(Terminé) Ai nou speak gonasleng very well [Lexa]

La victoire avait été totale. La montagne qui avait tant pris de vies chez les grounders avait finalement ouvert ses portes. Et aujourd’hui, les premiers habitants de la montagne recevaient de la moelle pour commencer à pouvoir enfin sortir. D’après ce que Asrid en a entendu, les sky people se réservent le droit de voir ce qui se passe dans la montagne. Mais elle a aussi entendu dire que le président de la montagne n’est pas forcément contre la paix. Enfin, il est difficile de savoir ce qui est vrai du faux. Les siens ne sont pas toujours en accord avec tout ça. Les grounders et la paix, Asrid se demande si c’est possible. Alors qu’elle entend les préparatifs du brasero, elle revient à l’avant-poste avec quelques proies de petites tailles. Ses pas ont croisés ceux d’une panthère mais elle l’a laissée passer. Une mère ramenant la nourriture de sa portée. Et même si les panthères sont de redoutables prédatrices, Asrid sait que la nature doit se renouveler. Si elle tue n’importe quand, si tous les chasseurs en font de même, ils n’auraient plus de proie pour se nourrir. Chasser avec raison et respect. Voilà ce que lui a enseigné son précepteur. Laisser passer la panthère et prendre garde aux autres, ne pas attirer l’attention de Pauna, l’énorme gorille dont les guerriers lui ont parlé. Les bois lui ont semblé bien hostiles. Des bois étrangers qu’elle explore petit à petit avant de rentrer chez elle. Elle pose le pied au sol et attache sa monture, avant de défaire les lacets de cuir qui attachaient les deux volailles à trois pattes et le lapin aux oreilles pliées.

Puis, la jeune femme en dans l'avant poste, cherchant du regard les responsables des feux de bois pour cuire la nourriture. Une fois qu’elle les a trouvés, elle remet le butin de sa chasse avant de s’éloigner pour faire le tour du camp. Faire le tour des préparatifs. Aider si elle le peut. D’ailleurs, elle prête volontiers main forte pour déposer les tables, préparer le bûcher qu’ils feront flamber. Jusqu’à percuter malencontreusement un sky people qui la regarde avec une once de crainte. Asrid lève légèrement les mains et lui dit : « Désolée… Pas vu toi… ». Il acquiesce un peu puis s’éloigne rassuré. Asrid le suit des yeux avant de grimacer un peu. Décidément, son frère lui manque. Ses leçons d’anglais aussi. Cela lui paraît tellement loin tout ça. Trop loin. Elle ne se laisse cependant pas déconcentrer et attrape sa pile de bois qu’elle va déposer au bûcher. Lorsqu’elle pose son fardeau, elle se tourne et retourne sur les préparatifs pour voir si elle peut aider ailleurs jusqu’à manquer de percuter le commander Lexa. Elle s’arrête et la regarde avant de dire : « Ai'm sorry heda… ». Avec humilité et beaucoup de respect, Asrid s’incline un peu. Elle esquisse même un léger sourire avant de retrouver sa neutralité habituelle. Puis elle demande :  « Laik yu fine ? ». Elle ne l’a pas touchée, mais on ne sait jamais. Et puis, s’inquiéter que le commander aille bien est important pour Asrid qui respecte Lexa et ses idées.  

