments qu’elle ne pourrait jamais empêcher. Elle s’invita entre les gens, demandant où était Rhodan, répliqua une remarque acerbe à l’insulte qu’on lui lança – toujours aussi charmant, ces rebelles.

Une dizaine de minutes plus tard, quelques grounders croisés qui n’avaient pas l’air très galants, et Lizz arriva devant l’infirmerie, qui était gardée, elle aussi, par des personnes qu’elle ne connaissait pas. A la troisième série de questions, elle perdit définitivement patience et choisit de s’entailler l’avant-bras, pour accélérer le processus. Elle réprima le frisson au contact de la lame du cutter, qu’elle rangea dans la poche arrière de son pantalon, avant de lever son regard désintéressé sur l’individu – dans sa tranche d’âge. Bon, la prochaine fois, elle ferait mieux de réfléchir avant d’agir, mais elle avait toujours eu le don de flipper un peu, Lizz, quand on lui demandait son lien avec Rhodan… Les lourdes histoires qu’elle ne voulait pas réveiller. Après un passage chez un charmant infirmier qui n’avait eu d’autre idée que de lui demander si elle avait rechuté bonjour le tact elle s’était aventurée dans l’infirmerie surchargée, détournant son attention des blessés qui ne l’intéressaient pas.

Parce qu’elle avait trouvé Rhodan et que, déjà, elle était en train de secouer l’épaule du soldat, du traite comme certains le disaient si bien pff. En plus ça lui va bien. Elle avait pas besoin de la délicatesse, Lizz. Ca faisait des années qu’elle évitait celle qui avait un jour été la meilleure amie d’Andrea. La rancune était toujours là, nettement moindre que dans ses jeunes années. Elle n’était plus l’adolescence suicidaire qu’elle avait un jour été. Alors, pourquoi venir aujourd’hui, précisément ? Lizz n’avait pas de réponse. Ça avait été un déclic, une compréhension ultime, une faute à reconnaitre. Puis, Rhodan restait quand même une des personnes qui avait été la plus proche de Lizz. Ca comptait, même si c’était douloureux. « T’as encore fait une belle connerie ? » Lâcha-t-elle, finalement, quand Rhodan s’éveilla, un sourire presque amusé sur ses lèvres.
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeDim 20 Sep - 17:06

Dans son sommeil comateux, elle pouvait voir des extraits de ce qu’aurait été la vie si certaines choses ne s’étaient pas produites. Elle se voyait, tendant la main vers le ciel, et montrant une étoile à une jolie brune, qu’elle imaginait magnifique à son age. Elle se voyait, vivant heureuse, avec un pseudo sourire aux lèvres et une jolie femme. Elle se voyait. Heureuse. Et institutrice, apprenant les bases de l’histoire à des gamins .Elle se voyait, et elle voyait Andrea, et elle voyait leurs familles. Et leurs amis. Tout le monde était heureux et …. Le noir se fit. Un bip sonore, l’odeur des cachets et des trucs stériles, et la douleur toujours. C’était comme si elle avait le gout du sang dans la bouche. Et des gens s’agitaient autour d’elle. Mais il y’avait quelqu’un d’autre. Une présence a coté de son lit, et … quelque chose d’etrange comme une main qui secouait son épaule pour la ramener a cette réalité douloureuse. Ses yeux manquèrent de pleurer, elle se retint a temps, et elle aperçu les yeux – semblable a ceux d’Andrea- et les cheveux blonds maintenant. « Lizz… » C’était presque un murmure, qui la blessait déjà. Parce que parler lui faisait mal. Et sur le coup, vivre aussi lui faisait un peu mal.

Elle fronça les sourcils, essaya de s’asseoir mieux. Mais elle n’arrivait pas forcement à bouger. C’était dur avec un trou dans le ventre. Oh, elle ne se plaindrait pas. Elle.. « T’as encore fait une belle connerie ? » Les mots brulerent un peu tous les pores de sa peau, et quelque chose dans son cœur, mais elle trouva la force au fond d’elle d’esquisser un sourire. « A tes yeux, je n’ai jamais fait que ça. » Si sa voix n’avait pas été aussi éraillée de fatigue, ça aurait été un peu plus… impressionant peut être, mais la, c’était juste une malade parmis d’autres malades. Elle soupira un peu. « Tu es venu finir le travail que les gardes ont commencés ? » Cette fois c’était une plaisanterie, elle espérait que ça passerait comme tel. Elle n’en était pas trop sure. Elle essayait toujours, de prendre des gants avec Lizz.

« Que s’est il passé ? » C’était une question un peu vaste, mais elle savait - ou du moins elle espérait – que Lizz la comprendrait, et serait prete à lui répondre. Sans tact ni délicatesse. Parce qu’elle ne pouvait pas attendre ça d’Elise n’est ce pas ? Elles avaient passé bien loin de cette phase la. Et ce n’était pas tant que Lizz la haïssait, (bien qu’elle ait quelques doutes) c’était juste qu’il y’avait un fossé peut être. Un fossé….. Et un gouffre ? Quelque chose comme ça.
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeSam 7 Nov - 17:18

Ca aurait pu être une erreur et quelque part, ça l’était. Lizz était toujours mieux dans son trou, à se réfugier des possibles blessures, des possibles trahisons. Si il n’y avait personne proche d’elle, alors personne ne pourrait l’atteindre en mal. Alors, pourquoi revenir vers celle qui l’avait parfaitement blessée ? Si Lizz était rancunière, elle n’était pas idiote. Et le semblant d’amusement qu’elle revêtait n’était là que pour dissimuler l’embarras qu’elle ressentait, cette peur qui ne voulait pas lui lâcher l’estomac. En attendant, l’état lamentable de Rhodan avait de quoi la satisfaire et dans le fond de son regard, il y avait ce sentiment qu’elle ne cherchait pas à dissimuler. Les mauvaises habitudes partaient difficilement, encore moins quand ça faisait plus de dix ans que la petite Heath s’y accrochait. « A tes yeux, je n’ai jamais fait que ça. » Elle sourit cette fois-ci, presque amusée, alors que ça n’avait qu’un goût de cendre et de désillusion sur sa langue. « C’est vrai. » Echappa-t-elle en un souffle, abandonna le traitre du regard, ses doigts s’arrêtant sur sa blessure fraiche, appuyant sur ce qui deviendrait une belle cicatrice. Le pardon est une plaie à demander. « Tu es venu finir le travail que les gardes ont commencés ? » Lizz arrêta sa torture personnelle, ses yeux gris se posant sur la base du cou de Rhodan. « Beaucoup seraient reconnaissants, si je faisais ça. » C’était un peu dur sur sa langue, mais la méfiance ne partirait jamais vraiment. Lizz restait sans-cesse maladroite avec les interactions humaines, poison naturel dans son environnement. « Mais je ne suis pas comme toi. » Et ça la reprenait, nocive envers celle qui avait abattu leur président.

