j'ai jamais lu le mode d'emploi ▬ Ruby

C’était con, parce que, dans l’espace, en toute théorie, sans apesanteur, il était impossible que l’Arche tangue. Mais en ce moment précis, Whisky il aurait juré sur sa vie que ça tanguait sur ses pieds, et il était bien content d’avoir son ami le mur pour l’aider à tenir debout, sinon Whisky aurait tangué sur le sol, comme le petit ivrogne qu’il était cette nuit. Il avait testé sa nouvelle cuvée, avec des amis, et l’air de rien, les alambics de contrebande avaient au moins le mérite de bien distillé ce qui passait dans leurs ventre métallique. Quant à savoir si Whisky arriverait à digérer ce qui était passé dans son ventre, c’était une autre histoire… Un mystère qu’il élaborerait le lendemain, quand sa mère viendrait le tirer hors du lit pour aller travailler. Ou, heureusement qu’il avait assez d’alcool dans les veines, parce que cette pensée lui arracha un petit rire, et qu’il se retournait vers Michel pour lui dire. « Eh Mich, t’imagine la gueule de… Ah ben. » Ah ben non, c’était pas avec Michel qu’il était, pourtant, il aurait juré avoir pris son ami mécanicien par le bras pour le ramener chez lui. C’était pas le vieux puant d’huile de moteur qui lui tenait compagnie, c’était Ruby, avec ses cheveux sauvages et ses lèvres qui arrêtaient pas de l’appeler, depuis l’anniversaire de cette fille un peu folle, mais qu’il kiffait grave. Trop, surement, parce que depuis lors, il avait fait des choses, avec sa main, en pensant à elle. Et il savait qu’il se mangerait des baffes s’il le disait, alors il fermait sa gueule, et ça, même avec le tord-boyaux qu’il avait dans les intestins – et un peu partout dans son sang.  

Ce qu’ils se retenaient pas de faire, par contre, c’était de recommencer l’expérience, de temps en temps, divers facteurs étant impliqués. Au final, il y avait les mains qui se baladaient, des vêtements qui parfois, se perdaient. Il mettait pas une étiquette là-dessus, le Whisky, parce que les étiquettes, il aimait pas ça, et que ça le mettait mal à la l’aise. Ruby, c’était pas sa copine, c’était son âme sœur, mais il se voyait pas l’enfermer, puis il était incapable de la maintenir, parce que en plus de l’âge qu’elle prenait, elle avait cette fâcheuse tendance qui revenait, de temps en temps – moins que leurs pelotages d’adolescent, certes – de se mettre les gardes à dos, ou de s’énerver contre un monde qu’ils ne pouvaient pas changer. Fallait croire qu’en grandissant, il y avait la blinde de problèmes qui leurs tombaient sur le coin de la gueule. D’où l’alcool. D’où leur ébriété marquée de ce soir.

Heureusement, il y avait personne dans les couloirs, sinon, ils auraient été bons pour une certaine remontrance. Comme quoi, même saoul, Whisky savait quand il devait se taire, ce qui était un certain avantage. Et aussi, heureusement qu’il y avait que Ruby avec lui, comme ça elle serait la seule à se moquer de lui, puisqu’il venait de prendre son pied dans son pied, ou alors le mur le trahi brutalement. C’est ainsi qu’il tomba, et qu’il se mit à rire, parce que ça faisait mal, qu’il se sentait vivant, et que ça, c’était bien.

