It's a gift from clan of seas ☼ Uriel

It's a gift from clan of seas

Beaucoup de choses s'étaient passées en trois semaines et quelques jours. Au début, Sekhmet avait longuement discutée avec Neith, qui l'avait finalement gardée comme seconde. La petite guerrière avait comprit la leçon de sa Keryonsi. Elle avait comprit qu'elle avait fait des erreurs et que son comportement était un peu trop enfantin. Tout ces petits détails, Sekhmet avait travaillé pour arranger son image de seconde. Durant tout le voyage jusqu'à Sérön, elle s'était durement entraînée avec Solveig, sa proche amie des Sonchas. Et sous ordre de Neith, elle avait formé Caleb des Skaikrus, du mieux qu'elle avait pu. Sekhmet était plus sérieuse dans ce qu'elle faisait maintenant. Elle voulait vraiment prouver à Neith que de l'avoir gardé comme seconde fut le bon choix.

Des nouvelles étaient venus jusqu'au Sud, comme quoi une nouvelle bataille se préparait. C'était une histoire de Skaikrus capturés dans des grottes de l'est, et torturés par des membres du clan Shiedgeda. La première fois que Sekhmet avait entendu parlé de ça, elle avait tout de suite pensé à Canjun. Et elle avait fortement prié le dieu poulpe pour que Neith la prenne avec elle pour ce futur combat. Heureusement, le dieu poulpe avait entendu sa prière. Même que Neith avait souhaité amener simplement quelques membres du Sikru pour venir en avance dans les terres de l'Est, tout en prenant sa seconde avec elle. Rien d'autre n'aurait pu faire plus plaisir à la petite guerrière. Parce qu'une fois encore, la Keryonsi voulait croire en sa seconde, et Sekhmet comptait bien la rendre fière.

Le chemin s'était fait à cheval. Chemin que Sekhmet faisait pour la seconde fois, et qu'elle trouvait toujours aussi désagréable. Elle se plaindrait intérieurement, la Sikru. Parce que le fait de retourner à l'Est, la rendait d'une joie inexplicable. Une joie qu'elle essayait de cacher du mieux qu'elle pouvait, pour ne pas que Neith la considère encore comme une enfant. Si Sekhmet était aussi heureuse, c'était parce qu'elle allait revoir Uriel Kom Skjeran. Elles allaient se retrouver quelques semaines, et certainement combattre ensemble. La fille des mers pourrait montrer à la fille des neiges le  fruit de son entraînement. Peut être que presque un mois, ça ne semblait pas très long, mais Sekhmet avait profité de chaque jour pour devenir plus forte.

Le petit groupe de Sikrus étaient arrivés en premier à Camp Jaha aux alentours du 13 Janvier, où ils étaient restés 3 jours. Enfin, ils arrivèrent à Polis, la fameuse capitale de tous les clans. C'était la fin de journée, et très certainement que le soleil ne resterait plus très longtemps. Et tandis que Neith avait amené sa seconde dans la grande tour pour qu'elle puisse avoir une discussion avec la grande Heda, Sekhmet tenait dans ses mains une arme emballée. La commandante emmena sa chef de clans dans la salle de commandement, et en attendant, Sekhmet eut l'autorisation d'aller remettre ce qu'elle tenait dans ses bras à une certaine garde de l'Heda. Avant de s'en aller, la commandante lui avait expliqué où se trouvait la chambre de sa garde du Skjeran, et Sekhmet s'était empressé d'aller jusqu'à devant la porte de cette chambre.

Sekhmet souffla un grand coup. Elle était si inquiète et impatiente à la fois. Inquiète qu'Uriel ne soit pas là. Et que peut être, elle ne la trouve plus jolie. Pourtant Sekhmet se trouvait jolie aujourd'hui. Ses cheveux avaient poussés. Et elle portait aujourd'hui, une robe dorée, avec une longue veste de la même couleur. Alors osant finalement, Sekhmet tint l'arme emballée dans une main, et elle toqua à la porte devant elle.

