|  Sujet: Monroe — Zoe, pas Marilyn (over)  Mer 4 Mai - 19:22 | |
| MONROE ZOE Ce n’est pas parce que tu parles que tu es intelligent.  Je m'appelle zoe monroe ; mais on m'appelle parfois monroe. J'ai dix-sept ans et je fais partie des 100. Dans mon groupe d'ailleurs je suis utile, en effet je suis patrouilleuse. Oh sinon je ressemble à Katie Stuart. | Si un jour on me supprime je laisse le droit au staff de garder ce que j'ai fais pour la postérité.
DESCRIPTIONS Monroe n'est pas vraiment le genre de personne dont on a beaucoup de chose à dire. Elle est discrète, et pourtant, elle est toujours présente. Au fond, ça ne la gêne pas. Ça ne l'a jamais gênée, en fait. Elle reste quelqu'un d'agréable, et de souriante. Elle aime la vie, malgré tous les obstacles qu'elle a pu connaître. Elle sait que beaucoup de gens sur l'Arche ont vécus pire, alors, elle se contente de ce qu'elle a, vivant un peu au jour le jour ; chose qui est très contradictoire avec qui elle était avant — et qui elle est un peu toujours. Le plus grand défaut de Monroe ? Faire passer les autres avant elle. Elle est d'une loyauté à toute épreuve, et serait prête à tout pour ses amis. La perte de sa mère lui a bien fait comprendre combien la vie était importante, et c'est pour cette raison qu'en arrivant sur Terre, elle choisit de rejoindre la milice de Bellamy. Elle veut protéger les autres, parce qu'elle sait que quelque part dans ce monde, quelqu'un les aime. Alors elle prend ce rôle très à cœur, et s'avère être une plutôt bonne tireuse. |  |
ABOUT YOU J'avais jamais rêvé de la Terre avant d'y arriver. Étrangement, et même si la vie n'était pas parfaite là haut, je ne me plaignais pas de vivre dans l'espace. C'était quand même assez beau, vu du haut. Bien évidemment, ça a changé lorsque j'ai été enfermé. Vivre entre quatre mur m'a quelque peu changé. Je suis devenue un peu plus dur envers les autres, simplement parce que je m'en voulais de m'être fait attrapé. J'ai préféré me cacher derrière une carapace, en sachant que ça n'était pas une bonne idée.
Mon arrivée sur Terre a un peu changé ça. Je me suis liée avec divers personnes, principalement parce qu'au fond, je suis une personne gentille. Je me suis ouvert aux autres, et je ne le regrette pas. On avait tous besoins les uns des autres, à ce moment-là. Oh, bien évidemment, j'étais ravie d'écouter Bellamy Blake. Après tout, l'Arche m'avait enfermé. Pourquoi aurais-je fais en sorte qu'ils puissent vivre ? Je me suis vite rendue compte que ça n'était pas la bonne chose à faire. Avec Harper, une fille que j'ai rencontré sur Terre, nous ne nous sommes pas vraiment posé de questions. Nous avons fait ce que nous devions, au moment où il le fallait.
Quel était votre crime ?
« - T’en fais pas, maman, ça va aller…
- Zoe, Zoe… Ma Zoe… Ne fait pas de bêtise, s’il te plaît…
- Je te le promets maman. Je ne ferais rien de répréhensible. »
Un dernier sourire, et je fermais la porte. Je me sentais tellement mal à l’aise, de lui mentir ainsi. Mais qu’aurais-je été censée faire ? Lui dire que j’allais voler quelque chose ? Oh, non. Il ne fallait pas qu’elle s’inquiète, ça allait la faire souffrir. Et c’était tout ce que je ne voulais pas, justement. Appuyée contre le mur, juste à côté de la porte, je repensais à mon plan. C’était sans aucun doute le plan le plus stupide de l’humanité. Mais, malheureusement, je n’avais que ça sous la main, et je ne pouvais pas attendre plus longtemps. Derrière la porte, j’entendis la toux de ma mère. Ça suffit à me convaincre que c’était la bonne chose à faire. Mes pieds bougèrent d’eux-mêmes, me guidant à travers la Station Telsa, ma station natale, jusqu’à la station médicale, dans laquelle je n’avais pas mis les pieds depuis déjà deux mois. J’étais venue pour ma mère, bien évidemment. Sa maladie empirait de jours en jours, mais malheureusement, personne ne pouvait rien faire pour nous.
