The sun saying goodbye to the snow ☀ Uriel

The sun saying goodbye to the snow.
Sekhmet & Uriel.

P

ensez aux adieux qu'Uriel et Sekhmet allaient devoir se faire avait tendance à un mettre le bourdon à la guerrière blonde. Elle n'avait pas pour habitude de s'attacher si facilement aux gens. D'habitude, elle était plutôt du genre coeur de glace. Comme tout bon Skjeran, montrer ses sentiments était un signe de faiblesse mais.. Pour le coup. Elle s'était vraiment attachée à Sekhmet. Leur rencontre sur le champ de bataille était plutôt.. Anodine. Elles avaient traversées beaucoup d'épreuves ensemble. Le genre d'épreuve qui rend proche les gens.
Sekhmet semblait vraiment préoccupée par l'état de santé d'Uriel. La blonde avait tenté de la rassurée mais visiblement, ça ne prenait pas. La Skjeran haussa les sourcils en voyant un sourire étrange se dessiner sur les lèvres de son amie. Qu'est-ce qu'elle avait derrière la tête ? Avant même qu'Uriel ne puisse ajouter quelque chose, voilà qu'une tornade jaune lui sauter dessus pour la couvrir de.. Chatouilles. La guerrière blonde éclata de rire et tenta de se débattre sous les coups de Sekhmet.

- Je ne me laisserai pas avoir si facilement Sikru !

Ayant comme un regain d'énergie, Uriel se leva en portant Sekhmet à bout de bras. Elle fit alors un cri faussement effrayant, ce fut plus une sorte de râle. La guerrière brune était toujours aussi légère et ça amusant Uriel qui continua d'avancer dans la tente en portant la petite brune à bout de bras.

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Peut être que Sekhmet avait un peu profité qu'Uriel ait sa garde baissée pour lui sauter dessus et la chatouiller. Tout s'était passé comme prévu, la blonde était prise au piège sous les griffes de la brune. Elles rirent quelques secondes, jusqu'à que la Skjeran finisse par contre attaquer en soulevant Sekhmet, et en la portant à bout de bras. Ce dernier détail n'avait pas été prévu dans les plans de la Sikru, et bien qu'elle riait toujours autant, elle ne pouvait rien faire contre Uriel, mis à part tenter de se débattre du mieux qu'elle le pu. « Tu triche Skjeran ! » Histoire de répondre à la réplique faite par la garde plus tôt. En tout cas Sekhmet se faisait balader dans la tente de la fille des neiges, et elle ne pouvait pas faire grand chose contre Uriel, tellement qu'elle riait. La guerrière blonde montrait encore une fois que c'était elle la plus forte des deux.

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Sekhmet & Uriel.

L

es deux jeunes femmes continuait de rigoler à gorges déployées. Ca faisait du bien de rire. Uriel était incapable de se souvenir de la dernière où elle avait rit de cette manière. Ca devait faire un long moment, ça devait même remonter à bien avant Kalawen. Est-ce que c'était ça qui lui manquait depuis quelques temps ? La Skjeran n'était pas du genre à se plaindre mais depuis un moment, elle sentait que quelque chose manquait à son coeur. Pourtant, elle n'avait jamais été un animal de meute mais plutôt un animal solitaire. C'était étrange tout ça. Ca faisait seulement quelques jours que la guerrière Sikru était arrivée dans sa vie mais voilà qu'elle chamboulait tout.
Finalement, Uriel lâcha Sekhmet sur son lit en rigolant. C'était l'endroit le plus proche qu'elle avait trouvé pour lâcher son paquet en toute sécurité. Le but n'était pas de blesser la brune. Uriel avait le souffle court, ses côtes lui donnaient l'impression d'être en feu mais au moins, elle avait bien rigolé. Elle s'essaya alors sur le bord du lit pour reprendre son souffle. La sueur perlait sur son front et son teint était devenue blafard, elle n'était définitivement pas remise.

- Pfiou. Tu as le don de me couper le souffle Sekhmet.

