AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Partagez
 

 you did swear over your life, over your death ▬ Aslan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Mon avatar c'est :
Lotte Verbeek
Bravoure :
3133
Mordh
Mordh
Grounder ; Azgeda
Grounder ; Azgeda
MessageSujet: you did swear over your life, over your death ▬ Aslan    you did swear over your life, over your death ▬ Aslan  Icon_minitimeDim 23 Juil - 19:54

Le trône était toujours là, au-dessus des quelques marches, supposé mettre en valeur la tête couronnée qui y siégeait. C’était une bête silencieuse, parfois discrète. Et si Mordh ne savait pas qu’il avait été retiré, quand Syndra avait été au pouvoir, elle aurait juré que celui-ci n’avait pas bougé lors des dernières années. Mais non, il avait été nettoyé, restauré, les plus belles peaux installées, afin de convenir comme il se devait à la Reine de trois jours. Et Mordh, parfois, l’observait en chien de Fayence, quand elle passait non loin de lui, en fin de soirée, et que personne n’était là pour l’observer. Et sentait sa présence, et parfois entendait encore le rire de Galath s’élever, comme si son âme reposait dans le siège. C’était là un fait bien triste, qu’elle n’ait pas été capable de le changer, tout comme sa couronne avait été reforgée. Oh, ce n’était pas par manque de possibilité. Personne n’aurait songé –osé- la questionner sur ce caprice. Elle ne pouvait simplement pas s’y résoudre, d’effacer ce qu’elle considérait l’un des derniers réceptacles de la preuve de l’existence de son mentor. Il y avait encore sa phalange, qui reposait avec le reste des os d’ours ; ainsi que les multiples cicatrices qu’avait connu Azgeda sous le règne de la Reine Folle, sans compter la réputation qui poursuivait Mordh. Il y avait quelque chose de différent, quand elle s’installait sur ce siège et que ses doigts retraçaient les rayures qu’avaient laissées les ongles de Galath quand elle s’était illustrée au summum de sa démence. Alors, la Nouvelle Reine se revoyait se pencher par-dessus l’accoudoir, murmurer des mots qui se voulaient modérateurs envers Galath. Et le souvenir se mélangeait et elle croyait se murmurer à sa propre oreille des conseils pour se calmer. La confusion laissait un sentiment, serpent, s’insinuer dans ses entrailles : le frisson était le même quand, adolescente, Galath se faufilait dans sa couche tout en lui murmurant les prémices de sa folie.

Elle ne laissait rien paraitre, Mordh. Elle n’était pas assez sotte pour ça, se trahir alors qu’elle venait tout juste d’accéder au pouvoir. Elle ne s’y installait que trop rarement, préférant se balader dans la salle du trône et les diverses pièces de la maison commune, laissant les rares scribes prendre note des décisions et des actes à venir. Présentement, loin du trône et de sa couronne qui y reposait justement, Mordh s’était installée proche de l’âtre majeur où reposait le feu qui crépitait furieusement, chassant le froid qui s’installait durant cet hiver mordant – rien de bien inquiétant pour les membres du Azgeda. Elle avait fait convier Aslan, chef de la garde royale, pour un entretien dont elle cachait parfaitement son excitation. Elle connaissait le guerrier depuis bien des années à présent. Il avait eu accès au poste quand celui-ci avait exécuté son ancien mentor, et si Mordh le respectait pour cet acte (elle n’aurait jamais été capable de lever la main contre Galath, aussi tordue et sournoise était-elle), elle l’abhorrait pour ce qu’il aurait été capable de faire, si Draen n’avait pas été la victime du coup d’épée.