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Uriel était là. Elle avait ouvert sa porte, et au grand bonheur de Sekhmet, la Skjeran était là. Le coeur de la Sikru ne pu s'empêcher de louper un battement. Et si la brune s'était figée le temps d'observer cette garde qu'elle aimait tant, elle finit par sourire avant d'hocher la tête. Sekhmet était bel et bien là, face à Uriel, qui ne semblait pas sûre de ce qu'elle voyait. Et si la seconde des mers voulu lâcher ce qu'elle tenait dans les bras, pour sauter dans les bras de la Skjeran et l'embrasser fougueusement, elle se retint. Elle devait être sérieuse, Sekhmet. Parce que c'était ce que Neith lui avait apprit en ces trois semaines. Elle devait se retenir, et agir en adulte. « Uriel Kom Skjeran. » Sekhmet la saluait d'un signe de tête, puis elle tendit ce qu'elle avait entre les mains à la blonde. « Voici un cadeau de la part de Neith et de mon clan. Pour m'avoir sauvée la vie. » Elle espérait  qu'Uriel accepte. C'était une offrande de la part des Sikrus. De Neith. Il s'agissait d'une épée légère, faite par l'un des meilleurs forgeron de Sérön, spécialement pour la garde de la grande Heda. Uriel pouvait se sentir fière de recevoir ça. La Keryonsi ne faisait pas de tels cadeaux à tout le monde.  Et Sekhmet était heureuse que la guerrière blonde ait le droit à ça.

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La réaction d'Uriel par rapport à l'épée avait été prévisible. Mais cela rassurait Sekhmet que la Skjeran blonde ait tout de même accepté ce cadeau, et qu'elle en soit ravie. C'était important autant pour Sekhmet que pour son clan. « Cela sera très vite fait. » Dès qu'elle retrouverait Neith, la petite guerrière lui ferait part des remerciements d'Uriel par rapport à l'épée. Et certainement que Sekhmet remercierait personnellement sa presque mère pour cela. Sans donner trop de détails, bien sûr. De tout façon, ce que la fille des mers ressentait pour la fille des neiges, Neith était au courant maintenant.

Se trouvant toujours dans le couloir, Sekhmet aurait pu partir attendre Neith près de la salle de commandement. Mais ce n'était pas ce que souhaitait la jeune Sikru. Elle voulait passer du temps avec Uriel. Discuter avec la garde de la grande Heda. Lui poser des questions sur son état de santé. Et rattraper ce presque mois, loin l'une de l'autre. Mais Sekhmet avait peur que de succomber à ses envies, fasse d'elle une mauvaise seconde...

De toute façon, Uriel ne lui donna pas le choix. Puisque la Skjeran avait fait en sorte d'attirer Sekhmet à l'intérieur de sa chambre, en la plaquant contre la porte qu'elle venait de claquer. Le coeur de la seconde se mit à battre encore plus vite. Non, passer du temps avec la personne qu'elle aimait, ne faisait pas d'elle une mauvaise seconde. C'était même hors sujet. Et puis... Sekhmet pouvait se permettre de se laisser aller. Avec les efforts qu'elle avait fait, elle le méritait. Et puis, si Neith avait besoin d'elle pour quoi que ce soit, elle savait où sa seconde était. Alors...

Sekhmet n'attendit pas une seule seconde de plus, et après avoir écouté ce que lui dit la guerrière blonde, la petite guerrière posa ses mains derrière la nuque d'Uriel, pour l'embrasser. La fille des mers ignorait depuis combien de temps elle en avait rêvé, mais depuis bien trop longtemps à son goût. Tant qu'elle était à Polis, Sekhmet voulait en profiter d'être avec Uriel. Parce que sentir la guerrière blonde proche d'elle rendait si heureuse la brune.

Après leur baiser, Sekhmet réussit à glisser ces quelques mots à l'oreille d'Uriel. « Tu m'a manquée aussi Uriel Kom Skjeran. J'ai dû travailler dur pour être ici.  » Très dur en si peu de temps.