Uriel lui lança un regard malicieux. Elle essayait de dédramatiser la situation, encore une fois, parce qu'elle savait pertinemment que Sekhmet alors s'inquiéter de la voir si pâle et le souffle court. Ca ne faisait peut-être pas longtemps qu'elles se connaissaient mais elles avaient passé tellement de temps ensemble qu'Uriel commençait à comprendre le fonctionnement de la guerrière Sikru.

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Après leur petite bataille, Sekhmet s'écrasa finalement sur une surface très douce, qui n'était autre que le lit d'Uriel. Petit à petit, la fille des mers se calma, et reprit une respiration normal et un peu plus de sérieux. Sekhmet aurait pu continuer leur moment d'amusement, mais c'était dangereux pour Uriel. Ce n'était pas dans les plans de la Sikru d'achever sa sauveuse tandis qu'elle se remettait à peine de la guerre. Alors Sekhmet resta allongé un court moment sur les fourrures qui recouvraient le lit de son amie. Et Uriel finit par s'assoir sur le bord du lit, reprenant son souffle avec difficulté. Cela suffit pour que la petite brune se relève, et observe la grande blonde qui se retourna rapidement avec un regard narquois. Sekhmet se sentit un peu mal, c'était à cause d'elle qu'Uriel était dans cet état d'épuisement. Pourtant la Skjeran réussit tout de même à faire sourire la Sikru avec sa remarque. Même si ça visait à la rassurer, Sekhmet sentit ses joues rougir légèrement. Parce qu'elle imaginait que Uriel lui dire ceci dans un tout autre contexte. « J'aurais préférée te couper le souffle d'une meilleure manière, crois moi. » Elle ne dirait pas de quelle manière. Mais voilà que l'inquiétude revint, et que Sekhmet vint s'installer au bord du lit aux côtés d'Uriel.

Puis c'est sans retenu que la fille des mers arracha un bout de sa robe dorée, et qu'elle s'approcha du visage de la Skjeran pour le lui débarbouillé. Son geste était affreusement doux. Parce que la jeune guerrière voulait éliminer la sueur sur le front de la plus expérimentée. Étant donné que la seconde voulait être un peu utile dans la souffrance de la garde. « J'aimerais que tu puisse guérir plus vite. » Malheureusement, ce n'était pas Sekhmet qui pouvait décider de ça. Mais seulement le temps.

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algré les propos d'Uriel qui se voulaient rassurants, l'inquiétude se lu immédiatement sur les traits de Sekhmet. La Skjeran fronça les sourcils, elle n'aimait décidément pas rendre la Sikru si inquiète. Enfin.. Elle n'aimait pas rendre les gens inquiet en général mais particulièrement Sekhmet. C'était comme si Uriel aurait voulut la protéger de toutes inquiétudes ou toutes choses qui aurait pu nuire à sa tranquillité. Elle haussa cependant les sourcils en entendant ce que Sekhmet lui dit. Et, un peu soudainement, Uriel s'imagina dans une tout autre situation avec Sekhmet. Elle s'empourpra légèrement et détourna le regard quelques secondes le temps de chasser cette pensée de son esprit. C'était déplacé de penser de la sorte.
Uriel resta silencieuse jusqu'à sentir un bout de tissus venir lui toucher le front. Elle retourna finalement la tête en direction de Sekhmet et elles se retrouvèrent ainsi nez à nez, plus proche physiquement que jamais. La guerrière blonde servit un sourire un peu faible à la brune.

- Je finirai par guérir, ne t'inquiètes pas comme ça.

Uriel attrapa doucement le poignet de Sekhmet pour l'arrêter dans son geste. Elle ne voulait pas Sekhmet se fatigue inutilement à la dorloter de sa manière. La Skjeran esquissa un léger sourire, un sourire qui se voulait doux cette fois-ci.

- Garde tes forces pour le voyage, d'accord ?