Le bruit de pas se fit entendre, avec un rythme qui jurait avec les autres guerriers qui se trouvaient dans la pièce. Mordh releva son regard du parchemin qui faisait un état des festivités à la suite de la chute de la Montagne. Aslan s’avançait, l'allure fière, comme le requérait son statut, et elle se leva, pour accueillir le guerrier d’un signe de tête. « Aslan. » Le nom roula sur sa langue, le dialecte Azgeda de mise, un presque sourire s’étirant sur ses lèvres. « Tu n’as pas été facile à trouver. » Cela aurait pu sonner comme un reproche, mais le ton faussement chaleureux ne contenait aucun autre message. « Tu étais avec ta fille, il me semble ? » Cela n’avait aucun but de chantage précis, mais c’était une tradition de son clan à laquelle elle ne pouvait déroger, montrer les quelques traces de savoir, et ce qui pouvait être mis en péril, au moins faux pas. Mordh avait pris également un point d’honneur à tirer parti de la mauvaise réputation que Galath avait laissé avec son dernier souffle. « Es-tu prêt à réitérer tes vœux ? » Et la Nouvelle Reine ne l’avait pas lâché du regard, qu’importe qu’il soit si imposant. Elle était ici dans la salle du trône, dans son village, son clan, devant des âmes qui lui jureraient obéissances les unes après les autres. Sinon, les charognes devaient bien se nourrir en hiver, elles-aussi.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: you did swear over your life, over your death ▬ Aslan    you did swear over your life, over your death ▬ Aslan  Icon_minitimeLun 24 Juil - 17:51

Orst rayonnait dans l’éclat de l’hiver comme à l’accoutumée depuis que j’en avais foulé les chaussées verglacées dès que mes jambes avaient été suffisamment fortes pour soutenir mon poids. La capitale du royaume des glaces semblait comme toujours figée dans une perfection irréelle dont la contemplation ne pouvait laisser aucune âme de marbre fusse t’elle drapée d’une noirceur indélébile. Le règne de ma grande amie Syndra s’était fort malheureusement achevée quelques mois plus tôt de manière parfaitement illogique, injuste et incongrue mais o combien naturelle dans un clan ou ne régnait que depuis trop longtemps ressentiment, duplicité, ambition et envie dans les rangs feutrés des avides adeptes du double jeu. Cette tragique disparition sonnait le glas d’une période de paix et de prospérité pour le clan des glaces. Un clan qui se remettait encore des blessures sanglantes du règne d’une reine décérébrée. Cette fin plus qu’aucune autre me minait de l’intérieur. Une fois de plus la garde ressortait humiliée de ces dissensions internes sans fin. Une fois de plus l’honneur de mon corps d’élite se retrouvait souillée par cet événement. Une fois de plus la mémoire de mon mentor était salie par ce clan qu’il avait passé toute sa longue existence à servir avec un dévouement sans commune mesure avec celui que les différentes factions bellicistes avaient employés à déstabiliser Syndra. Une fois de plus je m’étais fait ridiculisé par un amas de vils êtres qui ne méritaient pas de porter le nom d’Azgeda.

Nul besoin de se demander d’où provenait l’image dépréciative que les autres clans nous portaient. Azgeda était la force, la puissance, la rage, la fierté et la sauvagerie ou du moins l’avait été mais désormais elle était bien plus la fourberie, la lâcheté et la trahison. Seulement, cette fois cette perte avait eu un aspect un peu trop personnel car je n’avais pas seulement été le plus fidèle et féroce gardien de la reine précédente. J’avais également été son conseiller et son ami intime. J’étais loin d’ètre dupe à l’instar des cadres de la garde royale. Seul le peuple ignorant pouvait faire preuve d’innocence face à ce nouveau règne. Pour moi, le fait que l’ancienne seconde de la reine folle soit finalement devenue reine à son tour ne pouvait pas être le fruit du hasard. J’avais certainement bien des défauts mais la stupidité n’en faisait pas partie. La valse des reines continuait implacable danse morbide régionale. Oh, je n’avais pas de preuve pour Syndra et quand bien même…Quel prétendant soutenir ? Arzhel ne méritait pas mon respect, ne le méritait plus. Aucun candidat légitime. Aucun héritier. Il y avait bien ma vieille amie Eendth mais elle n’avait jamais entretenu aucun désir monarchique alors même qu’elle aurait fait une formidable reine des glaces.