Le commander n’a pas son maquillage. Cela ne l’empêche pas d’être toujours aussi impressionnante. Oui, Asrid la craint autant qu’elle la respecte. Parce qu’elle est une Azgeda. Parce qu’Azgeda a beaucoup pris à Lexa. Et pour cela, le chasseur a parfois honte de faire partie de ce clan. Enfin elle y est née, elle fait partie de ces gens. D’autant plus qu’ils font à présent partie de la coalition et que leur reine est pour la paix. Mais tous les guerriers ne partagent pas ces idées. Et cela l’effraie, parfois. Malgré tout, elle n’en laisse rien paraître, parce qu’elle sait que le commander n’a pas besoin de ça. Et qu’elle connait sa grandeur pour avoir accepté de pardonner. Elle l’admire oui. Beaucoup. Autour d’elles, les gens continuent à aller et venir pour continuer les préparatifs. Et le chasseur sent les regards sur elles. Ceux qui guettent le moindre signe d’hostilité. Mais elle ne tenterait rien contre Lexa. Oh ça non. Lorsqu’elle commence à parler en gonasleng, la jeune femme est obligée de plisser les yeux pour se concentrer. Elle écoute. La première phrase appuyée de son secouement de tête semble plutôt simple. La seconde, aussi. Elle se souvient de ce que lui a appris son frère. Et cette phrase en fait partie. La politesse il a appelé ça. Enfin, à priori. Asrid s’est toujours demandée comment il avait pu en apprendre autant sur leur coutume en étant guerrier. Mais bon. Elle s’en fiche dans le fond. Elle répond après avoir réfléchi un instant : « Tout va bien, oui… Merci Heda. ». Elle a réussi à faire sa phrase avec un accent pourri mais les bons mots. Parce que ce sont des mots qu’elle connait par cœur. Des petites phrases qu’il lui a apprises pour qu’elle puisse au moins dire quelques mots en cas de besoin. Enfin, à l’époque l’alliance n’était pas de mise, alors elle se demande encore ce qui lui a pris de lui apprendre ça. Mais pourquoi pas. Et au final, cela lui ai drôlement utile aujourd’hui. Les dernières choses qu’il lui a laissées. Mais la suite de la phrase du commander est trop compliqué pour elle. Elle reconnait un mot. L’aide. Et peut-être aussi la notion d’apporter, mais elle n’en est pas du tout sûr la jeune femme alors elle commence par dire : « Désolée Commander mais… » mais très vite, elle s’arrête pour faire une pause avant de finalement reprendre en trigedasleng : « Ai do'nt understand gonasleng well… » (je ne comprends pas bien l’anglais). Puis, elle se redresse un peu en se passant une main derrière la tête, un peu gênée. Elle essaie, enfin, avec les connaissances à sa disposition mais ce n’est pas terrible quand même. Cependant, elle est très fière d’avoir pu lui parler. De l’avoir enfin rencontrée en personne. Elle esquisse encore un sourire à cette pensée avant de redevenir neutre.

Alors qu’elle fait face à Heda, elle tente de se détendre un peu. Elle s’occupe depuis qu’elle est là, pour ne pas penser à la gêne d’être à nouveau entourée d’autant de monde. Si la Azgeda a beaucoup voyagé sur les terres de son clan, descendre sur les terres des autres clans de la coalition est plus rare. Souvent réservé au commerce, le chasseur ne se mêle plus vraiment aux autres. C’est donc l’une des premières fois qu’elle participe à un regroupement de cette nature. Elle est là depuis le début des combats avec la montagne. Mais elle n’a pas combattu elle. Elle n’est pas assez bonne combattante pour cela, enfin selon elle. Par contre, elle a chassé, pour nourrir les guerriers, elle a utilisé ses quelques compétences de soins pour soigner les siens. Elle a vraiment tenté de se rendre utilise. Et elle a vu les hommes d’Azgeda mourir avec honneur au côté de Heda. Pour soutenir la coalition. Mais elle n’est pas triste, au contraire. Elle est fière. Pourquoi ? Parce que pour une fois, ceux de son clan font honneur à la coalition. Aujourd’hui, elle continue d’aider pour les préparatifs du brasero de la victoire. Pour tenter de se mêler à nouveau aux autres. Parce qu’aujourd’hui la paix est en marche et qu’il faudra y prendre part. Elle participe donc à la paix mais ne veut pas se faire remarquer. Elle préfère simplement être discrète et tranquille. Parce qu’elle a déjà perdu trop de gens la nomade. La solitude lui convient bien aujourd’hui. C’est étrange la vie parfois. Grandir sur ces terres hostiles ne lui a jamais fait peur. Perdre sa famille non plus. Cela lui a fait mal. Et aujourd’hui, elle redoute presque que cela ne recommence. Sans se l’avouer. Parce qu’elle préfère se dire qu’elle n’a peur de rien. C’est plus facile. Enfin, en dehors du froid et de la nature sauvage. Elle se raccroche à ce qui est stable autour d’elle parce qu’elle redoute le changement. Mais qu'elle ne se l’avoue pas encore une fois.