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Sekhmet s'occupa du front d'Uriel en silence. Ce n'était pas une tâche bien compliquée, c'était même facile. Et même que la Sikru trouvait son geste doux. Pas qu'elle n'était pas douce en terme général, mais Sekhmet n'avait juste pas l'habitude d'agir comme elle le faisait avec Uriel. C'était étrange, mais la petite brune voulait prendre soin de la grande blonde. Quelques jours plus tôt elle aurait dit que c'était pour lui rendre la pareille du fait qu'Uriel l'ait sauvée, mais aujourd'hui c'était bien plus profond qu'une simple dette. Et si Sekhmet se perdit un peu dans son geste, la Skjeran ne tarda pas à la ramener sur terre. Elles étaient tout de même proche, mais la seconde veilla à ne pas fixer les yeux de la garde. Parce qu'elle était certaine qu'elle risquerait de se perdre à l'intérieur de ce bleu magnifique. Alors elle haussa les épaules, faisant mine d'être concentrée sur ce qu'elle faisait. « Je tiens à toi. Laisse moi m'inquiéter. » Sekhmet savait qu'Uriel finirait pas guérir. Mais pour l'instant ça semblait compliqué à supporter toute cette douleur.

Soudainement, le geste de Sekhmet fut arrêtée par la main d'Uriel qui lui tenait maintenant le poignet. La petite Sikru fut surprise d'être subitement arrêtée. Et ses yeux s'autorisèrent finalement à rencontrer ceux de la Skjeran. Sekhmet ne comprit pas tout de suite, et elle était un peu restée figée à observer le bleu des yeux d'Uriel. Elle attendit un moment, et la blonde lui demanda de garder ses forces pour le voyage. « Il en faut plus pour m'épuiser Uriel. » Et puis son voyage se passait sur le Kraken. Elle avait tout le temps de se reposer sur le navire des Sikru. « Et puis j'ai terminé de toute façon. » Le front de la Skjeran était sec depuis un petit moment d'ailleurs. Mais ce n'est pas pour autant que la fille des mers s'était arrêtée de parcourir son tissu sur le visage de son amie. Du moins avant qu'elle ne l'arrête en attrapant son bras. « C'est tout propre maintenant! » Et pour vérifier, Sekhmet déposa un petit baiser rapide sur le front d'Uriel.

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riel restait les yeux fixés ailleurs que sur Sekhmet. La blonde avait peur que si elle croisait le regard de la brune, le moment deviendrait gênant. Elle tenait à elle ? C'était pour ça qu'elle s'inquiétait alors, parce qu'elle tenait à elle. Et c'était aussi pour ça qu'Uriel ne voulait pas que la Sikru reparte, parce que le sentiment était réciproque. Elles tenaient l'une à l'autre. Uriel esquissa un léger sourire.

- Evites de trop t'inquiéter quand même.

La guerrière blonde garda sa main autour du poignet de Sekhmet durant quelques secondes de plus avant de s'en rendre compte et de s'empresser de la lâcher. Elle ne voulait pas se montrer brutale ou quoi alors autant éviter d'entraver les mouvements de la brune. Leurs regards se croisèrent et Uriel se perdit quelques secondes dans la contemplation des prunelles noisettes de Sekhmet avant d'être interrompue par les lèvres de cette dernière qui entrèrent en contacte avec son front. Uriel était surprise par le geste de la Sikru et elle resta stoïque quelques secondes.

- Merci Sekhmet. Je sais pas ce que je ferais sans toi.

Uriel garda ses prunelles bleus plantés dans celles de Sekhmet encore quelques secondes avant de se laisser tomber en arrière sur les fourrures du lit. Elle soupira longuement, comme pour reprendre son souffle, et elle observa silencieusement la toile de la tente.