La sensation du liquide chaud, brûlant qui descendait lentement dans son œsophage étampa un sourire sur le visage de Ruby, alors qu’elle reposait son verre, vide. Elle ne savait plus exactement si c’était son deuxième ou son dixième, mais c’était bien le moindre de ses soucis. Encore une fois, elle allait passer la soirée à bavarder, à trébucher, à oublier. Oublier qu’elle était toujours coincée sur cette Arche qu’elle maudissait tant. Entre ces murs qu’elle n’était plus capable de voir. Elle avait l’impression qu’ils se rapprochaient un peu plus chaque jour, rapetissant l’espace, l’étouffant. Ruby était synonyme de l’hyperbole, toujours à exagérer, à pousser plus loin qu’il ne faudrait. Elle ne savait pas comment mesurer ses sentiments, comment arrêter ces pulsions qui lui démangeaient les jambes et le cœur. Elle voulait vivre sans limites, sans règles, sans gêne. Elle s’imaginait que l’Arche était la seule fautive, que si elle trouvait un jour le moyen d’y échapper, sa vie serait un rêve. Mais dans la réalité, personne n’était jamais vraiment libre, même hors de l’Arche, même sur Terre. Alors elle buvait. Elle buvait comme un trou, mais elle n’était pas la seule qui profitait de ce plaisir quelque peu réprimandé. Entourée et pompette, elle n’était plus qu’une boule d’énergie qui s’énervait à parler sans retenue. L’information passait à peine par son cerveau et déboulait sur sa langue sans aucune gêne. Ruby se demandait parfois pourquoi elle ne pouvait pas être dans cet état constant d’étourdissement et de bonheur. Ça rendait le tout un peu triste, mais elle n’était pas là pour s’en rendre compte.

Elle était en pleine discussion avec Jude sur la biologie (sujet qu’elle semblait maîtriser seulement quand elle était ivre), quand elle vit Whisky s’engouffrer dans un des couloirs, le pas chancelant. Le temps de prendre une dernière gorgée de son nectar et elle était déjà à sa poursuite, se faisant quelque peu discrète derrière lui. Ce n’était sûrement pas nécessaire, vu la démarche qu’il avait, mais elle se plaisait bien à son petit jeu. « Eh Mich, t’imagine la gueule de… Ah ben. » Ruby sourit à pleine dent, alors que Whisky réalisait son erreur. Michel n'était vraisemblablement pas dans les parages, seuls les cheveux blonds de la jeune délinquante dansaient devant ses yeux. « Michel, vraiment? Je vais le prendre mal. » Le sourire toujours aux lèvres, elle franchit les quelques pas qui les séparaient, le rattrapant alors qu’il avançait toujours vers une destination inconnue. S’il cherchait à se rendre chez lui, il s’était décidément trompé de couloir. Le rire de Ruby s’éleva, alors qu’elle songeait à Whisky, perdu dans les tréfonds de l’Arche qu’il connaissait pourtant si bien. « Tu vas où comme ça, Husky? » Son regard se fit interrogateur et pressant, au fur et à mesure qu’elle détaillait son ami. Ami? Est-ce que c’était vraiment ce qu’ils étaient, après tout ce qui s’était produit entre eux. Il y avait eu le baiser. Puis les baisers. Il y avait eu des tâtons par-ci par-là, mais rien de plus. Est-ce que la limite avait été franchie? Y avait-il vraiment une limite entre eux? Ruby chassa ses pensées intrusives. Elle ne voulait pas s’imposer plus de limites qu’elle n’en avait déjà. Liberté, c’était la clé, non?

Whisky n’eut pas le temps de lui répondre qu’il trébucha et s’étala de tout son long contre le sol. Ruby ne savait pas si c’était le produit de sa maladresse habituelle ou si c’était l’alcool qui coulait dans ses veines. Ça n’avait pas beaucoup d’importance, et d’un mouvement (un peu plus gracieux que le sien), elle s’allongea près de lui. Le rire de Whisky était contagieux et elle partagea avidement ce moment avec lui. Même si seulement quelques centimètres les séparaient, elle pouvait sentir la chaleur émaner de son corps et les poils se dressèrent sur ses avant-bras. Depuis son anniversaire, elle ne pouvait plus être dans la même pièce que lui sans que des frissons lui parcourent le corps. C’était étrange et nouveau, mais pas déplaisant. Encore une fois, ils se retrouvaient dans un couloir désert, à rire, sans trop y penser. Puis, dans le même esprit, elle tendit la main vers celle de Whisky, refermant ses doigts sur les siens. Sa peau était tendue, écorchée, faute de son travail manuel. Elle commença machinalement à tracer des cercles avec son pouce, le regard fixé au plafond. « À te voir trébucher comme ça, on pourrait croire que les planchers sont inclinés. » Une lueur moqueuse se dessina dans ses yeux, alors qu’elle tournait la tête vers lui. « À moins que tu sois plus confortable sur le sol? »

