une seconde, un regard ~ faora

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Il y a deux semaines, Greta était encore dans l’espace. Elle flottait encore dans une Arche qui dépérissait à vue d’œil. Elle avait encore des parents, des amis. Il y a deux semaines, Greta n’aurait pas imaginé descendre sur Terre, encore moins pour vivre cet enfer qui ne semblait pas avoir de fin. Il y a deux semaines, son corps n’était pas parsemé d’ecchymoses, de coupures et de bosses. Les tortures qu’ont leur infligeaient étaient brutales, sans pitié. On ne cherchait pas à les tuer, ce que Greta souhaitait parfois. Mourir. Jamais elle n’aurait cru vouloir une telle chose, mais encore une fois, jamais elle n’aurait cru subir autant de souffrances. Les premiers jours, elle avait espoir qu’on vienne les secourir. Les premières nuits, elle arrivait à dormir en s’imaginant près des siens. Chaque minute passée à grelotter dans ces terres froides et humides, chaque minute passée sous le regard perçant des gardes Shiedgeda lui faisait perdre espoir. Si auparavant Greta ne jurait que par le positivisme, les bonnes pensées et le bon côté de la médaille, elle commençait à sombrer dans les pensées noires et douloureuses. Elle s’en voulait, de ne pas être capable, de ne pas avoir la force d’esprit qu’elle croyait avoir. Pourtant, qui l’aurait blâmé? La situation dans laquelle elle avait été projetée était traumatisante, point. Même le plus fort des caractères allait craquer, tôt ou tard.

Plus le temps avançait, plus il était difficile pour Greta de compter les jours. Il n’y avait pas de puits de lumière dans les grottes, elle supposait donc que la nuit était tombée lorsqu’elle n’entendait plus rien. Pas de pas dans les couloirs, pas de coups, pas de cris. C’est dans ces moments-là qu’elle devait s’occuper, parce que le sommeil était difficile et qu’il tardait souvent à venir. Elle ne discutait pas vraiment avec les autres prisonniers, fidèle à sa nature solitaire. Elle faisait plutôt ce qu’elle avait toujours eu l’habitude faire : bricoler. La seule constante qui lui restait, la seule chose qui l’empêchait de perdre complètement la tête. Le sol était boueux et avec un peu de patience et de temps, elle arrivait à faire des petites boules de terre qu’elle laissait sécher à un endroit plus sec. C’était un peu comme de l’argile au final, qu’elle sculptait de ses ongles, ceux qui lui restait du moins. Elle arrivait encore à les dissimuler dans ses grandes poches lorsque les gardes venaient la chercher, mais tôt ou tard elle n’aurait plus de place pour les cacher.

Alors qu’elle avait les mains dans la boue, concentrée, on la prit brusquement par le bras, l’arrachant à son activité. Greta leva la tête pour apercevoir une des gardes Shiedgeda, le visage dur. Trop absorbée par sa création, elle ne l’avait pas entendu arriver. Habituellement, le silence amenait la paix, mais les terriens étaient imprévisibles, et Greta ne s’en était pas méfiée. Tremblante, elle regarda plus attentivement le visage de la jeune femme. Elle l’avait déjà vue plusieurs fois auparavant, elle avait déjà subi ses coups et ses tortures, brutales. Elle n’était pas prête pour d’autres souffrances, pas maintenant, pas déjà.

    Le regard de Faora entouré par des cernes et noyé par des larmes longues larmes chaudes, observe l'entrée de ce qui était autrefois Klin. Nul n'avait pu ignorer parmi tant d'autre, ses hurlements de peine et de chagrin en apprenant la mort de sa dernière famille, celui qui lui faisait encore tenir sur un chemin stable émotionnellement parlant. Elle resta des jours à contempler sans boire, ni manger, son regard semblant chaque jour toujours plus fou et empli d'une rage, d'une haine la dévorant lentement de l'intérieur. Le chaos et l'anarchie envahissaient son cœur quant à lui brisée en morceaux. La montagne avait pris sa sœur, elle aura un jour sa vengeance... Ce peuple du ciel avait pris son petit frère, Faora allait en retour prendre beaucoup des leurs. Et même si elle ne le pouvait pas pour l'instant, elle serait patiente. La patience s'était de cela qu'elle devait s'armer afin de ne pas perdre complètement l'esprit à travers la voie si sombre qu'elle empruntait désormais.
    Au bout d'un moment, on força la jeune guerrière à se nourrir et boire avant qu'elle atteigne ses limites. On la força à se reprendre davantage plus vite, surtout qu'Hati avait vue en elle une opportunité à saisir. Deux semaines après le drame, on avait chargé Faora de torturer un de ses envahisseurs, c'est surtout un test de la part d'Hati pour vérifier si sa jeune protégée allait arriver à exécuter à ses ordres sans libérer ses pulsions meurtrières... Ce qui lui était tout bonnement interdit. Se contenir, elle devait. Montrer qu'elle était la digne petite disciple d'Hati, obéissante. Faora ne voulait pas contrarier son maître qui l'avait accepté malgré son état proche de la folie meurtrière.

    Elle se retrouve alors dans les grottes quelques jours plus tard où ont été entreposés comme des bêtes à abattre, ce qu'elle considère déjà comme des déchets à annihiler. On lui indique un skaikru que l'ombre des parois cachait des lueurs des torches. C'était elle qu'elle devrait faire souffrir sans laisser sa rage, mais dès qu'elle avait vue les skaikrus, ne serait-ce que leur silhouette, son sang ne faisait plus qu'un tour dans ses veines. Les mains tremblantes, elle avança d'un pas long, laissant derrière elle le deux hommes. La guerrière dont le souffle devenait de plus en plus fort, plus elle approchait non pas d'un skaikru, mais d'une skaikru. Et ce n'est pas ralentit lorsqu'elle crut discerner dans l'ombre, les traits faciaux de sa jumelle. Un étrange sentiment de crainte, s'installa dans sa poitrine. Un sentiment qui se dissipa aussi vite qu'il était apparu, en discernant plus clairement le visage de la fille du ciel.
    Rassurée, la jeune shied attrape l'étrangère par les cheveux, écrasant au passage la sculpture de son pied. Et la traîne hors de l'endroit où elle était afin de l'isoler loin de ses camarades. Les deux autres Shied avait longtemps quitter les grottes, laissant la jeune guerrière libre de faire ce qu'elle veut. Elle allait lui faire mal, à défaut de ne pas pouvoir lui prendre la vie. Arrivée dans un lieu plus isoler, elle pousse la skaikru de sorte à ce qu'elle se prenne la parois coupant de la caverne. Pourquoi avait-elle songeait à sa soeur dans un moment pareil ? Se demandait intérieurement Faora, ce n'était pourtant pas la première fois qu'elle frappait cette skaikru là.

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Greta eut à peine le temps de bouger, de se recroqueviller, de s’enfuir qu’elle sentit une main agripper brutalement ses longs cheveux. Pendant un instant, elle songea au fait qu’elle les avait toujours voulus courts et que sa mère l’avait empêché de les couper. Parce que les jeunes filles, ça avait les cheveux longs, c’était élégant, féminin. C’était aussi beaucoup plus facile à saisir et à tirer. Une douleur vive parcourra son cuir chevelu alors qu’elle essayait tant bien que mal de se mettre sur ses pieds. La poigne de la Shiedgeda était ferme et brusque, son regard dur et empli de haine. D’un coup de pied, elle écrasa la statuette qui était restée au sol, la réduisant en poussière. Greta eut un petit pincement au cœur. Ce n’était pas la plus belle des sculptures et franchement, elle en avait pleins d’autres semblables dans ses poches. Mais elle était comme ça, Greta, elle aimait créer et l’idée qu’on puisse détruire son travail lui donnait mal à l’âme.  

Rapidement, la guerrière se mit en marche amenant sa prisonnière avec force. Greta ne savait pas où elles allaient, mais ça avait peu d’importance. Peu importe l’endroit, elle savait qu’elle allait souffrir. Le seul contact qu’elle avait avec le peuple Terrien était celui de la torture et elle ne comprenait pas pourquoi. Elle ne comprenait pas ce qu’elle avait fait de mal, ne serait-ce que de vouloir survivre. Qu’est-ce qui avait bien pu engendrer cette colère, cette brutalité? Elle n’avait pas eu le temps de comprendre qu’elle avait survécu à l’atterrissage et déjà on la ruait de coup. Après quelques minutes de marche, Greta sentit des mains pousser dans son dos et elle s’écrasa durement sur les parois de la grotte, coupant sa main sur la roche dure. Elle eut un gémissement de douleur et plaqua rapidement la main sur son torse. Elle pouvait voir les gouttes de sang tomber sur le sol boueux.

Greta releva la tête, défiant presque la Shiedgeda du regard. Elle savait qu’elle allait prendre des coups, elle savait qu’elle ne pouvait rien faire pour y échapper. Elle savait tout ça et pourtant, son cerveau s’acharnait à trouver une solution, une porte de sortie. À cet instant, elle aurait voulu fermer les yeux, revenir au crash, mourir.

Faora veut verser le sang de son ennemi et s'y baigner dedans, cracher et souiller le cadavre de ceux qui sont responsables de sa longue peine, de cette souffrance qu'elle ressent et ressentira en permanence. Peut-être que ce n'est que justice que de les torturer sans fin, car grâce eux la souffrance de la jeune shiedgeda sera sans fin. La colère si brûlante, si amer qui envahit le cœur de la guerrière, la pousse toujours au bord des larmes, des larmes qu'elle tente de retenir au plus profond d'elle. Elle veut s'endurcir et elle va s'endurcir. Laissant sa haine corrompre son être et souiller le peu de raisons qui la gardent droite. Chaque action sera pour faire du mal à ceux qui lui ont fait du mal.

Son regard fusille cette skaikru qui était à présent seul avec elle. Faora ne sait pas encore ce qu'elle va faire d'elle, tout cela est nouveau pour la guerrière. Est-ce qu'elle la frapperait ? Est-ce que c'était suffisant ? Peut-être devait-elle l'humilier ? Elle aurait dû y penser avant de l'isoler de ses proches, puisque, être mise à nue et violée devant ses camarades c'est d'autant plus cruelle. Non. Faora a beau être aveuglée par la haine, elle ne pourrait pas demander à un autre Shied de violer une femme. Ou peut-être, parce que c'est elle, cette femme qui lui fait penser au détour d'un regard à sa pauvre sœur jumelle toujours disparue, morte sans aucun doute.

Les yeux sombres de la fille du ciel se posent alors sur ceux turquoises et froids de Faora... Sa manière de la regarder, elle n'a pas le droit, songe la jeune Shied. Elle devrait baissa le regard et se lamenter sur son sort, elle devrait pleurer. Pourquoi est-ce à Faora d'avoir un regard qui tente de cacher son terrible chagrin ? Pourquoi est-ce Faora qui détourne furtivement ses yeux clairs afin de ne pas avoir à faire face à celui de cette prisonnière ? Dans un élan soudain, la jeune shied s'avance et gifle la Skaikru pour la forcer à regarder ailleurs. Ce n'est qu'un regard, pourtant Faora se sent persécutée par celui-ci. Dans le mouvement, Faora entendit alors quelque chose venant des poches de sa prisonnière. C'est pourquoi elle décide d'attraper le vêtement de la fille du ciel pour voir ce qu'il y avait à l'intérieur.

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Greta savait qu’elle n’avait aucun pouvoir sur ce qui était en train de se passer. Elle n’était rien qu’une gamine qui ne savait pas se défendre et qui bricolait pour garder sa sanité. Il n’y avait rien qu’elle pouvait faire ou dire qui changerait quoi que ce soit. Les Shiedgeda qui les tenaient prisonniers avaient montré maintes fois et plus encore qu’ils n’avaient aucune pitié pour eux. Greta et les siens étaient torturés, affamés, meurtris et les visages des guerriers restaient dur et sans compassion. Elle se sentait comme une fourmi qu’on pouvait écraser d’un mouvement de pied, sans remords, sans y repenser. Et pourtant, à cet instant, la jeune femme qui se trouvait devant elle avait détourné le regard de sa prisonnière. Greta qui n’avait pas l’habitude des confrontations, Greta qui était haute comme trois pommes, Greta qui était si frêle qu’on pouvait voir la protubérance de ses clavicules, Greta qui était sans défense avait réussi à intimider son bourreau. Incrédule, elle ne tenta même pas d’éviter la main qui s’approchait à toute vitesse de son visage.

Abasourdie par le coup, Greta mit quelques secondes à reprendre ses esprits. Elle ne s’y attendait pas à cette claque, mais c’était sa propre faute. Elle avait peut-être gagné, l’espace d’une seconde, mais la jeune guerrière avait tout de même le dessus sur elle, physiquement. La douleur irradiait de sa joue jusqu’à son crâne et elle sentait sa peau devenir chaude sous l’impact. Greta tenta de s’éloigner de la  Shiedgeda, mais celle-ci fit un mouvement rapide vers l’avant, saisissant son vêtement. Les figurines qui comblaient ses poches étaient plutôt bruyantes vu leur grand nombre et ces bruits étranges n’avaient pas échappés à la guerrière. Comprenant ce qu’elle tentait de faire, Greta tenta de se défaire de son empoigne. Elle avait déjà vu périr l’une de ses créations quelques minutes plus tôt, elle ne voulait pas revivre l’expérience. Elle pouvait prendre les coups, encore une fois, mais elle ne voulait pas recommencer sa collection de sculptures à neuf. Elle n’accepterait pas que l’on détruise si facilement son travail, ça non.

    Faora n'aime vraiment pas être en la présence de cette Skaikru-ci, elle se sent nerveuse à chaque fois qu'elle doit s'occuper d'elle. Et malheureusement, on l'a choisi pour être son bourreau et elle seule doit la malmener. Cependant, à chaque fois que Faora se retrouve en face de cette fille du ciel, cet envahisseur et assassin, elle se retrouve à perdre ses moyens et elle n'en comprend pas la raison... ou peut-être que si, mais elle ne veut pas l'admettre. Faora et sa sœur étaient des jumelles, mais seulement des jumelles de naissance car elles étaient deux sœurs nées le même jour... Pourtant, bien qu'elles se ressemblaient, elle n'était pas identique comme certains jumeaux. Jusqu'à présent, ni son frère, ni elle-même était suffisant à lui rappeler sa sœur disparue... du moins, jusqu'à ce que cette femme débarque et chamboule son esprit. Pourquoi faut-il que l'assassin de son frère, lui fasse autant penser à sa sœur ? C'est vrai, sa sœur n'était pas la plus forte de la fratrie, Faora l'était à la fois pour elle mais aussi pour leur jeune frère.
    Elle et sa sœur travaillaient alors qu'elles n'en avaient pas encore l'âge, afin que les personnes qui les ont accueillis chez eux à la mort de leur parent, n'est pas à se plaindre de nourrir des bouches qu'ils n'attendaient pas de base. Oui. Faora se rappelle que sa jumelle était timide, malgré que part moment c'est elle qui prenait le rôle de grande sœur dans les moments où Faora saturait émotionnellement parlant. Elle se souvient d'une sœur sensible et créative, voulant toujours satisfaire Faora et leur petit frère. C'était une poète là où Faora était déjà une guerrière.

    Faora ne connaît pas cette Skaikru, elle ne comprends pas pourquoi elle voit sa sœur en elle. Le fait que cette fille lui ressemble beaucoup trop est sans doute la seule raison... Les cheveux et les yeux de sa jumelle étaient sombres aussi... Si Faora a les yeux de sa mère, sa jumelle avait les yeux de son père. Chaque fois que Faora doit croiser le regard de sa prisonnière, c'est comme si elle devait croiser celui de sa sœur. Et elle en a terriblement marre de voir les choses de cette façon, se répétant inlassablement comme si elle en doute que ce n'est pas sa sœur et qu'elle ne le sera jamais. Sa sœur est... est... On ne sait pas ce qu'elle est devenue après que les reapers l'ont emportée. Faora ne veut pas le savoir, ne serait-ce que l'imaginer. Préférant songeant qu'elle a disparue ou qu'elle est morte simplement et sans douleur. Peu importe... Faora ne veut pas être avec cette Skaikru là et pourtant, elle l'est quand même parce que ce qu'elle pense n'a plus d'importance au fond. Elle doit obéir et c'est tout.
    Alors qu'elle tente de voir ce qu'elle a dans la poche de la fille, Faora est surprise par la réaction de sa prisonnière. Elle l'attrape d'une main par le coup et s'aidant du poids de son corps, elle fait basculer la skaikru pour la renverser au sol, l'étranglant au passage. Et peu lui importe qu'elle l'étouffe, elle ne lâchera pas tant qu'elle n'a pas pris ce qu'il y a dans cette fichue poche. Encore et encore des sculptures... Quand elle voit le visage rouge de la fille du ciel, Faora se rapelle les moments où sa sœur se faisait mal et pleurait... Son visage devenait rouge, un trait que partage aussi Faora lorsqu'elle explose de colère ou pleure à son tour. Mais là, encore fois, la skaikru lui donna l'impression qu'elle étranglait sa propre sœur et ce sentiment lui donna soudainement une crampe au ventre et un léger vertige. Elle s'écarta de la skaikru comme si elle était elle-même paniquée, gardant malgré tout dans ses mains les sculptures restantes.

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Greta ne pouvait rien faire contre la poigne ferme de la Shiedgeda et se vit rapidement plaquée au sol, étranglée. Elle avait beau se débattre, faire aller ses jambes et donner des coups de pieds, elle n’arrivait pas à distraire son bourreau de son objectif : ses poches. Elle entendait les pièces de terre tomber sur le sol, mais l’air qui ne parvenait pas à pénétrer ses poumons était plus important pour le moment. Dans un dernier espoir, elle cessa de bouger, le temps que la jeune guerrière prenne possession de ses sculptures et qu’elle la lâche. Aveuglée par le manque d’oxygène, Greta n’avait pas remarqué la rougeur qui s’était emparée du visage de son adversaire. Elle regrettait bien ce regard de défiance qui lui avait enlevé ses créations précieuses et, haletante, faisait bien attention de regarder le sol, ses pieds, la boue.

Crispée, Greta attendait le son d’objets qu’on brise, mais la Shiedgeda semblait s’accrocher aux sculptures comme si elle avait découvert quelque chose de nouveau. Elle n’avait pourtant pas hésité, quelques minutes plus tôt, à l’écraser avec force d’un coup de pied. Décidément, il y avait quelque chose de différent avec cette guerrière qui ne semblait pas concentrée sur la tâche. Elle semblait distraite et même si Greta sentait encore sa main autour de son cou, elle n’avait pu s’empêcher de remarquer que les coups étaient moins forts, moins déterminés. Quelques mètres séparaient les deux jeunes filles et le silence régnait dans la petite salle. Greta racla sa gorge meurtrie, comme pour dire quelque chose, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle n’avait rien à lui dire à son bourreau, tout ce qu’elle pouvait faire pour le moment c’était attendre d’être frappée à nouveau, attendre que la séance de torture soit finie.