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Elle avait fait le bon choix, Sekhmet, en venant dans la tente d'Uriel. Non pas que ce choix avait été difficile à faire. Parce que clairement, la fille des mers n'avait pas hésité bien longtemps entre venir dire au revoir à la guerrière blonde ou fuir comme si rien ne s'étaient passées entres elles. Neith y arrivait facilement avec ses amis ou ses conquêtes, mais ce n'était pas le cas de sa seconde. Et Sekhmet ne regrettait pas d'être là, aux côtés de la garde, et à s'inquiéter pour elle. Ce n'était d'ailleurs pas simple de ne pas s'inquiéter pour la petite Sikru. Mais Uriel la rassura une fois encore, malgré ce Sekhmet pouvait lui dire. C'était qu'elle était tout aussi têtue qu'elle cette Skjeran. Cela fit sourire la fille des mers pour la énième fois. Même si Sekhmet ne se sentait pas particulièrement bien mentalement avec l'histoire de Neith, Uriel réussissait à lui faire tout oublier lorsqu'elle était avec elle. « Je vais essayer. » Mais ce n'était pas une promesse. Non, Sekhmet ne pouvait pas lui promettre de ne pas s'inquiéter. Car c'était impossible pour elle tant qu'Uriel était dans cet état.

Le poignet de Sekhmet fut ensuite laché, et étrangement ça ne l'aurait pas dérangé qu'Uriel le tienne encore un peu. Mais elles n'auraient pas pu rester éternellement dans cette position, cela en serait devenu gênant pour les deux. Alors les deux femmes se fixèrent quelques instants. Il y eut une marque d'affection de la part de Sekhmet sur le front d'Uriel. Puis une nouvelle contemplation très courte. Et finalement, la garde coupa le silence avec un commentaire, qui une nouvelle fois, flatta la seconde. Mais tandis que la guerrière brune allait répondre, la blonde se laissa tomber sur son lit de fourrures tout en soupirant. Sekhmet ne savait pas trop quoi faire... Alors elle suivit le mouvement, et s'allongea à côté d'Uriel. « Je devrais te laisser dormir. » Ou... Elle pouvait l'aider à s'endormir ?

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e silence s'installa quelques secondes sous la toile de tente. Sekhmet venait de dire qu'elle allait essayé de ne pas trop s'inquiéter mais la Skjeran savait pertinemment que c'était plus fort que la brune. Elle s'inquiéterait pour elle, c'était comme ça, elle était comme ça. Et c'était quelque chose qu'Uriel aimait chez Sekhmet. Elle s'inquiétait du sort des autres, même de celui des inconnus. Ca la rendait sensible, humaine et c'était rassurant de voir qu'il y avait encore des gens comme ça dans ce monde de brute. Ca déchantait plutôt avec la vision de leurs récents adversaires. Les barbares étaient tout sauf humains et compatissants, tout le contraire de Sekhmet.
La blonde sentit la guerrière Sikru se laisser tomber à côté d'elle. Voilà qu'elles contemplaient toutes les deux le plafond de la tente dans le silence. C'était un silence reposant après le brouhaha qu'elles avaient connu sur le champ de bataille quelques jours auparavant. Ce n'était pas un silence gêné, non. Elles avaient passé ce stade, enfin c'était l'impression d'Uriel. Le silence entre elle et Sekhmet ne la dérangeait plus. Mais la voix de la guerrière brune vint briser le silence et les sourcils d'Uriel se froncèrent tandis que sa main attrapa, presque instinctivement, la main de Sekhmet. C'était comme si elle avait peur que la Sikru se volatilise et qu'elle ne la revoit plus jamais.

- Non.

Uriel avait murmuré d'une manière presque imperceptible, c'était comme un secret qu'elle venait de confier à Sekhmet. Elle ne voulait pas qu'elle parte, elle ne voulait pas qu'elle la laisse.

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Ce silence qui régnait maintenant était apaisant. Beaucoup apaisant. Sekhmet se sentait bien ici, avec Uriel. Elles ne parlèrent pourtant pas. Mais la simple présence de la guerrière blonde suffisait à la brune pour son bien être. Surtout que les fourrures étaient drôlement douces. Sekhmet n'en avait pas dans sa tente, peut être était-ce pour cela qu'elle appréciait autant le contact avec le lit de la blonde ? C'est qu'ils en avaient de la chance, ces gens du nord avec leurs fourrures. Mais le sud aussi avait ses bonnes choses. Comme la jolie robe que portait Sekhmet en ce moment même.