Mes pas me guidèrent jusqu’à la salle que j’avais reconnue comme étant l’endroit où Abby Griffin, la chef du service médical, gardait les médicaments. Je vérifiais toutes les portes menant à ce couloir, afin d’être certaine de ne pas me faire prendre, et une fois ceci fait, je prenais finalement mon courage à deux mains. Je n’allais pas pouvoir me défiler plus longtemps, de toute façon. Ma mère avait désespérément besoin de ces médicaments. J'enclenchais la poignée de la porte, entrant finalement dans la pièce tant convoitée, et m'arrêtais en voyant tous les flacons posés sur des dizaines d'étagères. Comment j'allais faire pour trouver ce dont j'avais besoin, sérieux ? Un nouveau soupir s'échappa d'entre mes lèvres, avant que je ne me mette à chercher ce dont j'ai besoin. Je n'ai pas des heures devant moi, et mes yeux regardent chaque étiquette à une vitesse ahurissante. Un flacon tombe au sol, mais je n'y fais pas attention, me contentant d'accélérer mes gestes. Il faut que je me dépêche, car chaque seconde passée ici ne fait que me mettre moi, et ma mère, en danger. Finalement, mon regard s'accroche sur une boîte de pilules, et un sourire fend finalement mon visage.
Ça y est, je l'ai.
J'attrape la boîte, et m'empresse de rejoindre la porte de la salle, que j'avais bien sûr refermée derrière moi. Après tout, mieux vaut éviter que je me fasse choper, hein ? Pourtant, ma prudence semble avoir totalement disparu. Elle a pris la fuite, sans même que je ne m'en rende compte. Et je le regrette à la seconde même où j'ouvre la porte. Mon sang se glace dans mes veines, mes yeux s'écarquillent, et la boîte que j'ai mis tant de temps à trouver s'écrase au sol. Je suis fichue. Face à moi, se tient un homme, que je ne connais pas, mais qui, à son regard, semble avoir compris pourquoi je suis là. Et je ne vais pas m'en tirer indemne, c'est certain. Ma dernière pensée, avant que l'homme face à moi ne se mette en mouvement, se dirige vers ma mère. Qu'est-ce qu'elle va faire, sans moi ? Comment va-t-elle réagir, en ne me voyant pas revenir ?
Que faisiez-vous sur l'Arche ?
« - ZOE ! Réveille toi ! »
Encore en retard. Evidemment. C'est tellement habituel, que même ma mère n'y fait plus attention. Un soupir, et pourtant, je repousse mes couvertures, m'extirpant finalement de mon lit. Je sais que je suis dans la merde. Mais pourtant, je prend mon temps. Telsa est une petite station, je ne vais pas mettre longtemps avant de rejoindre ma salle de classe. Je rejoins la cuisine, où je mange rapidement mon petit déjeuner, et finalement, me dirige vers la salle de bain afin de me préparer. Mieux vaut que je me dépêche, quand même. Une rapide douche, et j'enfile mes habits. Je n'ai pas envie d'aller en cours. Non pas parce que je suis une ado rebelle, ou n'importe quel autre connerie. Non, pour ça, je pense que mes parents n'ont pas trop à se plaindre. À 14 ans, je fais mes devoirs, j'aide ma mère, je ne fais aucune bêtise. La seule chose qui me gêne, à l'idée d'aller en classe aujourd'hui, c'est justement de laisser ma mère seule. Ça fais déjà deux mois qu'elle a été diagnostiqué atteinte d'une bonne grosse grippe. Quand je me dis qu'à l'époque où l'on vivait sur Terre, ce n'était qu'une maladie bénigne... Et maintenant, ma mère passe ses journées à cracher ses poumons.