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Uriel. C'était la femme qui faisait que le coeur de Sekhmet battait fort dans sa poitrine. C'était celle qui faisait vibrer la seconde Sikru comme personne d'autre. Et de poser ses lèvres contre les siennes faisait entrer Sekhmet dans une passion qu'elle ne partageait avec personne d'autre. Elle fut un peu triste que leur baiser se termine si rapidement. Mais elle s'en contenterait. La petite guerrière avait apprit à ne plus agir comme une enfant. Et lorsqu'Uriel lui demanda en quoi elle avait travaillée dur, Sekhmet émit un silence. Le temps que la garde de la grande Heda l'amène jusqu'au bord de son lit pour qu'elles puissent s'asseoir.

Ses yeux fixèrent ceux de la guerrière blonde, et Sekhmet répondit calmement. « Me comporter comme la seconde que je suis sensée être. Ce que j'avais oublié de faire pendant un temps.  » Elle avait baissée la tête pour regarder ses genoux, toujours un peu honteuse d'en être arrivé jusque là. Elle avait déçue Neith, et cela hanterait la Sikru encore un bon moment. Parce que même si leur relation allait de mieux en mieux, Sekhmet s'en voulait d'avoir mit le doute à sa presque mère sur son choix de seconde.

Si elle voulait quelque chose ? Sekhmet releva les yeux vers sa guerrière blonde, et si elle hésita un instant, elle posa sa main sur la joue d'Uriel. « Je te veux toi.  » Son regard était un peu intense, tandis qu'elle caressait maintenant la joue qu'elle touchait. Mais il fallait que Sekhmet se retienne. Ce n'était pas le moment. Alors elle se reprit, répondant sérieusement à la question de la Skjeran. « Mais je ne dis jamais non à un peu d'alcool.  »

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Au moins, tout le monde n'avait pas remarquée que Sekhmet avait mal agit, et ça lui faisait plaisir à la seconde Sikru. Même si, elle était consciente qu'elle avait enchainée les erreurs. Cela avait commencé avec River, continuant avec la façon dont se comportait Sekhmet, et avait terminé avec la guerre contre les barbares où elle avait été faible. Toutes ces choses avaient fait que Neith avait remit en question son choix de seconde, et qu'elle avait observée sa presque fille avec tant de déception. Alors Sekhmet n'osait pas trop en parler, honteuse d'elle. « J'ai agis différemment de ce que ma Keryonsi attendait de moi. J'ai mis du temps à m'en rendre compte. Avec ce que j'ai vécue enfant, je n'aurais jamais du agir comme je l'ai fais. » Mais elle s'était rattrapée maintenant. En trois semaine, elle avait progressé comme jamais elle l'avait fait autrefois.

Sekhmet n'avait pas quittée Uriel du regard lorsqu'elle avait dit ses mots un peu osé. Mais était-ce vraiment grave ? Un presque mois d'absence, c'était bien trop pour la petite Sikru. Elle s'était beaucoup trop attachée à la Skjeran blonde durant la période après la guerre contre les barbares. Et leur dernière nuit ensemble... Jamais Sekhmet ne pourrait l'oublier. Oh non. Lorsqu'elle n'était pas concentrée dans ses entrainements, elle s'était autorisée à prendre du temps pour penser sa guerrière blonde. Et de la voir là, en face d'elle, ça mettait Sekhmet dans un état second. Même si elle tenta de se rattraper en demandant de l'alcool. Uriel l'embrassa tendrement, et avant de partir elle dit quelque chose qui fit frissonner la fille des mers. Elle ne pouvait pas lui dire ça, et s'en aller juste après. Comment Sekhmet allait faire pour se retenir...?

Peut être avec l'alcool qu'Uriel lui tendit. Et avec sa plaisanterie, qui ne fit que faire sourire la petite fille des mers. Elle attrapa le verre tendu, et répondu à l'humour de la guerrière blonde. « Je vous remercie, magnifique garde Skjeran. » Après cela, Sekhmet bu son verre d'une traite, appréciant en même temps le goût qui s'offrait à elle.

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Le fait d'entendre une fois de plus que Sekhmet ait déçue Neith rendait triste la seconde des mers. Elle tentait de ne pas le montrer, mais ce n'était pas simple. Uriel lui demandait de ne pas trop en faire, mais... C'était quelque chose que Sekhmet ne pouvait pas faire. La petite Sikru était prête à tout pour prouver à sa Keryonsi qu'elle était digne d'être sa seconde. Pour le moment elle n'avait pas encore eu à le faire mais qui sait ce qui pouvait arriver à l'avenir ?  « Je ne peux pas te le garantir, Uriel. » Elle devait donner le maximum pour se rattraper.

D'ailleurs le verre de vin tombait bien. Sekhmet l'avala rapidement, préférant ne pas y penser pour le moment. Uriel suivit le mouvement, faisant sourire la petite Sikru. Elle posa ensuite son verre s'approchant de sa Skjeran blonde, qui lui demandait si elle s'était remise de la bataille de Kalawen. Sekhmet lui offrit son plus beau sourire, tout en attrapant la main de la garde pour la placer au niveau de son flanc à elle. « Je vais bien mieux. » Et elle irait certainement encore mieux si elle ne s'était pas trop vite précipitée dans son entraînement. Son regard se fit plus inquiet lorsqu'elle retourna la question à la garde de la grande Heda. « Et toi ? Comment vont tes côtes ?  » Elle ne savait pas du tout combien de temps des côtes mettaient à guérir, Sekhmet. Mais elle espérait qu'Uriel allait mieux...

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Sekhmet sentit ses joues rougir lorsqu'Uriel avoua qu'elle en voudrait au monde entier si quelque chose devait lui arriver. C'était touchant qu'elle s'inquiète. Mais la Sikru ne voulait pas que la Skjeran s'inquiète. Elle ne voulait plus qu'on s'inquiète pour elle. Parce qu'elle était une seconde. Une guerrière qui devait se débrouiller seule et faire ses preuves devant sa chef. Et si elle devait y laisser sa vie pour arriver à son objectif, elle ne pourrait rien faire pour empêcher cela. Mais Sekhmet ne souhaitait pas être pessimiste. Pas devant la fille qu'elle aimait. Alors, c'est toujours avec son petit sourire sur les lèvres que la terrienne de Sérön rassura la garde de la grande Heda. « Tu n'aura pas besoin d'en arriver là, Uriel. » Du moins, elle l'espérait Sekhmet.

La fille des mers fit vérifier à la fille des neiges qu'elle allait mieux. Et la guerrière blonde fit la même chose. Sekhmet était heureuse qu'Uriel soit en meilleure forme que la dernière fois qu'elle l'avait vu. Et elle garda sa main quelques instants contre cette côte guérie. Avant de répondre à sa remarque sur le temps et la guérison. « Le temps est certainement le meilleur des remèdes. » Pour tout type de guérison.

Il y eut un petit moment de silence, où Sekhmet et Uriel ne disaient plus rien. La petite guerrière se contentait juste d'observer les prunelles de sa guerrière blonde, en serrant la main qu'elle tenait dans la sienne. C'était tout aussi bien, un moment de silence. Où les deux femmes pouvaient profiter de la présence de l'autre. Uriel brisa finalement ce silence, après avoir embrassé le cou de Sekhmet, lui faisant naitre un frisson. Elle avait également fermé les yeux, la brune, appréciant ce contact. Des mots virent ensuite. Et Sekhmet fut triste d'entendre ce que lui disait Uriel. Son regard se fit plus doux, tandis qu'elle se pinçait les lèvres. « J'ai moi aussi été effrayée par cette idée... » Et c'était aussi l'une des raisons lui avait poussée Sekhmet à ne pas abandonner son poste de seconde ? « Mais regarde, je suis là, juste devant toi. Et tu es aussi devant moi. » La fille des mers posa ses mains sur les joues de celle des neiges et elle vint déposer un doux baiser sur ses lèvres. « Notre relation est bien réelle. » Sekhmet sourit, prête à taquiner sa guerrière blonde. « C'est certainement un grand honneur de pouvoir déstabiliser la garde de la grande Heda. J'en suis fière ! » Au moins ça prouvait que la Skjeran aimait la Sikru, comme elle l'aimait elle.