Et le temps d'un instant, Sekhmet hésita à s'en aller et laisser dormir Uriel. Parce que la fille des mers avait vu le visage de la fille des neiges plus tôt, et c'était bien celui d'une personne épuisée et pas totalement remise de la guerre. Pourtant, bien que les mots sortirent de la bouche de Sekhmet, Uriel émit une objection. Elle avait attrapée la main de la Sikru, comme si elle voulait la retenir. Et le non qui s'échappa des lèvres de la blonde eut pour effet de faire frissonner la brune. Elle s'était légèrement tournée, Sekhmet. Pour observer encore une fois Uriel. Cela se voyait, la garde ne voulait pas qu'elle s'en aille. Et dans le fond, la jeune guerrière ne le voulait pas partir non plus. Elle voulait profiter de chaque minute qui lui restait aux côtés d'Uriel. Parce que qui sait, peut être qu'elles ne se reverraient plus...

« Je reste alors. » C'était dit avec le même ton que celui d'Uriel. Comme si ce qu'elles vivaient actuellement ne devaient rester qu'entre elles. Cela ne dérangeait pas Sekhmet, tant qu'elle pouvait profiter d'être avec sa sauveuse encore un peu. D'ailleurs, la brune finit par s'approcher du corps allongée à côté du sien, et à se mettre à caresser la main qui avait volée la sienne un peu plus tôt. Sekhmet voulait qu'à ce moment, Uriel se sente aussi bien qu'elle. Et pour y arriver, la fille des mers était prête à donner à la fille des neiges toute la douceur qu'elle possédait en elle.

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riel se sentit soulagé lorsqu'elle ne sentit pas Sekhmet se redresser sur le lit. Elle ne voulait pas qu'elle parte, elle voulait rester ici, dans cette tente. C'était comme si toutes leurs responsabilités s'étaient envolées lorsqu'elles avaient passé le seuil de la tente. Elles étaient bien ici, c'était comme si la tente était dans une autre dimension. Une dimension où Uriel et Sekhmet pouvaient passer tout le temps qu'elles souhaitaient ensemble. Dans un sens, c'était agréable d'oublier toutes responsabilités, toutes obligations. Elles pouvaient faire ce qu'elles voulaient ici, tout de suite et maintenant. Alors Uriel se tourna à son tour vers Sekhmet après que cette dernière eut confirmé qu'elle ne partait pas. Elle restait ici, pour le moment et ça rassurait Uriel. Soudainement, c'était comme si Uriel avait retiré toutes les armures qu'elle s'était imposé avec le temps. Sekhmet voyait une Uriel que peu de personne avait déjà vu, une Uriel beaucoup plus sensible que ce qu'elle aimait laissé paraître le reste du temps.
Les prunelles bleus d'Uriel se perdirent une nouvelle fois dans celles noisettes de Sekhmet. Cette fois-ci, la Skjeran ne voulait plus vraiment quitter ce regard si doux. La simple présence de la Sikru avait tendance à l'apaiser et c'était agréable. Elle esquissa un léger sourire en sentait la main de Sekhmet caresser la sienne et de sa main libre la blonde vint replacer une mèche rebelle de la brune derrière son oreille. Uriel préférait de se passer de mots, c'était inutile et si elle devait parler, elle chuchoterait à nouveau. Elle ne voulait pas briser ce silence mystérieux, plein de secret et de douceur qui s'était installé dans la tente.