De toute manière, mon serment m’avait enchaîné à ce trône à jamais maudit et mon honneur était bien trop élevé pour que je trahisse mes vœux malgré ma détestation de la nouvelle souveraine. Pour le meilleur et pour le pire, j’étais l’un des hommes les plus efficaces du camp de Mordh. Un outil dans les mains de celle qui avait certainement tremper dans la fin de Syndra. Davren m’avait pourtant prévenu durant ma formation. Je me demande parfois s’il ne m’avait pas tant martyrisé pour me pousser à renoncer à ce fardeau parfois bien lourd à assumer plutôt que pour faire de moi une arme sans équivalent. Bah, il était bien trop tard pour les regrets et l’une de mes plus belles qualités sonnait à mes oreilles comme le mors autour de ma nuque. Je l’avais bien mauvaise vous pouvez me croire cependant je restais fidèle et bien plus qu’à un trône sans cesse vacillant c’était à un idéal que je vouais mon dévouement. Un idéal qui se nichait dans les mots prononcés solennellement au pied du trône imposant dans lequel avait siégé Herga ce qui me semblait désormais être une éternité plus tôt.

Parce que si bien des gens devaient se moquer de la garde, la garde elle prenait son devoir au sérieux. Sa tâche était l’une des plus sacrés du royaume et si son crédit avait été affaibli par la mode politique locale, fruit de l’opposition sempiternelle entre partisans de la paix et partisans de la guerre je m’étais fait un devoir absolu de garantir l’indépendance de l’institution. Mes soldats n’avaient donc pas eu à se sentir tiraillés entre des camps puisque nous étions la neutralité la plus noble.  La garde ne sert personne, la garde ne sert que le trône des glaces et uniquement le trône des glaces. Dans un quotidien d’incertitude, de lassitude, de duplicité, de retournement de situation et de tragédie j’avais su imposer mon autorité absolue sur l’un des meilleurs corps de guerre du clan. Notez que je ne l’avais pas fait à dessein mais que c’était l’instabilité politique elle-même qui m’avait fait devenir un phare lumineux, un roc de certitude rassurant au milieu du chaos aux yeux de mes troupes. Oh, il y avait bien eu quelques murmures souverainistes ayant émergés des miens. Qui pourrait mieux briser le cercle infernal de la roue royale que moi ? Si, les reines menaient le clan à sa perte ou n’étaient pas capables de se maintenir sur le trône, peut être qu’un roi le pourrait.

J’avais écarté ces idées d’un revers de la main au grand dam de ma seconde qui se montrait la plus insistante dans l’intimité de notre couche. Ma louve voyait peut être un roi potentiel en moi mais ce n’était pas mon cas. Orst rayonnait derrière ses murailles tandis que pour ma part j’avais plus que jamais besoin de trouver un sens à la mascarade politique de mon clan. Ce sens je le puisais dans les yeux de mon oncle et son épouse, de mes cousines, de mon cousin et de son épouse, de leur jeune fils. Ce sens je le découvrais dans le regard empreint de loyauté de l’écrasante majorité de la garde, dans les prunelles brûlant d’un feu sauvage d’Azalea. Ce sens je le ressentais lorsque je voyais ma petite princesse jouer sous mes yeux, grandir et s’épanouir en toute naïveté, quand j’entendais son rire ingénu ou la serrais dans mes bras. Ma petite Valyria, celle qui valait tous les sacrifices même celui bien douloureux de mon honneur. C’était avec elle que je me trouvais en cet instant dans la demeure de mon oncle. La petite me racontait ses aventures oniriques avec force de cris d’excitation et de gesticulations et je lui prêtais une oreille attentive ainsi qu’un large sourire de fierté. Savourant le moment familial à sa juste valeur j’enfournais la cuisine de celle qui m’avait élevé comme une mère avec appétit. Certaines choses ne changeraient jamais.

Constatant que l’aube se dressait d’ores et déjà dans le glacial extérieur, j’embrasse le front de ma fille qui me serre longuement dans ses bras sans donner l’impression de vouloir me laisser partir. Le soutien de mon hôte me permet de m’éclipser avec un sourire heureux sur les lèvres. Un sourire qui fond comme neige au soleil sur le chemin du palais royal. Arrivé sur le seuil un servant de la reine vient me prévenir que l’on m’attend dans la salle du trône. Je prends donc la direction du cœur politique du royaume d’un pas martial de militaire rigoureux. Avisant mes subordonnés sur mon passage, je ne prends pas le temps de répondre aux marques de respects de mes hommes. Aucune reine n’aime que l’on la fasse attendre. Aucune inquiétude dans mon esprit tout au plus un brin de curiosité. Je me repasse mentalement mes informations liées à mon sauf conduit en cas d’avenir bien différent que celui qui était par défaut le mien. On ne sortait de la garde que les pieds devant conformément au serment. Mais dans un royaume comme le nôtre, on ne pouvait être sûr de rien. Plus que quelques mètres, je traverse un couloir fastueux avant de pénétrer dans cette salle à la fois intime et intimidante pour le capitaine que j’étais. Orst rayonne avec insolence au cœur de la tempête et elle n’est visiblement pas la seule.