Ça m'embête de la laisser seule. Mais je n'ai pas le choix. Alors je prend mes cahiers, et quitte la pièce dans laquelle on vit, afin de rejoindre ma salle de classe. Bien évidemment, étant en retard, j'arrivais après le début de la classe. Néanmoins, le professeur Pike, que j'avais en première heure, était bien trop habituée à ça, et après un rapide sermon accompagné d'un regard noir, il me laissa m'asseoir à ma place. Il savait que j'étais une bonne élève, il n'y avait pas de raison de me punir. Du moins, j'imagine. Je restais très concentrée durant toute la durée de mes cours, même si une partie de moi ne pouvait s'empêcher de penser à ma mère. Mon père, très inquiet lui aussi, passait la majeure partie de son temps hors de la maison. Je crois qu'il a beaucoup trop peur de rentrer et qu'un drame soit survenu. Je crois que j'en ai peur aussi, et que c'est pour ça que je me concentre autant sur mes études.
Chaque fois que je rentre de classe, je prend le plus de temps possible. Je suis bien trop terrifiée de ce que je vais trouver pour me dépêcher. Je raccompagne chacun de mes amis, même s'ils habitent un peu loin, et lorsque j'arrive devant ma porte, mes mains sont enfoncés dans mes poches, et j'attend, quelques minutes, le temps de voir si ma mère est toujours là. Chaque fois, j'entend une quinte de toux, et c'est le déclic. Ça suffit à me faire comprendre que ça va, dans la mesure du possible, bien évidemment. Alors, j'entre. Un sourire à ma mère, un baiser contre sa joue, et je commence à faire mes devoirs. Je mordille mon stylo, réfléchissant à l'équation qu'on m'a posé ce midi en algèbre, et finis par lever mon regard vers ma génitrice. Elle semble mal en point. Il faut que j'agisse. Mais quoi faire ? Il n'y a rien qui puisse l'aider... À part des médicaments.
Vos parents vous manquent ils ?
Mon regard se balade sur les différents arbres au loin, à la recherche d'un éventuel danger. Mais il n'y a rien. Tant mieux. Je ne me sens tellement pas d'humeur à une attaque, aujourd'hui. Ça fais déjà cinq jours que nous sommes arrivées sur Terre, ce qui signifie que ça fais cinq jours que je me demande constamment si je vais vivre ou mourir. La survie. C'est le terme exact. L'air est censé être toxique, non ? Alors comment se fait-il qu'aucun de nous ne se soit déjà effondré ? Est-ce parce que c'est à retardement ? Aucune idée. Et je passe tout mon temps à y penser. Je ne peux pas m'en empêcher ; même en essayant. Pire encore que cette angoisse à l'idée de ma mort prochaine, aujourd'hui, je pense à mon père, tout seul sur l'Arche. Certes, ça fait déjà quelques années qu'il est seul. Mais au moins, lorsque j'étais dans la Sky Box, il pouvait passer me voir. Que là, il doit penser que moi aussi, je suis partie. Et je ne peux pas tolérer ça.
Qu'ont-ils dit à nos parents ? À nos amis ? À tous ceux restés là-haut ? Bizarrement, mon père me manque, oui. Même si l'on a jamais été très proche, il reste mon père, et je l'aime. Alors oui, le savoir seul là-haut me fait mal.