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Les regards qu'elles s'étaient lancées plus tôt avaient été rapide. Chacune avait fait en sorte que ça ne dure pas, pour éviter tout gêne ou bien de se perdre dans les yeux de l'autre. Mais cette fois ci, elles s'autorisèrent à le faire. Ce n'était plus gênant, mais bien autre chose. Sekhmet sentait tout son corps lui demander qu'elle reste plongée dans ce regard éternellement. Et la petite brune ne détacha pas son regard de celui de la blonde, malgré qu'elle lui caresse la main de ses doigts fins. Ce n'était pas la première fois qu'elles étaient si proches. Elles l'avaient déjà été lors du retour jusqu'à Kalawen et pendant qu'elles étaient toutes les deux dans la tente infirmerie. Il y avait eu quelques étreintes aussi, même qu'elles s'étaient endormis ensemble. Mais là... Ce que Sekhmet ressentait, c'était une première. C'était différent. C'était plus intime que les précédentes fois où elles avaient passées du temps ensemble. Et lorsqu'Uriel dégagea une mèche de cheveux de Sekhmet, la Sikru sentit son coeur se réchauffer encore plus. Sa main à elle, abandonna d'ailleurs celle de la Skjeran, pour se glisser un peu plus loin, à l'intérieur de la manche du vêtement d'Uriel. Pour l'une des rares fois de sa vie, Sekhmet se sentait beaucoup moins jeune qu'elle semblait tellement le montrer. Elle vivait réellement quelque chose qu'un enfant ne pouvait pas vivre. Et elle remerciait Uriel d'un regard pour lui apporter tout ce bonheur d'un coup. La fille des mers voulait que leur moment ne s'arrête jamais.

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gréable. Voilà comment définir le moment qu'Uriel et Sekhmet étaient entrain de passer. C'était comme si la Skjeran était attirée par le regard de la Sikru, elle n'arrivait pas à s'en détacher et c'était comme si le monde autour d'elles avaient disparus à présent. La tente était devenue totalement hermétique au monde extérieur et Uriel aurait voulut que ça reste ainsi pour toujours. Un petit sourire triste s'afficha sur ses lèvres en pensant au fait que ce n'était pas possible. Elles ne pourraient pas rester éternellement caché dans cette tente. Mais la main de Sekhmet qui se glissa dans sa manche effaça totalement cette pensée de l'esprit de la Skjeran. Un frisson parcourut son corps et ce fut comme si des papillons avaient investis son estomac. Les prunelles bleus d'Uriel s'agrandir légèrement tandis qu'elles contemplaient toujours celles de Sekhmet. C'était étrange comme sensation et si, quelques jours auparavant, Uriel n'avait pas vraiment sus définir ce que c'était, plus le temps passait et plus elle avait l'impression d'être capable de mettre des mots sur tout ceci. Mais si les mots commençaient à germer dans l'esprit de la guerrière blonde, ils n'étaient pas encore prêt à franchir ses lèvres. Alors, au lieu de parler avec des mots, Uriel préférait parler avec des gestes. Elle étira un peu son cou de manière à pouvoir se rapprocher du visage de Sekhmet. Ainsi, après avoir posé sa main sur la joue de la Sikru, Uriel déposa un léger baiser. Un tout petit baiser sur le bout du nez de la brune puis elle se recula légèrement en laissant sa main sur la joue de la brune. La Skjeran avait un petit sourire sur les lèvres, le genre de sourire un peu niais. Mais niais de joie, une joie peut-être éphémère mais c'était de la joie quand même.

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Que ce soit l'inquiétude, la tristesse, et tout ces sentiments négatifs qui avait fait surface dans leur soirée, c'était comme si tout s'était figé dans le temps. Sekhmet ne ressentait plus rien en rapport avec l'extérieur. Elle ne stressait plus par rapport à Neith, elle n'était plus déçue par rapport au mouton, et elle n'était plus triste de devoir repartir vers le sud dans quelques heures. C'était Uriel qui provoquait que Sekhmet ne se préoccupe de plus rien. Qu'elle se préoccupe de la Skjeran, et rien que de la Skjeran. La Sikru était comme hypnotisée par la blonde. Et elle n'arrivait pas réellement à s'en défaire. Non, elle ne voulait pas s'en défaire. Jamais. Sekhmet aurait pu comparée ce moment à cette même fois où un barbare avait tenté de la tuer étant petite, et que par tellement de peur, elle avait été incapable de bouger. Mais c'était encore différent. Ce n'était pas le même contexte, et les sentiments étaient plutôt positifs que négatif en ce moment. Puis Sekhmet n'avait pas peur. Sinon elle ne serait actuellement pas entrain de faire glisser sa main tout le long du bras d'Uriel. D'ailleurs la garde eut un sourire qui ne passa par inaperçu aux yeux de la seconde. Ce sourire voulait t-il dire qu'elle appréciait les caresses ? Sekhmet sourit de plus belle. Cette image d'Uriel était magnifique. C'était tellement plus beau que lorsqu'elle faisait des grimaces à cause de la douleur. Et la fille des mers était tellement heureuse d'être la cause de ce sourire.