Droit, digne et fier je m’approche du trône sans me presser avant de m’incliner devant la reine de la nation des glaces. Votre majesté. Relevant lentement le chef, je surprends un sourire fugace sur les lèvres fines de la nouvelle reine à l’allure si trompeusement fragile. Je vous prie de m’excuser pour cette absence. Le ton royal pouvait sembler dénué de reproches mais ce genre de remarque n’était jamais gratuite. L’expérience…En effet votre majesté. A quoi bon le cacher puisqu’elle savait probablement tout sur ma famille, le lieu où se trouvait Valyria en cet instant précis, ses camarades de jeu, ses habitudes, son train de vie, la fréquence de mes visites. Bienvenu en Azgeda. Galath avait plus de subtilité.  Elle se contentait d’évoquer là ou l’imagination faisait le reste. Nul besoin d’un dessin pour comprendre lorsque la reine folle vous transperçait du regard. Bien sûr, je pouvais parfaitement me tromper et cette information lâchée de la sorte pouvait éventuellement se voir comme une tentative de sympathie. Mais, j’en doutais fort. Selon mon expérience, il n’y avait que deux catégories de reines en Azgeda et Mordh était loin de faire partie de celle de la précédente. Je savais reconnaître un tyran lorsque j’en voyais un. Sa question suivante entérine ma méfiance. Réitérer mes vœux ? Je n’ai pas à les réitérer puisque le serment est éternel et engage le garde jusqu’à sa mort. Cette question ne peut que constituer en elle-même une mauvaise chose. Qu’elle ne me fasse pas confiance soit. Mais qu’elle insinue que je ne serais pas fidèle à mon serment me courrouce. Nos yeux rivés les uns aux autres je réponds le visage impassible. Bien sur votre majesté. Dois-je le faire tout de suite ?
Revenir en haut Aller en bas
Mon avatar c'est :
Lotte Verbeek
Bravoure :
3133
Mordh
Mordh
Grounder ; Azgeda
Grounder ; Azgeda
MessageSujet: Re: you did swear over your life, over your death ▬ Aslan    you did swear over your life, over your death ▬ Aslan  Icon_minitimeMar 25 Juil - 15:37

Mordh s’était habituée, très jeune, à être entourée de massifs guerriers, assignés à sa protection. Ca avait l’une des précautions de Galath, une des rares preuve qu’elle craignait pour la vie de sa disciple. Et de tous ces hommes rudement entrainés au combat, il n’en restait qu’un maigre nombre aujourd’hui. Tous avaient servis leur but ; mourant au combat. C’était une vue qu’elle appréciait, Mordh ; celle de la chair à canon qui remplissait son office. Guerriers et guerrières étaient les fondations, fortes, du Azgeda. Mais ce n’était que des fondations et pour s’élever, il fallait voir au-delà. Ils avaient leur fierté, leur loyauté, leur honneur. Tout ce qui était si facilement manipulable et arraché suivant les envies des ennemis. Mordh en avait vu bon nombre, oui, et elle ne les craignait pas. Non pas parce qu’elle le regardait de haut – sa suffisance s’adressait à tous, même à son reflet. Elle n’oubliait pas, jamais, qu’ils étaient faits de chair, de sang, d’os, de muscle. Matière périssable, détestable. L’humain restait humain et avait besoin d’une reine pour diriger.