« - Monroe, va te reposer. Je prend le tour de garde. »
Je tourne la tête, et remarque Harper, la première personne avec qui je me suis liée d'amitié ici. Je lui adresse un faible sourire, qui fait office de remerciement, et je lui laisse ma place. Je suis en train de péter un câble dans ma tête. Les souvenirs que j'ai de ma mère se bouscule dans mon crâne, menaçant de me faire exploser à tout moment. Et si je n'étais pas allé lui chercher des médicaments, ce jour-là ? J'aurai pu profiter de tellement plus de moments avec elle. Et si j'avais été plus prudente, en trouvant la boîte ? J'aurai peut-être pu la sauver. Je ne serai pas ici. Je ne connaîtrai pas Harper. Je n'aurai pas appris à tirer avec un pistolet.
Mais de toute manière, avec des 'si', on pourrait refaire le monde.
En voulez-vous au conseil ? Au chancelier ?
« - Harper ? »
Ma voix est douce, fatiguée, lasse, alors que j'entre dans la petite tente que je partage avec ma nouvelle amie. Je me sens épuisée. Notre arrivée sur Terre a été plus mouvementé que je ne l'aurai imaginé. De toute manière, je n'aurai jamais imaginé arriver sur Terre un jour.
« - Ça va, Zoe ? Tu es toute pâle..
- En fait... J'arrête pas de penser à mon père. Tu crois qu'ils leur ont dit quoi, là haut ?
- Bonne question... J'avoue que je n'y avais pas pensée. »
Je pousse un soupir — geste qui m'est devenue bien trop habituel, ces derniers temps. Je me remet assez bien d'être ici, après tout, c'est absolument magnifique. La nature, tout ça. J'en profite bien. Mais je ne peux m'empêcher de penser à l'Arche. Je me demande ce qu'ils se disent, là-haut. Clarke Griffin, une blonde envoyée ici avec nous, ne cesse de nous dire de ne pas enlever nos bracelets, que ça permet à l'Arche de savoir si la Terre est habitable ou non, qu'ainsi, nos familles pourront nous rejoindre. Trop tard pour moi, pour le coup. Pensent-ils que je suis morte ? Qu'ont-ils dit à mon père ?
La fatigue que je retenais depuis quelques minutes est en train de se transformer en colère. Je sens une boule se former dans ma gorge, me bloquant presque la respiration. Je n'arrive pas à croire qu'ils n'aient pas hésité à nous envoyer à la mort ainsi. N'a-t-on donc pas d'importance à leurs yeux ? Apparemment non. Ça me désole. Oh, bien sûr, je me doute bien que je ne suis pas la personne la plus importante sur l'Arche — enfin, était. Mais tout de même ! N'ont-ils dont aucun remord ? Ils nous ont envoyés à la mort, bon sang. J'ai du mal à me dire qu'il n'y ai rien qu'on puisse faire de plus que de tenter de survivre.
A quel moment avez-vous enlevé votre bracelet à votre arrivée sur terre ?
Ça doit faire deux heures que nous nous sommes posés sur Terre. Enfin, je dis ça, mais j'en ai aucune foutue idée. J'ai perdu la notion du temps, depuis que j'ai été emprisonnée. Depuis que mon pied à foulé le sol vert, je ne fais que courir après les plus jeunes, afin de les empêcher de partir trop loin. Ils n'en font qu'à leur tête, ces idiots. Je n'en peux plus. Un soupir, et j'attrape Charlotte, qui se retrouve penaude. Elle baisse la tête, et je ne peux m'empêcher d'être attendri par son attitude. Ce n'est qu'une enfant. Ce n'est qu'une enfant, et nous sommes voués à mourir. Ça me déprime. J'ai envie de les prendre dans mes bras, de leur promettre que tout va bien se passer, mais j'en suis incapable. Parce que moi-même j'ai peur. À mon plus grand bonheur, un garçon a prit la tête de notre groupe de criminel. Si j'ai bien compris, il s'agit de Bellamy Blake. La seule personne sur l'Arche à avoir une sœur.