Et lorsqu'Uriel approcha son visage de celui de Sekhmet, qu'elle posa l'une de ses mains sur sa joue, et qu'elle déposa un baiser sur le bout de son nez, la Sikru sentit tout son être avoir un arrêt. Ce n'était qu'un baiser sur le nez, mais c'était bien assez pour que Sekhmet frôle l'arrêt cardiaque. Parce que dans sa poitrine, son cœur battait à une vitesse jamais atteinte aujourd'hui. Les joues de Sekhmet s'étaient mise à foncer bien plus qu'au début. Et peut être qu'il était temps pour la jeune guerrière de faire comprendre à sa sauveuse dans l'état dans lequel elle la mettait. Alors Sekhmet redescendit sa main jusqu'à celle d'Uriel, pour ensuite l'attraper, et la porter jusqu'à sa propre poitrine. Afin qu'Uriel puisse entendre à quel point ses battements étaient rapides. « C'est toi qui me provoque ça... » C'était la première fois que Sekhmet se sentait aussi vulnérable face à une autre personne que Neith, Altaïr, ou un membre de son clan. Et même si c'était nouveau. Ce n'était pas déplaisant.

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ous sa main, Uriel sentit la joue de Sekhmet se réchauffer légèrement. Elle esquissa un sourire en se rendant compte de l'effet qu'elle semblait faire à la guerrière brune. Uriel aurait bien voulut parler, lui dire qu'elle n'avait pas à rougir. Elle aurait aussi voulut trouver les mots pour la rassurer, lui dire que tout allait bien mais, étrangement, c'était comme si les mots restaient coincés dans sa gorge. Alors elle préférait se taire Uriel, c'était plus simple et beaucoup moins douloureux que d'essayer de parler. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de situation et même si ça avait pu lui faire peur, elle n'avait pas peur. Non, elle n'avait surtout pas peur parce qu'elle savait que Sekhmet était avec elle, elles étaient dans la même situation.
La Skjeran laissa finalement la brune attrapa sa main pour venir la poser sur sa poitrine, au niveau de son coeur. Elle sentit légèrement les battements du coeur de la Sikru contre la paume de sa main. Ses prunelles bleus contemplèrent quelques secondes sa main avant de remonter vers le visage de Sekhmet d'un air surpris. C'est vrai que son coeur battait vite mais c'était plutôt positif, non ? Enfin Sekhmet n'avait pas réellement l'air inquiète. Uriel appuya un peu plus sa main contre la poitrine de la filles des mers.

- Mon coeur s'emballe aussi lorsque tu es près de moi. Et.. J'ai l'impression d'avoir des papillons dans le ventre, c'est étrange mais ce n'est pas désagréable.

Elle aurait aimé prendre sa main aussi et lui faire sentir les papillons mais Uriel avait la très net impression que ce n'était pas quelque chose qu'on pouvait sentir par le toucher. C'était plutôt quelque chose d'émotionnel. Elle resta encore quelques secondes avec sa main contre la poitrine de la brune avant de la remonter distraitement le long de sa gorge pour finir une nouvelle fois sur sa joue. Les prunelles bleus d'Uriel observaient d'un air distrait la ligne de la mâchoire de Sekhmet ainsi que sa gorge tandis que ses doigts jouaient avec quelques mèches de cheveux brunes.

- J'aimerai pouvoir te demander de rester.

Uriel continuait de chuchoter lorsqu'elle parlait, elle voulait toujours préserver le silence reposant qui s'était installé sous la tente.

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Sujet: Re: The sun saying goodbye to the snow ☀ Uriel

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