Se sentir vivant. C’était le leitmotiv d’une grande partie des adolescents de ce jour, pressés de vivre, comme si, soudainement, tout viendrait à sa fin. C’était un peu ça. Un jour, ils seraient trop vieux pour ce genre de choses, les risques seraient trop grandes, les responsabilités lourdes sur leurs épaules. Whisky, il voulait pas de ça, parce qu’il se sentait pas prêt, et qu’il avait pas assez confiance en lui pour se dire de fonder une famille et de suer sans cesse en ayant peur de faire une faute qui l’enverrait tout droit dans l’espace. Ils en profitaient, tant qu’ils étaient jeunes, que l’âge autorisait une seconde chance. C’était des conneries, mais ils connaissaient que ça, et ça serait ainsi toutes leurs vies. Tristes vies. Alors oui, il y avait l’alcool, pour leur faire perdre la tête et oublier. Puis, avec Ruby, c’était plus facile. Au final, c’était pas plus mal que ça soit pas Mich’ avec lui. Parce que Mich, il pouvait pas lui foutre la main au cul. Enfin, si, mais c’était pas marrant, c’était dégueu. Bee, elle, elle était pas dégueu. Elle était franchement baisable et cette idée revenait de plus en plus souvent dans sa caboche bien vide. « Oh putain. » Ouais, là le Whisky il avait trop bu. Il rit, un peu, alors que Ruby elle faisait comme elle, et qu’elle se retrouvait sur le sol. Bon, il était piégé là, Whisky, parce qu’il avait l’intention de se relever, mais que Ruby elle prenait sa main calleuse dans la sienne. « À te voir trébucher comme ça, on pourrait croire que les planchers sont inclinés. » Il la regarda avec un œil vitreux, alors que la réponse s’élançait d’elle-même. « Bah, ils le sont. C’est parce que l’Arche tourne qu’on a l’impression qu’on est droit, mais tout est de travers. » Ca avait été dit vite, grâce à l’alcool, et que il était pas supposé connaitre ça. Enfin, si, mais bon, c’était pas quelque chose qu’il disait, parce que quand il parlait de théorie, son père était toujours là pour lui foutre une claque sur la tête. La théorie, ça faisait pas le monde, qu’il disait.

Whisky, du coup, il cligna les yeux, comme s’il avait pas compris ce qu’il venait de se passer, ce qui était à moitié le cas : il se souvenait plus comment il était atterrit au sol. Mais c’était pas grave, Ruby était là, donc il y avait pas de problème. « À moins que tu sois plus confortable sur le sol? » Il retroussa le nez, secoua fortement la tête. « Nan. » Puis un sourire se posa sur ses lèvres, le sourire de ses mauvais coups, celui qu’il arrivait à avoir qu’avec Bee, aussi. « Tu sais ce qui est plus confortable ? » Il se redressa sur un coude, arrangeant sa position, un peu, avant de s’affaler sur Ruby, se trouvant en grande partie sur son buste, ne prenant même pas la peine d’être moins lourd pour elle, non, il y allait de tout son corps en formation. Il avait encore gagné du muscle, sur les derniers mois, et il comptait les centimètres qu’il gagnait sur son père – bientôt, il le dépasserait. Son bras était passé de l’autre côté de Ruby, et sa tête reposait dans le creux du coup de sa camarade de toujours, où son souffle s’écrasait, sans qu’il le remarque encore. « Comme ça c’est bien. » Dit-il, la bouche collée contre le haut de la clavicule de Ruby. Finalement, il remarqua qu’il devait pas être le plus léger du monde, et il s’arrangea pour ne plus trop étouffé sa belle, quand elle commença à se plaindre un peu. Il s’appuya sur son coude, tout sourire. « Quoi, t’es pas bien mise comme ça ? Moi je suis super. » Puis son regard bleu et imbibé tomba des yeux de ruby, sur ses lèvres et son sourire le lâcha pas.

« Bah, ils le sont. C’est parce que l’Arche tourne qu’on a l’impression qu’on est droit, mais tout est de travers. » L’incrédulité se devinait sur le visage de Whisky, comme s’il n’était pas certain de ce qu’il venait de dire. Pourtant, c’était bien vrai. L’Arche – comme son nom l’indiquait – prenait la forme d’un cercle où étaient alignées les douze stations. Elle arrivait à maintenir une sorte de gravité artificielle en tournant autour d’un axe, usant ainsi de la force centrifuge. C’était comme de penser à la Terre, où les gens du Pôle Nord avaient la tête vers le haut et ceux du Pôle Sud la tête vers le bas. Ils ne le ressentaient pas physiquement. Et Whisky, même s’il n’avait pas souvent l’air très brillant, il savait tout ça. Ruby le comprenait bien, elle arrivait aussi à saisir pourquoi ce côté de sa personnalité ne sortait que quand il était ivre. Elle était comme ça un peu aussi. Soudainement, l’inconnu semblait atteignable et des choses que l’on ne pensait pas comprendre, que l’on n’osait pas affirmer par peur du ridicule, remontaient à la surface, naturellement. « On est comme dans un manège en fait. Dommage qu’on ressente pas plus les sensations. » Ça égayerait un peu plus ses journées, disons. Parce que c’était ça, aussi, qui la poussait toujours vers les problèmes et les ennuis. Elle s’ennuyait et elle voulait oublier la situation dans laquelle elle était. Parfois elle se surprenait à souhaiter que la seule présence de Whisky soit suffisante pour elle. C’était souvent le cas, mais il y avait toujours ces moments où rien ne semblait pouvoir l’arrêter, pas même son ami de toujours.

Pourtant là, avec l’alcool qui se mélangeait toujours à son sang et sa main dans celle de Whisky, elle n’arrivait pas à effacer le sourire qui ornait son visage. Elle allait se réveiller avec un mal de joues en plus des maux de têtes habituelles de la gueule de bois. Le regard toujours vers lui, elle n’eut pas le temps d’esquisser un mouvement ou de vraiment comprendre ce qui était en train de se produire lorsqu’il s’installa de tout son long au-dessus d’elle, son corps pressé contre le sien. Son souffle fut coupé sous le poids de Whisky qui, même s’il avait une figure plutôt mince, était assez pour l’écraser. « Aïe » Elle ne l’avait pas dit fortement et c’était même presque murmuré, mais la proximité de leurs visages était suffisante pour faire passer le message. Elle suffoquait sous la pression, mais en même temps, elle ne voulait pas quitter son contact, elle voulait sentir son souffle contre son coup, la lourdeur de sa tête contre sa clavicule. Il se souleva tout de même sur son coude, lui laissant l’espace suffisant pour que ses poumons puissent s’emplir. Il avait le sourire collé aux lèvres et Ruby dut se concentrer sur son visage pour tenter d’oublier la sensation de son bassin contre le sien. Leurs jambes s’emboîtaient comme les pièces d’un puzzle et elle craignait que le moindre mouvement ne déclenche une suite d’événements hors de son contrôle.

« Quoi, t’es pas bien mise comme ça? Moi je suis super. » Oui, elle était bien, mais elle n’osait presque pas l’admettre. C’était étonnant vu l’état d’ébriété avancé qui l’imbibait, à croire que la proximité du soudeur était suffisante pour dégriser, ne serait-ce qu’un peu. Ruby essayait de lire dans les yeux de Whisky, essayait de voir ce qu’il attendait d’elle. Elle n’était pas certaine que les pensées de son ami soient les plus claires, mais elle s’amusait à voir le désir dans ses yeux. C’était un sentiment puissant, d’être désiré. Un boost d’égo, une flatterie sans égale. Elle n’avait pas ressenti ce genre de chose souvent et pourtant, elle croyait ne jamais plus pouvoir s’en passer. Alors même sans prendre le temps de répondre, elle passa une main douce derrière le coup de Whisky et l’attira pour un baiser, ses lèvres brûlantes contre les siennes. C’était rendu habituel pour eux, ces baisers enflammés. Pourtant, elle en redemandait toujours plus. Il ne se passa pas longtemps avant que la langue de Ruby ne se fraye un chemin entre les dents de son ami, augmentant toujours un peu plus la pression de sa main sur son cou. Elle ne savait plus trop quand arrêter, elle ne savait plus trop la suite des choses, mais pour le moment, c’était bien le moindre de ses soucis.

Il attendait toujours une autorisation silencieuse, Whisky. Ouais, il avait beau être un coureur de jupons, à draguer tout ce qu’il passait, avec Ruby, c’était différent. Il la connaissait, il savait que du jour au lendemain, tout pouvait être inversé, qu’elle avait envie d’envoyer chier le monde, son compagnon de toujours avec. Elle était plus la fille turbulente dans laquelle il était rentré dedans. C’était ce qui rendait leur relation plus compliquée et ambigüe. Des gosses qui jouaient à des jeux d’adulte. Voilà ce qu’ils étaient. Et Whisky, ça lui plaisait terriblement et avec Bee, c’était devenu presque une habitude, de chercher son corps et son contact. Rendu à un tel point où c’était même inconscient, et que l’alcool félicitait tout, diminuait les réticences et les mauvaises excuses. Parce que là, il était au-dessus d’elle et il la vit se rapprocher, son esprit s’arrêtant, en suspens, devinant parfaitement ce qui arrivait. Déjà, son cœur s’accélérait, impatient du contact, et il ne dut pas être trop forcé, pour se pencher un peu plus en avant, rompant le peu de distance qui existait, qui avait le malheur d’exister entre eux.

Ce n’était pas une routine et ça avait toujours le goût de découverte, alors qu’il posait ses lèvres sur celle de Ruby, l’électricité se dissipant dans son corps, allant du bout de ses doigts jusqu’au creux de ses reins. Sa main qui ne le servait pas de support s’activa, plaquant Ruby un peu plus sur le sol, si c’était possible, s’ancrant sur elle, ses grands droit agrippant la hanche de son amie de toujours, avant de se glisser dans son dos et de la soulever un peu du sol, l’attirant sur lui, soudainement bien incommodé de son équilibre vaguement précaire. La préoccupation ne dura pas, alors qu’il suivait les mouvements de Ruby, laissant le baiser s’approfondir, ressentant l’excitation et l’urgence s’éveiller de toutes les parties de son corps endormies par l’alcool. C’était flou, à l’arrière de son crâne et tout disparaissait à petit feu, alors qu’il captait l’arôme alcoolisé de Ruby, qu’il devait partager, puisqu’ils avaient partagés l’alcool tout au long de leur soirée. Et de manière évidente, ce n’était pas la seule chose qui subirait ce sort.

Il avait les doigts hésitants, Whisky, encore maladroit avec l’art du corps – tout du moins, l’art de l’autre. Et il explorait, de manière un peu gauche, ne sachant pas sur quoi s’arrêter, même si sa conscience de garçon lui disait d’explorer les seins de Ruby, sa main et ce que sa tête disait n’étaient pas parfaitement coordonner ce soir (déjà qu’en temps normal ça laissait à désirer…). Il essayait de rester doux, de ne pas la traiter comme s’il manipulait du métal, mais sous sa peau sèche et calleuse, il y avait cet empressement qu’il ne pouvait retenir, cette curiosité chaud, qui faisait que cette main initialement dans le dos de Ruby explora plus bas, s’intéressant au derrière de la blonde. Mais ça n’allait pas et il échappa un petit soupir contrit entre les lèvres de Ruby, marmonnant un « attends, attends ! » alors qu’il attrapait sa partenaire (partenaire de tout, de beuverie, de conneries, de discussion. Partenaire de vie) par l’épaule et qu’il tirait sur ses muscles, se redressant en partie grâce à son coude, forçant sur ses abdominaux et les reste. Il avait réussi à se remettre droit, à genoux sur le sol, un Ruby plaquée contre son torse en califourchon, la faisant sauter en un simple geste pour la mettre correctement, la plaçant instinctivement sur son entre-jambe de plus en plus pressante. « Voilà, c’est mieux. » Continuait-il de dire, reprenant sa tâche où il s’était arrêté, embrassant Ruby avec ferveur, alors que ses deux mains libres, elles exploraient déjà le dessous des vêtements de Bee.