Il y a également une fille, blonde. Je crois qu'elle fait partie des privilégiés. Elle a prit la tête d'un petit groupe, qui sont parties rejoindre le Mount Weather. Apparemment, c'est là où se trouve notre prochain repas. Même si je n'ai pas particulièrement d'affinité avec cette fille, je ne peux que la remercier de s'occuper de ça. Je n'ai qu'une envie ; et c'est qu'on m'assure que je ne vais pas mourir ici. Lorsque les portes se sont ouvertes, j'ai fais une crise de panique. J'avais bien trop peur de voir les gens autour de moi s'effondrer au sol, à cause de l'air.
Charlotte se faufile hors de mes bras, et court à la poursuite d'un garçon, à peine plus vieux qu'elle, qui lui-même court en direction de Bellamy. Et c'est à cet instant que je remarque qu'une queue s'est formé devant lui. Je m'avance à mon tour, un peu plus lentement, un peu plus sur mes gardes, et regarde ce qu'il se passe, intriguée. Je comprend rapidement la scène qui se déroule devant moi : ils sont en train de retirer leur bracelets. À cette simple constatation, je ressens à nouveau les aiguilles qui se sont enfoncés dans ma peau lorsque l'on m'a mit le fameux bracelet. Je mord ma lèvre, un peu hésitante. Pourtant, je sens au fond de moi que ma décision est déjà prise. Je sais que je vais le faire retirer. Je ne comprend même pas pourquoi on nous les a mit, alors, franchement, garder un bracelet qui me fait mal ? Non, vraiment, très peu pour moi. Je finis donc par prendre une place dans la queue, qui avance tout de même assez vite, jusqu'à me retrouver face au bouclé et à ses deux acolytes. Je ne réfléchi pas une seule seconde de plus, et tend mon poignet. Je veux qu'on me débarrasse de cette chose.
Que pensez-vous des grounder ?
Charlotte est morte. Bellamy et Clarke passent leur temps à s'en mettre pleins la gueule. Nous nous faisons attaquer. Je suis terrorisée.
Pourtant, je ne devrai pas. J'veux dire, j'ai le droit de porter une arme, de par mon poste de patrouilleuse. Alors, au fond, j'ai pas de raison d'avoir peur, hein ? Si on m'attaque, j'aurai toujours un moyen pour me défendre, après tout. Chose pour laquelle je suis quand même plutôt chanceuse. Et pourtant, je suis tout simplement terrifiée. Nous ne sommes pas les seuls humains ici, et ça me fais peur. Parce que les Grounder, eux, connaissent la région. Nous ? Nous nous contentons de suivre notre instinct, sans vraiment savoir quoi faire. Je n'arrive même pas à avoir des pensées cohérentes. Est-ce que la paix serait possible ? J'ai tendance à penser que non. Après tout, s'ils nous attaquent, c'est qu'ils ne veulent pas de nous ici. Le message est clair, non ? Alors pourquoi devrait-on forcer le passage, pourquoi devrait-on les obliger à nous accepter ? Certes, malgré que nous ne soyons pas nés ici, cette terre nous appartiens autant qu'à eux. Et j'aime être ici, je ne peux le nier.
Je ne pense pas que les Grounders soient foncièrement méchant. En réalité, je pense qu'ils ont autant peur de nous, que nous d'eux. Ou que moi, d'eux, je sais pas trop en fait. Je pense pas être la seule à flipper à l'idée de notre avenir. Au contraire, je pense qu'il y a pas mal de gens qui pensent comme moi, parmi les cent. Ou peut-être pas... Allez donc savoir. Je ne parle pas de tout ça avec les autres. Je ne parle pas de grand chose, avec les autres, en fait. À part peut-être avec Harper, qui s'avère être une véritable amie. Mais ai-je vraiment le luxe d'avoir des amis, ici ? Après tout, nous pourrions mourir à chaque instant. Les Grounders veulent notre peau, non ?