Lorsque Lexa lui répond qu’il est toujours temps d’apprendre, Asrid acquiesce. Elle en a envie, en effet. Et cela semble de plus en plus indispensable. Une alliance avec les Skaikru semble impliquer que bientôt l’anglais se répandra. Mais elle espère aussi qu’ils feront l’effort d’apprendre le trigedasleng. Pour l’intégration, par respect. Elle est curieuse de voir comment vont se dérouler les choses maintenant. Alors oui, elle veut apprendre. Elle reste neutre tout en lui répondant : « Ai don already started a few years ago en ai would like kom continue, sha » (J’ai déjà commencé il y a quelques années et j’aimerais continuer, oui). Puis, elle esquisse un léger sourire lorsque Heda la remercie pour son aide et Asrid répond : « Ai wish ai could do mo » (J’aimerais pouvoir faire plus…). Elle retrouve sa neutralité sans grimacer. Elle ne ment pas, c’est vrai. Elle aurait aimé pouvoir faire plus. Elle aimerait pouvoir faire plus en cet instant. Tout en ayant du mal à s’imaginer revenir à une vie plus sociale. Tout en se demandant comme elle réussirait à s’intégrer à nouveau. Tout en se disant que cela ne fait pas si longtemps et que rien n’est impossible dans la vie. Alors elle s’apaise un peu et se détend tout comme Heda. Enfin, elle semble percevoir que le commander se détend. Puis lorsqu’elle lui propose de lui apprendre quelques mots, elle écarquille les yeux. Elle n’en revient pas d’entendre ça. Apprendre quelque chose de Heda serait un honneur. Et encore une preuve de sa grandeur d’âme envers son clan malgré ce qu’ils lui ont fait. Alors la grounder répond : « It would be an honor… ». Cela n’est pas compliqué, elle est assez transparente dans sa langue puis elle complète : « Ba ai nou want kom waste your time» (Mais je ne veux pas vous faire perdre votre temps). Elle a parlé beaucoup. Trop. C’est probablement le fait d’être impressionnée par Lexa. Mais elle acquiesce. Bien sûr qu’elle a envie. Pour avoir le privilège de passer du temps avec elle, mais aussi de lui montrer qu’elle aussi est pour la paix, qu’elle veut s’impliquer dans cette aire nouvelle, y avoir sa place. Même si pour le moment, Asrid ne sait pas vraiment comment faire.

Les paroles de Heda rappelle à Asrid à quel point Lexa est un grand commander. Empli de sagesse et d’honneur, d’un profond respect pour les siens malgré le fait qu’elle soit supérieure. Cela ne fait que renforcer l’admiration et le respect que le chasseur éprouve pour Lexa. Et l’honneur d’être enfin en sa présence. Peut-être aussi la légère gêne, légère timidité et une petite honte d’appartenir à un clan qui l’a jadis tant fait souffrir. Mais très vite, la rousse écarte ces sombres pensées pour revenir au présent, se consacrer entièrement à Lexa qui recommence à lui parler en anglais. Heureusement, les phrases qu’elle lui dit sont relativement claires pour Asrid. Claires parce qu’elles ressemblent beaucoup à celles qu’elle dirait en trigeda. Ainsi, elle comprend qu’aujourd’hui n’est peut-être pas le bon jour. Ce qu’elle peut comprendre aisément en regardant autour d’elle, Asrid se rappelle des préparatifs, du brasero. Pour fêter la victoire. La première victoire des grounders et des skaikru. Une fête qui célèbrera autant cette victoire que leur nouvelle alliance. Alors, elle comprend oui. Elle comprend parfaitement. Donc elle acquiesce en réponse. En effet, oui. Cependant, Asrid honore sa demande en commençant à marcher, se fondant habilement dans les couloirs laissés libres par les allées et venues de personnes présentes qui s’activent pour préparer tout en disant : « Je suis Asrid du clan des glaces. » elle a précisé son appartenance à ce clan, mais elle est presque sure que Lexa le sait déjà.