L’Homme avait son histoire, ses humeurs, sa fierté. Et elle ne connaissait que trop bien Aslan, pour l’avoir observé longuement. Ce n’était pas que par pur curiosité, pour cela, le clan avait son réseau d’espion qui fourmillait et bourdonnait en tout temps. Il avait été là, lors de l’assassinat de Galath. Et pour le chef de la garde royale, il n’y avait eu guerre d’enquête menée à bien. La Reine Folle était morte et cela avait été accepté comme un cadeau des dieux. Eh bien Mordh les assassinerait les uns après les autres, s’il le fallait, si ce n’était pour obtenir sa justice. Soit. Il n’y avait pas de meurtre planifier ce jour et la lueur joueuse ne quittait jamais vraiment ses prunelles d’acier, quand elle écoutait les propos d’Aslan, qui pliait l’échine, s’excusait, répondait comme le demandait le protocole. Il y eut un moment de pur silence, qui ne dura pas. Tout du moins, il exista et le sourire de Mordh s’étira sur la moitié droite de ses lèvres. « Bien sur votre majesté. Dois-je le faire tout de suite ? » Elle opina brièvement de la tête, les buches de feu craquant dans le foyer. « Songes-tu à un moment qui s’y prêterait mieux ? Veux-tu que je réunisse toute la garde, pour être sure qu’ils suivent comment il se doit ? » Son ton était relativement calme, l’absence d’ironie un indicateur qu’Aslan marchait en eaux troubles. Les mains de la Nouvelle Reine se joignirent devant elle, alors qu’elle releva le menton, toute trace de supercherie l’ayant quitté. Son visage était froid, comme les terres qui les encerclaient. La couronne n’était pas sur sa tête, mais elle ressentait son poids sur le sommet de son crâne, écrasant sa colonne vertébrale et se logeant dans le plus éloigné de ses nerfs.

Il y eut un deuxième moment de calme, où par le simple regard qu’elle posait sur Aslan, le silence était imposé. Puis, elle eut un bref mouvement d’épaules, et tous ses muscles qui s’étaient figés récupèrent sa souplesse habituelle, alors qu’elle se détournait de la figure de son vis-à-vis. En premier lieu, ce fut ses yeux qui glissèrent sur la gauche, ne s’arrêtant ni sur les conseillers, les serviteurs, ou les guerriers de Ulfuris. Puis, le reste de son corps se tourna à son tour, pour se retrouver devant le feu qui avait cessé de crépiter, mais qui continuait de bruler férocement. « Je suis parfaitement familière de la tradition de la garde. » Elle inspira brièvement. « Néanmoins, souhaites-tu savoir les raisons derrière ma demande ? » Et cette fois-ci, quand elle tourna sa tête vers Aslan, l’étudiant du coin de son regard, il y avait cet éclat silencieux, dangereux, qui attendait sa réponse.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Re: you did swear over your life, over your death ▬ Aslan    you did swear over your life, over your death ▬ Aslan  Icon_minitimeJeu 28 Sep - 16:15

Le voyage pour monter de la capitale officielle du royaume, ma chère ville de naissance à la cité la plus septentrionale et renommée du territoire du clan des glaces avait été détestable et difficile même pour le chevaucheur naturel que j’étais depuis ma formation de garde royal par l’ancien défunt capitaine et mentor abattu de ma main sur le souhait d’une reine dégénérée. Apollyon mon compagnon mutant de toujours désormais habitué de longue date au temps dévastateur de mon royaume natal avait failli y passer sur la route sous les effets combinés de l’épuisement et d’un mauvais blizzard de l’est et me crever entre les pattes ce qui n’avait certainement pas contribué à redorer mon humeur devenue détestable dès la convocation de cette usurpatrice qui ne respectait même pas les convenances ancestrales de la royauté et décidait de trôner dans la ville du nord.

Méprisant par la même les traditions du royaume qui était le sien ainsi que toute une large part de la population qu’elle jugeait indigne de confiance de manière assez explicite. Mon esprit n’avait cessé de gamberger sur le long trajet effectué au triple galop surnaturel d’Apollyon. La rage de n’avoir pu protéger Syndra, la tristesse de la mort d’une amie, la colère d’avoir été ridiculisé, la suspicion envers la coupable toute désignée et ses sbires, la crainte d’un avenir bien sombre pour les miens sous les auspices d’un tyran vengeur et vicieux, l’acceptation tragique d’une mort potentielle, la haine brûlante de ne pas avoir réussi à convaincre la défunte reine d’assassiner tous les anciens partisans de Galath ou de ne pas avoir eu le courage de faire ce qui aurait du être fait pour éviter la situation actuelle.