Je suis tellement partagée, quand je pense à eux. Dans un sens, je les comprend. Et, en même temps, la peur que j'éprouve à leur égard ne me fait que les haïr. Mais, de toute façon, ai-je vraiment besoin d'avoir un avis sur eux ? Ma mère m'a toujours dit "il y a des cons partout". J'imagine que c'est vrai chez les Grounders aussi.
Que pensez-vous de l'entrée des skaikru dans la coalition ?
Quand je regarde autour de moi, j'ai du mal à me dire que je ne suis pas née ici. La Terre est devenue mon chez-moi. Malgré tout ce que j'ai vécu sur l'Arche, malgré tout ce que j'ai vécue sur Terre également, j'ai parfois le sentiment d'être bien plus chez moi ici que dans l'espace. Alors que, pourtant, j'avais tout, là bas. Ma famille. Mes amis. Mes habitudes. Absolument tout. Néanmoins, j'imagine qu'avec tout ce qu'il s'est passé depuis que le vaisseau a atterri, j'ai pas mal évoluée. Nous avons tous évolués, en fait. Nos familles nous ont rejoint, j'ai pu retrouver mon père, tout le monde a plus au moins retrouvés du monde, en fait. Et petit à petit, notre vie a reprit son cours. Les attaques, les traités de paix, les moments d'amusements...
Et maintenant ça. Nous faisons officiellement parti de la Terre. Du moins, c'est l'impression que j'ai, quand je me dis que Clarke a finalement réussi à ce que nous faisions partie de la coalition. Nous avons désormais notre place ici, autant que n'importe quel autre clan, et peu importe depuis combien de temps ces clans sont ici. Si je peux le dire ainsi, j'irai même jusqu'à penser que nous sommes terriens, nous aussi. Mais, j'avoue, ça serait un peu abusé. Quoiqu'il en soit, ce n'est pas moi qui prend les décisions.
Pourtant, je crois que si j'avais été à la place de Clarke, j'aurai sans doute fait la même chose. Après tout, ça nous assure de ne pas nous faire attaquer, non ? Et la dernière chose que je souhaite, c'est nous mettre en danger. Donc, oui. Griffin a eu une bonne idée, pour le coup. Et, pire encore : je la soutiens à 100% sur ce choix, qui peut paraître risqué pour beaucoup. Surtout que, j'avais bel et bien raison : les Grounders ne sont pas si pire qu'ils ne laissent paraître. Il y a des cons partout, certes. Et je ne vais pas non plus commencer à faire ami-ami avec eux. Mais j'ose imaginer qu'ils ne sont pas tous dépourvu d'intelligence, ni même de sens moral.
Avez-vous fait partie de la bataille dans/contre la montagne ?
Je tourne en rond. Je me sens comme un lion en cage, et c'est insupportable. Mes plus proches amis sont enfermés dans une montagne, Harper est enfermé dans une montagne. Et je me sens tellement inutile, ça en devient lassant. Mes pas sont lourds sur le sol, à mesure que je suis le cortège qui se dirige vers la montagne, justement. On va attaquer. On va les sortir de là. Tout va bien se passer. Je me met à leur place, et je me dis que je me sentirai tellement mal, à l'intérieur. J'ai passé presque trois ans en prison, à l'époque de l'Arche. Et, au fond, même lorsque je n'étais pas en prison, nous ne sortions pas à l'extérieur — logique, puisqu'on était dans l'espace. Alors, être gardé à l'intérieur d'une montagne ? Non merci. C'est le genre de chose qui me rendrait claustrophobe.
Un soupir, mais personne ne fait attention à moi. Nous sommes tous concentrés sur notre but : sortir nos amis de cette fichue montagne. Franchement, j'ai peur. Me battre contre les Grounders, ça allait. Après tout, ils sont moins bien équipé que nous. Mais les hommes des montagnes ? Je sais pas pourquoi, je le sens pas trop. Pourtant, on a une bonne armée. Pour le coup, nous avons fait la paix avec les natifs pour s'entraider. Je pense que nous comme eux, nous en avions besoin. Ça nous assure un plus grand nombre, et donc, un avantage indéniable.