Cependant, c’est aussi une façon de lui montrer qu’elle est fière de faire partie de ce clan, de pouvoir honorer les siens tombés au combat, de montrer que certains Azgeda sont assez ouverts pour apprendre et participer à cette paix qu’elle cherche à construire. Diverses raisons qui lui semblent importantes, assez pour le préciser donc. Un instant, elle conserve le silence. Elle regarde autour d’elles, tout en réfléchissant aux mots qu’elle veut employer. Elle cherche les mots qu’elle connaît ce qui n’est pas toujours facile. Mais elle arrive quand même à dire : « Eux toujours peur nous… do yu think em will disappear? » ( Pensez-vous que cela pourra disparaître ?…). Asrid et les siens ont longtemps connu la guerre, l’opposition à toute forme de paix. Et même avec l’arrivée de Syndra, le changement a été rude. La paix n’est pas une notion évidente pour eux, même si la jeune femme est plus encline à l’accepter depuis la disparition de sa famille. Elle regarde les gens présents, grounders comme skaikru avec beaucoup de calme et une certaine forme de bienveillance et de fierté. Les voir tous ensemble lui laisse entrevoir des jours plus clairs, des jours de paix. Lorsqu’une jeune fille tente de soulever une caisse un peu lourde pour elle, Asrid se penche pour l’aider à la transporter jusqu’au plateau de bois installé sur deux tréteaux en bois également. Elle revient ensuite vers le commandeur tout en disant : « Ai nou know taim disha ste the opinion gon en, ba ai find bilaik disha hukop ste a good thing… » (Je ne sais pas si c'est l'avis de tout le monde, mais je trouve que cette alliance est une bonne chose). Elle se tait un instant pour chercher les mots avant de finalement réussir à dire : « Ils apprendre de nous et nous apprendre d'eux. ». Elle sait que sa phrase n’est pas parfaite, mais elle a l’impression qu’elle est assez claire pour être comprise.

Heda lui assure que si ça ne disparaît pas, cela s’étioler et qu’elle y veillera. Asrid n’a pas spécialement le mot étioler, mais elle peut en deviner un peu le sens. Pour elle, la phrase signifie clairement qu’avec le temps, cette peur finira par se réduire et que peut-être elle disparaîtra. C’est une bonne chose. Asrid l’espère réellement. Même si elle n’est pas des plus ouverte, elle est tout de même pour la paix, pour l’alliance. Et elle trouverait dommage d’être maintenue à l’écart à cause du passé de son clan. Mais elle sait que le commandeur n’est pas comme ça. Elle a pardonné aux siens les erreurs de leur ancienne reine, elle les a accueillis dans la coalition et elle accepte de parler avec elle. Asrid se rend bien compte de sa grandeur, de sa patience. Elle l’admire pour ça. Elle-même n’est pas sure d’être capable de pardonner de cette façon. De pardonner les hommes de la montagne pour la mort de son oncle, le dernier membre de sa famille, la rendant ainsi orpheline et seule. La rancœur est en elle, elle n’y peut rien. Mais elle veut la paix. Et si certains arrivent à pardonner les erreurs du passé, si le sang n’appelle plus obligatoirement le sang, alors elle pense pouvoir y arriver aussi. Elle le sent. Elle veut croire que c’est possible alors elle dit : « Em ste seintaim up kom osir kom make em disappear » (C’est aussi à nous de faire en sorte que cela disparaisse). Elle marque une pause le temps de chercher sa phrase en anglais et complète : « Par nos choix, actions, attitudes… ». Bon, ce n’est pas vraiment une phrase, c’est sûr. Mais bon, elle essaie la rouquine, elle essaie. Et elle essaie d’exprimer qu’à ses yeux c’est aussi aux gens de son clan de redorer leur image. Par les choix qu’ils feront, les actions qu’ils mèneront et la façon dont ils se comporteront. Se tourner vers les autres, s’ouvrir au changement et à la paix.

Puis Asrid acquiesce. Elle acquiesce à la victoire. L’alliance a effectivement participé à cette victoire et l’Azgeda en a bien conscience. Si elle n’a pas encore eu l’occasion de rencontrer des skaikru, elle a pu remarquer à quel point ils ont su se rendre utile dans cette guerre. Et elle a apprécié leur présence, leur investissement. Ce que la rousse espère est que cela durera et qu’ils ne se retourneront pas contre les grounders. Une paix entre leurs deux peuples pourrait être vraiment profitable pour tous. Alors elle répond : « Et est une belle victoire… ». Tout comme l’alliance en fait. Elle regarde autour d’elle, elle voit ces clans unis, ces peuples unis et elle sait que si les hommes de la montagne pouvaient sortir, ils les rejoindraient surement. D’ailleurs, elle se demande si certains ne sont pas déjà là, se mêlant à eux, s’intégrant. Elle ne sait pas s’ils ont envie de prendre part au brasero, s’ils sont les bienvenus, mais ils font partie de cette paix maintenant. Puis elle reprend : « Pas encore ». Elle fait une légère moue, puis elle dit : « Ba ai'd like the opportunity kom speak kom em, getting kom know em. Discover their customs, their way gon sonraun, their way gon seeing things... » (Mais j'aimerais avoir l'occasion de parler avec eux, d'apprendre à les connaitre. Découvrir leurs coutumes, leur manière de vivre, leur façon de voir les choses...). Vraiment, elle ne se force pas pour répondre, elle a envie de les découvrir, même si elle a aussi quelques appréhensions. C’est normal parfois de craindre demain, surtout sur Terre. Mais l’avenir réserve peut-être de belles surprises ?

Voir Heda sourire réchauffe le cœur de l’Azgeda. En effet, elle sait que le commandeur est dure, qu’elle ne sourit pas facilement. Dans un sens, c’est normal, c’est son rôle. Mais le fait de la voir sourire comme ça c’est un peu comme une récompense, comme l’approbation ultime. La rousse esquisse un léger sourire, mais tâche de rester le plus humble possible. Parce que tout peut changer du tout au tout. Une parole, un mot et tout peut basculer. Pourtant, cela confirme ses idées, cela la pousse à continuer à réfléchir comme ça, à vouloir prendre cette direction. Elle a l’impression qu’elle trouvera toujours une place dans la coalition tant qu’elle suivra ce chemin. Alors cela la rassure dans le fond. Et elle confirme d’un acquiescement ce que répond Heda. Oui, les gens peuvent changer les choses, par leurs attitudes, par leurs gestes, par leur volonté à faire changer les choses et les autres. Il lui a fallu un moment pour bien comprendre la phrase. Un moment pour réfléchir. Mais Asrid a l’impression qu’elle comprend mieux le gonasleng qu’elle ne le parle. D’autant plus qu’elle reprend ce qu’elle venait de dire juste avant, du moins l’idée globale. Alors elle répond : « En the mo osir do, the mo others will seintaim… » ( Et plus nous le feront, plus les autres le feront aussi...).

Au fil de la conversation, Asrid pu percevoir, l’espace d’un instant, un peu de surprise dans le regard de Lexa. Pourquoi ? Elle n’en était pas sure, mais elle sentait que ce n’était pas une mauvaise chose. D’ailleurs, très vite elle lui explique qu’elle l’aura cette occasion. Effectivement, durant le brasero, mais elle ne sait pas si dans le bruit, dans l’excitation, elle pourra vraiment parler, poser des questions. Elle pourra observer par contre. Essayer de comprendre ce qui se passe. De capter leurs expressions, leurs comportements, leurs façons de faire les choses, leurs relations. Oui, Asrid va au moins essayer d’observer. Et elle est d’accord avec le fait que tous pouvaient apprendre les uns des autres. « Je suis d’accord… ». Elle marque une pause, un instant, restant silencieuse avant de reprendre : « Mochof gon everything yu do gon osir, Heda... » (Merci pour tout ce que vous faites pour nous, Heda...). Puis, leurs pas les mènent aux alentours du bûcher alors Heda propose de les aider. Asrid acquiesce, bien sûr après tout. Cela serait un honneur de travailler à ses côtés et elle est là pour ça également. Aider à la mise en place. Donc elle se dirige vers le bûcher tout en regardant ce qu’il faut faire, copiant les gestes et s’adaptant assez facilement, avec bonne humeur – malgré son apparente froideur – et énergie. La chasseur était toujours vif et motivée pour ce genre de chose.