Non, Lizz n’était pas comme Rhodan. Elle n’était pas courageuse, elle n’était pas un assassin, elle n’était pas un espion. Elle n’avait pas eu la force de suivre un chemin long et douloureux pour arriver à ses fins. Lizz était un lâche et elle avait fui toute sa vie. Elle poussa un soupir, regardant un instant ses baskets usées. « Que s’est il passé ? » Elle haussa les épaules, retournant dans sa routine d’éviter les autres. Elle joua un peu avec ses doigts usés alors qu’elle suivait de loin le mouvement d’une infirmière. « L’alliance entre les Sky People et les grounders a eu raison de cette forteresse. » C’était un rêve qu’elle avait arrêté de faire depuis longtemps, Lizz. C’était un rêve qui venait de lui éclater à la figure, et ça faisait terriblement mal. « Avec un coup de main des rebelles. » Son attention tomba à nouveau sur Rhodan et cette fois-ci, il n’y avait rien de tangible dans les prunelles de Lizz. Qu’un éloignement protecteur, alors qu’elle récitait les évènements, comme elle l’aurai fait, lors d’une visite de routine dans son appartement. « Un peu après que tu aies abattus le président Wallace, les forces armées ont été invitées à se rendre. Les grounders ont été libérés et les Sky People sont entrés. Ils grouillent partout dans les couloirs, pour éviter les débordements, je pense. » Lizz avait passé toute sa vie à se méfier des siens, il n’y avait rien d’étonnant qu’elle se méfie encore plus des étrangers. Elle ne savait pas ce qu’ils allaient faire d’eux. Pour le moment, il n’y avait aucune réponse qui avait été apportée. Seulement des suppositions, des murmures. Mais déjà, les victorieux ne les empêchaient pas de circuler librement dans la montagne, c’était déjà ça.

Lizz, elle se moquait un peu de l’avenir des choses. Elle continuerait de prendre soins des animaux, c’était tout ce qui l’intéressait… avec un traitre en particulier. « C’était ce que tu cherchais depuis le début ? » Elle n’avait pu retenir la question, parce que dans le chaos des dernières heures, c’était la seule chose qui faisait sens, pour elle.
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeDim 8 Nov - 14:42

Elle avait mal. C’était un fait qu’elle ne nierait pas. Elle avait mal physiquement, et intérieurement elle était en feu. Parce qu’elle savait vaguement les choses qui s’étaient passées, et surtout elle savait qu’elle n’étiat pas morte et que ça ne pouvait vouloir dire qu’une chose. Elle s’était loupée. Elle n’avait pas réussi à aller jusqu’au bout, elle n’était pas arrivée aux portes de la délivrance. Et les gens la traitaient de traitresse la regardant avec mépris. Lizz était elle de ceux la ? Lizz en tout cas était la, et si elle appuyait sur sa blessure, Rhodan tachait de ne pas crier. Elle avait supporté pendant des années une blessure au cœur et à l’ame qui la rongeait sans cesse, elle supporterait les plaies de son corps. Elle les méritait. « Beaucoup seraient reconnaissants si je faisais ça. » Son visage resta dur peut être, et elle fixa quelques instants la jeune femme avec une émotion dans les yeux qu’elle n’avait pas eu depuis bien des années. « Pourquoi ne pas le faire ? » Elle n’attendait que ça finalement. Mourir. Mais une fois de plus Lizz ne l’exaucerait pas. « Mais je ne suis pas comme toi. » Ca sonnait tellement douloureux. Comme une vérité que l’on assenait encore et encore. Comme le glas d’une vie, ou une torture que l’on repeterait. C’était le cycle de la vie de Rhodàn, petit soldat destiné à souffrir, et à ne jamais vivre autrement que dans le regret, le déni. Le reste. « Je sais. » C’était aussi une vérité. Lizz ne serait jamais comme elle. Lizz avait baissé les bras et voulait oublier Andrea, Lizz avait une plaie au cœur mais ça ne serait jamais la même.

Alors Rhodàn se reprit un peu, la question était posée. Que s’était il passé ? Et Lizz se mit à raconter, tandis que le soldat imaginait enfin l’alliance des peuples libres attaquer la montagne. Elle était avec Clarke, et le petit chinois quand ils avaient abattu Cage. Ils avaient réussi. Et ses lèvres esquissèrent un sourire bien réel et sincère. Et désormais des gens du ciel, promenaient librement dans les couloirs, tandis que le peuple de la montagne était surveillé. Ils ne méritaient que ça. Le sourire ne disparu plus. Il resta sur son visage, annihilant la peine et la douleur qu’elle ressentait. Et même si elle se sentait diminuée face à la jeune blonde qui lui racontait tout ça, elle était fière de ce qui était arrivé. Alors elle écouta en silence, et quand la question fusa, elle fut prise au dépourvu alors qu’elle n’aurait pas du l’être. « C’etait ce que tu cherchais depuis le début ? » Cette fois, le sourire disparu un peu, et la fierté emplit le regard de la traitre qui ne serait pourtant jamais que ça.

« Cela fait 11 ans et 40 jours, que je cherche ça, Elise. » Et c’était dit maintenant. Elle ne savait pas où ça les laissait. Si cette sorte d’amitié entre les deux qui avait existé a un moment donné pourrait exister de nouveau ? Non. Il y’avait bien trop de blessures, et pourtant Rhod savait que si elle devait sortir un jour, elle veillerait sur Lizz, elle veillerait toujours sur elle, que la jeune femme le veuille ou non. Pour l’heure, elle était cependant coincée dans un lit entourée de gens qui la haïssaient. Et ça, ça ne changerait jamais.
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeDim 8 Nov - 15:29

Elle aurait voulu effacer ce sourire qu’il y avait sur les lèvres de Rhodan. Le lui faire avaler, l’effacer à l’aide de ses maigres poings, ou de ses durs mots. Mais non, Lizz restait là, figée sur place, assise sur son tabouret de fortune, fuyant du regard la satisfaction évidente du traitre. N’a-t-elle pas honte ?! Il était évident qu’il n’y avait aucun remord, aucune culpabilité. Cage était mort, le refuge impénétrable n’était plus. Rhodan avait réussi là un coup de maitre et elle songea un instant, Lizz, aux rebelles qui étaient en train de célébrer, quelque part. Et son cœur était noir et lourd. Noir de rancœur, lourd de jalousie. « Cela fait 11 ans et 40 jours, que je cherche ça, Elise. » Elle frémit violemment, n’osant toujours pas regarder Rhodan dans les yeux, comme si ces 11 ans et 40 jours allaient lui exploser à la figure. Lizz baissa un peu la tête, espérant que tout ce qu’elle ressentait serait effacer par ces années passer dans une certaine léthargie. C’était impossible, toutes les pièces se mettaient en place et prenaient –dans son esprit – la forme d’Andrea. C’était évident, et elle se sentait stupide de ne l’avoir jamais compris. Elle était furieuse d’avoir rater tout ceci. Mais il n’y avait aucun moyen pour que Lizz exhorte ces sentiments, car ils étaient tournés contre elle et elle n’était plus l’adolescente furieuse qui s’en prenait aux autres pour ne pas avoir à se faire souffrance.

Elle inspira un peu, ravalant la boule qui se formait dans sa gorge, les larmes qu’elle sentait brulé sous ses yeux et qui ne demandaient qu’à cavaler sur son visage honteux. Elle n’était plus une petite fille. Elle avait grandi, aussi péniblement que cela fut. « Je vois. » Lâcha-t-elle, après de longues secondes où elle avait refusé de prononcer une seule syllabe. Elle gesticula un peu sur son siège, ses doigts retournant jouer avec la blessure fraiche qu’elle avait sur son avant-bras. Le monde ne serait jamais simple et les complications qui le composaient ne s’arrêteraient jamais. Elle expira ce qui ressemblait à un long soupir. Elle refusait toujours de regarder Rhodan, son attention fixée sur un pli du drap. « Je suis désolée de ne pas l’avoir compris plus tôt. » Ah, elle sonnait pitoyable et elle grimaça un peu, parce qu’il n’y avait aucun moyen qu’elle ait cette même fierté qu’arborait la traitre. Parce qu’elle réalisait une erreur longue de 11 ans et 40 jours, que tous ses repères, des plus simples aux plus complexes, tombaient les uns après les autres. Tu parles d’une journée. Elle se frotta un peu les yeux, par fatigue et par agacement personnel. Elle soupira encore un peu, remarquant l’agitation de sa jambe. Pitoyable. Elle le savait depuis longtemps, et pendant plusieurs années, elle se l’était répétée à chaque fois qu’elle croisait on reflet dans un miroir. Ca faisait longtemps que ça ne lui était plus arrivé. Ah. Elle était même satisfaite de sa vie, jusque-là. Elle s’état habituée à la suspicion constante, à la solitude qu’elle s’était créée. Et maintenant, la sensation d’être une sale gamine ignorante lui revenait en pleine figure.

Sa blessure se rouvrit sous sa maltraitance et elle remarqua à peine le rouge qui s’appropriait son pansement. « Et pour tout ce que j’ai pu te dire. » Elle ne savait pas combien de temps ça lui avait pris, pour sortir cette phrase. Elle se moquait un peu de la perception qu’elle pouvait avoir. Ca ne comptait pas. Tout comme le pardon ne comptait pas. Ce n’était pas ce qu’elle cherchait à obtenir. Elle savait reconnaitre quand c’était sa faute et elle savait être assez autodestructrice pour se racheter personnellement.
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeDim 8 Nov - 16:38

Parfois on se retrouvait forcé de faire quelque chose que l’on n’aurait jamais cru possible. A un moment on était une gamine qui rêvait des étoiles, et quelques instants plus tard, on se retrouvait avec une arme et un uniforme, avec du sang qui n’était pas le sien, et la sensation d’avoir fait le mal partout où l’on allait. A un moment on était rêveuse et douce, inspirant a être quelqu’un de bien, qui insufflerait l’histoire et le savoir, et le lendemain on se retrouvait avec du sang sur les mains, et les paupières trop lourde. C’était l’histoire d’un meurtre, fait par le gouvernement, qui hantait le cœur de Rhodan depuis 11 ans maintenant. Et maintenant il était temps de récolter ce qu’ils avaient semés. Elle avait tué Cage. Elle avait ouvert comme d’autres les portes de cette fichue montagne qui les avait ruinés. Et désormais elle pourrait mourir tranquille. Ou peut être qu’elle ne le pourrait pas. Aurait elle un procès ? Serait elle lapidée ? Ou tuée elle aussi ? Aurait elle cette joie, de retrouver son amie dans l’après vie ?

Elle poussa un soupir, après avoir laché la vérité. Ce à quoi sa vie pendant plus de 4045 jours avait consisté. Elle avait été parmis les plus actifs des rebelles, et les plus impliqué aussi. Ce qui faisait que les rebelles avaient parfois doutés d’elle, et que les gens normaux la haïssaient. Ce qui faisait que maintenant ces soldats qui parfois avaient été ses amis, étaient morts, ou la détestaient aussi. Mais ça en valait la peine.  

Le silence demeura un moment et Elise finalement reprit la parole, pour lâcher un simple Je vois qui n’émut pas beaucoup la capitaine. Alors elle attendit, encore. Et elle ne bronchait pas vraiment, tandis qu’elle essayait de prendre une position assise sur son lit de fortune. Elle aurait voulu mourir. Ne pas être la. Mais elle était la et elle devait assumer les conséquences de ses actes. «  Je suis désolée de ne pas l’avoir compris plus tot. » Elle pouvait l’être oui. Mais Rhodàn ne le dirait pas, parce qu’elle savait que ce n’était pas justifié. Alors elle attendit quelques instants, gardant le silence elle aussi, tandis que Lizz gratait frénétiquement sa propre blessure, sous son regard désapprobateur. «  Et pour tout ce que j’ai pu te dire. »   C’en était peut être trop, et la Rhodàn plus jeune, celle qui aurait aimé avoir quelqu’un pour pleurer Andrea, quelqu’un d’autre que les parents de celle ci, aurait aimé entendre ces excuses, mais cette Rhodàn était morte à un endroit où un autre… Et désormais la soldate était bien plus forte que tous ces sentiments, que tout ça. Elle s’était construit une carapace avec les années qu’elle ne pouvait pas se permettre de perdre. Qu’elle n’était pas sure d’arriver à perdre. «  Tu ne pouvais pas savoir. »  C’était une phrase comme ça, mais elle la pensait sincèrement. Et doucement elle tendit la main pour empêcher celle de Lizz de se faire d’avantage de mal. «  J’ai fais ce que j’avais à faire. Et j’ai choisi de le faire ainsi. »   Et si, à chacune de leurs rencontres elle essayait de lui faire comprendre des choses, elle avait essayé de lui dire de manière détournée ce qu’elle était. Elle avait même tenté un jour où les rôles étaient inversés où c’était elle qui était au chevet de Lizz, de lui dire la vérité d’une manière plus ou moins sous entendue, mais ça n’avait pas marché.  Lizz n’avait pas voulu comprendre. Elle n’avait jamais voulu assumer que Rhodàn ne soit pas la méchante traitresse qu’elle s’était imaginée.

Et finalement peut être que les valves des vérités enfin ouvertes, la soldat avait besoin de parler. «  Je suppose qu’il était plus facile de me détester que d’imaginer que je me détestais aussi en faisant tout cela avec un but. »   Et le diable savait qu’elle s’était assez haï pour deux.
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeDim 8 Nov - 17:58

Lizz n’était pas vraiment anxieuse d’entendre la réponse de Rhodan. Elle comprenait, maintenant, ce qu’elle avait fait. Ce refus intransigeant de comprendre les motivations du soldat. Parce que tout faisait sens, à ce moment-là, aux yeux de l’enfant détruite. C’était tout ce dont elle avait eu besoin, à ce moment-là, de vivre dans environnement assez dur pour lui permettre de se redresser. C’était sa faute, et elle ne voulait pas du pardon. Elle avançait très bien sans, et elle continuerait sa vie ainsi. Elle ne voulait pas que Rhodan lui dise que ce n’était pas grave, parce que c’était grave. Leurs vies n’avaient été qu’une grosse tragédie depuis que la plus importante – et la plus estimable – des Heath était partie. C’était ainsi, et sur ce point, Lizz s’était faite une raison il y a bien longtemps. « Tu ne pouvais pas savoir. » Elle grimaça un peu. Non, elle ne pouvait pas savoir, parce qu’elle n’avait eu que onze ans, qu’elle avait perdu son innocence ce jour-là. Une main apparut dans son champ de vision et elle n’esquissa pas à geste pour s’échapper à la prise – douce- de Rhodan. Elle resta ainsi, à détailler le rouge à présent visible de sa blessure. Et il lui fallut encore quelques secondes, avant qu’elle ne serre ses doigts sur ceux du traitre.

« J’ai fais ce que j’avais à faire. Et j’ai choisi de le faire ainsi. » Elle secoue un peu la tête en signe de désapprobation, ses mèches blondes bougeant légèrement. Elle sera un peu la mâchoire, Lizz. « T’as jamais été la plus intelligente des deux. » Ce fut à peine méchant. Ca restait un plan risible, aux yeux de l’enfant brisé. La vengeance ne menait à rien, car maintenant, elle avait envie de lui balancer à la figure eh, qu’est-ce que tu vas faire là, tout de suite ? Elles étaient restées toutes les deux enfermées dans leur petit schéma de deuil, mais Lizz avait sans cesse l’impression de revenir à la case départ. Enfin, elle, il lui restait encore certaines personnes. Il lui restait les animaux, et ses collègues. Rhodan, elle avait tourné le dos à beaucoup de gens. Et la petite Heath se sentait triste pour elle, parce qu’elle savait ce que ça causait, la solitude, elle l’avait cherché pendant de nombreuses années, et ça n’apportait rien de bon.  « Je suppose qu’il était plus facile de me détester que d’imaginer que je me détestais aussi en faisant tout cela avec un but. » cette fois-ci, elle acquiesça un peu, doublé d’un haussement d’épaules. « Tu donnais l’impression d’être forte. » C’était à la limite de la rupture et elle inspira en un soubresaut. Elle était désolée, et elle se sentait bête, alors qu’elle n’arrivait plus vraiment à retenir ses larmes. Alors, elle ferma ses yeux très fort, espérant que tout passerait.

Tout resta. Elle inspira encore une fois, avant de détacher sa main de celle de Rhodan, lentement, prenant soin de ne plus retourner malmener sa blessure (l’infirmier allait encore lui faire une remarque, super), bloquant ses doigts sous sa cuisse. « Tu étais détestable. » Les pleurs commencèrent pour de bon, et elle échappa un semblant de rire cassé, passant sa main libre sur ses joues, pour qu’elle puisse voir quelque chose, enfin. « Maintenant que je sais ça, j’ai pas envie que tu restes seule. » Elle se recroquevilla un peu plus sur elle-même, évitant éternellement le regard de Rhodan. Là, elle était redevenue la gamine paumée, qui faisait l’effort d’oublier le monde qu’il y avait autour d’elle, parce que c’était sincère. Elle ne voulait pas que Rhodan se sente seule, plus jamais.
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeLun 9 Nov - 20:47

Rhodan était désolée de beaucoup de choses dans sa vie finalement. Elle était désolée de n’avoir rien pu faire pour sauver Andrea. Elle était désolée de ne pas lui avoir dit « non, ne te mele pas de ça », elle était désolée den e pas être morte avec elle, de ne pas avoir pu s’occuper d’Elise comme Andrea aurait voulu qu’elle le fasse, elle était désolée d’avoir trahi tout le monde du moins en apparence, et désolée d’avoir gaché sa vie. Mais elle était désolée par dessus tout, parce qu’elle n’avait pas eu d’autres choix. Sa façon de vivre s’était toujours imposée d’elle même. Parce qu’elle n’avait pas vu d’autres solutions. Et maintenant… ? Maintenant que sa vengeance était faite, qu’est ce qu’elle allait bien pouvoir faire ? Elle n’en avait aucune idée, et la jeune blonde a coté d’elle lui donnait peut être envie de lui expliquer les choses, peut être envie de se battre pour l’aider, et veiller sur elle comme sa sœur l’aurait fait. Mais voilà… Elle ne s’imposerait pas dans sa vie. Et beaucoup de choses encore restées a l’état de brouillon qu’il fallait recoller.

Des doigts se serrèrent sur sa main inquiète, et elle les serra également, pour ne plus les lâcher. Ce contact. Elle l’avait desiré a un moment, il l’aurait apaisé. Une étreinte. Quelque chose. Mais maintenant… ? Maintenant elle voulait juste s’en servir comme d’une amare à la vie. « T’as jamais été la plus intelligente des deux. » C’était vrai et faux à la fois. Rhodan était l’intellectuelle, celle qui aurait passé sa vie dans les livres, mais Andrea était celle qui réfléchissait – et qui agissait en toute conscience de ce qu’elle risquait. Qu’aurait fait Andrea si les rôles avaient été inversés ? Aurait elle continuée sa vie, a soigner les gens de la montagne qui lui avaient arraché son amie ? Non. Probablement pas. Elle ne savait pas. C’était une question qu’elle se posait souvent, et dont elle ne voulait finalement jamais imaginer les réponses. Elle ne la vocaliserait pas. Alors elle se contenta d’une sorte de sourire brisé et silencieux.

Elles avaient des choses à dire l’une et l’autre. Des explications à se donner. Peut être des excuses, dont Rhodàn n’avait finalement pas tant besoin que ça. « Tu donnais l’impression d’être forte. » C’était tellement vrai, et tellement douloureux à la fois, cette phrase, cette sentence, cette triste vérité, que la soldat serra les dents et se mordit la lèvre un peu. « Je n’avais pas d’autres choix que de l’être. » C’était promis maintenant, elle ne mentirait plus jamais à Elise, elle lui dirait tout ce qu’elle voulait savoir, dusse t’elle la haïr. Car au fond, mentir désormais n’était plus nécessaire. Plus jamais ? Plus jamais. Maintenant elle pouvait avouer qu’elle avait été faible, et forte à la fois. Qu’elle avait souffert en silence, et qu’elle ne savait pas ce qu’elle devait faire…. ?

Les mains se détachèrent. Rhodan, serra le poing, pour réprimer des larmes qu’elle avait besoin de couler et qu’elle avait tenu si longtemps en elle. Et elle encaissa. Elle encaissa d’être détestable ? et elle tenta de se poser mieux encore, parce qu’elle avait mal, parce que rien n’était confortable, et que Lizz pleurait sans qu’elle ne sache quoi faire. « Maintenant que je sais ça, j’ai pas envie que tu restes seule. » La chaleur dans son cœur se diffusa un peu partout dans son corps, et maladroitement elle tendit la main pour essayer de sécher les larmes de Lizz, et peut être éventuellement réussir à capter son regard. « En plus d’une dizaine d’année on s’habitue à la solitude. » Et c’était dit, tout simplement. Elle ne voulait pas que Lizz s’empeche de vivre pour s’occuper d’elle, elle ne savait meme pas si elle allait pouvoir quitter ce lit. « Pour le moment, je ne peux pas aller bien loin de toute façon, me voilà en compagnie d’autres blessés qui me détestent. » Fataliste. Mais réaliste cependant.




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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeVen 13 Nov - 20:07

Le sentiment de solitude était toujours là. Il y avait des risques pour qu’il ne disparaisse jamais. Elle avait toujours été ainsi, Lizz, seule derrière les pas de sa sœur. Seule derrière le corps de sa sœur. Elle préférait ça, car elle n’était pas réellement attirée par les relations humaines. Elle n’arrivait pas à comprendre la difficulté que certaines ressentaient dans les échanges de tous les jours, car elle s’en était parfaitement détaché, des conventions, de ce que les gens attendaient d’elle. C’était la raison pour laquelle, aussi, elle n’avait aucun mal à revenir vers Rhodan, après tant d’années passées à la fuir. C’était fait, et elle n’était pas désolée de ce qu’elle avait fait : ça avait été sa manière de survivre. Ce pour quoi elle était vraiment affligée, c’est qu’elle se soit trompée sur les motivations de la jeune femme alitée. Maintenant, elle ne pouvait plus être en colère contre le traitre. Rhodan trahissait pour la deuxième fois, cette fois pour une vérité qui permettait enfin à Lizz de comprendre. Qu’importe si le capitaine Andersen – était-elle seulement encore militaire ? – ait tourné le dos à toute la montagne. L’enfant qui avait grandi trop vite n’avait que faire de l’opinion générale. « Je n’avais pas d’autres choix que de l’être. » Elle sourit, Lizz, tristement, entre ses larmes. Elle avait les yeux qui la brulaient, et la brulure descendait dans ses poumons. Pour une fois, cependant, c’était une douleur saine. « Et maintenant, est-ce que tu vas continuer de l’être ? » Ses soubresauts s’étaient calmés, mais l’eau continuait de glisser sur son visage. Elle voyait ses pieds un peu flous, et passa une nouvelle fois ses doigts sur sa joue.

Sur l’autre joue, elle sentit un nouveau contacte et elle sursauta, peu habituée à ce que quelqu’un la touche ainsi et puisqu’elle était déterminée à regarder partout, sauf Rhodan, elle n’avait rien vu venir. Pour autant, elle ne chassa pas la main du traitre et elle leva finalement le regard, yeux rouges et humide. Elle se rappelait à quel point que, celle qui avait été la meilleure amie d’Andrea, semblait pitoyable. Mais des deux, Lizz devait être la plus pitoyable. Elle inspira, pour tenter de se calmer, se trouvant bien incapable d’arrêter les sursauts de son âme, la tristesse qui affligeait son humeur restant où elle était, logée entre les parois de son cœur. « En plus d’une dizaine d’année on s’habitue à la solitude. » Lizz hocha la tête, parce que c’était vrai. Elle-même préférait les murs froids de son appartement, ou la chaleur des animaux, à la présence des esprits viciés de la montagne. Rhodan ajouta quelque chose sur les blessés de l’infirmerie et Elisa haussa les épaules. Ce n’était pas vrai. « Si ce n’étaient que les blessés qui te détestaient. » Rhodan avait fait un sacrifice plus grand que celui de tuer le président. Elle avait accepté de se faire haïr par ceux qu’elle avait un jour juré de protéger. Si tous n’appréciaient pas le confinement de Mont Weather, il n’empêchait qu’à l’exception de ces stupides rebelles, personne ne c’était plaint de leur dirigeant. Lizz en était parfaitement consciente.

Quelque part, ça lui plaisait, dans ce même endroit où la tristesse s’était figée. L’idée que Rhodan soit la bête noire de tout le monde… Les larmes se tarirent un peu et Lizz souffla, fatiguée de l’effort émotionnel. « Puisque tu ne peux pas bouger, je saurais où te trouver. » Elle eut une moue de sale gosse. Ce n’était pas parce que Rhodan aimait sa solitude que Lizz respecterait ça. « C’est toujours mieux quelqu’un qui te déteste un peu, que quelqu’un qui te déteste tout court. »
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeSam 14 Nov - 21:54

« Et maintenant, est ce que tu vas continuer de l’être ? »  C’était une grande question que Lizz posait maintenant. Et Rhodan se perdit quelques instants dans des réflexions. Elle ne savait pas ? Elle ne savait pas ce qu’elle devait être maintenant. Elle ne savait pas ce qu’elle devait faire. Et elle poussa un vague soupir, en tentant de fixer son regard sur un point dans le vide. «  Je n’avais jamais pensé qu’il y’aurait un après pour moi. » C’était dit. Cruellement vrai. Elle avait pensé mourir, et elle ne savait pas si elle avait ce qu’il fallait pour s’accrocher à la vie. Alors peut être oui, peut être qu’Elise lui donnerait une raison d’exister. Parce qu’elle voudrait faire ce qu’elle n’avait pas réussi à faire pendant onze années. La protéger. Proteger les derniers morceaux d’Andrea qui pouvaient exister. Proteger l’amie qu’elle avait eu jadis. Proteger… ? Proteger encore. Finalement venger et protéger, elle ne savait faire que ça. Et survivre. Parce qu’elle n’avait pas eu le choix.

Alors elle se tut un peu. Et puis elle continua. Sechant, ou du moins tentant de le faire, les larmes sur les joues de l’autre blonde – la jeune, celle qui était fissurée mais qui ne le serait peut être jamais autant qu’elle -  essayant de trouver une lumière dans ces moments tragiques, essayant de plaisanter vaguement, pour ne pas s’appesantir avec trop de douleur et de compassion sur sa vie, qui peut être en méritait un peu ce soir – peut être était ce le matin ? elle n’en savait rien, elle ne le saurait peut être jamais. -  Mais ca ne marchait pas bien. Lizz semblait capable malgré elle de trouver les mots pour rouvrir toutes les plaies, et Rhodan demeurait de toutes les manières persuadée qu’elle avait raison. Qu’elle méritait la haine. Elle haussa les épaules. Grimaca sous la nouvelle douleur. «  Qu’ils me haïssent si ils le veulent, Je suis surprise surtout, qu’ils n’aient pas encore essayé de me tuer. »  Peut être parce qu’ils savaient que ça ne changerait plus rien. Peut être qu’ils avaient prévu pire ? Elle n’était meme pas sure de vouloir le savoir. A nouveau ses yeux tentèrent de se poser sur la plus jeune, et elle tenta de garder l’air sérieux mais pas triste. Elle accepterait tout ce qui viendrait.

Cela étant dit, elle ne s’était pas spécialement attendue à ce que Lizz ne veuille rester avec elle ? Ne parle de revenir la voir ?  Ca lui faisait chaud au cœur, et elle fut tentée d’essayer de la serrer contre elle, mais elle ne le fit pas. Il était tot, trop tot. Et chaque mouvement lui faisait mal à l’interieur. Alors elle sourit, un peu plus tristement. «  J’apprécierais tes visites. »  De tout ce qu’elle aurait pu dire, c’était bien le plus honnête et elle n’avait pas réussi à filtrer les mots de sa bouche de toute façon. Puis elle reprit, sur la même lancée d’honneteté «  Même après. Si ils ne m’executent pas je veux dire, ou si ils ne me bannissent pas, j’apprécierais de continuer à te voir. »  C’était stupide et pathétique. Mais elle avait l’impression qu’elle pouvait mourir à n’importe quel moment, alors….
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeSam 14 Nov - 22:26

« Je n’avais jamais pensé qu’il y’aurait un après pour moi. » Entre ses larmes, Lizz jeta un regard désespéré vers Rhodan – ce qui donnait une expression particulière à la jeune femme. Elle se pencha un peu, donnant un coup dans les jambes du soldat, ne retenant même pas la force de son geste. « Une imbécile jusqu’au bout. » Jura-t-elle, sérieuse et grave. La petite Heath pensait qu’elle était déplorable, mais maintenant qu’elle avait eu droit à tout le plan d’action de l’autre blonde, elle remettait en question le méthode de Rhodan. Quel était le but, si à la fin, ils mourraient tous ? (oui, Lizz avait tenté de se suicider il y a bien des années, mais elle avait dépassé cette idéologie après quelques échecs. La mort n’apportait rien, que l’absence déchirante. Si elle se serrait satisfaite du décès de Rhodan jusque hier, ce n’était plus le cas et elle osa une remarque très arrogante. « Tu penses que c’est ce qu’Andrea aurait voulu pour toi ? » et entre ses larmes, brillait cette indolence que Lizz savait présenter, même en parlant de sa sœur longtemps décédé. Sa grande sœur qui n’était plus. Sa grande sœur qui n’était plus si grande. Maintenant, Lizz était plus vieille qu’Andrea, pourtant le souvenir restait immuable, inatteignable. Il y avait eu un point de chute pour l’absente. Les deux autres blondes, elles, pouvaient continuer d’avancer. Ô monde cruel.

«Je suis surprise surtout, qu’ils n’aient pas encore essayé de me tuer. » Elle haussa les épaules, Lizz, déjà plus calme, les yeux rouges de son émotion trop forte. Ses doigts se serrèrent sur le bord de son siège, alors qu’elle glissait un regard vers la porte d’entrée. « Il n’y a rien d’étonnant. Il y a des Sky People qui trainent partout. Des gardes. » Elle plissa un peu les lèvres. « Je parie que tu dois être sous leur protection. Tu les as quand même sacrément aidés. » Si les raisons étaient différentes, le résultat final était le même ; un ennemi commun avait été abattu, et ceci grâce au traitre. Le ton était acide, et il le resterait, sur la langue de Lizz, quand elle ne s’exprimait pas en faveur du petit nombre de personnes qu’elle considérait un minimum. Elle se méfiait de tous ceux qui portaient des armes, surtout des visages inconnus. Ce que Rhodan avait fait, Lizz aurait été incapable de l’imiter. Elle n’aurait jamais eu confiance en eux. «  J’apprécierais tes visites. » Elle ne savait pas si elle pouvait faire confiance à Rhodan. Instinctivement, elle se méfiait encore de la plus âgée. Mais l’historique était d’autant plus compliqué que le soldat Andersen était tout ce qui se rapprochait d’une famille – non pas qu’elle accordait de l’importance à ça.

Mais puisqu’elle n’était pas habituée à ce genre de reconnaissance, et qu’elle avait encore le visage irrité par ses larmes, le rougissement qu’elle sentit fut à peine visible et elle hocha silencieusement la tête, avant de trouver une réplique acceptable. Surtout après le pessimisme évident dont faisait preuve Rhodan. « T’as l’air pressée de quitter Mont Weather d’une manière ou d’une autre, vu comment tu en parles. » Oui, ça pouvait ressembler à de l’humour. Particulièrement caustique, puisqu’il venait de Lizz. Mais c’était vrai. Elle ne voyait pas comment Rhodan pouvait être exclue d’ici. Le seul risque qu’elle courrait était un assassinat… hm. Intéressant ça. Mais elle espérait que les rebelles ne seraient pas assez idiot pour laisser leur traitre sans surveillance. « Du moment que tu restes dans les parages, je pourrais venir te voir, oui. » Ca avait une portée plus longue, plus particulière. Lizz était volontaire pour tenir compagnie à Rhodan, mais il y avait des limites jusqu’où elle pourrait accompagner le soldat…
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeDim 15 Nov - 11:12

Rhodàn n’était pas stupide de manière générale, c’était juste que voilà, elle n’avait jamais imaginé qu’elle pourrait survivre à un tel assaut. Elle n’aurait jamais pensé peut être que tout irait si vite. Que Cage mourrait de ses mains. Et pourtant, diable qu’elle l’avait esperé. Esperé que ça marche. Mais esperé mourir aussi. A part que voilà, elle était en vie, et elle était bien sujette a un désarroi pathétique. Parce qu’elle n’avait plus aucune motivation pour avancer. Plus aucune. Elle n’avait plus rien peut être ?  Forcement, en un sens elle savait qu’elle n’était pas trop bête, qu’elle pourrait retrouver une motivation. Elle savait qu’elle ne manquait pas de ressources, que même si elle devait aller vivre dehors, elle pourrait éventuellement essayer de faire quelque chose de bien. Ou peut être faire quelque chose tout simplement.  Quoi qu’il en soit, elle encaissa la pseudo insulte de Lizz,  - en était elle réellement une ? – sans vexation aucune, consciente que oui, elle avait été une imbécile jusqu’au bout. Non. Ce fut la suite qui la fit réagir. «  Tu penses que c’est ce qu’Andrea aurait voulu pour toi ? »  Sa mâchoire se serra un peu, et elle se rappela avoir tenu le même genre de discours après une des tentatives de suicide de la jeune blonde. Quelque chose dans le style, pas vraiment ça mais…  Et puis ça l’atteint au cœur peut être. Mais elle laissa quelques secondes – étaient-ce des minutes ? – passer avant de réagir. «  Elle n’a jamais aimé que je sois loin d’elle trop longtemps, elle aurait peut être été pressée que je la rejoigne. »  Autant continuer à se leurrer en pensant qu’il y’avait un après vie où les gens étaient heureux. Et même si intellectuellement, la soldat savait que ce n’était pas possible, c’était quelque chose à quoi elle volait continuer de se tenir.

Qu’importait.  Sur la même trame aussi joyeuse elle évoqua l’idée de l’assassinat, et les mots de Lizz la rassurent sans vraiment la rassurer. Les Sky people la protégeaient ils ? Protegeaient ils les rebelles ? Il était vrai qu’elle les avait apprécié. Qu’elle les avait aidé. Elle en avait hebergé un – et par tous les dieux elle espérait que Whisky aille bien, même si elle ne savait pas à qui le demander. – et en un sens peut être qu’elle s’était liée d’amitié. Peut être. A défaut d’avoir aidé les gens de son peuple finalement, elle avait aidé un groupe de jeunes paumés à survivre. Malheureusement, elle n’avait pas pu tous les sauver. Et son esprit commençait à réaliser que nombre de rebelles aussi devaient s’être perdus. « Ils ne méritaient pas ce que Cage leur faisait. »   Ils étaient juste des innocents, dont les gens de la montagne voulaient se servir.  Enfin, ce n’étiat probablement pas le sujet n’est ce pas ?

Et Rhodan se renfrogna un peu, préférant changer de sujet. Plus tard peut être, elle demanderait à Lizz – ou a un autre visage amical si elle en voyait – comment les choses se passaient pour les sky people ? Ce qu’elle allait pouvoir faire aussi ?  Pour l’heure, elle parlait de visites. Elle parlait de revoir Elise. Et vraiment elle aurait comprit peut être que la jeune blonde ne veuille plus jamais entendre parler d’elle. Mais voilà, elle avait toujours cette lueur d’espoir un peu masochiste peut être ? Elle….  La tête de la plus jeune se hocha. Le silence se fit. Le pessimisme de Rhodàn pesant peut être sur la scène. Et Rhod’ réprima les quelques mots amers qui menaçaient de sortir. Il y’avait 11 ans qu’elle été pressée de quitter Mont Weather. Onze années durant les quelles elle avait détestée tout ce qui l’entourait, et avait du lutter pour le protéger. Elle…  Elle baissa les yeux, se laissant tomber un peu plus mollement dans le lit, en silence.   «  Du moment que tu restes dans les parages, je pourrais venir te voir, oui. »  Et Rhod’ au fond d’elle savait que si elle était exclue, dans la nature, elle ne pourrait plus voir LIzz. Des histoires de radiations. Cette saleté de sang, de traitement. Elle secoua la tête un peu tristement oui. Mais elle reprit, tentant de retrouver un sourire. «  Je tacherais de ne pas aller trop loin alors. »   même si au fond d’elle, il y’avait cette envie de s’enfuir, et de se faire oublier de tous ? Elle savait qu’elle ne le ferait pas. Pas si Lizz avait envie de la voir ? Pouah ! C’était une idée stupide. Lizz n’avait pas besoin d’elle. Et finalement personne n’avait jamais eu besoin d’elle vraiment.
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeDim 15 Nov - 13:16

C’était audacieux et éhonté de se servir de la mémoire d’Andrea de cette manière. C’était ainsi. Car elle avait été le point de départ pour les deux blondes survivantes & qu’elle avait été le point de fin espérer pour Rhodan. Cette sacralisation donnait envie de vomir à Lizz. Voir sa sœur s’éloigné d’elle, jour après jour, quand elle n’était encore qu’un enfant, lui avait certainement permis de ne pas la voir comme une sainte qui l’accueillerait les bras ouverts une fois que la mort frapperait. Oui, Lizz avait pleuré sa disparition et elle lui en avait voulu, pendant de si longues années. Elle n’avait pas cherché la vengeance, car la douleur restait la même. Seulement, après onze ans, ce n’était devenu qu’un arrière-plan que la petite Heath arrivait à oublier souvent pour plusieurs jours d’affiler. Puis, il y avait les évènements inévitables, qui rappelaient la mémoire de sa sœur. Rhodan avait fait de ce jour, une date particulière. « Elle aurait peut être été pressée que je la rejoigne. » Si ça avait été matière à rire, Lizz se serait esclaffée. Mais ça ne l’était pas, et à la place, elle poussa un long soupir entre ses larmes qui continuaient de couler. « On aurait toutes les deux préférées qu’elle soit égoïste, mais elle ne l’était pas. Ne prétends pas qu’elle t’attend. » Les mots étaient durs, c’était normal, ça venait de Lizz, dont la verve n’était pas si piquante qu’elle pouvait l’être. Son regard glissa sur ses propres pieds, elle joua un peu avec ses doigts, avant d’étudier à nouveau la figure pitoyable qu’elle avait en face d’elle. « Et même si c’était le cas. » Argh. Dire que t’arrives à dire ça. « T’es pas mal en retard. T’as pris dix ans pour faire ta besogne. Alors, quelques années en plus… » C’était sa manière de tenter de réconforter Rhodan. Ca lui coutait, Lizz, de partir sur ce semblant de penser, parce qu’elle n’y croyait pas et qu’elle savait qu’il n’y avait rien après la mort – juste l’absence. Et Lizz était assez égoïste pour deux de demande au traitre de ne pas partir trop vite.

Les larmes s’arrêtèrent. Andrea ne fut plus le sujet de conversation. Merci seigneur. « Ils ne méritaient pas ce que Cage leur faisait. » Elle se gratta les cuticules, visiblement ennuyée, comme elle l’était si souvent. « Personne sous cette montagne ne méritait ce sort. » Lizz estimait que ceux-ci, les Sky People, avaient eu droit à un traitement de faveur parce qu’ils venaient de l’extérieur. Jouer les martyrs, se battre contre le pouvoir en place, monter une guerre. L’opinion de l’enfant brisée n’était pas glorieuse, mais ce n’était pas parce que le président était mort que son avis changerait sur celui-ci. Elle savait depuis la mort de sa sœur que le système du Mont Weather était corrompu, pourtant, elle n’avait jamais agi. Car elle ne le voulait pas. Ce n’était pas son combat, la surface n’était pas son paradis inatteignable. Lizz voulait rester sous Terre, jusqu’à ce que la mort s’en suive, possiblement dans des années. Elle ne réclamerait pas le droit au sol, car elle s’estimait illégitime. Elle n’en n’avait jamais rêvé. Elle n’en voulait pas. Elle garda le silence elle aussi, pendant de longues secondes. Elle ne pourrait pas suivre ceux qui iraient à la surface. & ça l’effrayait un peu, de songer que Rhodan pourrait partir. C’était idiot, mais il fallait bien tenir compagnie au traitre, un peu, non ? « Je tacherais de ne pas aller trop loin alors. » Elle n’eut pas la force de sourire, Lizz. Mais timidement, elle hocha la tête. C’était rassurant, d’une certaine manière (elle aurait le temps de se faire une raison avant que Rhodan ne soit en état de marcher. Tout ce dont elle avait besoin, c’était d’un point à se rattacher. C’était irrationnel de faire confiance à nouveau, à celle qui avait tourné le dos à son peuple entier. Lizz en avait besoin, et c’était tout ce qui comptait réellement.)

Après d’autres longues secondes passées à ne rien dire, finalement, Lizz se leva. Comme à son habitude, son regard fuit sur un point peu intéressant. « Tu devrais te reposer. » C’était sa manière de dire qu’elle allait partir. Elle aussi avait besoin de repos et avec toutes ces émotions, il y avait des chances qu’elle ne trouve pas le sommeil. Tant pis, elle planifiait d’aller retrouver ses bêtes et de dormir sur un tas de foin où personne ne pourrait la retrouver. Eventuellement chez les poules, ou les lapins. Ceux-ci étaient des bouillottes très confortables. Enfin, avant ça elle allait retrouver l’infirmier qui l’avait recousue, potentiellement en l’accusant d’avoir fait du mauvais boulot.[/color]
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitimeMer 18 Nov - 19:16

Pour Rhodan finalement, maintenant plus rien n’était clair. Et elle aurait tant aimé pouvoir se blottir dans les bras d’Andrea pour célébrer cette victoire, pour apaiser ses peines. A part que ça n’arriverait pas. Ca faisait 11 ans que ça ne pouvait plus arriver, a cause de stupidités, a cause de mauvaises personnes, de mauvaises décisions. Et il n’y’avait personne d’autre dont elle voulait les bras. Alors tout ce qui était clair maintenant, c’était que rien ne l’était. Ca avait un coté philosophique, ça lui rappelait d’anciennes doctrines. Ce n’était pas si mal finalement, ça lui permettait de penser a autre chose dans sa tête, toutes ces digressions. Et elle se concentrait moins sur le moment présent. A part qu’Elise était la pour le lui rappeler. Avec ses mots difficiles à entendre mais toujours très sincères. Et le visage de Rhodan se voilà un peu. Un peu plus. Etait-ce la fatigue ou autre chose ? Elle secoua la tête, vaguement perdue, fatiguée de tout ça. « Je n’ai plus vraiment le choix de toute manière maintenant. » Non maintenant elle était la, et sauf si ils décidaient de la tuer... Enfin, elles avaient déjà parlé de ça. Ce n’était pas la peine de continuer. Ce n’était pas la peine d’insister.

La conversation changea. Les larmes d’Elise cessèrent un peu, et Rhodan reprit enfin sa respiration. Rebelle jusqu’au bout elle osa enfin dire ce qu’elle pensait de Cage, et la réaction de Lizz lui fit arquer – douloureusement un sourcil – « Personne sous cette montagne ne méritait ce soir. » Ca avait le merite d’être clair. La plus âgée hocha la tête mais ne repondit pas. Il y’avait des discours qu’elle ne voulait pas tenir couchée, et ça attendrait. Ca attendrait. Beaucoup de choses attendraient qu’elle se soit remise de toute façon. Comme le futur peut être ? Futur dont elle … plaisantait à la légère, parce qu’elle ne voulait pas vraiment y penser. Elle n’avait plus envie de penser à tout ça, la fatigue tirait sur ses membres, et un peu sur son cerveau aussi. Et même si ça lui faisait plaisir en un sens que Lizz ait envie de la voir après ? Que Lizz ait peut être envie de se raccrocher à elle. Elle ne voulait pas tirer de plans sur le futur, elle savait trop bien que ça n’amenait que des désillusions, et puis elle ne s’en sentait plus capable de toute façon.

Le silence s’était donc instauré entre les deux, et Rhodan se sentait légèrement gênée. Etait –ce sa faute ? Y avait il encore quelque chose qu’elle doive dire ? Avait elle fait une erreur dans la formulation des choses ? Elle secoua la tête, grimaça, mais garda le silence comme une abruti pathétique qui ne savait pas quoi dire. « Tu devrais te reposer. » C’était dit. Comme une sentence. Un aurevoir. Et Rhodan se demandait quelque part si c’était un adieu. Bien sur, elle devait avoir confiance en le lendemain, mais c’était dur. Elle secoua la tête un peu. « Je vais faire ça oui. » Un vague sourire trouva naissance sur ses lèvres, et elle hocha la tête en direction d’Elise. « Je te remercie. » Pour être venue. Pour ta conversation. Pour être encore en vie.
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MessageSujet: Re: (lizz&rhod) + Remember me before the war, I'm the girl who lived next door.    (lizz&rhod) + Remember me before the war,  I'm the girl who lived next door.  Icon_minitime

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