Je me sens naïve. Je sais que c'est une mission suicide. Je viens tout juste de retrouver mon père, et je pars me battre contre Dieu sait qui. Pourtant, je ne regrette pas mon choix. Pour une fois, je n'ai pas peur. Non, au contraire. Je me sens forte, j'ai l'impression d'être invincible. Je sais que, lorsque l'attaque commencera, je ferais tout pour que l'on remporte cette bataille, quitte à être blessée ; ou même peut-être pire. Euh, ouais, non, quand même, j'vais essayer de sauver ma peau. Mais il faut aussi que je sauve Harper, et tous les autres. Parce que c'est eux, mais ça pourrait très bien être moi, à leur place. Et je suis quasiment certaine qu'eux aussi, m'aideraient à m'en tirer, si j'étais à leur place.
Que faites-vous maintenant ? Etes-vous au Camp Jaha? Ailleurs?
« - Eh bim ! Je t'ai encore battu ! »
Un rire s'échappe d'entre mes lèvres, alors que je regarde mon père, qui lui-même arbore un fin sourire. Son arrivée sur Terre nous a bien rapproché, je dois le reconnaître. Je ne compte même plus les bras de fer qu'on a fait, les discussions qu'on a eu, ou encore les regards emplis de fierté qu'il me lance lorsque j'enfile ma tenue de patrouilleuse, le matin. Moi-même, je me sens fière. J'ai l'impression de faire honneur à mon père, j'ai l'impression de faire honneur à ma mère. Celle-ci me manque toujours — bien évidemment — mais je me suis habituée à son absence. Peut-être le fait d'être sur Terre a-t-il joué un rôle à cette acceptation ? J'avoue que je ne le sais pas ; mais au fond, je ne suis même pas certaine que ça m'intéresse.
Bien sûr, la vie n'est pas parfaite, ici. Je sais qu'on a encore beaucoup à apprendre, que ça soit des autres, des Grounders, des différents clans qui peuplent le pays. Je sais aussi que la paix n'est pas parfaite ; qu'elle n'est pas encore bien établi, et qu'on risque d'avoir à nouveau à combattre. Mais je sais que j'ai changée, que je ne suis plus la petite Zoe qui ne se souciait que de sa mère. Je sais que les responsabilités que j'ai maintenant me tiennent à cœur, et que je les honorerai jusqu'à la fin. Le camp Jaha, c'est ma maison. Je me dois de le protéger ; de protéger ses habitants.
On m'a proposé de partir, mais, sincèrement, comment j'aurai pu ? J'aurai dû laisser mon père seul, à nouveau, alors que j'ai l'impression qu'on vient tout juste de se retrouver. J'aurai dû quitter mon poste, auquel je tiens tant, même si je ne suis pas indispensable... Non, vraiment, ç'aurait été impensable pour moi de partir. Je ne regrette absolument pas d'être resté ici ; et encore moins lorsque je vois le bonheur de mon père.
 | WHAT ELSE ? Askip moi c'est Emma. Et j'ai pas de pseudo. Donc Emma, c'est très bien. J'ai 18 ans, donc je suis une grande. Enfin je crois... Je suis plutôt quelqu'un d'actif, sauf quand j'ai la flemme, et j'aime les pavés, mais j'ai souvent la flemme, du coup, pas trop de pavés non plus. J'avoue que j'ai découvert le forum en tapant "rpg the 100" sur google. Très original, je pense. Et, euh. J'ai entendu dire que Bellamy il aimait faire des tartes aux pommes, du coup, elles sont où ? |
Dernière édition par Zoe Monroe le Dim 15 Mai - 12:43, édité 20 fois |
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