Au milieu d’une nuit glaciale, j’avais cru au bord de mon feu de fortune revoir le visage de mon mentor d’hier comme un appel à la vengeance évident. Venger une reine pour la suivre dans son trépas voilà bien une fin digne de mon rang et pourtant je ne saurais m’y résoudre. Valyria, mon oncle, sa famille, Azalea, la garde, ma garde. Non, le moment n’était pas venu de lâcher prise. Pas encore. Jamais ! J’étais arrivé dans la capitale provisoire la mine lugubre, l’expression sombre et le regard haineux. J’avais pris quelques heures de repos dans une auberge anonyme avant de me préparer pour une entrevue dont j’avais toutes les raisons du monde de me méfier. Je regrettais à présent de ne pas avoir pris mes dispositions pour les miens avant de partir.

Pourtant lorsque je me présentais sur le seuil du palais local aucune trace de l’homme rongé de doutes et de regrets. Seul le capitaine de près d’une décennie du corps guerrier le plus prestigieux du royaume se tenait droit comme un i, dressé comme une tour de garde, fier comme un lion, dangereux comme le dragon de son surnom de guerre. La mine digne, l’allure plus proche de celle d’un prince que d’un général je pénètre à mon rythme dans ce qui ressemble bien plus à un piège qu’autre chose. Les apparences. Les apparences sont plus fortes que tout. N’accordant pas même un regard aux hommes de main locaux et de confiance de la nouvelle reine propulsés miraculeusement aux rangs de gardes royaux sans en être digne car le gros de ma troupe se trouvait toujours à Orst j’arpente les couloirs de manière à la fois martiale et nonchalante.

Me voilà finalement devant ce trône sans gloire occupée par une femme plus frêle qu’une brindille dont les yeux ne parvenaient que difficilement à masquer sa noirceur d’âme. Un sourire infime effleure mes lèvres tandis que je m’avance lentement avant de m’incliner respectueusement au pied des marches. Les échanges de politesse ne tardent pas à laisser place à la véritable raison de ma présence ici. Un soi-disant renouvellement de serment qui n’avait pas lieu d’ètre puisque la garde était attachée au trône, esclave de ses vicissitudes intempestives à mon plus grand dam. J’étais condamné à servir Mordh comme j’avais servi sa potentielle victime. Cruauté ignoble. Je me permets de tenter de tergiverser avant de répondre rapidement à sa remarque. Non, votre majesté bien sûr que non. Nul besoin de solennité pour que je prête allégeance à votre royale personne. Cela ne saurait être nécessaire, la garde est acquise au trône.

Ces mots m’écorchent les lèvres et me déchirent le cœur sans que je n’en laisse rien paraître. Concernant la suite de mon propos, je me suis montré honnête dans mon propos ambiguë ma garde est acquise au trône non pas à une reine meurtrière quel que soit son nom. Et puis, si je meurs aujourd’hui je doute que ma seconde vienne présenter son allégeance et celle de l’élite restée à Orst. J’espère d’ailleurs que cette dernière est prête à prendre mon flambeau en cas de disparition étrangement logique. Oh, Mordh pouvait recruter à tour de bras tous les pires rebuts du royaume pour la protéger mais elle n’aurait pas mes hommes et mes femmes à moins que…

Seul le crépitement du feu se faisait entendre dans la vaste pièce à peine réchauffée par cet office bien modeste. Puis, le buste de la femme se tourne vers le feu qui s’élève désormais dans un silence pesant dans l’âtre. Je profite de ce mouvement pour étudier brièvement les soldats m’entourant. Des ulfuriens tous sans exception. Bons combattants à n’en point douter. Je ne connais aucun de ces visages mais qu’importe. Je n’en ai jamais douté majesté. Mon regard se fixe dans celui de la nouvelle souveraine pour ne pas le quitter. Je pense avoir une idée mais oui je suis plus que curieux de vos royales raisons.
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: you did swear over your life, over your death ▬ Aslan    you did swear over your life, over your death ▬ Aslan  Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
you did swear over your life, over your death ▬ Aslan
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Aslan - Kyeron Gon Faya
» death is not the end ▬ Lexa
» Where there is love there is life. - Raven [hot]
» skaigonas | the most loneliest day of our life
» I don't fear death. [Terminée]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Red Sands :: HORS RPG :: Archives RP - V1-
Sauter vers: